#Le brief du 11 juin 2025

Dans les usines de semi-conducteurs taïwanaises, des travailleurs philippins discriminés

Le 11 juin 2025 à 16h43

À Taïwan, des travailleuses et travailleurs immigrés dénoncent les conditions de travail auxquels ils et elles sont soumis dans les usines de semi-conducteurs qui alimentent les produits Nvidia, Apple, Tesla, et d’autres marques de l’industrie numérique. 


Venue des Philippines, l’une d’elles raconte à Rest of World être arrivée pleine d’espoir à Taipei, pour se voir rapidement embarquée dans un van, installée dans un dortoir qu’elle devait partager avec trois personnes, puis forcée à enchaîner des journées de 12 heures jusqu’à sa démission.

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Le nombre de personnes venues des Philippines pour alimenter les lignes de production de semi-conducteurs taïwanais explose depuis 2023. Elles représentent désormais 10 % des arrivées dans le pays, calcule le média. En 10 ans, leur part dans l’industrie des semi-conducteurs a augmenté de 50 %. Pour autant, cette population migrante est victime de discrimination, d’après plusieurs experts et témoignages de terrain.

Auprès de Rest of World, 20 d’entre eux décrivent des obligations à travailler plus longtemps et pour des salaires plus faibles que leurs collègues taïwanais. En cas de typhon, les travailleuses et travailleurs originaires de l’île ont l’autorisation de rentrer chez eux, tandis que les personnes immigrées doivent continuer de travailler, selon le représentant de l’ONG Migrante Taiwan. À défaut, elles risquent de perdre leur emploi.

Les salaires perçus par les travailleurs philippins se rapprochent du salaire minimum local (29 000 nouveaux dollars taïwanais, soit 846 euros par mois), quand ceux des employés taïwanais commencent plus haut et peuvent s’accompagner de bonus, d’augmentations ou d’autres avantages.

Auprès de Rest of World, des sociétés comme ASE Technology Holding ou Super Micro Computer déclarent traiter les employés locaux et immigrés de la même manière, et soulignent que 95 % renouvellent leur contrat lorsque celui-ci expire. TSMC n’a pas commenté.

Le 11 juin 2025 à 16h43

Dans les usines de semi-conducteurs taïwanaises, des travailleurs philippins discriminés

Free Mobile active aussi la 5G+ (SA) sur les iPhone 15 et 16

Le 11 juin 2025 à 16h18

Quelques jours après Orange, Free Mobile annonce lui aussi que la 5G StandAlone – ou 5G+ dans le langage commercial des opérateurs – est disponible sur les iPhone. « Depuis le 6 juin », précise Free Mobile, soit exactement au même moment qu’Orange.

Les conditions sont exactement les mêmes : disposer d’un iPhone 15 ou 16 (toutes déclinaisons, y compris 16e). Ils viennent s’ajouter aux dizaines de smartphones Android déjà compatibles : Samsung Galaxy Z Flip 6, Galaxy S25 et S24, A56 5G, A36 et 26 5G, Xiaomi 15, Honor Magic 7 Pro, Google Pixel 9… Free revendique « plus de 100 modèles de smartphones compatibles 5G+ ». La liste complète est disponible ici.

Il faut aussi avoir un forfait Free 5G et être dans une zone couverte par là 5G à 3,5 GHz, Pour activer la 5G+, il faut en plus « installer la dernière version logicielle disponible » (ce qui explique la concomitance des déploiements chez Orange et Free), « activer l’option 5G+ dans son Espace Abonné (rubrique « Mes options ») » et redémarrer le téléphone (ou activer puis désactiver le mode avion).

Free Mobile met en avant les mêmes avantages qu’Orange : « des débits plus élevés, une latence réduite, une meilleure sécurité du réseau et des services avancés comme la VoNR », ou Voice over New Radio. Alors que la 5G de base (Non StandAlone ou NSA) passe par un cœur de réseau 4G, la 5G+ « repose sur une infrastructure 100 % 5G ».

