Connexion
Abonnez-vous

[MAJ] CNRS : le ministre Philippe Baptiste impose un moratoire sur les « key labs »

Et si on perd les clés ?

[MAJ] CNRS : le ministre Philippe Baptiste impose un moratoire sur les « key labs »

Mi-décembre, le PDG du CNRS, Antoine Petit, a annoncé la création d'un nouveau label pour les laboratoires du CNRS : les « key labs ». Celui-ci doit concentrer les efforts de financements sur 25 % des unités du centre. Une motion de défiance signée par 10 000 personnels de recherche réclame la démission du PDG et les universités partenaires du CNRS demandent un moratoire.

Le 31 janvier à 08h39

Mise à jour vendredi 31 janvier 8h05 : Lors de ses vœux auxquels a assisté NewsTank le soir du jeudi 30 janvier, le ministre de l'Enseignement et de la recherche, Philippe Baptiste, a annoncé un moratoire sur la création des « key labs » au CNRS : « les conditions du dialogue ne sont pas parfaitement réunies et en conséquence le PDG du CNRS [Antoine Petit] a décidé d’un moratoire sur la mise en œuvre des key labs, je l’en remercie et je voulais vous le confirmer ce soir ».

Désavouant de fait le projet, le ministre a affirmé : « le CNRS n’est pas une agence de labellisation. On peut être une excellente unité de recherche et ne pas être associé au CNRS ». Il a ajouté que « le CNRS a vocation à avoir une stratégie scientifique qui ne peut être la somme de stratégies de sites et qui doit infuser sur son allocation de ressources. Le CNRS produit sa stratégie en concertation avec ses partenaires et en tenant compte des priorités de l’État ».

Mise à jour vendredi 31 janvier 9H45 :

Dans un courrier aux personnels du CNRS, Antoine Petit confirme la mise en place d'un moratoire. Il se donne « jusqu'a I'été 2025 pour poursuivre les concertations, tant en interne qu’en externe » de l'institution de recherche, qu'il qualifie de « vaisseau amiral de la recherche académique française ».

Le PDG du CNRS ne semble pas abandonner son idée de « key labs », qu'il rebaptise « unités stratégiques » : « ces concertations doivent nous aider à affiner notre réflexion sur les unités stratégiques qui ont vocation à être les plus à même de répondre aux exigences internationales et à être des fers de lance du rayonnement du CNRS et de la recherche française ».

Article originellement publié le jeudi 30 janvier à 14h35 :

L'ambiance est à la baisse des crédits dans le milieu de la recherche française. Le 20 janvier dernier, la droite sénatoriale a voté une nouvelle coupe dans les crédits de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) de 630 millions d’euros voulue par le gouvernement. Le nouveau ministre de l'ESR et ancien président du CNES, Philippe Baptiste, a précisé que l’économie faisait « porter sur le CNRS une grande partie de cet effort, à hauteur de 100 millions d’euros, grâce à sa trésorerie », rapporte Public Sénat.

Les efforts budgétaires du CNRS concentrés sur 25 % des laboratoires

Parallèlement, Antoine Petit, le PDG du CNRS, s'est embarqué dans un bras de fer avec une bonne partie des employés du CNRS et des universités sur la répartition des financements dans les laboratoires du centre. En effet, il a annoncé en fin d'année 2024 sa décision de créer une nouvelle catégorie de laboratoires dans le centre : les « key labs ». La direction explique vouloir « faire porter un effort particulier sur un nombre plus restreint d’unités, celles qui peuvent légitimement prétendre à être qualifiées “de rang mondial” ». Et elle prévoit de concentrer les efforts de financements sur les 25 % de ses laboratoires qui obtiendraient ce label prévu pour être renouvelé (ou pas) tous les cinq ans.

Au départ très peu claire, lors de l'annonce de la création de ces « key labs », l'explication de ce nouveau label s'est faite au fur et à mesure des réactions négatives qu'elle a provoquées.

