Loi Fake news : 6 questions-réponses sur le bras de fer entre le gouvernement et Twitter
#TwitterGate
Le 03 avril 2019 à 09h57
11 min
Droit
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Twitter a refusé une campagne du gouvernement en faveur de l’inscription aux listes électorales. La décision a provoqué une bronca parmi les ministres. Le service en ligne estime être dans l’incapacité de pouvoir respecter la loi contre la manipulation de l’information. Retour en détail sur cet épisode, bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Que prévoit la loi contre la manipulation de l’information ?
Contestée, fruit de débats houleux, dénuée d’étude d’impact et votée par procédure accélérée, la loi contre la manipulation de l’information a été publiée au Journal officiel du 23 décembre 2018.
Elle oblige en son article 1 les plateformes à un fort degré de transparence. Un des points essentiels du texte destiné à éviter les répliques du scandale Cambridge Analytica, à savoir la manipulation de l’opinion afin de faire pencher la balance d’un côté plutôt qu’un autre.
Dans les trois mois qui précédent le premier jour du mois d’une élection générale et jusqu’à la date du tour de scrutin, les acteurs dépassant un certain seuil de connexion doivent donc fournir un lot d’informations associées aux campagnes promouvant des contenus d'information « se rattachant à un débat d'intérêt général ». Il en va de « l'intérêt général attaché à l'information éclairée des citoyens en période électorale et à la sincérité du scrutin ».
Concrètement, les plateformes concernées doivent révéler l'identité des personnes derrière chacune de ces campagnes. Elles doivent fournir aux utilisateurs « une information loyale, claire et transparente » sur l'utilisation de leurs données personnelles dans le cadre de la promotion de ces contenus. Enfin, elles ont à révéler le montant des sommes en jeu.
Ces informations doivent en outre être agrégées dans un registre accessible au public, dans un format ouvert, régulièrement tenu à jour.
Pourquoi Twitter a refusé de placarder la campagne #OuiJeVote du Gouvernement ?
Comme l’a révélé l’AFP, Twitter a refusé la campagne gouvernementale qui voulait inciter les citoyens à s’inscrire aux élections européennes (voir notre actualité sur ce processus électoral).
Commentaires du service d’information gouvernementale (SIG) auprès de nos confrères : « Twitter ne sait pas faire ça aujourd'hui, et a donc décidé d'avoir une politique complètement jusqu'au-boutiste qui est de couper toute campagne dite de nature politique ».
Cependant pour le gouvernement, cette campagne « est une campagne d'incitation à l'inscription au vote, c'est une campagne d'information publique, ce n'est pas une campagne politique ou d'un parti ». Voilà qui serait donc un « baroud d'honneur » de la part de Twitter.
Est-ce un « baroud d’honneur » ?
Pas si sûr. Cet article de la loi contre la manipulation de l’information est théoriquement censé s’appliquer trois mois avant le premier jour de l’élection, ici européenne. Ces élections débutant le 26 mai, la période des trois mois a donc commencé le 1er février.
Mais… hier comme aujourd’hui, l’article relatif à la transparence n’est pas applicable. La loi exige en effet la publication d’un décret pour préciser les modalités pratiques de son application. Or il n’a pas été diffusé au Journal officiel.
Dans les rouages internes, un projet de décret a été notifié à la Commission européenne le 7 janvier 2019. Cette procédure est normale et même inévitable dès lors qu’une réglementation nationale impose comme ici des « normes » aux services en ligne.
Comme relevé par Next INpact, ce projet texte fixe à cinq millions de visiteurs uniques par mois et par plateforme, le seuil de connexion au-delà duquel s’imposent les obligations de transparence. L’obligation de révéler le montant des rémunérations reçues en contrepartie de la promotion d’un contenu « d’information se rattachant à un débat d’intérêt général » est effective au-delà de 100 euros HT par campagne.
Ce projet prévient aussi que les informations de transparence doivent non seulement être réunies dans un registre, mais aussi précisées « à proximité de chaque contenu ». Et sur option, « également (…) dans une rubrique directement et aisément accessible à partir de chaque contenu d’information se rattachant à un débat d’intérêt général ».
