Arrêts maladie : l’exécutif invité à miser sur le télétravail et des « contrôles flash » via SMS
T où ?
Le 21 février 2019 à 15h15
9 min
Droit
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Le rapport commandé par le gouvernement afin de limiter le coût des arrêts maladie a été remis hier au Premier ministre. Il est notamment proposé d’autoriser, avec l’accord du salarié, le recours au télétravail. Un système de « contrôles flash » avec convocation par SMS est également envisagé.
Et si l’on permettait à certains salariés en arrêt maladie de continuer à travailler, chez eux, grâce à Internet ? L’idée, loin d’être nouvelle, est remise au goût du jour par Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes, Jean-Luc Bérard, DRH de Safran, et Stéphane Oustric, professeur de médecine. Ces trois personnalités viennent de remettre les conclusions de la mission qui leur avait été confiée par Édouard Philippe, en septembre dernier, au sujet des arrêts maladie.
Les rapporteurs plaident notamment pour l’introduction de différentes « alternatives à l’arrêt de travail pour maladie », jugeant qu’il est « nécessaire » d’élargir la palette de solutions offertes aux médecins.
Une « option au choix du salarié »
Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric expliquent que la France est, aux côtés du Danemark et de Malte, « en tête des pays européens pour le « présentéisme » des salariés se déclarant malades ». En clair, de nombreuses personnes ne prennent pas l'arrêt pourtant prescrit par leur médecin. « Plusieurs raisons sont invoquées : baisse de revenus, pathologie compatible avec la poursuite de l’activité, anticipation de la charge de travail au retour, pression de l’employeur... »
Le problème est qu’en l’absence de repos, « le rétablissement est plus long, voire le salarié encourt une dégradation de son état de santé, (et un arrêt de plus longue durée) », souligne le rapport.
La mission observe dans le même temps qu’un « nombre potentiellement important » de salariés pourraient ne plus renoncer à s’arrêter totalement de travailler « s’il existait des alternatives à l’arrêt de travail, permettant un repos de courte durée ». En guise d’alternative, Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric préconisent ainsi de faciliter le « télétravail et [le] temps partiel thérapeutique simplifié quand le médecin les juge adaptés à l’état du patient ».
« Il s’agirait d’une option au choix du salarié : le médecin ferait dans tous les cas un avis d’arrêt de travail transmis à la Caisse primaire d’assurance maladie, explique le rapport. Mais l’avis préciserait (selon un nouvel item introduit dans le formulaire de saisie de l’avis ): « alternative : télétravail autorisé (si possible) ». De la sorte, le salarié aurait toujours la liberté d’exercer ou non l’option qui lui est ouverte. »
Deuxième condition, ce recours au télétravail ne prévaudrait que pour les salariés travaillant dans une entreprise ayant déjà défini un cadre relatif au télétravail, « et dont les activités (...) peuvent être exercées en télétravail ». Typiquement, détaillent les rapporteurs, « cette option se prête bien au cas d’une personne qui, habituellement, exerce un ou deux jours par semaine son activité professionnelle en télétravail. La différence est que le télétravail pourrait être utilisé continument pour la durée de la période prescrite. »
Enfin, il faudrait que cette situation « soit acceptée par l’employeur ou, idéalement, ait été introduite préalablement dans le cadre applicable à l’entreprise relatif au télétravail ».
Craintes de pressions sur les salariés
À l’attention des responsables politiques, Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric préconisent de « laisser aux partenaires sociaux le soin de préciser les modalités de mise en œuvre de cette innovation ». Ils forment ainsi le vœu que ceux-ci « permettent à la formule de couvrir un large éventail de situations, sans chercher à trop restreindre son champ d’usage ».
L’idée ? « Couvrir des situations aussi diverses qu’un arrêt de durée courte ou moyenne (par exemple pour consolidation d’une fracture ou résorption d’une entorse) ou qu’une reprise à temps partiel après un arrêt de longue durée, le temps partiel s’effectuant, par exemple, dans un premier temps au domicile de la personne en télétravail. »
Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric font valoir qu’il découle de leurs auditions que cette proposition de réforme est « susceptible de réunir un accord assez large ». Les représentants de médecins s’y seraient notamment déclarés favorables, de même que le syndicat Force ouvrière.
