À l’avenir, vous devrez dire « application phare », « passe-droit » et « triturage de données »

À l’avenir, vous devrez dire « application phare », « passe-droit » et « triturage de données »

À l’avenir, vous devrez dire « application phare », « passe-droit » et « triturage de données »

Dans la série « Ne Dites Plus mais Dites », la Commission d'enrichissement de la langue française s’est une nouvelle fois intéressée au monde des nouvelles technologies. L’enjeu ? Y dénicher d’affreuses expressions anglaises, pour proposer des traductions officielles à faire rougir Super Dupont. 

« killer app » ? Que nenni. Vous direz à l’avenir « Application phare », et rien d’autre. « Defacement » ? Préférez désormais « Défiguration » à savoir un « piratage informatique qui consiste à modifier le code des pages d'un site, en particulier de la page d'accueil, pour en dénaturer l'apparence ou le contenu ».

Avec une prise de risque mesurée, « application programming interface (API) » devient « interface de programmation d'application ».

« Rootkit » est bon pour la poubelle, au profit de « passe-droit »,soit un « logiciel malveillant furtif qui donne à un tiers non habilité les droits d'administrateur d'un ordinateur et lui permet ainsi d'en prendre le contrôle ». « Moissonnage de données » sera la traduction officielle de « web scrapping ».

Vous vous souvenez du firewall OpenOffice imaginé par Christine Albanel durant les débats Hadopi ? 12 ans plus tard, le firewall est remplacé par « barrière de sécurité » (comme cela l’avait déjà été décidé en 1999, où était toléré « pare-feu ».) 

Et « data crunching », soit un « traitement automatisé de mégadonnées brutes qui consiste à les mettre en forme pour permettre leur analyse grâce aux méthodes de la science des données » ? On adoptera à l’avenir « triturage de données ». L’affreux « Dataviz » doit être délaissé cette fois au profit de « visualisation de données ». 

Publiées au JORF, ces traductions, validées par l’Académie française, s'imposent évidemment à tous les services et établissements publics de l'État.  

Commentaires (54)


“Triturage” et “moissonnage” de données ne sont pas très convaincants et “barrière de sécurité” pas assez précis à mon avis (en plus du fait qu’il n’a aucune chance d’être utilisé naturellement).



Pour le reste, ils semblent assez pertinents et l’utilisation de leur pendant anglais n’est pas absolument nécessaire.


Bizarre pour Parefeu, c’est déjà existant et utilisé…


pas trés logique… on remplace un mot français”pare-feu” par un autre mot français “barrière de sécurité “. :reflechis:
J’imagine bien norton/eset/kaspersky changer leurs boites vendus en magasins, avec un tampon “vocabulaire approuvé par l’académie française” :mdr:


Et une IPA, une!


Bien vu !



Si seulement ils pouvaient distribuer des amendes à ceux qui parlent de “Digital” pour “Numérique”…


killtoo

Bien vu !



Si seulement ils pouvaient distribuer des amendes à ceux qui parlent de “Digital” pour “Numérique”…


Ne fait jamais de réunion avec une équipe en communication, c’est un coup à faire un AVC


killtoo

Bien vu !



Si seulement ils pouvaient distribuer des amendes à ceux qui parlent de “Digital” pour “Numérique”…


ça me fait rigoler
On a parlé de digital au moins pendant 20 ans avant que l’académie décide qu’il fallait dire numérique
J’ai bossé dans le digital et dans le Online avant de passer au numérique et au téléprocessing qui lui a changé de nom et est resté anglais
Je sais : :phiphi:


JoePike

ça me fait rigoler
On a parlé de digital au moins pendant 20 ans avant que l’académie décide qu’il fallait dire numérique
J’ai bossé dans le digital et dans le Online avant de passer au numérique et au téléprocessing qui lui a changé de nom et est resté anglais
Je sais : :phiphi:


Sauf que digital est un mot français.


killtoo

Sauf que digital est un mot français.


Pare feu aussi



Et ça ne changera rien au fait que je trouves ces réactions épidermiques futiles.
Les informaticiens utilisaient digital parce que personne ne leur avait soufflé de dire numérique, sauf qu’après plein d’années tout le monde l’a oublié.
Les techniciens bossaient sur des calculateurs analogiques et plus tard sur des numériques désignés sous le nom de calculateurs digitaux et si cela n’a pas l’air correct ça ne change pas au fait que c’est le terme qu’on utilisait et cela sans exception.



