Le sénateur Patrick Chaize s'apprête à déposer une proposition de loi pour protéger les réseaux publics, déployés par les collectivités. Ces dernières pourraient refuser la pose d'un second réseau fibre sur leur territoire, quand l'Arcep devrait sanctionner l'oubli des zones peu rentables dans les déploiements.
Annoncée cet été, la proposition de loi de Patrick Chaize doit être finalement déposée la semaine prochaine. Dans un entretien, le sénateur de l'Ain nous détaille les principales mesures de son texte, destiné à régler certains problèmes urgents du plan France Très Haut Débit (France THD). Il a été débattu avec une partie du secteur, dont l'Arcep, pour assurer une adoption sans heurts.
La promesse de SFR de fibrer la France sur fonds propres, d'ici 2025, inquiète au plus haut point les collectivités territoriales, engagées dans le déploiement de réseaux publics dans les zones rurales, pour un coût de 13 à 14 milliards d'euros. La perspective d'un doublon par SFR donne des sueurs froides au secteur. Une partie se mobilise derrière la proposition du sénateur, aussi président de l'Avicca, une association de collectivités.
Le texte doit répondre à deux questions : la complétude des déploiements et la duplication des réseaux... avec de nouvelles sanctions à la clé. Il compte aussi redonner du sens au statut de « zone fibrée » et réintroduit l'idée d'une taxe sur les forfaits Internet fixe pour subventionner les déploiements de fibre publique.
S'assurer que les prises peu rentables soient bien raccordables
Dernièrement, l'Agence du numérique et l'autorité des télécoms, l'Arcep, ont prévenu du risque qu'un opérateur privé fibre uniquement les prises rentables. Dans ses déploiements, chaque opérateur déclare fibrer une zone précise, et pose un point de mutualisation pour connecter l'ensemble des locaux de cette zone. Dans les agglomérations moyennes, l'Avicca accuse les opérateurs de geler les déploiements des coins peu rentables, pour se concentrer sur les plus rémunérateurs.
La proposition de loi de Patrick Chaize compte donc y remédier. Saisie par une collectivité ou un tiers (opérateur concurrent, habitant...), l'Arcep sera chargée de constater si les locaux d'une zone sont bien tous raccordables au réseau. Sinon, elle pourra sanctionner l'opérateur jusqu'à 1 500 euros par local (ligne) oublié.
Après mise en demeure, si l'entreprise n'obtempère pas, la sanction passe de chaque ligne à chaque point de mutualisation. Son montant pourra alors atteindre 450 000 euros en fonction de la gravité du manquement. Par exemple, « l'Ain compte 300 000 lignes. Un point de mutualisation couvre normalement 1 000 lignes [soit 300 points de mutualisation sur le département]. Si le problème se pose sur la globalité, cela peut donner jusqu'à 300 fois 450 000 euros » prévoit le sénateur.
Les délais pour une saisine et la sanction après mise en demeure seront à définir par la suite.
Des idées partagées entre le sénateur et l'Arcep
« L'Arcep est contente d'avoir un tel outil. Aujourd'hui, elle est démunie » estime-t-il. Contactée, l'autorité nous a renvoyé vers son dernier avis, rendu la semaine dernière au Sénat. Elle y suggère de contraindre plus fortement les opérateurs sur les déploiements, en s'appuyant sur l'article L33-13 du Code des postes et des communications électroniques (CPCE), qui lui fournit un pouvoir de sanction.
Dans son avis, le régulateur envisage aussi de ne plus limiter la complétude aux points de mutualisation, mais de l'étendre à des strates administratives comme la commune. Une bonne idée pour Patrick Chaize, qui demande par ailleurs d'être « pragmatique » : il ne sert à rien de rendre une ligne raccordable si le propriétaire ou locataire d'un logement isolé ne veut pas de la fibre.
« C'est idiot de dépenser des milliers d'euros dans un câble qui ne servira pas avant cinq ans. Aujourd'hui avec la complétude, on est obligés de le faire » tance-t-il. Il souhaite donc qu'un opérateur n'ait pas forcément à raccorder une ferme éloignée du reste du réseau, mais d'au moins la rendre raccordable quand l'habitant le souhaitera.
