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Pornhub, trouble-fête du blocage des sites pornos voulu par l’Arcom

L’Arcom d‘habitude

Pornhub, trouble-fête du blocage des sites pornos voulu par l'Arcom

Le 06 septembre 2022 à 14h17

Une première en France. Au tribunal judiciaire ce matin, l’Arcom est venue plaider le blocage de Pornhub, TuKif, xHamster, xnxx et xVideos, cinq des mastodontes du secteur. Compte rendu d’audience qui s’est concentrée sur la question prioritaire de constitutionnalité sollicitée par Pornhub.

Faut-il bloquer ces principaux sites pornographiques ? Voilà la question qui s’est invitée au tribunal judiciaire de Paris depuis ce matin. 

Les graines de ce dossier se trouvent dans des mises en demeure adressées par l’Arcom à chacun de ces sites pornos. Après avoir réclamé vainement l’installation d’un contrôle d’âge sur leur page d’accueil, l’autorité a assigné les principaux FAI français.

Celle qui est née de la fusion de la Hadopi et du CSA souhaite en effet que Orange, Orange Caraïbe, Free, Free Mobile, SFR et SFR Fibre, Bouygues Télécom, Colt Technologies Services, et Outre-Mer Télécom soient enjoints de bloquer ces sites, aux frais des intermédiaires techniques et tant que l’infraction perdurera.

L’infraction ? Le Code pénal, à l’article 227 - 24, interdit de laisser accessible aux mineurs des contenus pornographiques. Et la loi contre les violences conjugales est venue préciser en 2020 que cette interdiction resterait désormais de mise lorsque le site se contente d’un « disclaimer d’âge ». Ces fenêtres où l’internaute jure être majeur.

Une première dans l’histoire de la régulation du X

Cette phase judiciaire qui s’est ouverte ce matin dépasse allègrement la rubrique des « faits divers ». Déjà, elle est une première dans le cadre des nouveaux pouvoirs dévolus à l’Arcom. On se trouve à l’aube d’une industrialisation de ces procédures.

D’ailleurs, en avril 2022, RedTube et YouPorn ont eux aussi été mis en cause par le président de l’Arcom. Même sort pour quatre sites Jacquie et Michel, pas plus tard qu’en juillet 2022. Et dernièrement, OPEN, l’UNAF et d’autres associations de protection de l’enfance ont même réclamé le blocage de Twitter, en raison de la présence de contenus pornos noyés dans bien d’autres tweets.

Une action avait certes déjà été menée en 2021 à l’initiative de la Voix de l’Enfant et e-Enfance contre plusieurs grands noms du X, mais elle reposait sur des instruments juridiques plus classiques. Des leviers de droit commun qui se sont révélés tous bien vains : le juge des référés comme le juge d’appel, ont mis fin à cette tentative, notamment pour des questions de proportionnalité.  

Plus largement, la question du contrôle d’âge se posera tôt ou tard dans le cadre de la conformité au RGPD. Le règlement européen de 2018 autorise en effet les jeunes à consentir seul à l’exploitation de leurs données à caractère personnel, mais qu’à partir d’un seuil, fixé à 15 ans en France. Dit autrement, les solutions qui surgiront un jour de l’univers du X pourraient inspirer d’autres galaxies, bien plus vastes.

En attendant, dans l’assignation adressée aux FAI par l’Arcom, et révélée par nos soins, le président Roch-Olivier Maistre a constaté qu’aucun des cinq sites mis en cause n’avait mis en place une solution de contrôle d’âge satisfaisante, malgré les mises en demeure adressées fin 2021.

À réception, Tukif a bien opté pour la solution « AgeVerif », mais son caractère facultatif n’a pas séduit l’autorité indépendante…

Pour les avocats de l’Arcom, ces sites restent donc accessibles aux mineurs, se contentent d’une déclaration d’âge et diffusent des contenus pour adultes. « Il suffit de se reporter aux différents constats d’huissiers pour réaliser que les sites […] diffusent un message à caractère pornographique ».

Cette succession de conditions vérifiées devait entraîner mécaniquement une injonction de bloquer. Sauf que ce matin, le plan ne s’est pas déroulé tout à fait comme le rêvait l’Arcom.

Pornhub réclame une question prioritaire de constitutionnalité

Par une « intervention volontaire », les sites mis en cause se sont invités à la table de l’audience, quand l’autorité espérait n’avoir en face d’elle que les FAI.

Surtout, parmi ces sites, Pornhub a déposé une demande de question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Démarche de l’éditeur MindGeek que nous avions déjà révélée en mai 2022. « On peut considérer tout de même que nous avons un petit intérêt à agir » a plaidé Me Elsa Rodrigues, avocate de la société basée à Chypre.

En introduction de sa QPC, elle a rappelé que les conditions générales d’utilisation de Pornhub sont claires : les contenus sont réservés aux adultes. Et le bouton déclaratif, même s’il ne vaut plus rien, témoigne de cette volonté.

Ce site, assure-t-elle, aurait même activement recherché une solution qui puisse satisfaire le volet technique et le volet juridique de la législation française, cependant, « aucune ne s’est révélée satisfaisante ».

Des débats parlementaires et un décret peu inspirants

Le cœur du problème est en effet là. Comment réserver un site porno aux yeux des seuls majeurs ? Les espoirs se concentraient sur le décret d’application relatif à la procédure de blocage, mais il n’a pas été d’une grande aide.

À peine se contente-t-il d’inviter l’Arcom à se rapprocher de la CNIL et de l’Arcep pour définir de vagues lignes directrices. Un peu maigre, puisque ces travaux patinent depuis des mois.

Les débats parlementaires ne sont pas plus inspirants. La rapporteure LREM Bérangère Couillard n’avait donné aucune piste technique à l’Assemblée nationale, laissant aux éditeurs « la liberté des moyens ». Avec cette pirouette, à eux de se débrouiller pour s’assurer que derrière une adresse IP se cache un majeur désireux de consulter des sites pornos.

Mieux, la CNIL est entrée dans la danse, pour rappeler que l’exercice devait aussi respecter le sacro-saint RGPD. En effet, les informations nominatives associées aux sites X sont classées parmi les données « sensibles », puisque révélatrices des orientations sexuelles. Impossible par exemple de réclamer une pièce d’identité, de tenter de deviner l’âge avec une caméra couplée à une IA.

Quant à la solution de la carte de paiement, elle s’est révélée trop faiblarde pour l’Arcom puisqu’un mineur peut en disposer. Cette piste avait pourtant été défendue durant les travaux parlementaires au Sénat. Ambiance…

Que ce soit dans un avis rendu à l’occasion du décret d’application, révélé par nos soins, ou dans un dossier dédié, la CNIL a également conclu qu’il n’y avait aucune solution satisfaisante sur le marché. 

De ses travaux menés avec le PEReN et Olivier Blazy, professeur à l’École polytechnique, n’est ressorti qu’un « POC ». Une preuve de concept non encore opérationnelle, reposant sur un système théorique de tiers de confiance. « La CNIL, comme nous, réclame une coopération pour travailler sur le sujet » embraye l’avocate de Pornhub, qui aurait apprécié que l’Arcom ouvre ses portes aux éditeurs pour discuter d’une solution acceptable.

Au lieu et place, ces éditeurs ont été mis en demeure de trouver en 15 jours une solution que l’industrie comme la CNIL peinent à définir. « Ce n’est pas qu’on ne veut pas, on ne peut pas ! » s’est exclamée l’avocate de Pornhub. « Le président  de l’Arcom a décidé de vous saisir, sans répondre à notre proposition de coopération ! »

Pas d’autres choix qu’une QPC, selon Pornhub

« Nous avons une mise en demeure de nous conformer à la loi mais sans savoir comment. On n’a pas de solution (…) La question déposée est donc très sérieuse puisqu’il est important que le Conseil constitutionnel nous dise si les textes sont ou non conformes ».