Quand dans 30 ans vos petits enfants réagiront à l’identique en vous disant que pare feu c’est pas correct car c’est pour empécher le feu de se propager dans les forêts ou dans les maisons et que
ça n’a rien à voir avec l’informatique car il n’y a pâs de feu dans un OS ou une appli,et qu’il faut dire “barrière de sécurité” vous comprendrez ou je veux en venir.



Mais bon j’arrête la :chinois:


“le firewall est remplacé par « barrière de sécurité »”
Faudra prévenir les pompiers qu’une barrière de sécurité peut parer le feu. :transpi:



“logiciel malveillant furtif qui donne à un tiers non habilité les droits d’administrateur d’un ordinateur et lui permet ainsi d’en prendre le contrôle”
Ça parait très simplifié et surtout le terme “passe-droit” est probablement imprécis.


Au contraire, je trouve Passe-droit très bien choisi, il existe déjà, il est couramment utilisé, il est simple. Le sens propre n’est pas le plus important, que je sache un firewall n’est pas utile à la protection incendie



Winderly a dit:


“le firewall est remplacé par « barrière de sécurité »” Faudra prévenir les pompiers qu’une barrière de sécurité peut parer le feu. :transpi:




En même temps un pare-feu informatique ne pare pas de feu non plus. Je me demande du coup si le terme français n’est pas plus juste que le terme anglais.




logiciel malveillant furtif




Logiciel malveillant infiltré ? Ou même infiltriciel ? :mdr:



Winderly a dit:


“le firewall est remplacé par « barrière de sécurité »” Faudra prévenir les pompiers qu’une barrière de sécurité peut parer le feu. :transpi:




D’un autre côté, j’ai rarement vu le feu dans un PC suite à une attaque informatique. :fumer:




“logiciel malveillant furtif qui donne à un tiers non habilité les droits d’administrateur d’un ordinateur et lui permet ainsi d’en prendre le contrôle” Ça parait très simplifié et surtout le terme “passe-droit” est probablement imprécis.




Oui, “passe-droit” me semble assez mauvais : il ne traduit pas ce que permet de faire un rootkit. Et il couvre assez mal le cas du rootkit de Sony qui avait fait beaucoup parler de lui à l’époque. Était-il vraiment malveillant ? Il ne donnait pas de droits à un tiers mais limitait les copies par l’utilisateur. Il transmettait aussi des infos à Sony.


J’aurai bien “vu” données-à-voir pour dataviz


J’aurai préféré “limpidité informative” pour bien coller au fait que le Dataviz est un ensemble de pratiques inter-tolérantes afin de rendre plus clair l’information proposée.



ou “pertinence informative” afin de mettre en exergue le fait que les méthodes sont adaptées à l’information source et à la direction vers laquelle on veut diriger la lecture.



Et quand, je relis mon post, j’arrive à la conclusion que “prisme informatif” est encore plus cohérents avec les définitions que je conçois du Dataviz


API qui devient IPA, on reconnaît bien les alcooliques



« killer app » ? Que nenni. Vous direz à l’avenir « Application phare »




il dit qu’il voir pas le rapport.
En anglais, une “killer app” n’est pas forcément un “flagship product”, et réciproquement.



Une “killer app” à la base c’est une appli qui va écraser la concurrence (présente ou à venir). C’est dans la même idée que “blockbuster”.



C’est d’autant plus dommage que “phare” était dans le même champ lexical que “flagship”, donc on aurait pu traduire “flagship product” par “produit phare” sans être ridicule.


Petite erreur sur parefeu et barrière de sécurité, c’est bien pare-feu qui devient officiellement la traduction de firewall. Cf sur legifrance :
pare-feu, n.m.
Domaine : Télécommunications/Internet-Réseaux.
Synonyme : barrière de sécurité.
Définition : Dispositif informatique qui filtre les flux d’informations entre un réseau interne à un organisme et un réseau externe, en vue de neutraliser les tentatives de pénétration en provenance de l’extérieur et de maîtriser les accès vers l’extérieur.
Équivalent étranger : firewall.
Attention : Cette publication annule et remplace celle du terme « barrière de sécurité » au Journal officiel du 16 mars 1999.


Bien vu !



obor2 a dit:


J’aurai préféré “limpidité informative” pour bien coller au fait que le Dataviz est un ensemble de pratiques inter-tolérantes afin de rendre plus clair l’information proposée.



ou “pertinence informative” afin de mettre en exergue le fait que les méthodes sont adaptées à l’information source et à la direction vers laquelle on veut diriger la lecture.