Empêcher la pose de deux réseaux fibre en parallèle
Le cœur du texte reste l'idée que les collectivités ont le contrôle des infrastructures sur leur territoire, en faisant du réseau fibre « un service public local ». SFR est de plus en plus actif à l'adresse de communautés de communes, en leur proposant une fibre à coût zéro, en lieu et place de celle que le département ou la région prévoit de déployer (voir notre actualité).
Le problème se pose donc pour les réseaux publics, dont la santé peut être mise à mal par des grignotages de territoire par Orange ou SFR. Dans sa proposition de loi, Patrick Chaize compte donc instituer un nouveau système, dans lequel chaque zone est placée sous la responsabilité d'une collectivité particulière, via un constat d'un ministre.
Cette collectivité devra donc veiller à ce qu'il n'existe qu'un seul réseau fibre sur son territoire. Concrètement, il s'agit de « faire en sorte qu'en cas de sollicitation d'un opérateur à une collectivité, il y a une obligation de partage de son infrastructure (câble ou fourreau), comme c'est déjà le cas pour le génie civil d'Orange ».
Habituellement, pour poser sa fibre quelque part, un opérateur doit se déclarer auprès de l'Arcep et demander un permis de voirie à la collectivité. S'il demande des permis sur une zone déjà entamée par un concurrent (comme le prévoirait SFR), la collectivité devra lui refuser de s'installer et le renvoyer vers l'opérateur déjà présent.
À noter que si une collectivité délivre par erreur un permis, c'est bien l'entreprise qui restera responsable. « C'est aussi à l'opérateur de se déclarer à l'Arcep. C'est à ce moment-là qu'il saura qu'il y a déjà un réseau. Il va déclarer sa zone arrière. Si elle est déjà déclarée, l'Arcep va le bloquer » estime le sénateur.
Pas de sanction particulière pour un contrevenant
Ce système ouvrira donc la possibilité aux collectivités de refuser un permis de voirie, ce qu'elles ne peuvent pas actuellement. Certaines collectivités font trainer ces autorisations, parfois dans le cadre d'un bras de fer avec un opérateur, au risque d'être attaquées pour excès de pouvoir. Avec la proposition de Chaize, ce risque doit disparaitre.
Le sénateur attend la révision du Code européen des télécoms, qui prévoit des mesures contre l'overbuild. Elles consistent à sanctionner un opérateur qui déploierait de la fibre en dehors de la zone qu'il a préalablement déclarée. Pour Patrick Chaize, l'appel à manifestation d'intention d'investissement (AMII) de 2011 ferait foi en France. Cette possibilité est aussi espérée par l'Arcep, qui recense cette future arme dans son avis rendu au Sénat la semaine dernière.
En attendant le prochain cadre européen, à l'application incertaine, « il n'y a pas de sanction prévue à ce sujet. Mais l'Arcep pourrait être capable de faire en sorte que ces sanctions soient déterminées. De toute façon il y aura une procédure de l'Arcep contre l'opérateur qui pourra tomber dans le cadre général ».
« Zone fibrée » et impôt sur les réseaux mobiles
Ce texte devrait aussi être l'occasion d'intégrer quelques mesures annexes. La première sera de redonner du sens au statut de « zone fibrée », que l'Arcep délivrera à des communes une fois le territoire assez couvert. L'autorité l'a réduit à l'état de macaron publicitaire pour la fibre, rejetant des mesures spécifiques sur l'extinction du réseau cuivre (ADSL). La proposition de loi compte donc imposer l'extinction du réseau cuivre au plus tard dix ans après l'attribution du statut.
Patrick Chaize pense aussi fournir rapidement une carotte aux opérateurs pour les déploiements mobiles : le plafonnement de l'impôt forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER), qui gonfle avec chaque antenne posée. Réclamée par les opérateurs, cette limite est désormais prônée par les acteurs publics.
Dans la proposition de loi, « on part sur le montant de l'IFER actuel pour un opérateur important, redivisé par le nombre de sites ». Même en déployant plus d'antennes, le montant ne bougera donc pas. Le plafond concret n'est pas encore arrêté.
Un « épouvantail » appelé taxe
Enfin, le texte ressort un serpent de mer : une taxe sur les forfaits Internet fixe pour soutenir les réseaux d'initiative publique. Le fonds d'aménagement numérique du territoire (FANT), qui contribue aux 3,3 milliards d'euros de subventions des réseaux de collectivités, n'est pas entièrement alimenté. Chaize intègre donc l'idée, maintes fois rejetée, de ponctionner chaque connexion.
