Panne de Qwant : Éric Léandri nous explique les causes et les changements à venir
Qui avait mis l’interrupteur sur off ?
Le 23 avril 2018 à 15h18
7 min
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Éric Léandri, PDG et cofondateur de Qwant, revient avec nous sur la panne d'hier de son moteur de recherche. C'est un incident électrique qui a entrainé une mise en sécurité des baies... qui ont mis plusieurs heures à redémarrer. Il nous détaille également les pistes de réflexion pour éviter que cela ne se reproduise.
Pour la deuxième fois en l'espace d'un mois, Qwant a été victime d'une indisponibilité de plusieurs heures. Le moteur de recherche dispose pour rappel de sa propre infrastructure, une condition indispensable selon son PDG et cofondateur, Éric Léandri, pour respecter la vie privée de ses utilisateurs.
L'occasion d'évoquer avec lui les solutions qui devraient être mises en place à l'avenir, mais aussi la communication de la société dans de pareils cas. Il nous confirme ainsi l'ouverture d'un blog où ces sujets seront évoqués, ainsi que les choix techniques effectués afin de garantir le respect de la vie privée.
Qwant ne gère pas en direct le redémarrage de ses baies
« On a deux baies redondantes [...] elles sont vraiment extraordinaires quand elles marchent bien. Ce sont des baies Kaminario » nous détaille Éric Léandri. Elles sont « full flash », totalement chiffrées et compressées : « il y a deux ans c'était ce qu'il y avait de mieux au monde » affirme le dirigeant en guise de justification.
Problème, Qwant n'a pas la main sur la remise en route de ses baies : « Quand il y a un plantage, c'est le fabricant (en Israël) qui gère le redémarrage des baies. Normalement ça prend dix à vingt minutes. Là on eu droit à sept heures après avoir mis à jour les deux baies ». Pourtant, Qwant nous affirme avoir « donné la main, très très (très) tôt dans la matinée » à Kaminario, mais ne l'avoir récupéré qu'à 14h45.
Cela ne signifie pour autant pas que Kaminario peut faire ce qu'il veut sur les serveurs de Qwant : le fabricant peut voir quand il y a un impact sur ses baies, « mais sans nous il ne peut pas rentrer dans notre infrastructure » ajoute rapidement Éric Léandri. De plus, tout est monitoré et « rien ne peut sortir, aussi bien des vidéos que des données de crawl et d'index ».
Quand un incident électrique fait boule de neige
Quoi qu'il en soit, ce dimanche un incident électrique de « quelques secondes » est venu perturber la mécanique bien huilée : « Le premier souci était électrique sur l'une des deux baies. Problème, même si elles sont redondantes, c'est une grille. Tout ce qui se passe sur la première est copié sur la deuxième. Si la première se met en sécurité, la deuxième aussi ».
Or, les baies se mettent justement en sécurité quand il y a un problème électrique, notamment pour éviter des corruptions ou pertes de données. Quand les deux sont en sécurité, il faut les redémarrer nous détaille le dirigeant... et c'est justement « à ce moment-là que le problème est intervenu ».
Une panne différente de celle du mois dernier
Selon Qwant, une mise à jour de Kaminario s'est mal déroulée : « D'ailleurs, d'après nos logs, à 14h25 ils ont remis à jour leur software. Après cette mise à jour, tout a redémarré », mais l'opération a duré. « Pendant quatre heures [Kaminario] cherchait la panne, il pensait que c'était physique, sauf que ce n'était pas le cas, il n'y avait strictement rien sur aucune des baies ».
La situation est différente de celle du mois dernier où il avait fallu des heures simplement pour réussir à afficher que Qwant était en maintenance, selon Éric Léandri. Hier, « le message est arrivé parce que tout fonctionnait. Le site marchait. On aurait pu faire une version dégradée et la mettre en ligne si on avait voulu ».