Et quand, je relis mon post, j’arrive à la conclusion que “prisme informatif” est encore plus cohérents avec les définitions que je conçois du Dataviz




C’était pour le jeu de mot “donner à voir” qui traduit bien le passage de données lisibles à des données visibles.
Au cas où ça n’aurait pas été clair.



« Defacement » ? Préférez désormais « Défiguration » à savoir un « piratage informatique qui consiste à modifier le code des pages d’un site, en particulier de la page d’accueil, pour en dénaturer l’apparence ou le contenu ».




je n’ai jamais vu ni entendu “defacement”… Par contre défacage, oui, et ca me semble plus logique que leur traduction.




JoePike a dit:


ça me fait rigoler On a parlé de digital au moins pendant 20 ans avant que l’académie décide qu’il fallait dire numérique J’ai bossé dans le digital et dans le Online avant de passer au numérique et au téléprocessing qui lui a changé de nom et est resté anglais Je sais : :phiphi:




“On” a surtout toujours utilisé un anglicisme débile, qui n’a jamais été valide. L’Académie a juste répété une définition qui existe depuis des décenies (“digital” qui se traduit en francais par “numérique”, le “digital” francais ayant uniquement un rapport avec les doigts).




J’ai bossé dans le digital et dans le Online avant de passer au numérique et au téléprocessing qui lui a changé de nom et est resté anglais Je sais : :phiphi:




Si tu est proctologue ou gynéco, en effet tu travailles dans le digital. Si tu es dans l’informatique, tu travailles uniquement dans le numérique.



Patch a dit:


je n’ai jamais vu ni entendu “defacement”… Par contre défacage, oui, et ca me semble plus logique que leur traduction.




“Defacement” est le terme anglais utilisé. “Défaçage” vient du Quebec il me semble.



Pour le coup, Défiguration me paraît cohérent puisque l’attaque défigure un site web. Même si le terme sous entend “enlaidir” dans sa définition.



SebGF a dit:


“Defacement” est le terme anglais utilisé. “Défaçage” vient du Quebec il me semble.




J’ai dû toujours entendre le terme québecquois, donc :D




Pour le coup, Défiguration me paraît cohérent puisque l’attaque défigure un site web. Même si le terme sous entend “enlaidir” dans sa définition.




C’est pour ca que je n’aime pas trop ce terme et préfère le défacage (qui lui indique bien de quoi il s’agit : modifier la face du site) :chinois:



(quote:2069644:127.0.0.1)
Une “killer app” à la base c’est une appli qui va écraser la concurrence (présente ou à venir). C’est dans la même idée que “blockbuster”.




Non, une killer app ce n’est pas une appli qui va écraser la concurrence. C’est une application qui va justifier l’achat du périphérique qui te permet de la faire tourner. “Application phare”, c’est au contraire très bien trouvé.



(quote:2069751:alex.d.)
Non, une killer app ce n’est pas une appli qui va écraser la concurrence. C’est une application qui va justifier l’achat du périphérique qui te permet de la faire tourner. “Application phare”, c’est au contraire très bien trouvé.




“Justifier l’achat du produit” c’est simplement la conséquence d’avoir écrasé la concurrence: tu as choisi ce produit plutôt que les produits concurrents à cause de cette app. Ca n’en fait pas automatiquement l’application phare (=emblématique) du produit.



GarageBand est une killer app du Mac. Ce n’est pas une appli emblématique comme peuvent l’être Safari ou le Dock.



killtoo a dit:


Sauf que digital est un mot français.




Encore faut-il l’utiliser à bon escient.


Même topo avec le mot anglais versatile employé à la place de polyvalent, certainement à cause de son apparence française…



(quote:2069764:127.0.0.1)
“Justifier l’achat du produit” c’est simplement la conséquence d’avoir écrasé la concurrence: tu as choisi ce produit plutôt que les produits concurrents à cause de cette app. Ca n’en fait pas automatiquement l’application phare (=emblématique) du produit.



GarageBand est une killer app du Mac. Ce n’est pas une appli emblématique comme peuvent l’être Safari ou le Dock.




GarageBand est une appli qui existe exclusivement sur Mac, mais pour moi ce n’est justement pas une killer app.



killtoo a dit:


Sauf que digital est un mot français.




Certes, mais tu ne peux pas assumer qu’il a le même sens en français et en anglais.


Ben si, un affichage Digital, c’est un affichage en Digit généralement associé à une solution électronique. Exemple : Montre digitale à quartz



En revanche depuis qu’on est passé aux pixels, Digital n’a plus lieu d’être utilisé.



