Tarifs réglementés d’électricité : stop ou encore ?
L’ARENH des neiges
Les tarifs réglementés de l’électricité, utilisés par 59 % des foyers, vont-ils encore exister ? Le gouvernement peut s’appuyer sur deux rapports antinomiques pour décider de la trajectoire : l’un recommande de conserver les tarifs réglementés pendant cinq ans, l’autre de les supprimer. Chacun avance ses arguments.
Le 26 novembre à 09h00
8 min
Économie
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Il y a peu de temps, nous vous avons proposé un dossier sur les différentes offres des fournisseurs d’électricité. À cette occasion, nous avions évoqué le tarif réglementé de vente (TRV ou TRVE avec un E pour électricité), souvent résumé en tarif réglementé, aussi nommé « tarif bleu ».
Le tarif réglementé (TRVE), c’est quoi ?
Le TRV est « le prix de l’électricité proposé uniquement par EDF ou, dans certaines communes, par des Entreprises Locales de Distribution (ELD) en raison de leur qualité de fournisseurs d’électricité historiques », explique EDF. Ce tarif est fixé par les pouvoirs publics, sur proposition de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Le tarif réglementé est à mettre en face des offres de marché, où les fournisseurs d’électricité sont libres de fixer leurs propres prix.
L’ARENH, c’est quoi ?
Avant d’aller de l’avant, rappelons un autre dispositif important : l’Accès régulé à l'électricité nucléaire historique ou ARENH pour les intimes. Il a été mis en place par la loi pour une nouvelle organisation du marché de l’électricité, alias NOME (bienvenue dans le monde merveilleux des sigles).
Ce dispositif « permet aux fournisseurs alternatifs, depuis le 1ᵉʳ juillet 2011 et jusqu’au 31 décembre 2025, d’accéder à un prix régulé, à l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques d’EDF », explique la CRE. Les volumes d’électricité disponibles dans le cadre de ce dispositif sont au maximum de 100 TWh par an, soit environ 25 % de la production nucléaire historique.
Le tarif de l’ARENH est actuellement de 42 euros par MWh, soit 4,2 centimes par kWh quand le tarif bleu d’EDF est à 25,16 centimes par kWh pour les particuliers. Ce dispositif doit toutefois s'arrêter dans à peine plus d’un an.
CRE vs AdlC : deux salles, deux ambiances
Passons maintenant aux choses sérieuses. Deux rapports sur le TRV ont été publiés coup sur coup, avec des conclusions diamétralement opposées. D’un côté, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) « recommande que les TRVE, tels qu’ils sont mis en place actuellement, soient maintenus pour les cinq prochaines années ».
De l’autre, l’Autorité de la concurrence (AdlC) « recommande au gouvernement de préparer de manière concrète la disparition des tarifs réglementés de vente d’électricité et de poursuivre les objectifs de politique publique qui leur sont attribués à travers d’autres dispositifs ».
La CRE vante « le rôle majeur » des tarifs réglementés
La CRE, qui souhaite le maintien des TRV, explique son raisonnement : « Au sortir de la crise et à la veille de la fin de l’ARENH, la CRE estime que le rôle majeur des TRVE pour les consommateurs n’est pas remplaçable à court terme ». Elle recommande donc de les prolonger pour cinq ans.
D’autant que les tarifs réglementés « constituent une offre majeure sur le marché de détail de l’électricité en France, tant en raison du nombre de foyers souscrivant cette offre (59 % des sites résidentiels) que par leur influence sur les offres de marché (offres indexées) ».
Les TRVE pas intéressants ? Pas si vite…
Pour la CRE, ces chiffres montrent que « les consommateurs au TRVE semblent peu enclins, en sortie de crise, à se tourner vers les offres de marché pourtant financièrement attractives ». En effet, la baisse des prix de gros a permis à des fournisseurs alternatifs de proposer des offres « souvent inférieures aux TRVE à partir de l’été 2023 et plus encore tout au long de 2024 », avec des baisses de 15 à 20 %.
S’il est vrai que l‘on trouve des offres d’électricité à des tarifs inférieurs aux tarifs réglementés, il existe un TRV un peu particulier : Tempo. Elle n’est pas disponible en ligne et les conseillers au téléphone ont souvent tendance à ne pas la recommander, alors qu’elle peut être très intéressante pour certains.
Avec pas moins de six tarifs différents en fonction de trois couleurs de jours sur l’année, il n’est pas facile de s’y retrouver. Next vous a proposé un tableau interactif dans lequel vous pouvez importer votre consommation personnelle, et ainsi comparer les offres en fonction de vos habitudes et de votre consommation. Un service sur mesure !
Dans notre exemple, Tempo (un tarif régulé) est plus intéressant que toutes les autres offres.
« Une image négative sur toute la profession »
Pour la CRE, un autre phénomène doit être pris en compte : « La crise a accru le besoin de confiance des consommateurs dans leur fournisseur d’électricité. Certains comportements, bien que limités à un nombre très restreint de fournisseurs alternatifs, ont renvoyé une image négative sur toute la profession ».
La période 2021 - 2022 était effectivement compliquée, avec des fermetures de fournisseurs alternatifs et/ou des explosions de factures pour des clients.
La CRE avait ouvert trois enquêtes sur le sujet, qui ont conduit à une enquête du comité de règlement des différends et des sanctions (CoRDiS). Résultat des courses, une sanction d’un montant de six millions d’euros prononcée le 11 juillet 2024 contre Ohm Energie pour « abus du droit d’ARENH ».
Bref, les clients ne sont pas enclins à quitter les TRVE alors qu’il y a pourtant moins cher ailleurs. Mais il n’y a pas que les tarifs dans la vie, explique la Commission de régulation de l'énergie.
