Une interdiction de réseaux sociaux dans l’arsenal de la future loi contre la haine
Hep, papiers svp
Le 21 février 2019 à 09h34
7 min
Droit
Droit
Hier, lors de son discours au Conseil représentatif des institutions juives de France, Emmanuel Macron a annoncé que la future loi contre la haine se concrétisera par une proposition déposée par la députée Laetitia Avia. Parmi les mesures, une interdiction de réseaux sociaux pour les internautes condamnés pour haine en ligne.
Le président de la République a donc annoncé sans surprise que cette proposition reprendra les propositions du rapport de la même députée LREM, tout en s’inspirant de la loi allemande où des amendes de 50 millions d’euros sont prévues à l'encontre des personnes morales.
Sont donc attendues de nouvelles sanctions judiciaires, pénales et pécuniaires, une responsabilité accrue des plateformes et un blocage d’accès facilité. « La question de l’anonymat sera posée », confirme le chef de l’État qui ne souhaite cependant plus sa remise en cause totale.
Le texte imposera des retraits « dans les meilleurs délais de tous les contenus appelant à la haine et mettant en œuvre toutes les techniques permettant de repérer l’identité dans les meilleurs délais et appelant enfin à la responsabilité y compris juridiques des dites plateformes ».
Après avoir vanté les efforts de Facebook, « il y a aujourd’hui encore des plateformes comme Twitter, pour citer les mauvais exemples, qui attendent des semaines quand ce ne sont pas des mois pour donner les identifiants qui permettent d’aller lancer les procédures judiciaires contre ceux qui ont appelé à la haine, au meurtre, qui parfois prennent des jours, des semaines pour retirer des contenus ainsi identifiés ».
Une proposition plutôt qu'un projet de loi
Cette proposition déposée en mai prochain tentera donc de purger les contenus haineux, antisémites et racistes des réseaux sociaux. Une proposition plutôt qu’un projet de loi ? Même si l’option reste possible, ce choix autorisera le gouvernement à se passer d’un avis préalable du Conseil d’État, destiné normalement à évaluer les risques juridiques des normes projetées.
Surtout, contrairement encore aux projets de loi, les propositions sont dénuées d’étude d’impact. Elles sont censées dresser un panorama des dispositions en vigueur, jaugent les options et mesurent le coût de chaque mesure afin d’en déterminer leur utilité. Plusieurs dispositions existent déjà dans le Code pénal, mais une nouvelle mesure est annoncée : celle destinée à interdire un internaute condamné de revenir sur les réseaux sociaux.
L’internaute condamné pour haine sera interdit de réseaux sociaux
Le chef de l’État a révélé que les personnes reconnues coupables de propos haineux, racistes ou antisémites seront interdites de réseaux sociaux, « comme on interdit les houligans dans les stades ».
Cette mesure posera des contraintes techniques complexes, puisqu’une adresse IP identifie une connexion, non un internaute.
Comment donc seront identifiés ceux qui bravent l’interdiction en revenant sur Twitter ou Facebook ? De même, comment sera défini juridiquement le champ même d’un « réseau social », sachant que des commentaires peuvent être postés dans n’importe quel espace contributif, notamment sous les articles de presse en ligne ? Quid d'un utilisateur à l'étranger, ou de l’usage d'un VPN qui transformerait la barrière de fer rêvée par l’exécutif en mur de papier ? En outre, existera-t-il à l’instar du fichier des hooligans, un fichier des interdits de réseaux sociaux ? Quelles données personnelles y seront stockées ? Combien de temps et surtout... par qui ?
Ajoutons que les condamnations afférentes pourront être publiées afin que « la honte sur ces sujets d’urgence [change] de camp ».
Fait notable, le secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi avait signé voilà quelque temps « A Contract For The Web ». Un appel qui défend plusieurs grands principes comme celui de « s’assurer que tout le monde peut se connecter à Internet ». Ainsi, « n’importe qui, peu importe son identité ou son lieu de résidence, peut participer activement en ligne ».
« L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme », a détaillé également le chef de l’État sous les applaudissements de la salle. En ce sens, il confirme « que la France mettra en œuvre la définition internationale de l’antisémitisme adoptée par l’alliance internationale pour la mémoire de la Shoah », afin d’assimiler les deux expressions.