Interrogé sur une éventuelle perte d'utilisateurs, ces derniers devant se retourner vers DuckDuckGo ou des acteurs tels que Bing/Google pendant la panne, le PDG nous rétorque qu'il n'en sait absolument rien pour le moment : « je le saurais ce soir ou demain » nous a-t-il simplement répondu.
À la recherche d'une autre solution technique
Dans tous les cas, « on ne va pas rester comme ça, ce n'est pas possible » ajoute le dirigeant. Des alternatives à Kaminario sont donc en train d'être examinées depuis hier : « on va mettre en œuvre d'autres technologies de flash qui ont l'avantage d'être complètement gérables par nos équipes ».
Cette panne aurait relancé au passage un vaste sujet en interne : open source ou propriétaire ? Le choix n'est pas encore arrêté : « soit de l'open source [...] soit quelque chose dans lequel on a la main dans l'ensemble de la technologie » explique Éric Léandri.
Vers une communication améliorée en cas de panne...
Nous avons ensuite questionné le PDG sur le peu de communication de Qwant face aux deux derniers incidents, surtout comparé à une société comme OVH multipliant les billets et les tweets, avec un « post mortem » détaillé une fois l'incident clôt (lire notre analyse). « J'achète et on va le mettre en place » lâche le cofondateur.
Lors de la précédente panne, un billet de blog avait été mis en ligne, mais il tenait plus d'un communiqué de presse qui avait été déjà largement diffusé dans les médias que d'une analyse technique concrète.
Concernant la panne d'hier, Kaminario promettait visiblement à Qwant un rétablissement sous quelques minutes, selon Éric Léandri : « on a passé des heures à les regarder les minutes » se justifie le dirigeant pour expliquer le peu d'information durant la journée d'hier.
De plus, le moteur de recherche était entièrement dépendant de son fournisseur de baies : « de notre côté tout marchait, sauf deux produits à l'intérieur de notre infrastructure ; ce n'est pas des choses faciles à expliquer ». Pourtant, cela ne semble pas non plus très compliqué de l'expliquer ainsi, quitte à revenir plus en détail sur la panne dans un second temps.
Dans tous les cas, il n'y a eu que quatre tweets dans la journée d'hier pour une panne de plusieurs heures, ce qui est vraiment peu (un seul au moment de la panne à 9h28, deux après 14 h et un dernier à 17h47) :
... mais aussi des explications sur les choix techniques de Qwant
Qwant en profitera aussi pour donner des explications sur les raisons de certains choix techniques : « si aujourd'hui on peut garantir la sécurisation des données, garantir de ne pas être sous Freedom et Patriot Act, c'est parce qu'on fait notre infrastructure » affirme le PDG.
La société veut également détailler pourquoi elle ne se repose pas sur des solutions d'Amazon ou de Google, et pourquoi « elle ne le fera jamais ». Elle précisera aussi pourquoi, selon elle, ceux ne disposant pas de leur propre infrastructure ne peuvent pas garantir votre vie privée. La mise en ligne devrait être faite demain.
Parfois, « j'ai l'impression d'être le plus grand crétin du monde qui essaye de faire son infrastructure en même temps que son moteur de recherche » lâche le dirigeant. Il ajoute ensuite : « On ne peut pas faire de moteur de recherche dans le cloud d'un autre, on le sait on a essayé avec OVH. C'est très compliqué ».
Bref, selon Éric Léandri pour sortir du Freedom Act et « être tranquille », il n'y a pas le choix. Nous aurons évidemment l'occasion de revenir en détail sur les choix techniques de Qwant lorsque les explications seront mises en ligne.
Panne de Qwant : Éric Léandri nous explique les causes et les changements à venir
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Qwant ne gère pas en direct le redémarrage de ses baies
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Quand un incident électrique fait boule de neige
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Une panne différente de celle du mois dernier
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À la recherche d'une autre solution technique
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Vers une communication améliorée en cas de panne...
