[Édito] Respectez les sciences, bordel !

Demi mole

[Édito] Respectez les sciences, bordel !

Les sciences, un vaste domaine, pas toujours facile à appréhender. C’est comme tout : il faut avoir un minimum de connaissances pour en parler correctement. Ce n’est pas toujours le cas dans les médias où l’actu scientifique finit parfois à côté de la plaque ou en putaclick. Il reste encore du travail pour avoir un bon traitement des sciences, et pour que le grand public puisse accéder à une information de qualité.

Le 12 avril à 17h07

Commentaires (54)

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Voilà une lecture intéressante, qui corrobore un constat personnel, travaillant justement dans la recherche et les sciences dures : les sciences ont la vie dure, elles sont malmenées, et la "populace", incapable de la comprendre, préfère la remettre en doute quand ce sont des fait avérés. Par "populace", j'entends des personnes qui ne maitrisent ni le sujet, ni les outils mathématiques et concepts nécessaires pour la comprendre. Je ne suis pas boulanger : je ne vais pas lui expliquer comment faire son pain. Par contre, s'il me demande pourquoi son pain est cuit différemment au centre et au bord de son four, ou comment réduire sa consommation énergétique pour faire le même pain, peut-être que je pourrais l'aider. Bref, à chacun sa place, et il faut savoir rester modeste et savoir s'appuyer sur les savoirs des uns et des autres.

Bon, le "moltimètre"... ca fait un peu rigoler. C'est un peu du n'importe quoi ce truc : on mesure une masse, on déduit une quantité en moles mais bon, ca suppose qu'on n'ait qu'un seul élément qui a été pesé. Dès qu'on a plusieurs espèces, si on ne connaît pas leurs concentrations respectives, l'outil devient inutile. Ceci étant, s'extasier devant un "truc" aussi basique, ca en dit long sur l'absence de culture scientifique.

Les émissions intelligentes ont disparu ou sont devenues bien moins nombreuses...c'est triste : c'est aussi du service public. E=M6 est désormais très léger (ok, c'est une chaine privée), C'est pas Sorcier a disparu, C'est la vie aussi. Cette vulgarisation en direction de la jeunesse me parait pourtant tellement essentielle pour éveiller la curiosité, la compréhension... et envisager les choses plus sérieusement plus tard.
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"C'est pas sorcier" continue partiellement sa vie sur YouTube avec "Le monde de Jamy". Je ne sais pas si la jeunesse regarde encore beaucoup la télévision. Il reste dommage qu'il n'y ait plus (à ma connaissance) de bonnes émissions de vulgarisation scientifique, je suis d'accord.

En revanche, l'acceptation (ou non) des fake news scientifique est bien plus complexe que le niveau d'éducation, hélas. De nombreux médecins prescrivent de l'homéopathie voire se déclarent homéopathe par exemple (cet exemple permet en même temps de faire le lien avec le moltimètre : un prescripteur d'homéopathie est-il en mesure de se gausser des incompréhensions journalistiques autour de cette invention ? Est-ce que les médecins n'ont pas reçu le bagage scientifique nécessaire ?).
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il y a aussi l'esprit sorcier youtube.com YouTube
fondé par Fred
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Le monde de Jammy et l'esprit sorcier ça s'éloigne quand même pas mal de l'émission de notre enfance. Là où C'est pas sorcier était incroyable, c'est qu'ils avaient les moyens et la crédibilité de France Television pour être un rendez-vous quotidien (après l'école en plus, trop bien) et surtout d'aller sur le terrain.

Leurs nouveaux contenus sont chouettes mais, je trouve, moins adaptés à la jeunesse, moins "extension de l'école". Ce genre de contenus manque cruellement je trouve.
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Tout à fait pour la vulgarisation scientifique, et je pense qu'un des exemples les plus frappants est cet extrait de l’émission Temps X, émission diffusée en direct (et non enregistrée) à une heure d’assez grande écoute (le Samedi après-midi vers 15h) de 1979 à 1986. Quand Bouygues a racheté TF1, l’émission est passée à la trappe illico presto.

Concernant l’extrait en question (@7m12s), j’ai pas compris plus de la ½ de la démonstration du chercheur… (ayant fait Maths Sup/Spé).

C’était un autre temps. :D

Temps-X : Peut-on voyager dans le temps ?
.
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je conseil l'excelente chaîne SCience Clic sur youtube :
Voir le sujet sur la roation de l'esapce-temps qui est d'une compréhension exemplaire :

youtu.be YouTube

Il y a des aussi playlists parfaites..
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Merci pour le lien, je ne connaissais pas et je vais aller voir. Sauf qu’il faut y aller volontairement sur cette chaine YouTube pour la regarder (je sais, une Lapalissade).