Il n’y aura pas nécessairement de modification du Code pénal, mais une remise à niveau des pratiques des forces de l’ordre, des enseignants, des magistrats « Il y a dans cette haine sans visage qui se croit délivrée de tout droit, les prémices de la haine qui ensuite sort dans la rue et commet le pire » a martelé le chef de l’État.
Panorama de la future proposition de loi
Différentes communications du chef de l’État et des membres du gouvernement ont égrainé les dispositions de la future loi. Outre le discours d’Emmanuel Macron au CRIF, il y a eu ce post sur Medium de Mounir Mahjoubi et l’interview aujourd'hui de Laetitia Avia sur FranceInfo.
De ces trois interventions, on peut dresser ce résumé des grandes lignes du texte à venir :
- Mise en place par les plateformes d’un avertissement présentant les risques encourus en cas de production de contenus haineux ou illicites
- Précision par les plateformes des contenus visés par ces alertes
- Collaboration des réseaux sociaux avec les associations œuvrant dans l’éducation et l’information
- Explications des standards de modération par les plateformes
- Rapprochement entre l’État, l’association et ces intermédiaires pour cibler les contenus les plus problématiques
- Audit de ces standards, révisés annuellement, par un régulateur (le CSA ?)
- Ce régulateur supervisera les outils de signalement pour qu’ils soient plus facilement identifiables et mobilisables en quelques secondes par les utilisateurs.
- Les plateformes devront investir dans l’intelligence artificielle afin de détecter automatiquement les contenus suspects au plus tôt, avant leur publication
- Mise en quarantaine des contenus considérés comme « illicites » sans être « manifestement illicites », à charge pour l’internaute de démontrer l'innocuité de sa prose
- Possibilité d’appel pour les internautes dont les contenus ont été ainsi épinglés
- Obligation de retrait en 24 heures des contenus haineux qui pèsera avant tout sur les gros acteurs
- En cas de retard ou de refus dans cette suppression, les sanctions se chiffreront en millions d’euros à l’encontre des plateformes
- Obligation pour les plateformes de soutenir les victimes dans leurs démarches (plaintes, mises en relation avec des associations, des services d’écoute)
- Délai impératif imposé aux intermédiaires pour révéler aux autorités l’adresse IP et les autres données de connexion des internautes
- Ordonnances pénales où un magistrat jugera les délits « haineux » sans audience, donc très rapidement
- Obligation pour les grosses plateformes d’identifier les auteurs récurrents des « contenus haineux ou dangereux »
- Les internautes condamnés pour propos haineux, racistes, antisémites, seront interdits de présence sur les réseaux sociaux
- Publication des condamnations (politique du « name and shame »)
- Nouvelles procédures calibrées pour lutter contre les sites miroirs, afin de les désactiver durablement
- Obligation pour les internautes de s’identifier avant de signer une pétition en ligne. « Démocratie en ligne ? Zéro anonymat ! » avait insisté Mounir Mahjoubi.
Ces dispositions, intégrant de nouvelles normes dans la « société de l’information », devront impérativement être notifiées à la Commission européenne pour que l’institution et les autres États membres puissent émettre d’éventuelles remarques ou critiques. Sans le respect de ce formalisme, le texte sera inapplicable.
Une interdiction de réseaux sociaux dans l’arsenal de la future loi contre la haine
-
Une proposition plutôt qu'un projet de loi
-
L’internaute condamné pour haine sera interdit de réseaux sociaux
-
Panorama de la future proposition de loi
Commentaires (100)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 21/02/2019 à 13h52
Je pense qu’une personne à le droit d’avoir la religion qu’il veut en revanche je pense que les états doivent rester laïc… Sauf qu’en disant ça je suis donc anti sioniste ?
Le 21/02/2019 à 14h15
Nan mais attends, le gars vient d’écrire noir sur blanc (ou blanc sur noir, j’utilise le thème sombre " />) que le savoir, la vérité et la créativité (en gros) c’est un truc de gauche. Si on suit le raisonnement, l’ignorance et le mensonge c’est un truc de droite. Et ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Je suis pas certain que t’arrives à lui faire changer d’avis sur quoique ce soit…
Le 21/02/2019 à 14h23
Le 21/02/2019 à 14h41
Question sémantique, le fil de commentaire de de NXI, ce n’est pas un “réseau social” ?
