Le cloud tombe dans le giron de la redevance copie privée
Un cloud de plus dans le cercueil
Le 25 mars 2022 à 11h02
9 min
Droit
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L’exception copie privée couvre aussi le cloud. Les titulaires de droit doivent donc être indemnisés au titre de la redevance copie privée qu’ils perçoivent. Voilà en deux phrases, résumé l’arrêt rendu hier par la justice européenne. Plongée dans ses entrailles, aux conséquences évidemment lourdes.
La décision s’inscrit dans le bras de fer autrichien opposant Austro-Mechana et Strato AG. La première est une société de gestion collective. La seconde, un prestataire de cloud qui met, comme d’autres, à disposition de ses clients des espaces de stockage en ligne.
Considérant que des œuvres protégées peuvent être enregistrées dans ces nuages, la SACEM autrichienne a réclamé le paiement de la redevance pour copie privée à cet acteur du cloud. Dans l’autre camp, refus total de Strato qui considère que le cloud est hors du périmètre.
Bien lui en a pris puisque le 25 février 2020, le tribunal de commerce de Vienne a rejeté les prétentions de la société de gestion collective au motif que Strato, le prestataire, ne vend pas un support, mais fournit un service de stockage en ligne.
La nuance n’a toutefois pas convaincu la juridiction d’appel qui, prise d’un doute, a préféré saisir la Cour de justice de l’Union européenne.
Pourquoi cette intervention de la CJUE ? Tout simplement parce que la redevance copie privée est une institution encadrée par le droit européen, tout particulièrement la directive de 2001 sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information.
Son article 5, 2 b) ouvre en effet la possibilité aux États membres de prévoir cette exception au monopole des droits d’auteur.
Dans un tel cadre, si le monopole oblige à obtenir une autorisation avant de copier un contenu protégé, l’exception permet aux personnes physiques de dupliquer librement ces mêmes contenus. La copie privée embrasse ainsi l’ensemble des « reproductions [d’œuvres] effectuées sur tout support par une personne physique pour un usage privé et à des fins non directement ou indirectement commerciales ».
Et toujours dans les États membres qui reconnaissent cette exception, les titulaires de droits doivent être dédommagés. Ils reçoivent à cette fin « une compensation équitable ». C’est la redevance pour copie privée, rebaptisée en France, « rémunération pour copie privée ».
En résumé, ce flux financier vient donc compenser la liberté pour les utilisateurs de réaliser des copies d’œuvres sans solliciter préalablement l’accord de chaque titulaire de droits. Le problème soulevé en Autriche revenait finalement à déterminer le périmètre de cette exception. Si la redevance est la contrepartie d’une liberté de copier sur « tout support », cette expression couvre-t-elle aussi le stockage dans le cloud ? Le cloud est-il un support ?
La copie dans le cloud est une reproduction
Avant de répondre par l’affirmative, la CJUE va d’abord revenir sur le sens que recouvre l’expression de « reproduction » utilisée dans la directive de 2001.
Cette notion profite d’une « définition large pour assurer la sécurité juridique au sein du marché intérieur ». Cela couvre ainsi la copie « directe ou indirecte », « provisoire ou permanente », « par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit ». De plus la directive doit être appliquée pour assurer toujours un « niveau de protection élevé » des intérêts des titulaires de droits.
De ces ingrédients, la juridiction européenne considère que l’upload d’une œuvre dans le cloud est bien une reproduction. Et il en va de même « lorsque l’utilisateur accède, au moyen d’un terminal connecté, au nuage afin de télécharger (download), sur ce terminal, une œuvre préalablement téléversée dans le nuage ». Il y a ainsi de la « duplication » dans tous les sens, aussi bien en montant (upload) qu’en descendant (download).
Dès lors, « la réalisation d’une copie de sauvegarde d’une œuvre dans un espace de stockage mis à la disposition d’un utilisateur dans le cadre d’un service d’informatique en nuage constitue une reproduction de cette œuvre ».
Le cloud est un support
Néanmoins, la notion de « tout support » couvre-t-elle aussi les serveurs d’un prestataire de cloud sur lequel des copies d’œuvres seraient réalisées ? Posée autrement, la question revient à se demander si un serveur est bien un « support ».
Oui, répond en substance la même juridiction.
Cette solution s’impose dans le silence de la directive de 2001 et en raison de la nécessaire neutralité technologique. Que la copie soit réalisée sur un disque dur externe, un téléphone, une tablette, ou un espace de stockage en ligne, il faut appliquer le même traitement. Et il importe peu de savoir si l‘utilisateur détient le support ou fait appel aux prestations d’un tiers :
« l’article 5, paragraphe 2, sous b), de la directive 2001/29 doit être interprété en ce sens que l’expression "reproductions effectuées sur tout support", visée à cette disposition, couvre la réalisation, à des fins privées, de copies de sauvegarde d’œuvres protégées par le droit d’auteur sur un serveur dans lequel un espace de stockage est mis à la disposition d’un utilisateur par le fournisseur d’un service d’informatique en nuage ».
Les copies de sauvegarde sont des copies privées
La Cour de justice de l’UE ne s’est pas arrêtée en si bon chemin pour les industries culturelles. Elle a utilisé plusieurs fois l’expression de « copie de sauvegarde » plutôt que celle de « copie privée ».
Cette plume va permettre de réduire à néant les arguments des industriels qui considéraient, en France notamment, que les sauvegardes sortaient du périmètre et n’ouvraient pas droit à indemnisation.
Une redevance perçue dans le cloud ou sur le matériel
Restait néanmoins un dernier point : comment assurer les modalités de perception ? Un État membre qui a choisi de reconnaître la copie privée doit-il faire payer obligatoirement les prestataires de cloud ?
La Cour rappelle le principe de la directive sur le droit d’auteur : la redevance pour copie privée doit être obligatoirement versée dès lors que les industries culturelles souffrent d’un préjudice. Et il y a préjudice quand une œuvre est reproduite sans autorisation des titulaires de droit.
Ce principe s’applique dans toute sa rigueur s’agissant du cloud. S’il y a des reproductions, si ces reproductions portent sur des œuvres, alors il y a là aussi préjudice qui doit être compensé, et donc indemnisé. Implacable.
Les prestataires, que ce soit en Autriche ou dans les autres États membres dont la France, vont-ils devoir payer ? Pas nécessairement, puisque la directive, interprétée par la CJUE, laisse une grande marge de manœuvre pour les modalités de perception.
Chaque pays européen pourra librement décider de la manière dont les copies dans le cloud seront indemnisées.