Tu veux dire qu’un firewall empêche vraiment le feu de circuler ? Est ce que le mot est important ou c’est le sens qu’on lui donne en fonction du contexte ?


API est rentré quasiment dans le langage courant, reste plus qu’à franciser REST et SOAP :D



“Killer app”, “application mortelle” cela indique à la fois qu’elle va tuer les autres appli et qu’elle est top moumoute :transpi:



(quote:2069774:alex.d.)
GarageBand est une appli qui existe exclusivement sur Mac, mais pour moi ce n’est justement pas une killer app.




Je l’ai pris comme exemple car l’app est incluse dans MacOS et qu’elle est utilisée même dans le mondre Pro. Mais soit.



Quelle différence faites-vous entre “killer app” et “flagship product” ?


Un flagship product c’est à l’intérieur d’une boite par exemple Photoshop pour Adobe
C’est pas nécessairement innovant ni ne flinguera nécessairement la concurrence mais c’est leur produit dominant connu ( ou reader)
Un killer app c’est externe , c’est le produit qui tue parce qu’il utilise un truc génial que les autres n’ont pas
( pas simple à dire en 2 phrases :D )



SebGF a dit:


“Defacement” est le terme anglais utilisé. “Défaçage” vient du Quebec il me semble.



Pour le coup, Défiguration me paraît cohérent puisque l’attaque défigure un site web. Même si le terme sous entend “enlaidir” dans sa définition.




Sauf qu’il y avait une notion de “façade” dans “défaçage” qui me plaisait mieux que la notion de “figure”. Si on transposait IRL, ça veut dire qu’un délinquant qui fait un graffiti sur un mur défigure un bâtiment.



Mais bon, tout le monde continuera à ignorer ces termes au moment d’évoquer les sujets dans les courriels envoyés depuis les ordiphones, donc pour ce que ça change…


Je continuerai à utiliser “rootkit”. “passe-droit”, ça ne passe pas du tout.



Le mot et sa définition n’ont pas le même sens que “rootkit”. Ce qui détermine un “rootkit”, c’est la méthode qu’il utilise pour dissimuler sa présence. Ce n’est pas sa finalité, qui n’est d’ailleurs pas nécessairement de contourner un système d’autorisations.



MisterDams a dit:


Mais bon, tout le monde continuera à ignorer ces termes au moment d’évoquer les sujets dans les courriels envoyés depuis les ordiphones, donc pour ce que ça change…




Ils n’ont de caractère obligatoire que pour les services publics et l’administration il me semble.



Pour le reste : on est un pays libre et chacun a le droit d’utiliser les termes comme il l’entend.



JoePike a dit:


Les informaticiens utilisaient digital parce que personne ne leur avait soufflé de dire numérique




Si tu le dis… Pour ma part, je ne connais aucun informaticien francophone qui dise digital au lieu de numérique, ni aucun électronicien qui le fasse quand on parle d’électronique numérique par opposition à électronique analogique, ou de convertisseur analogique-numérique.



Donc apparemment, et aux vues en plus des commentaires réguliers ici sur le sujet, tous les informaticiens sont loin de dire digital. On a même l’impression que ce sont plutôt les personnes non techniques qui disent digital.


Parce que tu ne connais pas d’informaticien ou d’electronicien de 70 ou 80 ans :mdr:



JoePike a dit:


Pare feu aussi



Et ça ne changera rien au fait que je trouves ces réactions épidermiques futiles. Les informaticiens utilisaient digital parce que personne ne leur avait soufflé de dire numérique, sauf qu’après plein d’années tout le monde l’a oublié. Les techniciens bossaient sur des calculateurs analogiques et plus tard sur des numériques désignés sous le nom de calculateurs digitaux et si cela n’a pas l’air correct ça ne change pas au fait que c’est le terme qu’on utilisait et cela sans exception.



Quand dans 30 ans vos petits enfants réagiront à l’identique en vous disant que pare feu c’est pas correct car c’est pour empécher le feu de se propager dans les forêts ou dans les maisons et que ça n’a rien à voir avec l’informatique car il n’y a pâs de feu dans un OS ou une appli,et qu’il faut dire “barrière de sécurité” vous comprendrez ou je veux en venir.



Mais bon j’arrête la :chinois:




En quoi un firewall est une barrière de sécurité ? :x C’est comme la caméra qui vient de protéger ? :x


Un firewall informatique est bien une barrière, ça empêche de passer des paquets. Cela apporte donc de la sécurité.
La caméra au contraire n’empêche personne de passer, ça peut juste dissuader.


