Bataille entre Orange et SFR sur le déploiement de la fibre : les collectivités s’inquiètent
Pour quelques millions de lignes de plus
Le 13 juin 2017 à 12h00
7 min
Internet
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Dans les agglomérations de taille moyenne, Orange et SFR se déchirent sur la répartition des déploiements de fibre jusqu'à l'abonné, cofinancée par les autres fournisseurs d'accès. Une bataille au milieu de laquelle les collectivités se sentent démunies, faute de conventions assez drastiques, et en appellent à la vigilance des pouvoirs publics.
La situation est pour le moins tendue entre Orange et SFR, les deux opérateurs chargés de déployer la fibre dans 3 400 communes en zones moins denses, soit les agglomérations de taille moyenne, avec un cofinancement des concurrents. Au Journal du dimanche, Stéphane Richard d'Orange évoque des « débats » avec son concurrent, cherchant « un compromis raisonnable »... Après que SFR a porté plainte contre l'opérateur historique, accusé de se réserver la part du lion (80 %) des 14 millions de prises concernées.
La guerre ouverte se déroule donc dans les « zones AMII », situées entre les zones très denses (les agglomérations les plus peuplées, où chaque opérateur privé déploie sa fibre, excepté Bouygues) et les zones rurales couvertes par des réseaux d'initiative publique (portés par les départements et régions, avec trois milliards d'euros de subventions). Nous avons évoqué les conséquences concrètes de ce conflit avec Patrick Vuitton, délégué général de l'Avicca.
La réalité des déploiements fait débat
Ces zones intermédiaires ont été délimitées par les opérateurs privés en 2011. Trois ans plus tard, Numericable rachetait SFR et gelait les déploiements, menant à des réprimandes publiques, notamment à Lille Métropole. Orange réclamait de pouvoir déployer dans ces zones, ce que refusait SFR. L'Autorité de la concurrence a tranché en 2015, en acceptant qu'Orange pose sa fibre dans ces communes.
Depuis, SFR est revenu à de meilleurs sentiments sur la fibre et réclame sa part du gâteau, que lui refuse Orange. Ce dernier nous affirmait ne rien vouloir changer, vu les engagements pris auprès des communes. L'opérateur historique taclait son concurrent, accusé de ne pas tenir ses promesses sur les 20 % des zones moins denses dont il a la charge, quand lui-même respecterait bien les siens. Faux, rétorque l'Avicca, une association d'élus, qui déclare constater l'oubli de millions de lignes dans les déploiements d'Orange.
Moins de 20 % des zones moins denses raccordable, selon les collectivités
Lors du dernier colloque de l'association, le TRIP du printemps 2017, son président Patrick Chaize pointait des manquements dans ces zones, à partir des données ouvertes fournies par l'Agence du numérique.
« Fin 2016, moins de 20 % de la zone AMII était raccordable, et dans les 80 % restants, il y a des zones à mauvais débit, des entreprises qui attendent. Aujourd’hui les opérateurs refusent de nous dire combien de prises raccordables ils vont construire en 2018, 2019 et 2020 sur les 3 400 communes concernées » fustigeait le sénateur dans son discours. Seules deux communes seraient traitées à 95 %, après des années de coinvestissement.
Interrogé, le délégué général de l'Avicca, Patrick Vuitton, précise ce point de vue. Orange « a une stratégie de préemption de territoire extrêmement prégnante. Ils ont mis des points de mutualisation sur dix millions de locaux, mais n'en ont que cinq millions de raccordables. Les cinq autres millions de logements et d'entreprises, nous les baptisons maintenant « gelés ». Concrètement, ils ne peuvent s'abonner à rien et un autre opérateur ne peut pas venir, parce que la partie la plus rentable a déjà été prise » pointe-t-il.
Pour l'association, si l'opérateur historique est bien le premier déployeur de fibre du pays, elle constate qu'il déploie « essentiellement en face des réseaux câblés » de SFR... En clair, les zones les plus intéressantes, où il est possible de damer le pion à la marque au carré rouge.
Le jeu du chat et de la souris
L'association refuse d'entendre parler d'extension de la zone « AMII » à des communes pour le moment traitées par les réseaux d'initiative publique. « On ne va pas demander à un opérateur privé de faire de l'aménagement du territoire ! On ne reproche pas à Orange d'être une entreprise privée, mais ils ont bien une logique privée. Ce n'est pas de la morale, mais du réalisme » estime par ailleurs Vuitton.