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... mais aussi des explications sur les choix techniques de Qwant
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 23/04/2018 à 16h38
2 baies ?? 2 baies…
Qwant qui se vante d’être un vrai moteur de recherche, d’être le premier moteur de recherche français, de préserver les données et j’en passe, d’avoir leur “propre infrastructure” (Infrastructure qu’ils n’opèrent pas eux-mêmes visiblement, donc le “en propre”…). Et cette infra c’est 2 baies ? Sérieux ? " />
Une infra d’un vrai moteur de recherche juste au niveau francophone, c’est 2 datacenter. Pas deux pauvres baies. Il est où le fleuron technologique franco-européen ? Et les subventions reçues ?
Le 23/04/2018 à 16h39
Le 23/04/2018 à 16h46
Le 23/04/2018 à 16h48
Pour prendre un exemple, les compagnies aériennes achètent des avions et ce sont Airbus ou Boeing qui font la maintenance des avions, la formation des pilotes, etc. Et comment l’armée française entretient ses “Rafale” sans compromettre le secret défense ? On critique le contrat open-bar de Microsoft avec le Ministère des Armées, pas trop du contrat entre l’Armée de l’Air et Dassault Aviation.
Le 23/04/2018 à 16h50
C’est aussi l’intérêt d’une plus grande communication là dessus, notamment sur ce qui constitue l’infra, où elle est hébergée, comment elle est composée, etc.
Pour rappel; RGPD s’applique du moment où les données d’européens sont traités et il y a co-responsabilité entre les sociétés et leurs prestataires (les premières devant s’assurer du respect du RGPD par les seconds).
Le 23/04/2018 à 17h01
Le 23/04/2018 à 17h04
Cette boite n’a même pas de modèle économique … alors le choix d’une solution moisie pour raboter sur les frais de maintenance etc. n’est pas étonnant
Le 23/04/2018 à 17h05
Ils ne sont le fleuron de rien du tout justement
Le 23/04/2018 à 17h08
Le fabricant Israëlien doit relancer les baies ? On est le 1er avril ? " />
Le 23/04/2018 à 17h10
Le 23/04/2018 à 17h14
Se payer 2 datacenters quand tu n’as pas de modèle économique bah ce n’est pas possible. La seule façon qu’ils auraient de payer ça serait d’être payant
Le 23/04/2018 à 17h14
On aurait pu faire une version dégradée et la mettre en ligne si on avait voulu
Et ils n’ont pas voulu ?
J’aime bien le principe de la panne redondante, c’est bien de s’assurer qu’elle soit réussie. “Nous faisons des pannes, et nous le faisons bien” " />
Ils ont grillé leur joker là. Une nouvelle panne dans les prochains mois, et ils ne s’enlèveront jamais l’image d’amateurs que cela leur collerait.
Le 23/04/2018 à 17h15
Le 23/04/2018 à 17h15
Le 23/04/2018 à 17h19
Mais c’est la base… on achète des solutions avec maintenance incluse et on doit laisser le fournisseur bosser dessus. Ce qui est problématique dans le cas présent c’est soit :
Le 23/04/2018 à 17h26
Le 23/04/2018 à 15h25
Attention à l’inter : “Une panne différence de celle du mois dernier”
Le 23/04/2018 à 15h27
Elle précisera aussi pourquoi, selon elle, ceux ne disposant pas de leur propre infrastructure ne peuvent pas garantir votre vie privée
Soit t’as confiance dans l’infrastructure (proprio ou louée) de qwant.
Soit t’as pas confiance dans l’infrastructure (proprio ou louée) de qwant.
Proprio ou louée, le choix d’infrastructure de qwant ne “garantit” pas ma vie privée.
Le 23/04/2018 à 15h29
Elle garanti que d’autres ne s’en servent pas non et qu’elle est conforme aux CGU de Qwant non ?
