Blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie : quels sont les enjeux ?
Tik tok tic tac
Le blocage du réseau social TikTok est une première pour la France. Mais la situation en Nouvelle-Calédonie est différente de celle en métropole, où mettre en place un tel blocage aurait été plus compliqué. Explications.
Le 16 mai à 08h24
6 min
Droit
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Depuis hier 20 h, « l'état d'urgence est déclaré sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie », comme en atteste le décret n° 2024 - 436 du 15 mai 2024. Cette décision est une réponse aux violentes émeutes (qui ont fait plusieurs morts, dont un gendarme) déclenchées suite à l’adoption, par l’Assemblée nationale et le Sénat, d’une « révision constitutionnelle réformant le corps électoral calédonien, dont les indépendantistes ne veulent pas », explique France Bleu.
Interdiction de TikTok : une mesure « sans précédent »
Le premier ministre, Gabriel Attal, explique que Louis Le Franc, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie (qui est donc dépositaire de l'autorité de l'État dans l’archipel), a « interdit TikTok ». Le réseau social est ciblé, car il est très utilisé par les émeutiers, explique l’AFP.
« Cette mesure d’interdiction intervient également sur fond de craintes d’ingérences et de désinformation sur les réseaux sociaux venant de pays étrangers qui chercheraient à attiser les tensions », détaille le Monde en se basant sur des sources gouvernementales et de sécurité.
Ces dernières évoquent « des pays comme la Chine [ByteDance, le propriétaire de TikTok est chinois, ndlr] ou l’Azerbaïdjan ». Viginum (le service de détection des ingérences numériques étrangères) était déjà monté au créneau pour dénoncer une campagne de déstabilisation des JO de Paris liée à l’Azerbaïdjan
Sur le blocage de Twitter, Emmanuel Poinas, vice-président du tribunal de Nouméa, expliquait ce matin à BFM que le réseau social offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ». TikTok n’est pas le seul dans ce cas, mais sa forte notoriété auprès des jeunes pourrait en faire une cible de choix.
Pour rappel, la question du blocage des réseaux sociaux avait déjà été soulevée par Emmanuel Macron pendant les émeutes en métropole après la mort de Nahel.
Une mesure proportionnée ?
Nicolas Hervieu (spécialiste du droit public et européen), explique que « cette mesure (sans précédent…) est liée au régime de l'état d'urgence ». Il ajoute néanmoins que « la légalité de cette décision du ministère de l’Intérieur annoncée par Gabriel Attal est discutable. Car le lien avec le terrorisme est plus que douteux… ».
En effet, le décret du 15 mai s’appuie sur la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence, qui stipule : « Le ministre de l'Intérieur peut prendre toute mesure pour assurer l'interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d'actes de terrorisme ou en faisant l'apologie ».
De son côté, Maitre « Eolas » (un pseudo, mais un vrai avocat) explique que « c’est une interdiction provisoire, dans le cadre de l’état d’urgence. S’il s’avérait que les émeutiers utilisent TikTok pour provoquer à la rébellion armée et se coordonner, c’est une mesure qui peut être proportionnée à la nécessité de rétablir l’ordre et la sécurité publique ».
Cela laisse donc une ouverture aux citoyens de Nouvelle-Calédonie pour contester cette décision, en se basant « sur l’illégalité manifeste de cette décision compte tenu du fait que le blocage n’est possible qu’en cas de provocation ou apologie du terrorisme au sens stricte », explique Nicolas Hervieu au Figaro.
Le droit de l’Union européenne reste à distance
Alexandre Archambault, également avocat et spécialiste du numérique, ajoute que cette interdiction est « envisageable (en théorie) sur toute portion du territoire non soumise au droit de l'Union », mais qu’elle est « inopérante sur toute autre partie soumise au droit de l'Union ».
Il explique en effet que les services de la Commission européenne estiment « que des troubles à l'ordre public dans un seul État ne peuvent fonder blocage VLOP ». Ce terme désigne les Très grandes plateformes en ligne, dont fait partie TikTok, qui sont soumises au DSA.
La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises, Wallis-et-Futuna et Saint-Barthélemy sont en effet des pays et des territoires d’outre-mer (PTOM). Ils « ne sont pas intégrés à l’Union européenne, mais ils bénéficient d’un régime d’association », explique Vie-publique.fr. Une différence qui a donc toute son importance.
De leur côté, Saint-Martin, la Martinique, La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, et la Guyane sont des régions ultrapériphériques (RUP). Elles « font partie intégrante de l’UE et sont assujetties au droit communautaire, au même titre que les autres régions européennes », explique la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne. La situation serait donc différente si les émeutes se déroulaient à la Réunion ou en métropole, par exemple, et que le gouvernement souhaitait bloquer TikTok.