Cette notification à la Commission européenne, obligatoire, a des effets drastiques : la France ne peut pas appliquer le décret durant trois mois. C’est la période dite de statu quo. Certes, le gouvernement aurait dû activer la « procédure d’urgence » et publier le texte au plus vite, mais cela n’a pas été fait. Dernière précision, le projet de décret lui-même prévoit d’entrer en application à partir… du 15 avril 2019.
Dans tous les cas, la notification n’est qu'une simple formalité. La Commission européenne peut à cette occasion adresser des critiques acerbes à l’encontre d’un projet, ce qui a pour effet de relancer le processus d’échanges avec l’État membre indélicat, voire menacer le contenu même des obligations à venir.
Si l’on résume, Twitter ne peut connaître avec certitude quelles seront ses obligations concrètes au 15 avril puisqu’elles dépendront des remarques éventuelles adressées par l’institution bruxelloise. Et comme le texte français l’oblige à revoir la structure de ses pages, en particulier l’organisation de ses tweets pour le seul et unique territoire français (avec donc géolocalisation des IP), la situation dénoncée par le SIG n’est pas si simple.
Les publicités en faveur des campagnes politiques sont donc interdites sur Twitter ?
Dans ses pages « business » dédiées aux publicités au sein de son service, la plateforme indique en effet qu’elle autorise, sous conditions, les campagnes d’ordre politique partout en Europe sauf dans certains pays, dont... la France. Selon nos sources, cette page a été actualisée début février.
Rien d’anormal finalement. Selon l’article L52-1 du Code électoral, « pendant les six mois précédant le premier jour du mois d'une élection et jusqu'à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, l'utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite ».
Twitter semble néanmoins avoir une lecture très généreuse de cette interdiction retranscrite dans ses conditions générales de ventes publicitaires : une campagne incitant au vote pour les élections européennes serait une forme de campagne politique, et par extension, la promotion d’un contenu d'information « se rattachant à un débat d'intérêt général ».
La société privée n’étant pas un service public, elle peut librement décider de refuser ces publicités afin de ne pas être concernée par cette loi contre la manipulation de l’information. Inversement, puisqu’elle refuse ces publicités, elle n’est pas soumise à une loi, qui plus est inapplicable, faute de décret au Journal officiel…
De son côté le gouvernement ne peut obliger Twitter à accepter ces publicités, aussi légitimes soient-elles, sauf à malmener le principe de la liberté d’entreprendre. Dans un système démocratique, un site reste libre de déterminer sa politique commerciale.
Quelles ont été les réactions du gouvernement ?
Épidermiques. « Le vote est sacré, s’est exprimé Cedric O, il est inacceptable qu’une campagne du gouvernement pour l’inscription sur les listes électorales soit bloquée par une plateforme. Je recevrai les dirigeants de Twitter Europe dans les heures à venir ».
Pour l’une de ses premières sorties, le nouveau secrétaire d’État chargé du numérique a donc fait l’impasse sur les problèmes de règlements et la question des conditions générales de vente de la plateforme, tentant de faire pression sur Twitter France.
Franck Riester a embrayé : « il faut mettre fin à l’irresponsabilité des plateformes : Twitter fait mine de ne pas comprendre une loi permettant simplement une meilleure information des citoyens en période électorale... alors que Facebook a décidé de l’appliquer, en anticipation, dans tous les pays ! »
Le ministre de la Culture admet donc en creux que si le gouvernement entendait faire une campagne, il pouvait si bon lui semble préférer Facebook au service publicitaire de Twitter. Alternative : il pouvait aussi publier à la main une série de tweets en faveur de cette campagne. Le seul compte @gouvernementFR a plus de 500 000 followers. Ce n'est pas rien. Dans tous les cas, cette campagne est périmée : nous sommes au delà du 31 mars et il n'est plus possible de s'inscrire sur les listes.
Quant à l’irresponsabilité des plateformes, elle ne correspond pas à la réalité puisque la loi sur la confiance dans l’économie numérique, certes haïe des sociétés de gestion collective, organise déjà une telle responsabilité sur les contenus hébergés.
Christophe Castaner, lui, n’a pas hésité à mélanger framboises et choux-fleurs : « La priorité de Twitter devrait être de combattre les contenus faisant l'apologie du terrorisme. Pas les campagnes incitant à s’inscrire sur les listes électorales d'une république démocratique. Ce sujet sera abordé jeudi avec les GAFA lors du G7 des ministres de l'Intérieur ».