« Passé monopolistique » et « passivité des consommateurs »
Changement radical de ton en passant à l’Autorité de la concurrence : « Les TRV ne répondent plus pleinement à leurs objectifs ». Pour l’Autorité, les tarifs réglementés « limitent le développement de la concurrence sur les marchés de détail », car ils captent une part importante de la demande des consommateurs. « Leur succès semble tenir au passé monopolistique du marché et à la relative passivité des consommateurs », ajoute-t-elle. Pourtant, la concurrence semble bien exister vu le nombre de fournisseurs alternatifs (non producteurs).
L’Autorité de la concurrence appuie sur un point qui lui tient à cœur… la concurrence. Les tarifs réglementés « renforcent le rôle déjà très important de l’ancien monopole historique sur les marchés de l’électricité et son image auprès des consommateurs. Ils cantonnent les fournisseurs concurrents à un rôle secondaire et limitent la taille de leurs portefeuilles de clients, source d’économies d’échelle ».
L’Autorité n’est pas tendre : « l’existence des TRV constitue autant d’obstacles au libre-jeu de la concurrence et aux bénéfices potentiels de cette dernière – en termes de prix, d’innovation ou encore d’investissement ».
Désigner des fournisseurs de dernier recours
Cette volonté de fermeture s’accompagne de plusieurs recommandations. L’Autorité veut notamment « compléter le cadre protégeant les consommateurs, en substituant aux TRV de nouveaux outils davantage ciblés ». Alors que les tarifs réglementés font office de solution de repli (et de sécurité) en cas de crise, l’Autorité propose de transférer ce rôle et de désigner des « fournisseurs de dernier recours ».
L’AdlC veut aussi faire du comparateur du Médiateur national de l’énergie une pièce plus importante du puzzle. Une piste : « présenter un indice de référence calculé par la CRE selon sa méthode d’empilement des coûts et, le cas échéant, les offres indexées sur cet indice ».
Et si les TRV devaient rester… les souhaits de l’Autorité
Dans le cas où le gouvernement ne supprimerait pas les TRV, l’Autorité de la concurrence a deux recommandations en réserve. Tout d’abord, « ouvrir à tous les fournisseurs la possibilité de distribuer des TRV ». Ensuite, « mieux distinguer, au sein d’EDF et vis-à-vis des consommateurs, par l’usage d’une marque distincte, les activités de fourniture d’électricité aux TRV des autres activités, en particulier commerciales, de l’entreprise ». EDF propose trois TRV et neuf offres de marché.
Le dernier point du rapport anticipe une potentielle nouvelle crise. L’Autorité rappelle que « les pouvoirs publics gardent la possibilité d’intervenir dans le fonctionnement des marchés de détail de l’électricité lorsque c’est nécessaire ».
Des mesures ciblées sont en effet compatibles avec le droit de l’Union, qui « ne s’oppose pas à ce qu’en cas de crise énergétique grave, les pouvoirs publics rétablissent les TRV de manière transitoire ou, tout du moins, interviennent dans la fixation des prix de détail ».
Tarifs réglementés d’électricité : stop ou encore ?
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Le tarif réglementé (TRVE), c’est quoi ?
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L’ARENH, c’est quoi ?
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CRE vs AdlC : deux salles, deux ambiances
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Les TRVE pas intéressants ? Pas si vite…
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« Une image négative sur toute la profession »
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Désigner des fournisseurs de dernier recours
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Et si les TRV devaient rester… les souhaits de l’Autorité
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 26/11/2024 à 09h14
En plus dans ce marché les fournisseurs « alternatifs » sont financés par le tarif bleu et nos impôts via l’ARENH. Et les consommateurs sont captifs.
Je suis passé à Tempo depuis un moment. Je fais régulièrement le calcul avec le tarif « base », « HP/HC » et quelques fournisseurs alternatifs. Bilan : de très très loin plus rentable (de l’ordre de 20 à 30€ par mois d’économies…).
L’énergie est un sujet plus que sensible, ça doit être une compétence régalienne. Confier aux « marchés » une arme aussi puissante (car c’est une arme !) est une aberration, mais qui semble logique pour ceux qui vont en tirer un bénéfice personnel (suivons l’argent pour trouver les copains des promoteurs de la concurrence !).
Le 26/11/2024 à 09h25
Le 26/11/2024 à 09h26
EDF propose des contrats non reglementes eux meme a 20 % moins cher .
je dis bien EDF pas Total ou Leclerc ou je ne sais qui
Modifié le 26/11/2024 à 10h49
Si EDF vendait simplement son électricité (comme avant) selon les besoins (comme avant) et vendait uniquement le surplus à l'international (comme avant), la France serait plus riche de centaines de milliards et nous aurions déjà un parc nucléaire de 4ème génération entièrement neuf...
Nb : Et ce n'est même pas une blague, la fraude au contrat d’électricité des "revendeur" d'electricité a atteint des dizaines de milliards sur la période depuis 2019 (72% ont fraudés en 2022...prouvé) et ça c'est sans compter la perte pour l'Etat du principe même de l'ARENH qui oblige EDF a vendre à perte, et le bouclier tarifaire qui se compte aussi presque à la centaine de milliards pour rien (nous pourvoyons déjà à l'immense majorité de nos besoins, aucunement besoin de s'alimenter sur le marché à part engraisser le privé).
Et après ça vient crier pour quelques milliards pour les retraites...