Un blocage « opérationnel » sur les mobiles
Toujours est-il que « c’est en vigueur et ça fonctionne opérationnellement (uniquement sur les téléphones). C’est l’office des postes et des télécommunications de Nouvelle-Calédonie qui intervient depuis hier pour bloquer les accès à l’application TikTok », confirme le cabinet du premier ministre à BFM. La méthode utilisée (blocage DNS, par IP, autres…) n’est pas précisée.
Le blocage est d’autant plus simple à mettre en place, qu’en Nouvelle-Calédonie il y a un « unique régulateur et opérateur local, l'Office des Postes et Télécommunications de Nouvelle-Calédonie, l'OPT-NC », ajoute Alexandre Archambault à nos confrères. En métropole, la multiplication des opérateurs (fixes et mobiles) et la réglementation européenne auraient compliqué les choses.
Reste maintenant la question de l’efficacité de cette mesure. Le blocage mis en place peut-il facilement être contourné ? Les émeutiers vont-ils rapidement changer de réseaux sociaux ? Combien de temps cette mesure va-t-elle rester en place ? Aucune réponse à ces questions n'a été formulée pour le moment.
Concernant la Nouvelle-Calédonie, Gabriel Attal va présider une nouvelle cellule de crise ce matin à 8h30. Emmanuel Macron a de son côté proposé aux élus calédoniens un « échange par visioconférence », après une réunion de crise prévue à 11 h. Rappelons enfin que le décalage horaire est important avec Paris, puisqu’il y a neuf heures de plus à Nouméa.
Blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie : quels sont les enjeux ?
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Interdiction de TikTok : une mesure « sans précédent »
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Le droit de l’Union européenne reste à distance
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Un blocage « opérationnel » sur les mobiles
Commentaires (93)
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Abonnez-vousLe 16/05/2024 à 09h26
Après le problème reste toujours qu'une partie importante de la population ne s'abreuve que sur les réseaux dits sociaux tout en étant incapable de faire la part des choses entre réalité et fake news.
Autre problème: certaines personnes ne se rendent pas compte que nous sommes en guerre. Ce n'est pas une guerre frontale, sur le terrain, mais notre aide à l'Ukraine fait que la Russie et ses alliés font tout ce qu'ils peuvent pour affaiblir le plus possible les pays qui y participent.
Modifié le 20/05/2024 à 13h06
Le 20/05/2024 à 11h47
Modifié le 20/05/2024 à 13h06
Le 16/05/2024 à 09h55
Ne pas perdre de vue que pour beaucoup de kanaks, est juste un colonisateur ayant commit beaucoup de crimes et qui vient de passer une réforme constitutionnelle pour réduire leur représentativité dans le système démocratique colonial.
Maintenant, je ne dis pas que la Russie ne profite pas de la situation mais tout mettre sous le prisme de l'ingérence russe sans considération pour la capacité à la France à foutre le bordel dans ses colonies ne donnera pas non-plus une lecture équilibrée de la situation.
Ce n'était peut-être pas non-plus d'une grande sagesse vu le contexte géopolitique que de faire cette réforme au risque de provoquer une guerre coloniale.
Le 16/05/2024 à 10h14
Avec éventuellement une petite base militaire dans le coin, ça pourrait être pas mal pour assurer une présence aux portes de l'Australie et de la Nouvelle Zélande.
Evidemment, si la France est dans la zone et la revendique, ça devient compliqué...
Le 16/05/2024 à 12h01
Le 16/05/2024 à 12h54
Néanmoins, je pense qu'il avait compris et qu'il répondait qu'en cas d'indépendance, la Chine pourrait avoir une influence qui serait différente d'une colonisation mais tout aussi efficace pour eux. En expliquant cela, je n'approuve pas forcément, en fait, je n'en sais rien.
Prendre les gens pour des idiots ne fait jamais avancer le débat.
Le 16/05/2024 à 12h57
Le 16/05/2024 à 13h11
Ton article est effectivement trop ancien :
- l'indépendance n'a pas été votée ;
- la Nouvelle Calédonie raffine elle-aussi maintenant sur place pour les mêmes raisons que l'Indonésie : générer plus de valeur localement ;
- aujourd'hui, le nickel Néo-calédonien est trop cher sur le marché mondial par rapport à la Chine, l'Indonésie et les Philippines ce qui pose des problèmes économiques. Le nickel, c'est 1/4 des salariés du privé, c'est énorme.
Le 16/05/2024 à 13h02
Le 16/05/2024 à 14h06
Pour atteindre cet objectif, il ne me paraîtrait pas absurde que la Chine attise les problèmes, et soit au minimum prête à tirer les marrons du feu des troubles actuels.