Le 11 juin 2025 à 16h18

Free Mobile active aussi la 5G+ (SA) sur les iPhone 15 et 16

Ubuntu 25.10 va se débarrasser de sa session GNOME sur X11

Le 11 juin 2025 à 11h35

La décision n’est pas totalement une surprise. GNOME a récemment annoncé son intention de couper le support du serveur graphique dans sa prochaine version 49. Dans les plans actuels, GNOME 50 supprimerait définitivement tout le code lié à X11.

GNOME 49 devrait être finalisé pour le 17 septembre. À cette date, cela signifie une inclusion dans les deux distributions majeures que sont Ubuntu et Fedora. Puisque Ubuntu 25.10 embarquera le nouveau GNOME, Canonical a décidé de jouer le jeu et ne proposera plus de session GNOME basée sur X11. À noter que le support de X11 sera maintenu pour les applications, à travers XWayland.

« Au cours des derniers cycles, l'expérience Wayland a considérablement évolué, notamment en améliorant la prise en charge des pilotes NVIDIA, en offrant un modèle de sécurité plus robuste, une prise en charge stable de la plupart des flux de travail quotidiens, une meilleure isolation de la pile graphique et une meilleure prise en charge du tactile et du hiDPI », explique Jean-Baptiste Lallement, ingénieur logiciel en chef chez Canonical.

L’ingénieur explique que la maintenance des deux types de session en parallèle (X11 et Wayland) « introduit une dette technique » et augmente mathématiquement la charge.

Comme nous l’indiquions en mai, la dernière version d’Ubuntu avant la prochaine LTS (Long Term Support) est toujours importante. Canonical se dépêche d’introduire autant de modifications que possible, afin qu’elles passent l’épreuve du temps et soient davantage éprouvées lorsque la LTS survient. Ces versions étant maintenues 5 ans – et même 12 ans avec Ubuntu Pro – elles sont prévues pour rester installées sur de longues périodes.

Le 11 juin 2025 à 11h35

Ubuntu 25.10 va se débarrasser de sa session GNOME sur X11

Mistral lance ses deux premiers modèles de raisonnement

Le 11 juin 2025 à 10h55

L’entreprise française a lancé hier ses deux premiers modèles de raisonnement. Nommés Magistral Small et Magistral Medium, ils ont été copieusement comparés au modèle chinois DeepSeek R1. Rappelons que les modèles dits de « raisonnement » décomposent les problèmes en étapes successives dont les résultats sont contrôlés. La précision est donc supérieure, au prix d’un traitement plus long et d’une consommation plus importante.

Le premier, Magistral Small, est un modèle open source de 24 milliards de paramètres. Il est déjà téléchargeable sur Hugging Face, sous licence Apache 2.0. Medium, quant à lui, est la nouvelle star de l’entreprise. Il n’est pour l’instant disponible que sous forme de préversion à travers l’API officielle et Le Chat.

Magistral Medium vise surtout les entreprises. Il a été entrainé spécifiquement, selon Mistral, pour les tâches en lien avec les lois, la finance et l’ingénierie. Magistral Medium dispose d’un vaste support multilingue, prenant en charge l’anglais, le français, l’espagnol, l’allemand, l’italien, l’arabe, le russe et le chinois simplifié. Medium propose également un mode « Flash Answers », capable de répondre 10 fois plus vite, au prix bien sûr de la précision. Le modèle sera prochainement disponible sur Amazon SageMaker, IBM WatsonX, Azure AI et Google Cloud Marketplace.

« S'appuyant sur nos modèles phares, Magistral est conçu pour la recherche, la planification stratégique, l'optimisation opérationnelle et la prise de décision fondée sur des données - qu'il s'agisse d'évaluer les risques et de modéliser avec de multiples facteurs ou de calculer les fenêtres de livraison optimales en fonction des contraintes », explique Mistral.

