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Tarifs réglementés d’électricité : stop ou encore ?

L’ARENH des neiges

Tarifs réglementés d’électricité : stop ou encore ?

Les tarifs réglementés de l’électricité, utilisés par 59 % des foyers, vont-ils encore exister ? Le gouvernement peut s’appuyer sur deux rapports antinomiques pour décider de la trajectoire : l’un recommande de conserver les tarifs réglementés pendant cinq ans, l’autre de les supprimer. Chacun avance ses arguments.

Le 26 novembre à 09h00

Il y a peu de temps, nous vous avons proposé un dossier sur les différentes offres des fournisseurs d’électricité. À cette occasion, nous avions évoqué le tarif réglementé de vente (TRV ou TRVE avec un E pour électricité), souvent résumé en tarif réglementé, aussi nommé « tarif bleu ».

Le tarif réglementé (TRVE), c’est quoi ?

Le TRV est « le prix de l’électricité proposé uniquement par EDF ou, dans certaines communes, par des Entreprises Locales de Distribution (ELD) en raison de leur qualité de fournisseurs d’électricité historiques », explique EDF. Ce tarif est fixé par les pouvoirs publics, sur proposition de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Le tarif réglementé est à mettre en face des offres de marché, où les fournisseurs d’électricité sont libres de fixer leurs propres prix.

L’ARENH, c’est quoi ?

Avant d’aller de l’avant, rappelons un autre dispositif important : l’Accès régulé à l'électricité nucléaire historique ou ARENH pour les intimes. Il a été mis en place par la loi pour une nouvelle organisation du marché de l’électricité, alias NOME (bienvenue dans le monde merveilleux des sigles).

Ce dispositif « permet aux fournisseurs alternatifs, depuis le 1ᵉʳ juillet 2011 et jusqu’au 31 décembre 2025, d’accéder à un prix régulé, à l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques d’EDF », explique la CRE. Les volumes d’électricité disponibles dans le cadre de ce dispositif sont au maximum de 100 TWh par an, soit environ 25 % de la production nucléaire historique.

Le tarif de l’ARENH est actuellement de 42 euros par MWh, soit 4,2 centimes par kWh quand le tarif bleu d’EDF est à 25,16 centimes par kWh pour les particuliers. Ce dispositif doit toutefois s'arrêter dans à peine plus d’un an.

CRE vs AdlC : deux salles, deux ambiances

Passons maintenant aux choses sérieuses. Deux rapports sur le TRV ont été publiés coup sur coup, avec des conclusions diamétralement opposées. D’un côté, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) « recommande que les TRVE, tels qu’ils sont mis en place actuellement, soient maintenus pour les cinq prochaines années ».

De l’autre, l’Autorité de la concurrence (AdlC) « recommande au gouvernement de préparer de manière concrète la disparition des tarifs réglementés de vente d’électricité et de poursuivre les objectifs de politique publique qui leur sont attribués à travers d’autres dispositifs ».

La CRE vante « le rôle majeur » des tarifs réglementés

La CRE, qui souhaite le maintien des TRV, explique son raisonnement : « Au sortir de la crise et à la veille de la fin de l’ARENH, la CRE estime que le rôle majeur des TRVE pour les consommateurs n’est pas remplaçable à court terme ». Elle recommande donc de les prolonger pour cinq ans.

D’autant que les tarifs réglementés « constituent une offre majeure sur le marché de détail de l’électricité en France, tant en raison du nombre de foyers souscrivant cette offre (59 % des sites résidentiels) que par leur influence sur les offres de marché (offres indexées) ».

Les TRVE pas intéressants ? Pas si vite…

Pour la CRE, ces chiffres montrent que « les consommateurs au TRVE semblent peu enclins, en sortie de crise, à se tourner vers les offres de marché pourtant financièrement attractives ». En effet, la baisse des prix de gros a permis à des fournisseurs alternatifs de proposer des offres « souvent inférieures aux TRVE à partir de l’été 2023 et plus encore tout au long de 2024 », avec des baisses de 15 à 20 %.

S’il est vrai que l‘on trouve des offres d’électricité à des tarifs inférieurs aux tarifs réglementés, il existe un TRV un peu particulier : Tempo. Elle n’est pas disponible en ligne et les conseillers au téléphone ont souvent tendance à ne pas la recommander, alors qu’elle peut être très intéressante pour certains.

Avec pas moins de six tarifs différents en fonction de trois couleurs de jours sur l’année, il n’est pas facile de s’y retrouver. Next vous a proposé un tableau interactif dans lequel vous pouvez importer votre consommation personnelle, et ainsi comparer les offres en fonction de vos habitudes et de votre consommation. Un service sur mesure !

Dans notre exemple, Tempo (un tarif régulé) est plus intéressant que toutes les autres offres.

« Une image négative sur toute la profession »

Pour la CRE, un autre phénomène doit être pris en compte : « La crise a accru le besoin de confiance des consommateurs dans leur fournisseur d’électricité. Certains comportements, bien que limités à un nombre très restreint de fournisseurs alternatifs, ont renvoyé une image négative sur toute la profession ».

La période 2021 - 2022 était effectivement compliquée, avec des fermetures de fournisseurs alternatifs et/ou des explosions de factures pour des clients.

La CRE avait ouvert trois enquêtes sur le sujet, qui ont conduit à une enquête du comité de règlement des différends et des sanctions (CoRDiS). Résultat des courses, une sanction d’un montant de six millions d’euros prononcée le 11 juillet 2024 contre Ohm Energie pour « abus du droit d’ARENH ».

Bref, les clients ne sont pas enclins à quitter les TRVE alors qu’il y a pourtant moins cher ailleurs. Mais il n’y a pas que les tarifs dans la vie, explique la Commission de régulation de l'énergie.

« Passé monopolistique » et « passivité des consommateurs »

Changement radical de ton en passant à l’Autorité de la concurrence : « Les TRV ne répondent plus pleinement à leurs objectifs ». Pour l’Autorité, les tarifs réglementés « limitent le développement de la concurrence sur les marchés de détail », car ils captent une part importante de la demande des consommateurs. « Leur succès semble tenir au passé monopolistique du marché et à la relative passivité des consommateurs », ajoute-t-elle. Pourtant, la concurrence semble bien exister vu le nombre de fournisseurs alternatifs (non producteurs).

L’Autorité de la concurrence appuie sur un point qui lui tient à cœur… la concurrence. Les tarifs réglementés « renforcent le rôle déjà très important de l’ancien monopole historique sur les marchés de l’électricité et son image auprès des consommateurs. Ils cantonnent les fournisseurs concurrents à un rôle secondaire et limitent la taille de leurs portefeuilles de clients, source d’économies d’échelle ».

L’Autorité n’est pas tendre : « l’existence des TRV constitue autant d’obstacles au libre-jeu de la concurrence et aux bénéfices potentiels de cette dernière – en termes de prix, d’innovation ou encore d’investissement ».

Désigner des fournisseurs de dernier recours

Cette volonté de fermeture s’accompagne de plusieurs recommandations. L’Autorité veut notamment « compléter le cadre protégeant les consommateurs, en substituant aux TRV de nouveaux outils davantage ciblés ». Alors que les tarifs réglementés font office de solution de repli (et de sécurité) en cas de crise, l’Autorité propose de transférer ce rôle et de désigner des « fournisseurs de dernier recours ».

L’AdlC veut aussi faire du comparateur du Médiateur national de l’énergie une pièce plus importante du puzzle. Une piste : « présenter un indice de référence calculé par la CRE selon sa méthode d’empilement des coûts et, le cas échéant, les offres indexées sur cet indice ».

Et si les TRV devaient rester… les souhaits de l’Autorité

Dans le cas où le gouvernement ne supprimerait pas les TRV, l’Autorité de la concurrence a deux recommandations en réserve. Tout d’abord, « ouvrir à tous les fournisseurs la possibilité de distribuer des TRV ». Ensuite, « mieux distinguer, au sein d’EDF et vis-à-vis des consommateurs, par l’usage d’une marque distincte, les activités de fourniture d’électricité aux TRV des autres activités, en particulier commerciales, de l’entreprise ». EDF propose trois TRV et neuf offres de marché.

Le dernier point du rapport anticipe une potentielle nouvelle crise. L’Autorité rappelle que « les pouvoirs publics gardent la possibilité d’intervenir dans le fonctionnement des marchés de détail de l’électricité lorsque c’est nécessaire ».

Des mesures ciblées sont en effet compatibles avec le droit de l’Union, qui « ne s’oppose pas à ce qu’en cas de crise énergétique grave, les pouvoirs publics rétablissent les TRV de manière transitoire ou, tout du moins, interviennent dans la fixation des prix de détail ».