La CFDT a de son côté accueilli cette piste de travail « avec la plus grande prudence ». L’organisation estime qu’une telle solution ne pourrait en effet être envisagée que pour les arrêts longs, et avec « un encadrement médical » adapté. L’association d’usagers France Assos Santé craint en outre que ce dispositif ne conduise certains employeurs « à mettre [la] pression » sur leurs salariés.
Il y a quelques mois, lorsque le gouvernement avait annoncé que la mission Seiller-Bérard-Oustric travaillait sur cette piste, la CGT s’était montrée encore plus virulente : « Lorsque l'on est en arrêt maladie, on est par définition en incapacité temporaire de travailler, donc il n'est pas question d'être en activité de travail », avait déclaré Fabrice Angeli auprès de RTL. Ajoutant : « Il y a quelque chose de choquant, le télétravail ce n'est pas du sous-travail ni du bénévolat. »
Certains se souviendront que des arguments similaires avaient été mis en avant à l’Assemblée nationale lorsque, en 2009, le député UMP Frédéric Lefèbvre avait proposé que l’employeur ne puisse refuser à un salarié qui le demande d’effectuer du télétravail durant certaines périodes de congés où son contrat est normalement suspendu (arrêt maladie, accident professionnel, congé parental ou maternité... ), sous réserve d’un avis médical favorable.
« Les salariés vont avoir le droit, je dirais presque la permission, de travailler lorsque, justement, leur médecin aura jugé qu’ils ont besoin de s’arrêter. Grâce à vous, ils pourront remplir des fichiers depuis leur lit, transformer leur chambre en centre d’appel et envoyer des factures entre deux allaitements », s’était par exemple emportée la socialiste Michèle Delaunay. L’amendement de Frédéric Lefèbvre n’avait finalement pas prospéré, du fait de l'opposition du gouvernement de François Fillon.
Convocation à des « contrôles flash » par SMS
Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric présentent au fil de leur rapport de nombreuses autres propositions. Afin de lutter contre les arrêts maladie abusifs, ils demandent par exemple la suppression des actuels horaires de « sorties autorisées ». En lieu et place, un système de « contrôles flash » serait introduit, sur la base de convocations par SMS (et non plus par courrier).
Dès réception de l’arrêt de travail, un texto serait même envoyé aux « assurés ayant fait l’objet d’arrêts itératifs », afin de les prévenir qu’ils peuvent être convoqués, par SMS, par le service médical. Le rapport indique que cette « procédure de contrôle accélérée » serait réservée aux arrêts courts. Elle ciblerait des salariés « sélectionnés par requête (arrêts itératifs, motifs ou éléments médicaux « fantaisistes »), ou signalement de l’employeur ou du médecin prescripteur ».
« Le système actuel des horaires de sortie autorisées ne présente aucun intérêt thérapeutique, il vise simplement à simplifier le contrôle par le service médical (...). Le contrôle de présence au domicile est par ailleurs non seulement coûteux mais se révèle aussi inefficace », expliquent Stéphane Seiller, Jean-Luc Bérard et Stéphane Oustric.
La mission propose dès lors de supprimer les obligations de présence au domicile, et « appelle l’Assurance maladie à transformer son dispositif et réinvestir le contrôle des arrêts courts ». Cette « accélération » – dixit le rapport – serait parfaitement possible sur le plan technique étant donné que l’Assurance maladie détient les coordonnées téléphoniques de « 28,3 millions d’assurés, dont 17,5 millions ont autorisé la communication par SMS ». À défaut de portable, les rapporteurs préconisent de privilégier les convocations par téléphone fixe ou par mail.
Un bémol cependant : d’après le rapport, le circuit de traitement des formulaires papier empêche aujourd’hui de contrôler les arrêts de moins de 7 jours. « Un tel contrôle n’est possible que si la caisse primaire est informée rapidement de l’existence de l’arrêt, en l’occurrence si celui-ci est dématérialisé. »
C’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement souhaite obliger les médecins à télétransmettre leurs arrêts à la Sécurité sociale (voir notre article). Une réforme qui pourrait resurgir dans le cadre du projet de loi Santé, qui sera bientôt débattu à l’Assemblée nationale.
