Perte d’attractivité au CNRS malgré sa réputation d’excellence scientifique
- 152 titulaires, + 939 contractuels

La Cour des comptes a publié un rapport sur le plus grand organisme public français de recherche scientifique. Elle y pointe un manque de crédits de base proposés aux chercheurs qui le rejoignent ainsi qu'un « fardeau administratif » qui s’est accru.
Le 27 mars à 13h59
9 min
Sciences et espace
Sciences
Le CNRS est un des centres de recherche les plus reconnus dans le monde. Il dispose « d’une réputation d’excellence scientifique solidement établie », affirme la Cour des comptes dans un rapport publié ce 25 mars qui lui est consacré.
« Le CNRS est le premier organisme de recherche en Europe (4,1 Md€ de budget,34 289 agents et 1 130 unités de recherche en 2023) et le deuxième opérateur de l’État en termes d’effectifs, derrière France Travail », remet en contexte la Cour.
Côté bons points, la gestion financière de l'organisation, dont l'évaluation est l'objectif principal de la Cour. Celle-ci relève qu' « il fait preuve d’une maturité dans le domaine de la gestion digne d’être relevée dans le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche ». Les universités et les autres institutions de recherche apprécieront.
Mais elle fait aussi remarquer que « celle-ci s’illustre, il est vrai, par un plus grand nombre de gestionnaires présents dans les unités de recherche par rapport à ce qui existe dans le monde universitaire et par une aptitude à gérer une organisation matricielle complexe, structurée autour de 10 instituts et de 17 délégations régionales ».
Centraliser la gestion des ressources propres
La Cour estime que « le CNRS dispose d’une situation financière florissante qui appelle une meilleure utilisation de ses ressources financières ». Elle remarque que « la trésorerie du CNRS s’élevait à 1,4 Md€ fin 2023, soit une croissance de 900 M€ en 11 ans, et a poursuivi sa croissance depuis ».
Il reste 82% de l'article à découvrir.
Déjà abonné ? Se connecter

Soutenez un journalisme indépendant,
libre de ton, sans pub et sans reproche.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d'un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Abonnez-vousPerte d’attractivité au CNRS malgré sa réputation d’excellence scientifique
-
Centraliser la gestion des ressources propres
-
Perte d'attractivité
-
« Fardeau administratif »
Commentaires (36)
Le 27/03/2025 à 14h29
Le 27/03/2025 à 14h53
Le 27/03/2025 à 15h09
Le 27/03/2025 à 15h26
C'est le problème de l'écriture inclusive excluante : à force de vouloir absolument inclure tout le monde, on y exclue des minorités...
Le 27/03/2025 à 15h49
Et ça se voit."
Le 27/03/2025 à 19h23
Au passage, si tu étais un peu cultivé, tu serais au courant qu'il n'y a pa que la dyslexie dans les dys-. Sinon je n'aurais pas écrit dys- mais dyslexique...
Le 28/03/2025 à 10h20
Le 28/03/2025 à 18h45
Le 27/03/2025 à 15h56
Le 27/03/2025 à 19h24
Le 28/03/2025 à 10h26
Le français est une langue difficile avec des milliers de règles à la con.
Dire que l'écriture inclusive rend la langue plus difficile ou plus confuse c'est faire semblant d'oublier l'existence de TOUT le reste.
Une langue vivante évolue par ses usages. Personne n'oblige l'utilisation de ces formules, tu as très bien compris le texte c'est tout ce qui compte.
Modifié le 29/03/2025 à 07h52
Je me rappelle d'un fil sur un forum où il était indiqué qu'une personne devait mettre son outil de lecture en vitesse très rapide pour passer les sections à point médian et morceaux de mots sans trop de casse sur la vocalisation du texte et donc pour sa compréhension, ce qui lui causait un stress supplémentaire car la lecture rapide est plus coûteux mentalement.
