Le satellite Microscope confirme l’universalité de la chute libre avec « une précision inégalée »
Le danger, ce n'est pas la chute mais l'arrivée !
Le 04 décembre 2017 à 11h00
10 min
Sciences et espace
Sciences
Dans l'espace, le satellite Microscope confirme la théorie de la relativité générale d'Einstein avec une précision de 14 chiffres après la virgule. Pas de révolution donc pour le moment, mais les analyses continuent afin d'aller encore plus loin et, peut-être, ouvrir la voie à une théorie du tout.
En avril 2016, après plusieurs années de retard, le satellite Microscope (MICROSatellite à traînée Compensée pour l'Observation du Principe d'Équivalence) décollait à bord d'une fusée Soyouz depuis la Guyane pour une mission de deux ans.
Direction l'espace à une altitude de 710 km environ afin de tester l'universalité de la chute libre. Ce principe est simple, bien qu'un peu déroutant au premier abord : « dans le vide, tous les corps tombent avec la même vitesse, quelle que soit leur masse ou leur composition » explique le CNES.
En filigrane, rien de moins que confirmer ou mettre en défaut la Relativité générale proposée par Albert Einstein il y a plus d’un siècle, excusez du peu... « Du principe d’équivalence découlera la théorie de la relativité générale selon laquelle la gravitation n’est plus une force qui s’exerce depuis un objet vers un autre, mais une déformation de la structure même de l’espace-temps », complète Thibault Damour de l'institut des Hautes Études Scientifiques de l'université de Paris-Saclay.
Les enjeux sont donc importants et les scientifiques étudient ce principe depuis des centaines d'années (bien avant qu'Einstein n'en fasse l'un des piliers de la Relativité générale). Les premiers résultats de Microscope sont tombés aujourd'hui même : ils confirment pour le moment cette hypothèse « avec une précision inégalée ». Ils font l'objet d'une publication dans Physical Review Letters.
Les physiciens à la recherche du Graal : une théorie universelle
Prenons deux minutes pour revenir sur la théorie de la Relativité générale d'Albert Einstein. Elle part du principe que « l'espace et le temps sont liés dans un espace-temps à quatre dimensions et la gravitation résulte d’une courbure de cet espace-temps déformé par la matière ». Elle a notamment été vérifiée par l'observation des ondes gravitationnelles.
Problème, la Relativité générale semble « inconciliable » avec la théorie quantique des champs décrivant de manière extrêmement fidèle le monde des particules et de l’infiniment petit. Les physiciens sont donc à la recherche du Graal : une théorie universelle combinant les deux mondes, mais sans succès pour le moment.
« Si la théorie de la relativité générale est parfaite pour décrire l’interaction gravitationnelle, elle ne l’est pas pour les trois autres interactions régissant la physique des particules gouvernées par la mécanique quantique et unifiées dans le fameux "modèle standard". Or les théories actuellement développées pour tenter d’unifier ces quatre interactions – telle la théorie des cordes – prévoient toutes la violation du principe d’équivalence à un moment donné » explique le CNRS.
Afin de valider ces théories, les physiciens sont donc à la recherche de la moindre brèche dans le principe d'équivalence, aussi infime soit-elle. C'est notamment le but de la mission Microscope afin de repousser toujours un peu plus loin la précision de la mesure. Le principe est toujours le même : comparer la chute libre de deux objets dans le vide.
Une course à la précision depuis plus de 400 ans
Microscope n'est que la dernière d'une longue série d'expériences visant à vérifier avec une précision toujours plus élevée le principe d'équivalence. Au début des années 1600, Galilée s'est penché sur la question et a mené de nombreuses expériences avec des boules de différentes matières (les masses n'étaient donc pas les mêmes), avec toute l'incertitude que l'on peut imaginer à l'époque. Si la légende parle d'un lâcher d'objets du haut de la tour de Pise, ce n'était très probablement pas le cas : il ne s'agissait que d'une expérience de la pensée.