Le 16/05/2024 à 14h23
Le colonialisme tue.
Le 16/05/2024 à 10h17
Ce quorum est figé depuis plus de 15 ans et de fait, exclu 20% des personnes en age de voter.
La decision prise d'élargir le quorum aux personnes résidents depuis au moins 10 ans semblait tout de même un compromis acceptable je trouve ...
Modifié le 16/05/2024 à 10h45
Le 16/05/2024 à 14h24
Bon, ok, mauvais exemple, regardons plutôt comment est pris en compte le point de vue des amérindiens, seuls légitimes à pouvoir décider du sort de leur sol ? Vaste blague.
Bon, sérieux, à quel endroit il existe ce fameux ré-équilibrage pour les populations autochtones ?
Le 16/05/2024 à 16h11
Le but -sa légitimité en tous cas- d'un vote est d'être représentatif, pas de servir de prétexte en utilisant le mode de vote qui arrange l'armée la plus forte...
Quant aux relation aux "autochtones", au Canada par exemple il y a énormément de frictions sur la définition des territoires, ce n'est pas propre à la nouvelle Calédonie. Par contre au Canada c'est géré bien plus intelligemment et dignement (alors qu'ils ont le même passif d'horreurs en tous genres). https://www.justice.gc.ca/fra/sjc-csj/principes-principles.html
En tous cas j'en ai l'impression.
On a pu croire un moment que ce serait pareil quand les réseaux nationalistes de gauche ont envoyé plein de gens à eux dans l'administration française là bas, post massacre de la grotte d'Ouvea, pour arrondir les angles. Visiblement ce temps d'équilibre est fini.
Le 16/05/2024 à 18h14
Modifié le 17/05/2024 à 17h26
Les kanaks vivent en campagne (en très grossier).
Regarde le vote du premier référendum
Wikipedia le seul avec une représentation décente de la population et tu vois que le type de scrutin au nombre favorise le maintient français quand les territoires étaient majoritairement indépendantistes d'une manière ou d'une autre.
Les deux autres référendums actaient déjà qu'un bon tiers de la population était déjà hors du processus de paix "votatif".
La démocratie ce n'est pas le vote sinon, le vote est un moyen technique d'obtenir une décision, moyen qui atteint très vite ses limites : paradoxe de Condorcet, vote sur des sujets non universels (droit des femmes, des minorités typiquement).
On a eu suffisamment d'horreurs en métropole autour de la destruction des identités régionales (et de la lutte contre le socialisme mutuelliste au pays Basque => double peine face à l'état pour la Fagor, attentats, tortures...) pour que normalement on sache que juste voter c'est globalement de la merde
Dans le cas de ce genre de dossier avec un lourd passif de violences coloniales ce n'est pas d'un vote que sort un assentiment à un fonctionnement futur mais d'un projet commun qui ne débouche pas sur l’annihilation culturelle et sociale d'une partie de la société... c'est plus compliqué que d'envoyer des militaires certes et ça nécessite d'être compétent politiquement ce qui n'est pas le cas des extrémistes des affaires étrangères et des nationalistes en général, complètement dépassés sur ces sujets.
(Affaires étrangères d'ailleurs où, étonnamment, les "fans du vote" ne s'offusqueront pas de la remarquable continuité de pratiques quelles que soient les tendances politiques élues dans l'histoire de France... de là à dire que les voteurs à tout prix sont des faux culs )
Le 17/05/2024 à 17h42
Si on faisait des élections où on compte la superficie et non les votes, le RN serait majoritaire avec cette métrique. Et d'ailleurs, à propos de la Nouvelle Calédonie, la Marine vient de retourner sa veste et de préconiser un référendum dans 40 ans, alors qu'elle a toujours été avec les loyalistes auparavant. Elle s'en fout, dans 40 ans elle aura 96 ans, après moi le déluge.
Bref, c'est un beau bordel. Je vais de ce pas acheter quelques hectares pour que ma voix compte un peu plus aux prochaines élections.
Le 17/05/2024 à 17h57
Modifié le 22/05/2024 à 18h24
Mais les revendications des régions qui ont conservé une culture propre (Basques, Corses, Bretons, Alsaciens etc.) sont relativement proche de ce qu'on constate là bas et les "solutions" sont relativement semblables aussi visiblement. Et malheureusement.
Aux USA le vote par état n'est pas un "beau bordel", et juste posséder la terre ne suffit pas à obtenir droit de suffrage... la France de 2024 n'est absolument pas en position de donner des leçons de fonctionnement politique démocratique à qui que ce soit à part à des dictatures.
Le 23/05/2024 à 00h21
Ou plutôt : même en ayant fait cette bidouille, ils ont voté 3 fois contre l'indépendance.