Ces deux nouveaux modèles ne semblent pas briller par des performances supérieures à la concurrence. Dans ses graphiques, Magistral fait dans les grandes lignes jeu égal avec DeepSeek R1. Cependant, d’après les propres scores donnés par Mistral, Magistral Medium fait moins bien que Gemini 2.5 Pro et le récent Claude Opus 4.

Le 11 juin 2025 à 10h55

Mistral lance ses deux premiers modèles de raisonnement

Microsoft nie avoir coupé l’accès de ses services à la Cour pénale internationale

Le 11 juin 2025 à 09h36

Depuis février, les États-Unis appliquent des sanctions décidées par Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI), en réaction aux enquêtes lancées contre Israël pour crimes de guerre perpétrés à Gaza. Mi-mai, nous apprenions que le procureur de la CPI, Karim Khan, avait dû changer d'hébergeur d'e-mail, passant de Microsoft à Proton.

Nous avions alors relayé l'affirmation de l'agence de presse AP selon laquelle Microsoft aurait supprimé le compte e-mail du procureur. À l'époque, l'entreprise n'avait pas répondu à nos confrères qui lui avaient demandé des précisions.

Karim Khan, Photo Raoul Somers publiée en Creative Commons by-sa

Dans une audition au Sénat ce mardi 10 juin, Microsoft a nié toute coupure de service. L'entreprise a été questionnée par le sénateur Dany Wattebled sur le fait que cette coupure prouverait que « Microsoft privilégiera par le Cloud Act toujours les injonctions américaines à ses engagements envers ses clients européens ». « Nous n'avons jamais suspendu ni coupé les services de la Cour pénale internationale, voilà ce que je peux dire sous serment », a affirmé le Directeur des Affaires publiques et juridiques de Microsoft France, Anton Carniaux.

Celui-ci donne peu de détail sur le sujet, mais il affirme : « nous avons discuté avec la CPI depuis le début pour trouver une solution, mais ça ne s'est pas traduit par une action de notre part ». Le changement d'hébergeur de mail de la CPI semble donc bien avoir été contraint par les sanctions décidées par le dirigeant étasunien, mais il aurait été opéré de façon plus douce que ce que nous affirmions.

Le 11 juin 2025 à 09h36

Microsoft nie avoir coupé l’accès de ses services à la Cour pénale internationale

Mozilla continue de fermer des services, cette fois Deep Fake Detector et Orbit

Le 11 juin 2025 à 08h15

Fin mai, Mozilla annonçait plusieurs mauvaises nouvelles. D’abord, la fermeture à venir pour le gestionnaire de favoris Pocket, service que l’éditeur avait pourtant racheté quelques années plus tôt. Fakespot ensuite, également racheté par Mozilla, visait la détection des faux avis sur les sites de commerce en ligne.

Mais Neowin a repéré d’autres fermetures prochaines. C’est surtout le cas d’Orbit, que Mozilla avait lancé pour fournir certaines capacités d’IA générative avec une approche plus respectueuse de la vie privée. Orbit devait ainsi résumer des e-mails, documents, articles et autres, sans réclamer de compte ou garder d’informations en réserve. Le service pouvait même s’occuper des vidéos.

Logo de la fondation Mozilla

Comme l’indique un bandeau jaune en haut de la page, Orbit fermera ses portes le 26 juin. Mozilla remercie au passage les personnes l’ayant soutenu dans sa démarche. Comme l’indique Neowin, on peut remplacer fonctionnellement Orbit par la barre latérale de Firefox et sa possibilité d’épingler d’autres services de GenIA, mais au détriment de la vie privée.

L’autre fermeture est celle de Deep Fake Detector. Cette extension a été créée pour repérer si un texte avait des chances d’avoir été écrit par une IA générative. Elle aussi disparaitra le 26 juin. Notez que si Mozilla renonce à son extension, ce n’est pas le cas pour la nôtre. Celle-ci permet d'afficher un message d'alerte sur les sites d'info générés par IA (GenAI), dont le nombre vient de dépasser le cap des 4 000.

Le 11 juin 2025 à 08h15

Mozilla continue de fermer des services, cette fois Deep Fake Detector et Orbit

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