Comme le révélait Le Monde, Orange et SFR se disputent le déploiement du FTTH à Chennevières-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Là où l'opérateur historique a trainé à lancer les travaux, SFR s'est rué à la rescousse des élus en leur promettant de premières prises en 2018... Alors qu'Orange avait précédemment récupéré les travaux dans des zones oubliées par SFR, comme Lille Métropole et Versailles.
Ce mouvement n'étonne pas l'Avicca. « Cela fait partie de la stratégie de SFR, dans le bras de fer pour négocier avec Orange. L'accord ne comprenait pas toutes les communes, donc SFR se positionne sur celles hors accord » nous répond Patrick Vuitton. Face à cela, « Orange va déployer des sous-traitants sur des communes qu'il avait commencées pour les déployer sur celles où SFR se positionne » au détriment d'autres, déclare-t-il.
Des collectivités à l'emprise minime
Au milieu, les communes et agglomérations sont parfois prises au dépourvu. Le principal problème, qui dure, est le manque de conventions entre collectivités et opérateurs. À la mi-2015, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron promettait la signature de l'ensemble des conventions de déploiement à fin 2015, quitte à forcer la main aux opérateurs.
Plus d'un an après, à peine plus de 50 % sont concrètement conclues. Autrement dit, près de la moitié des communes que se sont répartis les opérateurs en zones moins denses n'ont qu'une idée très superficielle de ce qui se passe. Fin mars, l'Agence du numérique (qui pilote le plan France THD) nous affirmait constater une course entre Orange et SFR pour sécuriser les conventions, histoire de couper l'herbe sous le pied du concurrent. Face à eux, des collectivités traineraient à signer les documents proposés, avec une possible concurrence entre strates territoriales.
« Quelque part, cette volonté affichée de SFR [sur le FTTH] a réveillé tout le monde, tant mieux. Mais le principe d'une convention n'est pas de geler un territoire, mais de le faire ! » ironise Vuitton, qui pointe un autre phénomène. Si des conventions sont bien signées, avec un objectif officiel fixé à 2020, des communes les verraient progressivement repoussées, avec des logements qui deviennent « programmés » et non plus « raccordables ». Sans visibilité directe sur l'état des déploiements trimestre par trimestre, ou année par année, il reste difficile de tenir les opérateurs à leur mot.
Plus largement, les problèmes ne s'expriment pas qu'en zones moins denses. Si la situation s'améliore sur mobile (avec de lourds investissements publics en zones blanches), le président de l'Avicca pointait également « d’énormes difficultés d’accès au génie civil » d'Orange. Un point sur lequel l'Arcep a proposé des « remèdes » en début d'année, ce qui n'est pas assez rapide pour l'Avicca.
L'an dernier, des réseaux publics nous évoquaient ces difficultés, l'une d'elle déployant son propre génie civil en parallèle de celui de l'opérateur historique. Des « difficultés opérationnelles » temporaires, nous répondait Orange. Il reste que ces situations sont à débloquer, le régulateur et l'Agence du numérique y ayant leur rôle, comme le rappelait l'association de collectivités.
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Moins de 20 % des zones moins denses raccordable, selon les collectivités
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Le jeu du chat et de la souris
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Des collectivités à l'emprise minime
Commentaires (50)
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Abonnez-vousLe 13/06/2017 à 19h02
C’est marrant cette tendance à vouloir comparer les infrastructures mais pas l’argent que ça coute de les créer et s’en servir. Si tu veux comparer avec le tarif en France, n’oublie pas que la fibre est vendue plus de 50€ par Orange (en vrai hein, puisque 12 mois après ta pseudo réduc, tu te retrouves avec un seul opé qui arrive réellement dans ton logement. Mais il parait que ça s’appelle la concurrence, ca doit encore la faute du méchant capital, snif), et que t’as payé la moitié du fibrage toi même avec tes pti impots tout mimis. tout ca pour ne pouvoir acheter ton abo que dans une seule boite, belle perf ! D’ailleurs elle ne doit pas s’en rendre compte, car sinon elle ferait payer des installations comme le boitier tv à 50€ pour activer le wifi ou un cable réseau. Oh, WAIT ! O_o
Et donc non, on ne peut pas comparer ces deux pays pour le tarif de l’infrastructure ou de l’abonnement, puisque l’un des deux fait 4 putains de fuseaux horaires de large avec des montagnes en plein milieu. Ce n’est simplement pas le même service. Je rappelle que les octets ne coutent pas cher même s’ils sont plus nombreux.