En 1687, c'est ensuite au tour de Newton de se pencher sur la question à l'aide de plusieurs pendules de même longueur, mais de masses différentes. Il valide le principe d'équivalence avec une précision de l'ordre de 10^- 3 selon Philippe Berio et Gilles Métris de l'Observatoire de la Côte d'Azur (OCA). C'est ensuite au tour de Laplace (aux environs de 1800) d'améliorer la précision de l'expérience imaginée par Newton, en poussant les calculs jusqu'à 10^- 7. Tel un village gaulois, l'hypothèse selon laquelle « dans le vide, tous les corps tombent avec la même vitesse, quelle que soit leur masse ou leur composition » résiste encore et toujours.
En 1971, David Scott est le septième homme à poser le pied sur la Lune. Il en profite pour réaliser une expérience sur place : lâcher un marteau et une plume dans le vide afin d'observer leur chute. Le film de l'époque permet de constater que les deux arrivent à peu près en même temps sur le sol. Il ne s'agit d'ailleurs que d'illustrer un propos, pas de mener une véritable expérience scientifique.
La précision augmente depuis les années 70
La précision grimpe encore dans les années 70 grâce à une nouvelle méthode expérimentale : mesurer la distance entre la Terre et Lune. En effet, « la Lune et la Terre étant de composition différente, une violation du principe d'équivalence devrait se traduire sur la manière dont le Soleil attire ces deux astres, donc sur l'orbite de la Lune autour de la Terre » explique le CNES. En mesurant avec une précision de 2 cm l'éloignement de notre satellite naturel, le principe d'équivalence est cette fois-ci vérifié avec une précision de 10^- 12 à 10^- 13.
Un tel résultat est également obtenu en 2008 : « en raffinant le principe du pendule de torsion avec du béryllium et du titane [NDLR : le premier est bien plus léger que le second avec respectivement 1,848 et 4,51 g par cm^3], le groupe de physiciens américains Eöt-Wash est parvenu à une précision de 13 chiffres après la virgule, le record actuel », indique Gilles Métris... du moins jusqu'à aujourd'hui.
Il y a quelques années, Brian Cox et la BBC ont mis en ligne un reportage dans la Space Power Facility de la NASA permettant notamment d'effectuer des tests sous vide. À plusieurs mètres d'altitude, une boule de bowling et une plume sont lâchées simultanément une première fois avec de l'air ambiant, une seconde fois dans le vide. Dans ce dernier cas, elles arrivent en même temps au sol.
En 2017, Microscope améliore la précision d'un facteur 10
Dans un communiqué commun, le CNRS, le CNES et l'ONERA annoncent aujourd'hui avoir vérifiés le principe d'équivalence avec une précision de 2x10^- 14 (14 chiffres après la virgule) : « Après avoir analysé seulement 10% des données acquises, l’équipe qui analyse les données de Microscope, améliore la précision du test du Principe d’Équivalence d’un facteur 10 ! ». La marge d'erreur est donc « aussi faible que le poids d'une mouche domestique comparé à celui d'un supertanker » explique le CNES.
Pour rappel, Microscope est un microsatellite de la filière Myriade du CNES de 300 kg, contre généralement 100 à 150 kg pour ce genre d'engin. Il ne comprend qu'un seul instrument scientifique : un double accéléromètre baptisé T-SAGE (Twin Space Accelerometre for Space Gravity Experiment).
« L'accéléromètre (ou Sensor Unit - SU) dédié au test du principe d'équivalence ou SU-PE comprend une grosse masse en Titane et une petite masse en Platine-Rhodié (PtRh10 : 10% de Rhodium). L'autre SU, appelé SU-REF, est totalement identique au SU-PE (géométrie, composition, méthode de réalisation et d'intégration) à la seule exception de la grosse masse qui est en Platine-Rhodié. On attend donc pour cet accéléromètre aucun signal de violation, mais une signature de référence pour les perturbations et une estimation de la précision de traitement des données » explique l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), le concepteur des instruments. Tous les détails techniques se trouvent par ici.