« Le CNRS se propose de mettre en valeur, parmi les laboratoires dont il assure la tutelle, les plus remarquables d’entre eux, ceux qui sont réellement “de rang mondial” », dans lesquels « naturellement, l’implication du CNRS serait plus forte, et plus pérenne », expliquait la direction de l'établissement dans son projet de contrat d’objectifs, de moyens et de performance pour la période 2024 - 2028.

Beaucoup de critères mais une pondération variable selon les instituts et domaines

Selon AEF Info, un texte daté de janvier 2025 encore qualifié de « document de travail » donnait un peu plus d'informations sur les critères qu'envisagerait la direction du centre pour décider quels laboratoires seraient considérés comme « clés ». « Qualité de l’impact des productions scientifiques, nombre d’ERC, participation aux PEPR, reconnaissance dans les classements, nombre de start-up créées, brevets et licences... », un certain nombre de critères sont évoqués sans toutefois être arrêtés.

Aucune pondération entre ces différents critères n'est d'ailleurs pour l'instant établie précisément. Selon ce document, ils seraient « pondérés en fonction de chaque institut [Le centre est divisé en 10 instituts], ou grand domaine disciplinaire, pour tenir compte de ses spécificités ».

10 000 personnels de recherche et les instances du CNRS vent debout

Cette annonce a hautement fait réagir dans les laboratoires du CNRS. Une motion de défiance envers les keylabs et la présidence du CNRS a été mise en ligne le 10 janvier dernier. Le texte demande l'arrêt du projet des key labs mais aussi la démission d'Antoine Petit et la réforme de la gouvernance du CNRS. Vingt jours après, elle est maintenant signée par plus de 10 000 personnels de recherche.

Les orientations de la direction, « notamment matérialisées par le projet des "Key Labs", constituent une remise en cause profonde de l'essence même de la recherche scientifique publique telle que le CNRS la défend depuis sa création », affirme ce texte.

Il pointe notamment le fait que ce projet « se dresse contre les principes fondamentaux de la liberté académique », « renforce des inégalités territoriales et disciplinaires en concentrant les financements et les ressources sur quelques laboratoires jugés "stratégiques", au détriment de l'écosystème scientifique global et en mettant ainsi à son ban la plus grande partie (75 %) de ses laboratoires et personnels » ou encore qu'il « fragilise le statut des chercheuses et chercheurs et des ITA [Ingénieurs, techniciens et personnels administratifs] en favorisant des modèles de financement précaires et ponctuels, au lieu d'un soutien durable et structurant ».

Une bonne partie des instances du CNRS est aussi vent debout contre ce projet. La Coordination des responsables des instances du CoNRS a, par exemple, voté une motion [PDF] dans laquelle elle affirme refuser « une politique qui consisterait, pour le CNRS, à laisser les trois quarts de ses laboratoires au bord du chemin ». Elle y explique que « cette proposition aboutirait à ce que les moyens humains (personnels ingénieurs, techniciens et chercheurs) soient concentrés sur un nombre réduit de laboratoires élus, au détriment des autres ». Et elle ajoute que « cela risquerait d'entraîner un tarissement des recrutements et une augmentation des mobilités vers des laboratoires que le label "CNRS key-labs" aurait rendus plus attractifs ».

Ce lundi 27 janvier, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l'institution de recherche à l'appel d'une intersyndicale allant de la CFDT à Solidaires en passant par la CGT, le SNCS-FSU ou encore le SNPTES-UNSA [PDF].

Les universités et leurs présidents demandent un moratoire

Cette annonce ne fait pas seulement réagir en interne. En effet, en France, les laboratoires sont souvent des Unités mixtes de recherche (UMR) placés sous la tutelle de différentes institutions de recherche. Les laboratoires du CNRS sont donc souvent aussi des laboratoires d'universités. Et la direction ne semble même pas avoir averti ses partenaires avant l'annonce de cette mesure. À Bordeaux comme à Aix-Marseille, les deux universités refusent de valider ou de cautionner la liste de ces key labs.