Ici Temps-X était une émission diffusée en pleine journée le Samedi sur la 1ère chaine (nationale à l’époque). Impensable aujourd’hui. Maintenant c’est Lohanna dans la piscine ou les Tchis à Los Angeles (ou des conneries dans le genre, j’ai jamais regardé aucune de ces merd…)
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Le service public télévisuel français aime décidément bien inviter des charlatans sur ses plateaux, et même carrément sanctionner leurs détracteurs (toujours par G Milgram): cette fois sur France 3.
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+1
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Julien Bobroff et Viviane Lalande, mes 2 références pour le néophyte que je suis.
J'ai aussi repéré la page Facebook « Épicurieux » avec (entre autres) Jamy Gourmand. À voir aussi sur Youtube, TikTok, ….
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Pour faire mon vieux xxx et le c'était mieux avant, je trouve qu'en majorité la génération actuelle, qui à 20 ans aujourd'hui, a totalement perdu la curiosité de savoir comment les choses fonctionnent, et donc les sciences derrières et ça c'est dramatique.
Je rapprocherai cette méconnaissance avec le nombre de complotistes qui me parait en augmentation, souvent des connaissances de sciences niveau lycée grand max suffisent pour démonter une énorme partie de leurs théories mais même ces connaissances de base semblent faire défaut.
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La vulgarisation scientifique a atteint son sommet:
"La science c'est de la merde"

Pour moi, le problème des générations actuelles, c'est le manque de lectures, l'ultra consommation de vidéos qui ne expliquent moins que l'essentiel, le besoin de résultat immédiat.

Sans parler d'une ambiance différente: dans les années 70/80, on allait chez le médecin et on trouvait sciences et vie, les héros de bd étaient de Franquin, on digérait Barjavel/Herbert/Asimov

Dans les années 90, les revues c'était Capital, et l'influence américaine a été plus forte (avec en France une bonne contre influence japonaise)

Donc je pense qu'une génération a vénéré la science, les suivantes le capitalisme et les dernières un certains humanisme mal ficelé
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je trouve ça exagéré de généraliser et d'essentialiser des générations entières sur la base de ce que vous pensez. C'est trop de liberté prise, même pour la liberté d'opinion.
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J'ai écris "pour moi". C'est très personnel, je le sais!

Mais je me projette aussi en me posant la question "serais-je mieux qu'eux dans leur environnement"? Je ne crois pas.
Mais JE trouve qu'actuellement il est relativement difficile de se construire, car il y a peu de sources très construites qui sont connues.
C'est même le cas des revues: ayant une collection de revues des années 80, qu'en j'en sors une du grenier, je suis effaré de voir que moi-même, après 5 pages, je vais voir combien de pages dure encore l'article (en gros, 10 de plus). Une revue actuelle, 7 pages c'est un article énorme.

On ne prend plus vraiment le temps d'apprendre.