Le 26/11/2024 à 11h56
Le 26/11/2024 à 16h37
Modifié le 26/11/2024 à 19h29
Le 26/11/2024 à 23h28
Gagnant gagnant
Le 26/11/2024 à 09h19
Le 26/11/2024 à 09h44
Le 26/11/2024 à 10h21
Le marché ça marche si l'offre est suffisante. Tant qu'on est en sous-capacité, on paiera cher (sans le marché aussi, en France le gouvernement a juste hypothéqué l'avenir d'EDF en lui faisant porter le coût de la dernière crise). Mais comme les uns ne veulent pas de nucléaire, les autres pas d'éoliennes, on continue droit dans le mur en dépendant d'appros extérieurs venant de pays qui nous sont résolument hostiles.
Cette ritournelle française "c'est la faute à Bruxelles" m'énerve au plus haut point*. C'est du Lepenisme et du Mélanchonisme de bas étage pour se défausser de la responsabilité de la France dans sa situation actuelle.
*j'étais de cet avis avant, et c'est intellectuellement confortable, mais ça ne nous amènera jamais de solution viable à nos problèmes.
Le 26/11/2024 à 10h56
Je suis d'accord sur le fait qu'un gouvernement "fort" pourrait dire "merde" à Bruxelles et menacer de se barrer pour que ça ne s'applique pas à lui (façon Royaume-Unis avant qu'ils partent, ils avaient déjà des règles "assouplis" sur certains sujets), mais ça demande quand même une bonne paire et d'avoir les citoyens qui suivent...(et pas des couilles molles comme actuellement quand on leur demande si ils sont prêt à quitter l'UE si ça ne va pas dans leur sens et qu'ils font la langue de bois).
Pas facile dans un monde ou le gouvernement allemand finance de la propagandes en masse dans les médias (la majorité des médias anti-nucléaires, Arte, Greenpeace, Les citoyens de la terre, ont des financement Allemand), ainsi que la Russie et les USA pour vendre du gaz...
Le 26/11/2024 à 23h02
Le 26/11/2024 à 11h29
Donc OUI, c'est bien Bruxelle avec la complaisance de nos gouvernement successifs, mais c'est bien Bruxelle.
Le modèle allemand, c'est fuuuuun.
Le 26/11/2024 à 12h43
Le 26/11/2024 à 15h56
Le 26/11/2024 à 18h29
Le 27/11/2024 à 16h09
Le 27/11/2024 à 10h12
(11) considérant que, conformément au principe de subsidiarité, un cadre de principes généraux doit être établi au niveau communautaire, mais que la fixation des modalités d'application doit incomber aux États membres qui pourront choisir le régime le mieux adapté à leur situation propre;
(13) considérant que, pour certains États membres, l'imposition d'obligations de service public peut être nécessaire pour assurer la sécurité d'approvisionnement, la protection du consommateur et la protection de l'environnement que, selon eux, la libre concurrence, à elle seule, ne peut pas nécessairement garantir;
L'Article 3 de la même directive (points 8 et 9) permet aux États de mettre en place des régimes dérogatoires.
L'article 8 spécifique que les États peuvent désigner un ou plusieurs gestionnaires de réseau de transport ; l'article 13 indique aussi que les États peuvent désigner un ou plusieurs exploitants du réseau de distribution. Donc aucune obligation d'avoir une tonne d'entreprises...
Il est à noter que l'UE a totalement loupé son coup ; initialement, l'objectif était d'avoir un marché unique de l'énergie en Union Européenne ; après 20 ans d'application (et près de 30 ans après la première directive), il se retrouve avec 27 marchés distincts, des règles nationales qui n'ont pas réussi à s'homogénéiser (bien au contraire), des acteurs différents...
Ce marché unique devait servir à rendre les États-membres interdépendants pour créer un équilibre durable et ne pas voir naître le risque de guerres inter-États ; ironiquement, cette interdépendance (lorsqu'elle existe) ne se fait pas au niveau du marché concurrentiel, mais entre les opérateurs de réseaux (RTE en France, par exemple), qui sont issus des structures nationales historiques.
La logique voudrait que l'UE (ou, a minima, chaque État individuellement) revienne en arrière...
Le 27/11/2024 à 10h21
Mais tu cites les articles eux-mêmes donc tout va bien.
Merci d'avoir pointé la directive pour expliquer tes propos.
Le 26/11/2024 à 18h24
Modifié le 26/11/2024 à 11h58
Et nous ne sommes pas en sous-capacité. Nous sommes exportateurs net d'électricité.
Le 26/11/2024 à 21h41
Après un passage assez difficile en 2022-2023
Heureusement, c'était conjoncturel.
Le 28/11/2024 à 21h06
Ce sont bien les millions de d'ignares dit "citoyens" qui votent toujours pour les mêmes politicards (lâches, voleurs, menteurs, megalos, hypocrites, arrivistes, opportunistes, meurtriers, complices de genocidaires, etc... Choisissez l'adjectif) qui nous enfoncent toujours plus dans un grand n'importe quoi, déconnecté de toute logique physique, écologique ou d'ingénierie pour leurs profits personnel.
Ils ne feraient peut-être pas mieux, mais bon il y a une constance, la France crève des règles européennes de """libre""" concurrence qui ne sont rien d'autre que des hold-up gigantesques sur les richesses communes, et pour lesquelles tous, tous les gouvernements successifs ont fait les mêmes choix, dont ils sont complices, au même titre que le """citoyen""" européen.
Désolé je m'emporte un peu, mais je suis tellement triste et en colère de voir cette (encore) superbe entreprise publique historique tellement malmenée dans l'indifférence et l'ignorance générale, comme la sécurité sociale ou l'hôpital public, des outils nationaux tellement géniaux avant que les mêmes pre-cités ne cessent de tout péter tellement ils n'y comprennent rien... J'arrête ! Désolé !