France Universités, le lobby des présidents d'Universités, a, dès le 20 décembre, annoncé « suspendre toute discussion » avec le CNRS au sujet des key labs et a ensuite maintenu sa demande de moratoire en appelant « le CNRS au dialogue ».

Mais comme le relève le chercheur Julien Gossa sur son blog, pour Antoine Petit, ces UMR seraient maintenant trop nombreuses et ne joueraient plus leur rôle de label de qualité : « Aujourd’hui, le CNRS assure la co-tutelle de plus de 860 UMR réparties sur l’ensemble du territoire national. […] Être associé au CNRS a longtemps été considéré comme un label de qualité. […] Le CNRS a ainsi dilué son action et réduit sa plus-value, comme en atteste le nombre de ses agents permanents dans les UMR ». Le chercheur commente : « présenter les UMR comme un simple label de qualité est très réducteur, il s’agit aussi, et peut-être avant tout, de moyens matériels, financiers et humains dont les laboratoires sans co-tutelle ne disposent pas ».

Une partie de la classe politique réagit

Cette nouvelle disposition a aussi fait réagir dans le milieu politique. Le Parti Communiste a estimé dans un communiqué [PDF] que c'est « un projet autoritaire qui menace l’avenir de la recherche publique ». De son côté, le député LFI Arnaud Saint-Martin (qui est aussi un chercheur travaillant sur le « newspace ») a qualifié la vision du PDG du CNRS de « mortifère et délétère » devant le siège du centre lors de la manifestation.

Pour l'ancienne ministre LREM du secteur, Sylvie Retailleau, relève News Tank, « que le CNRS définisse ses priorités, avec des conséquences sur les moyens, les postes : c’est normal et légitime. Cependant, l’attribution ou non de labels à des unités mixtes de recherche impactera l’attractivité, la visibilité et la reconnaissance des laboratoires, c’est pourquoi cela concerne l’ensemble des tutelles. Ce label, imposé sans concertation, soulève des questions ».

Une gestion guidée par le « darwinisme social »

Au Monde, Antoine Petit affirmait le 20 janvier dernier que « c’est infondé de dire que les CNRS Key Labs sont une réponse à la pénurie de moyens, dont je dis souvent qu’elle est préjudiciable au pays. Le dispositif doit renforcer la France sur une scène internationale où la compétition est féroce. Il n’y a aucune raison que cela crée une catastrophe. » Il ajoutait qu' « il était normal d’élaborer en interne ce concept, ne serait-ce que pour assurer la cohérence entre disciplines. Maintenant, nous discutons avec nos partenaires et différentes instances ».

Avec ce concept de « key labs », le PDG reste cohérent avec sa volonté d'une politique de la recherche guidée par le « darwinisme social » (ou plutôt le spencérisme d’Herbert Spencer) qu'il appelait de ses vœux, lors de la mise en place, en 2019, de la Loi de programmation de la recherche et à laquelle les conseils scientifiques du CNRS s'opposaient déjà.

Commentaires (18)

votre avatar
Le minimum quand on met en place ce genre de programmation c'est d'embarquer tous les partenaires dans la réflexion.
On a surtout l'impression d'un PDG qui décide seul et croit que ses décisions vont être toutes suivies et acceptées car par définition ses décisions sont bonnes et sans appel.

Déjà que la condition des chercheurs en France n'était pas terrible, y rajouter une couche d'incertitude supplémentaire semble être une bonne idée.
Pourquoi incertitude car par rapport à ce qui a été présenté, un labo key labs pourrait perdre son label au bout de 5 ans.
votre avatar
Oh je ne pense pas qu'Antoine Petit décide, il implémente ce qu'on lui demande. Le principe des keys labs a probablement été décidé plus haut.
votre avatar
+1 sur le décisionnaire, face à une décision imposée par le Sénat.