On ne peut pas dire qu’il croule sous les messages de haine et de bêtise crasse.
Edit: A part ceux qui ne sont pas d’accord avec moi, bien sûr. " />
Le 21/02/2019 à 14h45
Surtout que j’ai juste envie de lui dire bonjour du fediverse et un bon gros courage pour lutter contre.
Le 21/02/2019 à 14h47
Pensez printemps les amis
Le 21/02/2019 à 14h51
Tout ça me fais juste penser à l’épisode de South Park à propos du “safe space”, et de Cartman qui monte une entreprise d’enfants chargés d’effacer tous les commentaires négatifs en ligne le concernant…
Le 21/02/2019 à 14h56
C’est une question de balance : si le problème extrême-droitiste était à la mesure que les gauchistes le décrivait, tu me verrais les pilonner avec la même assiduité. Leur politique identitaire est du même tonneau (et aussi nauséabonde) que celle des sauriens extrême-gauchistes, cela dit.
Le 21/02/2019 à 15h04
Le 21/02/2019 à 15h10
Le 21/02/2019 à 15h23
“L’internaute condamné pour haine sera interdit de réseaux sociaux”
On va cacher un problème et prétendre l’avoir résolu.
Parce qu’appliquer les lois déjà existantes est bien trop difficile.
Le 21/02/2019 à 15h38
Regardez, là, un burkini :-)
Le 21/02/2019 à 15h43
Le 21/02/2019 à 15h46
D’autant qu’annuler l’anonymat n’aurait rien changé, quand on lit l’article, la plupart des fachos utilisent leur vrai nom.
La seule chose à faire était de simplement interdire les commentaires, mais peut être que ça fait moins de Buzz.
De toute façon combien de milliers de messages facebook normaux pour 1 message de haine.
Le 21/02/2019 à 15h57
Le 21/02/2019 à 15h58
Tout à fait, comme énormément de gens d’ailleurs, Facebook incitant très très fortement à utiliser son vrai prénom + nom.
Oui, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’ils avaient qu’à se renseigner sur les outils de diffusion qu’ils utilisent, je suis désolé mais ça fait 20 ans que tous les gens qui ont eu à modérer un espace public sur le net savent comment les gens peuvent réagir. Et même depuis plus longtemps n’importe quel médiateur / quelqu’un qui fait de la gestion de conflit. S’ils veulent du buzz et pas les inconvénients qui vont avec, faut changer de métier x) Devenir Instagramer et pas journaliste, et là ils pourront se payer des modos qui auront que ça à foutre de leur journée de modérer des idioties ^^
Pis France 3, ils ont pas leur propre plate-forme de vidéo et de diffusion en direct sur le net ? Un lien vers ça, en plus de financer LEUR site plutôt que celui de Zuck, sur lequel ils ont le contrôle, c’était pas plus intelligent ? Ah non, faut “faire le buzz” et “toucher le plus de gens possibles”…
Le 21/02/2019 à 15h59
Le 21/02/2019 à 16h10
Le 21/02/2019 à 16h20
« L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme », a détaillé également le chef de l’État sous les applaudissements de la salle. En ce sens, il confirme « que la France mettra en œuvre la définition internationale de l’antisémitisme adoptée par l’alliance internationale pour la mémoire de la Shoah », afin d’assimiler les deux expressions.
Et hop, un petit tour de magie pour travestir l’histoire et la réalité des faits.
Il sera donc interdit de critiquer le dernier état colonial du monde. Bravo Micron, change rien, t’es au top.
Le 21/02/2019 à 16h24
Le 21/02/2019 à 16h30
Le 21/02/2019 à 16h34
Le 21/02/2019 à 16h39
Le 21/02/2019 à 16h47
Le 21/02/2019 à 16h49
Le 21/02/2019 à 17h08
Le 21/02/2019 à 17h56
" /> C’est ce que je pense aussi.
Le 21/02/2019 à 18h03
Le 21/02/2019 à 18h37
ta mis le temps, ca fait facile 1 an qu’il est dans la mienne (en espérant que je ne suis pas dans la tienne " />) honnêtement je n’en n’ai que 2 dans ma liste.
