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Une opération démantèle un réseau illégal d’IPTV qui comptait 22 millions de clients

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Une opération démantèle un réseau illégal d’IPTV qui comptait 22 millions de clients

Les forces de police européennes ont annoncé le démantèlement d’un vaste réseau d’IPTV qui commercialisait, de façon illégale, l’accès à des services tels que DAZN, Netflix, Amazon Prime ou Disney+. D’après les forces de l’ordre, le réseau comptait 22 millions de clients, représentant quelque 250 millions d’euros de chiffre d’affaires mensuel.

Le 28 novembre à 15h56

22 millions d’utilisateurs, 250 millions d’euros de chiffre d’affaires mensuel, et un manque à gagner de l’ordre de 10 milliards d’euros pour le secteur de la vidéo payante sur Internet : tels sont, selon la police italienne, les chiffres d’un vaste réseau illégal de distribution IPTV tout juste démantelé.

Un réseau très distribué

L’opération, pilotée par l’Italie avec le concours d’Europol et d’autres polices nationales, a conduit à l’interpellation de 11 personnes ainsi qu’à la saisie de 29 serveurs informatiques, une centaine de noms de domaine et l’équivalent de 1,6 million d’euros en cryptomonnaies, précise Europol :

« L'enquête a ciblé 102 suspects, dont 11 ont été arrêtés, pour avoir diffusé illégalement en ligne du contenu provenant de services de streaming, notamment des films et des séries. Ils ont également piraté plus de 2 500 chaînes de télévision, notamment des chaînes sportives, les mettant à disposition de plus de 22 millions d'utilisateurs dans le monde sans le consentement des titulaires des droits d'auteur. »

La police italienne rappelle quant à elle que l’argent saisi ne représente qu’une faible fraction des revenus générés par le réseau, estimés à 3 milliards d’euros par an. Elle décrit un réseau solidement organisé, construit sur un recours massif aux applications de messagerie chiffrée, ainsi que sur de faux documents d’identité, notamment pour la souscription des offres payantes ou des abonnements qui étaient ensuite reproduits et revendus.

« Le 26 novembre, lors d'une opération internationale, les serveurs hébergeant le streaming illégal ont été saisis et fermés, perturbant les services », se félicite de son côté Eurojust, l'agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale. L’enquête ouvre par ailleurs la voie à des chefs d’accusation supplémentaires tels que le blanchiment d’argent et la cybercriminalité, indique encore Europol.

Aucune des forces de police impliquées ne précise quels sont les services illégaux compromis par cette opération. À la différence du téléchargement illégal, incarné par de grands sites à la notoriété bien établie, les abonnements illégaux à l’IPTV sont en effet distribués de façon bien plus diffuse. Europol précise ainsi que 560 revendeurs ont été identifiés dans le cadre de cette enquête.

Le piratage sportif comme catalyseur

Le phénomène des sites ou services qui retransmettent illégalement des offres TV ou vidéo à la demande payantes n’a rien de nouveau. Il connait cependant un regain d’intérêt, lié notamment à la problématique du piratage sportif. L’IPTV illégale est en effet vue comme un moyen de contourner les chaînes à péage comme DAZN, qui construisent leur modèle économique sur l’achat des droits de diffusion associés à certaines compétitions (en l’occurrence, la Ligue 1 en France) puis la vente d’abonnements dédiés.

La reprise de la Ligue 1 en août, combinée à une hausse des prix significative annoncée par le diffuseur DAZN, a par exemple conduit cette année à une hausse significative des demandes de blocage de noms de domaine utilisés pour ces diffusions illégales. Les messageries chiffrées telles que Telegram font quant à elles figure de vitrines pour cette offre illégale.

Ligue 1 : 37 % de visionnages illégaux selon la LFP

Bien que la lutte s’intensifie, le phénomène continue de prendre de l’ampleur. C’est en tout cas ce qu’affirme Benjamin Morel, le directeur général de LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue de football professionnel (LFP).

D’après une étude Ipsos commanditée par la LFP (qui n’a pas encore été rendue publique), 37 % des personnes ayant regardé la Ligue 1 cette saison l'auraient fait de manière illégale (que ce soit via IPTV, site Web ou messagerie), rapporte L’Equipe. Le dirigeant va même plus loin : d’après lui, 55 % des spectateurs de la dernière rencontre opposant l’OM au PSG auraient regardé le match par des voies illicites.