Le secrétaire d'État Julien Denormandie s'y était récemment opposé. Le sénateur est donc prêt à supprimer l'idée polémique si elle ne convient pas. Pourquoi alors la proposer ?
Pour Étienne Dugas, président de la Fédération des industriels des réseaux publics (Firip), « si c'est l'épouvantail pour faire passer le reste, c'est stratégiquement bien joué ». L'organisation se dit « parfaitement alignée » avec le futur texte, qu'elle compte soutenir auprès des parlementaires. La proposition de loi devra passer par l'Assemblée nationale, loin d'être acquise, alors que sa conformité avec le droit européen prête encore à débat.
Le moment est important. « Les accords sont en train de se cristalliser entre le gouvernement et les opérateurs nationaux [Bouygues Télécom, Free, Orange et SFR]. C'est le moment de mettre la pression sur le gouvernement pour qu'il n'accepte pas tout et n'importe quoi » lance Dugas.
La proposition de loi donne donc des solutions clés en main, prêtes à voter, sur lesquelles Chaize a tenté d'obtenir l'aval du secteur. « Je travaille pour que le gouvernement et les différents acteurs puissent, si ce n'est valider mon travail, le voir d'un œil positif et faire en sorte que cette proposition de loi ait une chance d'aboutir » nous déclare-t-il, pour expliquer le retard d'une semaine de son dépôt, finalement prévu dans les prochains jours.
Commentaires (75)
#1
A première vue, tout cela semble être du bon sens.
non ?
Mode troll :
Ca a été réfléchi donc c’est trop gros passera pas
#2
Si le problème se pose sur la globalité, cela peut donner jusqu’à 300 fois 450 000 euros » prévoit le sénateur.
J’en tombe de ma chaise
#3
Hormis la taxe, on a enfin un bon projet de loi !
#4
Le sénateur est donc prêt à supprimer l’idée polémique si elle ne convient pas. Pourquoi alors la proposer ?
C’est une variante éprouvée de la méthode du fameux Joseph G. pour obtenir ce que le non moins fameux Colbert désignait comme « l’art de plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris » : quand c’est inavouable ou trop gros, le répéter au cours du temps le fera passer du statut de l’impossible à celui de l’improbable, puis du difficile à envisager au mérite réflexion, puis de l’envisageable au possible, puis du probable au certain, pour finir par le réaliser vraiment. Au final, le politique se demandera pourquoi on ne l’a pas mis en place plus tôt et le cochon de payeur paiera une fois de plus.
#5
La taxe ? ça existe pour les réseaux de distribution d’électricité. Pourquoi pas pour les réseaux locaux de communications électroniques ?
Ceci-dit, vu le désastre financier que semble être le déploiement du système Linky, peut-être vaut-il mieux renoncer à financer au niveau étatique des réseaux locaux qui se financent pas si mal au niveau local.
#6
QUOI ! " />
on veux mettre en place une notion de mutualisation réelle.
Mais que fait la peau lisse ! " />
#7
La seule chose qui me désole dans cette histoire, c’est que depuis des années on a des opérateurs qui déploient des réseaux mobiles et terrestres en concurrence avec les problèmes qui en découle (pas intéressés par les zones peu rentables, etc). Sacro sainte concurrence dont l’ARCEP n’a cessé de nous bassiner en plus.
Et là j’ai l’impression que cette volonté d’un coup de vouloir un seul réseau fibre dans les collectivités, c’est plus pour protéger l’investissement public qu’autre chose en sanctionnant le privé qui se mettrait en concurrence avec les mêmes critères.
Quand je lis ceci, en fait j’ai presque l’impression de voir un aveu de faiblesse doublé d’un mea culpa de la force publique qui aurait mieux faire de partir sur un modèle de co-investissement collectivités/privé dès le départ plutôt que cette mise en concurrence débile. Mais tout en sanctionnant le privé pour essayer d’avoir raison.
Bref, je ne sais que penser de cette proposition.
#8
C’est une vraie question avec comme enjeu l’indépendance vis à vis des fournisseurs de contenus ou d’accès aux contenus.