D'autre part, mon avis rejoins un peu l'article: quand on dit que les émission TV de sciences on disparu, oui, mais dans les années 90 déjà et début 2000 c'était pas mal le cas, remplacées par "Capital", puis les autres émissions d'investigation, puis ... par la téléréalité (et les magazines people).
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D'accord, je comprend mieux. Mais plus personnellement, nous ne regardons pas trop la TNT, donc je me projette moins. Mais il y a quand même une nouvelle génération de "c'est pas sorcier" sur la TNT. Quand à E=M6, ça n'a jamais été très poussé à mon sens. Il y a aussi la chaîne "c'est pas sorcier", mais non disponible sur la TNT. On la regarde de temps en temps, et il diffusent des infos provenant directement de laboratoires ou de chercheuses. Concernant les revues, je lisais Science et Vie quand j'étais jeune, et avec le temps, toutes les fabuleuses innovations qu'on verrait dans l'avenir d'après Science et Vie ne se sont pas produites. Il parait que ça ne s'est pas arrangé avec le temps. Après j'ai lu des revues plus poussées, plus spécialisées, et plus précises avec le temps, mais il faut voir qu'à ce moment, internet n'était pas vraiment démocratisé. Et une baisse du niveau général a été observé à partir de l'avènement des ordinateurs de poche. A partir de là, acheter une revue en kiosque est sans doute devenu moins intéressant, car en plus de payer, cela prenait du temps qu'on ne passait pas sur internet (devenu alors la nouvelle curiosité). Ajouté à cela que les applications sont conçues pour absorber (inutilement et illégalement) l'attention des usagers pour certains mineurs (illégal aussi), le modèle économique de la presse en générale a été fortement abîmé. Si on doit faire porter la responsabilité à certains parents et autres adultes, c'est de ne pas avoir eu assez d'esprit militant qui contrecarre cet état de faits. Culturellement, le militantisme est vu sans doute négativement (sans doute à raison dans certains cas) parce qu’il est perçu comme "l'action qui consiste à embêter le monde". Or si vous dites "je m'engage à m'abonner à un journal X ou Y scientifique parce que je ne souhaite pas que s'effondre une certaine curiosité scientifique, et alors que mon cerveau fainéant a plutôt envie d'écouter les 10 notifications par jour que mon ordinateur m'envoie pour détourner mon attention, ou d'écouter les 10 pub par demi-heure de ma TV", c'est du militantisme que de contrecarrer tout cela, sans qu'il embête son monde (bien au contraire). La définition de militantisme trouvée sur internet : "Le militantisme est une forme d'engagement collectif à une cause de nature morale, religieuse, sociale, politique, associative ou syndicale souvent en vue de protester contre ce qui est perçu comme une injustice. ". C'est là où je trouve que cet article va trop loin sur ce qu'il dit du militantisme en générale (et Étienne Klein n'a pas toujours raison à mon sens), même si je suis d'accord pour dire qu'il faut dénoncer certains militantismes en particulier. J'ai l'impression que tout ce qui ressemble à une auto-détermination culturelle est vue comme quelque chose "d'orienté" et de non "objectif", avec pour sous entendu de non "scientifique". C'est un comble, car certaines déclarations scientifiques historiques ont été réalisées dans une forme de militantisme. C'est même parfois un devoir. On cite souvent des comportements collectifs absurdes, et peu à peu, c'est comme s'il n'y avait que ces voix qui prenaient place dans la perception de la population, car même si c'est pour dénoncer certains abus, au final on s'identifie en opposition à ces collectifs (ce qui nous rend dépendant d'eux) et non par rapport à ses propres collectifs. Ajoutez à cela le traitement médiatique qui est fait des manifestations (pour faire court : 100.000 personnes manifestent -> 15 minutes sur une chaîne d'info un abris bus cassé), cela donne en permanence l'impression que la foule est stupide. Peu être qu'elle finira par le croire. De plus ça a sans doute arrangé certains que la population soit perçue comme plus bête qu'avant renforçant un certain pouvoir vertical, alors que pourtant, les expériences scientifique sur la démocratie directe, quand elles sont strictement encadrées, montrent au contraire que la population sais très bien ce qu'elle fait quand ce qu'elle fait compte. Et à titre personnel, je trouve que la convention citoyenne en est la preuve. Au final, tout ceci donne à mon avis de fortes inégalités dans l'éducation, où le plus des inégalités est du au suivi des parents (c'est pas pareil des parents qui emmènent leur enfant à la bibliothèque par rapport à des parents qui laissent leurs enfants devant la TV ou sur internet sans filtrer), et à un système éducatif qui semble vouloir accentuer les écarts (classe à deux niveaux par exemple). Voilà mon point de vue subjectif.
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Très bon post, merci ! que j’ai lu attentivement. Par contre, pour faciliter la lecture, quelques paragraphes ou sauts de ligne seraient les bienvenus et en plus ça structure la logique des idées exposées.

:yes: :smack:
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Yes ! Merci pour les encouragements et merci pour le conseil :yes:
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Et à une époque les parents s'inquiétaient de la mauvaise influence de la BD (franco-belge) sur la jeunesse. Au Lycée, il était mal vu de citer Jules Verne (mon père s'y était essayé, n'y voyant pas malice, et avait eu ce retour lapidaire et définitif "Jules Verne n'est pas un écrivain"). Ma génération était supposée victime des dessins animés japonais débilitants (Goldorack etc.).

Je me souvient d'un prof de maths qui nous avait dit que nous étions "la pire classe de seconde qu'il avait eu". Mon frère l'a eu l'année suivante et c'était au tour de sa classe d'être "la pire seconde de sa carrière" (comme quoi le niveau baisse vraiment et vite).

Bref...
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"Jules Verne n'est pas un écrivain"
:incline:
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N'importe quoi ceux qui ont pu répondre ça à ton père.

Et pour la petite histoire, l’amiral Hyman G. Rickover (que l’on avait mis littéralement aux chiottes, son bureau était dans les anciennes toilettes pour femmes reconverti en bureau sur une base militaire, parce qu’il cassait trop les bonbons avec sa lubie de sous-marins à propulsion nucléaire) est le père du 1er sous-marin US qui ne tournait plus au diesel.