Le 23/04/2018 à 15h34
Les baies sont redondantes, mais pas trop " />
Le 23/04/2018 à 15h35
Le 23/04/2018 à 15h36
Le 23/04/2018 à 15h39
Après cette interview, si Qwant plante à nouveau demain à cause de leurs baies, est-ce que “Kaminario” va essayer de faire mieux?
Je ne sais pas si c’est très intelligent, de cartonner son fournisseur en public - en tout cas tant que le plan de transition vers une nouvelle solution n’est pas arrêté.
(notez : je n’utilise pas Qwant et je ne savais pas que Kaminario existait avant de lire l’article…je m’amuse juste des conséquences de la transparence “totale” ;) )
Le 23/04/2018 à 15h39
Que Qwant ait du matos qui plantent, ok, que Qwant repose entièrement sur des baies de disque flash sur lesquels il n’a pas la main, je suis assez étonné…
On a tous des baies de disque propriétaire de nos jours, mais on a aussi tous des solus de stockage distribuées qui commencent a mettre a mal le modèles de ce genre de constructeurs…
Bref, mauvais choix technique…
Ensuite, se vanter d’être des champions du respect de la vie privée en confiant des éléments si touchy de son infra a un tiers qui a la main dessus, c’est assez risible…
Le 23/04/2018 à 15h43
Surtout avec un prestataire Israëlien, sachant qu’Israël est plutôt bien placé en termes de solutions de surveillance " />
Le 23/04/2018 à 15h49
Ca me semble également très bizarre comme justification… Qwant n’est plus un petit éditeur, c’est vraiment curieux que toute leur infra dépende uniquement d’une boite en Israël. Ca ressemble à un SPOF.
Qu’ils choisissent de gérer leur propre infra, soit, mais dans ce cas il me semble que la moindre des choses à cette échelle, c’est qu’un mec puisse intervenir directement sur le matériel sans dépendre d’un tiers…
Au delà de l’aspect “privacy” de Qwant, ce qui reste primordial reste sa disponibilité. En 2018, un site de cette ampleur n’a plus le droit à des down aussi longs.
Le 23/04/2018 à 15h53
La garantie qu’un prestataire n’utilise pas mes données perso elle est:
Je peux tout a fait comprendre que qwant n’ai pas trouvé de prestataire qui satisfasse ses exigences, que qwant n’ai pas assez confiance dans la loi et que qwant ne mette pas certains moyens techniques en oeuvre. Mais c’est seulement le choix et le point de vue de Qwant… pas une vérité universelle.
Le 23/04/2018 à 15h54
RAID-0.99999 " />
Le 23/04/2018 à 16h18
J’admets que je suis étonné que toute infrastructure ne soit pas sur le territoire européen et dépende d’un seul tiers.
C’est vraiment pas glop comme info :/
Le 23/04/2018 à 16h27
Je suis pas trop calé sur ce sujet, mais j’ai du mal à comprendre comment on peut “faire son infrastructure” et ne pas pouvoir la redémarrer.
Il garantissent la vie privée mais n’ont pas d’accès physique à leur machine, et d’autres l’ont… ok c’est chiffré, mais en cas de conflit juridique, qui a accès aux machines?
Le sous entendu doit être que leur presta n’est pas un GAFAM, mais à part ça?
Le 23/04/2018 à 16h28
Le 23/04/2018 à 16h37
Le 24/04/2018 à 07h14
Le 24/04/2018 à 07h55
Le 24/04/2018 à 08h05
Le 24/04/2018 à 08h09
En plus “notre propre infra” ça commence par la fabrication du matériel.