Selon l’éditeur, le dépôt de sa QPC ne serait donc en rien dilatoire. « Nous n’avons pas le choix, ce dossier pose de vraies questions. On est dans une impossibilité totale de faire quoi que ce soit sauf à se laisser condamner ».

Une « condamnation » un peu particulière puisqu’elle prend la forme d’une mesure conservatoire : un blocage d’accès chez l’ensemble des principaux fournisseurs d’accès, tant que les sites n’auront pas trouvé le fameux sésame.

L’éditeur dénonce plusieurs indélicatesses : une atteinte au principe de légalité des délits et des peines, avec une infraction pas assez définie. Il y aurait par ailleurs une atteinte aux libertés d’expression et de communication.

Autant d’ingérences non « nécessaires » dans les droits fondamentaux, alors qu’existent des solutions moins intrusives afin de contrôler l’accès aux quatre millions de sites X qui seraient accessibles en France.

En guise de solutions moins intrusives, elle a vanté la loi Studer, entrée en vigueur pas plus tard qu’hier. Cette loi impose l’installation d’un contrôle parental sur l’ensemble des écrans connectés, plutôt qu’un contrôle au cœur de chaque site.

D’ailleurs, souligne opportunément l’avocate de Pornhub, l’amendement qui avait introduit la procédure de blocage avait justement été motivé par les retards pris en matière de contrôle parental… Maintenant que ce contrôle est activé, pourquoi bloquer ?

Pornhub estime qu’en cas de blocage, les internautes iront piocher des contenus X ailleurs ou contourneront le verrouillage avec un VPN. « Il y a quatre millions de sites X répertoriés en France. Qu’on ne vienne pas nous dire que l’autorité va pouvoir agir contre tous ces acteurs, sans compter les sites miroirs ! »

Pour l’Arcom, les conditions de la QPC non réunies

« Sur ces sites si vertueux, on trouve des catégories comme "domination féminine", "hardcore", "sexe violent" » rétorquent les avocats de l’Arcom, qui ont souligné en chœur la nécessité de protéger les mineurs à l’aide de cette législation vielle de 30 ans, mise à jour en 2020. Des textes nés du temps du minitel, rappelle Me Alexandre Archambault sur Twitter.  

Aux antipodes de Pornhub, ces avocats du cabinet Boken considèrent les conditions de la QPC non remplies. Sans plonger dans tous les détails juridiques, ils nient l’existence d’une atteinte au principe de légalité des délits et des peines. Les textes seraient parfaitement clairs. La preuve, en 2016, la Cour de cassation l’avait déjà jugé ainsi.

Pour l’autorité, « ce n’est pas au législateur de fixer dans une énumération à la Prévert tous les comportements imaginables qu’une personne est susceptible d’inventer. Ce n’est pas un texte arbitraire ». 

 « Je considère que la loi est rédigée dans des termes suffisamment clairs pour éviter tout risque d’arbitraire […]. Le législateur n’a pas à déterminer comment doit avoir lieu l’interdiction de laisser accessibles aux mineurs des sites pornos », a enchaîné le ministère public, sur la même veine.

Une médiation avant la QPC ?

Aux termes de cette première audience, Fabrice Vert, premier vice-président du tribunal judiciaire, a relevé que, pour l’instant, aucune procédure pénale contre les sites pornos n’avait été engagée.

Une remarque innocente ? Ce magistrat avait déjà épinglé la procédure initiée par e-Enfance et la Voix de l’enfant voilà quelques mois, où ces deux associations avaient préféré agir contre les fournisseurs d’accès plutôt que de mettre en cause directement les strates inférieures, en particulier les éditeurs des sites X. Cet empressement avait fait tomber toute la procédure.  

Avant l’examen de la demande de QPC, fixé au 4 octobre prochain, le tribunal envisage de prendre une injonction de rencontrer un médiateur. Décision qui tombera ce jeudi. L’idée ? Que tous les acteurs impliqués se mettent autour d’une table « avec un tiers indépendant, impartial et compétent ».

Avantage de cette procédure ? Tenter de trouver un accord, auditionner des sachants, « comme la CNIL ». Une piste qui « pourrait être profitable pour l’ensemble du débat », considère Fabrice Vert. « Tout le monde est impatient de trouver une solution à cette question importante de société ». Il a même suggéré quelques noms pour orchestrer cette procédure alternative, comme le Pr Bruno Deffains, le Pr Thibault Douville ou Me Christiane Féral-Schuhl.

Ce dernier nom n’a pas convaincu l’avocat de Free qui plaide ce même jour contre Canal+, défendu par cette avocate… L’idée même d’une médiation questionne le FAI dont le rôle est de transférer des informations dans les tuyaux : « Free peut pas s’asseoir autour d’une table pour aménager quelque chose. C’est ON ou OFF ».

Même moue dubitative de l’Arcom. « Nous sommes un régulateur. Notre rôle n’est pas d’animer des ateliers pour donner des clefs aux sites pornos ».

L’autorité reste campée sur ses ergots : aux sites de trouver le meilleur moyen de contrôler l’âge d’un internaute et à l’autorité de la valider, ou la rejeter. « À l’occasion de cette médiation, imaginons que nous trouvions une méthode. Le problème est qu’il y a peut-être quatre millions de sites X. Si un autre acteur vient avec une autre solution, nous ne pourrons pas lui imposer notre solution. […] Il pourrait même exister autant de méthodes différentes [de contrôle d’âge, ndlr] qu’il existe de sites différents ! Il faudrait proposer une médiation à chaque fois…».

« Depuis la Révolution, je vous rappelle qu’on ne rend plus d’arrêt de règlement » a rétorqué le magistrat Fabrice Vert.

Me Alexandra Neri, avocate de Tukif, a dénoncé pour sa part la « schizophrénie » de l’Arcom, qui resterait à ses yeux trop silencieuse aux demandes des plateformes, refusant tout travail en commun sur la meilleure solution à définir. « Pourquoi ne voulez-vous pas discuter ? »

Malgré d’autres échanges nourris, la perspective d’une telle médiation ne convainc pas l’Arcom qui se drape derrière ses missions de service public. Et ses avocats d’assurer que « la porte de l’autorité est ouverte ». Affirmation qui a fait bondir les avocats des éditeurs : « Montrez-nous des minutes d’une réunion qu’on a pu avoir avec vous ! Il y a eu 17 demandes des parties. Pas une seule fois vous nous avez proposé une réunion ! ».

Commentaires (77)

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“la CNIL a également conclu qu’il n’y avait aucune solution satisfaisante sur le marché. ”
La loi impose donc une contrainte irréalisable.
A l’impossible nul ne saurait être tenu.

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15 « solutions » ! En toute amitié, c’est trop.

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Et bien, ça glisse au pays des merguez.
(Désolé pour mon humour, je m’excuse par avance).

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La solution existe et est très simple : c’est le pare-feu Open Office, qui peut déjà sécuriser une ligne conformément à la volonté de la Hadopi.

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Je trouve pas sur LibreOffice, c’est où que j’ai pas bon ?

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Anéfé !

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Comment oses-tu remettre en cause la compétence de nos chers ministres et députés par cet humour de 2nd degré ??




Certains ont été condamnés à écouter pendant 4 h le discours de Christine Albanel en boucle pour moins que ça ! (La cruauté de cette sanction est évidente je sais !)



:D

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Tant que ceux dont on se moque sont 1er degré, pas trop de risque :D

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En somme, les avis divergent, et ça, c’est trop pour un seul homme.

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Sort le pop corn :D

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Je vais radoter, mais il y’a UNE SEULE solution sur ce machin de contrôle d’age:




  • déclaration d’âge mini dans les headers (via les tags html/http “normalisés” RFA)

  • report du contrôle via contrôle parental ou équivalent dans le navigateur/OS (activable ou pas selon la volonté du majeur responsable du device en question)



Tout le reste sera une usine à gaz contournable dès le 1er jour via le DOH qui arrive nativement dans les navigateurs chrome-based.



(et d’ailleurs, pourquoi l’ARCOM n’attaque pas les sites de vente en ligne de vin/alcool ?)