Ce nouveau sous-marin révolutionnaire, il l’a appelé « Le Nautilus ».

Et petite revanche: au final l’amiral Rickover a reçu 2 fois la médaille du Congres (seul 3 Américains avant lui - depuis 1776 - ont reçu pareille médaille x2 fois) et en plus de ça, la médaille présidentielle de la Liberté, c.a.d le seul Américain depuis que les US existent à avoir reçu de telles distinctions (et en plus étant immigré polonais et qui a 17 ans son job était un simple "Telegraphist Delivery Boy")
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Lire Jules Verne, c'est énorme: on révise en même temps.
Sans parler que les idées de ses livres sont souvent ressorties ces dernières années (rien que voyage au centre de la terre, avec la civilisation sous-terraine en Islande et le lac souterrain :) )
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Et même en auteur plus contemporain, Clarke pour qui j'ai été impressionné de voir que Childhood's End, malgré ses 70 ans, avait eu un écho vis à vis de la consommation médiatique de masse via les médias sociaux.

Au final, la seule chose qu'il n'a pas su anticiper, c'est le développement des réseaux de télécommunication (et donc d'Internet), le vecteur d'information dedans étant encore la télévision et radio. En dehors de ça, le roman fait état à un moment d'une production tellement soutenue de contenus qu'une vie ne suffirait pas (500 heures quotidiennes produites). Constat mis en opposition avec l'absence de créativité qui a transformé les gens en consommateurs passifs.

Ce qui fait au final une intéressante fusion : la science fiction plus ancienne qui est désormais vendue comme réalité par une génération massive de bruit sur les réseaux.
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En même temps, les parents de la génération dont tu parles sont aussi les complotistes dont tu parles, ne cherche pas plus loin. :francais:
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Je me souviens d'un édito du Point consacré à la volonté de la Commission européenne de réduire de 3dB le bruit des engins de chantier, en ironisant sur le fait que 3dB, c'est le "bruit d'une mouche", et que ladite Commission était bien occupée avec les mouches...

Sauf que cet éditorialiste, par ailleurs directeur du Point, ignorait que le dB permet de comparer deux sources sonores, et que cette notion fonctionne logarithmiquement. Ainsi, ajouter ou retrancher 3dB revient à multiplier ou diviser par deux le bruit (car log(2) ≃ 0,3 et log(½) ≃ - 0,3 ).
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Je me suis pris la tête au boulot avec ça, ils voulaient économiser 10€ en prenant un appareil qui émettait "juste 2dB en plus"
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2dB en plus, ça fait 50% de bruit en plus (10^0,2 ≃ 1,5) !
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Ah, les logarithmes et "le bon sens"... :non:
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Oui... On a aussi le droit à 0dB = silence (en théorie, le silence, s'il existait, ce serait -∞)

Cela dit, heureusement que notre oreille est "logarithmique", et que l'ajout d'une deuxième source équivalente à la 1ère (deux marteaux-piqueurs, par exemple) ne nous donne pas l'impression d'avoir "deux fois plus de bruit".
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Le 0dB c'est un son inaudible à l'oreille humaine, donc le silence (en tout cas l'impression).
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Ma compréhension c'est qu'effectivement on n'a pas l'impression d'en avoir 2x plus et notre cerveau gère bien ça, par contre le tympan se prend bien, physiquement, 2x plus de puissance (et donc de risques de blessure) dans la tronche.
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Ou un échange avec un BAC+5 en commerce sur le fait que 50% de 50% n'est pas 100% de réduc...

