Le gouvernement songe à interdire les machines à voter et à réformer le vote électronique
Machines infernales
Le 29 septembre 2017 à 10h00
6 min
Droit
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Le ministère de l’Intérieur s’apprête à formuler des propositions sur le vote électronique, l’interdiction des machines à voter ou bien encore la dématérialisation des procurations. La Place Beauvau reste toutefois assez floue, pour l’heure, sur ses intentions exactes.
C’est en fouillant dans l’épaisse feuille de route dévoilée début septembre par Gérard Collomb (PDF) que l’on découvre que la nouvelle majorité porte plusieurs projets de réforme en matière de droit de vote. Et non des moindres.
Dématérialisation des procurations de vote
« Pour rendre l’exercice du droit de vote plus simple et plus accessible, la procédure destinée à établir une procuration sera simplifiée et dématérialisée », apprend-on tout d’abord. Cette mesure cadre parfaitement avec l’objectif fixé cette semaine par l’exécutif dans le cadre du Grand plan d’investissements : « 100 % des services publics numérisés à horizon 2022, hors délivrance des titres d’identité ».
Même si le ministère de l’Intérieur a refusé de nous fournir la moindre précision sur le contour de cette réforme, on peut imaginer que celle-ci profitera aussi bien aux citoyens, qui ne devraient plus avoir à se déplacer au commissariat, qu’aux forces de l’ordre qui avaient parfois des difficultés à transmettre les procurations aux mairies (par voie postale ou fax, notamment).
La précédente majorité avait toujours refusé d’avancer sur ce dossier. Lors des débats sur le projet de loi Numérique, le rapporteur Luc Belot (PS) avait par exemple fait valoir qu’il était « essentiel de pouvoir continuer à vérifier l’identité des électeurs », chose qui n’est pas aisée en cas de dématérialisation totale des procurations. Restera donc à voir comment le nouvel exécutif concrétise ses projets.
Un « examen approfondi » du vote électronique
« Les conditions de mise en œuvre du vote électronique feront l’objet d’un examen approfondi, tenant compte des enjeux de sécurité des systèmes d’information », indique dans un second temps la feuille de route du ministère. Cette annonce fait visiblement écho à la suppression, un peu de dernières minutes, du vote par Internet pour les Français de l’étranger lors des dernières législatives (voir notre article).
Mais peut-on imaginer que la Place Beauvau souhaite étendre cette faculté à d’autres scrutins (présidentielles, européennes, etc.) ? « La communication de précisions viendra en temps et en heure », nous a laconiquement répondu le cabinet de Gérard Collomb.
Il faudra donc attendre pour en savoir plus, la feuille de route du ministère évoquant un « rendu de propositions pour la mise en œuvre du vote électronique en 2019 ».
Vers un abandon définitif des machines à voter
La Place Beauvau prévoit enfin de proposer « d’autres mesures de simplification, concourant également à la sécurité informatique, juridique et matérielle des scrutins électoraux ». Parmi lesquelles « la dématérialisation de la propagande électorale, la normalisation des bulletins de vote et l’interdiction des machines à voter ».
Véritable serpent de mer, la question des machines à voter devrait donc faire l’objet d’un débat – potentiellement à l’occasion du projet de loi que l’exécutif compte présenter « au premier semestre 2018 » quant à l’organisation des scrutins de portée législative. Depuis 2007, suite à différents incidents survenus en cette année d’élections législatives et présidentielles (écarts entre le nombre d’émargements et de votes, notamment), rappelons qu'un moratoire avait été introduit. Dorénavant, plus aucune nouvelle commune n’est ainsi autorisée à opter pour cette technique de vote.
Sauf que plusieurs parlementaires réclamaient que le gouvernement tranche sur dossier : « Soit on rouvre parce qu'on considère que le système est fiable, soit on ferme... Un moratoire n'a pas vocation à être éternel. C'est une contradiction qui est flagrante, d’autant que toutes les critiques de 2007 continuent à être là » fustigeait ainsi le sénateur socialiste Philippe Kaltenbach (voir notre interview datant de 2015).