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Et une extension très basique pour le retirer juste après.

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Faut un moment arrêter de tout mettre sur le dos des autres, les parents décide de donner aux enfant un smartphone/ordinateur, a eux de mettre un logiciel de controle parentale, et si ils s’en foutent que leurs enfants vont sur des sites pornos, le responsable c’est les parents, on a trop tendance à déresponsabilisé les parents, c’est pas normal.



On aime critiquer en France (et en europe) la Chine et Russie qui controle leur internet et bloquent plein de truc, à partir du moment ou la France va bloquer des sites pornos, la neutralité du net n’existera plus, et on ne pourras pas prétendre être mieux que les pays qu’on critique, et dire que nous on bloque moins, ce n’est pas recevable, à partir du moment ou tu controle les sites accessibles, c’est inaceptable.

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Merci marc pour cet article !

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Pornhub et la QPC : je me demande, dans les 3 lettres de l’acronyme, celle qui fait pencher la balance… :D

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NULL pointer fatal error, please restart!

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Quel bordel, mais ce “faites le nous on attend” est vraiment immature de leur part. ça va finir en statut quo !



super article!

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Il faut vraiment interdire de faire des enfants car cela nécessite de se livrer à des exercices pornocochonesques que la morale religieuse réprouve. De plus, les enfants consomment ensuite de l’énergie et dégagent du CO2, le gaz maudit par les ayatollahs écologistes adeptes du transmondialisme.



PS : je parle novlangue couramment :langue:

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C’est impressionnant de voir combien l’Arcom abuse de son autorité. Ce refus du dialogue est hallucinant. Si condamnation il y a, j’espère qu’elle sera attaquée au Conseil d’Etat. C’est de l’arbitraire total, surtout avec ce refus de travailler avec les éditeurs de services ciblés pour trouver une solution qui puisse satisfaire toutes les parties.




Pour l’autorité, « ce n’est pas au législateur de fixer dans une énumération à la Prévert tous les comportements imaginables qu’une personne est susceptible d’inventer. Ce n’est pas un texte arbitraire ».


Sauf que là c’est l’inverse : le législateur a délibérément et précisément décrit dans la loi un procédé considéré comme invalide aux yeux de celle-ci. Il a donc de lui-même commencé à déterminer une liste de facteurs invalides pour se conformer à la loi. Il a également désigné l’Arcom comme étant autorité compétente pour valider les mesures qui seraient conformes à la loi.



Le fait de se défausser avec cette jurisprudence est d’une profonde malhonnêteté de leur part alors que le décret leur donne la possibilité de fournir des lignes directrices. L’Arcom a-t-elle peur de prendre ses responsabilités ?




« Je considère que la loi est rédigée dans des termes suffisamment clairs pour éviter tout risque d’arbitraire […]. Le législateur n’a pas à déterminer comment doit avoir lieu l’interdiction de laisser accessibles aux mineurs des sites pornos », a enchaîné le ministère public, sur la même veine.


Dans ce cas, qu’il me donne la définition juridique d’un “message à caractère violent” tel qu’écrit dans cette loi, sans interprétation puisque c’est du pénal. Et de ce fait, puisque la loi est précise et claire, qu’il m’indique si la totalité des services de communication en ligne doivent mettre en place un contrôle d’âge ou non si les messages, caractérisés par l’article L227-24 du code pénal, qu’ils diffusent sont susceptibles d’être vu ou perçus par un mineur.

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« Depuis la Révolution, je vous rappelle qu’on ne rend plus d’arrêt de règlement » a rétorqué le magistrat Fabrice Vert.



J’ai pas compris cette phrase… Quelqu’un avec des compétences de juriste pourrait il me l’expliquer s’il vous plaît ?

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Je ne suis pas juriste, mais la définition du Dalloz m’a permis de comprendre (je ne savais pas non plus).



En gros, avant 1789, un juge pouvait, lors d’un procès, extrapoler la condamnation d’un coupable en une règle s’appliquant dorénavant à tous (comme une loi, donc).
En vertu de la séparation des pouvoirs, les juges ne peuvent maintenant qu’appliquer la loi, pas la faire.



J’ai appris…

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Il fait référence à l’arrêt de règlement, une forme de décision absolue qui avait valeur de loi, abrogée et interdite après la Révolution française.



C’est l’ancêtre de la jurisprudence à la française, qui s’est opposé justement au principe de décision systématique dans un cas similaire (contrairement à la jurisprudence du common law). Ainsi, en droit français, quand la Cour de Cassation rend un arrêt et que celui-ci est publié, il peut faire référence pour une affaire similaire mais ce n’est pas une obligation car il est défendu aux juges de se prononcer sur une cause juste en tenant compte d’une disposition générale ou réglementaire.

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Plus précisément, les tribunaux actuels participent à faire la loi, grâce à la jurisprudence qui correspond à l’ensemble des décisions de justice qui permettent d’interpréter ou de préciser la loi. Mais effectivement, les tribunaux, en vertu de la séparation des pouvoirs, ne peuvent pas légiférer, seulement prendre des décisions judiciaires. fr.wikipedia.org Wikipedia

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Quand tu lis :




Oxygen a dit:


[…] il y’a UNE SEULE solution […]


, tu sais que tu vas passer un bon moment.




Oxygen a dit:




  • déclaration d’âge mini dans les headers (via les tags html/http “normalisés” RFA)


Quelle différence avec une déclaration d’âge à l’arrivée sur le site ?
Pire : l’âge serait envoyé à chaque requête :




  • rajout d’un en-tête dans toutes les requêtes, déjà qu’on est en boulimie sur le HTTP depuis 20 ans…

  • annonce à la planète entière, à chaque requête de l’âge. À l’heure du RGPD, plus de 34 ans après la loi du 6 janvier 1978, c’est tout de même cocasse.

  • quid de l’utilisation par plusieurs utilisateurs du même navigateur ?




Tout le reste sera une usine à gaz contournable dès le 1er jour via le DOH qui arrive nativement dans les navigateurs chrome-based.


Vu que tout le reste doit l’être, cette solution proposée n’est pas du tout une usine à gaz, bien évidemment. Imparable.



Aucune solution fiable & respectueuse de la vie n’a été inventée par quiconque depuis que la question se pose, et ce depuis que le porno est passé sur le nouveau réseau (apu les 3615). Comme je l’ai déjà indiqué par le passé, il me semble impossible qu’il y en ait sans qu’au moins un des acteurs en sache trop sur l’utilisateur.
Le pseudonymat du réseau n’étant pas un anonymat, ça part mal. Eh oui, le réseau a été pensé pour être résilient techniquement, pas pour protéger sémantiquement les utilisateurs.
Et pourtant… nombre de petits génies pullulent chaque jour pour nous inventer des solutions uniques & parfaites, en concertation avec peau de zob (le parallèle n’était même pas intentionnel).



Merci pour ce moment.

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Tu as mal compris.



Il veux que le site envoie l’âge minimum légal autorisé pour y accéder.
Le navigateur (réglé par les parents ou par le fabricant lorsque que le produit s’adresse à des mineurs) s’occupe de bloquer si besoin.



Malheureusement non, ils ont déjà retoqué des méthodes beaucoup plus poussées que ça (basée sur une carte bancaire)…



Merci pour ce message !



Même le porno payant est impacté, vu que la méthode d’identification de l’âge avec une carte bancaire a été refusée car incertaine…
Il n’a pas encore été attaqué, mais ce sont les suivants.



Donc, si c’est bien une interdiction générale du porno.

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Manifestement l’Arcom a une solution pour résoudre le problème : le blocage par les FAI !
Toutes les autres solutions étant moins efficace ça ne l’intéresse pas de travailler sur le sujet.
Pour quoi se fatiguer à bosser quand le travail est déjà terminé bien proprement ?



Dernier moyen pour que les sites s’en sortent : contre attaquer sur la liberté d’expression.
Ils n’ont pas le choix, ce sera droit fondamental contre droit fondamental.