Commentaires (99)

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Le tarif réglementé est de très loin le plus intéressant. Une fois qu’il sera supprimé les prix « intéressants » des autres fournisseurs exploseront car ils se retrouveront sans concurrence et pourront s’entendre sur les prix comme à chaque fois que la « concurrence » a été mise en œuvre.
En plus dans ce marché les fournisseurs « alternatifs » sont financés par le tarif bleu et nos impôts via l’ARENH. Et les consommateurs sont captifs.

Je suis passé à Tempo depuis un moment. Je fais régulièrement le calcul avec le tarif « base », « HP/HC » et quelques fournisseurs alternatifs. Bilan : de très très loin plus rentable (de l’ordre de 20 à 30€ par mois d’économies…).

L’énergie est un sujet plus que sensible, ça doit être une compétence régalienne. Confier aux « marchés » une arme aussi puissante (car c’est une arme !) est une aberration, mais qui semble logique pour ceux qui vont en tirer un bénéfice personnel (suivons l’argent pour trouver les copains des promoteurs de la concurrence !).
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Je plussoie il suffit de voir au state ou certain fournisseur mettait en "panne" leur centrale pour faire augmenté les prix de vente quitte à coupé l'alimentation à certain foyer voir hopitaux (ENRON pour ne pas les cité)
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Pourquoi le reglemente serait il le plus interessant ?
EDF propose des contrats non reglementes eux meme a 20 % moins cher .
je dis bien EDF pas Total ou Leclerc ou je ne sais qui
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Conséquence direct de l'ouverture de la "concurrence" (qui n'existe pas d'ailleurs, EDF produisant >90% de l'electricité), qui force EDF a racheter sa propre électricité au prix de marché avant de pouvoir la revendre.

Si EDF vendait simplement son électricité (comme avant) selon les besoins (comme avant) et vendait uniquement le surplus à l'international (comme avant), la France serait plus riche de centaines de milliards et nous aurions déjà un parc nucléaire de 4ème génération entièrement neuf...

Nb : Et ce n'est même pas une blague, la fraude au contrat d’électricité des "revendeur" d'electricité a atteint des dizaines de milliards sur la période depuis 2019 (72% ont fraudés en 2022...prouvé) et ça c'est sans compter la perte pour l'Etat du principe même de l'ARENH qui oblige EDF a vendre à perte, et le bouclier tarifaire qui se compte aussi presque à la centaine de milliards pour rien (nous pourvoyons déjà à l'immense majorité de nos besoins, aucunement besoin de s'alimenter sur le marché à part engraisser le privé).
Et après ça vient crier pour quelques milliards pour les retraites...
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C'est la raison pour laquelle je refuse de quitter les tarifs règlementés, même si je pourrais avoir moins cher ailleurs. Pas envie d'engraisser des parasites inutiles.
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T'engraisse qui quand tu ne vas pas ailleurs et que tu prends du non règlementé chez EDF ?
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Plutôt d'accord avec Patch, au moins c'est le producteur d'électricité qu'on engraisse plutôt que ceux qui ne font que de l'achat revente. Bon, après réglementé ou pas c'est un choix qui se fait plus sur la perception de la sécurité du tarif... sans doute un peu illusoire.
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Ben on est d'accord :yes: au moins en prenant du non règlementé chez EDF c'est EDF qu'on engraisse au même niveau que ceux qui ne font que de l'achat/revente et du coup nous consommateurs payons moins cher.
Gagnant gagnant
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Il y a 20/30 ans, on ne se posait aucune question. On payait notre seul et unique fournisseur, à un tarif qui jamais ne nous a paru abusif. On revient quand à cette situation ? Pourquoi vouloir toujours tout changer, systématiquement dans le mauvais sens en plus ? Je pense que je n'arriverai jamais à comprendre cela.
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Parce que "Bruxelles a dit". Parce que nos dirigeants sont de parfaits incompétents. Parce que ces mêmes dirigeants incompétents veulent favoriser les copains, même si c'est au détriment de la société.
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C'est pas Bruxelles a dit, ce sont les gouvernements successifs du pays qui ont fait n'importe quoi et se défaussent maintenant sur l'UE. Les autres pays d'Europe ont mis en place des mécanismes différents et ne sont pas toujours en train d'accuser l'UE de leurs propres erreurs. Et il ne faut pas oublier que les règles de l'UE, elles sont votées par nos représentants au parlement européens. S'ils n'en on rien à faire ou qu'ils votent contre l'intérêt des Français, voire contre leurs propres convictions affichées, encore une fois, ce n'est pas la faute de l'Europe.

Le marché ça marche si l'offre est suffisante. Tant qu'on est en sous-capacité, on paiera cher (sans le marché aussi, en France le gouvernement a juste hypothéqué l'avenir d'EDF en lui faisant porter le coût de la dernière crise). Mais comme les uns ne veulent pas de nucléaire, les autres pas d'éoliennes, on continue droit dans le mur en dépendant d'appros extérieurs venant de pays qui nous sont résolument hostiles.

Cette ritournelle française "c'est la faute à Bruxelles" m'énerve au plus haut point*. C'est du Lepenisme et du Mélanchonisme de bas étage pour se défausser de la responsabilité de la France dans sa situation actuelle.

*j'étais de cet avis avant, et c'est intellectuellement confortable, mais ça ne nous amènera jamais de solution viable à nos problèmes.
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Je pense que la vérité est plus complexe, les décisions de Bruxelles sont belles et bien obligatoire, pour preuve, il donne des amendes aux Etats ne les respectant pas...(idem pour le fait que le nucléaire ne soit pas considéré comme une énergie "propre" sans CO2, alors qu'elle l'est, pourtant ils vont te coller des amendes alors qu'on est dans les champions d'Europe niveau émission...).

Je suis d'accord sur le fait qu'un gouvernement "fort" pourrait dire "merde" à Bruxelles et menacer de se barrer pour que ça ne s'applique pas à lui (façon Royaume-Unis avant qu'ils partent, ils avaient déjà des règles "assouplis" sur certains sujets), mais ça demande quand même une bonne paire et d'avoir les citoyens qui suivent...(et pas des couilles molles comme actuellement quand on leur demande si ils sont prêt à quitter l'UE si ça ne va pas dans leur sens et qu'ils font la langue de bois).

Pas facile dans un monde ou le gouvernement allemand finance de la propagandes en masse dans les médias (la majorité des médias anti-nucléaires, Arte, Greenpeace, Les citoyens de la terre, ont des financement Allemand), ainsi que la Russie et les USA pour vendre du gaz...
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Tu peux raconter ce que tu veux, le nucléaire c'est du mal, ce n'est pas pour rien si la Francie est la seule sur ce chemin qui va continuer de la ruiner.
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Oui, mais non, il y a 30 ans c'est bien l'UE qui a imposé le marché libre de l'elec en france. C'est bien l'UE qui impose à EDF de dédommager les autres acteurs du secteur privé parce que son elec est moins cher, faisant grimper la facture. C'est bien l'UE avec la charte européenne énergétique signé par un certain michel barnier en 1994 pour la partie ministère de l'écologie (section énergie renouvelable) qui à fait s'aligner le prix du nucléaire sur celui du gaz russe et du charbon allemand. C'est bien encore l'UE dans sa grande sagesse néolibérale qui ne tient pas compte des loop flow allemand et de leurs MWH clandestins transitant par la hollande, la belgique et la france sans les rémunérer.
Donc OUI, c'est bien Bruxelle avec la complaisance de nos gouvernement successifs, mais c'est bien Bruxelle.
Le modèle allemand, c'est fuuuuun.
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Pour le coup, la France avait alors le choix de positionner l'électricité comme secteur stratégique et l'écarter de l'obligation de l'ouverture à la concurrence. D'autres pays l'ont fait.
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Intéressant : Tu peux étayer ?
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un peut de lecture vulgarisé de Jean-Pierre Riou sur les «Focus sur les loop flows» et «La fin des MWh clandestins» apparu dans mon fil d'actu de cette semaine (ça tombe pile poil comme dirait jacquo)
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Je reste sur ma faim avec cet article : JP Riou connaît certes bien le secteur de l'énergie, mais je sais, pour l'avoir lu sur Twitter, qu'il est souvent assez partial vis-à-vis de l'Allemagne. Et je trouve Contrepoints assez peu fiable sur pas mal de sujets (il suffit de lire le gros gloubi boulga de l'article sur l'arme nucléaire du pauvre de l'Ukraine pour s'en rendre compte).
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Le socle de l'ouverture à la concurrence est la directive 96/92/CE du Parlement Européen ; les États membres pouvaient se saisir des considérants 11 et 13, qui sont :

(11) considérant que, conformément au principe de subsidiarité, un cadre de principes généraux doit être établi au niveau communautaire, mais que la fixation des modalités d'application doit incomber aux États membres qui pourront choisir le régime le mieux adapté à leur situation propre;

(13) considérant que, pour certains États membres, l'imposition d'obligations de service public peut être nécessaire pour assurer la sécurité d'approvisionnement, la protection du consommateur et la protection de l'environnement que, selon eux, la libre concurrence, à elle seule, ne peut pas nécessairement garantir;

L'Article 3 de la même directive (points 8 et 9) permet aux États de mettre en place des régimes dérogatoires.