Dans l'espace, les masses cylindriques sont minutieusement contrôlées afin de rester immobiles par rapport au satellite. SU-REF permet d'étalonner l'instrument et de vérifier les mesures, tandis que SU-PE vérifie le principe d'équivalence : « les 2 masses subiront la même accélération de contrôle. Si des accélérations différentes doivent être appliquées, cela mettra en évidence une violation du principe d'équivalence, ce qui constituerait alors un événement majeur pour la physique »... ce qui n'est donc pas le cas aujourd'hui.
But de la mission : pousser jusqu'à 10^- 15... et après ?
« La phase des mesures scientifiques a débuté en décembre 2016 et permis la collecte de 1 900 orbites utiles à la mesure du Principe d’équivalence. C’est l’équivalent d’une chute de 85 millions de km, la moitié de la distance Terre-Soleil ». Plus de 1 900 orbites supplémentaires sont d'ores et déjà disponibles, permettant probablement d'améliorer encore la précision à l'avenir (ou de violer le principe d'équivalence suivant le cas). Le but étant de se rapprocher de l'objectif de 10^- 15. À titre d'exemple, cela reviendrait à comparer le poids d'une mouche à celui de la pyramide de Khéops.
Si le principe d'équivalence devait être mis en défaut, « cela renforcerait la théorie des cordes selon laquelle l’Univers possède des dimensions d’espace supplémentaires » explique Thibault Damour. Il ajoute que « cela implique en effet l’existence d’autres champs que celui de la gravitation, capables de faire varier les constantes de la physique dans le temps et l’espace, constantes qu’on ne sait absolument pas expliquer aujourd’hui », mais nous n'en sommes pas encore là.
Au contraire, si Microscope confirmant la théorie de l'équivalence avec une précision accrue, les scientifiques ne comptent pas en rester là car d'autres projets sont dans les cartons, mais laissés de côté pour le moment. L'Agence spatiale européenne dispose par exemple de Stequest (Space-Time Explorer and Quantum Equivalence Principle Space Test) dont le but est de mettre en chute libre dans l’espace des atomes de nature différente.
Aux États-Unis, Step (Satellite Test of the Equivalence Principle) était aussi envisagé pendant un temps avec trois paires de matériaux différents à une température cryogénique. La précision annoncée était de 18 chiffres après la virgule ! Bref, si Microscope ne trouve pas de faille, d'autres projets pourraient revenir à la charge afin d'augmenter la précision des mesures.
Dans tous les cas, les scientifiques n'ont pas fini de plancher sur le principe d'équivalence pendant encore de longues années.
Le satellite Microscope confirme l’universalité de la chute libre avec « une précision inégalée »
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Les physiciens à la recherche du Graal : une théorie universelle
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Une course à la précision depuis plus de 400 ans
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La précision augmente depuis les années 70
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En 2017, Microscope améliore la précision d'un facteur 10
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But de la mission : pousser jusqu'à 10^- 15... et après ?
Commentaires (93)
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Abonnez-vousLe 04/12/2017 à 13h09
Le 04/12/2017 à 13h11
L’unité de volume mentionnée dans l’article (“cm^-3”) est très intéressante ! On dit comment… Centimètre par cube ? :)
[NDLR : le premier est bien plus léger que le second avec respectivement 1,848 et 4,51 g par cm^-3] :On dit “g par cm^3” ou “g.cm^-3”, mais on ne mixe par les deux…
Edit : je viens de tester le système pour signaler les erreurs; je ne savais pas qu’il existait, et il est super :)
Le 04/12/2017 à 13h14
Le 04/12/2017 à 13h19
Ils mesurent cela à 10^-14 près et pourtant les huîtres c’est toujours aussi chiant à ouvrir !
Francis, deux Côte du Rhône ici !
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Le 04/12/2017 à 13h25
Le 04/12/2017 à 13h31
Le 04/12/2017 à 13h54
ça fait pourtant longtemps pour les petites charges…
Le 04/12/2017 à 13h56
Le 04/12/2017 à 13h59
Les petites charges, c’est plutôt Vega, Soyouz c’est pour les charges moyennes.
Le 04/12/2017 à 13h59
Le 04/12/2017 à 14h01
secouss a écrit :
Le fondement de notre science, c’est de douter de nos savoir.