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Ils sont fous, comment on va se réchauffer cet hiver, si on nous coupe le chauffage ? :D

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damn, le pop-corn a été totalement vendu dans la news c+ vs tf1… :craint:



sinon, en tant qu’admin d’un site de cul, je vais remplacer le bouton de vérification d’age par un champs “quel age avez-vous?”, ainsi l’arconne ne me fera pas chier.



j’ai bon? :D

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rajoute une case à cocher “juré craché” :transpi:

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Techniquement, vu que la loi stipule qu’une “déclaration d’être âgé d’au moins dix-huit ans” est invalide, mettre un simple formulaire demandant d’entrer sa date de naissance et calculer le résultat pourrait être valide.



Dans la mesure où le code pénal est d’application stricte, en principe la méthode est valide.



D’ailleurs c’est ce que Steam fait pour les jeux PEGI 18.

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merci pour la confirmation, du coup je vais faire ça :D



je note aussi, je le rajouterais en tooltip sur le bouton de confirmation 🤣



edit:




OB a dit:


Bon, alors évidemment la question est de savoir si l’ARCOM & les bigots en resteront là, où si un peu plus tard ils prétexteront l’évidence du contournement pour demander un blocage plus important : Soit interdire de changer de DNS (en bloquant le port 53 par exemple) ou par IP ,


pour le coup, DoH utilise https, donc fondu dans la masse :D

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Attention, ce n’est que ma lecture et celle-ci n’a aucune valeur légale.

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La rapporteure LREM Bérangère Couillard



Bien que cette dame soit tout à fait légitime à traiter ce sujet, Il y avait qu’une chance sur 577, c’est fait exprès, pas possible.

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Les commentaires sont toujours aussi fascinants à lire.



S’attaquer au porno disponible à tous en ligne, c’est s’attaquer à la liberté d’expression.
Et j’en passe.
:ooo:



Cela serait marrant si derrière ces sites pornos ne se cachait pas une galaxie d’exploitation des femmes.
Nombre de documentaires et autres procès sont sortis… mais peu importe, certains geeks ont besoin de leur dose de porno gratuit quotidienne.

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c’est simple, la loi telle qu’elle est écrite revient à interdire le porno, tout le porno, sans le dire - et sans toucher à Dorcel parce-que faut pas déconner. Tout le problème est là. Ils veulent l’interdire ? Ils posent leurs couilles sur la table et pondent la loi qui va bien. Et évidemment ils assument dans le budget de la Police et de la Justice les conséquences de cette interdiction - après tout, la capacité de dépenses de l’État étant infinie, comme chacun le sait, on peut mettre ça avec tout le reste, en priorité maximale.
Là, c’est une sorte de demi-mesure qui non seulement est complètement hypocrite, mais qui en plus ne peut pas marcher. C’est tout.
Mais bon, ça donne l’impression que les autorités “agissent”

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Il n’y a aucune interdiction du porno: le media web gratuit n’est qu’un média parmi d’autres du porno.

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the_frogkiller a dit:


Ah ben non même la solution de Dorcel n’est pas valide


je sais, ça passe par un contrôle par CB, considéré comme invalide. Mais l’ARCOM ne dit rien à ce sujet.



Il y a interdiction de facto du porno en ligne - donc le média web tout court, dans la mesure où aucun site à ce jour n’est capable de proposer une solution permettant de contrôler la majorité de ses utilisateurs, tout en respectant le RGPD.
(et attention, je ne pratique aucun jugement de valeur ici, je ne dis pas si le porno en ligne est bien ou non, je me contente de dire que la loi telle qu’elle est écrite revient de facto à l’interdire, mais surtout sans le dire).
Et au passage, je suis plutôt d’accord avec ton intervention d’ici.

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C’est la façon de faire qui est critiquable. Demander un truc impossible à faire du jour au lendemain tout en refusant de donner/participer au cahier des charges pour valider les solutions.
Étrangement il y a des montagnes de normes si vous voulez fabriquer une voiture, créer une banque ou une centrale nucléaire mais là rien. Respecter la loi est fondamental mais si on impose une chose c’est le minimum de dire ce qui est dans les clous

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J’aurais deux questions au vu de ces propos :



Tu ne cesses d’appuyer tes arguments par le fait que, selon toi, la pornographie est une galaxie d’exploitation de femmes et tu soulignes les affaires de viols qui ont eu lieu dans le milieu. Personnellement je ne nierai pas ces affaires de viols, c’est hélas une réalité et le fait de vouloir conserver la production de ces contenus comme étant de l’underground n’aidera pas à améliorer la condition des travailleurs du sexe. Mais je dirais de faire attention à l’effet de loupe, comme souvent.



En second, tu ne cesses d’associer l’accès libre et la gratuité.



Question numéro un : si le porno devient 100% payant, est-ce que les affaires de viols en seraient moins graves ? Vu qu’à priori le principal souci que je note à la lecture de tes arguments, c’est la gratuité (qui a pour conséquence un accès libre). Si demain l’accès est plus restreint, est-ce que cela rendra la galaxie d’exploitation des femmes acceptable ?



Question numéro deux : avec ce raisonnement de vouloir bannir à tout prix l’accès libre à ce contenu au regard des faits que tu évoques, estimes-tu que l’Eglise Catholique doit être interdite d’accès aux mineurs et son entrée payante ? Vu qu’on parle dans les deux cas d’affaires de viols, sur des centaines de milliers de personnes dont beaucoup de mineurs qui ont été longtemps tues et que leur reconnaissance n’est que très récente. Et je passerai les attentats commis par les chrétiens extrémistes qui sont encore une réalité contemporaine dans différents pays.



Tu vas me dire que c’est contradictoire avec l’effet de loupe dont je parle précédemment, mais c’est justement le but de la question : appliquer le raisonnement à deux cas identiques, à savoir une activité parfaitement légale qui est pourrie par des affaires sordides.

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Je me permet:



1/ Laisse le porno gratuit :non:
C’est vitale pour l’Homme: 50% de sa vie, c’est se nourrir, 50%, c’est se reproduire. Vu que maintenant, on ne peut plus se reproduire n’importe où n’importe quand et qu’on vie plus longtemps (vs l’ère des Cro-Magnon), qu’on le laisse tranquille à la maison :fumer:



2/ J’aime bien l’idée d’interdire la religion avant 18 ans.

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Je me permets d’apporter ma réponse personnelle, si ça permet d’ouvrir le débat :




Question numéro un : si le porno devient 100% payant, est-ce que les affaires de viols en seraient moins graves ? Vu qu’à priori le principal souci que je note à la lecture de tes arguments, c’est la gratuité (qui a pour conséquence un accès libre). Si demain l’accès est plus restreint, est-ce que cela rendra la galaxie d’exploitation des femmes acceptable ?


La pornographie payante n’est pas forcément éthique, mais ça y aide grandement. Le public qui paie est plus exigent que celui qui consomme à la volée en échange de publicité ciblée. “Si c’est gratuit, c’est que tu es le produit” comme on dit souvent, autrement-dit être noyé dans des contenus sans queue ni tête, devoir fouiller dans une “foir’fouille” de la vidéo ne sert pas le public mais le publicitaire, et n’aide certainement pas les conditions de travail et l’image des participants à ces contenus pornographiques.




Question numéro deux : avec ce raisonnement de vouloir bannir à tout prix l’accès libre à ce contenu au regard des faits que tu évoques, estimes-tu que l’Eglise Catholique doit être interdite d’accès aux mineurs et son entrée payante ? Vu qu’on parle dans les deux cas d’affaires de viols, sur des centaines de milliers de personnes dont beaucoup de mineurs qui ont été longtemps tues et que leur reconnaissance n’est que très récente. Et je passerai les attentats commis par les chrétiens extrémistes qui sont encore une réalité contemporaine dans différents pays.