L'article 8 spécifique que les États peuvent désigner un ou plusieurs gestionnaires de réseau de transport ; l'article 13 indique aussi que les États peuvent désigner un ou plusieurs exploitants du réseau de distribution. Donc aucune obligation d'avoir une tonne d'entreprises...

Il est à noter que l'UE a totalement loupé son coup ; initialement, l'objectif était d'avoir un marché unique de l'énergie en Union Européenne ; après 20 ans d'application (et près de 30 ans après la première directive), il se retrouve avec 27 marchés distincts, des règles nationales qui n'ont pas réussi à s'homogénéiser (bien au contraire), des acteurs différents...
Ce marché unique devait servir à rendre les États-membres interdépendants pour créer un équilibre durable et ne pas voir naître le risque de guerres inter-États ; ironiquement, cette interdépendance (lorsqu'elle existe) ne se fait pas au niveau du marché concurrentiel, mais entre les opérateurs de réseaux (RTE en France, par exemple), qui sont issus des structures nationales historiques.

La logique voudrait que l'UE (ou, a minima, chaque État individuellement) revienne en arrière...
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Une petite précision : les considérants sont des explications sur le contenu de la directive qui lui est dans les articles. Ils peuvent aider a posteriori à interpréter le contenu des articles, un peu comme les transcriptions des débats du Parlement en France peuvent le faire.

Mais tu cites les articles eux-mêmes donc tout va bien.

Merci d'avoir pointé la directive pour expliquer tes propos.
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Pour le coup notre premier Sinistre Michel Barnier qui veut nous augmenter les tarifs ne peut s'en prendre qu'à un certain Barnier Michel qui était signataire en tant que ministre de l'écologie en 94. Ce qui est bien avec nos hommes politiques pour qui la soupe est bonne c'est qu'on peut leur retomber dessus 30 ans plus tard, vue qu'ils s'accrochent comme des berniques à un rocher.
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Je sais, je répète juste leur propre justification : "c'est pas nous, c'est Bruxelles".

Et nous ne sommes pas en sous-capacité. Nous sommes exportateurs net d'électricité.
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Je sais, je répète juste leur propre justification : "c'est pas nous, c'est Bruxelles".
J'avais mal compris ton post, désolé ^^''''
Et nous ne sommes pas en sous-capacité. Nous sommes exportateurs net d'électricité.
Après un passage assez difficile en 2022-2023 :D
Heureusement, c'était conjoncturel.
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C'est peut être bas étage, mais en tout cas ce ne sont ni Mélenchon ni l'autre danger public qui y sont pour quelque chose dans la situation complètement débile dans laquelle nous sommes.

Ce sont bien les millions de d'ignares dit "citoyens" qui votent toujours pour les mêmes politicards (lâches, voleurs, menteurs, megalos, hypocrites, arrivistes, opportunistes, meurtriers, complices de genocidaires, etc... Choisissez l'adjectif) qui nous enfoncent toujours plus dans un grand n'importe quoi, déconnecté de toute logique physique, écologique ou d'ingénierie pour leurs profits personnel.

Ils ne feraient peut-être pas mieux, mais bon il y a une constance, la France crève des règles européennes de """libre""" concurrence qui ne sont rien d'autre que des hold-up gigantesques sur les richesses communes, et pour lesquelles tous, tous les gouvernements successifs ont fait les mêmes choix, dont ils sont complices, au même titre que le """citoyen""" européen.

Désolé je m'emporte un peu, mais je suis tellement triste et en colère de voir cette (encore) superbe entreprise publique historique tellement malmenée dans l'indifférence et l'ignorance générale, comme la sécurité sociale ou l'hôpital public, des outils nationaux tellement géniaux avant que les mêmes pre-cités ne cessent de tout péter tellement ils n'y comprennent rien... J'arrête ! Désolé !

:mad:
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C'est peut être bas étage, mais en tout cas ce ne sont ni Mélenchon ni l'autre danger public qui y sont pour quelque chose dans la situation complètement débile dans laquelle nous sommes.
Ben si, les partis ont des élus à l'assemblée, qui votent et qui peuvent infléchir les lois adoptées. D'ailleurs, tu remarqueras que plus le RN a d'élus et de pouvoir, plus on est dans la mouise.
Ce sont bien les millions de d'ignares dit "citoyens" qui votent toujours pour les mêmes politicards (lâches, voleurs, menteurs, megalos, hypocrites, arrivistes, opportunistes, meurtriers, complices de genocidaires, etc... Choisissez l'adjectif)
Tu décris parfaitement les élus RN.
Ils ne feraient peut-être pas mieux, mais bon il y a une constance, la France crève des règles européennes de """libre""" concurrence qui ne sont rien d'autre que des hold-up gigantesques sur les richesses communes, et pour lesquelles tous, tous les gouvernements successifs ont fait les mêmes choix, dont ils sont complices, au même titre que le """citoyen""" européen.
C'est drôle, mais le RN vote systématiquement dans le sens que tu dénonces (au moins, LFI a de la cohérence sur ce sujet). Et rappelle moi le bilan économique du Brexit.
Désolé je m'emporte un peu, mais je suis tellement triste et en colère de voir cette (encore) superbe entreprise publique historique tellement malmenée dans l'indifférence et l'ignorance générale, comme la sécurité sociale ou l'hôpital public, des outils nationaux tellement géniaux avant que les mêmes pre-cités ne cessent de tout péter tellement ils n'y comprennent rien... J'arrête ! Désolé !
On malmène ces services publics parce qu'on préfère s'endetter pour payer des retraites que pour investir pour l'avenir (budget ESR ~27 G€/an - en baisse, santé ~250G€/an, retraites ~350 G€/an indexées sur l'inflation donc en hausse). La France est un pays de vieux (les retraités ont en moyenne un niveau de vie légèrement supérieur aux actifs, du jamais vu) et un moment, il faudra bien se résoudre à répondre au problème suivant : comment fait-on pour assurer un niveau de vie décent à un effectif grandissant de retraités alors que les actifs sont moins nombreux ?
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(les retraités ont en moyenne un niveau de vie légèrement supérieur aux actifs, du jamais vu)
Ce n'est plus vrai, cela a été démenti plein de fois récemment justement quand on abordait le sujet des retraites sous cet angle pour justifier une non indexation. Est-ce que tu accepterais de voir ton pouvoir d'achat diminuer
et un moment, il faudra bien se résoudre à répondre au problème suivant : comment fait-on pour assurer un niveau de vie décent à un effectif grandissant de retraités alors que les actifs sont moins nombreux ?
On te l'a expliqué ces temps-ci : il faut que les actifs (potentiels) travaillent plus pour produire plus de richesse et cela passe en particulier par le fait de ne pas virer les seniors qui paieraient des cotisations s'ils travaillaient encore. D'autres partis (plutôt à gauche) ou des syndicats expliquent à juste raison qu'il suffirait que l'on paye les femmes comme les hommes pour ne pas avoir de soucis de financement de tout ce qui est social (maladie et retraite en particulier).

Sinon, dans l'absolu, une retraite par capitalisation répondrait au problème : on irait ponctionner les revenus du travail d'autres pays pour financer nos retraites. Le seul problème, c'est que c'est compliqué de changer de système parce qu'à un moment, il faut cotiser 2 fois (pour le présent des retraites par répartition et pour le futur par capitalisation) et que beaucoup s'y sont opposés quand on a abordé le sujet même à petite dose.
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Ce n'est plus vrai, cela a été démenti plein de fois récemment justement quand on abordait le sujet des retraites sous cet angle pour justifier une non indexation. Est-ce que tu accepterais de voir ton pouvoir d'achat diminuer
À part les salariés au SMIC et les retraités, qui n'a pas vu son pouvoir d'achat diminuer ? On peut parler des fonctionnaires, dont le point d'indice est gelé depuis pas loin de 20 ans ? Ce n'est plus vrai, je veux bien voir la source. De ce que j'ai pu lire comme données récentes sur le sujet, en brut, les retraités sont un tout petit peu en dessous, mais tout pris en compte (notamment sur le fait que les retraités sont plus propriétaires de leurs logements, et qu'ils n'aient plus d'enfants à charge), ça reste vrai.