Ou que pour annuler une baisse de 50% c'est une augmentation de 100%...
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Le dessin !
:bravo:
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Tiens ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu parler du « nombre d’Avogadro ». :phibee:
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Oui, pas depuis le lycée et c'était il y a 50 ans :phiphi:
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Je suis plutôt d'accord avec l'article. Un certain nombre d'idées issues de la vulgarisation scientifique étaient fausses au moment où je les entendais quand j'étais enfant/ado :
- nous n'utiliserions que 10% de notre cerveau avec en sous entendu qu'on pourrait être 10 fois plus performant (celle ci, je n'y ai jamais cru)
- on nous expliquait aussi que le cerveau était divisé en trois partie (reptilien, mamalien, et je sais plus le troisième), et que chaque partie correspondait à une étape de l'évolution de notre espèce. Ca serait complètement faux.
- pourtant il y aurait bien trois "cerveaux" que la science aurait "oublié" au début du 20ème siècle (à vérifier) : les neurones présents en nombre conséquent dans le système digestif (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_nerveux_ent%C3%A9rique) et qui communiquent avec le cerveau, et aussi les neurones présents dans le cœur mais en plus faible nombre.
- l'idée que la sélection naturelle correspond à la loi du plus fort. Essayez de faire une simulation proie/prédateur/herbe simpliste sur ordinateur, et vous comprendrez que l'un à besoin de l'autre. D'une manière générale, la nature élabore beaucoup de stratégies, pas seulement des stratégies de domination.
- l'effet papillon : non les règles de la thermodynamique ne permettent pas à mon sens qu'un papillon à l'autre bout de la planète génère un ouragan ici. Un exemple plus réaliste serait ce qu'on voit dans "Destination finale", mais les probabilité qu'un enchaînement de causalité engendre une catastrophe sont, bien que possible, très improbable. Je dirais que la première partie est complètement fausse, et la deuxième improbable.
- l'idée que seul un système nerveux permet le développement de "l'intelligence" chez les espèces. Appartement, les plantes sont capables d'intelligence, y compris le blob qui n'est ni une plante, ni un animal, et qui développe pourtant des comportements intelligents.
- L'idée qu'il n'est pas possible de dépasser la vitesse de la lumière. C'est toujours le cas et non démenti, et ça a toujours été observé, mais l'idée qui peut être fausse qu'on m'avait donné est que en conséquence, nous ne pourrions probablement jamais aller dans un autre système solaire étant donné que le plus proche serait à 50 année/lumière (à moins d'être assez motivé (fou ?) pour envoyer une civilisation dans un vaisseau pendant peut être 200 ans au moins). Pourtant j'ai découvert le concept du moteur d'Alcubierre il y a quelques années qui permet très théoriquement et très hypothétiquement d'avoir les mêmes effets qu'un voyage supraluminique sans pour autant dépasser formellement la vitesse de la lumière : fr.wikipedia.org Wikipedia . Bien entendu, c'est plus une expérience de pensée qu'autre chose, mais disons que ce qu'on m'avait expliqué d'impossible ne l'était pas de façon aussi sûre. Pour faire court, c'est le moteur de distorsion de Startrek.
- etc.

Au final, je ne pense pas qu'on puisse éviter de "mal comprendre" un sujet, et même en tant qu'expert d'ailleurs. Donc je part du principe que la connaissance est vivante et elle évolue dans chaque individu. Je pense que c'est plutôt ça qu'il faut défendre dans la transmission de la connaissance si vous voulez défendre la Science. Si vous transmettez l'idée qu'on ne doit pas se tromper en science, j'ai plutôt l'impression que ça ne donnera pas envie de s'y intéresser et que ce sera perçu comme élitiste. Mais je peux me tromper.
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Concernant le mur de la lumière, il est possible de le dépasser quand la lumière n'est pas à sa vitesse maximum. Par exemple dans l'eau où elle est ralentie. Passer le mur de la lumière est possible dans ces conditions et cela provoque une onde de choc lumineuse. C'est l'effet Tcherenkov

Concernant les trois cerveaux, ce n'est pas une vision cartographique du cerveau mais une vision analytique de l'évolution des comportements entre trois évolution majeures du monde animal.