Si une institution religieuse avait un but commercial, je comprendrais la question. Il faut évidemment lutter contre les agressions sexuelles et pour la dignité humaine, je pense qu’on est d’accord. Mais on parle de commerce pour le sujet de la pornographie qui n’a rien à voir avec la conscience morale ou religieuse : on peut interdire, réglementer un commerce (drogue, armes, prostitution), on n’interdit pas la liberté de conscience dans une démocratie même si on peut la restreindre par la loi.

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OliverTrets a dit:


Manifestement l’Arcom a une solution pour résoudre le problème : le blocage par les FAI ! Toutes les autres solutions étant moins efficace ça ne l’intéresse pas de travailler sur le sujet. Pour quoi se fatiguer à bosser quand le travail est déjà terminé bien proprement ?


Perso ça me gênerais pas, et je pense que ça gênerais pas grand monde:




  • Peu de gens iraient appeler leur FAI parce que pornhub marche pas.

  • Twitter, tous les sites de news et tout expliqueront comment contourner la mesure de blocage DNS. Que ce soit avec 8.8.8.8, DOH ou autre (même pas VPN)
    Bonus: Ca marchera aussi pour les sites de torrent.

  • ARCOM contente

  • Famille de France & autres Bigots content

  • Amélioration (faible certes) de l’autodéfense numérique



Bon, alors évidemment la question est de savoir si l’ARCOM & les bigots en resteront là, où si un peu plus tard ils prétexteront l’évidence du contournement pour demander un blocage plus important : Soit interdire de changer de DNS (en bloquant le port 53 par exemple) ou par IP , préalable à un “Great Firewall” à la chinoise.
Mon coté complotiste me fait dire que c’est le but recherché depuis le début, justifier la mise en place de ce genre d’infrastructure pour pouvoir ensuite l’utiliser à loisir, mais bon j’avoue que c’est capillotracté à ce stade.

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GruntZ a dit:


Je ne suis pas juriste, mais la définition du Dalloz m’a permis de comprendre (je ne savais pas non plus).



En gros, avant 1789, un juge pouvait, lors d’un procès, extrapoler la condamnation d’un coupable en une règle s’appliquant dorénavant à tous (comme une loi, donc). En vertu de la séparation des pouvoirs, les juges ne peuvent maintenant qu’appliquer la loi, pas la faire.



J’ai appris…



SebGF a dit:


Il fait référence à l’arrêt de règlement, une forme de décision absolue qui avait valeur de loi, abrogée et interdite après la Révolution française.



C’est l’ancêtre de la jurisprudence à la française, qui s’est opposé justement au principe de décision systématique dans un cas similaire (contrairement à la jurisprudence du common law). Ainsi, en droit français, quand la Cour de Cassation rend un arrêt et que celui-ci est publié, il peut faire référence pour une affaire similaire mais ce n’est pas une obligation car il est défendu aux juges de se prononcer sur une cause juste en tenant compte d’une disposition générale ou réglementaire.


Merci à tous les deux pour ces précisions !

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anagrys a dit:


c’est simple, la loi telle qu’elle est écrite revient à interdire le porno, tout le porno, sans le dire - et sans toucher à Dorcel parce-que faut pas déconner. Tout le problème est là. Ils veulent l’interdire ? Ils posent leurs couilles sur la table et pondent la loi qui va bien. Et évidemment ils assument dans le budget de la Police et de la Justice les conséquences de cette interdiction - après tout, la capacité de dépenses de l’État étant infinie, comme chacun le sait, on peut mettre ça avec tout le reste, en priorité maximale. Là, c’est une sorte de demi-mesure qui non seulement est complètement hypocrite, mais qui en plus ne peut pas marcher. C’est tout. Mais bon, ça donne l’impression que les autorités “agissent”


Ah ben non même la solution de Dorcel n’est pas valide

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SebGF a dit:


Techniquement, vu que la loi stipule qu’une “déclaration d’être âgé d’au moins dix-huit ans” est invalide, mettre un simple formulaire demandant d’entrer sa date de naissance et calculer le résultat pourrait être valide.



Dans la mesure où le code pénal est d’application stricte, en principe la méthode est valide.



D’ailleurs c’est ce que Steam fait pour les jeux PEGI 18.


C’est aussi ce que fait Facebook pour savoir si tu as les 13 ans requis pour ouvrir un compte.

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Bérangère Couillard est une (chaude) partisane du bondage du porno. Du MILF délire absolument indécent.

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JnnT a dit:


Bérangère Couillard est une (chaude) partisane du bondage du porno. Du MILF délire absolument indécent.



Ton commentaire, c’est pour aider le référencement NXI ou bien?



:D

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Et si les services des l’état (impôts / CAF etc…) qui savent qui sont les adultes se mettaient à leur délivrer des jetons numériques anonymisés que les gens pourraient utiliser dans quelque service que ce soit nécessitant une preuve de majorité, ça serait pas mal non ?



Bien sûr en étant certain que l’on puisse pas remonter à la source avec ce jeton.

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La CNIL a balayé les suggestions parlant de FranceConnect comme outils tiers pour délivrer la preuve de la majorité (cf l’étude en lien dans l’article).



La première raison est que le service n’a pas du tout été prévu pour ça (ce n’est pas un référentiel d’attributs, c’est juste un SSO), la seconde est qu’il risquerait de permettre de pouvoir lier une identité officielle à des supposées orientations ou préférences sexuelles (via déduction biaisée des services consommés), ce que le RGPD n’aime pas trop à moins d’une manière générale.



L’objet de mon propos était surtout de savoir si, de manière générale, il fallait fortement restreindre l’accès aux mineurs et rendre payant tout secteur d’activité ayant eu par le passé des affaires de viols avérés. Dans la mesure où c’est l’argument répété à plusieurs reprise pour justifier de ce blocage (alors que ce n’est pas du tout le fondement légal sur lequel les services en question sont attaqués soit dit en passant), je cherche donc à savoir si c’est bien là l’objectif visé dans le but de protéger les mineurs.



Cependant, si cela devait devenir une règle de droit, il faudra donc revoir notre modèle de scolarité.

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Berbe a dit:


Quand tu lis :


Il ne faut pas que lire mais aussi comprendre …



C’est le site qui met une entête définissant l’âge minimum qu’un internaute doit avoir pour y accéder. Charge au logiciel de contrôle parental d’autoriser l’accès ou non suivant sa configuration et le contenu de cette entête.

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tomdom a dit:


Il ne faut pas que lire mais aussi comprendre …



C’est le site qui met une entête définissant l’âge minimum qu’un internaute doit avoir pour y accéder. Charge au logiciel de contrôle parental d’autoriser l’accès ou non suivant sa configuration et le contenu de cette entête.


Du coup n’importe quel navigateur pas à jour (comme Firefox 104.0.1 que j’utilise maintenant) suffirais pour passer le blocage ..?

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Le contrôle parental est dans ton navigateur ? Je ne pense pas … Il est en rupture entre ton navigateur et le site. Donc tu peux même utiliser lynx en ligne de commande si ça te chante



Je répète une dernière fois : c’est le site qui positionne l’entête



Exemple sur pornhub :



rating: RTA-5042-1996-1400-1577-RTA


Cela signifie : Réserver aux adultes

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OliverTrets a dit:


Manifestement l’Arcom a une solution pour résoudre le problème : le blocage par les FAI ! Toutes les autres solutions étant moins efficace ça ne l’intéresse pas de travailler sur le sujet. Pour quoi se fatiguer à bosser quand le travail est déjà terminé bien proprement ?



Dernier moyen pour que les sites s’en sortent : contre attaquer sur la liberté d’expression. Ils n’ont pas le choix, ce sera droit fondamental contre droit fondamental.


L’intervention du FAI ne résoudra rien, il ne fera que déplacer le problème : comment savoir l’âge de l’utilisateur du device connecté ?
Réseaux sociaux, sites e-commerces, achats in-app, sites pornos… Ils sont tous dans le même bain, aujourd’hui tu ne peux te fier qu’à du déclaratif pour autoriser l’inscription à quelque chose.