Que les transistors soient fabriqués par une entreprise israélienne, c’est déjà mieux qu’une entreprise chinoise,
(rassurez-moi, ce n’est pas juste une entreprise israélienne qui monte des puces asiatiques?)
mais idéalement il faudrait rester dans l’Union Européenne quand même…
Le 24/04/2018 à 08h53
Le 24/04/2018 à 09h51
Je comprends en partie les réponses de Qwant, mais je ne vois pas l’intérêt de donner le nom en public de son prestataire tech. Qu’il soit Israélien ou pas. Et pour ce qui est de posséder sa propre infra why not, mais Qwant peut diminuer le risques en hébergeant son matos dans un datacenter tiers. C’est pourtant pas ce qui manque sur le territoire. Il n’y a pas que OVH en France, Certains acteurs DC propose des espace ou salle dedié par client. Enfin bon, on apprends dans toute situation de crise. Bon courage pour la suite
Le 24/04/2018 à 11h04
Merci pour le complément d’information ! Et je tâcherai de faire tourner vos pubs à l’avenir.
Le 24/04/2018 à 12h32
" /> ça fuse dans tous les sens.
Comme beaucoup l’ont déjà dit, avoir du matos proprio (acheté donc possédé) sans pour autant avoir la main sur la maintenance est extrêmement courant, et il me semble c’est même recommandé en termes d’assurances.
Le problème ici n’est pas le fait que leur matos soit maintenus par une boîte israélienne ou autre, mais plutôt cette très forte dépendance a ce matériel spécifique sans réelle solution alternative en cas de problème. Potentiellement révision de l’archi et/ou révision du PCA/PCI.
Le 24/04/2018 à 18h46
Entre l’annonce d’un prestataire extérieur à l’Europe donc pas soumis au rgpd, qui est le seul à pouvoir mettre les mains dans le cambouis, et l’explication d’un système de redondance où lorsque le serveur n°1 dégage, le sedond dégage aussi par mimétisme (ce qui est totalement con et contraire au principe même de “redondance”), cette interview est riche d’enseignement… Mais dans le mauvais sens malheureusement. Ça chie dans la colle en fait leur infra.
Le 25/04/2018 à 00h13
Je veux dire par là que ça sent la backdoor à plein nez.
Israël est un des états les plus avancé (à mon sens le N°2 derrière les US) en terme de compétence cyber, avec une organisation de type anglo-saxone pour le cyber, donc collusion forte entre entreprises et services de renseignement/état.
Le 25/04/2018 à 08h39
Le 25/04/2018 à 08h58
Plutôt moins que plus, le Rafale étant plus “souverain” que les outils Microsoft, ne faisant pas appel à des composants US (dans le cas de la vente bloquée en Égypte, c’est le missile Scalp qui pose problème).
Le 26/04/2018 à 09h08
Dans l’article : Interrogé sur une éventuelle perte d’utilisateurs, ces derniers devant
se retourner vers DuckDuckGo ou des acteurs tels que Bing/Google pendant
la panne, le PDG nous rétorque qu’il n’en sait absolument rien pour le
moment : « je le saurais ce soir ou demain » nous a-t-il simplement répondu.
Bon, trois jours après, il devrait savoir, le PDG, puis-je suggérer à Sébastien Gavois une petite mise à jour ?
Le 29/04/2018 à 06h56
Ces incidents sont intéressant car ils nous donnent l’occasion d’en apprendre plus sur leur architecture et les raisons de tel ou tel choix.
Quant à confier à une société israélienne une infrastructure : c’est gens là ont plutôt des relations compliquées avec la notion de sécurité.
Enfin lancer un moteur de recherche de “zéro” suppose quelques compromis au départ avec une enveloppe budgétaire contrainte.
Le 23/04/2018 à 17h34
Le 23/04/2018 à 17h50
Le 23/04/2018 à 18h37
Bonjour,
Disclaimer : je travaille chez Qwant.
Pour rassurer tout le monde s’il y avait des doutes :
Le 23/04/2018 à 18h39
Nan mais je comprends bien le concept commercial " />
C’est juste que bon… je ne vois pas trop la différence entre avoir son infra et ne pas l’avoir, si on n’a pas le droit d’y toucher. En fait c’est le double discours qui me gène: “nous avons notre propre infra, c’est une garantie” qui vient clasher avec “on peut pas y toucher”.
