Stéphane Richard (Orange) : fin du cuivre, prix de la fibre, 5G et… « foutaise totale »
Qui se « fout » de qui ?
Le 19 décembre 2019 à 07h43
11 min
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Stéphane Richard était hier devant la Commission des affaires économiques du Sénat. Pendant près de 2h30, le président directeur a pu faire un exposé de la position d’Orange sur des sujets d’actualité et répondre plus ou moins précisément aux très nombreuses questions des sénateurs. Voici la première partie de notre compte rendu.
Il y a deux semaines, Orange dévoilait son plan Engage 2025 sur l’avenir du groupe pour les cinq prochaines années, où il était notamment question de la fin du réseau cuivre. Ce n’est donc pas une surprise si c’était l’un des sujets évoqués par Stéphane Richard dans son discours d’introduction.
Pour le patron d’Orange, la problématique est simple : « on ne va pas garder indéfiniment deux réseaux fixes en France », c’est-à-dire cuivre pour le xDSL et la fibre optique. Le programme a déjà été détaillé par l’opérateur : « après une première phase d’expérimentation, le décommissionnement du cuivre démarrera dès 2023 et devrait aboutir en 2030 ».
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« L’extinction et le retrait du cuivre ont déjà démarré »
L’audition était l’occasion de rappeler que « l’extinction et le retrait du cuivre ont déjà démarré : dans les quatre dernières années, on a compacté et retiré 80 000 tonnes de cuivre de nos réseaux en France ». Il faudra encore une dizaine d’années pour « sortir complètement du cuivre ».
Stéphane Richard en profite pour lancer un appel au régulateur : « le délai fixé par l’Arcep est de cinq ans entre le moment où on peut notifier/annoncer la sortie du cuivre et le moment où elle se déroule effectivement », le but étant de laisser le temps à tous les acteurs de se préparer (clients comme FAI). « Nous pensons que ce délai de cinq ans est trop long, quand on a dix ans devant soi, ça ne va pas : l’échelle n’est pas bonne […] On demande à l’Arcep de raccourcir ce délai ». L’Autorité n’a pas encore donné sa réponse.
La fibre au même prix que le xDSL ? Non… n’en déplaise à Stéphane Richard
Lors de la séance de questions-réponses, Stéphane Richard a été interpelé sur les tarifs des abonnements fibre supérieurs à ceux des offres xDSL. Comme nous avons en effet eu l’occasion de l’expliquer récemment, là où la fibre passe, le xDSL trépasse et les clients ne peuvent plus souscrire à une offre xDSL s’ils sont éligibles au FTTH.
Le président d’Orange dément formellement : « la fibre n’est pas plus coûteuse que le cuivre, l’abonnement de base à la fibre est exactement au même prix que le cuivre, c’est un choix historique ». Pour bien faire passer le message, il le réaffirme durant son discours : « la fibre n’est pas plus chère que le cuivre », même si le « revenu moyen des abonnés sur la fibre est un peu supérieur, car ils consomment plus de services ».
Problème, ce n’est pas ce que dit le site d’Orange : l’abonnement Livebox est à 36,99 euros par mois et Livebox Up à 44,99 euros hors promotion, contre respectivement 41,99 et 49,99 euros en version « Fibre » soit 5 euros de plus par mois. Certes le tarif la première année est aligné, mais uniquement par le biais de promotions plus importantes sur le FTTH.
Chez Sosh, la marque low cost d’Orange, la situation est identique : 19,99 euros par mois en xDSL et 29,99 euros en FTTH. Là encore, la première année est à un tarif promotionnel identique de 14,99 euros par mois. On retrouve également un écart de tarif hors promotion chez Bouygues Telecom (2 euros de plus par mois en FTTH) et SFR (5 euros de plus par mois en FTTH). Seul Free ne pratique pas de différence, bien qu‘il réserve son offre la moins chère (Freebox Crystal) à ceux qui ne peuvent profiter que de l’ADSL chez le FAI.
