#Le brief du 12 juin 2025

Fin de partie pour 01Net magazine, placé en liquidation judiciaire

Le 12 juin 2025 à 17h30

Il aurait dû porter le numéro 1047, avec une Une consacrée à la cyberguerre. Il ne paraîtra finalement pas, a annoncé jeudi Jean-Marie Portal, son rédacteur en chef depuis 2020.

« Le rideau est tombé sur 01NET magazine. Liquidation judiciaire. Fin brutale. La couverture que vous voyez ici ne paraîtra jamais. Tout était prêt. Le sommaire. Les textes. Le dossier de une. Il ne manquait que l’imprimeur. », écrit-il.

La société éditrice du célèbre quinzomadaire dédié à l'informatique grand public, 01 Net Mag SAS, a en effet été placée en liquidation judiciaire le 22 mai dernier, signale une annonce légale datée du 8 juin.

« J’y ai été rédacteur en chef. Et j’en suis fier. Fier d’avoir réinventé le sommaire, lancé de nouvelles rubriques, défendu un journalisme grand public qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiotsni ses sujets pour des vitrines de com’ », revendique Jean-Marie Portal, dans un message qui remercie ses collègues, les professionnels du secteur, mais aussi les propriétaires du magazine, racheté à Altice Media en 2019 par un repreneur dont le profil ne sonnait pas comme une évidence. « Sans eux, l'aventure se serait arrêtée bien plus tôt. »

Rappelons que le magazine 01net est issu du rapprochement entre l'Ordinateur individuel-SVM et Micro Hebdo. Le site 01net.com, resté plus longtemps dans le giron du groupe Altice, est quant à lui la propriété du groupe Keleops, qui détient également les sites Presse-Citron, Journal du Geek, ainsi que Gizmodo depuis juin 2024.

Diffusée par Jean-Marie Portal, la Une du numéro 1047 de 01Net aurait mis le thème de la cyberguerre à l'honneur

Le 12 juin 2025 à 17h30

Fin de partie pour 01Net magazine, placé en liquidation judiciaire

Dans la peau d’un livreur Uber Eats

Le 12 juin 2025 à 16h41

4,6 euros par heure si l’on s’attache au temps de disponibilité, 11,6 euros par heure si l’on s’attache au travail effectif.

Vincent Mongaillard, journaliste au Parisien, s’est glissé dans la peau d’un livreur Uber Eats pendant trois semaines, et sa conclusion est claire : difficile de gagner l’équivalent du Smic net (9,40 euros de l’heure) dans cette profession qui réunit tout de même 65 000 personnes au statut d’autoentrepreneur. Entre 2021 et 2024, les revenus horaires bruts auraient chuté de plus de 34 % chez Uber Eats, en comptant l’inflation.

Chaque jour ou presque, il se voit demander de présenter sa carte d’identité ou d’enregistrer un selfie, une manière pour l’opérateur de lutter contre l’usurpation ou la sous-location de compte. Devant la chute de revenus, pourtant, la population des livreurs a nettement évolué : un récent rapport de l’Anses relevait que les travailleurs sans-papiers y étaient désormais surreprésentés.

Quant aux commandes, elles varient en termes de distance – l’expérience fera refuser au journaliste une épopée de Saint-Michel, au cœur de Paris, jusqu’à Nanterre au nord-ouest –, de contenus – dont ce lot de sacs poubelles demandés dans le XVIe un premier mai –, comme de temps d’attente.

Parmi les points de frustration les plus remontés par les livreurs, et expérimentés par le journaliste : le renversement des boissons, qui viennent inonder plus d’une fois les commandes.

Malgré l’aspect aléatoire des réceptions de commande, qui provoquent parfois le sentiment d’être utile, à d’autres moments, celui d’être persona non grata, « le plus dur, quand on est livreur, c’est de savoir s’arrêter », écrit le journaliste.

De la même manière qu’Uber a utilisé des techniques issues des jeux vidéos pour pousser ses chauffeurs à conduire plus, on sent le livreur tenté de faire toujours une livraison supplémentaire, dans l’espoir d’augmenter ses gains.

Du côté de la clientèle, explique le sociologue Fabien Lemozy, la facilité d’usage des applications de livraison a un autre effet secondaire : celui de créer des « rapports de domesticité » avec les travailleurs précaires.