Jusque dans les derniers moments du quinquennat, la précédente majorité a néanmoins toujours refusé de revenir sur le moratoire de 2007, sans pour autant apporter d’arguments vraiment très convaincants (voir par exemple ce compte rendu de débats à l'Assemblée).
La fin des plis électoraux dans les tuyaux
Dernier chantier emblématique : la dématérialisation de la « propagande électorale ». Bercy caresse de longue date l’espoir de mettre fin à l’envoi par voie postale des traditionnels plis électoraux (contenant professions de foi des candidats et bulletins de vote). Une réforme qui aurait pu faire économiser au Trésor public près de 180 millions d’euros lors des élections de cette année.
En lieu et place, ces documents seraient accessibles sur un site officiel, ainsi qu’en version papier dans les mairies, préfectures, ambassades, etc.
Le nouveau ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, travaille d’ailleurs sur un projet de loi qui permettrait de faire passer cette réforme par voie d’ordonnance, loin des regards du Parlement. Et l’on devine pourquoi... À chaque fois que les précédents gouvernements ont tenté de dématérialiser la propagande électorale, députés et sénateurs s’y sont farouchement opposés, par peur notamment d’une augmentation de l’abstention.
Ce choix a d’ailleurs été vivement critiqué par le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN), au motif qu’un « débat parlementaire approfondi sur le sujet » devrait être organisé, selon l’institution, « afin de prendre en compte l’exigence d’une information de qualité à l’attention des électeurs sur les modalités d’exercice de leurs droits civiques et le souhait d’un grand nombre de citoyens de continuer à recevoir la propagande électorale ».
Le cabinet de Gérard Collomb nous a indiqué que sur ce dossier, « la disposition législative [était] rédigée depuis cet été et validée par le Conseil d’État », vraisemblablement au travers du projet de loi relatif au « droit à l’erreur » porté par Gérald Darmanin. « Il reste à lui trouver un vecteur et à déterminer son calendrier, ce qui ne dépend pas du ministère de l'Intérieur » poursuit-on Place Beauvau.
Le gouvernement songe à interdire les machines à voter et à réformer le vote électronique
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Dématérialisation des procurations de vote
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Un « examen approfondi » du vote électronique
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Vers un abandon définitif des machines à voter
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La fin des plis électoraux dans les tuyaux
Commentaires (137)
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Abonnez-vousLe 29/09/2017 à 13h54
Le 29/09/2017 à 14h12
Le 29/09/2017 à 14h19
Il y a une solution intermédiaire qui combine une partie des avantages du vote électronique (gain de temps sur le comptage, économies de papier) et le côté vérifiable du vote papier. Il me semble que cette solution est utilisée dans certains pays.
Il s’agit de machines à voter qui, en plus d’enregistrer le vote sous forme électronique impriment un bulletin que l’électeur doit glisser dans l’urne après l’avoir vérifié.
Ensuite, une fois que les résultats du vote électronique ont été extraits, on tire au hasard x% des bureaux, et sur ces bureaux ont fait un comptage des bulletins papiers. Si l’écart entre le vote électronique et les bulletins est non significatif (il faut une petite tolérance, au cas où quelqu’un n’aurait pas glissé son bulletin dans l’urne…), on valide l’ensemble des bureaux. Sinon, on compte les bulletins sur tous les bureaux.
Autre solution, chaque vote enregistré sur la machine est associé à un numéro unique aléatoire, imprimé sur le bulletin, en plus du choix de l’électeur. Et dans chaque bureau, on fait sortir à la machine la liste des numéros correspondant à chaque proposition de vote, liste sur laquelle on peut rapidement compter le nombre de voix par proposition, puis on tire au hasard x% des bulletins de l’urne et on vérifie sur le listing qu’ils sont bien comptabilisés sous la bonne proposition. Avec ce mode de vérification, aucune tolérance d’erreur (car il s’agit alors forcément d’un bug ou d’une fraude au niveau de la machine), s’il n’y a ne serait ce qu’une erreur, on invalide le vote électronique et on compte tous les bulletins sur tous les bureaux.
