Après l’arrêt Uber, la ministre du Travail en quête de nouvelles « règles »

Après l’arrêt Uber, la ministre du Travail en quête de nouvelles « règles »

Après l’arrêt Uber, la ministre du Travail en quête de nouvelles « règles »

Mercredi, la haute juridiction a requalifié en salariat le statut d’indépendant d’un chauffeur Uber, jugé « fictif » au regard des pouvoirs d’instructions, de contrôler d’exécution et de sanction de la plateforme. 

Quelques heures après cet arrêt de la Cour de cassation, Muriel Pénicaud a annoncé sur Europe1 une mission pour trouver des solutions.  « Il faut inventer des règles qui permettent la liberté, mais aussi la protection pour protéger les travailleurs et pour ceux qui veulent être indépendants, qu'ils puissent le rester en étant protégés, tout en donnant un cadre clair pour les plateformes » a réagi la ministre du Travail. 

Une mission va donc être lancée pour définir un cadre, entre indépendants et salariés.  La ministre a présenté cette solution comme protectrice des intérêts de ces personnes, en réalité, l’épée de Damoclès pèse bien sur les plateformes comme Uber, aujourd’hui sous la menace d’une vague de requalifications. 

Comme l’a rappelé la Cour de cassation, dans sa décision du 20 décembre 2019, « le Conseil constitutionnel a censuré en partie l’article 44 de la loi d’orientation des mobilités en ce qu’il écartait le pouvoir de requalification par le juge de la relation de travail d’un travailleur de plate-forme en contrat de travail ».

Dans cet article, la signature d’une charte et le respect de ses engagements avaient pour objectif de limiter si ce n’est d’interdire cette requalification.  

Commentaires (48)


Tiens tiens, le gouvernement au chevet du fabuleux status d’autoentrepreneur, quelle surprise !



Vite patcher le code du travail pour que les sous emplois puissent proliférer à nouveau <img data-src=" />


Autant de soutien pour une boîte qui ne paie pas d’impôts, c’est suspect. <img data-src=" />


Il est normal qu’une société qui fait des pertes ne paie pas d’impôts sur les sociétés.



Pour le reste, on peut en débattre.


Madame Pénicaud était moins pressée de sauver des emplois quand il s’agissait de Whirlpool…


A lire l’article on ne sait pas si la priorité c’est de protéger les travailleurs ou les grosses boîtes


« Il faut inventer des règles qui permettent la liberté, mais aussi

la protection pour protéger les travailleurs et pour ceux qui veulent

être indépendants, qu’ils puissent le rester en étant protégés, tout en

donnant un cadre clair pour les plateformes »



Traduire par: “ha! on a encore des choses à massacrer dans le code du travail!” <img data-src=" />


Pour le coup je trouve cette réaction positive.

Le code du travail s’est construit contre le salariat, pas avec. Toutes les luttes sociales se sont faites d’abord contre le salariat, imposé par la force, puis seulement contre ses abus… nous avons tellement assimilé la chose que nous pensons désormais que lutter pour la conservation du salariat c’est lutter pour nos avantages de travailleurs : ça ne va pas, nous marchons sur la tête.

Toutes les règlementations sont accolées au travail salarié, ce qui devient une sorte de chantage. Nous souffrons de la confusion entre emploi et travail mais nous continuons de nous embourber. Il faut trouver un moyen de garantir la viabilité des interdépendances respectueuses du principe de réciprocité sans forcément en passer par la soumission à la hiérarchie de l’entreprise, à la lourdeur administrative et à la captation des profits avant redistribution.

Uber est peut-être (je ne connais pas le dossier) une société abusive, mais si la solution c’est de forcer Uber à mettre des chefs au-dessus des travailleurs et encore racler leurs revenus (mais avec une feuille de salaire ! génial), ben je ne suis pas convaincu. Et ce n’est de toutes façons pas de la sorte que Uber paiera plus ses impôts (de toute façon il faut revoir de fond en comble notre fiscalité qui est basée sur des principes qui s’avèrent contextuels à une autre organisation collective et d’autres comportements).