Commentaires (15)

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Les pourcentages avancés par l'étude Ipsos concernant le nombre de personnes ayant regardé la Ligue 1 de manière illégale me semble très, très faible, surtout si on le mets en rapport avec le nombre d'abonnés supposés à DAZN.

Hâte que l'étude sorte afin de pouvoir la consulter et voir les éventuels biais de méthodologie, parce qu'avec ces chiffres là, cela voudrait dire que vraiment très peu de personnes regardent la Ligue 1 et entérine un peu plus l'impression que le coût payé par DAZN n'a jamais été supportable et n'est corrélé à aucun élément tangible.
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Et que dire du biais idéologique considérant que tout visionnage “Illegal” correspondrait à un abonnement ?
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Tout à fait, on sait tout le poids humain de l'afrique sur la ligue 1 francophone.
Il est probable que le marché iptv du foot commence en afrique et là bas, autant ils se moquent des sanctions, et autant ils ont de correspondants en Francie qui suivent leurs méthodes de survie médiatique.
Si un jour le foot français cesse de se fournir en joueurs bon marché en afrique, réservoir inépuisable, alors ils auront certainement moins de téléspectateurs aux moyens trop faibles pour leurs abonnements.
Les clubs veulent le beurre et l'argent du beurre.
illustration dans les commentaires
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et un manque à gagner de l’ordre de 10 milliards d’euros pour le secteur de la vidéo payante sur Internet
Non !

(Je retourne continuer de lire l'article :cap:)
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Pourquoi ai-je le sentiment que la maréchaussée dépense plus de moyens pour protéger les droits d'auteurs que pour lutter contre le traffic de drogue ?
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Moins de risque de se faire tirer dessus…
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Ou parce qu'ils (certains d'entre eux) trafiquent aussi
La bac nord (ce n'est pas qu'un film)
La brigade en charge de la contrefaçon aux puces de St Ouen qui racket les commerçants
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Mouais, va falloir prouver ce que tu dis parce que sinon c'est niveau café du commerce là. Le traffic de drogue c'est des mafias internationales hyper organisées, tu traites pas le problème comme ça
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Tant qu'à romancer l'histoire, on pourrait en déduire que ça paye plus les fins de mois de bosser à mi temps pour la maffia internationale hyper organisée que d'attendre le salaire de fonctionnaire d'un ministère national hyper bordélisé.:francais:
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auto effaçage :D
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Parce que tu es sur un site qui parle bien plus de droits d'auteur que de trafic de drogue ? Y a des chances que ce ne soit qu'un sentiment en effet et pas la réalité.

Et on a déjà vu passer plusieurs fois ici des news à propos de trafic de drogue, mais seulement quand ils utilisent des moyens technologiques rejoignant le sujet de ce site. Forcément ça limite les apparitions.
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Cela semble assez clair pour la plupart de mes répondants que mon propos ne prenait pas pour source unique la typologie de contenu des news de Next ...
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La logique se tiens (# lutte contre la contrefaçons dematerialisé versus autre lutte sur un site info. plutot tourné techno). Cependant je pense que le sentiment d'une asymétrie de moyen, en sein de la justice, suivant les interêts des personnes (morales ou physiques) concernés. Est assez répandu et n'est pas seulement dû à un filtre sur la source d'information.

Je pense que nombre de personne sur le forum, peuvent reporté un exemple les concernants avec des plaintes qui n'ont pas aboutti ou toujours en court des mois (année) après.
(ce qui n'est pas une preuve voir ni un faisceau, même qui peut expliquer une amertume sur le sujet)
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Plus de moyens peut-être mais pas plus de réussite....
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Ce n'est pas vraiment étonnant, avec la fragmentation de l'offre ainsi que la difficulté de savoir qu'elle plateforme a les droits sur quels séries/films ou autre événement sportif.
Multiplier les abonnements reviens vite chère, et complique le visionnage, avec l’expérience utilisateur des différentes plateformes qui n'est pas toujours au rendez vous ça deviens un sacré bazar.

L'offre légale deviens plus difficile d'accès et plus chère, résultat, le piratage remonte, qui aurait pu le prédire ?

Une opération démantèle un réseau illégal d’IPTV qui comptait 22 millions de clients

  • Un réseau très distribué

  • Le piratage sportif comme catalyseur

  • Ligue 1 : 37 % de visionnages illégaux selon la LFP

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