J'ai même croisé des idiots indiquant qu'il faudrait faire des ateliers avec les personnes concernées (propriétaires de lecteurs d'écran, dysléxiques etc.), alors que pourtant le problème ne vient pas de ces derniers, il vient des usagers de cette nouvelle écriture qui veulent imposer leur lubie et qui pratiquent du coup... le validisme. C'est au point où leur arrogance dûe à leur supériorité morale fait qu'ils estiment que « les pratiques d’écriture inclusive avec point médian (ou autre caractère) ne vont, à mon avis, pas s’arrêter du jour au lendemain peu importe la sensibilisation que l’on pourra faire [...] »
L'écriture style « né(e) le » est préférable car datant tellement que les équipements de lecture savent souvent les gérer, et surtout c'est stable alors que le point médian est récent et pourrait évoluer demain, obligeant les dysléxiques à se réadapter selon la mode du moment. Pourquoi avoir voulu réinventer la roue ?
Le pire c'est la toute dernière nouveauté, les « polices inclusives ». Ça donne des abominations de ce type. A ce stade je pense qu'il vaut mieux n'en avoir « rien à faire des dysléxiques » pour reprendre la citation, que de véritablement vouloir leur pourrir la vie comme ici.
Or si personne n'oblige l'utilisation de ces formules, leurs usagers obligent les autres à s'y adapter.
Bref, cela peut s'arrêter aussi vite que ça s'est installé. Il suffit de refuser de lire leurs textes, refuser de leur répondre, en clair de ségréger les usagers de ces nouveautés jusqu'à ce qu'ils cessent.
Je vois un point médian dans un commentaire, je passe au post suivant de suite (je le fais déjà sur Next, je ne donnerai pas de nom). Je lis un article qui l'inclut, ça a intêret à être une citation car sinon je cesse la lecture du journal (adieu Médiapart d'ailleurs).
Le 27/03/2025 à 15h52
Et comme ça ?
Le 27/03/2025 à 19h25
Quand on respecte la langue, on écrit "chercheurs, chercheuses, enseignants-chercheurs, enseignantes-chercheuses, ingénieurs, ingénieures, techniciens et techniciennes". Et, en plus, c'est parfaitement prononcable comme n'importe quelle autre écriture de n'importe quelle autre langue, c'est magique tout de même!
Le 27/03/2025 à 21h05
D'autres idées surannées ? une faute d'orthographe ? les points-virgules ? les émojis ? Et l'ananas dans la pizza ? (questions rhétoriques, pas obligé de répondre mais vous pouvez)
Le 27/03/2025 à 22h44
Modifié le 27/03/2025 à 21h05
À l’oral, la forme contractée « bonjour à tou·te·s » se lira intégralement : « bonjour à tous et à toutes », comme pour les abréviations. »
romy.tetue.net - Conception web, UI et UX, sémantique, ergonomie et accessibilité
Modifié le 27/03/2025 à 16h37
Et la gestion est pharaonique car chaque entité qui donne un budget veut son propre système de justification des dépenses. Certaines dépenses peuvent être faites pour recruter du personnel, d'autres pour du matériel, certaines doivent être justifiées avant une date butoir, d'autres engagées avant la dite date.
De grosses dépenses d'énergie.
Le 28/03/2025 à 00h10
Les chercheurs sont loin de passer la majorité de leur temps à du travail effectif de recherche.
Ce n'est pas nouveau, mais il faut bien le savoir et le comprendre.
Le fait que le CNRS soit bien mieux structuré avec une plus forte prépondérance de gestionnaire en fait paradoxalement un endroit bien plus attractif que des laboratoires universitaires, même de pointe.
Modifié le 27/03/2025 à 19h28
https://ibb.co/4RgTL7zF
Le 27/03/2025 à 20h08
Le 27/03/2025 à 19h38
Le 27/03/2025 à 21h48
Modifié le 28/03/2025 à 11h40
Voir le commentaire de Martin.
Le 28/03/2025 à 11h33
Le terme "sélectif" est couramment utilisé dans ce contexte pour parler du nombre de candidats par rapport au nombre de postes proposés au concours.
Modifié le 28/03/2025 à 11h41
Alors, moins de candidats et plus de postes, il va falloir qu'ils augmentent les rémunérations s'ils veulent remplir les postes avec des candidats au bon niveau comme l'on dit les autres dont je comprends mieux les commentaires.