Sur le côté "incertitudes", il existe déjà des labels à renouveler, comme les Labex. Rien de bien nouveau
votre avatar
"On veut faire perdurer le statut-quo actuel = être subventionné + faire les recherches qu'on souhaite.
Bref, on en a gros."

Les chercheurs en France, 2025.
votre avatar
Ouais, parce que il n'y a que comme ça que ça marche. Dire à un chercheur ce qu'il doit trouver, ce n'est pas de la recherche, c'est au mieux de l'ingénierie.
Et le général de Gaulle s'était complètement planté, car en fait des chercheurs qui trouvent on en trouve, mais des chercheurs qui cherchent, on en cherche !
votre avatar
Une critique récurrente du CNRS c'est que c'est un entre-soi: gestion, recrutement, évaluation...

S'ils veulent faire de l'auto-gestion, ok. Mais alors on impose aussi l'auto-suffisance.
Parce que si c'est les impôts du contribuable qui paient les salaires (+80% de la subvention passe dans la masse salariale), alors il faut que le contribuable soit convaincu que ca représente un intérêt pour la nation.
votre avatar
L'évaluation a été sortie depuis longtemps du CoNRS, c'est l'HCERES qui s'en charge (et qui évalue bien plus large). Ce que tu appelles "l'auto-gestion" ça passe beaucoup par des réponses à des appels à projets. Les moyens de base des organismes/labos ont bien diminué et ont été transvasés dans les instances qui lancent des appels (typiquement l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), les PEPR, les projets européens…), ce qui fait que les chercheurs perdent beaucoup de temps à monter des dossiers avec très peu d'élus, ce qui bouffe autant sur le temps de recherche (je passe les pb de lourdeurs administratives - y'a même des boites qui se sont lancée dans l'assistance pour monter ces projets). Y'a donc bien un pilotage qui se fait sur de grandes orientations.

Bizarre, les impôts des contribuables passent beaucoup dans les entreprises via le CIR (Crédit Impôt Recherche), et là ça gène pas. En tous cas, au final, l'europe met de moins en moins dans sa recherche (public mais aussi surtout privé), et s'étonne de se faire distancer par les USA et la Chine…
votre avatar
Les "impots du contribuable qui paient les salaires" ça s'appelle pas une subvention ça s'appelle l'"état qui paie ses fonctionnaires"... Et le CNRS c'est loin d'être uniquement des chercheurs et chercheuses, ce sont aussi tout un tas d'ingénieur.e.s de recherche, un personnel administratif, qui justement s'occupent de la gestion des UMR, dont le nombre diminue depuis des années (même problème du côté des universités), donc on est très loin du statu quo : une politique de destruction du service public de la recherche est à l'oeuvre depuis plus de vingt ans et ça continue... :prof:
votre avatar
Tant d'idées préconcues en si peu de phrases ? :incline:
votre avatar
Une critique récurrente du CNRS c'est que c'est un entre-soi: gestion, recrutement, évaluation...
Et avec des arguments et des preuves de ces affirmations, ça donne quoi ? Ça ressemble encore à une donnée sortie du q comme les politiques les aiment beaucoup.
votre avatar
Les arguments et les sources sont là: wikipedia CNRS Critiques
votre avatar
C'est assez tiré par les cheveux d'arriver à l'affirmation que tu fais à partir de ces qql paragraphes de wikipedia (qui s'appuient surtout sur des on-dit de politiques qui sont parmi les premiers responsables de l'état de l'ESR aujourd'hui).
votre avatar
Excuse moi de m'appuyer sur un article de wikipedia qui pointe vers des déclarations de Ministres, de rapports de la Cour des comptes et d'étude de l'Académie des sciences.