Le 21/02/2019 à 18h47
Le 21/02/2019 à 18h52
par ex la loi Blanquerhttps://sammyfisherjr.net/Shaarli/?Z0aGmg
Le 21/02/2019 à 12h11
« L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme », a détaillé également le chef de l’État sous les applaudissements de la salle. En ce sens, il confirme « que la France mettra en œuvre la définition internationale de l’antisémitisme adoptée par l’alliance internationale pour la mémoire de la Shoah », afin d’assimiler les deux expressions.
Il n’y aura pas nécessairement de modification du Code pénal, mais une remise à niveau des pratiques des forces de l’ordre, des enseignants, des magistrats
Je ne vois pas très bien comment les magistrats indépendants (les juges) accepteront “une remise à niveau” de leurs pratiques sans modification du code pénal !
Pour les policiers et les procureurs, c’est possible mais les juges auront le dernier mot et jugeront comme avant en fonction de la loi et des actes.
Sinon, voilà la définition dont on parle (pas trouvé en français) :
“Antisemitism is a certain perception of Jews, which may be expressed as hatred toward Jews. Rhetorical and physical manifestations of antisemitism are directed toward Jewish or non-Jewish individuals and/or their property, toward Jewish community institutions and religious facilities.”
Si l’on s’en tient à cela, je ne vois pas trop ce que cela apporte d’autant plus qu’il est écrit explicitement que c’est une “non-legally binding working definition of antisemitism”.
Par contre certains exemples sont plus discutables et ont par exemple été discutés par le parti travailliste anglais récemment qui en a rejeté certains. On notera qu’il n’y a nulle part mention à l’antisionisme dans cette page.
Le 21/02/2019 à 12h13
Le 21/02/2019 à 12h41
Si les gauchistes — politiques et marionnettes compris — arrêtaient d’utiliser les médias comme outil de propagande et l’éducation comme terrain d’endoctrinement au lieu de supports effectifs de réflexion et d’apprentissage de la pensée critique, tu aurais évité l’écueil qui consiste à essayer de moraliser comme un aliéné sur les conséquences des causes que tu professes à longueur de commentaires.
Un peu de cohérence n’a jamais nuit.
Le 21/02/2019 à 12h42
Ça devient très usant cette histoire.
Je veux bien que l’on soit stupide, mais peu importe l’opinion que l’on puisse avoir, +74 % d’augmentation n’est PAS une explosion des actes antisémites quand on sait qu’en VALEUR, on est encore loin du record de 2015. C’est bien trop facile de crier au loup quand passer de 100 à 200 donne +100% par exemple…
Mais à l’image des arnaques sur le net, il semble qu’un pourcentage ainsi qu’un graffiti sur une boîte aux lettres ont l’étonnante capacité d’éteindre le peu de neurones du cerveau humain qui étaient en théorie dédiés au raisonnement. Continuer d’insister sur ce nombre, c’est faire montre d’une bétise crasse.
Et cela ne peut qu’empirer les choses car à action stupide, REACTION stupide. L’émotif engendre l’émotif.
J’ai de plus en plus envie de devenir “antisioniste” peu importe ce que ce terme peut bien vouloir dire, et de prendre des positions idiotes à la limite de l’antisémitisme, simplement parce que cela va me coûter en libertés et que je ne supporte pas ça. Le VPN est là pour aider.
Le 21/02/2019 à 12h44
Condamner des personnes pour de simples paroles reste la base de toute dictature.
Le 21/02/2019 à 12h45
Le 21/02/2019 à 12h48
Le 21/02/2019 à 13h03
Le 21/02/2019 à 13h09
Welcome dans ma blacklist OlivierJ. Ca permettra de nettoyer les commentaires de tes propos hallucinants. La bise.
Le 21/02/2019 à 13h14
Le 21/02/2019 à 13h21
La loi ne sera pas inapplicable : aux USA elle aurait servi au cumul des peines, en France cela servira comme motif de condamnation pour une personne que l’on souhaite emmerder.
C’est un peu comme une peine avec sursis, ou une interdiction d’approcher une personne… Ça n’empêche pas de commettre le crime, mais si on se fait chopper par hasard au détour d’une autre infraction : on prend cher dans la tronche.