Le 28/03/2025 à 12h08
Modifié le 28/03/2025 à 09h22
Le 28/03/2025 à 12h06
Le 28/03/2025 à 22h23
Le 28/03/2025 à 22h59
Modifié le 28/03/2025 à 09h53
Mais à cela s'ajoute un autre problème, le départ à la retraite des générations nombreuses d'après guerre, les baby-boomers, en gros entre 1946 et 1974 (crise du pétrole). Cela touche aussi bien le public, il y a de nombreux départs à la retraire qu'il faudrait remplacer, mais de la même façon le privé, qui a aussi de nombreux salariés à remplacer, surtout parmi les cadres. Or, le privé peut plus facilement embaucher, car en cas de pénurie dans une spécialité cruciale pour lui, il peut augmenter les salaires. Ce n'est pas le cas du public, qui est bloqué par ses grilles de rémunération rigides. La concurrence est dans ce cas défavorable au public.
Ce que l'on voit aussi dans les concours CNRS, qui est dérogatoire par rapport à la fonction publique en ce qu'il peut recruter des étrangers hors UE, c'est qu'il y a beaucoup d'étrangers, même pas présents en France, qui postulent, de façon souvent un peu irréaliste, ce qui fausse aussi les statistiques sur le nombre de candidats sérieux aux concours... Beaucoup de postes mis au concours restent en fait non pourvus, du fait qu'il n'y a pas de candidat suffisamment crédibles qui ont concouru.
Et notamment en Ile de France, où s'ajoute le handicap de la rareté et de la cherté du logement. Or, au moins 30% des postes CNRS sont en région parisienne.
Modifié le 28/03/2025 à 22h30
Les promesses n'engageant que ceux qui y croient, cela permettra bien d'arrêter la valorisation des retraites directement sur une base monétaire : le gel de la monnaie virtuelle (aka "point d'indice") est aussi la voie aisément anticipable pour les retraites du privé.
Quand à l'augmentation des salaires du privé en cas de pénurie, elle n'existe plus non plus.
Je ne compte plus les années où j'entends des entreprises (dont la mienne actuelle) se plaindre de difficultés à recruter avec des grilles de salaires misérables qu'elles décident de conserver bloquées par radinerie.
Même face à une entreprise aux abois qui a du mal à recruter et qui voit passer quelques rares candidats, la bataille de la rémunération sera âpre et l'entreprise prête à laisser passer l'occasion… pour mieux s'en plaindre derrière. Une espèce de pièce de théâtre nauséabonde dans laquelle tout le monde "aimerait bien" offrir plus mais personne qui ne le peut : une boucle infinie de transferts de responsabilité avec pour seul objectif l'irresponsabilité.
Le 30/03/2025 à 11h45
J'ai vu le même cas avec le fils d'amis ayant lui aussi fait une école d'ingénieur informatique, embauché avant même la fin de son stage de fin d'études.
En informatique entre autres, il y a eu une véritable pénurie, où les entreprises se sont arrachées les étudiants formés.
Le CNRS, et autres administrations avec leurs grilles de rémunération rigides qui n'évoluent pas, ne peut pas suivre. Malgré le prestige du CNRS... Il y a un peu plus de candidats dans la cas du calcul scientifique, qui est vu par d'anciens thésards comme une continuité de leurs recherches pour lesquelles ils sont passionnés, et pour lesquelles ils sont prêts à accepter des salaires moins élevés.
Il y a d'ailleurs dans l'administration une grille de fonctions particulières informatiques pour lesquelles des rémunérations bien supérieures aux grilles sont acceptées en CDI. Mais ces postes sont rares, car chers... Sinon, l'administration n'arriverait pas à embaucher certains profils et compétences.
Le 28/03/2025 à 19h01
D'autres part une des gageures est la difficulté pour un laboratoire d'obtenir l'ouverture d'un post au concours. Et une fois qu'on l'a il faut qu'il soit fructueux sinon il est perdu. Cela en vient à avoir déjà la personne pour le post pour espérer avoir l'ouverture d'un post.
Le 28/03/2025 à 23h02