Nous avons contacté le service presse d’Orange afin d’avoir des explications, sans réponses pour le moment.
Le « côté surréaliste » du service universel
Sur la question du service universel et l’entretien du réseau cuivre, Stéphane Richard annonce que son groupe a adopté un plan et plus de moyens : « on a augmenté de 17 % le budget de maintenance et réparation des lignes de cuivre en 2019 […] on a mis en place une Task Force centralisée » qui peut intervenir partout en France en cas de problème d’envergure.
Tous ces changements devraient conduire au respect des indicateurs de qualité de l’Arcep sur le service universel : « je ne pense pas que de ce côté-là il y aura matière à nous sanctionner… puisqu’on agite toujours cette menace ». Richard donne au passage son point de vue sur cette situation qui « a un côté surréaliste » : « le service universel, personne ne veut le faire, il n’y a pas de candidat – le seul c’est nous et on comprend pourquoi – et de toute façon si on n’avait pas été candidat on aurait été désigné d’office. Le service universel ne nous rapporte que des coups/coûts [au choix, ndlr] et des ennuis ».
Rappelons que le service universel est notamment financé par un fonds auquel participent plusieurs opérateurs, sous contrôle de l’Arcep. Pour l’année 2020, Bouygues Telecom verse 1,7 million d‘euros, SFR 1,6 million, Iliad 1,4 million, etc. Le total est de 5,1 millions d’euros.
Dans un second temps, le président d’Orange est revenu sur la question du réseau cuivre et son entretien, en reconnaissant que « ça ne sera jamais parfait ». Le FAI affirme dans tous les cas ne pas avoir « lâché cette mission et y met des moyens » : 500 millions d’euros par an pour l’entretien, les réparations étant réalisées par une autre entité d’Orange.
Les réseaux mobiles en France et le cas de Huawei
Sur la 5G, Orange est « dans les starting-blocks », ce qui ne surprendra personne, d’autant que l’opérateur dispose (et de loin) du plus grand nombre d’autorisations d’expérimentations délivrées par l’Agence nationale des fréquences (ANFR).
« En 2020, on est prêt [à déployer] partout où on le pourra, c’est-à-dire en clair partout où il y aura des fréquences et – c’est un point très important – des conditions a peu près claires pour savoir comment ce déploiement peut se faire et avec qui », indique Stéphane Richard. « La question de savoir avec quels industriels les opérateurs vont pouvoir faire leur déploiement n’est pas très claire aujourd’hui en France », ajoute-t-il.
Bien sûr, il est question de Huawei « qui est aujourd’hui, de loin et même de très loin, le premier équipementier mondial […] Sa part de marché dans les équipements de réseau dans le monde est de l’ordre de plus de 30 %. Elle est plus importante sur l’ensemble de l’Europe […] et nulle aux États-Unis (ça n’étonnera personne), ce qui explique au passage pourquoi les Américains sont très virulents contre les Chinois : le fait de bannir les Chinois ne les pénalise pas ».
Par contre, Huawei n’est pas présent en France chez Orange et Iliad, alors que des équipements radio du Chinois sont exploités par Bouygues Telecom et SFR, mais dans tous les cas pas sur le cœur de réseau : « En France, tout ce qui est cœur de réseau ne se fait pas avec Huawei, ni avec aucun Chinois, ce sont des fournisseurs américains en l’occurrence ».
En finir avec le « mythe » de l’antenne radio avec un micro
« Les questions de sécurité des données sont plus sensibles sur les cœurs de réseau. Nous estimons – nous ce n’est pas Orange mais toute l’industrie mondiale – qu’elle n’existe absolument pas sur la partie radio. Cette espèce de mythe de "j’ai une antenne qui a été fabriquée en Chine donc il doit y avoir un micro dessus qui fait que toutes mes conversations sont écoutées quelque part au parti communiste chinois" est une foutaise totale ».