Quand il y a une crise importante, tu ne peux pas maintenir le pouvoir d'achat (qui, en passant, est une notion très électoraliste, et pas hyper compatible avec les enjeux actuels, à commencer par ceux autour du climat).
il faut que les actifs (potentiels) travaillent plus pour produire plus de richesse et cela passe en particulier par le fait de ne pas virer les seniors qui paieraient des cotisations s'ils travaillaient encore.
Donc, une fois de plus, on reporte le coût des retraites sur les actifs, et on refuse absolument tout effort, y compris fiscal, pour les retraités.
D'autres partis (plutôt à gauche) ou des syndicats expliquent à juste raison qu'il suffirait que l'on paye les femmes comme les hommes pour ne pas avoir de soucis de financement de tout ce qui est social (maladie et retraite en particulier).
Le "à juste raison" est de trop, j'aimerais voir la démonstration qui permet d'en arriver à cette conclusion, l'hypothèse, amha très très discutable, de ce genre de proposition étant que ça n'aurait pas d'impact sur les effectifs des entreprises.
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Ce n'est plus vrai, je veux bien voir la source. De ce que j'ai pu lire comme données récentes sur le sujet, en brut, les retraités sont un tout petit peu en dessous, mais tout pris en compte (notamment sur le fait que les retraités sont plus propriétaires de leurs logements, et qu'ils n'aient plus d'enfants à charge), ça reste vrai. :mdr2:
C'est toujours drôle de voir quelqu'un demander une source alors qu'il n'en fournit pas lui-même en affirmant le contraire !

Voici 2 sources qui ont probablement la même source primaire (l'INSEE).

On y voit que les retraités ont même en corrigeant les points que tu cites (propriétaires et pas d'enfants à charge) un niveau de vie un peu inférieur aux actifs.
Donc, une fois de plus, on reporte le coût des retraites sur les actifs, et on refuse absolument tout effort, y compris fiscal, pour les retraités.
Sauf à supprimer les retraites, le coût des retraites sera toujours reporté sur les actifs par définition (les retraités sauf exceptions ne sont plus actifs). Même avec une retraite 100 % par capitalisation, ce serait le cas : ce sont les actifs qui font que les revenus de la capitalisation arrivent aux retraités.

Je ne comprends pas ton point sur la fiscalité. Tu voudrais imposer plus les retraités juste parce qu'ils sont retraités ? Ce serait contraire au bloc de constitutionnalité (article 15 de la Constitution de 1848).
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Tu voudrais imposer plus les retraités juste parce qu'ils sont retraités ? Ce serait contraire au bloc de constitutionnalité (article 15 de la Constitution de 1848).
Juste une remarque : les 10% d'abattement pour frais professionnels ont été maintenus pour les retraités (sous une autre appellation). C'est pour le moins critiquable. Ainsi que la demi-part supplémentaire pour les veufs et veuves.
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Je suis assez d'accord avec toi pour les 10 %.
Pour la demi-part pour les veufs ou veuves, j'ai l'impression qu'elle n'existe plus depuis 2014 (sous Hollande) et que des députés du NFP (?) ont voté son rétablissement mais que ça ne va pas rester.
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Pour la demi-part pour les veufs ou veuves, j'ai l'impression qu'elle n'existe plus depuis 2014 (sous Hollande)
Mon père est veuf, et il en bénéficie... Vraiment bizarre !

Edit : oups, après recherche, c'est une demi-part pour "ancien combattant" (mobilisé 2 ans en Tunisie, sans avoir combattu, je précise !)
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L'article 195 du CGI (pas plus que le 194 qui parle aussi de cas de parts supplémentaires pour les veuf mais seulement en cas d'enfants à charge) ne parle d'aucun cas de ce type lié au simple veuvage. Les seuls cas liés au veuvage sont liés au fait que le conjoint était ancien combattant ou mort à la guerre (veuve de guerre uniquement).
S'il a une demi-part supplémentaire, c'est probablement une autre raison (invalidité par exemple).
Une source plus solide serait bienvenue comme cet article n'en parle pas non plus.

Édit : j'ai mis du temps à rédiger ce commentaire pour être sûr de ce que j’écrivais, donc je n'avais pas vu ton édit.
Je laisse quand même pour les liens.
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Voici 2 sources qui ont probablement la même source primaire (l'INSEE).
La CFDT comme source, mouais... Et c'est amusant, à partir des chiffres du COR, tout le monde n'en a pas la même lecture :

https://www.capital.fr/votre-retraite/pourquoi-le-niveau-de-vie-des-retraites-est-superieur-a-celui-des-actifs-1503506

Et surtout, ta source ignore le patrimoine, qui joue énormément sur le niveau de vie.

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/retraites-un-niveau-de-vie-plus-eleve-que-les-actifs_6823370.html

Et ça donne tout de même une lecture assez convergente : le niveau de vie des actifs est extrêmement proche de celui des retraités (admettons qu'il soit très légèrement au dessus), en leur faisant peser un poids énorme (le financement des retraites).
Sauf à supprimer les retraites, le coût des retraites sera toujours reporté sur les actifs par définition
Il faut arrêter la mauvaise foi 2 minutes : on demande aux actifs de travailler et contribuer plus (il est question d'une seconde journée de solidarité), mais surtout, on ne touche pas aux retraites. L'avenir du pays peut attendre.
Je ne comprends pas ton point sur la fiscalité.
Par ex, la CSG pour les retraités est inférieure à celle pour les actifs (c'est le cas depuis 1998).
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La fameuse concurrence libre et non faussée. Sauf que la elle-est faussée, vu que les producteurs alternative ne produise rien justement. Donc plutôt que mettre fin à cette arnaque, on empile les dingueries pour forcer les gens à choisir quelques choses contre leur intérêts (On doit être trop con pour comprendre forcement puisque dans le dogme néo-libéral le consommateur fait toujours le choix le plus éclairer et est omniscient).

Cela va être génial, quand les prix vont refaire x10 et que l'ensemble des français vont se retrouver avec un factures impayables.

Bref si je résume.
On force EDF qui produit de l'énergie pas chère à en revendre une part conséquente à des société de trading qui la revendre plus chère au consommateur.
Vu que cela ne marche pas. On oblige EDF à vendre au prix de la centrale la plus chère d'Europe. Cela ne fonctionne toujours pas.
On va maintenant obliger EDF à arrêter son offre historique.

Spoiler Alert, cela ne fonctionnera toujours pas. Les gens préférons quand même rester chez le seul producteur réel d'énergie en France.
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Pendant la crise du Gaz russe EDF à été obligé par l’état à racheter au acteur privé leur droit de consommation acheter 42€/MWh un ans auparavant au prix SPOT (800€/MWh) ça à couter 4 Milliard d'euro a EDF....)
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Il me semble que ce n'est pas tout à fait ça. EDF a bien du racheter de l'électricité chère sur les marchés pour fournir l'ARENH, mais c'est surtout parce qu'il n'a pas produit assez à cause des problèmes de corrosion sur les centrales nucléaires.
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Je crois que ohm energie (entre autres) a été condamné pour ça : ils revendaient à edf au prix du marché spot l'électricité arenh au lieu d'en faire profiter leurs clients, tellement facile quand ça devenait tendu.
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Non :
EDF avait ses propres clients avant la crise
Les "alternatifs" aussi.

Le fonctionnement stupides actuel font que les acteurs achètent des "droits" à de l’électricité selon les besoins de leur client sur le marché (il y en a plusieurs, long terme, court terme et spot, selon quand tu achètes ce droit). Puisque de toute façon il n'y a que EDF qui produisent (et un peu d'autres comme Total, SUEZ..mais ça reste à la marge).

Donc tous les fournisseurs avaient des droits "pas cher", de l'année/mois précédent (autour de 42€de MWH), et quand les prix ont explosés, les "alternatifs" ont sorti leur client (avec des excuses bidons), qui sont tous partis chez EDF (qui est engagé légalement à prendre tous les clients qui le demandent...)

Ensuite les alternatifs ont "revendu" ces droits à électricité (autour de 1500-2000€ le MWH), empochant la différence, a EDF, qui en avait besoin pour satisfaire la consommation de tous ses nouveaux "clients". (L'électricité est toujours la même, la chose seule qui bouge c'est le coupon...)

Donc EDF revends sa propre électricité à perte (ARENH) a des "fournisseurs alternatifs", qui ensuite vire leur client, pour faire une culbute et "revendre" à EDF l'électricité qu'ils lui avaient acheté quelques mois auparavant, pour plusieurs milliards de plus.

Une fois l'orage passé, ils rachètent de l'ARENH, et refont des appels client en promettant des tarifs moins cher, et ils recommenceront l'année prochaine...