Voir la situation des trains pour comprendre. Le réseau ferroviaire français n’est pas en avance sur le réseau US car il est administré collectivement, il est en avance car les distances entre métropoles sont plus petites. Quand on prend le train aux Etats Unis, ça peut se compter en jours, il faut donc payer les employés pendant qu’ils dorment dans le train !
Le 13/06/2017 à 19h30
Le 13/06/2017 à 20h30
On ne parle pas de la même chose là; je parle d’une obligation légale. Orange doit tenir en état le réseau sur les zones qui ne sont pas déclarées 100% FTTH; et il est grassement payé pour ça.
Chez mes parents, c’est 5 à 10 désynchros toutes les 10 minutes… mais quand tu les appelles, c’est pas un soucis.
Franchement, ça me gave. Ca serait chez moi, ça fait un moment que j’aurais volé dans les plumes de ces gars là; mes parents sont d’une patience démoniaque…
Le 13/06/2017 à 20h39
Le 14/06/2017 à 07h02
Le 14/06/2017 à 07h28
Prendre la moyenne sur un pays tel que les USA ne veut strictement rien dire connaissant son hétérogénéité territoriale.
Quand tu regardes les états américains qui tirent la moyenne fédérale vers le haut tu te rends compte que ce sont des états très riches et très densément peuplés.
Le 14/06/2017 à 07h32
Pour le coup je répondais juste à tmt qui faisait une comparaison entre l’infra Etats Unis France, sans prendre en compte les arguments qu’il a donné après, t’as du quoter le mauvais message.
Effectivement on ne peut pas comparer, c’est plus cher, le triple play n’existe pas, il y a des quotas sur les abonnements, les investissements sont beaucoup plus importants, la disparité entre les états n’a rien à voir, et le pouvoir d’achat n’est pas du tout le même (C’est aussi pour ça qu’ils peuvent se permettre de mettre des prix aussi haut. En France internet n’aurait jamais été aussi développé avec des abo à 90€ sans triple play) donc la comparaison n’a pas lieu.
Le 14/06/2017 à 07h50
Le 14/06/2017 à 09h17
Le 14/06/2017 à 10h36
Le 14/06/2017 à 11h09
Franchement je ne comprends pas. Ce genre d’infrastructures devraient appartenir à la collectivité pas à un (ou des) acteur(s) privé(s).
Car là pour le coup, il existe encore des zones habitées qui ont des débits qui ne sont même pas digne de l’Adsl, une bonne partie du territoire qui n’a pas la fibre car trop peu de consommateurs et du coup pas rentable.
Et ensuite on va se plaindre que les milieux “ruraux” se désertifies tant en terme d’entreprises, de services que d’habitants, ben oui logique quoi.
Le 14/06/2017 à 12h52
Le 14/06/2017 à 13h04
Le 14/06/2017 à 13h13
Le 15/06/2017 à 13h04
Et pendant ce temps là, les “chanceux” (dont je fais partie) qui ont la fibre se retrouvent dans un immeuble sans paires cuivrées (oui oui, c’est possible !) ont droit a 6 mois d’exclu chez Orange, avec un tarif parfaitement au dessus de certains concurrents, des pertes de débits en soirée quand tout le monde fait du youtube et l’impossibilité de changer d’opérateur même 4 mois après la fin de l’exclu.
Tellement mécontent du service d’Orange, je serai bien passé chez un autre en ADSL mais comme il n’y a pas de paires cuivrées, impossible. Du coup, Orange fait son monopole tranquillement au détriment du consommateur. (dans les Hauts-de-Seine pour info)
Et cerise sur le gâteau: la DGCCRF me redirige à la DGPP qui m’a répondu très poliment qu ‘elle n’y peut rien.