Un décret met en place un régime de notification des opérateurs auprès de l’ANSSI. Pour simplifier, un opérateur doit indiquer à l’Agence qu‘il veut installer un équipement radio. Elle dispose alors de deux mois pour informer explicitement qu’elle est d’accord ou « ne rien dire, ce qui vaut rejet ». Stéphane Richard ajoute : « Nous on est plus libres, notre réseau radio c’est Nokia et Ericsson, donc la question Huawei est moins importante pour ce qui nous concerne ».
Les enchères 5G : une procédure « globalement correcte »
Sur les enchères 5G, le PDG n’est pas complétement de l'avis que la FFTélécom (dont fait partie Orange) et de Maxime Lombardini (Iliad) : « Je trouve que ce qui a été annoncé est globalement correct. Ce n’est pas idéal, mais un point d’équilibre assez raisonnable entre des objectifs différents […] Le prix n’est pas donné, mais en France ça n’a jamais été le cas ».
Concernant un éventuel retard par rapport au reste du monde (surtout après celui dans la procédure d’attribution) : « On n’est pas particulièrement en avance, mais on n’est pas à six mois près franchement ».
Pas de consolidation en vue, mais toujours plus de mutualisation
Le président d’Orange est ensuite revenu sur la question de la consolidation : il estime que l’on restera à quatre opérateurs en France : « ce n’est pas qu’on nous l’interdit, mais l’histoire propre des propriétaires des entreprises ne peut pas conduire à une solution qui permettra une consolidation ». Se pose donc la question de la mutualisation, à l’image de ce qu’ont déjà fait SFR et Bouygues Telecom sur une partie de leurs réseaux mobiles.
Pour le patron d’Orange, « il y a un certain nombre d’éléments qui poussent vers une plus grande mutualisation des réseaux, spécialement en Europe : équation économique (prix bas et investissement énorme) et aspect environnemental/écologique ». Mutualiser permet en effet de limiter la consommation énergétique des réseaux par exemple.
En prévision, Orange a décidé de regrouper dans une entité interne son parc de supports pour la téléphonie mobile, « sans intention de les vendre, mais pour se donner les meilleures conditions possibles pour aller davantage vers la mutualisation avec les autres. Éventuellement, si un jour l’occasion se présente, participer à la création d’une vraie compagnie de tours européenne avec d’autres opérateurs ».
Actuellement, Orange partagerait un tiers de son réseau mobile avec d’autres opérateurs, notamment les toits-terrasses qui seraient « beaucoup » utilisés par Bouygues Telecom et Free ; Orange affirme vouloir aller plus loin « dans cette mutualisation ». Cela permettrait aussi d’améliorer la couverture dans les zones rurales et peu denses.
Pour les entreprises, l’offre FTTE va s’étendre
Enfin, un mot sur la fibre pour entreprise qui connaît un décalage important sur la disponibilité avec le grand public : « Je prends notre part de responsabilité » lâche Richard, en reconnaissant qu’Orange n’a pas été assez « ambitieux ou réactif ».
Il promet du changement pour l’année prochaine avec une offre FTTE (E pour Entreprises) dédiée et disponible « à grande échelle ». Le FAI explique que cette offre « FTTE Passif permet à un Opérateur Entreprises de proposer des solutions innovantes et ainsi d’assurer l’accès des entreprises au Très Haut Débit sur leurs territoires ». Orange souhaite arriver à quatre fois plus de clients fibre entreprise en 2023 qu’en 2020.
Concernant le cas de Kosc en redressement judiciaire, Stéphane Richard ne souhaite pas commenter et se contente d’affirmer que la situation actuelle n’est « franchement pas la responsabilité d’Orange ». Un point partagé par Antoine Fournier, directeur général de Kosc : « Contrairement à SFR, c'est un acteur qui joue dans les règles. On a un acteur qui n'oublie pas ses intérêts, mais qui le fait dans les règles. Orange ne nous aide pas pour autant. Ces derniers mois, il a été un créancier qui a joué le jeu des procédures en cours, plutôt que chercher à nous faire disparaître ».