L'analyse du fonctionnement du cerveau en mode « boite noire » a donné des théories que les trois cerveaux dont il ne faut pas prendre le nom au premier degré.
L'analyse du fonctionnement en « boite blanche » permise par les IRM apporte la cartographie fonctionnelle de notre cerveau.
Les deux types analyse apportent des éléments complémentaires.
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"Concernant le mur de la lumière, il est possible de le dépasser quand la lumière n'est pas à sa vitesse maximum. Par exemple dans l'eau où elle est ralentie. Passer le mur de la lumière est possible dans ces conditions et cela provoque une onde de choc lumineuse. C'est l'effet Tcherenkov"
Oui c'est vrai, mais je parlais de la vitesse de la lumière dans le vide.
"Concernant les trois cerveaux, ce n'est pas une vision cartographique du cerveau mais une vision analytique de l'évolution des comportements entre trois évolution majeures du monde animal.
L'analyse du fonctionnement du cerveau en mode « boite noire » a donné des théories que les trois cerveaux dont il ne faut pas prendre le nom au premier degré.
L'analyse du fonctionnement en « boite blanche » permise par les IRM apporte la cartographie fonctionnelle de notre cerveau.
Les deux types analyse apportent des éléments complémentaires."
Oui sans doute, mais il semblerait tout cela soit faux aussi d'un point de vue analytique et que justement, l'analyse fonctionnelle du cerveau l'ai démenti. Ma source concernant ce point est une émission de France Culture d'il y a 2 ans environ qui portait justement sur les problèmes de la vulgarisation. Après, j'avoue ne pas avoir creusé plus que ça, mais l'intervenant était formel.
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Ce que on peut trouver sur Wikipedia sur le sujet :
Le concept du cerveau triunique est contesté par le journaliste Michel de Pracontal dans son livre L'Imposture scientifique en dix leçons2. La théorie des trois cerveaux est un modèle vulgarisé par Arthur Koestler où le cerveau humain est présenté en analogie avec un empilement de trois couches géologiques, qui seraient au sens évolutionnaire des éons strictement indépendants, structures cérébrales héritées par l'évolution. Cette idée est considérée comme trompeuse, puisque les structures dites du cerveau 'mammalien' ont évolué à travers la spécialisation de structures présentes depuis les plus anciens des vertébrés, comme la lamproie. Par exemple, le néocortex a évolué à partir de structures déjà existantes dont le pallium ; il n'a pas été rajouté par-dessus le reste du cerveau comme le suggère le modèle triunique.
La totale indépendance de trois cerveaux clairement distincts est aujourd'hui rejetée par de nombreux scientifiques, ceux-ci considérant plutôt les aires cérébrales comme des ensembles en interaction. À ce titre, Jean-Didier Vincent dans La biologie des passions préfère le modèle d'état central fluctuant. Mais cela n'empêche pas la partie paléontologique et évolutive de la théorie d'être justifiée3 : le cerveau humain est le résultat de périodes de céphalisation successives.
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Juste par curiosité, il existe une association des journalistes scientifiques. Next y est représenté ?
Il y a quelques années, j'avais lu le compte-rendu d'un de leurs congrès (conseillé par Sylvestre Huet), c'était très intéressant.
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Il y a encore quelques émissions scientifiques à la radio, notamment sur France Culture : "La Science, CQFD", "Carbone 14" et "La Conversation scientifique".
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Copain :smack:

Je vous conseille aussi les vidéos de l'espace des sciences de Rennes.

youtube.com YouTube
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^^

Sans oublier les cours du collège de France, par contre, j'avoue que parfois c'est vraiment très très pointue...
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Après avoir lu ceci ce matin et croisé avec cet édito, en fait je me demande si on ne vit pas simplement dans un univers de fictions qui veulent faire croire qu'elles sont la réalité.
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C’est en quelque sorte le concept sur lequel jouent un certain nombre d’influenceurs (je ne parle pas forcément des jeunes égotistes revendeurs de marques qui sont eux même pour la majorité manipulés par appât du gain ou de la célébrité).
« Ne soyez pas un mouton : j’ai la solution pour vous sortir de votre condition de merde: j’ai un secret simple que pas grand monde n’est prêt à croire alors que c’est la vérité. Vous n’êtes pas un mouton comme votre voisin n’est ce pas? La société, l’état, les puissances étrangères, les pseudos scientifiques à leur solde vous mentent. Alors suivez moi. C’est un petit investissement que vous ne regretterez pas.

Et plus c’est gros plus ça passe.
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Et plus c’est gros plus ça passe.
C'est bien ça qui est franchement inquiétant. Encore les mensonges subtils sont difficiles à évaluer ou repérer. Mais il faut croire que de nos jours, l'abreuvement passif fait qu'on considère les moindres lettres alignées sur le Web comme Sainte Vérité.
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Tout comme le fut la télévision en son temps et tout comme le fut l’église bien avant : un réseau de diffusion de l’information à grande échelle et de propagande par effet de biais.

On mesure mal d’ailleurs ce qu’a pu être l’église dans nos contrées, ce qu’elle a permis, un temps où la communication centrale n’était pas portable aisément. Arriver à communiquer à l’échelle d’un territoire, pas seulement la parole de « Dieu » mais la parole d’état, aussi bien au travers des sermons que des « fêtes » données simultanément dans tout le pays, vectrices de la parole et du pouvoir royal.

Sans s’égarer de trop, le moteur de la croyance en quelque chose est bien souvent dicté par la recherche de sens. Chacun est mû par une certaine recherche de sens. À force de désillusions, il faut croire que la « dissidence » par rapport au « consensus global » est devenue un de ces moteurs aujourd’hui, moteur au nom duquel, certains se jettent souvent sans discernement dans le complotisme (se pensant et se nommant eux même des « éveillés ») sombrant dans le réconfort d’autres croyances qui ont l’apparence de vérités puisque s’opposant à un consensus forcément dicté par des puissances qui auraient tout intérêt à garder ce consensus vivant.