L’infra ne doit pas être comme, jadis, les autoroutes:
la force publique doit supporter l’investissement sans donner les clefs des baies de brassage quelques temps plus tard au premier venu.
La fibre, c’est d’abord un enjeu politique pour la France avant d’être une question stratégique pour SFR.
#9
non mais attends, on va les obliger à honorer les contrats qu’ils signent ??
révolutionnaire !!
#10
Exemple vécu : dans deux bâtiments d’une même entité, espacés de 20m. 1er bâtiment : connexion grand public : 800 Ko/s. 2nd bâtiment : connexion pro : 1600 Ko/s chez le même FAI ! Donc avant de parler de fibre, il serait bon de commencer de parler de neutralité du net, en tapant sur les gens qui prennent de toute évidence leurs clients pour des cons !
Comprenez qu’avoir une fibre demain ne vous assurera en rien une connexion rapide : juste le droit de payer plus cher que l’ADSL cuivre, avec des forfaits multi-vitesse : une 1ère classe pour les plus nantis, et une ou plusieurs sous-classe pour les gueux de service !
En attendant évidemment que linky devienne également un FAI via courant porteur, ce qui ne saurait plus tarder.
#11
En ADSL, ça dépend des FAI… et de l’état des lignes de cuivre.
Dans un même logement ou bâtiment, tu aurais pu avoir les mêmes écarts, mais ça ne reste pas normal.
Pour le FAI grand public : le débit de synchronisation est bas aussi ?
Et ça synchronise en ADSL2+ correctement, ou G.DMT (ADSL 1) ?
#12
#13
#14
#15
Pour remettre les choses en contexte, ce sont les opérateurs privés qui, en 2011, ont choisi les zones dans lesquelles ils souhaitaient déployer un réseau FttH (au titre de la concurrence par les infrastructure, chère aux autorités de la concurrence française et européenne et en application des traités internationaux et européens). Les Réseaux d’initiative publique (RIP) n’ont fait que déployer un réseau là où les opérateurs privés ne souhaitaient pas aller.
Si Altice/SFR (ou un autre) est autorisé à investir dans les zones RIP actuelles, les investissements publics déjà effectués n’auront servi à rien.
Et j’ajoute que Patrick Chaize, Sénateur-maire LR d’opposition et Directeur du Syndicat intercommunal d’énergie et de e-communication de l’Ain (SIEA), est particulièrement investi dans le numérique et dans l’aménagement du territoire.
http://www.senat.fr/senateur/chaize_patrick14038y.html
https://nossenateurs.fr/patrick-chaize
#16
Pourquoi imposer a SFR ce que l’on impose pas a Orange … Orange n’a pas d’offre de collecte optique sur les DSP optenues comme la Bretagne aucune offre activée … Aucune offre de collecte entre les NRO et offre peu transparente sur la collecte .. PM - Abonné … Orange utilise sa propre infra et pas une infra publique ce qui lui permet de ne pas ouvrir les liens . Idem pour les liens optique NRA PM non ouvert (Offre LFO) bien que dans le cadre de la montée en débit financé par la collectivité ..
Le probleme de fond c’est que sur les industries de reseau seules les télécom sont dérégulées sur l’infra et non sur les services .. Alors il faut revoir totalement le type d’ouverture a la concurrence. Quid des investissements des opérateurs ? seront ils rachetés par les collectivités? (Voir DSP du 92 avec Colt) ..
Pas simple ..
Forcer a une mutualisation c’est le bon sens économique de la gestion des infra .. mais ce n’est pas ce type de dérégulation qui a ete fait il y a plus de 20 ans .. on en paie le prix maintenant ..
#17
Pour information, les Réseaux d’initiative publique peuvent être construits par Orange ou Altice/SFR (il y en a quelques-uns, il me semble), sauf que ces derniers n’en sont pas propriétaire (puisque c’est un financement public) et ça ne les arrange pas.