L’important est que cette réparation soit effective. Parmi les marges de manœuvre ouvertes aux États membres, la Cour imagine une redevance perçue sur les épaules du producteur de serveurs, l’importateur de ces produits, ou sur le fournisseur de service d’hébergement ou pourquoi pas… sur les appareils et les supports qui permettent d’accéder à ces services dans le nuage.
Les vœux de la SACEM exaucés
La France est intervenue dans ce dossier pour exposer que : « le fait que d’éventuels doubles paiements ne soient pas à exclure ne saurait conduire à écarter la possibilité, pour les États membres, d’assujettir les fournisseurs de services de stockage dans le nuage ».
L'arrêt consacre d'ailleurs une réforme souhaitée depuis 10 ans par les industries culturelles françaises. Le sujet de l’extension de la redevance avait déjà été envisagé au ministère de la Culture, provoquant la colère de l’industrie des télécoms en 2012.
En mai 2013, le rapport Lescure (page 296) expliquait que « reconnaître que certains services de cloud computing relèvent de l’exception pour copie privée ne conduit pas à assujettir ces services au paiement de la RCP (…). Cela implique simplement que les copies réalisées sur des matériels de stockage à partir du nuage seraient prises en compte dans les études d’usage destinées à évaluer le préjudice ».
En 2015, la SACEM exhortait les élus à enclencher cette réforme. L'assaut législatif fut menée en 2015 avec cet amendement déposé par le député Marcel Rogemont, fruit d’une discussion avec plusieurs ayants droit. Il fut finalement retiré, sur demande de la ministre de la Culture Fleur Pellerin qui préférait alors entamer des « réflexions » sur le sujet.
Lors des débats, la députée Isabelle Attard avait reproché qu’une telle réforme revienne à faire payer deux fois. Le député Lionel Tardy dénonçait « une nouvelle taxe sur le numérique », préférant qu’on en revienne aux fondamentaux : « On a un système bancal, une commission qui ne fonctionne plus ». Avant de mettre la charrue avant les bœufs, le plus urgent serait ainsi de s’attaquer aux fondations.
Vers une hausse des barèmes sur le matériel ?
Avec son arrêt du 24 mars 2022, la CJUE permet de faire entrer dans le giron des calculs des barèmes de redevance toutes les copies réalisées dans le cloud, du moins les tiroirs personnels accessibles depuis des serveurs distants (non ceux partagés avec un nombre indéterminé d'internautes).
Si les études d’usages témoignent de la présence de copies d’œuvres dans ces serveurs, sans partage, alors les industries culturelles auront de nouveaux arguments pour alourdir les barèmes pesant sur les supports physiques.
Il leur suffira de prétendre que les tarifs en vigueur ignoraient jusqu’alors ces copies dans le nuage (upload et download) pour espérer de nouvelles retombées financières.
En France, les industries culturelles perçoivent au titre de la redevance près de 300 millions d'euros chaque année sur les téléphones, les tablettes, les disques durs externes, les box, les GPS à mémoire, les clefs USB, les cartes mémoires, etc.
Soit 821 917 euros par jour, 34 246 euros par heure ou 570 euros chaque minute.
Le cloud tombe dans le giron de la redevance copie privée
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La copie dans le cloud est une reproduction
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Le cloud est un support
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Les copies de sauvegarde sont des copies privées
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Une redevance perçue dans le cloud ou sur le matériel
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Les vœux de la SACEM exaucés
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Vers une hausse des barèmes sur le matériel ?
Commentaires (97)
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Abonnez-vousLe 25/03/2022 à 11h07
le sous titre
Mais c’est pas surprenant que ces vampires se soient empressés de généraliser la taxe sur le cloud…
Mais vu que le cloud n’est qu’une location d’espace de stockage, quand on se désabonne du cloud, on a le droit d’être remboursé ?
Le 25/03/2022 à 11h14
Il y aura peut être un point positif pour ma petite personne.
j’ai des BAL Outlook / Gmail, avec du “drive” associé, que je ne veux pas.
Tellement bien implémenter que même sans vouloir les utiliser, je fini tjs par y stocker des documents par erreur…
Si il devient payant, il me suffira de ne pas payer pour ne plus avoir ces services que je ne veux pas ?!
Le 25/03/2022 à 11h14
Donc pour aider à développer le cloud européen, on le vampirise au profit de parasites. Logique implacable.
Ah non, ce serait bien trop simple!
Le 25/03/2022 à 11h19
Du coup c’est la fin du cloud gratuit pour nous ?
Le 25/03/2022 à 11h20
Mais …
Prenons un prestataire de cloud IaaS par exemple.
Il achète des disques pour ses machines. Sur lesquels il paie la RCP (et peut être parvient il à se la faire rembourser). Dans le cas contraire, ses clients peuvent être assujettis à la même taxe une seconde fois ?
(Remarque, vu le double prélèvement sur le matériel reconditionné, faudrait pas s’en étonner)
Et du coup les cloud européens assujettis seront (encore) moins compétitifs que les cloud extra-européens…
Le 25/03/2022 à 12h17
Vu que la redevance n’est pas due par les professionnel c’est “de leur faute” si ils ne demandent pas le remboursement.
Donc en théorie il n’y a qu’un seul assujettissement (en pratique c’est différent).
Il ne faut pas oublier que la redevance Française est due par toute entreprise Européenne qui offre un service à un Français. (là on parle de site, mais je suppose que ce sera la même chose pour le cloud).
Du coup je pense que le service drive de google (par exemple) sera soumis à la redevance au tarif du pays de l’utilisateur.
Le 25/03/2022 à 11h22
Finalement, est-ce qu’on arriverait pas peu à peu à un système de “licence globale”, de manière détournée ?
J’entends par là qu’on a des supports taxés pour financer les droits d’auteurs, et en parallèle une industrie qui ferme +/- les yeux sur les différentes zones grises de l’internet (ou qui prend peu à peu conscience qu’elles ne peut lutter).
En fin de compte, les SACEM et autres sociétés de gestion de droits n’ont ainsi pas à financer de plateforme légale qui tienne la route (ce qui est quand même LE reproche qu’on peut leur faire), ils rentrent quand même du pognon, et les “méchants pirates” payent leurs devices un peu plus cher mais en étant à peu près libre de télécharger ce qu’ils veulent où ils veulent.
Pour ma part, ce système ne me déplaît pas tant que ça, même s’il est encore très imparfait et bancal à l’heure actuelle (taxer le reconditionné et les entreprises c’est moche à mon avis). On semble se diriger peu à peu vers un monde où la culture est de plus en plus libre et accessible, au prix de quelques euros de taxe par ci-par là, et ça me paraît très cool comme mode de fonctionnement, et plutôt à l’avantage de tous.