Et bien sûr, on garde aussi, comme actuellement, la possibilité de contester le résultat d’un bureau et de demander son comptage.
Mais sans ce genre de garde fous, personnellement je resterai opposé au vote électronique. Même avec du hardware et du logiciel open-source.
Le 29/09/2017 à 14h24
Le vote électronique ne se réduit pas aux machines à voter loin de là.
Ensuite, ce qui n’est pas clair, c’est le niveau de dématérialisation: bulletin, vote à distance, registre électoral…
Déjà un système de vote fiable, c’est le registre électoral authentique et intègre, en gros s’assurer que chaque personne qui s’est inscrite est autorisée à voter une seule fois dans la commune et le bureau qui lui est affecté.
Si vous regardez en dehors du territoire français les cas de fraude les plus importants sont ceux où une personne a pu voter plusieurs fois car il n’y a pas de dédoublounage des bases.
Ensuite, l’enjeu du vote électronique c’est de permettre aussi l’inclusion sociale, les vieux, les handicapés, les provinciaux, les résidents à l’étranger.
Le 29/09/2017 à 14h33
Le 29/09/2017 à 14h39
Le 29/09/2017 à 14h43
Le 29/09/2017 à 15h00
Le 29/09/2017 à 15h06
Le 29/09/2017 à 15h08
Le 29/09/2017 à 15h35
Le 29/09/2017 à 15h55
Le 29/09/2017 à 16h04
Le 29/09/2017 à 16h10
Le 29/09/2017 à 16h19
Le 29/09/2017 à 16h29
Le 29/09/2017 à 12h20
Une solution pleine de bourrage papier (au niveau de l’imprimante, pas de l’urne) serait : je vote électroniquement, sors un bout de papier que je mets dans une enveloppe. Je dépose le tout dans l’urne.
On aura toujours le risque du petit malin qui met autre chose dans l’enveloppe certes, mais en cas de contestation resterait la possibilité de re-compter les bulletins après.
Ensuite, j’ai expérimenté la machine à voter pour les dernières présidentielles + législatives. En dehors du fait que je n’ai pas eu l’impression de voter (le cérémoniel manquait), restait l’attente plus longue au bureau de vote que ce que j’avais pu connaître dans des bureaux non équipés de machines, par le passé.
Le 29/09/2017 à 12h20
Pour une fois que c’est une bonne idée, il faut le noter !
Le 29/09/2017 à 12h30
Le 29/09/2017 à 12h31
S’il faut compter les bulletins papier pour être certains du décompte des voix, alors le vote électronique ne fait pas gagner de temps.
En plus, le besoin d’expertise pour comprendre le programme de la machine est toujours présent. Alors que voir que mon bulletin est bien tombé dans l’urne, c’est simple, que l’urne contenait un nombre de bulletins cohérent avec le nombre de signatures sur le registre, etc, c’est faisable par n’importe quelle personne sachant compter.
Le 29/09/2017 à 12h33
On à qu’à faire, comme les jurés des tribunaux, des citoyens tirés au sort qui participent à la tenue des urnes.
Le 29/09/2017 à 12h34
Le 29/09/2017 à 12h45
Le 29/09/2017 à 12h51
Le 29/09/2017 à 12h54
Le 29/09/2017 à 12h54
" />
Ca mord bien en ce vendredi " />
GG digital-kenobi " />
Le 29/09/2017 à 13h01
là, c’est devenu “essaie encore, petit scarabée” " />
Le 29/09/2017 à 13h02
Il est sérieux et se croit un as du numérique, mais il se fout le doigt dans l’œil !
Mais bon quelqu’un qui confond digital et numérique, on ne peut pas compter sur lui, c’est mort d’avance.
Le 29/09/2017 à 13h06
Pour ceux que ça intéresse, le Pr. Rivest (le R de RSA) explique comment le le chiffrement homomorphe pourrait être utiliser pour le vote électronique.
Après, ça veut pas dire que le vote électronique sera fiable demain vu qu’il reste pas mal de travail de recherche et à vérifier que les implémentations soient solides.