Le 29/11/2024 à 12h08
Tu décris parfaitement les élus RN.
C'est drôle, mais le RN vote systématiquement dans le sens que tu dénonces (au moins, LFI a de la cohérence sur ce sujet). Et rappelle moi le bilan économique du Brexit.
On malmène ces services publics parce qu'on préfère s'endetter pour payer des retraites que pour investir pour l'avenir (budget ESR ~27 G€/an - en baisse, santé ~250G€/an, retraites ~350 G€/an indexées sur l'inflation donc en hausse). La France est un pays de vieux (les retraités ont en moyenne un niveau de vie légèrement supérieur aux actifs, du jamais vu) et un moment, il faudra bien se résoudre à répondre au problème suivant : comment fait-on pour assurer un niveau de vie décent à un effectif grandissant de retraités alors que les actifs sont moins nombreux ?
Le 29/11/2024 à 13h56
On te l'a expliqué ces temps-ci : il faut que les actifs (potentiels) travaillent plus pour produire plus de richesse et cela passe en particulier par le fait de ne pas virer les seniors qui paieraient des cotisations s'ils travaillaient encore. D'autres partis (plutôt à gauche) ou des syndicats expliquent à juste raison qu'il suffirait que l'on paye les femmes comme les hommes pour ne pas avoir de soucis de financement de tout ce qui est social (maladie et retraite en particulier).
Sinon, dans l'absolu, une retraite par capitalisation répondrait au problème : on irait ponctionner les revenus du travail d'autres pays pour financer nos retraites. Le seul problème, c'est que c'est compliqué de changer de système parce qu'à un moment, il faut cotiser 2 fois (pour le présent des retraites par répartition et pour le futur par capitalisation) et que beaucoup s'y sont opposés quand on a abordé le sujet même à petite dose.
Le 29/11/2024 à 14h26
Quand il y a une crise importante, tu ne peux pas maintenir le pouvoir d'achat (qui, en passant, est une notion très électoraliste, et pas hyper compatible avec les enjeux actuels, à commencer par ceux autour du climat).
Donc, une fois de plus, on reporte le coût des retraites sur les actifs, et on refuse absolument tout effort, y compris fiscal, pour les retraités.
Le "à juste raison" est de trop, j'aimerais voir la démonstration qui permet d'en arriver à cette conclusion, l'hypothèse, amha très très discutable, de ce genre de proposition étant que ça n'aurait pas d'impact sur les effectifs des entreprises.
Le 29/11/2024 à 16h07
Voici 2 sources qui ont probablement la même source primaire (l'INSEE).
On y voit que les retraités ont même en corrigeant les points que tu cites (propriétaires et pas d'enfants à charge) un niveau de vie un peu inférieur aux actifs.
Sauf à supprimer les retraites, le coût des retraites sera toujours reporté sur les actifs par définition (les retraités sauf exceptions ne sont plus actifs). Même avec une retraite 100 % par capitalisation, ce serait le cas : ce sont les actifs qui font que les revenus de la capitalisation arrivent aux retraités.
Je ne comprends pas ton point sur la fiscalité. Tu voudrais imposer plus les retraités juste parce qu'ils sont retraités ? Ce serait contraire au bloc de constitutionnalité (article 15 de la Constitution de 1848).
Le 29/11/2024 à 17h44
Le 29/11/2024 à 19h39
Pour la demi-part pour les veufs ou veuves, j'ai l'impression qu'elle n'existe plus depuis 2014 (sous Hollande) et que des députés du NFP (?) ont voté son rétablissement mais que ça ne va pas rester.
Modifié le 29/11/2024 à 19h53
Edit : oups, après recherche, c'est une demi-part pour "ancien combattant" (mobilisé 2 ans en Tunisie, sans avoir combattu, je précise !)
Modifié le 29/11/2024 à 20h18
S'il a une demi-part supplémentaire, c'est probablement une autre raison (invalidité par exemple).
Une source plus solide serait bienvenue comme cet article n'en parle pas non plus.
Édit : j'ai mis du temps à rédiger ce commentaire pour être sûr de ce que j’écrivais, donc je n'avais pas vu ton édit.
Je laisse quand même pour les liens.
Modifié le 30/11/2024 à 20h10
https://www.capital.fr/votre-retraite/pourquoi-le-niveau-de-vie-des-retraites-est-superieur-a-celui-des-actifs-1503506
Et surtout, ta source ignore le patrimoine, qui joue énormément sur le niveau de vie.
https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/retraites-un-niveau-de-vie-plus-eleve-que-les-actifs_6823370.html
Et ça donne tout de même une lecture assez convergente : le niveau de vie des actifs est extrêmement proche de celui des retraités (admettons qu'il soit très légèrement au dessus), en leur faisant peser un poids énorme (le financement des retraites).
Il faut arrêter la mauvaise foi 2 minutes : on demande aux actifs de travailler et contribuer plus (il est question d'une seconde journée de solidarité), mais surtout, on ne touche pas aux retraites. L'avenir du pays peut attendre.
Par ex, la CSG pour les retraités est inférieure à celle pour les actifs (c'est le cas depuis 1998).
Le 26/11/2024 à 09h20
Cela va être génial, quand les prix vont refaire x10 et que l'ensemble des français vont se retrouver avec un factures impayables.
Bref si je résume.
On force EDF qui produit de l'énergie pas chère à en revendre une part conséquente à des société de trading qui la revendre plus chère au consommateur.
Vu que cela ne marche pas. On oblige EDF à vendre au prix de la centrale la plus chère d'Europe. Cela ne fonctionne toujours pas.