Le ministre de l’Intérieur mixe deux problématiques puisque la lutte contre le terrorisme et son apologie n’a rien à faire dans le périmètre de la loi contre la manipulation de l’information. Elle relève en effet de l’Intérieur et des services du renseignement, du Code pénal ou encore de la loi sur la confiance dans l’économie numérique (articles 6 et 6-I).
D’ailleurs, les services de l’Intérieur ne nous ont toujours pas expliqué pourquoi l’office central de lutte contre la criminalité, avait exigé le retrait d’un photomontage visant Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner. Ce, alors que ces policiers ont assurément plus grave à gérer, comme la lutte contre le terrorisme...
Enfin, Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes, s’est interrogée en relevant des informations échangées lors d’une réunion visiblement privée avec Twitter : « des milliers de contenus sexistes, haineux, racistes, antisémites, de harcèlement... sont toujours en ligne malgré les signalements. Comment justifiez-vous vos choix ? »
Elle n’a pas réalisé au passage que le gouvernement dispose de moyens d’action et que des obligations sont déjà prévues pour traquer ces contenus voire, rappelons-le encore, impliquer la responsabilité des hébergeurs.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Si Twitter persiste à refuser les publicités qui le feraient tomber dans le périmètre de la loi, son refus d’appliquer la loi sera légitime, et même normal puisque le site sera hors du champ. Si elle accepte, elle devra s’y conformer impérativement. Ce n’est pas plus compliqué que cela.
Une question soulevée sur les réseaux sociaux montre que ce choix dépasse le vil contournement astucieux d’un texte national. En lançant une campagne invitant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales, un gouvernement en mal de popularité pourrait cibler des catégories de population où il serait certain, études à l’appui, de cibler un public potentiellement favorable.
La vidéo #OuiJeVote du gouvernement, hébergée sur YouTube
Dans la vidéo #OuiJeVote publiée sur YouTube, l’exécutif met au premier plan plusieurs sujets très sensibles : immigration (« maîtriser ou subir ? »), climat (« agir ou ignorer ? »), emploi (« partenaires ou concurrents ? »), Europe (« union ou division ? »), thèmes ponctués par cette phrase finale : « en mai 2019, l’Europe changera. À vous de décider dans quel sens ».
Des problématiques qui rappellent furieusement celles développées par la lettre « Pour une Renaissance européenne » signée en mars 2019 par un certain Emmanuel Macron.
Loi Fake news : 6 questions-réponses sur le bras de fer entre le gouvernement et Twitter
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Que prévoit la loi contre la manipulation de l’information ?
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Pourquoi Twitter a refusé de placarder la campagne #OuiJeVote du Gouvernement ?
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Est-ce un « baroud d’honneur » ?
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Les publicités en faveur des campagnes politiques sont donc interdites sur Twitter ?
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Quelles ont été les réactions du gouvernement ?
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Que va-t-il se passer maintenant ?
Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 03/04/2019 à 12h58
On appelle ça l’arroseur arrosé " />.
Le 03/04/2019 à 13h00
Le 03/04/2019 à 13h16
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Le 03/04/2019 à 13h29
Le 03/04/2019 à 13h58
Le 03/04/2019 à 14h00
En lançant une campagne invitant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales, un gouvernement en mal de popularité pourrait cibler des catégories de population où il serait certain, études à l’appui, de cibler un public potentiellement favorable.
1- Question naïve: comment Twitter permet de cibler la diffusion d’une campagne ?
2- J’espère que Twitter va être très vigilant car pour contourner cette barrière certains militants pourraient faire des campagnes “déguisées”. Donc question naïve 2: Twitter va-t’il mettre en place un traitement automatique ? Ce qui serait ballot vu que que Twitter dit ne pas savoir faire " />
En conclusion: je trouve cette guéguerre très réjouissante: si cela pouvait ouvrir les yeux de certains citoyens sur ce que sont réellement les réseaux sociaux.
C’est à dire en aucun cas un garant de la liberté d’expression, mais simplement des entreprises privées pouvant prendre des décisions unilatérales à partir du moment où leur business pourrait être touché.
Le 03/04/2019 à 14h09
Le 03/04/2019 à 14h28
Ce qui est beau dans tout ça c’est que “l’appel au vote” du gouvernement va inévitablement être analysé en détail (au moins par certains médias).