Le 16/06/2017 à 07h28
HS :
La FFTH est une fibre mutualisé donc peut importe le fournisseur de service, le partage de la bande passante en amont restera le même …
CQFD
Le 13/06/2017 à 13h52
Ah, les zones AMII : verrouiller le marché dans l’oligopole, puis, une fois qu’on s’est réservé l’exclusivité, surtout ne rien faire… Comme disait l’autre : “les promesses [sans lourdes sanctions en cas de non respect des engagements] n’engagent que ceux qui les croient.”
C’est bien là un terrain ou les politiques et les grosses boîtes chantent à l’unisson.
Pendant ce temps-là, quelques belles initiatives locales (voir tentatives d’entrée dans le marché des télécom) restent vouées à l’échec. La France est fondamentalement un pays de monopole(s) corporatiste(s) façon rentier, d’où son incroyable mollesse sur tous les sujets d’innovation.
My2¢.
Le 13/06/2017 à 13h52
L’état devrait nationaliser le cuivre laisser à orange pour l’inciter à allez plus vite 😂 la on serais fibrer très très vite 😂 et en plus avec la boucle local on (l’état) se ferais encore plus d’argent …
Le 13/06/2017 à 13h59
Le 13/06/2017 à 14h06
Le 13/06/2017 à 14h19
Le 13/06/2017 à 14h25
Le truc c’est que s’est le seul (Orange) à se présenter ….
D’ailleurs sur pas mal de contrats publiques en appel d’offre Orange se sent obligé de se positionner en étant tout seul bien que le contrat fasse perde de l’argent au final.
Le 13/06/2017 à 14h31
Le 13/06/2017 à 14h41
Le 13/06/2017 à 15h08
Ils font des abos à 100$?
Le 13/06/2017 à 15h13
Si ton quartier est dans les zones les plus denses dont ils ont le fibrage à faire, ils peuvent s’y mettre aussi.
C’est compliqué de voir pourquoi ils fibrent pas quand ils devraient ou pourquoi ils le font, je suppose que ça peut dépendre des ressources locales en personnel et matériel pour fibrer ainsi que des objectifs de piétinement de la concurrence ou autre.
Mais on est contents quand ça arrive ! (j’ai été sur un adsl ~6M en étant à 100m du périphérique parisien et je recevais des offre fibre dans ma boite à lettre, alors qu’ils avaient oublié de fibrer ma rue…)
Le 13/06/2017 à 15h14
Le 13/06/2017 à 15h33
Le 13/06/2017 à 15h55
Le 13/06/2017 à 17h37
Savigny sur Orge en fait les frais, 4eme ville la plus peuplé de l’Essonne, doit se contenter du 8Méga maximum même pas d’ADSL 2….. sans déconner si l’état veut se mêler du déploiement de la fibre qu’il mette la pression réellement au lieu de faire semblant
Le 13/06/2017 à 17h59
Le 13/06/2017 à 18h06
Le 13/06/2017 à 12h20
Quelle idée aussi d’imposer d’en haut des conventions à des acteurs privés, dont un ex-public avec la main sur les infrastructures, quand des contrats réellement exécutoires négociés avec dates limites et pénalités de retard en cas de non-exécution dans les temps sont monnaie courante et fonctionnent parfaitement dans le B2B.
Le 13/06/2017 à 12h21
Donc si l’on est dans une zone où il n’y a rien (pas de câble, pas de fibre d’un autre), on peut toujours attendre parce que ça ne les fait prendre des parts de marché à leur concurrent…
C’est moche, surtout qu’ils auraient pu cibler des zones intéressants où il n’y a actuellement rien et tout rafler d’un coup en coupant l’herbe sous le pied de l’autre. Toute la théorie stratégique où il faut “marquer”, “contrôler” ce que fait l’autre (alors qu’il y a un grand espace vide à côté à conquérir/exploiter) s’applique ici, et ça marche aussi mal dans le cas présent que dans un certain nombre de sports.
Le 13/06/2017 à 12h32
C’est clair qu’Orange n’a rien à gagner à déployer là où il n’y a pas de concurrence.
Les clients dans ces zones sont soit chez Orange, soit chez un concurrent qui paye la boucle locale (c’est sensé aider l’agrume à entretenir le réseau… tu parles, il tombe en lambeaux de partout…)
Le 13/06/2017 à 12h40
Si à la base, l’État avait construit sur le deniers public tout la fibre et ensuit loué à tous les FAI au même tarifs, on aurait pas ces batailles mesquine." />" />
Le 13/06/2017 à 12h53
Ça dépend de ce que tu entends par zone. Dans mon cas, je n’avais ni fibre ni câble. Orange sont venu nous fibrer en début d’année. (Après j’habite une grande ville de la métropole lilloise).