On va maintenant obliger EDF à arrêter son offre historique.
Spoiler Alert, cela ne fonctionnera toujours pas. Les gens préférons quand même rester chez le seul producteur réel d'énergie en France.
Le 26/11/2024 à 09h28
Le 26/11/2024 à 10h19
Modifié le 26/11/2024 à 10h54
Le 26/11/2024 à 11h06
EDF avait ses propres clients avant la crise
Les "alternatifs" aussi.
Le fonctionnement stupides actuel font que les acteurs achètent des "droits" à de l’électricité selon les besoins de leur client sur le marché (il y en a plusieurs, long terme, court terme et spot, selon quand tu achètes ce droit). Puisque de toute façon il n'y a que EDF qui produisent (et un peu d'autres comme Total, SUEZ..mais ça reste à la marge).
Donc tous les fournisseurs avaient des droits "pas cher", de l'année/mois précédent (autour de 42€de MWH), et quand les prix ont explosés, les "alternatifs" ont sorti leur client (avec des excuses bidons), qui sont tous partis chez EDF (qui est engagé légalement à prendre tous les clients qui le demandent...)
Ensuite les alternatifs ont "revendu" ces droits à électricité (autour de 1500-2000€ le MWH), empochant la différence, a EDF, qui en avait besoin pour satisfaire la consommation de tous ses nouveaux "clients". (L'électricité est toujours la même, la chose seule qui bouge c'est le coupon...)
Donc EDF revends sa propre électricité à perte (ARENH) a des "fournisseurs alternatifs", qui ensuite vire leur client, pour faire une culbute et "revendre" à EDF l'électricité qu'ils lui avaient acheté quelques mois auparavant, pour plusieurs milliards de plus.
Une fois l'orage passé, ils rachètent de l'ARENH, et refont des appels client en promettant des tarifs moins cher, et ils recommenceront l'année prochaine...
Et oui, c'est bien le fonctionnement actuel, ça pourrait passer dans un épisode des Shadoks
Le 26/11/2024 à 09h46
Le 26/11/2024 à 09h56
venduBrader alstom fleuron français qui fabriquais les turbine arabelle de nos centrale à GE et qui a racheter il y a peux cette même branche il y a peu 4x le prix ou il les à brader mais avec une dépendance au bon vouloir US car les brevet reste chez eux.....Il a fait cela avec de nombreuse société spécialise dans des équipements du parc nucléaire français.
et pour couronner le tout maintenant l'Europe interdis a l'état Français de financer la construction de nouvelle centrale. Donc EDF dois passé par le "marché" pour financer les futur EPR 2 . Pour info les Anglais on fait comme ça pour la central de Hinkley Point et de Sizewell il savent déjà que le cout du KWh sera multiplié par 3 a cause du cout de la dette......
Mais ce n'est pas grave on fonce dans le mur et on continue d'accélérer........
Le 26/11/2024 à 11h09
Le 26/11/2024 à 12h02
Le 26/11/2024 à 10h19
Donc, que l'Autorité de la concurrence aille jusqu'au bout et demande à ces fournisseurs de produire ou de se fournir sur le marché libre de l'électricité et pas par l'ARENH. Ce sera de la concurrence non faussée, mais il y aura bien moins de concurrence qu'il y en a maintenant.
Je me rappelle de Leclerc chez qui je suis passé qui vantait que l'on pouvait acheter chez lui des carottes avec les économies que l'on faisait sur l'électricité et qui m'a viré comme un malpropre de son offre à tarif fixe pour proposer une offre où il ne prenait aucun risque et moi tous les risques. Je suis retourné chez EDF et son tarif réglementé qui s'appuyait sur sa propre production d'électricité. Donc, les vautours, travaillez, produisez et revenez avec des offres compétitives. En attendant, l'AdlC merci de ne pas encourager ces vautours !
Le 27/11/2024 à 19h19
J'aimerai tellement que la société civile corrige les manquements de l'État (non par logique libertarienne, mais parce qu'à un moment entre les délires de la gauche et les rippoux de la droite, on ne peut plus compter sur la politique pour prendre les décisions qui s'imposent), mais comme on est biberonné à l'État-Providence dès notre naissance, on n'a pas ce réflexe.
Si des grands noms lançaient un appel à revenir chez EDF (genre Que Choisir, des influenceurs, etc.), on pourrait peut-être espérer un début de correction.
Mais personne n'en lancera.
Le 26/11/2024 à 09h21
Pour info cette hérésie qu'est l'ARENH est passe de 100 à 120 TWh
Il me semble également que le tarif est passer à 48€ du MWh manque source
Ce système a ruiné EDF au moins deux fois et est un non sens qui ne justifie son existence que par un dogme économique douteux .
Par conséquent effectivement les deux solutions présente des avantage et inconvénient. Mais aucun des deux ne présente la viabilité qu'avait EDF quand elle avait le "Monopole du marché électrique Français)
Le 26/11/2024 à 09h44
L'ARENH a été une des plus grosse fumisteries de l'histoire de l'énergie en France.
ou quand le dogmatisme du Marché et de la concurrence nous rend complétement con ....
Le 26/11/2024 à 10h04
EDF "vendais" une partie sa production (a pertes) jusqu'en 2025 le temps que les acteur privé se dote de leur propre moyen de production d’énergie.
Spoiler Alerte: Nous somme fin 2024 et la production d’électricité posséder par les acteurs privé est quasi nul....
Spoiler Alerte Bis: Ces même acteur chouinerons pour prolonger l'ARENH et avoir des prix encore plus bas.....