Si les travailleurs indépendants en contrat avaient la garantie de pouvoir se verser à minima un smic horaire voir plus du fait de la pénibilité de leur travail et de cotiser correctement, cela pourrait en effet être viable. Mais c’est loin d’être le cas actuellement. Du reste, s’ils étaient réellement indépendants, ilsporteraient des sac à dos au nom de leur boîte et non à celui de leur donneur d’ordre exclusif.




« Il faut inventer des règles qui permettent la liberté, mais aussi

la protection pour protéger les travailleurs et pour ceux qui veulent

être indépendants, qu’ils puissent le rester en étant protégés, tout en

donnant un cadre clair pour les plateformes »





Oui, “il faut”. Elle vient de découvrir le problème ? Vivement qu’entre au gouvernement pour s’en occuper !





Comme l’a rappelé la Cour de cassation, dans sa décision du 20 décembre 2019, « le

Conseil constitutionnel a censuré en partie l’article 44 de la loi

d’orientation des mobilités en ce qu’il écartait le pouvoir de

requalification par le juge de la relation de travail d’un travailleur

de plate-forme en contrat de travail ».





Loi généralement appelée “loi Macron” <img data-src=" />&nbsp; “Il faudrait” qu’elle lui en parle, pour le prévenir que sa loi était mal ficelée. Ou pas, car il devait déjà le savoir. Le lièvre avait déjà été levé dès sa rédaction, mais laisser ce flou juridique a permis à Uber d’en profiter pendant 4 ans. C’est aussi ça, la tartuffe nation&nbsp; <img data-src=" />








ropi bo a écrit :



Uber est peut-être (je ne connais pas le dossier) une société abusive, mais si la solution c’est de forcer Uber à mettre des chefs au-dessus des travailleurs et encore racler leurs revenus (mais avec une feuille de salaire ! génial), ben je ne suis pas convaincu.





La solution pour le cas Uber est pourtant simple. Il suffit de lire le jugement et de :




  • permettre aux chauffeurs d’accepter ou de refuser une course sans risquer de sanctions.

  • permettre aux chauffeurs de se connecter quand ils le veulent, sans risquer de sanctions. Et donc de travailler pour d’autre service de VTC.

  • autoriser les chauffeurs a choisir leur itinéraire (au coût fixé au départ), sans risquer de sanctions.



    Dans ce cas ils seront réellement indépendants.



    Mais ça, Uber n’en veut pas.

    Ce qu’Uber veut, c’est une flotte de chauffeurs a disposition, sans avoir a subir la loi du marché, et sans avoir a les employer.



    Bref, pas besoin de modifier le code du travail.



Mais non. Uber veut des datas… c’est tout … pour nourri leurs algo d’apprentissage. C’est pour ça que les chauffeurs doivent suivre un itinéraire prédéfini.


Il apprend quoi leur algo dans le cas ou le chauffeur suit scrupuleusement l’itinéraire ? Que le chauffeur est obéissant ?








Skiz Ophraine a écrit :



Traduire par: “ha! on a encore des choses à massacrer dans le code du travail!” <img data-src=" />





oui, le “statut” de salarié.&nbsp; Mais pour ça, on peut compter sur Macron, le pantin anti-social de Bruxelles.

&nbsp;





XXC a écrit :



La solution pour le cas Uber est pourtant simple. Il suffit de lire le jugement et de :




  • permettre aux chauffeurs d’accepter ou de refuser une course sans risquer de sanctions.

  • permettre aux chauffeurs de se connecter quand ils le veulent, sans risquer de sanctions. Et donc de travailler pour d’autre service de VTC.

  • autoriser les chauffeurs a choisir leur itinéraire (au coût fixé au départ), sans risquer de sanctions.



    Dans ce cas ils seront réellement indépendants.





    Il faudrait qu’ils puissent aussi se constituer leur propre clientèle.









XXC a écrit :



La solution pour le cas Uber est pourtant simple. Il suffit de lire le jugement et de :




  • permettre aux chauffeurs d’accepter ou de refuser une course sans risquer de sanctions.