Le 25/03/2022 à 12h07
La RCP n’autorise pas le piratage. Elle te permet uniquement de stocker les MP3 des CD audio que t’as acheté.
Mon avis est qu’au final, celui qui décide, c’est celui qui a le portefeuille. Personnellement, je comprends parfaitement que certain n’ai plus aucun scrupule à pirater sans aucune retenu étant donné le v[i]ol organisé de leur porte monnaie.
Le 28/03/2022 à 20h47
C’est surtout que moi qui n’écoute jamais de Rap ou du R&B, je paie finalement pour les artistes qui en créent, car ce sont les plus écoutés.
Ce système est stupide, plutôt que d’inciter à la diversité, il rémunère les têtes de ponts. Sans pour autant financer la culture au sens le plus large.
Le 29/03/2022 à 12h02
Il me semble que les artistes sont rémunérés suivant le nombre d’écoute qu’ils font. Chaque écoute rapporte X €, d’ailleurs une écoute d’un abonné premium rapporte plus qu’une écoute gratuite.
Ce système de calcul me parait assez fair pour tout le monde.
Le 29/03/2022 à 12h58
C’est grosso modo le mode de fonctionnement (de base) des services de streaming musicaux seulement, en leur qualité de diffuseur. Et éventuellement, pour les gros évènements où les SPRD peuvent envoyer un chargé de relevé;
Mais cela ne concerne pas tous les autres vecteurs possibles d’accès à la culture.
Certains restaurants diffusent de la musique d’ambiance, musique importé de leur pays d’origine.
Rien que la diffusion est assujettie à la SACEM (droit d’auteur) ET à la SPRE (droit de diffusion).
Bien évidemment, aucune convention n’est établie entre les artistes qui ont produit les dit musiques d’ambiance, et les SACEM/SPRE => les artistes concernés ne touchent rien du tout.
Suffit que les labels de vos artistes préférés ne soient pas affiliés à ces SPRD, ils ne toucheront rien.
Le 26/03/2022 à 06h49
Non, la copie privée ne peut pas inclure de contenu illégal ou pirate.
Le 25/03/2022 à 11h54
Non, avec un peu de chance tu auras des pays où la perception sera moindre que d’autres.
C’est juste les datacenters en France qu’il faudra éviter.
Tu peux même imaginer que certains pays se spécialisent dans des tarifs bas comme ils l’ont fait pour l’alcool ou le tabac…
Le 25/03/2022 à 12h04
à la télé ils iront dire sur une news de 10 secondes chrono que c’est une victoire, que Google ne payait pas la culture française et que c’était pas juste
De toute façon le débat copie privée c’est un débat qui ne peut pas exister dans la société, parce les grands acteurs de l’information et de la communication sont les mêmes qui veulent faire plus d’argent sur la notion de droit d’auteur ou à minima l’encourager, rares sont ceux qui ne sont pas sur cette ligne. Cela ne sera jamais mis en avant, et aucun politicien ne se risquera à froisser la culture, le risque pris est trop grand et il y a trop peu à gagner.
Les “taxes” sur le numérique vont inexorablement continuer à augmenter sur différents secteurs, comme on le voit bien déjà au travers de ce qui est rémonté par NXI qui nous fait cet excellent travail d’information. Il faudrait vraiment des erreurs grossières et répétées pour attirer l’attention du publique.
Et comme les outils français continueront à être plus chers pour aucune service rendu, on continuera à avoir régulièrement des produits de cultures d’autres pays (Netflix?) qui viendront chez nous, et on continuera à se demander comment ça se fait qu’on a 10 ans de retard, et on continuera à dire aux gens de “consommer Français” parce qu’il va bien falloir un argumentaire de vente.
Le 25/03/2022 à 12h04
Chuttttttt il vont vouloir alors taxer le flux de data
Le 25/03/2022 à 12h12
Mais comment vont-ils pouvoir taxer le cloud, concrètement ?
Je veux dire : impossible de taxer une entreprise qui héberge son site sur le cloud ou sur son propre serveur, mais il faudra taxer l’hébergeur du geek qui fait son Nextcloud chez OVH… Et encore, même dans ce cas, on taxe quoi, comment, comment on détermine le préjudice ?
Le 25/03/2022 à 12h26
Simple :
Si tu prend un serveur chez OVH avec un disque dur de 100 GO alors tu taxera ces 100 GO de la même manière que si tu achète un disque dur de 100 GO dans le commerce. Que ça sois une entreprise ou un simple geek tu est obligé de montrer patte blanche avant de prendre ce genre d’offre.
La seule différence entre le geek et l’entreprise c’est que l’entreprise pourra être remboursé.
Le 25/03/2022 à 12h13
Sauf que je suppose que si le client est français ils seront assujetti à cette taxe.
Sauf qu’en pratique tu est limité à l’achat d’une seule cartouche… Et le marché noir du tabac à cause des prix prohibitif ( qui viens du mot prohibition = interdiction ) est passé de 10% à 30% durant le mandat de macron alors que le nombre de fumeur n’a pas baissé. Si le tabac continue d’augmenter ces prochaines années nous allons assister à la fermeture de certains buralistes…
Le 25/03/2022 à 12h18
Un jour j’aimerais que le fameux préjudice soit scientifiquement démontré :
Car soit c’est un préjudice économique et dans ce cas le préjudice n’a jamais été réellement démontré sur des bases scientifiques solide.
Ou cela est un préjudice moral lié à la perte de contrôle sur les copies réalisées à titre privé de l’œuvre. Et dans ce cas le système actuelle ne corrige pas ce préjudice car il fait une collecte indiscriminé sur tout les supports sans lier un ayant droit aux exceptions réellement possible.
Il serait bien plus juste et légitime de lier cette redevance au moment de l’achat d’un produit concerné par cet exception. Car de ce fait la redevance serait correctement attribué et serait le vrai reflet de la possibilité ou non de pouvoir exercer cette exception (utilisation ou non de dispositifs anti-copies).
Cela permettrait également de déterminer démocratiquement la valeur de ce préjudice. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
Et il n’y a rien qui empêche la mise en place d’un tel système.
Le 25/03/2022 à 12h22
Gagner moins de sousous car on applique la perception de manière plus juste ? Chacun ces rêves
Le 25/03/2022 à 12h25
Oui c’est hélas très regrettable, mais tellement typique de la culture française qui a besoin de se torpiller le pied à l’automatique.