Heureusement que la Nouvelle Calédonie n'est pas en UE, parce que l'avis de la CEDH sur des listes électorales constituées selon des critères raciaux serait sans doute croquignolet.
Je rappelle que lors du référendum d'indépendance de l'Écosse en 2014, même les belges résidant en Écosse avaient le droit de vote. Même les anglais, d'ailleurs, du moment qu'ils étaient résidents.
Le 23/05/2024 à 01h13
Le troisième vote (celui de décembre 2021 en plein COVID) est justement considéré comme un passage en force et c'est pour cela qu'ils s'accrochent encore à ce collège électoral puisqu'ils veulent un vrai troisième référendum.
L'histoire de l'Écosse n'a rien à voir avec une colonisation, à la limite, c'est le contraire puisque c'est un roi Écossais Jacques VI qui est devenu roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Jacques 1er qui a réuni les 3 royaumes. Une union politique a eu lieu un peu plus de 100 ans plus tard, mais c'était un accord, pas une colonisation.
Le 23/05/2024 à 10h40
Bon, d'accord, il n'y a eu que 2.5 référendums et pas 3, si on veut. Mais la réforme du collège électoral en cours ne porte que sur les élections provinciales, pas sur le référendum.
Quant à l'Écosse, ok pour l'histoire de Jacques VI, mais ensuite il y a quand même eu Cromwell.
Le 23/05/2024 à 15h47
https://blogs.mediapart.fr/alaincastan/blog/171020/kanaky-caledonie-lire-relire-et-faire-connaitre-la-circulaire-messmer-de-1972
Modifié le 03/06/2024 à 18h44
Les Kanaks n'ont jamais voulu/pu imposer quoi que ce soit durablement, et il ne s'agit pas d'un conflit entre les ancêtres des uns et des autres mais d'un conflit entre un état et des populations sans état. Tu déplaces les termes du sujet pour le faire coller à ton idéologie. Je ne suis pas certain que la revendication majoritaire des kanaks est de créer un état d'ailleurs.
Il y a un droit international des peuples colonisés, le fait que la France ne l'ait pas ratifié est directement lié aux pb actuels
La chine fait exactement pareil au tibet en détruisant les modes de vie anciens et en noyant la population sous sa démographie... Mais là c'est une atroce dictature je suppose alors que nous on est une vraie démocratie.
Le pb est abominablement compliqué en soit, les explications simplistes basées sur le vote visent juste à justifier un rapport de force militaire et racial, pas à obtenir quelque chose de moral et humaniste. Seul mode de gouvernance durable sans massacres.
Le 04/06/2024 à 10h36
Le 05/06/2024 à 15h48
A un moment il faut juste cesser de mentir hein. En Chine et Russie aussi ils votent ça n'en fait pas des pays libre ou démocratiques, ce sont des valeurs, pas des rituels politiques dont on cause.
Le 05/06/2024 à 16h18
Il n'empêche : tu prônait la démocratie directe, on a appliqué la démocratie directe.
Ah mais le référendum d'auto-détermination, ça ne compte pas s'il est organisé par un "pouvoir centralisé" ? Merde alors. Je ne connaissais pas les règles du jeu. J'abandonne. Autant jouer aux échecs avec un pigeon.
Modifié le 20/06/2024 à 11h57
Quand on doit régler des questions concernant des minorités en nombre, il est évident qu'un vote à la majorité des personnes n'est pas équitable. J'ai déjà détaillé plus haut comment d'autres pays pallient au pb, des mathématiciens, des politologues ont écrit des centaines de pages sur le sujet de la représentativité, de la création d'un consensus autour d'un mode de gouvernement, je ne vais pas en rajouter, si tu t'y intéresse honnêtement tu creuseras, sinon tu continueras à étaler tes certitudes autoritaires où démocratie = vote = camp du bien.
Par définition un pouvoir centralisé n'est pas démocratique en tous cas, c'est physiquement impossible.
C'est d'ailleurs un des principaux arguments de la Chine aujourd'hui contre la démocratie (au moins l'état major de l'armée chinoise qui a une relative liberté de ton sur le sujet) et c'était aussi l'état d'esprit des révolutionnaires de 1789 qui ne voulaient surtout pas en entendre parler et préféraient un cadre d'action national à vote censitaire masculin. Nos institutions viennent de là, quels que soient les beaux discours qui s'y sont calqués depuis.
Et il y a de réels arguments (politiques, économiques, identitaires etc.) pour ça, juste ce ne sont pas des arguments compatibles avec la définition des droits de l'homme et du droit des peuples à disposer d'eux mêmes issue du droit international du 20e siècle (qui est plutôt ma grille morale que les conceptions post napoléoniennes à l’œuvre aujourd'hui au sein de l'état Français... et en situation d'échec à peu près partout où elles se déploient depuis 60 ans).