#18
étant à 4 km de mon dslam ..je veux bien qu’on me mette la fibre chez moi sachant qu’elle passe juste devant chez moi …
y a pas une amende pour ça aussi ^^”
#19
Hello
Là il faut que tu relises ce qu’est le RIP Bretagne :
#20
Pas mal ce projet :)
#21
« Forcer a une mutualisation c’est le bon sens économique de la gestion des infra .. mais ce n’est pas ce type de dérégulation qui a ete fait il y a plus de 20 ans .. on en paie le prix maintenant .. »
#22
Merci de cette précision (perso, je ne connaissais pas) " />
Effectivement il s’agit d’une filiale d’Orange qui n’est pas propriétaire du réseau local (car il s’agit d’un RIP), mais qui est chargé de l’exploitation et de la commercialisation du RIP auprès des FAI.
http://www.thdbretagne.bzh/nos-missions/notre-role/
Au moins la société qui exploite et commercialise des offres n’est pas propriétaire du réseau local et permet à tout FAI qui le souhaite d’utiliser ce réseau local.
#23
Hum… vivant à la campagne, je ne peux que me réjouir de ce genre de proposition.. mais j’ai des doutes sur son avenir..
Grosso modo, on se retrouve actuellement à vouloir mettre en place le plan THD comme si les infrastructures étaient nationalisées (on impose des contraintes à des opérateurs privés chargés de missions publiques) tout en essayant de ménager la chèvre et le chou et en respectant le droit d’opérateurs privés… Pour essayer de faire comme ce que la France a fait avec le réseau cuivre mais en fibre.
Du coup, merci l’Europe, elle rend la vie tellement plus simples une fois encore…. " />
#24
#25
Le plan France THD n’impose rien aux opérateurs privés, bien au contraire. Il s’agit de négociations public-privé, c’est du donnant-donnant.
#26
je plussoie
#27
bonne explication , mais les phrases “aux réseaux décidés à Paris par ” c’est lourd
oui je suis en ile de France, et oui Paris c’est la capitale, et oui en France c’est à Paris dans la capitale qu’on décide.
C’est comme ca, on a décidé de tout centraliser sur la capitale (et je fais parti de ceux qui ne pensent pas que ca soit une bonne idée)
ca serait Bordeaux, Lille ou Marseille qui décideraient pour tout le monde ca serait mieux ?
Bref je comprends le fond du “aux réseaux décidés à Paris par ” mais la forme m’exaspère, car souvent les gens en province se plaignent que chez nous on confond tout, on fait des amalgames etc … j’aimerais bien dire aussi a ceux de provinces la même chose, déjà quand vous arrêterez de confondre Paris et l’ile de France on fera un grand pas…
c’est fout ca cette mode de dès que ca vient de province, c’est forcement mieux et tout gentil mais si c’est d’ile de France, bon bah c’est la loose, des escrocs etc …
Fin du coup de gueule et du petage de plomb
#28
Décidées au palais Bourbon, à l’Élysée, si tu préfères…
Et les étrangers, c’est cool aussi :
#29
tu m’as bien fait marrer : merci
et Merci pour :
“Et Paris, parfois, il y en a marre d’en entendre parler sur toutes les TV et radios nationales avec des journalistes qui ne traversent pas le périf’ pour voir la vraie France (autre que la France de Paris). Anne Hidalgo, ça on la connaît, mais on n’en a rien à faire de sa piste cyclable qui mesure des kilomètres et qu’elle serve à rien ou à quelque chose.”
mais vraiment merci…
mea culpa, juste un peu marre (et que j’ai un poil trop rencontrer de monde comme collegues de Savoie, ou ex belle famille de Bretagne, anciens camarades de Fac, etc… qui pour eux Paris et Banlieue c’est pareil) de lire qu’ailleurs de Paris c’est mieux, ce qui est parfaitement faux mais bon tu réponds à mon exagération par une autre c’est normal, mais surtout merci de dire qu’il faut au moins passer le perif ! merci !
je rappelle aussi que les JO de Paris , les gens sont contents, mais ca va être en banlieue que la mouise est à gerer…. mais c’est à Paris que les lauriers arriveront.
Donc merci , car je croyais a tort encore que le terme Paris désignait tout le monde
PS: le metro et les autoroutes ici sont engorgées car 20% de la France vit en ile de France ;-) nous aimerions aussi , ici, à ce que ce soit un poil plus ventilé
#30
« c’est fout ca cette mode de dès que ca vient de province, c’est forcement mieux et tout gentil mais si c’est d’ile de France, bon bah c’est la loose, des escrocs etc … »
Tu ne connais pas la décentralisationou le principe de subsidiarité? Il n’y a pas une petite différence quand Anne Hidalgo décide d’interdire les véhicules diesels ou quand c’est le ministère de l’intérieur qui décide de le faire ?