Le 21/02/2019 à 13h36
Petite question : tu sais écrire un commentaire sans baver ta haine et ton mépris pour les “gauchistes” ? Ou c’est juste impossible pour toi ?
Non parce qu’à un moment on peut discuter sans que tu débites à flot continu ta propagande idéologique et exposes aussi ouvertement ton étroitesse d’esprit (quoi que ce dernier point c’est ton soucis, pas le notre). Tout ne s’explique pas ni ne se résume seulement par les “méchants rouges” hein.
Le 21/02/2019 à 13h37
Ca reste un os a ronger pour détourner l’attention des vrais problèmes…
Le 21/02/2019 à 13h45
" />
Et pourtant si. Il y aura une hausse de la haine contre les personnes de confession juive, car le renforcement de leur protection sera vécu comme une validation des théories complotistes parlant de la toute puissance du “mouvement juif” et de leur intrusion dans les médias/gouvernements. Au mieux, les actes contre les personnes resteront stables, mais les idées gagneront du terrain de façon sous-terraine.
Le 21/02/2019 à 13h50
Le 22/02/2019 à 09h52
Le 22/02/2019 à 09h53
Le 22/02/2019 à 10h08
Le 22/02/2019 à 10h09
Tu oublies aussi
Pour le moment, c’est la dictature par intermittence, mais vu l’arsenal politique en place, je ne donne pas chère de la France si Macron se radicalise encore ou si le RN passe.
Le 22/02/2019 à 10h42
Twitter et Facebook ne sont pas les seuls réseaux existants ! Je dis ça comme ça. Il en existe d’autres, centralisés ou pas, spécialisés ou pas.
Le 22/02/2019 à 10h42
Le 22/02/2019 à 12h38
Non, un laïc comme beaucoup de personne." />
Le 22/02/2019 à 12h46
Le 22/02/2019 à 12h54
Le 22/02/2019 à 13h18
La F’ rance ne sortira jamais de tous ses marasmes. Jamais !
Elle s’y complaît tel le coq vaniteux qui chante les pieds dans la fiente !
" />
Le 22/02/2019 à 15h44
Le 22/02/2019 à 16h00
Le 22/02/2019 à 17h57
Le 22/02/2019 à 20h41
Si, c’est ça le truc, la France n’a pas encore touché le fond. Avec le RN au pouvoir, les lois liberticides déjà en place et la culture de violence policière, il y a un potentiel énorme de surprendre tout le monde …
Le 24/02/2019 à 17h47
J’adore voir les mêmes qui encensaient le degagisme il y a peu se plaindre du résultat de leur connerie…
Mais bien sûr, non ce n’était pas vous…
Le 24/02/2019 à 20h01
NAMES OR STFU !
Le 21/02/2019 à 09h44
Mise en quarantaine des contenus considérés comme « illicites » sans être « manifestement illicites », à charge pour l’internaute de démontrer l’innocuité de sa prose
Bon, ben c’est terminé la libre expression
Le 21/02/2019 à 09h47
Ils en ont pas marre de penser à des lois inutiles, inapplicables ?
Le 21/02/2019 à 09h51
L’antisémitisme va s’ajouter a la longue liste des prétextes pour faire passer des lois a la con ! " />
Le 21/02/2019 à 09h55
Mais c’est une caricature ce gouvernement !
J’aimerai bien voir comment ils vont procéder à cela sur le plan technique, vu ce que ça impose. A moins que ce ne soit une ouverture pour un web comme l’imagine Macron et sa clique : verrouillé, mis sous surveillance et aseptisé.
Et que faire de l’arsenal législatif déjà existant et rarement (voire jamais) appliqué ? On le met à la poubelle et on revient à la tendance sarkozyste : un fait divers = une loi ?
Le 21/02/2019 à 09h55
Ce texte délègue le contrôle de la liberté d’expression aux plateformes qui ne feront certainement pas dans le détail, sabrant tout et n’importe quoi, n’ayant même plus a apprécier du caractère “manifestement” illicite avant de décider de retirer une publication, elles laisseront probablement leurs pseudos AI en mode ubercensure.