Le 16/05/2024 à 10h36
Si l'on ajoute à ça que chaque partie a peur de l'autre et s'est armée en conséquence (pays de chasseurs des 2 côtés), on arrive à ce désastre.
Le 16/05/2024 à 11h12
Depuis l’accord de Nouméa de 1998, il existe trois corps électoraux différents. Celui qui permet de voter aux municipales et aux élections nationales. Celui, plus restrictif, qui permet de voter aux élections provinciales et au Congrès calédonien. Et un dernier, très restrictif, qui permet de voter aux référendums sur l’indépendance de l’archipel (...) le texte (...) ne concerne que le corps électoral pour les élections provinciales et au Congrès, mais avec d’importantes compétences en jeu ; le gouvernement veut l’ouvrir aux résidents et résidentes depuis au moins dix ans, alors qu’il se limite aujourd’hui essentiellement aux électeurs inscrits sur les listes de 1998 et à leurs descendants.
Source
Le 16/05/2024 à 10h10
Modifié le 16/05/2024 à 10h23
Aucune raison de vouloir déstabiliser la nouvelle Calédonie pour eux en tous cas à cause de l'arménie.
Le 16/05/2024 à 14h18
Un peu de lecture
Le 16/05/2024 à 14h32
Et faut pas abuser non plus ça devient un peu simple de justifier les échecs par "oui c'est x qui fait de l'ingérence" alors que tout le monde fait de l'ingérence justement là ou il y a des failles certains le font bien en Géorgie contre le gouvernement mais ça ne pose pas de problème, bienvenue en géopolitique.
Le 16/05/2024 à 15h49
Twitter
Modifié le 16/05/2024 à 16h19
Et sinon dans un cadre plus général depuis que l'on en parle env. 4 ans est ce que ce genre de désinformation fonctionne en dehors des complotistes et autres platistes ?
Le 16/05/2024 à 16h29
Pour ton autre question, je n'ai pas de réponse précise, mais si cela ne fonctionnait pas assez largement, cela cesserait. Je crains qu'il n'y ait pas mal de personne qui peuvent y croire.
Le 16/05/2024 à 16h34
Le 16/05/2024 à 17h04
Donc, OK pour bloquer aussi Twitter. Ah non, en fait : la seule raison légale de blocage est la provocation à la commission d'actes de terrorisme ou l'apologie, ce qui n'est pas le cas d'un tweet de désinformation.Le 16/05/2024 à 16h31
https://www.france24.com/fr/europe/20240220-baku-connection-la-france-un-punching-ball-de-choix-pour-l-azerba%C3%AFdjan
Maintenant il resterait à prouver que Bakou est derrière ces émeutes alors qu'on a 100% d'explications franco françaises tout à fait logiques au fait que ça se passe mal à cause des nationalistes racistes...
Des groupes contre ceci ou cela, des agences étatiques hostiles, des fabrications etc. il y en a des milliers sans que ça n'ait d'incidence aussi importante en général. Il y a même le parti communiste en France, parti de gouvernement classique et qui a pesé 30% aux élections après guerre qui est sur une ligne explicitement anticoloniale depuis toujours sans être hostile à la France. Il faut un peu plus que des discours et des vidéos pour embraser un pays.
Les kanaks sont autonomes politiquement au minimum depuis qu'ils ont croisé les communards parisiens en déportation pour l'expression de leurs revendications.
Là c'est juste de la démarche autoritaire et brutale sans aucune volonté d'apaisement ou de justice/consensus de ce que j'en vois. Gouvernement fidèle à lui même. A part les chasseurs et les très riches, reste t il une catégorie sociale qui ne s'est pas fait taper dessus et terroriser depuis 10 ans?
Le 16/05/2024 à 16h44
Il y a de nombreux autres réseaux sociaux et moyens de communication, Internet n'est pas coupé en NC.
Quand on observe un minimum les agissements chinois dans la région il n'est pas si difficile de comprendre leur stratégie ou de deviner le sort des Kanaks s'ils arrivaient à leur fin, quand des milliers de chinois débarqueront pour construire puis occuper de grandes bases aéro-navales après avoir soudainement retrouvé des traces historiques de présence chinoise millénaire sur l'ile.
Car pour les chinois il ne s'agit pas que de Nikel mais aussi d'isoler et d'encercler militairement l'Australie.
Le 16/05/2024 à 17h11
Mais en fait, pourquoi tu parles des Chinois en répondant à yvan qui n'en parle pas ?
Quant au reste de tes prévisions, sur quoi sont-elles étayées ?