#31
…
#32
SFR veut fibrer la France entière sur fonds propres et tout le monde angoisse à l’idée de les laisser faire…
Au lieu de ça on préfère que les collectivités territoriales, dont ce n’est pas le métier, fibrent à grand frais et viennent prendre dans les poches du moutontribuable…
Pas de doute, on est bien en France.
#33
#34
hansi a raison.. il a tout compris… car même en Guyane “XXXXX” ce FAI nous a fait une PUB colossale et on se retrouve avec du 800 Ko/semaine, au lieu du 800 Ko/seconde… chercher l’erreur…
#35
S’ils en sont incapables, pourquoi toutes ces gesticulations et cette panique de la part des collectivites locales et du Senat ?
Ou est le probleme s’ils veulent fibrer avec LEUR argent et qu’ils echouent ?
La verite, c’est que comme d’habitude, quand une entreprise ou des particuliers peuvent ameliorer quelque chose sans l’ “aide” de l’Etat, ca donne des sueurs froides aux elus comme Patrick, qui doivent justifier de leur utilite.
Quiconque envisage de realiser quelque chose en etant independant de l’Etat, et donc sans dilapider l’argent du moutontribuable, sera punis.
Pas de doute, on est bien en France…
#36
« Ou est le probleme s’ils veulent fibrer avec LEUR argent et qu’ils echouent ? »
#37
« Au lieu de ça on préfère que les collectivités territoriales, dont ce n’est pas le métier, fibrent à grand frais »
Pour information, la plupart des Réseaux d’initiative publique (RIP) sont construits et exploités par des entreprises privées.
Lis l’article avant de déblatérer des présupposés uniquement inspirés par tes opinions personnelles.
#38
“Les territoires locaux n’ont pas besoin qu’un second acteur économique vienne déstabiliser des plans déjà établis”.
Pourquoi destabiliserait-il ces plans ? C’est deja plannifie et budgete non ? Ou est le probleme ? Peur de la concurrence ?
#39
“Pour information, la plupart des Réseaux d’initiative publique (RIP) sont construits et exploités par des entreprises privées”
Entreprises payees par des fonds en provenance du moutontribuable VS entreprise dont les fonds proviennent de ses clients…
Vois-tu la difference ?
Et est-ce que c’est une entreprise privee qui a fait le cahier des charges et les appels d’offres ? Ca va encore couter un bras au contribuble, comme pour tout projet etatique.
Quand ces senateurs proposent de taxer TV, abonnements Internet, consoles &Co pour financer leurs delirs, on ne peut que souhaiter que leur plan echoue et que SFR & Co utilisent leurs propres fonds pour deployer la fibre.
#40
Défoncer 2 fois les rues, pas question, et cela ferait que l’argent publics à été utiliser dans le vide si doublon.
#41
Et bien arretons d’utiliser l’argent publique dans ces projets etatiques.
#42
#43
“Tu n’as pas l’air au courant que la fibre demande légèrement plus de travaux qu’une antenne 4G”
C’est les partisans du “fibrer tout le territoire MAINTENANT” qui ne se rendent pas compte de la difficulte des travaux et du cout titanesque qui va avec.
Etant conscient de cela, je considere que fribrer tous les deserts de France avec l’argent du contribuable c’est du delir!
Surtout quand des technologies alternatives, quasi aussi performantes et moints couteuses existent deja (Wimax, 4G) ou que d’autres technologies a venir (5G) ou futures (?) faciliteraient le deploiement du THD a moindre frais.
#44
“SFR peut toujours foutre le bordel en faisant casser ou reporter des contrat, et bloquer toute évolution pendant des années, comme ils l’ont déjà fait plusieurs fois.”
Je ne connais pas dans les details le bordel legislatif qui a ete cree par les elus autour de la fibre…
Mais que qui veut fibrer, fibre.. Avec ses propres fonds et sans piocher dans les poches du contribuable.
#45
#46
" />
#47
@skankhunt
Mes débits indiqués sont des débits observés avec et sans usagers, répétés sur le long terme (comprenez plusieurs mois), et comme le NRA de raccordement est forcément le même dans la commune concernée, je vous laisse volontiers à vos illusions d’explication.