  • permettre aux chauffeurs de se connecter quand ils le veulent, sans risquer de sanctions. Et donc de travailler pour d’autre service de VTC.

  • autoriser les chauffeurs a choisir leur itinéraire (au coût fixé au départ), sans risquer de sanctions.





    Le choix de l’itinéraire, mmm..

    Avant l’ère uber, c’est choix d’itinéraire par les taxis qui posait le plus de soucis, car le choix n’était tres souvent pas en faveur du client



Dans se ça, il ne s’agit plus d’Uber.

Mais rien n’empêche un client de prendre contact directement avec un chauffeur indépendant.


J’ai bien précisé a coût fixé lors de l’acceptation de la course.

Le taxis te baladaient car le prix était calculé a l’arrivée.








Jarodd a écrit :



. C’est aussi ça, la tartuffe nation&nbsp; <img data-src=" />







La startup nation, c’est aussi des gens qui s’endettent pour concrétiser leur idée et qui doive embaucher des personnes dont le seul risque pris c’est de changer d’employeur.



Ps: je ne comprends pas cet acharnement contre uber. Pourquoi continuer à fonctionner avec une plateforme si on en est pas content ? Si il ya autant de mécontents pourquoi ne pas s’organiser afin de proposer le même service avec ses propres valeurs?

Ce n’est pas comme si on était dans les années 70 où monter une entreprise et se faire connaître était hyper compliqué.

Cette attitude me sidère, si on est pas satisfait on peut choisir de ne pas être client et de ne pas travailler avec ou pour uber









Girthham a écrit :



Ps: je ne comprends pas cet acharnement contre uber. Pourquoi continuer à fonctionner avec une plateforme si on en est pas content ? Si il ya autant de mécontents pourquoi ne pas s’organiser afin de proposer le même service avec ses propres valeurs?

Ce n’est pas comme si on était dans les années 70 où monter une entreprise et se faire connaître était hyper compliqué.

Cette attitude me sidère, si on est pas satisfait on peut choisir de ne pas être client et de ne pas travailler avec ou pour uber





Il n’y a pas d’acharnement contre Uber.



On lui demande juste de respecter la loi et d’arrêter de nous prendre pour des cons.



Est-ce donc trop demander?

&nbsp;



à https://www.lepoint.fr/justice/uber-la-cour-de-cassation-reconnait-qu-un-chauffeur-est-un-salarie-04-03-2020-2365752_2386.php#xtmc=uber&xtnp=1&xtcr=1 , on peut lire :

“«&nbsp;Le chauffeur qui a recours à l’application Uber ne se constitue pas sa

propre clientèle, ne fixe pas librement ses tarifs et ne détermine pas

les conditions d’exécution de sa prestation de transport&nbsp;», résume la

Cour de cassation dans un communiqué”.

&nbsp;


C’est peut-être une question de formule alors.

Car j’ai discuté avec des chauffeurs indépendants qui n’utilisaient Uber que quand ils n’avaient justement pas de course de prévue. Ils avaient déjà leur propre clientèle et ils choisissaient déjà d’utiliser ou non Uber.








js2082 a écrit :



Il n’y a pas d’acharnement contre Uber.



On lui demande juste de respecter la loi et d’arrêter de nous prendre pour des cons.



Est-ce donc trop demander?

&nbsp;







Dans ce cas précis, je ne peux m’empêcher de penser que l’application de la loi est absurde. On a quand même quelqu’un qui a fait la démarche volontaire de se mettre en micro-entreprise. Est ce qu’une étude marché a été faite ?

Cette personne a fait la démarche volontaire de fonctionner avec uber et ses conditions particulières et d’y caler son modèle économique avec tous les risques que cela comporte. Les contrats sont claires et il n’y a pas surprises.

C’est quand fort de revenir dessus et de dire ben non “je veux un contrat de travail”



Tu as mal lu : mais je parle de la tartuffe nation, pas de la startup nation. Et je détaille mon propos dans la phrase précédente, sans parler d’Uber.