Modifié le 16/05/2024 à 20h11
Le reste de mon analyse (ce ne sont pas vraiment des prévisions) se fonde sur le comportement impérialiste et colonial de la Chine dans le reste du Pacifique, de l'Asie du sud-est, dans l'Himalaya etc. Leur playbook est similaire dans tous ces cas. Les populations locales qui tentent de résister sont envoyés en camp de rééducation, les leaders sont exécutés etc. et des populations chinoises sont envoyées en masse pour submerger la population locale.
Par exemple dans des territoires récemment pris à l'Inde par la force, ou au Tibet etc.
Le 16/05/2024 à 22h04
2- Je veux bien entendre les brutalités policières parfois, mais la les gens se barricadent dans leur quartier et ce n'est pas pour échapper aux forces de police.
Aucune, je dis bien aucune revendication quelle qu'elle soit ne peut justifier la violence sur les autres et les pillages. Et quand on en arrive aux morts...
On en est arrivé à un point où la distribution de nourriture ne peut même plus se faire: les entrepots et les magasins ont été incendiés...
C'est d'une stupidité hallucinante. Et le pire c'est que les mêmes responsables de cet état de fait n'assumeront même pas et diront que c'est la faute des autres.
Le 17/05/2024 à 17h04
Idem pour les déclarations publiques de tel ou tel groupe politique, croire aux déclarations politiques en 2024 c'est ... heuu... bref
Ne connaissant pas bien le dossier je m'abstiendrai de trop commenter mais menacer les colons a toujours été la méthode utilisée dans les luttes anticoloniales. De ce que j'en connais la partition est plus entre villes et campagne/forêt qu'entre européen et mélanésiens, on peut supposer que les campagnards mangent sans supermarchés... je pense que tu attribues de la stupidité un peu vite à ce qui se passe mais les analyses a posteriori permettront de mieux comprendre.
Le 16/05/2024 à 16h26
Moche...
Alors que dans la langue française, on peut trouver:
- infox
- désinformation
- mensonge
etc...
Modifié le 16/05/2024 à 09h31
Si certains ont encore des doutes sur le lien à l'extrême droite de la macronie...
La "guerre" a bon dos, dans ce cas nous pouvons considérer que nous serons en guerre permanente et jusqu'à la fin des temps si poster des messages en ligne est un acte de guerre. Et les régimes autoritaires ont gagné de fait puisqu'on a rejoint leur forme de gouvernance centralisée et autoritaire de notre plein gré.
C'est n'importe quoi ce discours, il y a une définition à la guerre et ça n'est pas encourager des émeutes.
Le 16/05/2024 à 09h30
Modifié le 16/05/2024 à 09h34
Poster sur des réseaux sociaux est de la contestation, que tu aimes ça ou non.
Larousse
Modifié le 16/05/2024 à 10h50
De mon point de vu totalement personnel, quand tu habites sur place que tu dois barricader ta maison et que tu ne dors pas de la nuit parce qu'il y a des tentatives d'intrusion dans le quartier pour tout casser alors que t'es avec ta femme et ton gosse en bas âge, que tu n'as rien fait et rien demandé à personne : ca me semble un peu un climat de terreur. Le terrorisme à de nombreuses définitions, en tous cas je ne trouve pas que ce soit juste une petite manifestation contestataires / gouvernement qui dérape.
Modifié le 16/05/2024 à 11h12
Pour le reste malheureusement les moyens sont sales dans les conflits coloniaux (d'un côté comme de l'autre) mais il n'existe pas de population humaine qui se laisse disparaitre sans réagir... On a une longue histoire coloniale, normalement on connait tout ça. Un indépendantiste te dirait qu'il n'a jamais demandé d'invasion occidentale et qu'ils vivent depuis des sciècles sous la terreur de la France et des minières et il aurait raison et n'aurait rien demandé lui aussi...
Il ne s'agit pas d'arbitrer qui a raison, juste de constater que les méthodes et valeurs de l'état Français sont toujours aussi puantes en 2024.
Le 16/05/2024 à 11h23
Le 16/05/2024 à 11h10
Si quelqu'un conteste cette décision, on verra ce que la Justice dira de la situation, mais terrorisme a une signification particulière dans les textes de loi, c'est différent d'émeutes.
Modifié le 16/05/2024 à 11h36
En état d'urgence, « Le ministre de l'Intérieur peut prendre toute mesure pour assurer l'interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d'actes de terrorisme ou en faisant l'apologie"
Ca reste jouer sur un terme ambigu qui se discuterait dans un tribunal.
"Les infractions commises intentionnellement, en relation avec une entreprise individuelle ou collective, ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur, constituent des actes de terrorisme (article 421-1 du code pénal)."