Les opérateurs ne jouent pas le jeu de la neutralité du net, et c’est un fait avéré sur mobile, où ils “brident” votre bande passante en fonction de votre abonnement. Les gens avec du Free 2€ en savent quelque chose, avec un téléphone 3G qui reste désespérément en Edge, même quand vous êtes situés à côté de la borne.
Et comme je l’ai ici démontré ici, c’est également un fait sur ADSL fixe, ou le FAI concerné se permet de régler le débit à sa convenance, suivant l’abonnement pro ou particulier. Ensuite est-ce la règle pour tous les FAI, je n’en sais rien, mais je ne serai pas surpris que d’autres utilisent les mêmes procédés, au nom d’une optimisation fantoche de leur bande passante par exemple…
Quant au débit symétrique, qui permet d’héberger ses sites web chez soi, je pense qu’il sera très vite bridé ou interdit, parce que les dictateurs n’aiment pas la liberté d’expression, et qu’il faut pouvoir couper le tuyau à la moindre contestation. Ce n’est pas pour rien que les charlots s’attaquent désormais ouvertement aux réseaux sociaux, qui ont vu apparaître le seul parti réel d’opposition qu’est l’UPR, interdit d’antenne, de radio et de grands médias depuis 10 ans, pour oser simplement dire la vérité aux français.
La fibre ne sauvera pas la démocratie - c’est une évidence.
CQFD.
#48
Entre 12,5 Mo/s et 6, il y a une différence pour télécharger mon jeu de 50Go.
#49
Faudrait déjà qu’il y est un rapport entre fibre et démocratie.
Pour l’upr peut-être (avis personnel) que comme les autres partis ils n’intéressent pas beaucoup de monde.
#50
#51
#52
“Reseau d’Initiative Publique” Cela aurait du te mettre la puce a l’oreille…
Regarde qui finance ces acteurs “prives”:
Exemple pour un de ces acteurs (je te laisse le soin de googler les autres et d’arriver a la meme conclusion):
http://www.axione.fr/nos-partenaires-financiers
Caisses d’epargnes (dont l’Etat est actionnaire), Caisse des Depots et Consignation (Etat), Groupe Bouygues (toujours tres bien acoquine avec l’Etat pour remporter des marches publiques).
“Axione Infrastructures a lancé une émission obligataire garantie par la Banque Européenne d’Investissement (BEI)”
Traduction: si Axione foire et ne peut pas rembourser ses dettes, ce qui est une certitude pour ce type de projet etatique, ce sera le moutontribuable de l’Union Europenne qui paiera pour les pots casses.
Merci a l’avenir de ne plus me contredire quand j’affirme que les RIP sont finances par le moutontribuable (Je ne dis pas ca que pour toi " />)
#53
#54
#55
Un financement par l’impôt qui concurrence un financement privé : C’est interdit car anti-concurrentiel.
#56
« Vois-tu la difference ? »
Oui je vois la différence. Au risque de me répéter, tu fais des affirmations péremptoires selon tes opinions et tu sembles mal renseigné sur le sujet. J’essaie seulement de te donner des billes pour enrichir ta réflexion.
Mais continue à déblatérer tes opinions personnelles, ça fait de l’audience à cet article de Next inpact. C’est sympa pour le site, mais personnellement, tes opinions ne m’intéressent aucunement.
#57
Pour information, les projets sont pilotés localement par les Collectivités locales et le Plan France THD est négocié d’égal à égal entre l’État, les Collectivités locales et les opérateurs privés. Renseigne-toi au lieu de dire des bêtises.
Le réseau mobile 4G est encore plus réglementé que le réseau FttH. Je t’invite à faire une recherche sur nextinpact.com (l’icône en forme de loupe dans le coin en haut à droite). Renseigne-toi au lieu de sourire pour rien.
#58
C’est une opinion qui se défend… et donc on laisse des déserts technologiques se former parce que personne n’investit dans les zones peu rentables. On va tous finir par habiter en Région parisienne et en Métropole lyonnaise. Ça ferait de la place aux électro-sensibles, tu me diras. Perso, je ne sais pas si ton délire est mieux que l’aménagement du territoire actuel.