D’après le rapport, les organisations patronales et les représentants de médecins « sont favorables à la suppression des horaires de sortie ». Le MEDEF souhaite de son côté que le prescripteur et l’assuré soient « systématiquement contrôlés » au-delà de trois arrêts de travail sur une période de six mois.
Tout en se disant « pas opposé[e] à des contrôles ciblés », l’association France Assos Santé s’est interrogée sur « l’opportunité de cette proposition (renforcement des contrôles des arrêts de courte durée avec l’envoi systématique d’un SMS) alors que l’analyse ne fait pas ressortir d’enjeu majeur en la matière ».
Le gouvernement se tourne vers les partenaires sociaux
Afin « d’approfondir les diagnostics posés et de discuter des différents travaux conduits » par la mission Seiller-Bérard-Oustric, Matignon a annoncé hier que le gouvernement allait proposer « une réflexion partagée » aux partenaires sociaux.
Cette « première phase » de trois mois « permettra d’identifier les sujets sur lesquels les partenaires sociaux ont vocation à négocier et ceux sur lesquels une concertation est préférable », indique l’exécutif.
Arrêts maladie : l’exécutif invité à miser sur le télétravail et des « contrôles flash » via SMS
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Une « option au choix du salarié »
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Craintes de pressions sur les salariés
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Convocation à des « contrôles flash » par SMS
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Le gouvernement se tourne vers les partenaires sociaux
Commentaires (64)
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Le 21/02/2019 à 20h34
Et puis si elle mangeait 5 fruits et légumes par jour, elle n’aurait pas de problème de carence. " />
Edith : à part pour la vitamine D, mais comme elle est rousse cela devrait aller.
Le 21/02/2019 à 20h48
" /> Je ne suis pas sûr qu’oliv5 ait bien compris, si tu pouvait en remettre une couche ! " />
Moi aussi je me suis assuré de refiler ma crève au boss avant de me décider d’aller voir un médecin.
C’est une technique comme une autre pour être certain qu’il sache que ce n’est pas du flan. " />
Le 21/02/2019 à 20h55
Le 21/02/2019 à 21h26
Pour revenir à un peu de sérieux, à la lecture des commentaires ici (dont je ne fais aucun jugement), on se rend bien compte de l’illogisme de la situation… Les gens malades (ceux en bonne santé aussi) n’ont pas envie de perdre de l’argent illegitimement (car c’est injuste, c’est pas de leur faute, et c’est pas parce que c’est la loi que c’est juste). Conséquence : ils contaminent leurs collègues, et ne se soignent pas bien (car le repos, c’est comme le sport, c’est 50%+ de la réponse immunitaire).
En virant ce jour de carence, on aurait sans doute un taux de maladie plus faibles (pour les maladies contagieuses) donc une productivité plus grande, et un coût moindre pour la sécu.
Belles inepties encore une fois.
P.S.: bon du coup, il a vu son médecin Patch ou pas, j’ai pas compris ;)
Le 22/02/2019 à 06h22
Dans ce cas précis non, mais sinon un arrêt de travail indique aussi l’autorisation de sortie ou non.
A titre personnel j’ai eu un arrêt de longue durée à cause d’une opération, mais je pouvais parfaitement et librement vivre ma vie sans être assigné à résidence. C’était juste parce que je ne pouvais pas rester en position assise trop longtemps.
Le 22/02/2019 à 07h46
C’est incroyable ^^
Et tellement bien vu :
C’est beau l’égalisation par le bas j’en ais la l’arme à l’oeil.
Le 22/02/2019 à 08h02
Le 22/02/2019 à 08h28
choukky a écrit :
Moi aussi je me suis assuré de refiler ma crève au boss avant de me décider d’aller voir un médecin.
C’est une technique comme une autre pour être certain qu’il sache que ce n’est pas du flan. " />
" />
Le 22/02/2019 à 16h10
Au delà du fait que la sécu soit une caisse séparée, faut vraiment arrêter avec cet “argument” du “on a trop de dettes il faut arrêter de vivre au dessus de nos moyens”.