Pas vraiment non, plus aucun scientifique ne doute que la terre est ronde ou que l’atome existe.
Le 04/12/2017 à 14h01
merci de la précision. J’avais oublié Vega.
Le 04/12/2017 à 14h02
Le 04/12/2017 à 14h04
Le 04/12/2017 à 14h10
Le 04/12/2017 à 14h12
1-la base de Baïkonour où c’est tiré historiquement se trouve dans l’actuel Kazakhstan, pas Russie. Sous l’Union soviétique, pas de problème, mais maintenant c’est diplomatiquement plus compliqué
2-Kourou est plus proche de l’équateur que les bases précédentes, donc mange moins de carburant à lancer la fusée plus lourde en orbite : c’est bénéfique pour le lancement de Soyouz
3-les prodiges de la diplomatie : la discussion a commencé, semble-t-il, en 1996, pour un premier tir de fusée en 2011 " />, mais c’est fait assez régulièrement depuis : Ouest France bonne nouvelle ! " />
Le 04/12/2017 à 11h20
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Le 04/12/2017 à 11h22
À titre d’exemple, cela reviendrait à comparer le poids d’une mouche à celui de la pyramide de Khéops.
Elle est un peu bizarre cette tournure, il ne faudrait pas plutôt dire : “cela reviendrait à mesurer le poids de la pyramide de Khéops avec une marge d’erreur équivalente au poids d’une mouche” ?
Et on pourrait même être un poil plus précis en parlant de masse à la place de poids.
Mais en tout cas, merci pour l’article, je l’ai dévoré
Le 04/12/2017 à 11h24
+1
Le 04/12/2017 à 11h25
Très bon article, très intéressant
Le 04/12/2017 à 11h26
Merci pour cet article ! Impressionnant l’infographie du cnes !
Le 04/12/2017 à 14h14
Le 04/12/2017 à 14h15
Le 04/12/2017 à 14h16
Le 04/12/2017 à 14h18
Le 04/12/2017 à 14h21
Le 04/12/2017 à 14h22
Le 04/12/2017 à 14h54
Le 04/12/2017 à 14h58
Article super intéressant ,merci !
Pas mal de détails tout de même…juste le titre qui parait compliqué la premier fois que je l’ai lu ^^”
Le 04/12/2017 à 14h59
Pour préciser le cas de Baïkonour, c’est une ville au Kazakhstan mais administer par la Russie.
On parle pas d’enclave mais c’est tout comme. Sachant que la base spatiale est plus proche de la base militaire compare au CSG de Kourou qui est plus “civil”
Le 04/12/2017 à 15h10
Le 04/12/2017 à 15h12
Le 04/12/2017 à 15h12
Le 04/12/2017 à 15h33
Douter n’empêche pas d’avancer, cela rend plutôt humble.
Une théorie complexe est basée sur X théories. Parfois pas forcement prouvées par l’expérience, au final une découverte peu faire vaciller des pans entiers de la recherche. (imaginez qu’on ai pas découvert le boson de higgs)
Au final le propre du chercheur c’est d’avancer tant vers l’inconnu que sur des bases instables et changeantes. Ce qui permet d’être si bon d’ailleurs c’est la multiplicité des théories parfois fortement contradictoires.
Le 04/12/2017 à 15h48
L’information la plus importante est celle d’un des tweets Next INpact L@bs
@Next_Labs
Twitter“Lors d’une éclipse partielle, le niveau des panneaux solaires baisse, mais aussi le besoin d’ajuster la trajectoire du satellite qui est influencé par les photons du soleil”
J’ai posé la question
TwitterSe lit-il “ON A UNE CORRELATION NUMERIQUE=>DEVIATION/QUANTITE de PHOTONS RECUS” ?
En effet, une telle correlation devrait confirmer mon hypothèse de 2007 et la valeur de KDEVIA
ET DONC
j’ai twitté
je vois cette affirmation comme une confirmation #Microsope de mon texte de 2007 #VéritableEquationdelaGravitationHélioPlanétaire #VEdlGHP =équation de la #gravitation hélio-planétaire et de l’hypothèse de #Newton des PHOTONS comme CAUSE de <#GRAVITE
http://revolisation.blogspot.fr/2011/03/la-veritable-equation-de-la-gravitation….
question: la DEVIATION de la TRAJECTOIRE était-elle CONFORME à MON EQUATION?