Le 29/09/2017 à 13h42
En Suisse c’est le cas, c’est dur de devoir se bouger un dimanche matin pour faire un dépouillement " />
Le 29/09/2017 à 13h48
On a le retour états-unien depuis un bon bout de temps déjà, c’est une vraie catastrophe :
https://www.schneier.com/cgi-bin/mt/mt-search.cgi?search=voting&__mode=tag&a…
Le 29/09/2017 à 13h50
Voir aussi ce PDF pour ceux qui comme moi n’aiment pas les vidéos pour appréhender des trucs complexes.
On voit dans la conclusion que tout n’est pas résolu.
En plus, j’ai du mal à comprendre comment on gère le secret du vote garanti par l’isoloir puisque le votant peut vérifier que son vote est 1) bien chiffré et 2) bien dans la liste des votes.
À partir de là, il peut prouver à quelqu’un qui a fait pression sur lui qu’il a bien voté comme convenu.
Mais j’ai peut-être raté un truc.
Èdit : oups, j’avais oublié le lien.
Le 29/09/2017 à 16h31
Le 29/09/2017 à 16h32
Le 29/09/2017 à 16h38
De toute façon, moi, je vous le dis, il sera impossible de faire atterrir une fusée sur une barge en pleine mer, de faire voler un avion au dessus de l’Atlantique, de poser une fusée sur la Lune, ou d’avoir une voiture autonome sans pilote.
Oh wait… " />
Tous les jours, on met en jeu notre vie ou on place notre confiance dans l’informatique et dans l’humain pour faire voler un avion, conduire un train, et gérer électroniquement la signalisation ferroviaire à 320 km/h, etc. Et on ne pourrait pas atteindre la même sécurité et fiabilité électronique et informatique avec une pauvre machine à voter pour une élection (dont tout le monde se fout d’ailleurs, vu comment les médias nous manipulent). " />
Ce n’est pas les machines à voter en premier lieu qu’il faut contrôler, ce sont les médias et nos politiques.
Le 29/09/2017 à 16h46
Le 29/09/2017 à 16h48
Le 29/09/2017 à 16h58
Le 29/09/2017 à 17h08
Le 29/09/2017 à 17h08
Le 29/09/2017 à 17h20
Je suis sûr qu’avec un bon novlangue choix des mots, on aurait pû vendre la sécurité du vote électronique sous toutes ses formes.
Par exemple, en jurant de les stocker dans la blockchain. Déjà qu’un citoyen ne pourrait pas vraiment comprendre le code à moins d’être développeur, on en rajouterait dans la sécurité par l’obscurité avec un concept qui est même difficilement compréhensible pour un être humain " /> et dont on sort pourtant les mots sur des publicités télévisés (vu une sur un certain “domraider” il me semble sur une chaîne TNT, avec blockchain, ICO et compagnie. J’imagine la tête du spectateur lambda en écoutant ça…).
Ok, je sors " />
Le 29/09/2017 à 17h22
Le 29/09/2017 à 17h29
Non, tu peux rester, tes propos sont pertinents. " />
Le 29/09/2017 à 17h46
Le 29/09/2017 à 17h52
Le 29/09/2017 à 17h56
Le 29/09/2017 à 18h21
Le 29/09/2017 à 18h32
Perso, j’aimerai que les élections se tienne entre le lundi et le vendredi. Voir à la rigueur le samedi.
Le 30/09/2017 à 09h40
Le 30/09/2017 à 09h53
Le 30/09/2017 à 10h12
Le 30/09/2017 à 10h38
Le 30/09/2017 à 10h49
Le 30/09/2017 à 10h51
Pardon, je n’avais pas lu complètement ton message précédent.