C’est d’une part totalement inutile du fait de l’arsenal actuel qui permet de sanctionner les propos litigieux, c’est pas ailleurs très dangereux et l’expérimentation allemande en témoigne.
Et c’est surtout parfaitement inefficace au regard du constat que j’ai pu faire mardi soir au rassemblement contre l’antisémitisme et le racisme; certes il y avait des milliers de personnes, importance de la mobilisation qui pourrait rassurer, sauf que je devais être le plus jeune…
Et finalement on en revient au fond du problème; l’éducation. Si les plus jeunes ne sont pas capables de se mobiliser à l’occasion de cette manifestation contre l’antisémitisme et le racisme, cela démontre un énorme raté éducatif et l’absence de transmission des valeurs républicaines, en particulier à l’école.
Il est à craindre qu’outre les entraves à la liberté d’expression, ce texte ne fasse que casser le thermomètre mais ne jugule en rien la montée de la peste brune.
Le 21/02/2019 à 09h57
Il aimeraient que notre culture se limite à un superbe dbat national avec Schiappa et Hanouna " />
Le 21/02/2019 à 10h02
A ce rythme là Idiocracy sera plus qu’un film… " />
Le 21/02/2019 à 10h04
Autant je trouve vraiment nécessaire de lutter contre l’antisémitisme, particulièrement sur internet, autant ce projet de loi l’a l’air plus liberticide qu’autre chose.
Notamment le
Publication des condamnations (politique du « name and shame »)
C’est la porte ouverte à toutes les vengeances privées « il n’a pas été condamné assez, on va lui péter la g* », « ce connard habite là, brûlons sa bagnole ».Le but de la justice c’est qu’après la condamnation purgée tu redeviennes un citoyen normal, là un peï désaxé qui sort de ses gonds sur Internet portera une marque au fer rouge jusque des décennies après, c’est vraiment effrayant.
Un exemple ? À la suite d’une campagne de News of the world, au moment de l’affaire Sarah Payne des personnes innocentes ont failli êtres lynchées car prises pour des pédophiles (ici :http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/848737.stm )
Le 21/02/2019 à 10h23
« L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme »
Non, c’est la critique d’une politique gouvernementale, ne lui en déplaise. Même en Israel je ne suis pas sûr que l’antisionnisme soit condamnable…
Par contre ils sont largement en train de renforcer la haine contre les juifs. Mais ces débiles ne s’en rendent absolument pas compte, car trop occupés à s’auto-congratuler…
Le 21/02/2019 à 10h25
Ils sont encore plus hors sol que les gouvermenents précédents " />
Le 21/02/2019 à 19h16
Le chômage, les salaires, la bulle immobilière ? Non Macron travaille à cacher sous le tapis l’apartheid israélien actuel. C’est les mêmes qui travaillaient avec les racistes esclavagistes qui maintenaient Mandela en prison, puis qui l’ont sanctifié quant le vent a tourné " />
Le 21/02/2019 à 19h21
Bon on a plus le droit sur les juifs mais je suppose qu’on peut toujours continuer pour les arabes les noirs et les homos ?
Le 21/02/2019 à 19h36
Le 21/02/2019 à 20h44
Le 21/02/2019 à 20h45
Le 21/02/2019 à 20h48
Le 21/02/2019 à 21h24
Le 21/02/2019 à 21h36
Le 21/02/2019 à 22h15
Oulah, leur pire idée c’est ça :
Obligation pour les grosses plateformes d’identifier les auteurs récurrents des « contenus haineux ou dangereux »
Pour identifier les auteurs récurrents, il faut collecter des données personnelles précises. Or, le RGPD normalement interdit cela. Mais si cela devient une obligation légale, c’est donc une exception au RGPD. Normalement les finalités sont déterminées, mais ça veut dire que (quelqu’un de concerné) ne pourra pas demander entièrement la suppression de ses données personnelles, qui pourront être conservées indéfiniment. (Sauf si l’État notifie de la fin cette mesure, au cas par cas ? Via quelle administration ?).
De plus, cette identification nécessite des moyens technologiques conséquents, et ce ne sera jamais fiable à 100%.
J’ai parlé de la partie plutôt technique concernant l’anonymat sur mon blog, c’est toujours dans le même thème.