Et le fait que ce message (prétendument neutre) soit très clairement orienté sera relayé :)
(plus que sans cette affaire Twitter en tout cas)
Le 03/04/2019 à 14h35
Le 03/04/2019 à 14h35
Et, finalement, qu’est-ce que je dois en conclure ? Que nous avons des lois et que certains réseaux sociaux caguent dessus, tout en se foutant de notre gueule. La totale…
Après, nous pourrons discuter de l’intérêt de telle ou telle loi. Ce n’est pas ce qui m’intéresse ici. Ici, je retiens le viol de nos lois par certains réseaux sociaux.
Ma réflexion n’ira pas plus loin. Nous avons des lois en France. Dans un monde mondialisé, des réseaux sociaux dont le siège se trouvent en dehors de l’Union Européenne et qui ouvre leur accès à la France doivent se plier à nos règles. Point barre.
Une utopie ? En fait, je m’en tamponne le coquillard. J’en ai ras la casquette de ces réseaux sociaux qui veulent faire comme bon leur semble.
Le 03/04/2019 à 14h43
Au début, je m’étais dit que la campagne n’avait pas lieu d’être bloquée, vu que comme le prétend l’exécutif, il ne s’agit que d’une campagne d’information (même si la réaction de Twitter me réjouit tout de même " /> )
Mais, au vu des dernières lignes de cet article, il s’avère que la campagne paraissant plutôt orientée politiquement. À partir de là, il ne devrait plus trop y avoir de discussion…
Le 03/04/2019 à 14h45
Le 03/04/2019 à 14h49
Le 03/04/2019 à 14h49
Le 03/04/2019 à 14h51
La loi dit ‘pour toute publicité politique, le diffuseur doit faire blablabla’. Twitter dit que c’est plus simple pour lui de ne plus diffuser de publicité politique.
Donc Twitter respecte la loi… mais pas de la façon dont le gouvernement l’avait prévu, ce qui le contrarie.
Le 03/04/2019 à 14h56
Le 03/04/2019 à 14h58
Le 03/04/2019 à 14h59
Le 03/04/2019 à 15h07
Le 03/04/2019 à 15h22
Le 03/04/2019 à 15h26
Le 03/04/2019 à 15h28
et bientot l’acte 2 avec google news ne laissant que fox news et russia today et hop ils la sentiront bien profond nos startupers et leurs idées à la con
Le 03/04/2019 à 15h33
Le 03/04/2019 à 15h36
la tu vois carbier je te comprendrais jamais.
Tu ne te fous pas du citoyen lambda qui n’est qu’un gros crédule tombant dans le piège des réseaux à but lucratif qui ne veulent pas notre bien, par contre tu te fous royalement du citoyen non lambda qui refourgue des pouvoir de police justice à ces mêmes réseaux sociaux qui de ton aveu même saborde la démocratie.
Question : qui est le plus gros con? le citoyen ignare, ou celui instruit qui a pondu ces lois et qui aujourd’hui nous pousse des cris d’orfraies?
Le 03/04/2019 à 16h07
les médias sociaux ne sont pas bien différents des commentaires de Next inpact : on y trouve de l’indignation et des jugements moraux tout pareils.
La différence notable : la modération est un peu plus efficace sur Next inpact (plus rapide avec parfois l’intervention d’un véritable modérateur, et non des “community manager” + des “digital labour” chargés de supprimer les contenus indisirables).
Le 03/04/2019 à 16h45
Le 03/04/2019 à 19h14
Le 03/04/2019 à 21h51
putain bisous dans mes bras (profites en c’est rare ;) )
je te rejoins absolument sur le point 3
pour le point 1 et 2 on parle d’éducation et de volonté gouvernemental….mais le fichage plait un max au élites, ces mêmes élites aui ds les années 80 ont détruit l’industrie française parce qu’on allait faire que du terciaire et du service en france….
donc en gros ils est parfaitement débile de coller la connerie de la majorité de nos concitoyens sur leur incapacité à réfléchir, alors que nos grosses tetes les abrutisses sciemment avec la boite a connerie depuis 40ans (les reseaux sociaux etant l’extension ultime du temps de cerveau disponible et lavé depuis la naissance, sans passer par le degré ultime de la boite a con qui est tv globo, le reve de TF1. on a evité cette étape) tout en détruisant les emplois qu’ils auraient pu occuper. parce que tout le monde ne peut pas bosser dans le terciaire.