Et tant qu’à faire, autant embarquer le voisinage avec.
Après, à titre perso, j’utilise Infomaniak qui est en Suisse, donc je me demande comment cela va se passer. Ca ne fait que depuis une paire d’années qu’ils affichent (et donc collectent j’imagine) la TVA française sur les factures.
Le 25/03/2022 à 12h29
Et si l’entreprise n’est pas européenne ? Au hasard, la GB (ou ce qui en restera), ou ses faux-nez (Jersey, Guernesey …)
Le 25/03/2022 à 12h34
Je ne sais pas et je me dis qu’on va avoir la réponse dans quelques jugements :)
Vu la force des ayants droits ça pourrait aller jusqu’à une interdiction de vente dans la CEE.
Si ils avaient quelque chose à gagner de la fin du réchauffement climatique ça ferait longtemps qu’on aurait mis en place une solution :)
Le 25/03/2022 à 12h57
J’ai beau faire des efforts, je ne comprends pas comment ce genre de trucs peut passer dans un état de droits.
Le 25/03/2022 à 13h14
Par ce que c’est totalement légal et que personne n’en parle (ou presque).
En fait je crois que c’est illégal de ne pas mettre ce genre de système en place.
Je crois que le seul moyen de lutter contre ça est de retirer le droit de copie du droit d’auteur.
Et aussi par ce qu’une partie de cet argent sert à financer un truc qui ressemble fort à de la corruption (si tu lutte contre la redevance pas de festival dans ta circonscription)
Je suis fasciné par ce système tellement il me semble bien fait (même si j’apprécierai qu’il n’existe pas)
Le 25/03/2022 à 13h14
Non. La redevance n’est pas due par les professionnel pour les usages professionnels. Si le support peut servir à du stockage personnel, le support est soumis à RCP.
Ensuite, pour demander un remboursement (j’en ai fait 3 jusqu’à présents), il faut :
Tout est fait pour que la procédure soit peu connue et pour quelle soit la plus fastidieuse possible (afin que le coût engendré par la procédure elle-même soit le plus lourd possible pour diminuer le gain à prendre du temps pour le faire).
Maintenant, est-ce que ça va changer ? 300 millions de copie privé / an pour la France, c’est 60 millions de TVA pour l’Etat (car oui, la RCP est assujettie à la TVA) et 25% de ces 300 millions (75 millions donc) qui sert à financer des spectacles, festivals, etc… afin de maintenir les politiques dans leur bon petits papiers (un lobbying légal, puisqu’ils ont l’obligation d’utiliser ces 25% pour ce genre de chose…).
Le 25/03/2022 à 13h14
Le préjudice économique était évident à l’époque où la RCP a été introduite : l’époque des magnestoscopes et cassettes audio, où on enregistrait ce qui passait à la télé/radio plutôt que d’acheter les oeuvres directement sur leur support. Dans mon foyer par exemple, on avait un paquet de cassettes vidéos enregistrées par le magnetoscope, et 3-4 cassettes maximum achetées en commerce.
Le souci c’est que la RCP ne cesse d’augmenter alors même que les usages ont changé et qu’elle n’a plus aucun sens. Je sais que je ne ne suis pas représentatif, mais je ne regarde pas la télévision, je n’écoute pas la radio, et je consomme ma musique/vidéo en streaming (deezer/netflix). Je n’ai pas la moindre copie légale.
Le 25/03/2022 à 13h17
Oh, je crois que si tu reprends un MP3 d’un clip YouTube ou un truc du genre c’est de la copie privée.
Le 25/03/2022 à 14h11
Oui, cela a été validé avec Captitv il me semble. L’enregistrement d’un flux streaming à des fins personnelles est considéré comme copie privée.
Le 25/03/2022 à 13h27
déjà que j’avais pas beaucoup de scrupules à télécharger des produit sous droit d’auteur, la copie privé m’a convaincu de ne plus en avoir…
Le 25/03/2022 à 13h29
Attention, “retirer
le droitl’exception de copie du droit d’auteur”. La copie n’est pas un droit, et elle n’est donc pas opposable quand il existe des moyens de protection nous empêchant de jouir de cette exception.Nuance subtile, mais aux conséquences majeures.
Le 25/03/2022 à 13h59
L’auteur possède le droit de copie de son oeuvre. C’est ça que ma phrase veut dire. Je juge qu’il ne devrait pas posséder ce droit.
Le 25/03/2022 à 14h20
Du coup je ne comprends pas ton commentaire. Le droit de copie n’existe pas. On a le droit de reproduction (c’est souvent lui qu’on entend par droit de copie) qui s’adresse à tout le monde, sauf à l’auteur.
L’auteur à un droit moral (inaliénable, l’auteur ne peut pas “s’en débarrasser” de quelque manière que ce soit) et un droit patrimonial (qui est lui cédable). Est-ce que tu entends droit patrimonial lorsque tu parles du droit de copie ?
Le 25/03/2022 à 16h29
De ce que j’ai compris l’auteur possède le droit que son œuvre ne soit pas reproduite (ce que j’ai appelé droit de copie)
Je propose de lui retirer ce droit (par contre c’est international donc peu de chance que ça arrive).
L’auteur ne pourrait plus s’opposer à la reproduction, il faudrait juste lui permettre de s’opposer à la reproduction si un profit est réalisé sur la reproduction.
Comme ça la copie privée ne serait plus une exception au droit d’auteur (vu que l’auteur n’aurait plus le droit à la base de s’opposer à la copie).
Par contre on ne pourrait pas vendre une copie (ou autre moyen de réaliser un profit avec la copie) sans l’accord de l’auteur.
Je suis bien conscient que ça n’arrivera jamais.
Le 25/03/2022 à 17h19
Très utopique en effet, car ça touche à la fois à la Convention de Berne, et aux droits moraux dans le Code de la propriété intellectuelle qui indique que seul l’auteur peut définir des modalités de diffusion de son oeuvre. Il a également un droit de retrait de l’oeuvre.
Cependant, il faut aussi faire attention à ne pas tomber dans un extrême inverse, à savoir dépouiller de droits l’un parce que ça ne nous plait pas. C’est toujours séduisant comme alternative, sauf quand ça se retourne contre soit-même.