#constantedéviationgravitationnellehélioplanétaire #CDGHP #VEdlGHP
#Kdevia=2,17004E-6 m3/sJ
Un corps recevant une énergie Eloc du Soleil aura sa trajectoire déviée d’une quantité égale à : Eloc * Kdevia
++++++++++++++++
CE QUI REMETTRAIT EN CAUSE TOUTE LA RELATIVITE……. en RAMENANT le MATERIALISME de NEWTON sur le devant de la scène.
le CHOC des PHOTONS sur un CORPS (planète ou autre) comme CAUSE de la gravité est CONTRADICTOIRE avec toute la RELATIVITE GENERALE
Le 04/12/2017 à 15h57
il y a un type ici qui raconte n’importe quoi avec énormément d’aplomb et de mépris, je vous laisse deviner qui et franchement c’est pas dur… Je dis ça pour que tout le monde le prenne pas au 1er degré mais ça me fait mal d’avoir perdu mon temps à écrire ce commentaire…
Le 04/12/2017 à 16h14
Le 05/12/2017 à 09h07
elle est plutôt patatoïde ^^
Le 05/12/2017 à 11h00
Le 05/12/2017 à 11h23
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Bundesarchiv_Bild_101I-721-0397-29%2C_Frankreich%2C_Panzer_VI_%28Tiger_II%2C_K%C3%B6nigstiger%29.jpg
C’est lequel des trois critères qui n’est pas rempli dans cette image de Tigre II avec tourelle Porsche ? " />
Blague à part si des gens honnêtes veulent économiser leur argent dans une voiture, c’est possible et tant mieux pour eux.
Le 05/12/2017 à 11h24
Le 05/12/2017 à 11h30
Le 05/12/2017 à 12h08
Le 05/12/2017 à 12h10
Le 05/12/2017 à 13h52
Le 04/12/2017 à 11h27
Super ! J’adore ce genre d’article.
Allez, des données de plus pour mes futures nouvelles de SF !
Le 04/12/2017 à 11h30
Ici, on parle bien de d’accélération (chute libre) donc pour une fois le “poids” (force représenté par masse * accélération) semble approprié. Mais il est vrai qu’on tient peut être ici une des exceptions qui confirme la règle voulant que les gens mélange masse et poids.
Le 04/12/2017 à 11h33
“mais les analyses continuent afin d’aller encore plus loin et, peut-être, ouvrir la voie une théorie universelle.“Faux, il faut voir le sujet philosophiquement, on ne peux jamais donner une théorie au sens de notre univers, une théorie ne s’applique qu’aux cas démontrés empiriquement. Au final on ne sait pas si la théorie et le “savoir” qui découle de l’expérience est juste dans tous les cas. On repousse simplement la limite de son applicabilité.
Finalement on retombe sur la notion de “vérité” en sciences, un concept purement inateignable. Toute “vérité” ne se vérifie que dans un espace donné. Je crois que c’est Kant qui parlais de la notion de “Reellement Réel” pour caractériser le concept
Le 04/12/2017 à 11h54
Le 04/12/2017 à 11h59
La vidéo de l’expérience sur la Lune est plutôt sympa
Le 04/12/2017 à 12h00
Une fusée soyouz de puis la Guyane ? je savais pas qu’on lançait de soyouz ailleurs qu’en Russie !
Le 04/12/2017 à 12h03
Sur le sujet, le principe d’équivalence sera difficile à « casser » tant qu’on n’arrivera pas aux abords du mur de Planck (10^-35).
Le 04/12/2017 à 12h05
Le 04/12/2017 à 12h07
Discuter de physique ou de philosophie revient au même, la philosophie est une base de la physique, une base qui permet de ne pas se tromper justement avec le sens de nos propres recherches, découvertes, ….