Le 26/11/2024 à 09h47
Le 26/11/2024 à 15h46
L'éolien coûte 10 fois plus cher (encore pire en marin) et produit quand il veut. Si on (=le régulateur) ne fausse pas le "marché" en sa faveur, qui voudra investir là dedans ?
La vérité, c'est que si le domaine était réellement libéralisé, il ne pourrait vu la structure de la production en France y avoir aucune concurrence. À moins d'attribuer la gestion et l'entretien des centrales nucléaires à des opérateurs différents arbitrairement, ce que je crois personne ne souhaite.
Le 26/11/2024 à 18h21
Ce qui est discutable : le coût de l'éolien en mer. Les derniers marchés sortent à des coûts très faibles, de l'ordre de 45€/MWh tout compris jusqu'au dementellement des parcs, ce qui est sensiblement moins cher que le nucléaire récent.
Ce sur quoi je te rejoins, c'est le caractère non pilotable. Pas de vent-> on mobilise du pilotable (en France, principalement hydro + pilotage de puissance sur nucléaire, et si c'est vraiment la mouise, on achète des électrons, généralement du gaz). Dès lors le coût global de la puissance garantie est très supérieur.
Reste qu'avec l'électrification des usages (dont batteries bi-directionnelles systematisées sur les véhicules) , RTE estime qu'au global, le surcout d'une stratégie ENR est marginal. Mais les hypothèses du modèle de coût sont discutables à l'infini.
Bref, le débat n'est pas tranché, et à la fin, on compare plus des "désirabilitées" que des faits rationnels.
Modifié le 26/11/2024 à 18h41
Rapport de la cours des comptes allemande : La Cour des comptes allemande chiffre à plus de… 460 milliards d’euros (!) les investissements nécessaires au réseau allemand.
Investissement non fait, donc on passe par chez les voisins en monopolisant nos lignes quitte a nous faire trinquer sans nous rémunérer. Elle est pas belle la vie à l'allemande?
Petit rappel, l’Allemagne ne paye JAMAIS ses dettes, et c'est historique. Pour des pères la rigueurs....c'est un comble.
L’Allemagne a juste fini de payer récemment les intérêts de leur dette 14-18, pas la dette, les intérêts. pour notre ballade de 1870 (qui proportionnellement était plus élevé) nous avons payé rubis sur l'ongle 3 ans en avance. Pour 39-45 on leur a fait cadeau de la dette lors de la réunification.
Nous parlons en France du couple franco-allemand, eux parlent de moteur. Dans un couple on fait des concessions, pour un moteur on lui tape dessus à grand coup de clef à molette!
Je dis ça, je dis rien!
Le 26/11/2024 à 20h15
Pour le reste, et la grande histoire, je ne te donne pas tord, mais admets que ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet de la tarification de l'énergie.
Le 26/11/2024 à 21h06
Électricité, agriculture, voiture (scandale vw) enfin tout.
Le 27/11/2024 à 16h36
Exemple en défense : quand on entend un Français parler de défense européenne, on voit souvent arriver derrière l'inévitable "si nos partenaires achetaient français au lieu d'acheter américain, ..." comme si seule la France avait une BITD (on sait bien faire de l'obusier, des avions - pas seuls - et des bateaux - encore une fois, pas seuls -, mais on est à la rue sur la chenille par exemple)
Merci de rappeler ce fait. J'ai trop souvent vu la théorie nazie du "coup de couteau dans le dos" reprise sans filtre un peu partout, alors que les conséquences de 14-18 pour l'Allemagne ont au contraire été très limitées.
Le 26/11/2024 à 23h15
Le 27/11/2024 à 09h29
Le 27/11/2024 à 10h02
C'est juste mon avis, mais je pense que les politiques qui ont mis ce truc en place en France devraient être jugés pour haute trahison. Et condamnés à rembourser les sommes détournées.
Le 27/11/2024 à 11h56
Le 26/11/2024 à 10h46
A ce que j'ai compris, le tarif de référence EDF passera à 70€/MWh au lieu de 42 ou 46 (arenh+), avec bien sûr des négociations avec les gros clients, la CRE aura de quoi s'amuser à surveiller tout ça pour éviter les arrangements sur le dos du consommateur.
Le 26/11/2024 à 11h03
Je n'ai aucune confiance dans des opérateurs alternatifs. Et l'énergie, c'est trop vital: ici, pas de gaz, donc c'est électricité pour presque tout sauf le chauffage (bois - mais c'est bientôt fini car les prix explosent du fait de l'utilisation massive du bois pour le chauffage centralisé des communes).
Je comprends parfaitement par contre le problème pour les entreprises - mais pour les particuliers, les "économies" en changeant d'opérateur se font souvent les premières années, puis finalement ça revient au même (sans compter les cas où l'opérateur alternatif devient finalement plus cher).
Donc je reste sur le slogan d'EDF: l'énergie la moins chère, c'est celle qu'on ne consomme pas.
Le 26/11/2024 à 19h18
Pour les télécom, à mon sens il y a eu un gros souci, c'est qu'après les investissements (il est vrai colossaux mais payés par les abonnés) sur le cuivre, France Télécom n'avais absolument aucune envie de se mettre à la fibre pour tous - d'ailleurs dans les années 2000 ils avaient fait une ségrégation
"Service de qualité - fibre - très cher" (on parle des CELAN , des liens activés direct vers le NRO à des prix genre 8k€ de mise en place + 2000€/mois pour une 100Mbps alors que bien souvent il n'y avait qu'une journée de taf pour épissurer un brin) , et
"Service grand public - cuivre - pas cher" en ADSL (VDSL plus tard).
Il y a eu quelques tentative de moyenne sur le cuivre avec le SDSL qui coutait très cher sans être performant, j'en ai surtout vu chez les collectivités..