Girthham a écrit :



C’est quand fort de revenir dessus et de dire ben non “je veux un contrat de travail”





Donc on apprend qu’ici plusieurs tribunaux ont jugé de la même façon, que le CC confirme ces jugements, et censure une partie de la loi, mais pour toi c’est juste l’histoire à qui on donne un contrat et qui demande plus ? <img data-src=" />









Girthham a écrit :



des personnes dont le seul risque pris c’est de changer d’employeur.



&nbsp;

Qui risquent aussi, accessoirement :





  • De se faire bugner en vélo (Uber Eats & autres),

  • De ne pas se faire assez à la fin du mois,

  • D’être à la rue si ils ont le malheur de tomber malade ou d’être blessés,

  • D’avoir investi dans un véhicule pour rien Uber refuse de leur donner du boulot







    Girthham a écrit :



    Pourquoi continuer à fonctionner avec une plateforme si on en est pas content ? Si il ya autant de mécontents pourquoi ne pas s’organiser afin de proposer le même service avec ses propres valeurs?

    Ce n’est pas comme si on était dans les années 70 où monter une entreprise et se faire connaître était hyper compliqué.





    Ben en fait … si ? Tu connais quoi comme alternative ? Fut un temps j’avais entendu parler de Wulo, mais c’est foutu aujourd’hui, pareil pour Traboulette (alternative à Uber Eats), et beaucoup d’autres.

    Aujourd’hui pour concurrencer des entreprises qui reçoivent plusieurs milliards d’investissements chaque année, tu peux pas juste te lancer et prier pour être rapidement rentable. Uber lui-même n’est pas rentable et perd des sommes colossales chaque année, alors un petit projet qui arriverait après la fête …

    Sans compter le quasi-monopole qui fait que les gens ont le « réflexe » de regarder sur Uber et presque nulle part ailleurs. Un peu comme pour Facebook et autres mastodontes de leurs secteurs.



    Bref, Uber c’est des sommes monumentales investies en pure spéculation, qui espère devenir rentable en s’affranchissant des droits du travail et en misant sur la précarité de leurs « indépendants », mais qui n’y arrive pas. Je trouve que c’est une bonne chose d’arrêter un peu leur délire construit sur un vide juridique. Qui sait, avec un peu beaucoup de chance ce changement de modèle leur sera bénéfique …









Girthham a écrit :



On a quand même quelqu’un qui a fait la démarche volontaire de se mettre en micro-entreprise.





Quand c’est la seule source de revenus que tu trouves, est-ce que c’est vraiment “volontaire” ? C’est d’ailleurs toute l’ambiguïté de ce modèle, qui assume d’embaucher des travailleurs précaires, et ainsi de leur imposer leurs conditions, malgré leur supposée indépendance.









Arkeen a écrit :



&nbsp;

Qui risquent aussi, accessoirement :

De se faire bugner en vélo (Uber Eats & autres),De ne pas se faire assez à la fin du mois, D’être à la rue si ils ont le malheur de tomber malade ou d’être blessés,D’avoir investi dans un véhicule pour rien Uber refuse de leur donner du boulot&nbsp;



&nbsp;Perso je sort de 10 ans en tant qu’auto-entrepreneur (commerçant non sédentaire) et j’avais exactement les mêmes risques.

Ça ne m’est jamais venu à l’esprit d’attaquer en justice ma clientèle pour la forcer à me faire un contrat de travail. Comme tout client elle avait le choix de passer par moi ou pas (et moi d’ouvrir mon commerce ou pas).

Uber est un client des chauffeurs (qui revend les courses à des autres clients). C’est normal qu’il (uber) ai le choix d’acheter ou non un produit (la course) selon qu’il remplisse ou non sa demande.

C’est du commerce tout ce qu’il y a de plus classique, et comme souvent (malheureusement) une des parties est plus gagnante que l’autre.

&nbsp;Si cela vous pose problème, attaquez vous déjà aux relations vendeurs clients qu’il y a entre les agriculteurs et la grande distribution / l’industrie agro-alimentaire… Là il y a une baise généralisée depuis longtemps (merci la Politique Agricole Commune, merci l’Europe).