ça je n’en,sais rien c’est la news qui donne cette définition :non:



fred42 a dit:


Un firewall informatique est bien une barrière, ça empêche de passer des paquets. Cela apporte donc de la sécurité. La caméra au contraire n’empêche personne de passer, ça peut juste dissuader.




C’est seulement une mesure de sécurité parmi d’autres. Utiliser uniquement cette barrière et aucune autre mesure n’apportera aucune sécurité.



Tu me diras, c’est exactement pareil avec la ceinture de sécurité. Mais les gens semblent mieux éduqué à la sécurité automobile que la sécurité informatique.



Le terme “barrière de sécurité” est aussi imprécis que “pare feu”. “bloqueur de paquets” aurait été mieux je trouve ^^



Edit : disons que la nouvelle révision n’apporte rien comparé à l’ancienne révision.



Tandhruil a dit:


Ben si, un affichage Digital, c’est un affichage en Digit généralement associé à une solution électronique. Exemple : Montre digitale à quartz




Tu veux dire : c’est un display en digits ? Ou alors un afficheur à segments ?



JoePike a dit:


Parce que tu ne connais pas d’informaticien ou d’electronicien de 70 ou 80 ans :mdr:




Alors en effet, je ne suis pas au fait des termes employés dans les années 60-70-80, tout au plus puis-je dire que mes profs de l’époque, forcément plus vieux que moi, ne disaient pas digital non plus. J’ai du mal à me convaincre que c’est la commission qui leur a demandé d’arrêter à la fin des années 90, mais bon, peut-être.



Sur ce, je retourne traîner sur ArpaNet avec mon compatible IBM PC. :D


Quand on voit que le monde, y compris académique, utilise pare-feu depuis des décennies, on se demande si la “Commission d’enrichissement de la langue française” ne fait là que pisser pour marquer son territoire, confortant sa position que la langue française c’est elle, et pas la plèbe.



Je ne pense pas qu’il y ait une langue plus antidémocratique en Europe que le Français officiel de France


Va lire le commentaire #15.
Tu verras que la brève est fausse, c’est bien pare-feu qui est maintenant préconisé, il était déjà autorisé auparavant.
J’ai signalé hier soir à NXI leur erreur signalée par ce commentaire. Ils vont probablement faire une modification.



En attendant, inutile de s’écharper et de dire du mal de la commission qui a fait évoluer le lexique vers pare-feu en suivant l’usage.



De plus, cette commission n’est là que pour fixer les termes à utiliser par “ tous les services et établissements publics de l’État” comme le rappelle NXI, les autres ont le droit d’utiliser les termes qu’ils veulent.



Pour info.



killtoo a dit:


Sauf que digital est un mot français.




Ce n’est pas parceque le mot existe en anglais et en français que leur signification est identique.



Digital en anglais veut dire numérique. Je trouve cela très drole de voir les même “geeks” venir se plaindre de la francisation de certains termes ET de l’utilisation du terme digital à la place de numérique. :mdr:



ragoutoutou a dit:


Quand on voit que le monde, y compris académique, utilise pare-feu depuis des décennies, on se demande si la “Commission d’enrichissement de la langue française” ne fait là que pisser pour marquer son territoire, confortant sa position que la langue française c’est elle, et pas la plèbe.



Je ne pense pas qu’il y ait une langue plus antidémocratique en Europe que le Français officiel de France




Ils ne font pas que franciser les termes, ils essaient aussi de leur donner de la signification pour que le grand public comprenne mieux.
Parefeu c’est simplement la traduction littérale d’un terme anglais qui lui même ne veut rien dire.



carbier a dit:


Ils ne font pas que franciser les termes, ils essaient aussi de leur donner de la signification pour que le grand public comprenne mieux.




Oui, le grand public français, un des rares peuples trop con pour faire évoluer sa propre langue… du coup il faut une administration pour l’aider à comprendre qu’il est con avec ses mots, y compris les conneries utilisées à l’université ou dans le milieu professionnel.




Parefeu c’est simplement la traduction littérale d’un terme anglais qui lui même ne veut rien dire.




C’est un terme qui est aussi utilisé dans le monde du bâtiment (le pare-feu est un type spécial de cloison sèche) … Avec Firewall, les anglophones n’ont fait que faire une analogie avec le monde réel, et l’analogie se transpose bien en Français.