Alors oui, on est d'accord la qualité des réseaux cuivre est des milliers de fois supérieure à la qualité des réseaux FTTH actuels (et en particulier dans certaines régions...)
Pour moi, un France Télécom en monopole n'était viable qu'en gardant la notion de service public : soit en acceptant un réseau dépassé (mais peu cher car amorti) au prix d'un effondrement de nos services, ou alors accepter d'investir mais sur fonds publics correctement gérés... (une contradiction dans les termes dirons certains, mais bon... dans le privé c'est pas mieux sauf quand on s'appelle Xavier, Patrick ou Martin :-) )
Le 26/11/2024 à 21h49
Dès que c'est public, on attend que ce soit parfait et immédiat.
Modifié le 26/11/2024 à 23h41
Pourtant elle a le même prix que celle qu'on achète, si on réfléchit jusqu'au bout du slogan.
Les délestages sont vendus à quel prix ? car ils sont parfois négociés, je parierais qu'ils sont même vendus plus cher (par le client bien sûr).
Le 26/11/2024 à 13h43
Un tarif réglementé est la dernière barrière à l'explosion des prix de l’électricité, certains broker et banques salivent déjà à l'idée de vendre un service indispensable au prix qu'ils veulent !
Le 26/11/2024 à 13h56
A mort les financiers qui ne produisent rien d'autre que de la paperasse et de la pauvreté.
Modifié le 26/11/2024 à 17h56
Modifié le 26/11/2024 à 14h37
Modifié le 26/11/2024 à 15h12
Les habitants de ces communes n'ont absolument rien à gagner de la fin des tarifs réglementés.
Le 26/11/2024 à 20h12
Modifié le 27/11/2024 à 01h17
Initialement, le TRV était très bas car il était calculé en prenant les coûts de production d'EDF auxquels il était ajouté une marge pour financer les investissements et les risques. Comme le TRV était trop compétitif par rapport aux offres des "alternatifs", puisque ces derniers se fournissent sur le marché (en moyenne plus cher que les coûts d'EDF), le calcul du TRV fut modifié pour prendre en compte le prix du marché. Pour le dire autrement, comme les "alternatifs" ne pouvaient pas proposer des prix bas, on impose à EDF de proposer un TRV plus haut. Cela se voit bien lorsque les prix de marché flambent : le TRV augmente bien que les coûts de production pour EDF n'ont pas changé.
Le 27/11/2024 à 11h58
Après, les coûts d'EDF pour le développement du nucléaire risquent fort d'augmenter plus vite que le marché des renouvelables.
Le 27/11/2024 à 16h17
Un TRV très bas, c'était la garantie que les concurrents ne peuvent pas se développer (même, et particulièrement, s'ils veulent développer leurs moyens de production). L'intérêt du TRV pour moi, en tant que client, c'est que, même plus cher que les offres de marché, le tarif est garanti et ne va pas faire x10 du jour au lendemain pour une raison ou une autre.
Le 02/12/2024 à 00h34
Tout est question de proportion. La production d'électricité avec du gaz et du pétrole ne représente pour EDF qu'environ 8% de l'ensemble de sa production. Les centrales à gaz d'EDF lui appartenant, l'entreprise doit assumer un coût d’amortissement de la construction et de la maintenance, peu importe le coût du combustible. Ainsi, le coût du combustible ne concerne qu'une partie du coût du kWh produit. Dans le thermique, c'est élevé mais je n'ai plus le chiffre en tête (disons 50% ?). Tout ça pour dire que l'impact d'une augmentation du prix du gaz influe assez peu sur le coût moyen du kWh électrique produit par l'ensemble du parc d'EDF. D'autres entreprises dont le mix électrique est beaucoup plus carboné sont beaucoup plus impactées. Quant à celles qui n'ont pas de moyens de production, elles sont complètement exposées aux marchés.
Le 02/12/2024 à 11h03
Si tu prends par exemple une production moyenne du reste du parc à 60€/MWh (je mets une valeur assez élevée 1) parce que ça défavorise mon hypothèse, 2) parce que les 42€/MWh de l'ARENH sous-estiment le coût du nucléaire, EDF l'estimant plus proche de 50-55). Si tu dois te fournir pour 8% de la production avec du gaz à 240€/MWh (on a atteint ces prix à l'époque), tu as un coût total (ramené au MWh) de 0.96 x 60 + 0.04 x 240 x 2 = 76.8 (soit 28% d'augmentation)
Pourquoi 0.96 et 0.04 : si effectivement le coût du gaz est la moitié du coût de production, le reste est dilué dans le coût moyen du reste, et il en reste 4% imputable au gaz. Le facteur 2 est pour le rendement du gaz, qui est de 0.5.
Généralement pas vraiment (puisque beaucoup plus carboné = charbon, pas du tout cher). En revanche un mix moyennement carboné (comme au Royaume Uni), et qui repose sur le gaz peut voir ses prix de production multiplié par 5 voire plus. Pendant la période du blackout au Texas, le prix du kWh avait atteint des dizaines de dollars.
Le 27/11/2024 à 23h54
Quant aux index évoqués dans l'article, ça me fait penser au coefficient de conversion d'énergie primaire vers l'énergie finale, et ça ne me rassure pas beaucoup. On se rend compte que ce coefficient est de 2,3 pour l'électricité, car on nous explique qu'entre l'électricité produite dans les centrales, et celle effectivement livrée au point de livraison, on a 2,3 fois moins d'énergie. Par contre, pour le gaz (entre autres), ce coefficient est de 1. C'est comme si le gaz s'était retrouvé directement dans le chauffage des habitations depuis les entrailles de la Terre, sans qu'aucune énergie autre n'ait été dépensée pour transporter le gaz, pour le raffiner, le transformer, sans qu'un réseau de tuyau n'ai été construits, et sans qu'il n'y ai aucune fuite dans le réseau. Tout cela influence le DPE des logements, et dans un contexte de réchauffement climatique en plus.