Pour rappel le le PIB par habitant en valeur constante ne fait que augmenter donc nous sommes bien plus “riches” qu’avant, l’État n’a pas + besoin de faire des économies que dans les années 60 ou 70, il suffirait juste de répartir les richesses produites comme à l’époque.
De plus, la dette Française et détenue à 45% par des fonds propres (français) (en gros les Français donnent leurs épargnes à des assurances vie qui achètent de la dette), ce qui est plutôt rassurant.
Le 22/02/2019 à 22h14
Le 23/02/2019 à 17h08
Le 24/02/2019 à 12h11
Le 24/02/2019 à 12h18
Le 24/02/2019 à 12h23
Le 25/02/2019 à 09h58
Et oui,
Et c’est d’ailleurs passé comme une lettre à la poste…
Les organisations populaires n’étant plus ce qu’elles étaient, elles ont été incapables de monter au front, et de défendre les conquêtes sociales de nos aïeux.
“Ne parlez pas d’acquis sociaux, parlez de conquis sociaux, parce que le patronat ne désarme jamais”
Le 25/02/2019 à 13h31
Elle ciblerait des salariés « sélectionnés par requête (arrêts itératifs, motifs ou éléments médicaux « fantaisistes »), ou signalement de l’employeur ou du médecin prescripteur ».
Les motifs médicaux “fantaisistes” ça existe vraiment à part dans les fantasmes répressifs de politiciens ?
Un médecin, même s’il produit un certificat de complaisance mettra un motif médical crédible dans tous les cas, c’est un professionnel de la santé.
Il suffit de mettre anomie et c’est invérifiable dans tous les cas…
J’ai l’impression qu’ils réinventent des choses que fait déjà la sécu là.
Le 25/02/2019 à 13h35
Et pour cause elles n’en étaient pas spécialement à l’origine à part la CGT & FO pour la mise en oeuvre. Sinon ce qui avait permis la création des protections sociales c’est le renversement de l’état français par le débarquement allié. Autant dire que depuis les années 80 les gens capables d’agir militairement contre le gouvernement en France il n’y en a plus. (Merci la gauche… " /> )
Avec quelques poutcents de syndiqués et la majorité chez les suce boules de la cfdt ou de l’unsa c’était couru d’avance.
Le 25/02/2019 à 20h38
Les alliés…
Et un parti communiste à 35% aux élections, armé et sachant s’en servir après 4 ans de résistance,
Une CGT majoritaire dans les usines,
Un patronat décrédibilisé par 5 ans de collaboration,
Et surtout l’ambition générale de changer la vie pour des lendemains qui chantent.
Le 26/02/2019 à 07h32
Le 26/02/2019 à 08h16
Le 27/02/2019 à 11h17
Franchement, pouvoir contrôler les arrêts plus efficacement, ce serait bénéfique à tous… Il y a tellement d’abus. Après, il faut un système efficace et rapide…
Une convocation par SMS ?! Si je suis cloué au lit, je ne suis pas perché sur mon téléphone et pas apte à répondre à une convoc. Je ne comprends pas trop pour le coup !
Le 21/02/2019 à 15h42
On peut être en arrêt et en capacité de se déplacer (poignet cassé par exemple).
Ce dispositif de “contrôle flash” se veut plus rapide, car la convocation ne se fait pas par courrier, mais par SMS.
Le 21/02/2019 à 15h44
Le 21/02/2019 à 15h46
Le 21/02/2019 à 15h48
Je pense que c’est une bonne idée pour certaines combinaisons pathologie/métiers :
Par exemple, un mal de dos m’empêche de prendre les transports en commun (parce que ça aggrave les choses), mais pas de programmer. Un rhume n’empêche pas d’écrire de la documentation, mais contamine les collègues si je me rends dans les locaux de ma boîte et s’aggrave en otite si je prends froid dehors.
Par contre, une grippe, la peste bubonique ou la migraine empêchent effectivement de travailler.
Le 21/02/2019 à 15h55
Franchement faudrait m’expliquer pourquoi collectivement ont accepte que les gouvernants s’autorisent à juger de ce qu’on fait de notre salaire socialisé (les cotisations sociales). C’est du salaire qu’on décide de mettre au pot commun (dans la sécu) pour que si un collègue travailleur tombe malade / prenne sa retraite soit payé.