Le 22/02/2019 à 03h54
L’ aphorisme complet : « La dictature, c’est “ferme ta gueule” ; la démocratie, c’est “cause toujours”. »
Jean-Louis Barrault (1910 - 1994)
Le 22/02/2019 à 07h41
Le régime de Macron, limite une dictature…
Petite pensée à ses électeurs.
Petite pensée aux élections européennes de mai 2019. " />
Ce smiley va bientôt être interdit, il respire la haine : “ " /> “
Le 22/02/2019 à 08h12
On va bien rigoler le jour où Neturei Karta sera poursuivi.
Il y a des anti sionistes depuis qu’existe le sionisme, en particulier au sein de la communauté juive.
Pour ma part, que ce soit Israël, l’Iran ou le Vatican, même condamnation.
Le 22/02/2019 à 08h53
Je n’ai pas encore lu l’article mais rien qu’avec le titre :
Une interdiction de réseaux sociaux dans l’arsenal de la future loi contre la haine
Le 1er commentaire qui me vient est : anticonstitutionnel.
Le 22/02/2019 à 09h18
En quoi c’est contradictoire ?
Ils n’interdisent pas à OlivierJ de s’exprimer, ils s’interdisent de le lire. OlivierJ garde sa liberté d’expression.
Internet est un média qui a su évoluer, ajouter de nouveaux outils pour permettre à chaque utilisateur de le vivre dans un confort raisonnable (il n’y avait pas de modérateurs ou de fonction ignore dans les newsgroup en 2000).
Sous prétexte qu’il y a des personnes qui expriment des propos inacceptables dans les réseaux sociaux tu qualifies tous les réseaux sociaux de vecteurs de haine, c’est une simplification ultime comme dire que si quelques personnes dessinent des croix gammées avec Paint, tous les utilisateurs de Paint sont des bouddhistes.
Le 22/02/2019 à 09h42
Le 22/02/2019 à 09h50
Le 21/02/2019 à 10h32
Le 21/02/2019 à 10h33
Le 21/02/2019 à 10h33
ah c’est vrai que créer un autre compte mail à un autre nom et se réinscrire sur n’importe quel site ou réseau, c’est tellement compliqué " />
Le 21/02/2019 à 10h37
Le 21/02/2019 à 10h38
Merci monsieur Macron c’est sympa. Même si la liberté d’expression n’a jamais vraiment exister, c’est chiant de perdre le peu qui reste. C’est une très bonne idée de pousser les vrais haineux vers l’underground, ça n’explosera jamais au visage de personne.
Le 21/02/2019 à 11h06
La politique de la mise des problèmes sous le tapis des bons français continue.
Ce gouvernement ne fait que réagir à des faits divers à la volée, sans traiter les problèmes de fond, cherchant à seulement cacher les problèmes de mentalité et d’éducation de certaines communautés (sanction, mise au ban, censure) sans considérer que ces communautés continueront d’exister et feront du mal autrement.
C’est le pire quinquennat que j’ai vécu en matière de restriction de la liberté d’expression et de mise en place d’outils de verrouillage du web par l’exécutif (l’intention première n’est pas forcément maligne et insidieuse j’irai pas jusque là, mais c’est donner à d’autres plus tard des moyens de totalitarisme).
Le 21/02/2019 à 11h22
Tu confonds la liberté d’expression telle qu’elle se pratique aux US (sans limites ou presque) avec celle qui a toujours été en vigueur en France (on peut s’exprimer dans les limites de la loi).
Le 21/02/2019 à 11h38
+1000. On est en train d’atteindre le sommet de la connerie.
Le 21/02/2019 à 11h40
Le 21/02/2019 à 11h44
Concrètement, entre cette proposition de loi, et ce que présage l’article 13 … même si vous êtes dans un domaine relativement épargné par la haine, la loi copyright vous concerne quand même et implique aussi des filtres à priori… ça se traduirait par quelles infrastructures obligatoires pour vous, NextInpact? et quels coûts?
Le 21/02/2019 à 11h51
Je n’ai pas parlé de liberté d’expression mais de libre expression. A partir du moment où c’est à charge pour l’internaute de démontrer l’innocuité de sa prose, les sites ont tous les pouvoirs.
Le 21/02/2019 à 11h57