Le principal problème à mes yeux, ce sont les barèmes de la copie privée qui sont en roue libre en France et totalement délirants. A titre personnel je n’ai pas spécialement d’opposition au principe de rémunération pour copie privée puisqu’il ouvre l’accès à des usages qui sont considérés illégaux dans d’autres pays (comme Captv, des outils comme youtube-dl qui permettent d’enregistrer un streaming, etc). C’est en soit un mal pour un bien. Mais il faut impérativement arrêter de mettre en place des barèmes au doigt mouiller qui financent un système opaque et sans contrôle.
C’est le truc à démanteler et réformer : le système des sociétés de collecte qui est opaque et sans aucun contrôle alors qu’il manipule de l’argent prélevé sur le pouvoir d’achat des français.
Les présidentielles et les législatives, c’est en ce moment. Donc n’hésitez-pas à matraquer les candidats sur le sujet vu qu’ils sont tous au chevet du pouvoir d’achat des français.
Le 25/03/2022 à 17h54
Ce qu’il faut, c’est le contraire: la copie privée est un droit (et gratuit), si on a acheté l’œuvre une fois.
Sinon on ne paye que le support physique.
Y-a-t-il un paiement de “copie privé” en cas de photocopie à usage personnel (sans diffusion) d’un article de journal, de la page d’un livre ou autre, à ma connaissance non (je ne suis pas expert).
Et cela devrait être appliqué à toutes les informations dont le support est peut-être numérique (notamment les jeux vidéos,…), il n’y a aucun raison technique et morale de repayer un contenu identique x fois. Sinon c’est la mort du partage de connaissance et de la transmission. C’est ce qui se passe quand une entreprise disparait et ses produits numériques avec, des algorithmes, techniques, formules… sont perdues.
Le 26/03/2022 à 10h21
Je suis bien conscient que ça n’arrivera jamais….
c’est dommage, car l’idée me parait bonne !
Le 27/03/2022 à 11h22
Sauf que jusqu’à présent les barèmes sont fonctions non pas du prix, mais de la capacité. Donc même si tu as un cloud gratuit de 10Go par exemple, si tu dois payer la RCP, l’offre ne sera plus gratuite. Il restera aussi à voir comment sera payé cette RCP. Mensuellement ? Une fois ? Avec le cloud, c’est de nombreuses questions qui se pose…
Faut choisir les bons revendeurs. Chez LDLC, la RCP apparait depuis plusieurs années. Et si cela n’apparait pas, tu peux contacter ton vendeur pour qu’il la fasse apparaitre sur la facture. C’est une obligation légale.
D’accord. Tu voudrais donc une réforme du droit patrimonial. Comme tu le soulignes très bien, le caractère international du droit d’auteur fait que les chances que cela arrivent avoisine le 0 pointé
Le 27/03/2022 à 14h39
Donc, même si tu as un cloud gratuit de 10Go par exemple
si tu devras payer la “RCP”
“l’Europe” a dit ‘ça peut se faire, mais c’est pas dit que ça se fera, oseront-ils ?
en tout cas fini leurs Pub. : “Cloud gratuit”
même si ce n’est qu’1 ou 2 Euros–> ‘bye,bye le Cloud’ !
Le 27/03/2022 à 17h06
D’où le point suivant de mon message :
Dans tous les cas, je ne vois pas comment la RCP pourrait être facturée (c’est le terme utilisé par Copie France) sur un service gratuit. Ce serait comme demander de payer une quelconque subvention sur le 20 Minutes distribué gratuitement aux métros.
Donc dans le cas du Cloud, si l’offre est gratuite, il y a de fortes chances que ce soit le prestataire qui la paye en amont et tant pis si l’offre se dégrade parce qu’il doit indirectement la répercuter sur le client.
Dans le cas d’une payante, c’est effectivement un vaste sujet puisque c’est de la location de ressources et non de l’achat permanent. D’où ma remarque initiale.
Le 25/03/2022 à 14h26
La procédure va bientôt passer sur Minitel pour simplifier les choses.
Le 25/03/2022 à 14h26
Mais le cloud, c’est des nuages, ça tombe sous quelle juridiction ?
Le 25/03/2022 à 14h48
Si j’ai bien compris (mais ce n’est pas sûr du tout), la victime expiatoire qui devra s’acquitter de la taxe sera le fournisseur de service cloud, ou elle sera incluse dans le matériel qu’il achète :
“…redevance perçue sur les épaules du producteur de serveurs, l’importateur de ces produits, ou sur le fournisseur de service d’hébergement.”
Mais, toujours si j’ai pigé l’avis de la CJUE, cela n’est dû que si l’acteur choisi comme victime est sur (ou opère depuis) le sol d’un pays membre de l’UE.
Je ne suis pas certain que ce genre de décision soit compatible avec le vœux (pieu ?) d’un Cloud Souverain Européen; ni ne joue le jeu des acteurs européens en concurrence avec les acteurs US majeurs du secteur (AWS, Google et consort).
[M’en fout, mon VPS est en Asie… et mon TrueNAS est fait de récup’ ]
Le 25/03/2022 à 14h49
Vu que la RAM permet parfois de stocker des données , il faut aussi soumettre cette mémoire à la RCP!
Le 25/03/2022 à 14h53
Mais oui !!
Et ton cerveau aussi parce que tu peux y stocker des choses !
D’ailleurs bientôt des tests à l’école pour qu’on connaisse ton taux de remplissage possible et qu’on puisse te taxer en fonction
Le 25/03/2022 à 14h55
Et les écrans !
C’est honteux que les fabriquant d’écrans du type de Samsung ou LG profitent du contenu produit par d’autres comme ça !
Le 25/03/2022 à 14h54
Ah, aussi les switch qui transfèrent les données, ainsi que les routeurs !
Et les CPU….Et les cartes graphiques ! Bah oui, y’a du cache dedans.
Le 25/03/2022 à 14h55
Oui, toutafait !
Et ne pas oublier les caches processeur, microcontrôleur qui se cachent partout dans tous ces horribles objets technologiques et qui vol le dur labeur des Majors.
Ils sont vraiment mous !
Le 25/03/2022 à 15h02
Le 25/03/2022 à 15h41
cruel dilemme, s’ils se la font rembourser, ils diminuent la tva qu’ils devraient verser, mais ne touchent pas les sous en question
ça doit dépendre des stats qu’ils veulent gonfler, rien que pour pouvoir prétendre que le nombre de demande de remboursement augmente (et dire “c’est facile, la preuve on en a de plus en plus”) ils pourraient séparer chaque matériel acheté XD
edit : j’oubliais, super sous-titre ;)
Le 25/03/2022 à 15h59
“c’est facile”
heu…
Tout est fait pour que la procédure soit peu connue et pour quelle soit la plus fastidieuse possible (afin que le coût engendré par la procédure elle-même soit le plus lourd possible pour diminuer le gain à prendre du temps pour le faire)
Le 25/03/2022 à 16h08
tu as lu trop vite
je ne faisais qu’imaginer ce qu’ils pourraient prétendre en utilisant comme “preuve” leurs propres remboursements …
Le 25/03/2022 à 16h13
effectivement !