Le 19 décembre 2019 à 07h43
Stéphane Richard (Orange) : fin du cuivre, prix de la fibre, 5G et… « foutaise totale »
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La fibre au même prix que le xDSL ? Non… n’en déplaise à Stéphane Richard
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Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 19/12/2019 à 08h28
#1
La fibre au même prix que le xDSL ? Non… n’en déplaise à Stéphane Richard
Peut-être simplement parce que les actionnaires ne sont pas les mêmes qu’à l’époque du déploiement du cuivre, et qu’il faut donc plus les rémunérer ? Sans parler des coûts marketing…
Le 19/12/2019 à 08h31
#2
Le 19/12/2019 à 08h49
#3
alors déjà le délai de 5 ans vient d’une recommandation de la Commission Européenne, et par ailleurs la dernière analyse de marché de l’Arcep permet sous certaines conditions de réduire ce délai. (cf décision 17-1347) :
“Le délai de prévenance de cinq ans mentionné ci-dessus pourrait être réduit dès lors que la présence d’un réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné totalement déployé et l’existence sur ce réseau d’une option de qualité de service améliorée auraient été constatées par l’obtention du statut de zone fibrée. Le caractère raisonnable de la réduction du délai de préavis s’apprécierait alors au regard de la maturité du marché local des offres de gros basées sur le réseau en fibre optique.Les critères permettant d’évaluer cette maturité comprendront notamment le nombre d’opérateurs tiers commercialisant des offres de détail sur fibre optique sur la plus grande partie des logements et locaux à usage professionnel situés dans la zone arrière du NRA et le taux de pénétration des offres sur le réseau en fibre optique. Ces critères pourront être ultérieurement précisés par l’Autorité, en tant que de besoin.”
Le 19/12/2019 à 09h02
#4
N’étant pas français, je ne connais pas trop la topologie du réseau cuivre mais il y a sûrement des termes qui ne lui conviennent pas dans les conditions " />
Genre “réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné totalement déployé”, “option de qualité de service améliorée”, puis le nombre d’opérateurs tiers sur la plus grande partie des logements… histoire d’installer vite fait la fibre sur une zone et virer le cuivre que les concurrents utilisent pour les prendre au dépourvu et leur bouffer leurs parts de marché " />
Le 19/12/2019 à 09h10
#5
Toujours fidèle à ses principes boiteux le bonhomme.
Quelqu’un peut m’expliquer en quoi c’est plus onéreux de maintenir du cuivre historiquement déployé dans les coins les plus reclus du pays, que de tout arracher ?
Ce que je crains en effets de bord:
Je caricature à peine
Le 19/12/2019 à 09h13
#6
Des connaissances avaient un abo ADSL orange, 41.99 par mois. Voici ce qu’ils m’ont raconté.
Vers début Setpembre ils ont été démarchés, par Orange, pour passer à la fibre, “au même prix”. Ils ont évidemment accepté. En octobre ils ont été fibrés (FTTH), et effectivement le contrat indiquait toujours le même prix. Factures d’Octobre et de Novembre : plus de 70 euros à chaque fois!
Pourquoi? Les appels illimités vers les mobiles n’étaient plus inclus, et cela ne leur a jamais été annoncé par le démarcheur. Une option qui leur a fait passer le forfait à 49.99 par mois…
Du coup je comprends bien mieux la phrase: “revenu moyen des abonnés sur la fibre est un peu supérieur, car ils consomment plus de services”.