Résultat t’as des gamins de 10 ans sur des réseaux sociaux 13+, des 11 ans qui jouent à des jeux PEGI18, des 12 ans qui souscrivent des abonnements en ligne et des 13 ans sur des sites X. On sait juste que politiquement, c’est le porno qu’il faut adresser parce que c’est le seul sur lequel tout le monde est choqué, alors que contre le cyber harcèlement d’un gamin de 12 ans au bord de la dépression, on va faire un peu de pédagogie et quelques spots pour sensibiliser les parents et basta.

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SebGF a dit:


J’aurais deux questions au vu de ces propos :



Tu ne cesses d’appuyer tes arguments par le fait que, selon toi, la pornographie est une galaxie d’exploitation de femmes et tu soulignes les affaires de viols qui ont eu lieu dans le milieu. Personnellement je ne nierai pas ces affaires de viols, c’est hélas une réalité et le fait de vouloir conserver la production de ces contenus comme étant de l’underground n’aidera pas à améliorer la condition des travailleurs du sexe. Mais je dirais de faire attention à l’effet de loupe, comme souvent.


Par où commencer ? (soupir)



Mes arguments ne proviennent pas du fait que le porno tourne autour de l’exploitation des femmes (vulnérabilité, pressions, viols, etc.)
Je rappelle simplement que le porno c’est aussi et surtout cela.



Tu me parles d’effet de loupe: tu es donc clairement dans le déni. Plusieurs documentaires ont été sortis ces dernières années qui ont permis de libérer la parole.
L’ampleur du problème a été révélé.
Pornhub a été obligé de retirer plus de la moitié de son catalogue à cause du revenge porn et ou de contenus limites
Le pire restant à venir avec le procès J&M qui va avoir lieu.



Bref, le porno, surtout gratuit en ligne, n’est en rien le reflet de la sexualité. Donc si on pouvait éviter que les enfants/ados tombent dessus, cela serait le minimum.



Après si malgré ces révélations, des mecs veulent se palucher devant la détresse des femmes à l’écran. Je ne suis pas naif: personne ne pourra l’en empêcher.



Pour finir: tu me parles d’“enderground”: des plaintes pour aggression et viols ont également eu lieu dans le milieu pro.




En second, tu ne cesses d’associer l’accès libre et la gratuité.



Question numéro un : si le porno devient 100% payant, est-ce que les affaires de viols en seraient moins graves ? Vu qu’à priori le principal souci que je note à la lecture de tes arguments, c’est la gratuité (qui a pour conséquence un accès libre). Si demain l’accès est plus restreint, est-ce que cela rendra la galaxie d’exploitation des femmes acceptable ?


Cela n’a rien à avoir.
Le problème des sites gratuits à libre accès c’est qu’il faut du contenu, toujours du contenu, encore plus de contenu pour attirer les internautes et se rémunérer.
On est quasiment sur de la recherche permanente de “chair fraiche” pour satisfaire le client.



Les premiers éléments de l’enquête sur J&M qui sont sortis dans les medias, montrent des pratiques très proches du proxénétisme et de la traite d’humains.



Encore une fois, libre à toi de ne pas vouloir le voir ou de minimiser la chose.




Question numéro deux : avec ce raisonnement de vouloir bannir à tout prix l’accès libre à ce contenu au regard des faits que tu évoques, estimes-tu que l’Eglise Catholique doit être interdite d’accès aux mineurs et son entrée payante ? Vu qu’on parle dans les deux cas d’affaires de viols, sur des centaines de milliers de personnes dont beaucoup de mineurs qui ont été longtemps tues et que leur reconnaissance n’est que très récente. Et je passerai les attentats commis par les chrétiens extrémistes qui sont encore une réalité contemporaine dans différents pays.


La on est rentré dans une autre dimension.
Je te laisse à tes tentatives de comparaison sur des sujets qui n’ont rien à avoir.



Pour info, je ne suis ni catho, ni juif, ni musulman, ni bouddhiste, ni taoiste, ni…

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SebGF a dit:


C’est impressionnant de voir combien l’Arcom abuse de son autorité. Ce refus du dialogue est hallucinant. Si condamnation il y a, j’espère qu’elle sera attaquée au Conseil d’Etat. C’est de l’arbitraire total, surtout avec ce refus de travailler avec les éditeurs de services ciblés pour trouver une solution qui puisse satisfaire toutes les parties.


Faut pas oublier que l’Arcom c’est la fusion du CSA (qui n’a jamais été vraiment connu pour beaucoup discuter), et de la Hahahadopi (qui avait répondu “le ciel est bleu” suite à une question de Videolan au sujet des DRM… Donc sur un sujet qui les concernait directement).

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SebGF a dit:


Techniquement, vu que la loi stipule


Non.

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tomdom a dit:


Le contrôle parental est dans ton navigateur ? Je ne pense pas … Il est en rupture entre ton navigateur et le site. Donc tu peux même utiliser lynx en ligne de commande si ça te chante



Je répète une dernière fois : c’est le site qui positionne l’entête



Exemple sur pornhub :



rating: RTA-5042-1996-1400-1577-RTA


Oui, et donc je comprends pas ce que ça implique.
Le navigateur est le 1er élement à voir cet en-tête , vu que c’est du CDN et du HTTPS. Ni l’OS, ni la box, ni le FAI, ni n’importe quoi sur le chemin ne peux voir le contenu de la page et donc l’en-tête.
Donc le navigateur est le seul à pouvoir prendre la décision d’affichage du site ou pas.
Donc, si, dans ce cas précis, le navigateur est le système de contrôle parental. Même Lynx.



(Une solution alternative serait une sorte de proxy MiM sur le PC qui décapsule & re-enacapsule avec un certificat diffément, mais ceci est une cata en terme de sécurité et chrome par exemple va gueuler si tu fais ça. Sans compter que la solution est évidente dans ce cas : Changer de terminal…)




Cela signifie : Réserver aux adultes


Et c’est déclaratif uniquement.
Ca me rappelle le signal DNT que tous les acteurs ont adopté publiquement … et consciencieusement ignorés.



Bref, chaque partie essaie de dire que c’est pas à lui c’est à l’autre de faire “quelque chose” sans savoir ce qui est efficace. Et pour cause, la solution n’est pas technologique.

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La plus part des antivirus avec filtrage web font justement du MIM.
C’est assez simple : à l’installation l’antivirus ajoute un certificat d’autorité de confiance dans le système, ensuite à chaque connexion HTTPS, l’antivirus génère un certificat valide vis à vis de cette autorité, donc le navigateur ne dit rien.



En entreprise on le fait au niveau du firewall/proxy aussi.



Les contrôles parentaux peuvent donc fonctionner de la même manière pour accéder à des informations utile pour le blocage (url, entête etc.) et même provoquer une redirection du navigateur du coup en remplaçant le contenu de la page :)

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Pendant ce temps Zemmour a un accès libre et parfois majoritaire aux médias, la laïcité protège les religions.
Double discours sur la violence et la misogynie. Tout faux.



Je serai curieux de connaitre la proportion d’ados que l’accès à ces contenus traumatise ou pousse au crime. Et pourquoi est ce que les films de gangsters ou les séries super violentes comme game of throne (qu’ils ont quasi tous vues) ne posent de leur côté aucun pb :keskidit:
J’ai quand même plutôt l’impression que c’est squid game la principale inspiration visuelle des violences de cours de récré plutôt que les vidéo X.



Le puritanisme n’est pas une forme de morale en société laïque.



Et ça empêche le porno de se financer et d’être une industrie comme une autre ce qui irait dans le sens du respect des travailleuses qui apparaissent dedans. Tant que c’est fait avec des bouts de ficelle on aura des violeurs comme les producteurs de J&M qui profitent de la misère économique pour imposer des doubles pénétrations et des gestes brutaux à des femmes en difficulté sous couvert de productions “amateurs”.

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Mihashi a dit:


Même le porno payant est impacté, vu que la méthode d’identification de l’âge avec une carte bancaire a été refusée car incertaine… Il n’a pas encore été attaqué, mais ce sont les suivants.