Le 21/02/2019 à 16h05
Et si on a pas internet ? Et si on ne veut pas donner son N° de portable ?
Et si on ne peut pas se déplacer ? C’est eux qui viennent, ou on est “radié” comme à Paul Emploi ?
C’est bancal ce truc.
Moralité, si vous choppez la grippe, essayez d’aller bosser pour contaminer le max de personnes, ça leur fera les pieds.
Le 21/02/2019 à 16h19
Ce n’est pas une mauvaise idée en soi, un arrêt pour une grosse rhino-pharyngite doublé d’une laryngite ne m’a pas empêché de télé travaillé personnellement, cela s’est fait avec accord tacite de mon N1 et j’ai récupéré les heures en raccourcissant mes journées.
Cela reste un accord complètement “hors la loi” mais qui a permis à ce moment là de faire fonctionner le service et mon métier le permet surtout.
Toutefois, il va falloir bien définir ce qui permet au salarié malade d’effectuer ce télétravail, typiquement, une grippe ou un membre fracturé (tout dépend lequel encore) pour prendre des exemples simplistes ne sont pas compatibles à mon sens. idem pour une dépression nerveuse.
Par contre, l’histoire des contrôles flash, c’est juste n’importe quoi, je vais pas sortir avec une gastro ou si je suis invalidé pour aller les voir non plus.
L’arrêt de travail en tant que tel ne serait plus, ce sera plutôt une “Incapacité de se rendre sur le lieu de travail habituel pour raison médical”, plus un arrêt mais une incapacité.
Quant au MEDEF, ils sont justes dans les nuages, avoir plusieurs arrêts dans l’année n’est pas si rares (record perso : 16 fois 7 jours), certaines pathologies peuvent en entraîner d’autres, etc.
Le 21/02/2019 à 16h22
Et si on est déjà en TT à temps complet, on fait quoi ? " />
Le 21/02/2019 à 16h27
L’article R412-6 du Code de la route indique que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. »
Donc avec un poignet cassé je n’ai pas moyen de me déplacer en toute autonomie par des moyens motorisés légalement parlant ^^
Il va falloir qu’ils fassent un sacré distingo selon les pathologie et le poste occupé…
Ca va être coton leur histoire…
Le 21/02/2019 à 16h38
Le 21/02/2019 à 16h44
Le 21/02/2019 à 16h55
Le 21/02/2019 à 17h50
Arrêt maladie = télétravail!?!
NON !
Un arrêt maladie c’est fait pour se reposer et guérir plus rapidement.
On a vraiment un probleme avec cette notion…
Le 21/02/2019 à 18h15
Le 21/02/2019 à 18h41
T’inquiète, ça arrive dans le privé recommandé par le rapport :
Parmi ses 20 recommandations, la plus sensible
Le Figaro
Le 21/02/2019 à 18h46
Le 22/02/2019 à 08h44
Le 22/02/2019 à 09h46
Le 22/02/2019 à 10h28
Mon téléphone portable est en panne depuis 2 mois (et j’ai pas forcément envie d’en racheter un ou de le dépanner tout de suite, vu qu’il ne me sert pas tant que ça.)
Donc pour une raison de panne matérielle je peux me faire tomber dessus pas la Sécu ..?
Et si en même temps à cause de travaux j’ai pas d’accès Internet (déjà arrivé), bah j’ai pas mes mails non plus. " />
Le 22/02/2019 à 11h31
Un arrêt de travail c’est quand on n’est pas en état de travailler. Cet état peut aussi empêcher de se déplacer, mais pas forcément.
Le 22/02/2019 à 11h45
Non. C’est la conséquence administrative d’une impossibilité/contre-indication de travailler pour raison de santé, constatée par un médecin.
Le repos et la guérison plus rapide, ça existe, mais ce sont des cas particuliers.