En gros ton analyse est justifié, mais tu a vachement tendance à occulter dans tes propos la faute ENORME ET IMPARDONABLE de nos dirigeant. il faut te poser des question direct dans tes derniers retranchement pour avoir une réponse honnête ou tu reconnais comme nous tous que tu en a plein le cul et que tu ne crois plus en eux toi aussi. Donc ne les defends plus, ils sont indéfendabe……j’ai essayé moi aussi de leur trouver des excuses, mais la c’est plus possible. J’ai beau faire des efforts….mais nan, j’en peu plus
Le 04/04/2019 à 05h51
Le 04/04/2019 à 06h59
Le 04/04/2019 à 07h58
Le 04/04/2019 à 08h36
Censurer l’expression des libertés ne peut être que la charge du Juge
(et avec les moyens qui vont avec)
si ça continue, bientôt ce sera “une espèce” disparue ( Wikipedia(oiseau) )
à chaque nouvelle Loi, on fait TOUT pour s’en passer
“hop la……encore un coup-de-canif” ! " />
Le 03/04/2019 à 10h18
Il y à tellement de sujet ou l’opinion publique est consultable sans refaire une demande et quasiment à chaque fois le gouvernement choisis la pire option alors qu’avec un minimum de bon sens tu te rend compte que le peuple à raison.
Le dernier exemple en date à propos des 90 kmh et des radars… Au total maintenant c’est 27 mort de plus le moins dernier et plus la moitié des radars “détériorés”. En plus de ça le gouvernement va revenir en arrière, c’est beaucoup d’argent et d’énergie dépensé pour rien.
Un autre exemple un peu plus local avec les trotinette en free floating… Tout le monde sais pertinemment qu’elle traineraient n’importe ou si pas de bornes et que pour les recharger chaque soir des types maraudes. Je ne parlerais même pas de l’usage sur la voix publique ou la encore c’est le far west niveau loi.
Le peuple est conscient qu’il y à eu un gros billet “rapide” pour accepter que ce genre de boite s’installe, puis une chute via une réforme stupide qui conduira à une taxe puis un remboursement fois deux ou trois à la boite des trottinette. Quand à l’élu qui à accepter ça, le temps que le “drame” arrive, son mandat sera finis depuis longtemps.
Désolé si je suis un peu hors sujet avec mon poste mais le système de fake news c’est un peu pareil !
Le 03/04/2019 à 10h19
Excellent article qui cadre bien le débat notamment sur le fait qu’in fine, twitter comme Facebook et autres sont toujours et avant tout des entités privées et donc guidées par leurs intérêts économiques.
Par conséquent, si naturellement elles doivent se conformer à la Loi, elles peuvent aussi décider de ne pas exercer l’activité économique qui serait régie par une réglementation particulière et afin d’échapper à celle-ci, peu importe pour elles de porter atteinte indirectement aux libertés, dont celle d’expression et plus particulièrement l’expression politique ici.
Face à ce constat, il est impératif d’arrêter de légiférer pour faire de ces acteurs, qui n’ont rien d’un service public et notamment pas l’indépendance du pouvoir judiciaire, un pré-juge de l’expression des libertés (inversion volontaire), qu’il s’agisse de propos qu’il conviendra d’apprécier comme haineux ou encore d’œuvres protégées considérées comme diffusées sans droit.
Censurer l’expression des libertés ne peut être que la charge du Juge (et avec les moyens qui vont avec).
Le 03/04/2019 à 10h45
Le vote est sacré
Nous voilà dans le domaine de l’incantation religieuse, ce qui n’étonne guère.
En lançant une campagne invitant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales, un gouvernement en mal de popularité pourrait cibler des catégories de population où il serait certain, études à l’appui, de cibler un public potentiellement favorable.
Qui irait penser cela, puisqu’on vous dit que voter c’est pour votre bien ! Alors que de plus en plus d’individus s’aperçoivent que c’est surtout pour vos biens…
#OuiJeNeVotePas
Le 03/04/2019 à 10h50
Dans les trois mois qui précédent le premier jour du mois d’une élection générale et jusqu’à la date du tour de scrutin…Ces élections débutant le 26 mai, la période des trois mois a donc commencé le 26 février.