Donc, si c’est bien une interdiction générale du porno.


Je vais le répéter, mail il y a d’autres médias pour le porno. Donc il ne s’agit pas d’une interdiction générale du porno.
De plus C+ diffuse aussi des chaines de porno via controle parental.
Si besoin, C+ peut demander une carte d’identité (ils le font déjà pour les abos -26ans). Si cette demande est généralisé, elle n’est en rien discriminatoire sachant qu’il est impossible de savoir si un adulte s’abonne pour le foot ou le porno.

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Tous les sites mis en demeure sont des sites pornos.



Mais oui, ça peux aussi se propager à bien d’autre chose que le porno.

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carbier a dit:


Je vais le répéter, mail il y a d’autres médias pour le porno. Donc il ne s’agit pas d’une interdiction générale du porno.


Juste d’une volonté d’interdire le prono sur Internet sous la fallacieuse justification que les “petits nenfants pourraient tomber dessus par hasard” puisque leurs parents ont pour la plupart abandonnés leurs rôle d’encadrement, d’éducation, d’accompagnement de leurs gamins et les abandonnent sans la moindre surveillance sur Internet. Des irresponsables.



Il s’agit aussi de porter atteinte à la liberté d’entreprendre des ces fournisseurs de contenus, c’est anodin.



A force de lobbying, le législateur à pondu une loi contraignant ces fournisseurs à une obligation techniquement irréalisable de l’aveu même de la CNIL, des champions !
Si vérification de la majorité il doit y avoir pour accéder à ces contenus elle ne peut pas être réalisée côté serveurs et doit donc l’être côté terminal client, par exemple avec un logiciel de contrôle parental.



Toute tentative de blocage et de censure de ces sites et de leurs contenus par les FAI est vouée à échouer, il y a bien trop de moyens simples de la contourner.



Internet est conçu pour être résiliant et résistant à la bêtise humaine, il l’est.
Depuis longtemps “The Internet Is For Porn” et c’est pas près de changer de si tôt.

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(quote:2091839:matrix-bx)
Internet est conçu pour être résiliant et résistant à la bêtise humaine, il l’est. Depuis longtemps “The Internet Is For Porn” et c’est pas près de changer de si tôt.


Plus généralement Internet a été conçu et reste un système pour copier de l’information d’un ordi à un autre de toute les manières possibles et contourner toute censure, panne ou blocage volontaire ou non. De ce point de vue-là c’est l’une des plus grande réussite technologique de l’humanité après la roue.
Le reste n’est qu’une affaire de présentation sur un terminal.



Aujourdhui il y a des pays en guerre qui arrivent néanmoins à faire passer des infos, malgré la perte des infrastructures matérielles, que ce soit avec du wifi, du sat, n’importe quoi.
Il existe aussi des liens réseaux intercontinentaux qui n’utilisent pas internet, directement chez les opérateurs internationaux.
=> Si es gens veulent du porn gratuit ils en auront. Le mieux qu’on puisse faire c’est criminaliser après-coup pour faire peur, comme en chine (et encore la chine regorge de porn aussi malgré le ban officiel, et là on parle pas d’âge). On en est pas encore là en France, au grand dam de certains.

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(reply:2091839:matrix-bx)


Surtout que comme tu le dis la solution côté client existe… Le contrôle parental fonctionne, et en plus pour tous les sites pornos, pas juste 5…

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carbier a dit:


Par où commencer ? (soupir)


C’est vraiment nécessaire cette tonalité dédaigneuse ? Mon message a été écrit dans une tonalité cordiale, j’apprécierais donc un minimum de respect.




Mes arguments ne proviennent pas du fait que le porno tourne autour de l’exploitation des femmes (vulnérabilité, pressions, viols, etc.) Je rappelle simplement que le porno c’est aussi et surtout cela.


Ce n’est pas la base de ton argumentaire, mais pourtant tu estimes que c’est “surtout cela”. N’est-ce pas contradictoire ?




Tu me parles d’effet de loupe: tu es donc clairement dans le déni.


Euh, j’ai clairement dit que je ne nie pas, et déplore même (ça c’était implicite - “hélas”), l’existence de ces affaires dans le domaine. Donc en quoi suis-je dans le déni ?




Plusieurs documentaires ont été sortis ces dernières années qui ont permis de libérer la parole. L’ampleur du problème a été révélé. Pornhub a été obligé de retirer plus de la moitié de son catalogue à cause du revenge porn et ou de contenus limites


Il y avait effectivement un gros problème de faire modération des contenus sur cette plateforme et depuis il n’y a plus que du contenu vérifié. La purge du catalogue a même été plus violente que de la moitié, j’avais cru voir des chiffres laissant penser à quelques 70%. Après, (oui je minimise et suis dans le déni, je t’épargne cette partie dédaigneuse), c’est le contenu non vérifié qui a été supprimé. En gros, ils ont balancé le bazooka et tant pis pour ceux qui n’ont pas posté de contenu répréhensible. Ce face à la menace de se faire couper les flux bancaires, une justice privée que personnellement je n’approuve pas vraiment.




Bref, le porno, surtout gratuit en ligne, n’est en rien le reflet de la sexualité.


Qu’il soit gratuit ou payant, le porno c’est du fake, du simulé par moments, et du (sur)joué, oui. Je pense l’avoir déjà exprimé plusieurs fois ici.




Donc si on pouvait éviter que les enfants/ados tombent dessus, cela serait le minimum.


C’est pour ça qu’il existe plusieurs moyens pour l’éviter (contrôle parental, prévention, restriction d’accès, etc).




Pour finir: tu me parles d’“enderground”: des plaintes pour aggression et viols ont également eu lieu dans le milieu pro.


Underground”. Milieu sous-marin si tu préfères.



Ce n’était pas le sens de mon propos. Il allait plutôt dans le sens où stigmatiser la profession pourrait encourager la production sous le manteau, qui sera forcément plus extrême et dégueulasse pour tous ceux qui y participent. Il faut plutôt, au contraire, encourager une production qui respecte les travailleurs du sexe.



Après, ceux-ci se tournent de plus en plus vers l’auto-produit depuis une paire d’années (OnlyFans, FansOnly, Chaturbate, Cam4, PornHub Models, etc), donc le secteur risque de se réguler de lui-même à un moment.




Cela n’a rien à avoir. Le problème des sites gratuits à libre accès c’est qu’il faut du contenu, toujours du contenu, encore plus de contenu pour attirer les internautes et se rémunérer. On est quasiment sur de la recherche permanente de “chair fraiche” pour satisfaire le client.


C’est plutôt la production professionnelle payante qui se doit de produire constamment pour continuer d’être rémunérée. Outre le catalogue pro publié par les éditeurs (dont une bonne partie venant de MindGeek qui possède à la fois la plateforme, la régie publicitaire, et de nombreux studios dans différents genres), le reste c’est du contenu venant des utilisateurs (désormais uniquement les vérifiés dans le cas de PornHub).



Sans parler du fait qu’une bonne partie du contenu posté par les utilisateurs est aussi tout simplement du piratage de contenus professionnels.




Les premiers éléments de l’enquête sur J&M qui sont sortis dans les medias, montrent des pratiques très proches du proxénétisme et de la traite d’humains.


Qui, si avérés, devront être sanctionnés avec fermeté.




Encore une fois, libre à toi de ne pas vouloir le voir ou de minimiser la chose.


Je t’invite à relire mon propos et j’espère que tu en feras de même pour celui-ci. De préférence, sur le ton de l’ouverture et de la compréhension du point de vue d’autrui sans insulter son intelligence. Partir du principe qu’une personne avec qui on ne partage pas un avis est stupide n’est pas une bonne base pour un débat sain.




La on est rentré dans une autre dimension. Je te laisse à tes tentatives de comparaison sur des sujets qui n’ont rien à avoir.


C’est exactement la réaction à laquelle je m’attendais, balayer le fond à cause de la forme.