Le 19/12/2019 à 09h34
#7
Un type de chez Orange est passé chez moi pour tenter de me faire passer chez eux. Il s’est présenté en tenue de technicien. Il m’a d’abord annoncé qu’il venait pour prendre rendez-vous afin de poser la fibre dans mon appartement. Il a présenté ça comme une simple formalité et comme si je n’avais pas vraiment le choix. Puis en discutant, je me rends compte que si le rendez-vous est pris, ça veut dire qu’ils enclenchent le portage de ma ligne chez eux. Il m’assure que “pour vous ça ne changera rien”. Lol. C’est vrai que juste changer d’opérateur et de forfait ça ne change rien… Devant ma réticence il affirme que l’ADSL ce sera fini en 2023 (je ne sais pas d’où il sort ça) puis insiste lourdement, me montre un prix griffonné sur une plaquette commerciale, j’ai à peine le temps de lire “22,99€” qui je suppose est le prix la première année mais il se garde bien de me le dire. Comme il est franchement flou dans ses explications et que je pose des questions, il finit par me dire “ah mais vous avez vraiment quelque chose contre Orange !”. Non, je n’ai rien contre Orange, juste contre le démarchage abusif… Conclusion j’ai complètement refusé et reste sur mon bon vieux ADSL.
Le 19/12/2019 à 09h37
#8
Justement, la fibre n’est pâs plus chère à déployer dans les fourreaux, 100m de cuivre c’est le même budget que 100m de fibre. La différence se joue ensuite sur les autres coûts, qu’on voit dans les offres d’abonnement, mais le propos de Richard c’est sur le déploiement uniquement, pas l’exploitation commerciale.
Le 19/12/2019 à 09h49
#9
ben.. chaque fois qu’un cable est sectionné, il faut le remplacer déjà
Voilà une explication de pourquoi c’est plus onéreux " />
Le 19/12/2019 à 09h57
#10
Le 19/12/2019 à 10h03
#11
Ouais, je souhaite bien du courage à ceux qui occuperont notre logement quand on aura déménagé. La baraque est au milieu des champs, dans une impasse, à 200 m d’un lotissement qui est lui même hors de notre bled de 1500 habitants. On a de l’adsl 8 méga dégroupé depuis seulement deux ans et je vois pas qui va payer pour aller tirer la fibre jusque chez nous. La fin du cuivre je veux bien, mais va falloir sortir la pelleteuse et la manœuvrer dans un chemin qui permet juste le passage d’un tracteur… " />
Le 19/12/2019 à 10h27
#12
Le 19/12/2019 à 10h40
#13
Le 19/12/2019 à 10h46
#14
Stéphane Richard en profite pour lancer un appel au régulateur : « le délai fixé par l’Arcep est de cinq ans entre le moment où on peut notifier/annoncer la sortie du cuivre et le moment où elle se déroule effectivement », le but étant de laisser le temps à tous les acteurs de se préparer (clients comme FAI). « Nous pensons que ce délai de cinq ans est trop long, quand on a dix ans devant soi, ça ne va pas : l’échelle n’est pas bonne […] On demande à l’Arcep de raccourcir ce délai ». L’Autorité n’a pas encore donné sa réponse.
C’est pas la sortie du cuivre c’est l’arrêt des lignes analogiques ou je me trompe ?? Jusqu’à quand vont perdurer les accès xDSL ?
Le 19/12/2019 à 11h19
#15
Le 19/12/2019 à 11h23
#16
Etant dans le cas d’une migration ADSL vers Fibre (le technicien passe samedi, j’ai hâte de quitter mes 2,6Mbps " />) je confirme l’augmentation de prix même pour un client historique.
Face à mon étonnement, l’opératrice a justifiée cette augmentation par un meilleur débit (sans blague)…
J’ai tout de suite rebondi sur l’appartenance de Sosh avec Orange et l’économie de 12 euros/mois à passer chez Sosh pour une offre similaire.
Et bizarrement cette opération est facilement réalisable avec l’opératrice, j’ai donc pu directement basculer sur une offre Sosh sans engagement et sans démarche du type “renvoyez votre box”.
Le 19/12/2019 à 11h29
#17
Ligne aérienne du bas de l’impasse jusqu’à chez nous. Il y a deux ans, on a eu un gros coup de vent et une branche du cèdre à côté de chez nous est tombée sur les câbles téléphoniques, plus d’internet pendant 3 jours. Après ils peuvent poser de la fibre aérienne, ça sera plus simple, mais j’ai aucune idée des plans de déploiement dans le coin. Dans les gros bleds environnants, ils creusent, ça c’est sûr…
Le 19/12/2019 à 11h47
#18
Le 19/12/2019 à 11h50
#19
En brousse, tu es quasi sur d’avoir de l’aérien. Et ils font ça dans des petits bleds en rase campagne, c’est pas vraiment un problème.