Modifié le 16/05/2024 à 12h34
Et pas seulement qu’Internet, voir l’excellent sketch du PalmaShow (qui se bonifie avec le temps comme le bon vin) :
L'homme moderne et les inventions – Palmashow
Le 16/05/2024 à 18h35
Le 17/05/2024 à 14h40
Pas tenter de retourner chez vous en Allemagne ? La capitale de Charlemagne était quand même à Aachen.
Oh et une autre grande idée, seule les bretons auront le droit de voter aux différentes élections.
Non mais un moment donner faut arrêter avec ces histoires...les 3 référendums ont été fait.
Modifié le 17/05/2024 à 16h30
Je sais qu'en France et en Bretagne, on vote en se fichant du taux d'abstention, mais la Nouvelle Calédonie a un statut particulier (un peu plus autonome que le statut de la région Bretagne ou que l'Alsace-Moselle, si je peux me permettre).
Et pour la précision d'histoire, Charlemagne n'a jamais été Français (pas plus que Clovis) ni même Germain. Bref, la Calédonie a été colonisée en 2de moitié du XIXe Siècle, soit même pas 2 siècles auparavant, alors que la Bretagne n'a pas su s'entendre entre vassaux pour renforcer un royaume de Bretagne et n'a jamais été colonisée (il s'agissait de guerres de souveraineté, un peu comme en Aquitaine).
NB: Je dis ça en tant qu'originaire et habitant d'un territoire qui appartenait au royaume de Sardaigne (les États de Savoie) et qui a été intégré à l'Empire français en 1860 lors de la création du royaume d'Italie par Victor-Emmanuel II. On n'y parlait ni le breton ni le gallo, on y parlait l'arpitan (francoprovençal).
Le 17/05/2024 à 16h56
Ensuite ou vois-tu que je parlais de français. J'ai bien utilisé le mot FRANC (peuplade germanique) à bon escient
Et ce statut d'autonomie est demandé par les élus breton (cf, le pourquoi eux et pas nous, à propos de la corse récemment).
Ensuite, oui, nous n'avons jamais été colonisé, mais suite au mariage de la duchesse anne, le pouvoir royal met en place des hommes de confiance lors de vacances d'office, puis l'ont voit des modification apparaitre dans les droits et privilèges de l'ancien duché qui devaient rester tel quelle « sans rien y changer ni innover » comme signé dans l'édit de l'union. Bon ça c'est pour la partie royauté (et il me semble que le contrat de mariage entre anne de bretagne et le roi de france est considéré comme un traité internationale, qui si je ne m'abuse doit passer de la royauté à la république....ce traité ayant été largement foulé du pied par la royauté).
Nous sommes en république dorénavant et ru me diras que le tiers état est passé par la et que du coup la bretagne à voté aux états généraux. QUE NENI, comme le tiers état breton, ces chafouins, ne voulaient pas faire comme tout le monde (pas stupide, on avait déjà passablement écorné leurs droits et la on voulait tout supprimer) et bien on les a collé au trou et on est parti en rechercher d'autres plus accomodant (cours d'histoire moderne 1er année, tolbiac).
Modifié le 18/05/2024 à 09h50
Pour l'origine germanique du peuple Franc, tu marques un point. Mais les Français actuels ne sont pas plus descendants Francs que Gaulois ou Romains. Les migrations ont fait l'histoire.
Si les Breton·nes indépendantistes ont les mêmes arguments que tu exposes là, ça ne m'étonne pas qu'ils et elles restent Français. Vous feriez mieux de faire des reproches à François Ier et aux premières découvertes qui ont initié la colonisation des peuples premiers. Colonisation à laquelle les Bretons ont pris leur part (en leur nom propre et au nom du roi de France, de l'Empire des Français et de la République française).
Le 22/05/2024 à 16h54
Modifié le 22/05/2024 à 18h33
Ce n'est parce que ça fait 50-60 ans grosso modo que la Bretagne est matée et que sa culture a définitivement disparu que ça n'a jamais existé hein :)
Il y a eu des bombes de posées en nombre significatif jusque dans les années 70 en Bretagne.
Le 24/05/2024 à 16h52
Comme quoi il y a des beaux projets de colonisation qui aboutisse avec succès parfois.
Mais du coup, il y avait quoi avant les Bretons en Bretagne?
[/humour noir]
Le 27/05/2024 à 11h51
Le 16/05/2024 à 19h52
Le 16/05/2024 à 20h02
Le 17/05/2024 à 00h36
Le 17/05/2024 à 01h16
Le 17/05/2024 à 10h05
C'est prévu à la fois par la constitution française (articles 76 et 77 pour ce territoire particulier et plus généralement par les articles 72 à 74 ), la loi organique du 19 mars 1999 et le droit européen.