Au contraire, ces deux exemples sont là pour expliquer mon point de vue sur le sujet : Quand un élément d’une filière est défaillante, c’est l’élément qu’on abat, pas la filière tout entière (principe de proportionnalité, etc).



Tu ne parles que de J&M (et sur le plan purement personnel : pour moi, c’est de la merde en barre à brûler), là où il existe des centaines (milliers ?) d’autres studios. J’ai l’impression que tu mets dans le même sac l’entièreté de la filière (qu’elle soit professionnelle ou amateur à priori ?) en utilisant un effet de loupe sur J&M qui produit de la merde. La comparaison que j’ai faite avec le scandale de la pédophilie dans l’Eglise Catholique et les viols qui ont eu lieu dans le milieu scolaire va dans ce sens. Attention, je ne dis pas que l’ensemble de la production est vertueuse et que seul J&M est un mouton galeux, il doit y en avoir d’autres malheureusement. Après, à titre personnel, je déteste le gonzo qui est un véritable turn off me concernant, donc par nature je l’évite.




joma74fr a dit:


Je me permets d’apporter ma réponse personnelle, si ça permet d’ouvrir le débat :



La pornographie payante n’est pas forcément éthique, mais ça y aide grandement. Le public qui paie est plus exigent que celui qui consomme à la volée en échange de publicité ciblée. (…)


Quand je vois la merde industrielle que produit Brazzers (et généralement ce qui vient de chez MindGeek) qui sont tous payants, j’ai des doutes quant à l’exigence du public en fait :D



Blague à part, disons qu’un autre élément à mettre dans la balance concernant l’argument de la gratuité est que le contenu pornographique est l’un des plus piraté et échangé illicitement sur Internet. Si, admettons, demain il n’existe plus que PornHub Premium et donc qu’il devient uniquement payant, tu as des milliers d’autres sites de piratage qui se contentent d’agréger les contenus professionnels ou amateurs (contenus venant de OnlyFans qui sont pourtant à abonnement, etc). L’offre est donc détournée au même titre que des séries Netflix finissent sur TorrentMachin ou StreamBidule.



C’est pour cela que la question de la gratuité n’en est pas une de mon point de vue : de la merde, qu’elle soit gratuite ou payante, reste de la merde. Il en va de même pour un contenu illicite (ex : le cas d’un revenge porn).

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SebGF a dit:


Tu ne parles que de J&M (…)
C’est pour cela que la question de la gratuité n’en est pas une de mon point de vue : de la merde, qu’elle soit gratuite ou payante, reste de la merde. Il en va de même pour un contenu illicite (ex : le cas d’un revenge porn).


Ce n’est pas payant J&M ?

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Pour le coup, oui, il ne me semble pas qu’ils aient une offre gratuite en dehors des contenus publiés sur les plateformes tierces.

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CryoGen a dit:


La plus part des antivirus avec filtrage web font justement du MIM. C’est assez simple : à l’installation l’antivirus ajoute un certificat d’autorité de confiance dans le système, ensuite à chaque connexion HTTPS, l’antivirus génère un certificat valide vis à vis de cette autorité, donc le navigateur ne dit rien.


Oh si justement il dit.
Chrome par exemple hurle dès qu’on fait ça sur les domaines de Google et quelques autres.
Pour Firefox j’ai pas regardé.




En entreprise on le fait au niveau du firewall/proxy aussi.


Oui, et là c’est pareil avec en + le pré-requis de modifier la config du magasin de certificat du système (et dans le cas de Firefox l’obliger à utiliser celui du système). Cette solution se contourne facilement, au pire via l’utilisation d’une connection tierce (comme un téléphone en point d’accès).



Dans les 2 cas il y a des applications où ça marche pas , par exemple dans le cas où ce n’est pas un simple navigateur mais une application qui a une vérification supplémentaire du certificat.



Mais tout ça me gêne moins :




  • Un antivirus sur TON pc, c’est ta responsabilité : Tu es admin dessus, tu choisis.

  • Un antivirus ou un MiM dans l’entreprise ou école, c’est pas ton PC, c’est le PC d’un tiers qui te le prête sous conditions.




Les contrôles parentaux peuvent donc fonctionner de la même manière pour accéder à des informations utile pour le blocage (url, entête etc.) et même provoquer une redirection du navigateur du coup en remplaçant le contenu de la page :)


Oui, à condition que la configuration ne soit pas modifiable par l’utilisateur de la machine (donc ne pas être admin dessus typiquement).
Et là pour une machine personnelle c’est plus problématique. Et surtout , en terme purement pratique, comment en pratique forcer les gens à se mettre ainsi des menottes lorsque Linux et Lineage existent (et certain téléphones sont vendu avec) ?

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On parle de blocage pour les enfants, pas pour les parents / responsables …
Les gamins n’ont pas besoin d’être admin du PC, ou alors tu filtres au niveau de ton firewall et voilà.



Après si en tant que parent tu cherches aussi une solution facile sans intervention de ta part, universelle et avec en responsable les autres, on est pas sortie du sable.



Tu peux effectivement installer dans le magasin du navigateur pour Firefox ou simplement configurer Firefox pour utiliser aussi le magasin système, il y a même des GPO pour ca.

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OB a dit:


Oh si justement il dit. Chrome par exemple hurle dès qu’on fait ça sur les domaines de Google et quelques autres.


Google a du mettre dans Chrome quelques signatures de clé pour détecter justement ces cas là. Mais il ne peut le faire que sur quelques domaines (notamment les siens).




Pour Firefox j’ai pas regardé.


Firefox va gueuler, car il vient avec son propre magasin de certificat. Il n’utilise pas celui du système. Ou alors il faut que l’antivirus installe aussi explicitement son certificat dans firefox.

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CryoGen a dit:


On parle de blocage pour les enfants, pas pour les parents / responsables … Les gamins n’ont pas besoin d’être admin du PC, ou alors tu filtres au niveau de ton firewall et voilà.


Tout dépends de ce que tu veux filtrer et de l’age des gamins.
Si c’est pour éviter qu’il tombe par inadvertance sur un site porno ou violent, OK.
Si c’est pour l’empêcher d’aller voir ces sites alors qu’il les cherche activement, c’est peine perdu (ne serais-ce qu’en changeant de réseau + terminal en dehors de chez lui).




Après si en tant que parent tu cherches aussi une solution facile sans intervention de ta part, universelle et avec en responsable les autres, on est pas sortie du sable.


Mais c’est pas moi qui cherche, c’est le gouvernement; c’est l’objet de cette news.
Et oui ils sont pas sorti du sable.

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“Quant à la solution de la carte de paiement, elle s’est révélée trop faiblarde pour l’Arcom puisqu’un mineur peut en disposer.”



Et pourquoi ne pas interdire les cartes de paiements aux mineurs ? :transpi:



Alors, évidemment, je connais d’avance les réponses …
Les banques s’y opposeraient, sans doute … :D

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Si le mineur est salarié (à partir de 16 ans), il est en droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de son représentant légal.

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Le plus simple serait un portail captif optionnel sur les box des opérateurs, avec la possibilité de créer des profils via les réputations des urls.

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SebGF a dit:


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Si le mineur est salarié (à partir de 16 ans), il est en droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de son représentant légal.


Tu as oublié 23 trucs



1- Le “sous conditions”
2 - “Dans tous les cas, vous êtes responsables des fonds et des mouvements sur les comptes de votre enfant.”

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Le propos auquel je répondais suggérait d’interdire les cartes de paiements aux mineurs.



Le “sous conditions” est d’ailleurs plutôt évident : un mineur n’a pas le droit de contracter (au même titre qu’un majeur incapable - 1146 Code Civil). La condition est donc son émancipation à partir de 16 ans. Sinon oui, c’est son représentant légal qui signe de contrat.



Ce qui en soit ne change rien sur le fait qu’une carte de paiement ne peut être reconnue comme étant une preuve de majorité légale (tout comme un paiement ne prouve en rien que l’utilisateur est majeur).

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