“Barrière de protection” est juste un appauvrissement, un replis vers un vocabulaire simplifié et décontextualisé imposé par des gens qui ne reconnaissent pas la capacité au monde académique à définir ses propres termes. Quelle arrogance.



Dans le même genre, on pourrait demander à ces pignoufs de redéfinit le vocabulaire médical pour en finir avec tous ces termes incompréhensible. On commencerait par virer “migraine” pour le remplacer par “mal à la tête”, on changerait thrombose en “bouchon veineux”, … et je prend le popcorn pour ADN



ragoutoutou a dit:


… et je prend le popcorn pour ADN




Double hélice de reproduction



ragoutoutou a dit:


Oui, le grand public français, un des rares peuples trop con pour faire évoluer sa propre langue… du coup il faut une administration pour l’aider à comprendre qu’il est con avec ses mots, y compris les conneries utilisées à l’université ou dans le milieu professionnel.




Faire du french bashing est un sport à la mode.
Pour info les québécois francisent TOUS les termes anglais



Et au delà de cela, c’est aussi fait dans d’autres pays non francophones.



Pour finir le grand public n’est pas con, il n’est juste pas au fait de termes anglais qui sont des néologismes créés à partir de termes existants voire d’acronymes.
Bref je ne vois pas le problème de créer des néologismes français compréhensibles par tout le monde.




“Barrière de protection” est juste un appauvrissement, un replis vers un vocabulaire simplifié et décontextualisé imposé par des gens qui ne reconnaissent pas la capacité au monde académique à définir ses propres termes. Quelle arrogance.




Ce n’est pas un appauvrissement c’est un néologisme qui se rapproche bien plus de la fonction réelle du matériel: j’ai rarement vu un pare-feu géré des incendies numériques.




Dans le même genre, on pourrait demander à ces pignoufs de redéfinit le vocabulaire médical pour en finir avec tous ces termes incompréhensible. On commencerait par virer “migraine” pour le remplacer par “mal à la tête”, on changerait thrombose en “bouchon veineux”, … et je prend le popcorn pour ADN




La plupart des termes médicaux sont issus de latin et permettent de définir en un mot ce qui nécessiterait une périphrase.
L’étymologie est un concept qui t’es semble-t’il étranger.
Migraine par exemple vient du latin hemicranium.



carbier a dit:


La plupart des termes médicaux sont issus de latin et permettent de définir en un mot ce qui nécessiterait une périphrase. L’étymologie est un concept qui t’es semble-t’il étranger. Migraine par exemple vient du latin hemicranium.




Ils viennent plutôt du grec pour la plupart.
Et Wikipedia dit pour migraine :
(du grec ancien ἡμικρανίον / hēmikraníon, douleur touchant la « moitié du crâne »)



Que le latin ait repris le terme grec en le “latinisant” est fort possible.



J’aurais moins de mal à retenir ces mots s’ils venaient du latin que j’ai étudié pendant 4 ans (collège et lycée).



ragoutoutou a dit:



C’est un terme qui est aussi utilisé dans le monde du bâtiment (le pare-feu est un type spécial de cloison sèche) … Avec Firewall, les anglophones n’ont fait que faire une analogie avec le monde réel, et l’analogie se transpose bien en Français.




Pour ma part, je ne trouve pas cette analogie correcte parce que je ne trouve pas d’analogie entre le feu et une attaque informatique. Le feu, une fois allumé (volontairement ou non), n’a pas de volonté propre et n’est pas contrôlable. Peut-être “pare-balles” me paraîtrait plus proche vu qu’il y a une notion de quelqu’un qui attaque interactivement quelque chose…



Après le terme s’est imposé, on fait avec. Mais va demander chez OVH si le pare-feu de leurs serveurs à SBG2 a bien fonctionné. :mdr:



ragoutoutou a dit:


et je prend le popcorn pour ADN




ADN, c’est du Français…



Je trouve l’effort de définir des termes français assez intéressant, parce que ça permet aussi (pour les non anglophones en particulier) de se rendre compte de ce que veulent réellement dire ces mots magiques qui désignent en réalité des choses bien plus triviales qu’imaginées.



La plupart des gens font déjà l’effort de traduire (une publi scientifique en Français doit utiliser les termes francisés par exemple), et d’expérience, je vois principalement des semi-ignares coller de l’Anglais partout pour se faire mousser (en général le nombre de mots anglais est inversement proportionnel au niveau d’Anglais de la personne). L’exception est l’usage d’acronymes qui sont devenus “des marques” (TCP, HTTP, etc.).


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