Le 12 juin 2025 à 16h41

Dans la peau d’un livreur Uber Eats

La CNIL lance une consultation publique sur les pixels de tracking dans les e-mails

Le 12 juin 2025 à 14h33

Elle l’avait annoncée il y a quelques mois, la consultation est désormais ouverte : la CNIL appelle tous les acteurs publics et privés concernés par les enjeux relatifs aux pixels de tracking à lui soumettre leurs contributions d’ici au 24 juillet 2025.

Alternative aux cookies, les pixels de suivi, tracking pixels en anglais, sont intégrés dans les sites web ou les courriels pour permettre de savoir qu’un internaute a visité une page web ou ouvert l’e-mail qui lui a été envoyé, mesurer les audiences, personnaliser des échanges, etc.

Si leur usage est ancien, il s’est accru ces dernières années, au point que la Commission indique recevoir « un nombre croissant de signalements et de plaintes, qui témoignent d’une plus grande vigilance des personnes sur ces pratiques ».

Avec cette consultation, dont le périmètre se concentre sur les pixels utilisés dans les courriers électroniques, la CNIL indique vouloir collecter les avis des acteurs directement visés par le projet de recommandation qu’elle met à disposition – un questionnaire est notamment dédié aux impacts économiques directs et indirects de son projet de texte –, ainsi que les citoyens et la société civile.

Le but : préciser les cas dans lesquels le recueil de consentement est nécessaire de ceux dans lesquels il peut être exempté.

Le 12 juin 2025 à 14h33

La CNIL lance une consultation publique sur les pixels de tracking dans les e-mails

Programmation : les entretiens d’embauche de Canva intègrent désormais ouvertement l’IA

Le 12 juin 2025 à 14h13

Faut-il utiliser l’intelligence artificielle lorsqu’on code au quotidien ? Dans quelle mesure ? À ces questions que nous posions une nouvelle fois dans un article récent, Canva répond désormais de manière très tranchée : utilisez l’IA, y compris lors des tests techniques de vos entretiens d’embauche. 


Dans un article de blog, le directeur data science de la société déclare que Canva attend désormais des ingénieurs frontend, backend et Machine learning qui postulent chez elle qu’ils utilisent des outils comme Copilot, Cursor ou Claude lors des entretiens techniques de recrutement.

Simon Newton indique que près de la moitié des programmeurs backend et frontend utilisent déjà ce type d’outils, que ce soit pour « prototyper des idées, comprendre notre vaste base de code ou générer du nouveau code ».

Constatant par ailleurs que des candidats utilisaient déjà des outils d’IA de manière plus ou moins assumée lors des entretiens, l’entreprise a indiqué se pencher sur le sujet.


Après avoir constaté que les outils de code augmenté permettaient de répondre à des questions techniques généralement posées en entretien, « nous avons dû repenser la manière dont nous approchions les entretiens techniques », écrit Simon Newton. 


L’entreprise indique donc les avoir fait évoluer de manière à comprendre la manière dont développeuses et développeurs interagissent avec ces machines, la manière dont ils divisent une problématique complexe pour la résoudre à l’aide d’IA, ou encore la mesure dans laquelle les candidats repèrent les erreurs générées par les LLM.

Le 12 juin 2025 à 14h13

Programmation : les entretiens d’embauche de Canva intègrent désormais ouvertement l’IA

Démarrage record pour la Switch 2, avec 3,5 millions d’exemplaires vendus en 4 jours

Le 12 juin 2025 à 11h13

Son prix public conseillé de 469 euros n'a manifestement pas tempéré l'enthousiasme des premiers fans : dans un communiqué daté du 11 juin, Nintendo s'est en effet félicité que sa nouvelle console, la Switch 2, ait enregistré un démarrage record, avec 3,5 millions d'exemplaires écoulés en quatre jours.

« Il s'agit du niveau de ventes mondiales le plus élevé jamais enregistré pour un appareil Nintendo au cours des quatre premiers jours », commente l’entreprise, qui fait probablement preuve d'une modestie excessive. Ces chiffres de lancement correspondent en effet à un record de marché, tout constructeur confondu, comme le rappelle sur Bluesky le journaliste Oscar Lemaire(de ludostrie.com, ex Gamekult).