Le 25/03/2022 à 15h40
Voilà…
Le 25/03/2022 à 15h43
Les hébergements pour des sites internet vont-ils être impactés ?
Le 25/03/2022 à 16h23
Écologie & économie circulaire vs AD > AD wins, fatality !
Innovation & souveraineté vs AD > AD wins, fatality !
Il va falloir flinguer combien de pans de la société avant d’arrêter les frais ?
Sinon, y’a des candidats à la présidentielle qui se sont prononcés sur le sujet ? Ou est-ce que c’est un sujet trop confidentiel ?
Le 25/03/2022 à 16h39
Je me suis fait la réflexion suivante que J’illustre avec des petits chiffres pour rendre l’exemple parlant mais c’est d’autant plus vrais avec les exaoctets des gros providers.
Si un prestataire Cloud a 10 clients qui ont chacun 100Go , comme les infra sont virtualisées et que le prestataire sait que les disques ne seront pas remplis à 100 % il n’a peut être physiquement que 500 Go de disque ‘utile’. Mais les gentils ayant droits vont sûrement demander de taxer la totalité de l’espace virtuel vu du client et pas l’espace disque utile vu du provider qui correspond à la réalité. Ils vont donc taxer un espace disque … qui n’existe pas !
Le 25/03/2022 à 17h18
Le Cloud du spectacle !
Merci Copie France !
(Penchez vous encore un peu… Voilà ! Hop ! un peu de gravier, ça passe…)
Le 25/03/2022 à 17h53
Sachant que la création d’une auto entreprise coute moins de 50€ (one shot, pas de récurent), je me demande si c’est pas rentable d’ouvrir une AE juste pour se faire rembourser la RCP de tous les achats familiaux, ordinateur, hdd, smartphone, tablette, clé usb …
Le 25/03/2022 à 18h58
Attention au risque d’abus de biens sociaux derrière ou encore les déclarations aux impôts (avantages en nature).
L’exemple du livre/article de presse est couvert par le Centre française de la copie où des organismes ont un contrat les autorisant à reproduire le support contre rémunération des auteurs. Ca c’est pour le côté entreprises pouvant faire de la reprographie. C’est ce qui permet aux écoles de photocopier des livres sans risques il me semble.
Dans le cas d’un particulier, la photocopie d’un livre est visiblement un des usages pour lesquels la rémunération pour copie privée est perçue si j’en crois Copie France
Parler de “acheter l’oeuvre” est trompeur. A moins d’acheter un tableau ou une statue aux enchères, tu n’achètes jamais l’oeuvre. Tu achètes une copie de celle-ci et un droit d’usage (typiquement l’exemple du jeu vidéo : tu achètes l’éventuel support physique et une licence d’utilisation offrant contrepartie à l’accès au jeu, rien de plus). La propriété de l’oeuvre reste celle de l’auteur ou de ses ayants-droits, et les droits moraux sont inaliénables.
Le 25/03/2022 à 19h22
Etant donné qu’en tant qu’AE, on ne se fait pas rembourser la TVA, je suis pas sure qu’un organisme regarde vraiment ce que j’achète. En dehors de la TVA sur la RCP (double enfumage, en quoi la RCP apporte de la valeur?), il n’y a pas de manque a gagné pour l’état en ce qui concerne la gruge classique de remboursement de TVA. A partir du moment où on peut justifier que l’objet à un rapport avec le domaine d’activité déclaré, je pense que c’est bon. Tout professionnel à beson d’un PC et un téléphone.
Par contre pour les ayants droits, ca sera a eux de prouver que le bien a été acheté dans un but de stocker de la musique. Dans le cas contraire, et c’est réellement le cas, en tant que professionnel, je n’ai pas a payer la RCP.
Le seul problème que je vois, c’est qu’en tant que professionnel, la garantie légale de 2 ans ne s’applique pas car elle ne protège que les consommateurs. Et comme il faut absolument mettre la raison social, c’est difficile de jouer sur les deux tableaux.
A confirmer donc, mais à mon avis, ce montage est légal et permettrait de ne pas payer la RCP.
Le 26/03/2022 à 12h34
Possible, je n’ai aucunement la prétention de dire si c’est le cas ou non. Cela dit, je connais un moyen plus simple : acheter à l’étranger. La redevance copie privée est plus faible dans les autres pays de l’UE.
Perso c’est ce que je fais. Si l’objectif est de torpiller l’économie française, qu’il en soit ainsi.
Le 25/03/2022 à 21h33
Quasiment impossible plutôt…
Parce que pour trouver une facture avec indication du montant de la RCP faut se lever tôt…
Le 26/03/2022 à 07h28
Maintenant imaginons, un datacenter, qui d’equipe en occasion (bon c’est tiré par les cheveux) acquière donc des disques dont la taxe a ete collectée en neuf, puis de nouveau en occasion. Loue un espace de stockage, a un client final, qui va la payer aussi, puis a un autre plus tard qui va la payer de nouveau…
Est ce que j’ai loupé quelque chose ?
Le 26/03/2022 à 11h00
Cool, en ville ca évitera que les clopeurs en puissance se garent comme des chèvres en double file ou sur des pistes cyclables parce qu’ils en ont pour “quelques minutes”… alors que c’est interdit, dangereux et que ca bloque bien la circulation des vélos, bus et voitures… et qu’ils ont la flemme de marcher 30s en se garant correctement. Bref, des essouflés flemmingiteux qui sont nombreux !
Je n’irai pas pleurer leur disparition.
Le 27/03/2022 à 17h01
Bien pire d’avoir un quartier infesté de vendeurs à la sauvette :)
Le 26/03/2022 à 11h15
C’est clair… et après on va s’étonner que les datacenters peinent à trouver des clients dans certines contrées, et qu’on a du mal à mettre en place une souveraineté numérique.
Le 26/03/2022 à 13h10
Ben ils vont finir par y arriver selon les définitions données dans l’article :
Provisoire : ils pourraient demander que les barrettes de RAM soient assujetties à la Redevance Copie Privée vu que les données transitent par la RAM.
Ils pourraient même aller plus loin en assujettissant les CPU, les cartes mères et autres joyeusetés.