Bref tout ça pour dire qu’il n’y a rien de nouveau, même si je suis persuadé que le système uber est une mauvaise idée, il n’est en rien différent du promoteur immobilier qui achète les services d’un maçon pour les revendre à ses clients…&nbsp;



Heu…

En général, c’est le client qui paye.

UBER ne paye rien il met à disposition un outil et prends un pourcentage sur les gains réalisés grâce à cet outil.

UBER est un fournisseur.








near667 a écrit :



C’est du commerce tout ce qu’il y a de plus classique



Ce n’est pas l’avis de la Justice.



Je suis plutôt d’accord avec toi, mais je rejoins l’avis de Tandhruil : Uber n’achète rien aux chauffeurs, au contraire, ce sont les chauffeurs qui refilent de l’argent Uber via leur commission.

Et globalement, on est loin d’une relation de clientèle ou de service classique. D’où le vide juridique, d’où les abus, et d’où la volonté de la faire rentrer dans les clous de la loi.


über n’est pas un intermédiaire, il n’achète pas la prestation. C’est juste un courtier qui met en relation le client avec le fournisseur de service et prend sa commission au passage. Et c’est un courtier qui dirige toute la flotte de fournisseurs. Du coup, ce n’est plus vraiment un courtier puisqu’il se comporte en patron et non en client.








XXC a écrit :



Il apprend quoi leur algo dans le cas ou le chauffeur suit scrupuleusement l’itinéraire ? Que le chauffeur est obéissant ?





En fait les itinéraires permettent aux algos de voir/tester le chemin le plus efficace pour un trajet donné.



Une fois les meilleurs chemins connus ça permettra aux voitures autonome d’utiliser ces chemins.



Effectivement ça change la grille de lecture…&nbsp;

Quand un client règle sa course uber, il paye au chauffeur qui reverse une commission à uber ? Ou bien c’est uber qui encaisse et qui reverse la somme au chauffeur, commission déduite ?



Le souci de la situation, c’est que dans un monde parfait les chauffeurs auraient le choix de passer par uber ou non, et le rapport de force serait plus équilibré, alors qu’en réalité l’unique alternative à uber est une licence de taxi (qui est aussi un monopole, mais mieux vécu par les chauffeurs grâce à la revente de licenses).&nbsp;


En théorie, tu as raison. Mais il y a eu une période où Uber “recrutait” sur Monster ou autres sites d’emploi de ce type. OK, quand tu étais attentif et averti, tu voyais que ce n’était pas un emploi salarié qu’ils proposaient, mais ça ressemblait quand même beaucoup à une offre d’emploi au premier abord.



Et je suis assez sûr qu’une bonne partie de la population visée, ne comprenait pas forcément la différence de statut.


Je ne suis pas sur que se soit efficace.

L’algo aurait choisi l’itinéraire comment ?

Sans autres input (au moins la densité de circulation) un itinéraire fait a un moment T n’a pas de valeur.

En fait, il faudrait plutôt qu’uber propose un service équivalent a waze pour avoir une idée temps réel du trafic, et a partir de la choisir le trajet le plus optimisé.

Mais imposer un trajet a un chauffeur juste pour le chronométrer, ça n’a pas de sens.


Non, effectivement, il ne se constitue pas sa propre clientèle. La clientèle d’Uber reste celle d’Uber.



Mais ce n’est pas sur ce seul critère que son indépendance est évaluée.

A partir du moment il est libre de ces choix (trajet, course, rémunération) il est indépendant.

Transporter un client Uber ne te rends pas dépendant d’Uber.

C’est ne transporter que des client Uber qui, en plus des autre contraintes, crée ce lien de dépendance.









ropi bo a écrit :



C’est peut-être une question de formule alors.

Car j’ai discuté avec des chauffeurs indépendants qui n’utilisaient Uber que quand ils n’avaient justement pas de course de prévue. Ils avaient déjà leur propre clientèle et ils choisissaient déjà d’utiliser ou non Uber.





Et ils ont tout compris ! Et ils sont indépendant !









Girthham a écrit :



Ce n’est pas comme si on était dans les années 70 où monter une entreprise et se faire connaître était hyper compliqué.