À titre de comparaison, la première Switch, sortie en 2017, avait de son côté enregistré 2,7 millions de ventes lors de son premier mois de commercialisation, tandis qu'il avait fallu 1,5 mois à Sony pour aligner 4,5 millions de PS5 fin 2020, sur fond toutefois de grandes difficultés d'approvisionnement sur le marché des composants.

En France, les quatre premiers jours de commercialisation se traduiraient par 169 000 ventes d'après les chiffres compilés par Oscar Lemaire, ce qui constitue là encore un record.

169 000 ventes pour le lancement de la Switch 2 en France. Le précédent record pour le lancement d'une console était la PS5 avec 107k.

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— Oscar Lemaire (@oscarlemaire.bsky.social) 10 juin 2025 à 20:29

Ce succès dépasserait-il les attentes de Nintendo ? Dans sa communication financière, le constructeur japonais avançait, début mai, un objectif de 15 millions de Switch 2 vendues sur l'ensemble de son exercice.

Le 12 juin 2025 à 11h13

Démarrage record pour la Switch 2, avec 3,5 millions d’exemplaires vendus en 4 jours

23andMe face à une dernière bataille : la vente des données génétiques attaquée

Le 12 juin 2025 à 10h30

L'entreprise américaine de biotech Regeneron a annoncé avoir rachetée l'entreprise d'analyse génétique il y a tout juste un mois. Mais 23andMe va devoir livrer une dernière bataille juridique : celle de la vente des données génétiques qu'elle a amassées. La justice étasunienne doit encore valider l'acte. Regeneron a acheté 23andMe aux enchères pour 256 millions de dollars.

C'est l'énorme base de données d'échantillons d'ADN qui justifie ce montant. L'entreprise pharmaceutique a précisé qu'elle allait donner la priorité à l'utilisation éthique des données ADN des clients qui ont recouru à 23andMe pour des tests d'ascendance et d'autres services.

Brin. ADN

Mais 28 procureurs généraux étasuniens voient d'un mauvais œil cette vente des données génétiques des clients de 23andMe sans leur consentement. Comme l'indique le New York Times, ils ont porté plainte [PDF] contre l'entreprise et posent « la question de savoir si les débiteurs ont le droit de le vendre et de transférer [le matériel génétique et les données liées] à tout acheteur sans avoir obtenu au préalable le consentement exprès et éclairé de chaque client ».

« Il ne s'agit pas seulement de données, mais de votre ADN. C'est personnel, permanent et profondément privé », rappelle Dan Rayfield, procureur général de l'Oregon cité par le New York Times. « Les gens n'ont pas soumis leurs données personnelles à 23andMe en pensant que leur empreinte génétique serait ensuite vendue au plus offrant », ajoute-t-il.

Sur X, Dan Rayfield partage aussi un guide expliquant aux anciens clients comment demander à 23andMe de supprimer leurs données.

De son côté, l'entreprise a affirmé qu' 1,9 million de personnes, soit 15 % de ses utilisateurs ont demandé la suppression de leurs données génétiques depuis que l'entreprise a annoncé sa faillite, explique TechCrunch. Mais cette démarche passe par une demande des utilisateurs alors que les 28 procureurs généraux étasuniens penchent, au contraire, pour que 23andMe demande le consentement explicite de la vente de leurs données à toutes les personnes concernées.

La justice étasunienne doit se prononcer courant juin sur la vente de 23andMe à Regeneron.

Le 12 juin 2025 à 10h30

23andMe face à une dernière bataille : la vente des données génétiques attaquée

Rufus 4.8 traite plus rapidement les images ISO de Windows

Le 12 juin 2025 à 09h30

Nouvelle mouture pour l’utilitaire, qui sert pour rappel à créer des médias d’installation pour différents systèmes, Windows tout particulièrement.

Cette version 4.8 apporte un changement important en basculant sur wimlib. Cette bibliothèque, open source et multiplateforme, est spécialisée dans la manipulation des images WIM. Microsoft s’en sert par exemple pour sa propre image d’installation de Windows, elle-même au format ISO. Si la clé USB utilisée est décemment récente, les utilisateurs devraient constater une nette amélioration dans l’ouverture des images Windows, surtout dans la création de lecteurs Windows To Go.