Sauf que ce n’est pas parce qu’une parole va à contresens du consensus, qu’elle est intrinsèquement plus pertinente. Sans compter le côté fabulatoire de bien des positions, elles représentent un danger plus grand encore que le risque inhérent à la soumission au consensus pour celui ou celle qui en prend le parti. Car tapis derrière cette dissidence, il y a tout un tas de malandrins prêt à profiter de cette manne de soi-disant incrédules.
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"elles représentent un danger plus grand encore que le risque inhérent à la soumission au consensus pour celui ou celle qui en prend le parti."

C'est une remarque intéressante qui peut paraître évidente de "bon sens", mais autant je suis d'accord que croire à tout ce qui est contre le "consensus global" me semble être un contresens, autant, croire que le consensus est un meilleur pari en général me parait tout autant être un contresens dont je me demande si ce n'est pas le même. Ce n'est certainement pas parce que le consensus global serait faux, et ce n'est pas du tout là où je veux en venir. En pariant aveuglement sur le consensus global, on gagnera beaucoup plus facilement un débat en pariant sur le consensus global, tout simplement parce qu'on sera probablement majoritaire (d'où le consensus). Mais est-ce vraiment parce qu'on a compris ce qui en fait un consensus ? Parce que croire sur parole quelque chose ne me semble pas être une démarche beaucoup plus pertinente. Nos profs de math (entre autres) l'avaient bien compris, et passaient beaucoup de temps à démontrer ce qu'ils disaient. Et je me rappel que c'était dur à nos ages. C'était beaucoup facile d'appliquer une formule mathématique, que de démontrer sa pertinence. C'était valable aussi avec nos profs d'histoire/géo même si eux basaient plus leur raisonnement sur les sources historiques. Cela fait longtemps que je demande si ceux qui plongent directement dans le complotiste ne sont pas aussi ceux qui ont cru au "consensus global" par simple "bon sens" ou pari, plutôt que par conviction personnelle. Pour qu'il y ai consensus, il faut qu'il se fasse. Croire au "consensus global", c'est antinomique de ce qu'est un consensus global non ?
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Cela fait longtemps que je demande si ceux qui plongent directement dans le complotiste ne sont pas aussi ceux qui ont cru au "consensus global" par simple "bon sens" ou pari, plutôt que par conviction personnelle.
Pour une grande partie, selon moi, c’est le cas. Par désillusion essentiellement. Quand ce à quoi on a crû ne donne pas les résultats attendus, il est courant que cela tende vers une situation de rejet, un sentiment d’avoir été trompé, abandonné. Et si on a le sentiment d’avoir été socialement trompé, il n’y a que quelques marches à gravir pour certains pour se tourner vers le complotisme, c’est à dire la croyance en l’existence d’un ensemble de forces, plus ou moins cachées, malignes, qui les a sciemment manipulés pour profiter d’eux.

Maintenant, je mettrais un joli bémol sur l’aspect « conviction personnelle » qui est sans doute la pire des illusions. On devrait douter de tout, même de soi et de ses présupposées convictions personnelles, qui la plupart du temps, ne sont pas si personnelles que ça.

Ce qui ne signifie pas que l’on ne doit rien faire, au nom du doute. Même les philosophes du doute l’on reconnu. Le doute est un outil qui doit s’appliquer à tout, mais qui ne doit pas empêcher d’agir. On peut être conscient que ce que l’on nous bassine à longueur de journée est à prendre avec des pincettes, ce n’est pour autant qu’il faut se murer derrière un rejet farouche et entier, sans réflexion, ou pire en se tournant vers le miroir aux alouettes de gourous alternatifs. Il n’est pas impossible d’adopter le consensus, pour ce qu’il est, c’est à dire un compromis, sans faire preuve pour autant de naïveté, et sans en accepter béatement tous les aspects.
Du moins je l’espère.
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Mais juger des opinions personnelles des autres est une attitude que je ne défend pas. D'abord parce que c'est pas accessible si facilement (pas même pour soi même), ensuite parce que c'est déplacé, et enfin parce que c'est arrogant : "j'ai compris ce que tu as mal compris mon pauvre, et tes idées ne viennent même pas de toi". Par ailleurs, ça peut être facilement retourné contre celui emploi cette technique. En somme, je me garderais bien de psychologiser X ou Y, surtout quand X ou Y sont des concepts abstraits. Tout le monde pourrait y voir midi à sa porte. En revanche, mon propos tenait plutôt au fait que si on n'accorde pas beaucoup d'importance à la démonstration que quelque chose est pertinent en restant à la surface des choses, et que l'on accorde uniquement de l'importance au consensus, alors d'un point de vue strictement logique et non psychologique, il n'est pas si anormal de penser que ce consensus puisse être renversé par une majorité d'opinion et non par un fait scientifique. La cohérence de surface n'est pas contredite. Il faudrait plutôt dire "je ne sais pas", plutôt que "je paris sur le consensus", car dans le dernier cas, cela sous-tend que le consensus peut gagner un jour et perdre un autre jour, sans qu'il n'y besoin d'aucune base scientifique perçue pour que ce soit réellement cas, puisqu'on se contenterait de le constater sans vraiment comprendre pourquoi le consensus aurait échoué sur tel sujet, ce qui ne serait pas vraiment différent de quand on lui accordait de la valeur sans savoir pourquoi. A défaut, on peut aussi dire "j'ai confiance en cette communauté scientifique", car la confiance, c'est justement quand on ne sais pas. Et si la confiance est perdue, elle peut être regagnée par une autre communauté scientifique (toujours sur la base de la logique). Mais dire, "je crois au consensus", c'est un contresens.