Bref. Tant qu’aucun gouvernement ne mettra le holà sur ces requins ils continueront à chercher à grappiller sur n’importe quoi!
Le 26/03/2022 à 20h22
En plus la RAM est plus rapide, donc ils pourront augementer le barème en disant qu’on peux copier plus de chose par unité de temps….
(Et je te dis pas quand ils vont tomber sur les mémoires Optane…)
Je pense qu’il faudrait aussi penser aux câbles & cartes réseaux : Après tout, les données y transitent , même très rapidement, et c’est LE moyen d’échanger des donnés : Ca mérite bien une
taxeextortion privée , un peu comme les ponts qui étaient tenus par les brigands au moyen age :-)Le 26/03/2022 à 22h09
Ca fonctionne comment quand le “cloud” en question est en dehors de l’UE (genre, la Suisse ?)
Et quand le fameux cloud est gratuit ?
Le 28/03/2022 à 15h19
Et quand des personnes ont payées pour l’offre à vie de Pcloud?
Il vont avoir une facture complémentaire annuelle pour la redevance?
Le 27/03/2022 à 07h16
Arf. Il doit bien y avoir des gens qui écrivent les paroles de chansons sur du papier A4.
Il faudrait taxer les ramettes avec la RCP…
Pff… Quelle bande d’idiot.
J’vais profiter du soleil c’est encore libre lol
Le 27/03/2022 à 08h35
La collecte de la copie privée se fait au niveau du fabricant / distributeur / importateur. C’est lui qui la paye en réalité et il se rembourse sur le client en la répercutant dans le prix de vente.
Si ton prix de vente est à zéro, il n’y a aucune raison que cela change. Par contre ça peut provoquer des changements au niveau de l’offre gratuite (réduction de service ou passage de certains en payant) pour se rattraper.
En principe, un achat à l’étranger doit être déclaré à Copie France pour qu’ils établissent une facture.
Après, si j’ai bien compris l’article ici, la modalité de taxation n’est pas du tout défini. La CJUE a juste dit : “oui, c’est possible”.
Edit : à noter que la Suisse aussi possède son propre mécanisme de rémunération pour copie privée. Mais les barèmes semblent loin d’être aussi absurdes que les français qui sont les plus hauts d’Europe si je ne m’abuse.
Le 27/03/2022 à 10h53
C’est l’Europe qu’on veut nous faire aimer, il parait…
Le 27/03/2022 à 17h42
La réponse est pourtant simple : il n’y aura plus d’offre de stockage gratuit. Les fournisseurs de service ne vont pas payer la RCP sans retour pour plusieurs millions d’utilisateur sans compensation.
Le 27/03/2022 à 18h32
Ca je n’y crois pas, les offres gratuites sont des produits d’appel pour le payant. Je ne vois pas Google Drive fermer du jour au lendemain son offre gratuite pour l’Europe.
Le 27/03/2022 à 19h35
Ne jamais sous-estimer le pouvoir de nuisance des ayants droits et de leurs études d’usage au doigt mouillé. Une petite RCP de 8€ pour un Google Drive de 10Go / utilisateur, même si c’est un produit d’appel, je doute que Google en fasse cadeau.
Le 28/03/2022 à 05h21
Je ne sous estime jamais la connerie humaine justement. Cependant, là où j’ai une lecture différente, c’est vis à vis d’autres actualités qui concernent ces entreprises. Quand des articles parlent d’amendes de X millions d’euros de la part des différentes autorités de protection des données personnelles des Etats-membres de l’UE contre Google ou similaire, beaucoup ici même disent “ça ne changera rien”, ou encore “c’est de l’argent de poche” ou même “c’est déjà provisionné et vu les montants ils peuvent continuer”.
Donc je suis partagé vis à vis des réactions hurlant à l’apocalypse quant à côté des actions similaires (ponctions sur le CA d’une grande entreprise) ne font que des “meh”.
Le 28/03/2022 à 07h03
Effectivement, c’est ce que pense certains. Que cela ne changera rien. Sauf que l’accumulation des “petites” sommes commencent à faire de gros montant. Entre les abus de position dominantes, les infractions au RGPD, les accords sur les droits voisins, etc… les services deviennent de moins en moins rentable.
Un jour, la limite entre rentabilité et perte sera atteinte, et là, on risque de bien rigoler !
Le 28/03/2022 à 16h01
Avec 18 milliards de dollars de bénéfices en un trimestre, je n’ai pas de craintes pour la rentabilité de Google honnêtement.
Bref, encore une fois, on verra bien ce qu’ils trouveront dans leur chapeau pour taxer ces offres. Perso les cris d’apocalypse, ça fait des années que je les entends. Donc c’est pour ça que je n’y prête plus attention et ne me permettrait pas d’être aussi catégorique sur la suite des événements.
Le 28/03/2022 à 19h29
Faudrait quand même rapporter les bénéfices des utilisateurs français. Google ne fait pas 18 milliards par trimestre en France. Il fait beaucoup moins ;)
Et à force de le ponctionner de partout (on en est quand même à quelques milliards d’amendes rien que pour ces deux dernières années) plus les lois qui vont minimiser l’impact de l’optimisation fiscale (optimisation dans lequel ce genre de groupe excelle).
Le plus gros des recettes de google, c’est quand même via la publicité. Donc des services comme le drive… Il serait intéressant de savoir ce que cela leur rapporte d’ailleurs.
Le 28/03/2022 à 15h36
bof pour google, on n’est pas à l’abri qu’ils ferment les vannes d’un coup, ne serait-ce que 2 mois, histoire de bien faire comprendre qu’ils ont la main et qu’il faut pas trop les taxer non plus.
MAIS c’est à double tranchant, d’un coté ceux qui utilisent ces services se retrouvent bloqués (ça serait fun que copie france & co passent par là) et peuvent faire pression pour abandonner de système
de l’autre, ceux qui ne perdent que du temps (car le cloud n’était qu’une de leur sauvegarde par exemple) peuvent chercher d’autres solutions, peut-être même en créer, et ne plus revenir après (et si une solution simple se retrouve sur le devant de la scène ça pourrait faire une bonne pub même pour les non-geek / non conscients des dangers de centralisation chez google (ou autre))
Le 29/03/2022 à 09h27
Malheureusement l’un n’empêche par l’autre.
Exemple, si tu fais fait une soirée étudiante (sans PAF) donc gratuite et bien tu dois bien payé la SACEM…
Le 29/03/2022 à 10h23
Rien à voir. Une soirée étudiante n’a pas vocation a être gratuite (elle peut, mais ce n’est pas une obligation). Ensuite, c’est SI tu diffuses de la musique que tu dois payer à la SACEM (que la musique soit soumise à droit d’auteur ou non ne change absolument rien en plus).