On parle de chauffeurs ici: des bac-10 qui n’ont que le permis comme diplôme <img data-src=" />



Ha zut… Comment qu’on va faire pour continuer à laisser faire l’exploitation sans vergogne…?

Vite, une loi.








Arkeen a écrit :



Quand c’est la seule source de revenus que tu trouves, est-ce que c’est vraiment “volontaire” ? C’est d’ailleurs toute l’ambiguïté de ce modèle, qui assume d’embaucher des travailleurs précaires, et ainsi de leur imposer leurs conditions, malgré leur supposée indépendance.







L’une des premières règles dont on te parles lorsque tu créés ton auto-entreprise c’est la nécessité absolue de pouvoir prouver que tu as plusieurs clients (== donneurs d’ordre) indépendants.



Si tu n’a qu’un client, oui, l’urssaf peux,d’autorité, requalifier le contrat en contrat de travail & demander des arriérés de paiement de cotisations sociales.



Pour moi , ici , Uber est un client des chauffeurs car c’est Uber qui paie une prestation (transport de personne).

Si le chauffeur ne peux trouver d’autres clients, ou refuser le contrat, alors il y a lien de subordination et on est plus dans une relation client / fournisseur.



&nbsp;



Ah Uber, Amazon, Deliveroo, le statut d’auto-entrepeneur …. aucune protection sociale, trouver chaque jour un nouveau contrat, aucun salaire fixe, bref la liberté absolue ….

&nbsp;

Ce monde merveilleux où on remet au goût du jour en version 2.0 les tacherons du XIX° qui allaient de ferme en ferme et étaient payés à la tâche ou à la journée.


Une commission, un rapport, une charte et au final une loi qui n’aura plus rien à voir avec les sujet (le contenu dépendra des intérêts du moment des lobbyistes concernés) et aucun décret d’application pour ne pas trop se heurter aux réalités économique. Bref ça mitraille dur du PDF, ça noircit des pages de Word et de PowerPoint … et ça nous coûte un pognon de dingue pour rien.








near667 a écrit :



Le souci de la situation, c’est que dans un monde parfait les chauffeurs auraient le choix de passer par uber ou non





Les quelques fois où j’ai parlé à des chauffeurs, ils passaient aussi par d’autres plateformes, et deux d’entre eux m’ont même recommandé d’en utiliser une autre qui lui prend moins de commission.

&nbsp;









OB a écrit :



L’une des premières règles dont on te parles lorsque tu créés ton auto-entreprise c’est la nécessité absolue de pouvoir prouver que tu as plusieurs clients (== donneurs d’ordre) indépendants.&nbsp;





Ce qui est à la fois absurde (en quoi est-ce à l’entreprise de s’assurer que son prestataire ait d’autres clients ? pourquoi serait-ce l’entreprise qui soit pénalisée alors que c’est le prestataire qui n’a pas fait ce qu’il fallait, voir à caché l’absence d’autre client) et peu appliqué en fonction des secteurs (en informatique, un auto-entrepreneur n’a souvent qu’un client pendant une à plusieurs années)









Arkeen a écrit :



&nbsp;

Qui risquent aussi, accessoirement :





  • De se faire bugner en vélo (Uber Eats & autres),

  • De ne pas se faire assez à la fin du mois,

  • D’être à la rue si ils ont le malheur de tomber malade ou d’être blessés,

  • D’avoir investi dans un véhicule pour rien Uber refuse de leur donner du boulot





    Ben en fait … si ? Tu connais quoi comme alternative ? Fut un temps j’avais entendu parler de Wulo, mais c’est foutu aujourd’hui, pareil pour Traboulette (alternative à Uber Eats), et beaucoup d’autres.

    Aujourd’hui pour concurrencer des entreprises qui reçoivent plusieurs milliards d’investissements chaque année, tu peux pas juste te lancer et prier pour être rapidement rentable. Uber lui-même n’est pas rentable et perd des sommes colossales chaque année, alors un petit projet qui arriverait après la fête …

    Sans compter le quasi-monopole qui fait que les gens ont le « réflexe » de regarder sur Uber et presque nulle part ailleurs. Un peu comme pour Facebook et autres mastodontes de leurs secteurs.