Et oui, c'est bien le fonctionnement actuel, ça pourrait passer dans un épisode des Shadoks
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Et la seule réponse qu'ils auront est "mais qui aurait pu prédire?", au lieu de se remettre en cause.
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Je me souvient d'un certain E.Macron qui a vendu Brader alstom fleuron français qui fabriquais les turbine arabelle de nos centrale à GE et qui a racheter il y a peux cette même branche il y a peu 4x le prix ou il les à brader mais avec une dépendance au bon vouloir US car les brevet reste chez eux.....

Il a fait cela avec de nombreuse société spécialise dans des équipements du parc nucléaire français.

et pour couronner le tout maintenant l'Europe interdis a l'état Français de financer la construction de nouvelle centrale. Donc EDF dois passé par le "marché" pour financer les futur EPR 2 . Pour info les Anglais on fait comme ça pour la central de Hinkley Point et de Sizewell il savent déjà que le cout du KWh sera multiplié par 3 a cause du cout de la dette......

Mais ce n'est pas grave on fonce dans le mur et on continue d'accélérer........
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Oui mais Macron et ses amis se mettent des milliards dans les poches, et ça, ça n'a pas de prix !
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Il ne faut pas critiquer le Mozart de la Finance voyons!
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La fameuse concurrence libre et non faussée. Sauf que la elle-est faussée, vu que les producteurs alternative ne produise rien justement.
J'allais mettre en avant ce point. Les "fournisseurs" alternatifs ne produisent rien pour la plupart.

Donc, que l'Autorité de la concurrence aille jusqu'au bout et demande à ces fournisseurs de produire ou de se fournir sur le marché libre de l'électricité et pas par l'ARENH. Ce sera de la concurrence non faussée, mais il y aura bien moins de concurrence qu'il y en a maintenant.

Je me rappelle de Leclerc chez qui je suis passé qui vantait que l'on pouvait acheter chez lui des carottes avec les économies que l'on faisait sur l'électricité et qui m'a viré comme un malpropre de son offre à tarif fixe pour proposer une offre où il ne prenait aucun risque et moi tous les risques. Je suis retourné chez EDF et son tarif réglementé qui s'appuyait sur sa propre production d'électricité. Donc, les vautours, travaillez, produisez et revenez avec des offres compétitives. En attendant, l'AdlC merci de ne pas encourager ces vautours !
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C'est bien de revenir, mais il faudrait que beaucoup d'autres personnes en fassent autant.

J'aimerai tellement que la société civile corrige les manquements de l'État (non par logique libertarienne, mais parce qu'à un moment entre les délires de la gauche et les rippoux de la droite, on ne peut plus compter sur la politique pour prendre les décisions qui s'imposent), mais comme on est biberonné à l'État-Providence dès notre naissance, on n'a pas ce réflexe.

Si des grands noms lançaient un appel à revenir chez EDF (genre Que Choisir, des influenceurs, etc.), on pourrait peut-être espérer un début de correction.

Mais personne n'en lancera.
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Attention sujet sensible :fumer:

Pour info cette hérésie qu'est l'ARENH est passe de 100 à 120 TWh
Il me semble également que le tarif est passer à 48€ du MWh manque source

Ce système a ruiné EDF au moins deux fois et est un non sens qui ne justifie son existence que par un dogme économique douteux .

Par conséquent effectivement les deux solutions présente des avantage et inconvénient. Mais aucun des deux ne présente la viabilité qu'avait EDF quand elle avait le "Monopole du marché électrique Français)
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Je plussoie

L'ARENH a été une des plus grosse fumisteries de l'histoire de l'énergie en France.

ou quand le dogmatisme du Marché et de la concurrence nous rend complétement con ....
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Pour rappel le deal lors de la mise en place de l'ARENH était le suivant:
EDF "vendais" une partie sa production (a pertes) jusqu'en 2025 le temps que les acteur privé se dote de leur propre moyen de production d’énergie.

Spoiler Alerte: Nous somme fin 2024 et la production d’électricité posséder par les acteurs privé est quasi nul....

Spoiler Alerte Bis: Ces même acteur chouinerons pour prolonger l'ARENH et avoir des prix encore plus bas.....
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Oui mais la concurrence libre et non faussée (qui est quand même faussée par une règlement profondément débile, mais "notre idéologie c'est l'ultra libéralisme, donc ca compte pas") alors!
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L'idéologie n'est pas vraiment "l'ultra-libéralisme" ici, même si une idée particulièrement dévoyée du "libéralisme" sert de cache s.xe au bousin. L'idée est de permettre et de rendre compétitive la production d'électricité à partir de moulins à vent. Parce-que de base, en France, on n'a besoin d'aucune éolienne : on produit une électricité nucléaire à un prix plancher, et on en produit assez pour répondre au besoin de tout le monde, quand le besoin est là, au besoin avec l'aide de l'hydraulique.
L'éolien coûte 10 fois plus cher (encore pire en marin) et produit quand il veut. Si on (=le régulateur) ne fausse pas le "marché" en sa faveur, qui voudra investir là dedans ?

La vérité, c'est que si le domaine était réellement libéralisé, il ne pourrait vu la structure de la production en France y avoir aucune concurrence. À moins d'attribuer la gestion et l'entretien des centrales nucléaires à des opérateurs différents arbitrairement, ce que je crois personne ne souhaite.
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Je suis partiellement d'accord.
Ce qui est discutable : le coût de l'éolien en mer. Les derniers marchés sortent à des coûts très faibles, de l'ordre de 45€/MWh tout compris jusqu'au dementellement des parcs, ce qui est sensiblement moins cher que le nucléaire récent.

Ce sur quoi je te rejoins, c'est le caractère non pilotable. Pas de vent-> on mobilise du pilotable (en France, principalement hydro + pilotage de puissance sur nucléaire, et si c'est vraiment la mouise, on achète des électrons, généralement du gaz). Dès lors le coût global de la puissance garantie est très supérieur.

Reste qu'avec l'électrification des usages (dont batteries bi-directionnelles systematisées sur les véhicules) , RTE estime qu'au global, le surcout d'une stratégie ENR est marginal. Mais les hypothèses du modèle de coût sont discutables à l'infini.

Bref, le débat n'est pas tranché, et à la fin, on compare plus des "désirabilitées" que des faits rationnels.
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Sauf que nous payons l'incurie allemande, ils produisent avec du vent dans le nord de l’Allemagne pour alimenter leurs usines du sud en passant par NOTRE réseau.
Rapport de la cours des comptes allemande : La Cour des comptes allemande chiffre à plus de… 460 milliards d’euros (!) les investissements nécessaires au réseau allemand.
Investissement non fait, donc on passe par chez les voisins en monopolisant nos lignes quitte a nous faire trinquer sans nous rémunérer. Elle est pas belle la vie à l'allemande?