En échange, ils ont aussi une autonomie plus forte.
Je rappelle que le droit européen découle d'un traité entre les différents états membres. À partir du moment où ce traité et des textes en découlant prévoient ce cas (articles 198 à 203 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne), il n'y a pas de problème. Pour plus d'informations, voir ici.
Par exemple, le Groenland fait partie de ces pays et territoires d'outre-mer. En plus, ils ne votent même pas pour le parlement européen.
Le 17/05/2024 à 00h41
Modifié le 17/05/2024 à 10h26
Ce que je rappelais est dit dans l'article : c'est la Commission qui décide des blocages pour les très grandes plateformes (comme TikTok) dans le cadre du DSA.
Le 17/05/2024 à 10h18
Modifié le 17/05/2024 à 10h48
Le 17/05/2024 à 10h36
Le 17/05/2024 à 00h59
Le 17/05/2024 à 10h23
Il ne s'agit pas d'influence mais de droit. Le Conseil d'État casserait les décisions du gouvernement qui seraient prises dans ce sens et la Commission sanctionnerait la France, même avec un commissaire français en charge du numérique. Breton a rappelé à plusieurs reprises les limites s'appliquant à la France depuis les DSA et DMA.
Là, c’est subtil : la Suède doit adopter l'euro une fois qu'elle aura rempli les critères de convergence. Un de ces critères est d'adhérer au MCE II pendant au moins 2 ans et elle n'y a jamais adhéré (et rien ne l'y oblige).
Le 17/05/2024 à 00h37
https://www.techradar.com/vpn/french-tiktok-ban-makes-vpn-usage-soar-in-new-caledonia
L.O.L.
Le 17/05/2024 à 07h44
Dans un contexte où il n’y a qu’un seul opérateur local, une stratégie réseau adaptée et dynamique peut vraiment rendre l’accès à ces ressources compliquées pour le grand public.
Tous les opérateurs de VPN sont assez facilement identifiables, et il est même peut-être possible de bloquer les requêtes DNS vers d’autres serveurs que ceux de l’opérateur local.
Si tu veux, globalement tu peux.
Internet n’est pas un outil libre « by design », un réseau est toujours politique, que ce soit sur le plan technique (avec qui tu peeres, quels arbitrages tu fais sur le transport, quels matériels tu utilises, ce que tu surveilles…), ou plus rarement comme ici, sur le plan plus directement social.
Le 17/05/2024 à 10h42
Déjà que l'application de la loi relative à l'état d'urgence est discutable (et discutée dans l'article) : y a-t-il bien terrorisme ici ? (Je n'ai pas une réponse sûre sur le sujet)
C'est important le droit, surtout quand il s'agit de la protection des droits fondamentaux.
Le 17/05/2024 à 10h51
Merci de cette précision, j'aurais dû être plus explicite sur ce point.
J'ai cru lire dans le message d'Albirew l'idée qu'on peut voir un peu partout, comme quoi il est illusoire de vouloir bloquer Internet, que c'est impossible et qu'il y a toujours des moyens de contourner la censure.
L'esprit de ma réponse était que dans ce cas, techniquement, c'était possible.
Le 17/05/2024 à 17h34
Le 17/05/2024 à 23h19
Le 18/05/2024 à 07h31
Déjà que changer un dns c’est pas évident pour la plupart des gens…
Je vois mal le lectorat de Next se mettre à aller piller en masse des Auchan une fois la nuit tombée.
Si un petit malin mettait une instance à disposition ça se verrait vite, il faudrait en plus que le trafic soit très bien éclaté entre des centaines d’instances…
Le 18/05/2024 à 15h17
Après, avec des outils clé en main comme pivpn, ça reste assez facile si on est encore adepte de la ligne de commande par rapport au bouton à clic, mais au delà des choses comme Warp de Cloudflare ça peut le faire sans investir ni en savoir faire, ni en location de matériel, et je pense qu'ils ne vont pas bloquer les adresses de cloudflare.
Le 17/05/2024 à 13h18
https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/
Le 17/05/2024 à 10h20
Les mêmes qui t'expliquent que la France est une terre d'immigration et de mélange, qu'il ne faut pas voir les ethnies ni la culture des personnes, que seul l'administratif suffit, mais pas dans ce cas-là.
J'espère que vous serez aussi supportif quand quelqu'un proposera de figer les listes éléctorales de France à ceux qui étaient Français avant 1962, et à leurs descendants. :]
Le 17/05/2024 à 10h29
Le 17/05/2024 à 10h48
Ça me surprend de ta part !
Pour le reste, suis le conseil de refuznik et continue de nous parler de Windows.
Le 17/05/2024 à 11h04
Le 17/05/2024 à 11h29
Jacques Turgot