Edith: je répondais à au dessus du post de gchampeau, qui justement répond en partie à mon interrogation.
Le 23/04/2018 à 18h58
Le 23/04/2018 à 20h13
En fait l’article ne permet pas réellement de savoir si Qwant possède réellement les baies ou bien si c’est une prestation avec mise à dispo du matériel + MCO. (ou alors j’ai mal lu)
Par exemple sur une offre Claude, j’ai déjà vu des clients exiger une certification et un engagement contractuel indiquant les ressources leur soient dédiées pour pouvoir garantir l’étanchéité avec les autres clients. (et entre autres, avoir un support éditeur de certains middlewares)
Techniquement, tu as ta propre infra, mais entièrement gérée par un prestataire dans le cas présent, prestataire qui ne va pas au delà de ses prérogatives de mainteneur technique.
Le 23/04/2018 à 20h37
Je passerai sur la panne - de toute évidence, ces gens sont compétents, et je pense que beaucoup d’admins seront d’accord pour dire que les problèmes d’une infrastructure viennent quasiment toujours des tiers.
Pour le reste, ce qui m’intéresserait plus, c’est de savoir ce qu’il en est pour le partenariat des images avec bing, puisqu’aux dernières nouvelles, qwant utilisait le moteur de microsoft pour ses images. Est-ce toujours le cas ? Ont-ils l’intention de couper les ponts ? Un futur article sur le sujet ?
Le 23/04/2018 à 21h01
On te dit qu’il y a eu un problème sur 2 baies, tu en conclu que l’intégralité de l’infra c’est deux baies?
Si ton garagiste te dit que la voiture est immobilisée tant que qu’une bougie n’est pas remplacée, tu considères que ta voiture c’est une bougie? " />
L’infra de Qwant repose en partie sur 2 baies proprio avec contrat de maintenance.
Ce presta a foiré sa maintenance, il le payera certainement pour ne pas avoir assuré les SLA
Qwant le payera de son image.
Le 23/04/2018 à 21h13
Ben la différence, c’est que Qwant est sûre que personne ne peut exporter de données sans être au courant.
Il faut peut être que Qwant donne un code OTP au presta pour accéder au VPN.
C’est pas choquant pour des outils très spécifiques de passer par un prestataire qui assure la maintenance et les opérations à risque. Le soucis là, c’est que le presta a eu du mal à gérer sa bête :/
Le 23/04/2018 à 21h23
Le 23/04/2018 à 22h54
Technologie Israélienne et propriétaire: l’envers du décors de ce qui est présenté comme un modèle est pas glop.
Quand je pense que je lisais chez certains esprits libres “Qwant tout ça tout ça”… Pfff vraiment pas sérieux…
Le 24/04/2018 à 00h49
De toute façon, ça concerne quoi ? 0,01% de la population ?" />
Le 24/04/2018 à 06h22
J’ai installé Qwant en moteur par défaut depuis plusieurs mois mais je suis de plus en plus amené à switcher sur google.
Le 24/04/2018 à 06h23
> Ensuite, se vanter d’être des champions du respect de la vie privée en
confiant des éléments si touchy de son infra a un tiers qui a la main
dessus, c’est assez risible…
Tout est chiffré. Il le dit. Donc aucun soucis pour une maintenance basse, c’est pas pour cela que le constructeur accède aux données…
Le 24/04/2018 à 06h26
> Proprio ou louée, le choix d’infrastructure de qwant ne “garantit” pas ma vie privée.
Attention, tout est en France contrairement à Google ou Facebook par exemple. Donc Qwant doit respecter la loi Informatique et Liberté et désormais le RGPD. Ils ne peuvent pas s’asseoir dessus comme les boites californiennes !
Le 24/04/2018 à 07h12