La prochaine fois j'essaierai de pointer vers des commentaires 4chan ou reddit. :mrgreen:
votre avatar
Une petite remarque : cette section de la page WP est très peu d'actualité : ces déclarations et rapports ont au moins 12 ans. Celui de l'Académie des sciences date de 2012. Cette même académie était encore dans le climatosceptiscisme en 2015.
votre avatar
des déclarations de Ministres
C'est ce que je dis : les tocards qui ont démoli l'ESR en France.
étude de l'Académie des sciences.
Allègre a fait bcp de mal à l'ESR, il était climatosceptique et académicien. Tu m'excuseras de ne pas trouver leur analyse très crédible.
La prochaine fois j'essaierai de pointer vers des commentaires 4chan ou reddit.
La prochaine fois, trouve autre chose que des arguments sortis du chapeau des ministres pour justifier n'importe quelle réforme.
votre avatar
Il y a un intérêt : ils ont fait HelloquitteX..........
votre avatar
Faut vraiment avoir aucune connaissance du fonctionnement de la recherche et du CNRS pour dire un truc pareil.

Les recrutements au CNRS sont extrêmement dur. En info cette année, il 16 postes pour plus de 300 candidatures (sachant qu'il faut un doctorat pour pouvoir candidater). Ça prend trois semaines pour analyser les dossiers, auditionner les candidats, et arriver à un classement. Dire que les gens font ça par dessus la jambe, c'est particulièrement méprisant, alors que la tâche est très très difficile. Vu la pénurie de poste, chaque recrutement est hyper important, on peut pas recruter "bidule schmok parce qu'il est sympa et on verra ensuite" comme dans une boîte, parce que dans la recherche il faut plusieurs années avant de voir les fruits. On recrute des gens qui ont des CV de tueurs et des projets de recherche hyper ambitieux et bien construits.

La gestion suit les règles de la comptabilité publique. Il faut faire une document de 5 pages en 3 exemplaires signé par 5 personnes pour acheter un putain de clavier. Difficile de faire plus bloqué que ça. Il faut vraiment n'avoir jamais parlé avec un chercheur CNRS tentant de faire une mission (acheter un billet de train, réserver un hôtel) pour s'imaginer que c'est free-money. C'est un enfer qui coûte très cher au contribuable. Au contraire, on économiserait de l'argent en laissant les chercheurs gérer leur budget sans avoir 5 personnes qui ne servent qu'à faire de la paperasse. Les gens qui fantasment sur les chercheurs se gavant d'argent public, à mon avis, ça en dit surtout beaucoup sur eux et les abus de bien sociaux qu'ils font dans leur boîte...

Les labos sont évalués par un comité extérieur au labo avec des règles très strictes sur les conflits d'intérêt. Ça représente un boulot de dingue.
Les chercheurs du CNRS sont évalués par leur section du CoNRS qui contient pour moitié environ des personnels non-CNRS (professeurs, chercheurs d'autres établissements). Là encore, les règles sur les conflits d'intérêt sont très strictes. L'évaluation par les paires est la seule garantie d'avoir une recherche de qualité. Faudrait avoir un sacré melon pour s'imaginer que quand on a pas été foutu d'apprendre toutes les connaissances requises pour faire de la recherche, on peut quand même évaluer la qualité de la production des chercheurs...

Au passage : depuis 20 ans, toute la recherche publique française fonctionne sur appel à projet. Le seul moyen d'avoir de l'argent public pour faire ses recherches, c'est de démontrer à un jury (souvent international) que son projet de recherche mérite d'être financé. En d 'autres termes, il faut se battre pour pouvoir faire son job.
votre avatar
Diriger le CNRS avec une méthode empirique : qui aurait pu prédire que cela allait générer de la maltraitance ?

[MAJ] CNRS : le ministre Philippe Baptiste impose un moratoire sur les « key labs »

  • Les efforts budgétaires du CNRS concentrés sur 25 % des laboratoires

  • Beaucoup de critères mais une pondération variable selon les instituts et domaines

  • 10 000 personnels de recherche et les instances du CNRS vent debout

  • Les universités et leurs présidents demandent un moratoire

  • Une partie de la classe politique réagit

  • Une gestion guidée par le « darwinisme social »

Fermer