Petit rappel, l’Allemagne ne paye JAMAIS ses dettes, et c'est historique. Pour des pères la rigueurs....c'est un comble.
L’Allemagne a juste fini de payer récemment les intérêts de leur dette 14-18, pas la dette, les intérêts. pour notre ballade de 1870 (qui proportionnellement était plus élevé) nous avons payé rubis sur l'ongle 3 ans en avance. Pour 39-45 on leur a fait cadeau de la dette lors de la réunification.
Nous parlons en France du couple franco-allemand, eux parlent de moteur. Dans un couple on fait des concessions, pour un moteur on lui tape dessus à grand coup de clef à molette!
Je dis ça, je dis rien!
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Je suis d'accord sur ce que tu dis des interconnections THT et la stratégie énergétique allemande.
Pour le reste, et la grande histoire, je ne te donne pas tord, mais admets que ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet de la tarification de l'énergie. :santa_flock:
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Non juste que quand l’Allemagne doit payer son dû elle ne le fait jamais et ne le fera jamais
Électricité, agriculture, voiture (scandale vw) enfin tout.
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Investissement non fait, donc on passe par chez les voisins en monopolisant nos lignes quitte a nous faire trinquer sans nous rémunérer. Elle est pas belle la vie à l'allemande?
Je trouve les articles français sur le sujet beaucoup trop orientés. Autant l'Energiewende peine à aboutir (et pour cause), autant l'Allemagne est loin d'être la seule responsable des problèmes du continent. Dit autrement, l'Allemagne a beaucoup de défauts, mais les autres pays membres (France en tête) en ont bien assez aussi. L'échec est collectif, pas parce que l'UE sert les intérêts de tel ou tel, mais justement parce que chacun tire la couverture à soi et met à mal la coopération.
Exemple en défense : quand on entend un Français parler de défense européenne, on voit souvent arriver derrière l'inévitable "si nos partenaires achetaient français au lieu d'acheter américain, ..." comme si seule la France avait une BITD (on sait bien faire de l'obusier, des avions - pas seuls - et des bateaux - encore une fois, pas seuls -, mais on est à la rue sur la chenille par exemple)
L’Allemagne a juste fini de payer récemment les intérêts de leur dette 14-18, pas la dette, les intérêts.
Merci de rappeler ce fait. J'ai trop souvent vu la théorie nazie du "coup de couteau dans le dos" reprise sans filtre un peu partout, alors que les conséquences de 14-18 pour l'Allemagne ont au contraire été très limitées.
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Le nucléaire à prix plancher, c'est (presque) aujourd'hui avec des centrales construites il y a 40 ans avec les impots des français donc hors marché, les centrales de demain seront largement moins rentables que les renouvelables et l'uranium bon marché va se raréfier. Le soleil et le vent et la pluie on en a encore pour un moment, dieu merci.
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Ce sont les technocrates de Bruxelles qui affirment avoir l'ultra-libéralisme comme idéologie (et ils en sont tellement fiers qu'ils l'affirment ouvertement), pas moi.
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Tu marques un point, bien que personne, en pratique, ne s'auto-insulte en disant viser "l'ultra-libéralisme". Mais ils affirment bien que les horreurs qu'ils mettent en place ont pour but de "libéraliser". Ce n'est pas parce-que c'est leur excuse officielle que c'est effectivement le cas, je le maintiens, il n'y a rien, absolument rien de libéral dans le marché de l'électricité dans l'Union Européenne. C'est juste un système, adopté sous les applaudissements de l'Allemagne, destiné à faire payer à EDF sa dépendance au nucléaire.
C'est juste mon avis, mais je pense que les politiques qui ont mis ce truc en place en France devraient être jugés pour haute trahison. Et condamnés à rembourser les sommes détournées.
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Sur ca, je suis d'accord. Et, surtout, il n'y a jamais rien de bon à être totalement soumis à une idéologie (dévoyée comme ici ou pas), quelle que soit celle-ci. C'est le meilleur moyen pour aller dans le mur très rapidement, car persuadé que toute autre possibilité, même si objectivement bien meilleure, sera forcément mauvaise.
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Sans ARENH la liste des "concurrents" se réduira sérieusement, seuls les vrais producteurs resteront, ça n'est pas plus mal avec tous ces fournisseurs alternatifs qui ne vendent que des factures, concurrence bidon.
A ce que j'ai compris, le tarif de référence EDF passera à 70€/MWh au lieu de 42 ou 46 (arenh+), avec bien sûr des négociations avec les gros clients, la CRE aura de quoi s'amuser à surveiller tout ça pour éviter les arrangements sur le dos du consommateur.
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Disons que vu l'expérience dans les télécoms et la dégradation du service (téléphonique) débutée avec la fuite des clients vers les autres opérateurs, sans compter la longue période où mon coin pas très reculé était plus cher que les offres moyennes, je préfère payer l'opérateur historique qui fait du bon boulot et maintien un prix correct ici.

Je n'ai aucune confiance dans des opérateurs alternatifs. Et l'énergie, c'est trop vital: ici, pas de gaz, donc c'est électricité pour presque tout sauf le chauffage (bois - mais c'est bientôt fini car les prix explosent du fait de l'utilisation massive du bois pour le chauffage centralisé des communes).

Je comprends parfaitement par contre le problème pour les entreprises - mais pour les particuliers, les "économies" en changeant d'opérateur se font souvent les premières années, puis finalement ça revient au même (sans compter les cas où l'opérateur alternatif devient finalement plus cher).

Donc je reste sur le slogan d'EDF: l'énergie la moins chère, c'est celle qu'on ne consomme pas.
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Je suis assez d'accord sur l'elec.

Pour les télécom, à mon sens il y a eu un gros souci, c'est qu'après les investissements (il est vrai colossaux mais payés par les abonnés) sur le cuivre, France Télécom n'avais absolument aucune envie de se mettre à la fibre pour tous - d'ailleurs dans les années 2000 ils avaient fait une ségrégation
"Service de qualité - fibre - très cher" (on parle des CELAN , des liens activés direct vers le NRO à des prix genre 8k€ de mise en place + 2000€/mois pour une 100Mbps alors que bien souvent il n'y avait qu'une journée de taf pour épissurer un brin) , et
"Service grand public - cuivre - pas cher" en ADSL (VDSL plus tard).
Il y a eu quelques tentative de moyenne sur le cuivre avec le SDSL qui coutait très cher sans être performant, j'en ai surtout vu chez les collectivités..

Alors oui, on est d'accord la qualité des réseaux cuivre est des milliers de fois supérieure à la qualité des réseaux FTTH actuels (et en particulier dans certaines régions...)

Pour moi, un France Télécom en monopole n'était viable qu'en gardant la notion de service public : soit en acceptant un réseau dépassé (mais peu cher car amorti) au prix d'un effondrement de nos services, ou alors accepter d'investir mais sur fonds publics correctement gérés... (une contradiction dans les termes dirons certains, mais bon... dans le privé c'est pas mieux sauf quand on s'appelle Xavier, Patrick ou Martin :-) )
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Petit avis: en fait, dans le privé on peut se permettre plus de choses que dans le public: dépenser moins pour un résultat moindre.
Dès que c'est public, on attend que ce soit parfait et immédiat.
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Donc je reste sur le slogan d'EDF: l'énergie la moins chère, c'est celle qu'on ne consomme pas.

Pourtant elle a le même prix que celle qu'on achète, si on réfléchit jusqu'au bout du slogan.

Les délestages sont vendus à quel prix ? car ils sont parfois négociés, je parierais qu'ils sont même vendus plus cher (par le client bien sûr).
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Électricité : économie de réseau. Aucune justification sinon dogmatique de l'UE d'avoir une quelque concurrence car les clients sont captifs, les rendements marginaux décroissants. La nature même du marché ne peut être qu'un monopole d'Etat.

Un tarif réglementé est la dernière barrière à l'explosion des prix de l’électricité, certains broker et banques salivent déjà à l'idée de vendre un service indispensable au prix qu'ils veulent !
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J'allais écrire un pavé, mais tout a déjà été dit.

A mort les financiers qui ne produisent rien d'autre que de la paperasse et de la pauvreté.
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Carrément, il fait plaisir à lire ce forum. Je suis vexé que l'autorité de la concurrence dise de moi que je suis "passif" parce que je ne choisis pas un opérateur alternatif.
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L'arenh doit finir le 31 décembre 2025, je sens bien la prolongation sous un prétexte foireux (et là on ne pourra plus accuser l'UE)
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Pourtant, la concurrence semble bien exister vu le nombre de fournisseurs alternatifs (non producteurs).
C'est oublier que dans 5% des communes françaises (dont de grosses agglomérations, comme celle de Strasbourg), l'électricité est fournie par un opérateur local, souvent en situation de monopole.
Les habitants de ces communes n'ont absolument rien à gagner de la fin des tarifs réglementés.
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Alors non, je m'inscris en faux. Le CERN n'a plus de factures papier, elles sont disponibles en cassettes de 8TB.
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Un point qui me semble important de savoir sur le TRV c'est le principe de non contestabilité. Venir maintenant dire que le TRV n'est plus aussi intéressant qu'avant pour le consommateur, c'est vraiment se moquer de nous.

Initialement, le TRV était très bas car il était calculé en prenant les coûts de production d'EDF auxquels il était ajouté une marge pour financer les investissements et les risques. Comme le TRV était trop compétitif par rapport aux offres des "alternatifs", puisque ces derniers se fournissent sur le marché (en moyenne plus cher que les coûts d'EDF), le calcul du TRV fut modifié pour prendre en compte le prix du marché. Pour le dire autrement, comme les "alternatifs" ne pouvaient pas proposer des prix bas, on impose à EDF de proposer un TRV plus haut. Cela se voit bien lorsque les prix de marché flambent : le TRV augmente bien que les coûts de production pour EDF n'ont pas changé.
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Au départ, ça n'était pas facile de quitter le TRV, on ne pouvait plus revenir, ce qui fait que tout le monde était resté, moi le premier, maintenant, je ne sais pas depuis quand, mais depuis que le TRV augmente avec le marché et est moins intéressant, c'est une offre de plus comme les autres, qu'on peut changer autant qu'on veut, sauf qu'elle est plus encadrée, peut-etre.
Après, les coûts d'EDF pour le développement du nucléaire risquent fort d'augmenter plus vite que le marché des renouvelables.
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Cela se voit bien lorsque les prix de marché flambent : le TRV augmente bien que les coûts de production pour EDF n'ont pas changé.
Si, puisque le gaz augmente -> les coûts marginaux augmentent aussi pour EDF. Encore une fois, le principal problème, c'était la capacité.

Un TRV très bas, c'était la garantie que les concurrents ne peuvent pas se développer (même, et particulièrement, s'ils veulent développer leurs moyens de production). L'intérêt du TRV pour moi, en tant que client, c'est que, même plus cher que les offres de marché, le tarif est garanti et ne va pas faire x10 du jour au lendemain pour une raison ou une autre.
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Si, puisque le gaz augmente -> les coûts marginaux augmentent aussi pour EDF. Encore une fois, le principal problème, c'était la capacité.