Nous sommes tous les deux d’accord sur le fond ^^ au final je ne fait que rappeler une règle de base, une théorie n’est pas réelle, elle n’est démontrée que dans un espace et des conditions finis.
Le danger de parler de “théorie universelle” c’est de croire qu’une règle s’appliquera partout alors qu’on à justement prouvé jusqu’à aujourd’hui que c’est toujours faux. Finalement c’est une simplification qui peut entraîner de nombreux biais et erreurs.
Le fondement de notre science, c’est de douter de nos savoir. Au final une “règle” ou un “principe” n’est considéré comme “réel” que dans le temps où il n’est pas démontré qu’il/elle est fausse " />
Le 04/12/2017 à 12h17
Quelles sont les applications qui necessitent une telle précision?
Le 04/12/2017 à 12h19
Le 04/12/2017 à 12h23
Le 04/12/2017 à 12h31
Le 04/12/2017 à 12h32
Je me demande vraiment comment on peut atteindre de telles précisions. Je veux dire, tous les éléments de l’expérience disposent de leur propre imprécision (de la fabrication des sphères à la latence des détecteurs chargés d’enregistrer l’impact) qui s’additionnent pour fausser l’expérience. Comment malgré tout ça arriver à 15 décimales de précisions ? Ont-ils des normes de fabrication absolument exceptionnelles (à ce niveau là, même la longueur des fils peut avoir un impact), ou est-ce qu’il y a un artifice mathématique qui permet d’évaluer l’imprécision du système (et donc de la gommer) ?
Le 04/12/2017 à 12h35
Lis l’article.
Le 04/12/2017 à 12h58
Les normes de fabrication sont drastiques oui. Mais le gros du boulot est de calibrer les composants avant, et c’est purement logiciel comme process.
Le 04/12/2017 à 16h16
Ce qui est compliqué c’est que parfois il ne raconte pas n’importe quoi, il faut donc savoir en prendre et en laisser. Sur le point du nucléaire et du recyclage dans ce fil, il est plutôt correct (je ne suis pas intervenu car j’ai déjà eu cette discussion avec un des intervenants, qui persiste dans ses idées en bonne partie erronées).
Le 04/12/2017 à 16h21
Le 04/12/2017 à 17h01
Tout à fait, il y a probablement des chercheurs au CEA qui pourraient se déclarer alchimistes et convertir le plomb en or, mais ça serait probablement pas rentable économiquement ou efficace énergétiquement.
Le 04/12/2017 à 17h01
Peut être que la relativité est plate ? " />
Le 04/12/2017 à 17h07
D’ailleurs le plomb comporterait encore 95% des déchets de l’or si l’on considère les abords du mur de planck (10^⁻35 schtroumpfs). Il n’y aura donc bientôt plus de plomb
Le 04/12/2017 à 17h08
J’aimerais souligner que la Terre tourne. Du coup elle a plutot la forme d’une ellipse. Donc elle est pas vraiment ronde!
Le 04/12/2017 à 17h09
Comme dirait Einstein, cette discussion devient relativement intéressante!
Le 04/12/2017 à 17h12
Le 04/12/2017 à 17h18
La relativité pour moi c’est :
Tout ça à plat bien sur !
Le 04/12/2017 à 17h25
" />
(pour la plaque, déjà 10 s ça doit être très long " /> )
Le 04/12/2017 à 17h26
Oui alors il ne faut pas croire que les décision politiques sont toutes rationnelles économiquement ou techniquement, et surtout, il ne faut pas croire qu’ils font tout bien comme ils écrivent dans la loi.
Clairement, ils ont ajouté le mot réversible pour qu’on les laisse entasser les déchets bien profond. Puis si jamais faut les faire ressortir, ça coutera trop cher, et on les laissera sur place.
Le 04/12/2017 à 17h39
Pour le coup, la décision est intelligente, en particulier la réversibilité, qui préserve l’avenir (qu’on puisse réutiliser ou pas). Ce n’est pas fait au hasard et ça fait des années qu’on travaille dessus.