Le 30/09/2017 à 10h53
Le 30/09/2017 à 11h23
Le 30/09/2017 à 11h32
Le 30/09/2017 à 11h40
Le 30/09/2017 à 11h42
Pour les amateurs d’une solution mécanique, électrique ou électronique, il ne faut pas oublier
Le 30/09/2017 à 11h48
Le 30/09/2017 à 11h51
Aprés avoir essayé de lire l’intégralité des notes, quelques remarques , vous êtes beaucoup à faire des remarques finalement sans savoir comment se passe un voté ou une élection et surtout en machine à voter petites explications :
_ les machines sont testés et validés par l’entreprise qui les fournit régulièrement
_ avant les votes des formations ont lieu pour ceux qui vont tenir les bureaux
_ un test et scellement des machines a lieu AVEC huissier et sont invités les représentants des candidats qui peuvent tester ( avant le scellement)
_ les machines sont stockées dans un lieu sécurisé et scellés
_ le jour du vote on enlève les scellés qui sont conservés pour la préfecture
_ avant l’ouverture du vote on contrôle les machines et programmations
d’autres parts :
_ il y a eu des recours contre les machines mais régulièrement rejetés car elle sont autorisés depuis des décennies et qu’il faut prouver qu’il y a eu modification de la sincérité du scrutin : le doute ou l’absence de confiance ne compte pas.
_ il y a des fraudes en papier : bourrage d’urne, et annulation de bulletin et autres qui n’ont pas lieu avec la machine
_ ce qui prend du temps en vote c’est l’émargement les gens mettent 1000 ans à signer ou se retrouver, avec les machines ou non, et il faut recompter manuellement a la fin le nombre d’émargement : je prie pour qu’un jour ce soit sur tablette pour simplifier la vie de tout le monde…
_ ne pas confondre les machines américaines et les néerlandaise qui sont en France.
nextinpact pourrait en faire un vrai dossier différences et avantages/risques mais en situation et pas empiriquement : il faut aussi voir avec les villes qu’ils l’ont, et pas ce contenter de dire : l’informatique c’est mal…
on ne peux pas pirater les machines a distances : pas de liaison sans fils : il faut avoir accès et le temps ce qui avec les scellés et locaux sécurisés est plutôt tendu.
Le 30/09/2017 à 11h54
Le 30/09/2017 à 12h33
Le 30/09/2017 à 12h47
Le 29/09/2017 à 10h43
J’ai vu passer, il y a pas longtemps, ce billet qui explique les enjeux du vote électronique :
https://blog.cloudfrancois.fr/le-vote-electronique-pourquoi-il-ne-faut-pas-franc…
Il y est cité, également, que Macron voulait promouvoir le vote électronique dans son programme, lien à l’appui.
Doit-on comprendre qu’ils vont faire du vote par Internet ? Ce qui ne lève aucun des problèmes cités dans le billet, d’ailleurs ?
Le 29/09/2017 à 10h51
Vivant dans une commune avec les machines à votes , c’est bien rentré dans les mœurs.
la question dans la suppression des machines: c’est qu’il va falloir expliquer au gens qu’ils n’auront pas les résultats dans le quarts d’heure et qu’il faut beaucoup beaucoup de monde pour tenir un bureau et compter à la fin : les machines ont bien simplifiés les choses.
La remarque du retriat des machines : ça vient de gens qui ne tiennent pas de bureau de vote !
Vu notre époque où les gens ne participent plus a la tenu de bureau ou la vie civique , il y aura bien plus d’incidents…
Le 29/09/2017 à 11h01
Honnêtement, j’ai survolé l’article, et pas suivit ton lien.
Mais dans la foulée des orientations Orwelliennes de ces dernières années, ce que tu dis est inquiétant.
C’est déjà tellement facile de truquer le résultat d’une machine de vote. Autant qu’il m’a été facile de truquer les résultats d’un programme de QCM au lycée, vu que c’est moi qui l’avait fait, à la demande du prof d’allemand (y’a prescription ! C’était au moment du plan Informatique pour Tous dans les année 80).
Alors par internet, je te racontes pas, les résultats des élections seront inscrit avant la date.