Dans les notes de version, on peut lire aussi que Rufus est passé à des binaires Visual Studio partout à cause de certaines limitations avec MinGW, l’ajout d’exceptions pour certaines distributions Linux se limitant au mode de formatage DD (comme openSuse et Nobara), l’amélioration des rapports sur les bootloaders UEFI ainsi que quelques corrections de bugs.

Le 12 juin 2025 à 09h30

Rufus 4.8 traite plus rapidement les images ISO de Windows

The Browser Company lance Dia, son navigateur centré sur l’IA

Le 12 juin 2025 à 08h46

L’éditeur est surtout connu pour avoir tenté de réinventer le navigateur avec Arc. Le produit avait ses aficionados, mais Josh Miller, CEO de The Browser Company, a fini par annoncer fin mai qu’Arc allait être abandonné, car il n’avait pas rencontré de public assez large. Dans un billet, l’éditeur expliquait que bon nombre de leçons avaient été apprises – dont une courbe d’apprentissage trop exigeante – et qu’il allait en tirer parti dans son autre projet.

Cet autre projet, c’est Dia, désormais disponible en bêta privée. La priorité est donnée aux utilisateurs d’Arc, qui pourront inviter d’autres personnes s’ils le souhaitent. On peut également s’inscrire sur une liste d’attente pour recevoir une clé.

Il faut donc se contenter pour l’instant de la présentation de Dia sur son site dédié. On peut voir que le navigateur fait effectivement la part belle à l’IA, avec une page d’accueil centrée sur les requêtes. On peut s’en servir pour effectuer des tâches que l’on peut presque considérer comme courantes désormais : lancer une requête sur un sujet, interroger le navigateur sur les onglets ouverts, poser des questions générales, résumer les fichiers téléchargés, rédiger un brouillon à partir d’un onglet, etc.

Dia est également équipé de fonctions plus spécifiques. Par exemple, History autorise le navigateur à puiser dans l’historique des sept derniers jours pour y trouver du contexte. Les SKills permettent de créer des raccourcis vers des paramètres ou pour effectuer des actions, par exemple pour créer une mise en page spécifique sur un site. On peut également relier des conditions et des actions, à la manière des Raccourcis sur les plateformes Apple.

Mais, comme le rappelle TechCrunch, Dia n’est pas le seul navigateur à s’être lancé à cœur perdu dans l’IA générative. Opera a lancé son propre Neon (là aussi en bêta privée) et avait dégainé le premier des fonctions liées, notamment via des agents pour effectuer diverses tâches, jusqu’à créer de petites applications. Les grands navigateurs historiques n’ont pas encore basculé, mais ils ajoutent par petites touches des fonctions dopées à l’IA, parfois via d'autres composants. Les acteurs de l’IA aimeraient également leur propre navigateur, comme on l’a vu en avril avec OpenAI et Perplexity, qui se disaient prêts à racheter Chrome.

Le 12 juin 2025 à 08h46

The Browser Company lance Dia, son navigateur centré sur l’IA

L’Europe valide sans conditions le rachat d’Intelsat par SES

Le 12 juin 2025 à 08h32

Dans un communiqué, la Commission européenne explique que, suite à son enquête, elle est arrivée à la conclusion que « le projet d'acquisition ne poserait aucun problème de concurrence au sein de l'EEE et a autorisé l'opération sans condition ».

L’année dernière, SES avait fait part de son projet d’acquisition d’Intelsat pour un montant de 2,8 milliards d’euros. Il y a quelques jours, l’Autorité de la concurrence britannique avait aussi donné son feu vert.

Satellite NASA

Dans son communiqué, elle rappelle que « SES et Intelsat sont toutes deux des opérateurs mondiaux de réseaux satellitaires qui possèdent et exploitent des satellites en orbite terrestre géostationnaire («GEO»). Bien que les deux entreprises aient leur siège social au Luxembourg et soient actives dans l'EEE, les activités principales et le siège administratif d'Intelsat sont situés aux États-Unis ». SES et Intelsat veulent ainsi concurrencer d’autres solutions comme celles de SpaceX (Starlink) et Amazon (Kuiper).

La balle est maintenant dans le camp des États-Unis qui doivent aussi se prononcer sur cette opération.

Le 12 juin 2025 à 08h32

L’Europe valide sans conditions le rachat d’Intelsat par SES

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