Donc je me demande bien ce que va donner leur index, que probablement pas grand monde ne comprendra par ailleurs, ne serait-ce que pour le dénoncer le cas échéant.
Le 28/11/2024 à 15h59
Mais ce calcul est effectivement pourri (il y a des moyens de production électrique à rendement proche de 1, ou non calculable, comme les ENR), et les pompes à chaleur changent la donne (puisqu'un kWh électrique d'alimentation de la pompe fournira 3 ou 4 kWh thermiques pour chauffer le logement).
Modifié le 28/11/2024 à 16h56
Edit : Merci pour la correction !
Le 28/11/2024 à 17h27
Modifié le 28/11/2024 à 17h53
Edit : autre source : "L’énergie finale, que l’on appelle aussi énergie disponible, est l’énergie qui est livrée chez vous, sous forme de gaz, fioul, bois ou électricité. Et c’est celle qui correspond à la facture de votre fournisseur d’énergie. "
Le 28/11/2024 à 18h05
Le 29/11/2024 à 11h52
Et c'est effectivement la même chose pour les combustibles fossiles (ça ne compte que le raffinage, et encore, je ne suis pas totalement sûr), à l'avantage de ces derniers puisque leur rendement catastrophique se trouve après le calcul en tant qu'énergie finale.
Le 29/11/2024 à 14h21
Le 30/11/2024 à 19h47
Mon 2nd point, c'est que le choix fait dans la définition (peu importe où tu places l'énergie finale pour l'élec, ça ne change quasiment rien) avantage largement les énergies fossiles (parce que les pertes principales pour l'électricité se trouvent entre énergie primaire et finale, alors qu'elle se trouvent à l'utilisation pour ce qui est du fossile).
D'où les coefficients tordus appliqués aux chauffages électriques (et qui ont longtemps poussé à installer du gaz).
Modifié le 30/11/2024 à 20h14
Bref, j'aimerais s'il vous plait que vous cessiez de m'importuner avec vos affirmation non sourcées.
Modifié le 29/11/2024 à 14h43
Edit : parenthèse en trop
Le 30/11/2024 à 19h43
Modifié le 30/11/2024 à 19h45
Le 30/11/2024 à 20h13
Modifié le 30/11/2024 à 20h22
Edit : Si vous avez besoin d'une base pour comprendre le réseau de distribution, voici un schéma de ce dernier : https://www.enedis.fr/sites/default/files/images/2024-04/enedis-notre-place-dans-le-systeme-electrique-francais.png?VersionId=XdlnZxGHHVVcvbJ8IEQrulLvBUuxCBZ.
Le 30/11/2024 à 20h20
Modifié le 30/11/2024 à 20h32
Edit : Le total, c'est les déperdition sur RTE+Enedis+transformateur. Vous ne pouvez pas prendre qu'une partie à chaque fois, d'autant que je vous le rappel dans chaque réponse.
Modifié le 30/11/2024 à 19h57
Le 02/12/2024 à 10h24
=> 20% de perte globale vs ce qui est compté par son compteur gaz ne sont pas rares même avec du matériel moderne. Plus encore en inter-saison quand on ne chauffe que peu de pièces mais qu'on est obligé de mettre la totale en route.
Tandis que même avec un chauffage électrique par simple effet joule, sans même parler d'une PAC, 100% de ce qui est facturé est transformé en chaleur. Et si on veut en inter-saison n'avoir que le sèche serviette de la salle de bain en route pas de pertes globales d'un réseau de distribution de chaleur.
Économiquement, de mon côté consommateur, l’intéressant c'est surtout l'énergie que je transforme vs celle qui m'est facturée!
Le 02/12/2024 à 10h43
Sans parler des chaudières gaz ou fuel qui servent aussi à chauffer l'eau, donc doivent rester allumées toute l'année.
Modifié le 02/12/2024 à 12h45
Edit : j'ai compléter le message sans changer le sens.
Le 02/12/2024 à 13h01
Modifié le 02/12/2024 à 14h29
Le 03/12/2024 à 16h08
Ces coefficients avaient un sens avant le développement du parc nucléaire et ENRi et l'apparition des PAC, quand la comparaison (surtout à but économique et équilibrage du réseau) se faisait entre :
- conversion fuel ou gaz vers électricité (rendement entre 0.35 et 0.5), puis utilisation avec rendement de 1 dans des convecteurs
- brûler directement du gaz ou du fuel dans une chaudière, avec un rendement de presque 1 quand on utilise pour le chauffage.
Clairement, dans cette situation, l'électrique n'était pas la panacée.
Dans le contexte actuel, c'est totalement différent, on va comparer de l'électricité produite, soit avec un rendement important (ENRi), soit une méthode qui ne peut pas se convertir en chaudière personnelles (le nucléaire), qui sera consommée par des convecteurs (rendement toujours de quasi 1) ou des PAC (SCOP 3 ou 4, donc équivalent à un rendement >1), avec la combustion d'hydrocarbures dont on connaît maintenant bien les effets nocifs sur le climat et dont le rendement au final n'est pas si fantastique.
D'ailleurs, cette distinction énergie primaire/finale n'a pas beaucoup d'intérêt relativement au climat, il est bien plus pertinent (puisque complet) de se baser sur une ACV carbone.
Modifié le 02/12/2024 à 15h03