Le 29/09/2017 à 11h03
À part une erreur sur le fait qu’il faudrait prendre tous les bulletins de vote, on peut même en prendre un seulcontrairement à ce qui se dit régulièrement, le Conseil Constitutionnel s’est prononcé là-dessus par contre, pour préserver le secret du vote, on doit passer par l’isoloir où l’on pourra mettre un des bulletins reçus chez soi au lieu de celui que l’on a pris sur la table, ce qu’il dit est plutôt correct. Mais cela n’empêchera pas les partisans du progrès de dire comme d’habitude que le vote électronique, c’est mieux.
Le 29/09/2017 à 11h03
Vivant dans une commune sans machines à voter, je suis bien content de ne pas avoir à poireauter pour voter.
Chez moi (17.000 habitants) le vote ça prend environ 2 minutes tout compris.
Et pour le dépouillement pas de souci, il y a toujours des gens pour vouloir vérifier, que l’autre camp ne triche pas :-)
G1 tu dois avoir de la chance : Ceux que je connais qui connaissent les joies des machines à voter, doivent souvent faire la queue pendant deux bonnes heures et rouspètent..
Le 29/09/2017 à 11h03
Il ne faut pas mélanger les problèmes. Ce n’est pas parce que peu de monde s’intéresse à la vie civique que ça justifie la suppression du vote normal qui permet le contrôle par n’importe qui.
Le 29/09/2017 à 11h04
Le 29/09/2017 à 11h04
@G1 les gens ne participent plus à la tenue de bureau parce que personne ne leur demande. Je vis à Nantes, et je ne m’étais jamais posé la question jusqu’à ce que je voie une connaissance le tenir, qu’on en discute et qu’il me dise qu’il y était pour la journée…
Le scrutin d’après je m’étais porté volontaire, pour faire une demi journée, et je suis persuadé que si les mairies faisaient l’effort de communiquer là dessus, on n’aurait pas besoin de payer des fonctionnaires pour qu’ils bossent le week end (même si ça en intéresse pas mal apparemment vu que c’est mieux payé).
A comparer avec une petite ville de campagne où la tenue des bureaux se fait par tranche de 2-3heures: si on avait plus de sensibilisation à ça et des appels pour tenir 2-3heures, je pense vraiment qu’il y aurait plus de volontaires. Forcément quand on te dit que c’est pour la journée entière (jusqu’après le dépouillement, donc mini 21h) c’est plus difficile d’être motivé.
Le 29/09/2017 à 11h05
Peut être bien.
Mais en attendant je n’ai aucune garantie que la machine a bien enregistré ce que je lui ai soumis, aucune garantie qu’il n’y aura pas falsification ou accès frauduleux…
J’avais lu un article qui mentionnait que lors d’une conférence type Pown2own des participants avaient réussi a pirater des machines, à remonter des anciens résultats alors que les machines étaient formatées après chaque utilisation… certes c’était des machines à voter américaines mais aucune n’a résisté.
Au moins avec ma petite enveloppe et mon bout de papier je suis certain de ce que j’ai mis dans l’urne.
Le 29/09/2017 à 18h46
Le 29/09/2017 à 19h02
Le 29/09/2017 à 19h08
Le 29/09/2017 à 19h17
Autant que ce soit à la sortis du boulot, c’est gonflant d’aller votez le dimanche." />
Voir les élections sur sur 6 jours et résultat le Dimanche." />
Le 29/09/2017 à 19h35
Et tu es volontaire pour aller surveiller les urnes toutes les nuits afin que personne ne puisse changer les bulletins ? Ou bien tu n’as pas pas encore compris pourquoi les urnes sont transparentes et qu’elles doivent être visibles du public pendant le vote comme le précise le code électoral ?
Le 29/09/2017 à 19h43
M’auto cite : On à qu’à faire, comme les jurés des tribunaux, des citoyens tirés au sort qui participent à la tenue des urnes (Avec sanction si non participation injustifié).
Bon sur six jours c’est exagérer (je le reconnais" />), j’avoue, mais sur un jour de travail cela ne me dérangerez pas.
Le 29/09/2017 à 20h09
Je ne vais pas lui dire qu’une bonne part du tri selectif part à l’incinération au lieu d’être revalorisé car cela coûte moins cher aux entreprises de ramassage sinon il va nous faire une attaque. " />
Le 29/09/2017 à 20h10
Doublon.