Tout est question de proportion. La production d'électricité avec du gaz et du pétrole ne représente pour EDF qu'environ 8% de l'ensemble de sa production. Les centrales à gaz d'EDF lui appartenant, l'entreprise doit assumer un coût d’amortissement de la construction et de la maintenance, peu importe le coût du combustible. Ainsi, le coût du combustible ne concerne qu'une partie du coût du kWh produit. Dans le thermique, c'est élevé mais je n'ai plus le chiffre en tête (disons 50% ?). Tout ça pour dire que l'impact d'une augmentation du prix du gaz influe assez peu sur le coût moyen du kWh électrique produit par l'ensemble du parc d'EDF. D'autres entreprises dont le mix électrique est beaucoup plus carboné sont beaucoup plus impactées. Quant à celles qui n'ont pas de moyens de production, elles sont complètement exposées aux marchés.
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Détrompes toi, si tu prends la situation de 2022, où EDF a du acheter du gaz à plusieurs centaines d'euros/MWh, les coûts d'approvisionnement du gaz se répercutent de manière bien visible sur le total (ça atteint facilement 10-15% de hausse pour le total).

Si tu prends par exemple une production moyenne du reste du parc à 60€/MWh (je mets une valeur assez élevée 1) parce que ça défavorise mon hypothèse, 2) parce que les 42€/MWh de l'ARENH sous-estiment le coût du nucléaire, EDF l'estimant plus proche de 50-55). Si tu dois te fournir pour 8% de la production avec du gaz à 240€/MWh (on a atteint ces prix à l'époque), tu as un coût total (ramené au MWh) de 0.96 x 60 + 0.04 x 240 x 2 = 76.8 (soit 28% d'augmentation)

Pourquoi 0.96 et 0.04 : si effectivement le coût du gaz est la moitié du coût de production, le reste est dilué dans le coût moyen du reste, et il en reste 4% imputable au gaz. Le facteur 2 est pour le rendement du gaz, qui est de 0.5.
D'autres entreprises dont le mix électrique est beaucoup plus carboné sont beaucoup plus impactées.
Généralement pas vraiment (puisque beaucoup plus carboné = charbon, pas du tout cher). En revanche un mix moyennement carboné (comme au Royaume Uni), et qui repose sur le gaz peut voir ses prix de production multiplié par 5 voire plus. Pendant la période du blackout au Texas, le prix du kWh avait atteint des dizaines de dollars.
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La concurrence peut déjà jouer son "rôle" supposé, puisque les usagers peuvent déjà choisir entre tarif régulé, et tarif volatile. Et si les usagers choisissent le tarif régulé puis qu'ils en sont empêchés, c'est là que la concurrence n'est plus libre.

Quant aux index évoqués dans l'article, ça me fait penser au coefficient de conversion d'énergie primaire vers l'énergie finale, et ça ne me rassure pas beaucoup. On se rend compte que ce coefficient est de 2,3 pour l'électricité, car on nous explique qu'entre l'électricité produite dans les centrales, et celle effectivement livrée au point de livraison, on a 2,3 fois moins d'énergie. Par contre, pour le gaz (entre autres), ce coefficient est de 1. C'est comme si le gaz s'était retrouvé directement dans le chauffage des habitations depuis les entrailles de la Terre, sans qu'aucune énergie autre n'ait été dépensée pour transporter le gaz, pour le raffiner, le transformer, sans qu'un réseau de tuyau n'ai été construits, et sans qu'il n'y ai aucune fuite dans le réseau. Tout cela influence le DPE des logements, et dans un contexte de réchauffement climatique en plus.

Donc je me demande bien ce que va donner leur index, que probablement pas grand monde ne comprendra par ailleurs, ne serait-ce que pour le dénoncer le cas échéant.
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On se rend compte que ce coefficient est de 2,3 pour l'électricité, car on nous explique qu'entre l'électricité produite dans les centrales, et celle effectivement livrée au point de livraison, on a 2,3 fois moins d'énergie.
Pas entre l'électricité produite dans la centrale et l'électricité livrée mais entre l'énergie générée dans les centrales et l'énergie en sortie de centrale (de 30% de rendement pour le nucléaire à 50% pour du cycle combiné gaz).

Mais ce calcul est effectivement pourri (il y a des moyens de production électrique à rendement proche de 1, ou non calculable, comme les ENR), et les pompes à chaleur changent la donne (puisqu'un kWh électrique d'alimentation de la pompe fournira 3 ou 4 kWh thermiques pour chauffer le logement).
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Ici, j'ai trouvé cette définition : "L’énergie primaire est une forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation", donc avant que la centrale produise quoi que ce soit. Et je trouve ensuite "Elle est ... consommée sous forme d'énergie finale". Ma définition de l'énergie primaire n'était effectivement pas correcte, mais celle de l'énergie finale, oui :)

Edit : Merci pour la correction !
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Elle est effectivement consommée sous forme d'énergie finale mais est considérée comme telle dès qu'elle est sous cette forme (donc avant transport). D'ailleurs, la définition semble claire, mais l'usage qui en est fait est bien plus flou (on considère par exemple que le carburant mis dans le réservoir de la voiture est énergie finale, tout comme l'électricité mise dans la batterie, alors qu'en pratique, il y a encore une conversion pour en faire de l'énergie mécanique - là où, typiquement, le carburant fossile voit le rapport entre l'énergie primaire et l'énergie utile s'effondrer).
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Là par contre, je suis pas d'accord. L'énergie finale pour l'électricité, c'est ce que mesure votre compteur électrique. Si vous mettez le compteur à la sortie de la centrale, il y aura de la perte sur le réseau et le chiffre sera plus important que la mesure sur le point de livraison.

Edit : autre source : "L’énergie finale, que l’on appelle aussi énergie disponible, est l’énergie qui est livrée chez vous, sous forme de gaz, fioul, bois ou électricité. Et c’est celle qui correspond à la facture de votre fournisseur d’énergie. "
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Je rajoute une troisième source (INSEE) : "L'énergie finale ou disponible est l'énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe, électricité au foyer, etc.).". Livré veut dire qu'elle a été transportée.
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En fait, c'est pas très clair et ça dépend de qui compte (il me semble que, pour l'électricité, les mesures globales sont prises en sortie de centrale, ce qui ne change pas grand chose au total). En tout cas, tout n'est pas pris en compte dans un cas comme dans l'autre : pour l'électricité, il est possible que les pertes en ligne soient comptées, le principal est la perte à la conversion, mais le transport des combustibles utilisés pour produire l'électricité n'est par exemple pas compté.

Et c'est effectivement la même chose pour les combustibles fossiles (ça ne compte que le raffinage, et encore, je ne suis pas totalement sûr), à l'avantage de ces derniers puisque leur rendement catastrophique se trouve après le calcul en tant qu'énergie finale.
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Je ne comprend pas ce que vous dites. Si vous n'avez pas de source à citer, je préfère arrêter là.
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Ce que je dis : le moment à partir duquel on compte l'énergie finale dépend de qui compte (le producteur d'élec compte à la sortie de ses centrales, parce qu'il ne voit rien d'autre, alors que le vendeur va faire la somme des consos des clients, càd ce qu'il peut connaitre).

Mon 2nd point, c'est que le choix fait dans la définition (peu importe où tu places l'énergie finale pour l'élec, ça ne change quasiment rien) avantage largement les énergies fossiles (parce que les pertes principales pour l'électricité se trouvent entre énergie primaire et finale, alors qu'elle se trouvent à l'utilisation pour ce qui est du fossile).

D'où les coefficients tordus appliqués aux chauffages électriques (et qui ont longtemps poussé à installer du gaz).
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Mais peut importe l'interprétation que vous donnez ensuite, car si nous ne sommes pas d'accord sur les définitions initiales, il m’apparaît inutile de continuer la discussion et d'enchaîner les raisonnements. Nous ne parlerons tout simplement pas de la même chose. Vous avez affirmé que la définition sourcée que j'ai donné de l'énergie finale n'était pas la bonne, ou était la même que la votre expliquant que pour vous, l'énergie finale est en sortie de centrale, or vous n'avez donné aucune autre source pour l'affirmer. Les définitions que j'ai données invalident ce que vous avez affirmé, et vous ne remettez pas en question votre première posture. Je ne vois pas l'intérêt de continuer la discussion si vous n'intégrez pas une définition telle qu'elle est donnée, ou si vous n'en proposez pas une autre, sourcée aussi.