Le 13/06/2017 à 12h53
Le 13/06/2017 à 12h54
Si le réseau cuivre tombe en lambeau, c’est surtout parce qu’Orange considère que la fibre remplacera le cuivre à court terme, la logique étant que Orange refuse de financer la maintenance d’un réseau cuivre qui est d’ores-et-déjà considéré comme obsolète (même si Orange n’est pas le seul à participer au financement de la boucle locale cuivre).
Le 13/06/2017 à 13h01
Je peux le concevoir. Cependant je connais beaucoup de coins où cet obsolète sera amené à durer plusieurs dizaines d’années…
Et en même temps, ils sont payés pour l’entretenir l’obsolète… S’ils ne veulent pas, qu’ils en confèrent la gestion à d’autres (communes, départements, opérateurs privés; avec bien sûr la manne qui va avec).
Le 13/06/2017 à 13h11
C’est quand même une sacré honte ce déploiement de la fibre. Je serais curieux de savoir comme ca se passe dans nos pays voisins. Parce que quand je vois le bordel que c’est en France…. C’est juste risible de voir l’avancement du déploiement… et que ce soit si mal encadré…
Et après, ils ne nous font que des pubs pour leurs boxs fibre…. Ils se foutent vraiment de la gueule des clients….
Le 13/06/2017 à 13h17
ouais, les gars se chamaillent pour le plus joli gâteau et une fois qu’ils ont eu la grosse part, se chamaillent pour le deuxième plus joli sans même avoir croquer dans le premier -_-
Le 13/06/2017 à 13h28
Le 13/06/2017 à 13h34
Le 13/06/2017 à 13h41
Pas forcément. Habitant dans une ville moyenne (40k habitants) n’ayant pas le cable Orange installe la fibre depuis 2 ans et beaucoup s’y raccordent. Surtout dans mon quartier, nous sommes à une extrémité et en ADSL on a des pointes à 5Mb/s…
Donc, ils peuvent avoir des intérêts à installer la fibre où il n’y a personne d’autres.
D’ailleurs ce matin j’ai encore eu un appel de Bouygues voulant me vendre une superbe offre (la Box 4G) n’a pas voulu répondre favorablement quand je leur aient dit de venir se brancher sur la fibre installée pour orange.
Le 13/06/2017 à 13h42
Le 13/06/2017 à 13h43
C’est le bordel parce que c’est très mal encadré ! On est bien d’accord.
Mais il faut que ce soit encadré dans tous les cas, sinon, les opérateurs n’iront que la ou ils y trouvent leur compte, donc on avance, certes, mais que sur les zones denses. Le but c’est de fibrer la population, pas juste les métropoles… (après, qu’il y ait un ordre de déploiement, c’est bien normal).
Le 13/06/2017 à 13h44
J’habite dans un village de 800 habitants à 2km d’une ville qui à la fibre, et pourtant toujours bloqué en 4 meg adsl.
Qu’ils aillent se faire fouttrent avec leur plan haut débit pour tous, que du baratin.
Le 16/06/2017 à 17h05
Mouais…
Ça dépend aussi (et ici surtout) de l’équipement opérateur en amont.
Là je parle d’un immeuble de 6 étages à moins de 200m du NRO en région parisienne.
Quand bien même tous les abonnés téléchargeraient comme des malades, c’est pas un débit aussi “faible” qui va saturer le lien fibre au NRO. L’équipement opérateur en revanche, ça dépendra des investissements faits par ce dernier.
Le 19/06/2017 à 10h30
Peu importe. que l’immeuble soit à moins de 200m du NRO.
Sans plus de précision sur le lieu, il faut avoir qu’en FTTH la fibre en amont alimente au maximum 64 clients.
Je n’ai plus la valeur en tête mais à l’époque j’avais fait le calcul.
A la louche si les 64 clients utilise leurs liaisons à plein à un instant T, là chacun disposera d’un bande passante d’env. 3Mb/s.
Rien ne dit que vous ne soyez pas dans une configuration similaire.