Le 29/09/2017 à 21h16
Le 30/09/2017 à 00h12
Le 30/09/2017 à 06h21
" /> Je te taquinas " />
Le 30/09/2017 à 06h24
Le 30/09/2017 à 07h58
Le 30/09/2017 à 08h27
Tu perds le secret du vote avec ton système.
Le 30/09/2017 à 08h54
Ok pour le comptage par pesée mais il faut que le différenciation soient faite avec des couleurs uniformes bien tranchée, pas d’inscription qui obligerait à lire d”une façon suffisamment lente pour s’assurer qu’il n’y ait pas de triche.
edit : Et non, il faut absolument que la balance soit très précise car le bout de plastoc pèsera quelques grammes.
Le 30/09/2017 à 09h02
Le 30/09/2017 à 13h20
J’habite dans une ville qui vote électroniquement, et autour de moi (voisins,…) rares sont ceux qui sont pour son maintien (pour diverses raisons). J’ai rarement vu une telle unanimité contre un système.
Le 30/09/2017 à 13h50
Le 30/09/2017 à 15h57
Le 30/09/2017 à 16h57
Le 30/09/2017 à 17h03
Le 30/09/2017 à 18h18
Le 30/09/2017 à 18h20
Le 30/09/2017 à 19h20
Le 30/09/2017 à 19h24
Le 30/09/2017 à 20h00
Le 30/09/2017 à 20h23
Tiens d’ailleurs, maintenant que j’y pense, avec ce système on pourrait même envisager un niveau de “vérifiabilité” par l’électeur sans commune mesure avec ce que permet le vote papier…
En effet, aujourd’hui, un électeur ne peut pas avoir la certitude absolue que son bulletin a été pris en compte. Il peut arriver qu’un bulletin soit perdu lors du décompte, abîmé en le sortant de l’enveloppe (ce qui le rend nul si personne ne se rend compte qu’il était intact dans l’enveloppe), etc… Je peux affirmer que ça m’est arrivé au moins une fois : j’ai un jour voté pour un candidat du Partie Pirate, mais dans le décompte final il avait 0 voix sur mon bureau…
Avec le système d’id unique, les préfectures pourraient mettre en ligne les listings des votes enregistrés par les machines, et chaque électeur pourrait donc s’il le souhaite relever l’identifiant de son vote lors du scrutin et aller ensuite vérifier en ligne ce qui a été enregistré pour son vote.
Le 30/09/2017 à 20h47
Le 30/09/2017 à 20h58
Le 01/10/2017 à 01h20
Un problème important c’est la possibilité de falsifier tout le scrutin.
Avec le bulletin papier, soit il y a une triche localement et seul un bureau est touché. Soit il y a une triche plus grande et avec la parution des détails sur Internet, les assesseurs peuvent comparer.
Le 01/10/2017 à 13h11
Le 01/10/2017 à 14h50
Le 29/09/2017 à 11h06
il faut clairement dire non aux machine a voter
ok, il faut du monde pour compter, perso je suis d’accord
Le 29/09/2017 à 11h30
« Le scrutin d’après je m’étais porté volontaire, pour faire une demi journée, et je suis persuadé que si les mairies faisaient l’effort de communiquer là dessus, on n’aurait pas besoin de payer des fonctionnaires pour qu’ils bossent le week end »
Pourtant, entre les élus municipaux et les militants politiques, il y a toujours du monde à réquisitionner (sauf exception).
D’après le site web du Conseil constitutionnel :
« Conduite à tenir si le nombre de membres du bureau de vote est insuffisant
[…]
Pour compléter son bureau, le président doit faire appel dans cet ordre :
Aux conseillers municipaux dans l’ordre tableau (R44 code électoral);
A défaut, aux électeurs présents (R 44 code électoral);
A défaut, à la préfecture […]
A défaut, au personnel municipal (en vertu de la théorie des « circonstances exceptionnelles ») »
Le 29/09/2017 à 11h35
Ok, mais passer de réquisitionner à anticiper et demander un effort citoyen aux… citoyens justement cela me paraît être plus sain et juste.