    Bref, Uber c’est des sommes monumentales investies en pure spéculation, qui espère devenir rentable en s’affranchissant des droits du travail et en misant sur la précarité de leurs « indépendants », mais qui n’y arrive pas. Je trouve que c’est une bonne chose d’arrêter un peu leur délire construit sur un vide juridique. Qui sait, avec un peu beaucoup de chance ce changement de modèle leur sera bénéfique …





    Non non, Uber réfléchit à plus long terme, et envisage d’être rentable quand ils vont pouvoir remplacer tous leurs chauffeurs par une flotte de véhicules autonomes. Et ils ne s’en cachent pas.









Girthham a écrit :



On a quand même quelqu’un qui a fait la démarche volontaire de se mettre en micro-entreprise. Est ce qu’une étude marché a été faite ?





Il n’y a malheureusement pas qu’Uber qui pratique ce genre de méthode en France. Plutôt que d’embaucher on demande à ce que la personne passe en micro-entreprise.



Si vous ne l’avez pas encore vue voilà une enquête de France TV montrant les conditions de travail (itinéraire calculé pour les automobilistes mais à suivre obligatoirement même en vélo ce qui en incite à acheter un scooter, attente non payée, primes nécessitant de griller les feux et envoyer balader le code de la route alors que si le livreur se blesse ou casse le vélo c’est pour sa pomme, dans les sous titres on lit que Uber récolte des données via son appli…

Voici ce qu’implique une commande Uber Eats - Invisibles #1

francetv slash / enquêtes




Et un commentaire parle d’une coopérative montée à Montpellier, qui salarie ses coursiers. Je le recopie ici





Vincentil y a 3 semaines (modifié)

Je suis un ancien livreur Uber, Deli.

Aujourd’hui je suis co-fondateur des Coursiers Montpelliérains. Une coopérative de livreurs qui propose une alternative éthique aux plateformes traditionnelles. Notre but est de salarier les Coursiers, offrir une sécurité de l’emploi, un droit de vote sur leur entreprise, avoir de l’intéressement. Nous faisons parti d’un réseau de 80 cooperatives à travers l’Europe comme Grenoble, Poitier et Nantes qui se sont lancés dans le même but ! Mais nous n’avons pas la même force marketing que nos concurrents et se faire connaitre est difficile.



Restez attentif aux entreprises innovantes qui poussent dans les villes.



Si tu es livreur et que tu souhaites prendre les choses en mains contacte moi sur insta: coursiersmtp.

Chaque coopérative fonctionne indépendamment mais sont unies par le réseau ( échanges d’expériences, conseils, etc )

Un service local doit être fait par des acteurs locaux. Telle est ma devise 😆😂








Faith a écrit :



Ce qui est à la fois absurde (en quoi est-ce à l’entreprise de s’assurer que son prestataire ait d’autres clients ? pourquoi serait-ce l’entreprise qui soit pénalisée alors que c’est le prestataire qui n’a pas fait ce qu’il fallait, voir à caché l’absence d’autre client) et peu appliqué en fonction des secteurs (en informatique, un auto-entrepreneur n’a souvent qu’un client pendant une à plusieurs années)





Oui c’est absurde , et ça fait peser un risque sur les entreprises clientes.

Ce qui est le but recherché par l’urssaf&nbsp; - qui hait les auto-entrepreneurs qu’ils considèrent comme de la gruge à la “solidarité nationale” (sans compter leurs salaire, bien sur).

&nbsp;

Pour ton dernier exemple, une telle situation reste très risquée pour l’un comme pour l’autre.



c’est sûr…ça doit, bien, les faire ch…




  • eux qui se disent “Ultra-libéral”! <img data-src=" />








fred42 a écrit :



Il est normal qu’une société qui fait des pertes ne paie pas d’impôts sur les sociétés.



Pour le reste, on peut en débattre.





Encourager, en modifiant la législation, un modèle économique qui ne créé pas de valeur je ne sais pas si c’est franchement pertinent. Surtout que le service de transport de personne est par nature une activité non délocalisable.&nbsp;



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