Le 04/12/2017 à 18h00
Certes mais prétendre que l’on va recycler un jour, qu’il reste 95% d’énergie utilisable, nier les problèmes pour l’environnement, les travailleurs du nucléaire, ce n’est pas avoir les yeux en face des trous. D’autant que si on regarde les documents fournis par le monsieur, on peut très facilement penser à une forme de propagande au delà de l’aspect technique, surtout l’AIEA, vu les propos tenus sur fukushima ou les 50 morts de tchernobyl.
Le 04/12/2017 à 18h04
Le 04/12/2017 à 18h11
Un point de vue intéressant concernant le doute, ses limites, et sa bonne utilisation…
Le 04/12/2017 à 18h13
Le 04/12/2017 à 19h15
Le 04/12/2017 à 19h40
Le 04/12/2017 à 19h52
Le 04/12/2017 à 20h20
Si la vraie perspective était le recyclage, on ferait pas du stockage profond. Au sens propre comme figuré, on enterre le problème.
Le 04/12/2017 à 20h22
La meilleure option est de ne pas enterrer les déchets et d’avoir de bons résultats avec MYRRHA. On pourra ainsi faire de la transmutation sur les déchets de longue vie. Donc filer le budget de l’ANDRA à MYRRHA.
EDIT:https://www.sckcen.be/fr/Technology_future/MYRRHA/Response_challenges
Le 04/12/2017 à 20h27
Le 04/12/2017 à 20h37
Le 04/12/2017 à 21h31
Pour l’instant la meilleure chose à faire est d’enfouir les déchets très longue durée dans des endroits conçus pour et surveillables (en plus de récupérables mais c’est implicite avec ce que je viens de dire), on verra un jour si on pourra en faire quelque chose.
Ça ne nuira à personne et ça n’obère pas l’avenir. Au pire ça restera dans la terre pour des durées énormes jusqu’à ce que ce soit inoffensif même si ça revenait à la surface (à supposer qu’il reste des hommes en surface en plus).
Le 04/12/2017 à 21h37
Je viens de répondre à quelqu’un d’autre sur la question.
Il y a des gens très intelligents qui sont payés à réfléchir à la question énergétique et à la question de la sûreté du nucléaire, qui ont des enfants aussi (pour ceux pour qui c’est un argument massue sur la préoccupation à long terme), et qui font au mieux de nos intérêts, et qui ne roulent pas en Porsche parce qu’ils favoriseraient un supposé “lobby du nucléaire” dont l’existence en France est très théorique vu que ça dépend surtout de l’État, ce sont pour l’essentiel des fonctionnaires. qui ne risquent rien.
Sur les “déchets” nucléaires dont on parle (le terme de déchet est donc sujet à discussion), on lira avec profit la partie consacrée dans ce long article documenté :https://jancovici.com/transition-energetique/nucleaire/quelques-idees-recues-nuc… en particulier ce qui est dit à côté de cet image :https://jancovici.com/wp-content/uploads/2016/04/ideenuc_graph5.png (partie “Mais les déchets sont actifs pendant des centaines de milliers d’années”).
Le 04/12/2017 à 22h33
Le 04/12/2017 à 22h42
Le 04/12/2017 à 22h47
2 choix seulement :
Le 04/12/2017 à 22h59
Merci pour tous les articles sur les dernieres evolutions de la science, c’est vraiment appreciable de pouvoir suivre tout ca ici :) Un partenariat avec e-penser a l’avenir? ^^
Le 04/12/2017 à 23h01
Peut-on avoir la classe en cayenne?
" />
Mais on s’égare un peu plus encore des centrales énergétiques, du recyclage et du satellite qui nous vend du rêve.
Moi je reste sur l’avis de mes profs de terminale qui me disaient toujours de ne pas dépasser les 3décimales.
" />
mode comptoir:
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Ça sert à quoi de balancer des millions d’euros de jouets dans l’espace pour des chercheurs frustrés qui veulent voir une boule tomber dans le vide à 10^-15 pareil que sa copine?
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Le 05/12/2017 à 07h40
Tu devrais peut-être t’adresser aux équipes en charge de Microscope plutôt que NextInpact qui ne fait que relayer l’information " />
Le 05/12/2017 à 08h32