Dans le cas du cloud, (et si on continue l’analogie) c’est vous faites une soirée donc vous payez à la SACEM, que vous diffusiez ou non de la musique.
Le 31/03/2022 à 09h01
On en est pas loin. Je prends l’exemple de devoir payer même si diffuse de la musique libre de droit…
voir : https://musique-libre.org/doc/diffusion-de-musiques-libres-dans-un-lieu/
et Next INpact
Le 31/03/2022 à 09h17
Oui, c’est ce que je disais. Que la musique soit soumis à droit d’auteur ou pas, tu dois payer la SACEM. C’est malheureusement la loi qui est comme ça (grosso modo, tu payes à la SACEM pour toute diffusion de musique dans un lieu public, qu’importe la musique et le fait qu’elle soit libre de droit ou non, c’est “l’acte de diffusion” qui est “taxé”, et non le contenu de la diffusion).
Le 31/03/2022 à 09h57
arghl, je viens de réaliser une analogie :
“c’est l’acte de diffusion qui est taxé” <= sous prétexte de dédommager les groupes qui n’ont pas été embauchés pour faire de la diffusion en live (en gros, non ?)
du coup, en fait, c’est un dédommagement pour avoir fait en sorte de ne pas avoir payé qqn directement pour le faire …
je vais voir si je peux pas me faire dédommager pour pas avoir été embauché par la sacem ? ou par copie france ?
ça peut se cumuler ? je peux demander à être dédommagé pour pas avoir été élu président de la république ? c’est un gros manque à gagner non ?
en fait (je change d’analogie), c’est comme avoir une taxe sur des claquettes car avec des pieds on peut physiquement aller faire un foot sur un parcours de golf.
bah oui, des crampons sur un green ça fait des dégâts, donc faire payer ceux qui se sont introduits illégalement sur le terrain privé et ont ravagé la pelouse c’est pas suffisant, donc on fait payer tout le monde qui porte des chaussures, c’est magique.
normal à force que tout le monde veuille se faire un barbecue sur le 18 trous :/
edit : sous entendu la taxe sur les claquettes alimente un fond à destination des propriétaires de golf hein (non pas la vw)
Le 29/03/2022 à 14h22
Ou une webradio au collège : de 150 € à 600 € de droits SACEM suivant la taille.
Le 28/03/2022 à 16h13
Vous êtes sur de ce que vous dites sur Gmail ?
Quand je lis la news, il est dit explicitement :
Pour moi Gmail est typiquement dans le cas où cela ne rentre pas en compte (bien que je trouve la phrase un peu bancale)
Le 28/03/2022 à 16h46
Google.
Va falloir se mettre à la page.
Le 28/03/2022 à 18h09
Je m’interroge sur la partie suivante :
Le 28/03/2022 à 23h34
“partagés avec un nombre indéterminé d’internautes” = Les plateformes de contenus qui visent à la diffusion au plus grand nombre = Youtube, Dailymotion & consort. Ces plateformes ne paieront pas de RCP parce que de base, ils participent déjà activement à la protection des droits d’auteur avec le reporting de violation, contrôle de contenu, modération etc…
Donc ce qui sera assujetti, seront les services à utilisation privé ou à accès limité (avec authentification, peu importe qu’1 milliard d’utilisateurs peuvent y accéder en s’authentifiant).
CAD le cas typique des stockages personnels comme dropbox, drive & consort, jusqu’aux services PAAS (où un client particulier pourrait se construire un cloud privé)
Et donc de facto, vu le lien que j’ai mis, l’espace d’un compte google étant partagé entre gmail, drive et google photo, cet espace sera assujetti.
Le 29/03/2022 à 06h11
Merci pour l’explication
Le 31/03/2022 à 12h04
Pas du tout. Il existe juste une multitude de société de gestion collective (SACEM, SEAM, SACD, etc…) et qu’il revient à la SACEM de percevoir les droits et de les répartir ensuite à qui de droit. Ce droit est pour l’usage d’oeuvre phonographique dans un lieu public.
Le montant des droits perçus n’est pas dépendant du contenu diffusé (mais d’autres variables comme le type de lieu, si c’est payant ou pas, le budget, etc…) , mais la répartition l’est (en théorie du moins).
Le 31/03/2022 à 12h36
oui je sais bien, je tentais de trouver une justification au fait de taxer l’acte de diffusion, car au final quelle est la justification de faire payer (une qui soit légitime, pas celle historique, si on décortique d’un point de vue purement pratique et pas “moral” (dans le sens où un droit d’auteur, c’est pas un objet, c’est une conception “morale”))?
si on cherche une vraie raison à l’origine (dans le sens la racine “pratique”, pas historique), l’artiste, quel qu’il soit et dans quelque domaine que ce soit, normalement il a été payé pour son boulot (certain très mal, mais c’est un autre sujet), donc là on le dédommage pour éviter de le payer pour qu’il se déplace pour se produire à nouveau.
Le 01/04/2022 à 07h29
Quand vous achetiez un disque, vous achetiez le droit de profiter de la musique dans un cadre privée et personnel (diffuser dans la maison, c’est accepté).
Quand vous décidez de diffusez cette musique, vous ne disposez pas du droit de le diffusion dans un cadre extra familial.
C’est spécifique au droit d’auteur. Autant dans un cadre privé (groupe d’amis à la maison), c’est toléré, autant 1 personne achète le titre et le partage à 50 personnes (qui eux ne l’achète pas)… c’est un manque à gagner pour l’artiste.
Le 01/04/2022 à 08h24
zut, ça faisait partie d’une ébauche de mon message que j’ai pas gardé finalement, mais oui, lors de la diffusion publique, y’a une mise à disposition “au nom de l’auteur” (“et maintenant voici le dernier morceau de ”) sans son accord (et encore moins en le rétribuant).
en fait, pour les films y’avait sur les supports physiques des mentions “interdit à la location” ou “interdit à la vente”, car c’est pas le même tarif pour celui qui achète le support en fonction de son utilisation.
pour la musique, au lieu d’avoir un tarif différent en fonction de l’utilisation, on a un “abonnement” forcé à chaque diffusion (je sais pas comment ça marchait pour les video clubs, ils achetaient supports à € avec un tarif prenant en compte le fait que c’était pour de la location ? ou ils avaient un pourcentage en fonction du nombre de locations à reverser au distributeur ?)