Le 29/09/2017 à 11h38
Le 29/09/2017 à 11h39
Le 29/09/2017 à 11h40
Oui, on peut aussi n’en prendre aucun pour la raison que tu cites.
Le 29/09/2017 à 11h43
Le 29/09/2017 à 11h43
Pour un jedi du doigt, ça ne m’étonne pas qu’il soit pour le vote électronique malgré toutes les raisons d’être contre indiquées dans le lien du premier commentaire.
Le 29/09/2017 à 11h55
C’est en effet cela qui est important.
Les urnes sont transparentes, le dépouillement public, permettant à tout à chacun de « voir » son vote et celui des autres.
Les machines à voter aussi pratique et rapide soient-elles supprime à l’électeur ce droit de regard sur « ce qui se passe » et c’est , à mon avis, un grave manquement à la démocratie. Et je ne parle pas du coté truquage des résultats d’une machine à voter.
Les conditions pour accepter ces machines sont tellement lourdes que leurs véritables mises en place sera longue et difficile :
Quand au votre par internet, c’est la marmotte qui met le papier d’alu autour du chocolat… :-)
Le 29/09/2017 à 11h57
Oui, le lien ne m’est pas accessible au travail, donc je n’ai pas pu le lire. jusque-là.
Je viens de le lire sur mon portable, c’est bien ce que je pensais, les 3 raisons énoncées sont fumeuses " />
En se basant sur une machine à voter sécurisée informatiquement, je peux penser à au moins une manière inviolable de procéder au même vote et de remballer les 2 contre arguments.
Le 29/09/2017 à 11h59
Le 29/09/2017 à 12h01
Le 29/09/2017 à 12h01
Le 29/09/2017 à 12h04
Le 29/09/2017 à 12h10
Vas-y, éclaire nous explique-nous comment tu ferais. Personne n’est encore parvenu ici à énoncer une solution.
Je t’attends particulièrement sur l’absence de transparence et l’impossibilité de tout citoyen qui sait lire de vérifier l’absence de tricherie dans un vote électronique.
Mais n’oublie pas d’aborder tous les points reprochés.
Le 29/09/2017 à 12h19
Je parlais d’une machine à voter, pas d’un vote sur internet.
Pour la sécurisation de la machine à voter :
Pour le code sécurisé, il suffit d’un code open source (comme cela visible de tous) et validé par une autorité de certif.
Ensuite, tu programmes et claques en dur les composants, tu mets un scellé sur la machine, tu mets les autorités de contrôle sur le flux de production et distribution des machines. Et tu as ton système non manipulable*.
Une imprimante au fil de l’eau écrit ton vote de façon visible pour l’électeur, en plus de l’enregistrement numérique de la machine à voter, et à la fin de la journée, tu compares résultats papier et enregistrements de la machine à voter.
* On retrouve les mêmes difficultés de sécurité à gérer qu’avec une urne physique et des bulletins papier qu’il faut sécuriser puis décompter.
Le 01/10/2017 à 15h03
Le 01/10/2017 à 18h13
Le 01/10/2017 à 22h08
Le 02/10/2017 à 06h18
Le 02/10/2017 à 07h25
D’un, je ne te connais pas et je t’interdis d’écrire sur un ton aussi agressif. Le principe du forum, c’est de partager des points de vue. Si le principe avait été la bagarre on aurait appelé ça un ring.
De deux, le vote doit permettre aux exclus d’y avoir plus facilement accès. Quand tu vois des bureaux de vote où l’accès est un calvaire.
A bon entendeur dans un climat plus cordial.
Le 02/10/2017 à 07h25
Le 02/10/2017 à 10h36
Le 02/10/2017 à 10h39
Le 02/10/2017 à 10h47
Le 02/10/2017 à 10h51
Le 02/10/2017 à 11h41
Le 02/10/2017 à 11h51
Le 02/10/2017 à 12h16
Le 02/10/2017 à 13h39
Le 03/10/2017 à 22h45
Le 03/10/2017 à 22h48