Bref, j'aimerais s'il vous plait que vous cessiez de m'importuner avec vos affirmation non sourcées.
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Pour ceux que cela intéresse, je cite par principe aussi en quoi il y a une perte d'électricité pendant le transport. Il y a les pertes liées aux appareils utilisés, et il y a aussi les pertes passives liés à la circulation de l'électricité dans les câbles (effet Joule). Il y a 2 à 3% de perte sur la partie RTE du réseau (très haute tension) d'après RTE, puis 6% sur la partie Enedis (Haute tension), et enfin si on compte les pertes dues aux transformateurs sur le chemin, il y aurait 10% de perte en moyenne selon ce site.

Edit : parenthèse en trop
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De mes souvenirs, c'était 2 à 3% au total, et les 10% sont des vieilles données (la page du site date de 2014, et ses sources sont quasi absentes). On était en 2012 (sources RTE) à une perte totale de 10 TWh, la moitié de ce qu'indique ce site (qui donne 20 TWh, soit moins de 5% de la production totale, en contradiction avec le reste de son texte).
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Mais vous n'avez pas d'autres sources pour autant... Et pourtant, vous affirmez !
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En recherchant ma source, je suis tombé sur une page (RTE) qui précise plus les choses. Effectivement, il semble que les pertes de 2-3% sont seulement le transport. En revanche, il n'y a absolument pas 10% de pertes, le site que vous donnez se contredit dans ses données.
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Mais, RTE n'est qu'une partie du réseau. L'autre partie est Enedis + les transformateurs. Au total, ça fait 10% en moyenne. Remontez mes sources, et vous le constaterez.

Edit : Si vous avez besoin d'une base pour comprendre le réseau de distribution, voici un schéma de ce dernier : https://www.enedis.fr/sites/default/files/images/2024-04/enedis-notre-place-dans-le-systeme-electrique-francais.png?VersionId=XdlnZxGHHVVcvbJ8IEQrulLvBUuxCBZ.
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Non, ça ne peut pas faire 10% puisque la source dit aussi que ça fait 20 TWh, ce qui représente moins de 5% de l'électricité consommée (de l'ordre de 400 TWh/an).
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La source affirme qu'il y a 20Twh de perte sur la partie Enedis, soit 6% selon la même source. Il reste la partie RTE, et la partie transformateur

Edit : Le total, c'est les déperdition sur RTE+Enedis+transformateur. Vous ne pouvez pas prendre qu'une partie à chaque fois, d'autant que je vous le rappel dans chaque réponse.
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Sinon, les 2-3%, c'est pour la partie RTE, et les 6%, c'est pour la partie Enedis (moins de voltage=plus de déperdition), et enfin le reste concerne les transformateurs. Les 10%, c'est le total. Je l'avais pourtant expliqué dans le commentaire précédent.
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Maintenant, les pertes de transport gaz ne doivent pas être nulles, même si fatalement bien limitées pour des raisons de sécurité évidentes... Mais il ne faut pas oublier non plus qu'a l'utilisation, il y a le rendement intrinsèque de la chaudière (souvent élevé sur des modèles pas trop anciens, genre 95% désormais) et surtout les pertes liées à son installation (réseau de chauffage, conception et calorifugeage des passages planchers/zones non chauffées, conditions d'installation de la chaudière jamais aussi favorables que celles d'essai ayant servi à valider le rendement affiché côté arrivée d'air, conduit...).
=> 20% de perte globale vs ce qui est compté par son compteur gaz ne sont pas rares même avec du matériel moderne. Plus encore en inter-saison quand on ne chauffe que peu de pièces mais qu'on est obligé de mettre la totale en route.
Tandis que même avec un chauffage électrique par simple effet joule, sans même parler d'une PAC, 100% de ce qui est facturé est transformé en chaleur. Et si on veut en inter-saison n'avoir que le sèche serviette de la salle de bain en route pas de pertes globales d'un réseau de distribution de chaleur.
Économiquement, de mon côté consommateur, l’intéressant c'est surtout l'énergie que je transforme vs celle qui m'est facturée!
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Maintenant, les pertes de transport gaz ne doivent pas être nulles, même si fatalement bien limitées pour des raisons de sécurité évidentes...
À partir du moment où on inclut la consommation des éléments actifs du réseau électrique dans les pertes, on pourrait intégrer la consommation des éléments actifs du réseau gaz dans ses pertes (pompes, etc.).
Et si on veut en inter-saison n'avoir que le sèche serviette de la salle de bain en route pas de pertes globales d'un réseau de distribution de chaleur.
Sans parler des chaudières gaz ou fuel qui servent aussi à chauffer l'eau, donc doivent rester allumées toute l'année.
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La mesure de l'énergie finale s'arrête au compteur, c'est à dire au point de livraison. Le rendement de la chaudière n'entre pas dans le calcul. Concernant les fuites, il y en a forcément, mais combien ? Je n'ai pas cherché de sources, mais vous déduisez que le gaz fuit peu "pour des raisons de sécurité évidentes", mais à partir de quel seuil les fuites sont détectées et sont dangereuses ? Je ne pense qu'il ne faut pas être affirmatif sur les pourcentage sans avoir trouvé des sources. Quoi qu'il en soit, il a tout de même fallu de l'énergie pour traiter le gaz, le rafiner, et le transporter, et fabriquer les vecteur de transport, et il est impossible que le coefficient de conversion énergie primaire versus finale soit à 1. Cela dénote une opération non neutre sur la définition de ce coefficient. C'est surtout sur cela que je tiens à porter l'attention. Le reste est à mon sens du détail.

Edit : j'ai compléter le message sans changer le sens.
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J'ai par ailleurs lus assez de personnes sur le net critiquer les ENR, donc je trouverais ça assez de mauvaise fois de fermer les yeux quand il s'agit de critiquer les énergies fossiles
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J'ai aussi essayé de calculer ce coefficient moi même. J'ai pris en compte les fuites pendant les transport, la distribution via le réseau, le raffinement, la prise en compte du TRE (qui n'est pas inclus officiellement dans le calcul du coefficient dont je parle), la prise en compte du taux de gaz de schiste importés (les calculs sont pas les mêmes), j'obtiens avec des hypothèses fragiles un coefficient à 1.13. Mais je n'ai pas tenu compte du raffinement et de l'énergie grise. Je n'ai pas tenu compte non plus sur TRV (on perdrais 4 fois plus de gaz de schiste qu'on en récupérerait). Si on intègre les derniers éléments, le coefficient pourrait passer à 2 facilement. Mais comme je ne suis pas sûr de ce qu'il faut prendre en compte, et comme la littérature semble balbutier sur certains aspects, qu'il y a beaucoup de sources à croiser, et que j'ai pas le temps pour toutes les lire, je préfère garder pour l'instant à coefficient de 1.13 sans détailler le calcul, car il est probablement pas juste. Le calcul se complexifie de plus en plus au fur et à mesure que j'avance dans mes recherches. Si on ne tiens pas compte du TRE, et du TRV, ni de l'énergie grise ou de l'énergie dépensée pour le raffinement, c'est à dire si on tient compte uniquement des fuites pendant le transport et pendant la distribution, le coefficient est au moins à 1.014 (vous aviez raison en expliquant que c"était négligeable). Mais les derniers chiffres datent de 2019, et d'autres sources indiquent qu'il y 2 fois plus de fuites concernant le gaz GNL qu'on importe beaucoup plus depuis 2022. Donc, il y n'a rien d'évident, certes, mais à tout le moins, c'est sûr qu'il y a un débat potentiel vu les écarts importants sur toutes les estimations.
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De toutes façons, on peut faire plein de calculs et obtenir des coefficients, à partir du moment où l'électricité est très décarbonée, le gaz et le fuel, c'est de la m... en barre.

Ces coefficients avaient un sens avant le développement du parc nucléaire et ENRi et l'apparition des PAC, quand la comparaison (surtout à but économique et équilibrage du réseau) se faisait entre :
- conversion fuel ou gaz vers électricité (rendement entre 0.35 et 0.5), puis utilisation avec rendement de 1 dans des convecteurs
- brûler directement du gaz ou du fuel dans une chaudière, avec un rendement de presque 1 quand on utilise pour le chauffage.
Clairement, dans cette situation, l'électrique n'était pas la panacée.

Dans le contexte actuel, c'est totalement différent, on va comparer de l'électricité produite, soit avec un rendement important (ENRi), soit une méthode qui ne peut pas se convertir en chaudière personnelles (le nucléaire), qui sera consommée par des convecteurs (rendement toujours de quasi 1) ou des PAC (SCOP 3 ou 4, donc équivalent à un rendement >1), avec la combustion d'hydrocarbures dont on connaît maintenant bien les effets nocifs sur le climat et dont le rendement au final n'est pas si fantastique.

D'ailleurs, cette distinction énergie primaire/finale n'a pas beaucoup d'intérêt relativement au climat, il est bien plus pertinent (puisque complet) de se baser sur une ACV carbone.
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