#59
Axione est une filiale du groupe Bouygues. Avant que l’État mette la main à la poche, il faudra que Bouygues paie. Renseigne-toi.
Un peu de lecture :
https://www.nextinpact.com/recherche?_search=axione&RubriqueId=&…
#60
Oui le Plan France THD de 2012 est un échec. Merci de le rappeler, c’est un peu pour ça que l’État a réouvert des négociations et que Altice/SFR affirme pouvoir fibrer toute la France en dépit des projets existants (dont ceux des RIP).
#61
Euh… la fibre FttH ça n’est pas destiné uniquement à faire du web et du mail, hein ! On parle d’investir pour l’avenir : pour les 50, voire 100 prochaines années (et les évolutions technologiques qui vont avec).
« Les opportunités offertes par le très haut débit » :
 http://francethd.fr/le-tres-haut-debit/les-opportunites-offertes-par-le-tres-hau…
#62
#63
ça c’est sûr qu’il* s’y est mal pris dès le départ avec son “plan THD”
on a perdu (presque) 5 ans
maintenant : “on en est là”–> j’enrage …Grrr !!! " />
* l’Etat
#64
Tu peux développer ? L’État s’y est mal pris dans quel domaine, de quelle façon ?
D’ailleurs, le marché de la fibre optique est ouvert depuis 2006 : 2017-2006 2014-2006 (2014 : fusion NC-SFR et début des investissements massifs de Orange dans le FttH), ça fait 8 ans de perdus.
#65
#66
Pour avoir vécu 10 ans en banlieue parisienne je n’ai aucun malaise à dire que Paris et Ile de France c’est presque pareil. Pourquoi ? Parce que même en habitants dans un bled de 2000 habitants, tu bénéficies des avantages d’être en Île de France (hormis les extrémités est de la Seine et Marne et ouest des Yvelines). Mais tu as aussi tout les inconvénients de la région parisienne : densité de population très forte, congestion des voies de circulation et des transports en communs), …
Après, quand on vit dans la sphère même de l’île de France on peut évidemment faire une différence entre les avantages exorbitants de Paris par rapport à sa banlieue et ce sont ces avantages qui sont vus de l’extérieur et extrapolé à l’Île de France.
#67
Bonsoir,
Pour avoir testé la 4G fixe avec Bouygues (en offre Pro en plus, donc priorisée), à moins d’être collé à l’antenne, le débit est vraiment moyen, et beaucoup de déconnexions…
#68
Je compare la 4G avec les offres actuelles fibres, pas les debits theoriques…
#69
#70
Le déploiement des RIP n’est pas subventionné, il est financé par l’impôt. C’est pire !
(moi aussi je peux dire autant de bêtises que toi)
#71
#72
#73
Ca c’est le calcul le plus optimiste, ne prennant pas en compte la
hausse des prix d’abonnements et le reboursement des dettes a la BEI et supposant qu’il n’y aura pas d’autre derapage budgetaire (lol).
Et ce n’est pas 25 mois d’abonnement… C’est 25 mois d’abonnements fois 2 sur deux ans…
38 milliards / 28 millions = 1250 / 24 = 52 euros
Donc pour un abonne SFR, c’est 50 euros d’abo Internet + 52 euros pour payer pour les RIPs = 102 euros par mois pendant deux ans pour le calcul le plus optimiste (alias irrealisable)
Et tout ca pour 1 million de prises raccordables par l’initative publique, quand les initiatives privees en ont deja raccorde 6.7 millions !
Src:http://www.lafibreoptique.fr/deploiement/rip/
Les gars, vos RIPs ne tiennent pas la comparaison, desole…
Encore si il y avait des sous dans les caisses de l’Etat, on pourrait tergiverser, mais la c’est tout simplement de l’inconscience budgetaire.
#74
Là, je crois qu’on l’a perdu. Il est en roue libre avec ses affirmations qui confirment ses propres opinions. Quand il aura repris son souffle, il commencera peut-être à prendre en compte ce qu’on lui raconte.
#75
Bon, ça a l’air une bonne idée. Merci NXI !
Et la taxe existe déjà, il s’agit de la « taxe télécoms », ou « taxe Copé », censée contribuer pour la télévision, mais qui en pratique part en grande partie ailleurs. Évidemment.