La période en question ne commence pas plutôt le 1er février : élections le 26 mai, 1er jour de ce mois le 1er mai, les 3 mois précédents = 1er février ? " />
Le 03/04/2019 à 10h55
Amen.
On sent bien que les politiques et l’État profond sont en mode panique, dépassés par la technologie que s’approprient « les petites gens » hors de l’ancien système qui tire à tout va (au propre comme au figuré) pour protéger ses intérêts et privilèges, ses leviers d’actions et ses prébendes.
Et on s’étonne que ~40% de la population souhaite une révolution.
Le 03/04/2019 à 11h09
Excellent article ! " />
Le 03/04/2019 à 11h25
" />
Le 03/04/2019 à 11h26
Très bon article qui m’a fait me demander :
Et si quelqu’un avait commandé une campagne demandant de ne pas voter pour les élections européennes
comment aurait réagit le gouvernement si twitter l’avait accepté
j’avoue réaliser que ce n’est pas une histoire aussi simple
Le 03/04/2019 à 11h35
Le 03/04/2019 à 11h50
C’est la période dite de statu quo. Certes, le gouvernement aurait dû activer la « procédure d’urgence » et publier le texte au plus vite, mais cela n’a pas été fait.
« Le vote est sacré, s’est exprimé Cedric O, il est inacceptable qu’une campagne du gouvernement pour l’inscription sur les listes électorales soit bloquée par une plateforme. Je recevrai les dirigeants de Twitter Europe dans les heures à venir ».
J’espère qu’il va les recevoir pour s’excuser de l’amateurisme de ce gouvernement ?
D’ailleurs, les services de l’Intérieur ne nous ont toujours pas expliqué pourquoi l’office central de lutte contre la criminalité, avait exigé le retrait d’un photomontage visant Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Christophe Castaner. Ce, alors que ces policiers ont assurément plus graves à gérer, comme la lutte contre le terrorisme…
Soupçon de coup bas, je demande le ralenti ! " />
Le 03/04/2019 à 12h25
Très bon article encore!
Twitter défend évidemment ses intérêts, mais là ça pointe bien les difficultés à autoritarismer dans le respect " />
Rouler à 110 pour éviter d’être flashé à 130, avec Castaner qui klaxonne derrière!
Le 03/04/2019 à 12h44
C’est peut-être un point de détail, mais Cédric O discute avec Twitter Europe, et un autre moment c’est Twitter France, ça change quelque chose ?
Le 03/04/2019 à 12h49
Le 03/04/2019 à 12h58
Tiens tu veux nous plomber avec l’article 13 en ben ta propagande tu te la carres là où le soleil ne brille pas.
Le 04/04/2019 à 08h57
Le 04/04/2019 à 09h37
Ma réflexion n’ira pas plus loin. Nous avons des lois en France. Dans un monde mondialisé
des réseaux sociaux dont le siège se trouvent en dehors de l’Union Européenne et qui ouvre
leur accès à la France doivent se plier à nos règles. Point barre.
ça….ça restera TANT qu’on acceptera, encore, leurs foutus-Lois “extraterritoriales”(*
(y-a aucunes raison) (“i am a Dream) qu’un jour TOUS *les Pays se liguent contre les USA
pour les faire plier (enfin, il serait temps)
* Europe, Asie, etc….
En 1977, les Américains adoptent une loi anticorruption, baptisée « FCPA »
(Foreign Corrupt Practicises Act),
Le 04/04/2019 à 10h14
Le niveau de connaissance de l’internet par les politiques français (je ne connais que ceux là, désolé) me fera toujours bien rire. le gouv pense que convoquer le patron de Twitter France changera quelque chose, sérieusement ? C’est comme quand Sarko disait vouloir “civiliser l’internet” en convoquant le patron de Facebook ou Google. L’internet a un patron ?? Si demain Twitter doit se plier à toutes les loi stupides pondues en rafale par lrem, soit ils cesseront/limiterons leurs activités en France , soit les internautes migrerons sur une autre plate-forme.
Le 04/04/2019 à 10h35
Le 04/04/2019 à 11h18
Le 04/04/2019 à 11h29
Le 04/04/2019 à 12h01
Le 04/04/2019 à 12h45
« Et c’est là où, actuellement, les communautés sont pas au niveau de simplification presque abrutissant de ces plateformes. »