Concernant le doute, pour moi, c'est une notion trop abstraite dont je n'ai jamais pris le temps de l'objectiver formellement. Mais mes cours de philo sur Descartes m'ont plus donné l'impression qu'il était perdu (y a pas de mal, ça nous arrive à toustes j'imagine). Ça pour douter, il doutait. Dans les limites, on ne peut pas ne pas douter, mais on ne pas que douter. Ça ne fait pas beaucoup avancer les choses. Dès fois, il faut affirmer ses idées sans reculer, dès fois, il faut arrêter et prendre du recul. C'est plus un savoir vivre et une expérience personnelle d'essai/erreur qui tend à une meilleure connaissance de soi. Peut être, de temps en temps, on peut se faire aider pour parfaire cette connaissance intime. Mais je trouve que c'est toujours plus pertinent de démontrer l'impertinence d'une analyse que de dire "il faut douter de ce que tu dis par principe" sans avoir de base concrète qui puisse le justifier le cas échéant. Cela dépend aussi du risque pris et du danger encouru. Plus le risque est gros, plus il faut être sûr, et revérifier. Moins il y a de risque et de danger, plus il faut expérimenter un nouveau cycle d'essai/erreur. C'est le but du jeu peut être ?

Après, c'est sûr qu'on peut pas répondre à toutes les personnes qui dérivent sur internet. La dangerosité de la chose tient plus à l'effet de masse peut être, qui fait que la société peut perdre pied. A l'échelle individuelle, une personne qui se trompe finira la plus part du temps par s'en rendre compte. Le problème pour moi, c'est quand il y a un enchaînement massif qui s'autoalimente et peut être que les réseaux sociaux permettent un effet de bord dans la société qui aurait été plus ou moins bénin dans le passé.
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De mon point de vue, une grande partie des journalistes sont issus d'un cursus littéraire (1ère et terminale L). Ils ont donc de grosses lacunes scientifique (soit parce qu'ils n'ont pas été enseignés, soit parce que ce sont des matières qu'ils n'appréciaient pas).

De ce fait, ils n'ont pas de base scientifique suffisante pour comprendre et analyser ce que les scientifiques font et divulguent.

Ajouté à ceci qu'il faut faire toujours plus vite et plus attrayant, ... on en arrive à fleurter avec de la désinformation.
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Je me fais le relai de Nicolas Martin (présentateur de l'ancienne excellente émission "La Méthode Scientifique" sur France Culture), qui poussait un coup de gueule sur le manque cruel de journalistes scientifiques en France. Il manque des gens avec les compétences de journalisme ET de vulgarisation scientifique, ce qui fait que les sujets scientifiques sont souvent traités par de simples journalistes, n'ayant aucune idée de ce qu'est vraiment la science et de ses incertitudes intrinsèques.
Source : La Consulte #16
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Un gros big up à ceux qui regardaient Giga sur Antenne 2...!

(oui, je sais que je suis ancien...)
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Espèce de jeune !

Je ne connaissais pas et j'ai dû regarder quand c'est apparu. Je bossais déjà depuis plusieurs années !:phiphi:
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Pardon, désolé, je ne voulais pas t'offenser, je m'excuse. :-D

Alors en beaucoup plus récent, il y avait l'excellente émission Xénius sur Arte qui avait le don de t'intéresser même sur des sujets pas forcément très glamours, je ne sais pas vraiment pourquoi la chaîne l'a supprimé, c'est sincèrement dommage...

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