Le 22/02/2019 à 13h20
si je ne me trompe pas les médecins ont des quottas d’arrêts de travail “autorisés”, s’ils dépassent leur quotta ils risquent des contrôles avec un bon paquet de tracasseries administratives - lire ce texte, édifiant (et effrayant). D’ailleurs, si un médecin ici pouvait confirmer (ou infirmer) la plausibilité de cette histoire ça serait pas mal " />
Ensuite, pour le coup de se mettre en télétravail pour ne pas contaminer les collègues - quand le poste occupé le permet bien sûr… en théorie c’est une bonne idée. En pratique, ça nécessite l’accord de l’entreprise - soit via un accord d’entreprise, soit, plus en mode “sous-marin”, via un accord de gré à gré avec son manager. En France, ce n’est pas toujours acquis, et s’il y a accord du manager, en l’absence d’accord officiel au niveau de l’entreprise il faut espérer qu’il n’y aura aucun problème le ou les jours télétravaillés, sinon le manager en question risque de gros problèmes…
Le 22/02/2019 à 13h43
Le 22/02/2019 à 14h16
Les médecins sont trop frileux pour donner les arrêts maladie, c’est exaspérant. Aucun arrêt maladie en 4 ans (j’ai été assez idiot pour venir travailler avec la grippe parce que j’avais peur du jugement de mon employeur, pas de rendez-vous possible dans la journée et peur de demander plusieurs jours d’un coup sans les avoir, pas à l’aise avec les démarches administratives… mais je ne le ferai plus, j’étais jeune). La seule fois où j’ai demandé, je m’étais blessé au talon ce qui me causait une douleur importante quand je me déplaçais. Le médecin n’a pas voulu m’arrêter car avec les béquilles et des anti-douleurs, il a estimé que j’avais un moyen de locomotion et pouvais faire mes 40mn de trajet aller et retour (marche, escaliers, RER bondé)
Je vous avoue avoir rêvé de glisser dans des marches trempées de pluie et me péter une jambe pour avoir 3 mois d’arrêt.
Et par anticipation pour les donneurs de leçon, je n’ai jamais vu le télétravail toléré partout où j’ai bossé jusqu’à aujourd’hui. Et je bosse dans l’informatique.
Le 22/02/2019 à 14h34
Et pouvoir rester assis ou assise un certain temps… (Je fais ce taff, mon dos ne me remercie pas.)
Le 22/02/2019 à 14h41
Recommandation du medecin:
“Conduisez avec l’attelle mais si vous avez un accident vous l’enlever en vitesse pour éviter d’avoir des soucis avec l’assurance parce que normalement vous avez pas le droit.”
Le 22/02/2019 à 14h43
Le 22/02/2019 à 15h02
Le 22/02/2019 à 15h11
Le 22/02/2019 à 15h20
Le 22/02/2019 à 15h56
Perso, je vois avec le médecin si c’est rentable ou pas : une migraine le jeudi, bon, avec les jours de carence, je prends deux jours de congé sans solde, avec le week-end j’ai le temps de m’en remettre. Ça reviens au même, les emmerdes administratives en moins.
Une maladie contagieuse mais pas incapacitante ? Pas d’arrêt et je télé-travaille comme si de rien était (donc inutile d’ajouter une clause TT à l’arrêt, suffit de pas faire d’arrêt). Et pour les petits trucs, je vais bosser normalement.
Le 22/02/2019 à 16h08
Le 21/02/2019 à 15h28
Il y a une chose que j’ai du mal à saisir…
Si je suis en arrêt et que je ne vais pas au travail, c’est que globalement, mon état ne me donne pas la possibilité de me déplacer.
Avant : Le contrôle permettait de vérifier à domicile que la personne est bel et bien en incapacité de travail.
Maintenant : Je reçois un SMS and so what? j’ai les inspecteurs au bout de la rue ou je dois me déplacer pour répondre à la convocation alors que j’ai soit-disant pas la possibilité de me déplacer?
il y a quelque chose qui m’échappe…
Le 21/02/2019 à 15h36
Idem que la réponse précédente … ils ont aussi pensé la raison de l’explosion du nombre d’arret maladie ?
Pour réponse au sous titre :
Pour y aller, passé le premier rond point, t’as pas fait la moitié du chemin ! " />
(Plus élégant que le réponse en 3 lettres non ? )
Le 21/02/2019 à 15h40
L’augmentation de l’age de départ à la retraite. C’est déjà renseigné.
Le problème des visites à domicile c’est que tu n’es pas obligé d’ouvrir ta porte. Donc c’est inutile.