La question c’est plus quel type de zone arrière, et où ça en est pour le déploiement du PM.
Le 19/12/2019 à 12h11
#20
Ouais ouais 10 ans, la RNT ils disaient pareil
Le 19/12/2019 à 12h17
#21
Oui, la fibre est bien moins cher, même en particulier. Sur ce que je met chez moi pour mes prises murales, le cable CAT7a de qualité est environ à 1euro le mètre alors que j’ai eu mes fibres sur mesure (déjà serties avec connecteurs) pour bcp moins cher (6euros pour 24m par exemple) .
Je n’imagine même pas en pro…
Le 19/12/2019 à 13h04
#22
Le 19/12/2019 à 17h53
#23
« qui est aujourd’hui, de loin et même de très loin, le premier équipementier mondial […] Sa part de marché dans les équipements de réseau dans le monde est de l’ordre de plus de 30 %. Elle est plus importante sur l’ensemble de l’Europe […] et nulle aux États-Unis (ça n’étonnera personne), ce qui explique au passage pourquoi les Américains sont très virulents contre les Chinois : le fait de bannir les Chinois ne les pénalise pas ».
C’est pas Nokia-Alcatel-lucent le leader du secteur ? Nokia-Alcatel-lucent ont perdus pied depuis plusieurs années et le bannissement d’Huawei et ZTE ne leur a pas profité
Le 19/12/2019 à 22h26
#24
Le 20/12/2019 à 04h09
#25
de toute façon Orange , laisse crever le cuivre … les pannes téléphonies / adsl ne font qu’augmenter à chaque intervention ça répare pour 1 mois à peine .
Déjà qu’ils n’ont plus de technicien compétent et font tout sous traiter , ils en profitent pour l’abandonner directement
Le 20/12/2019 à 07h05
#26
“En France, tout ce qui est cœur de réseau ne se fait pas avec Huawei, ni avec aucun Chinois, ce sont des fournisseurs américains en l’occurrence” Bref dit autrement nos “amis” chinois sont priés de ne pas nous espionner, le créneau étant déjà pris par nos “amis” américains. Surréaliste.
A+
Le 20/12/2019 à 10h54
#27
Je prédis d’ores et déjà que ça sera la même chose avec la fibre. 25⁄30 ans ça me paraît pas mal cela dit. La fibre n’est pas plus résistante aux intempéries ou au vandalisme que le cuivre.
Attention à ne pas mal interpréter mes propos : je n’ai rien contre la fibre, je bosse “dedans”. Je dis juste qu’elle n’a pas que des avantages si on la compare au cuivre. Il ne faut pas lui associer toutes les caractéristiques miraculeuses du monde. J’attends avec impatience qu’elle remplace le cuivre chez moi par exemple. Mais je ne me fais pas trop d’illusions sur ce point ! " />
Le 20/12/2019 à 11h24
#28
C’est applicable pour de la fibre également
Le 20/12/2019 à 11h25
#29
Plus détaillé merci, effectivement les interférences et les couts indirects de la techno vieillissante, bien vu
Le 20/12/2019 à 11h32
#30
Également applicable à la fibre.
Tout ce qui est dégats sur les lignes et déploiement est aussi bien applicable pour le cuivre que pour la fibre, pour la construction je ne suis pas sûr, il y a le traitement des signaux à prendre en compte.
Je préfère dissiper le doute: je ne suis pas réfractaire à la fibre, juste que, l’évolution d’un immense réseau national me rempli de doutes, j’ai peur que le profit l’emporte sur la couverture actuelle du territoire sur le long terme.
Le 20/12/2019 à 11h55
#31
Assez d’accord d’autant que je ne trouve pas qu’on dispose d’un REX suffisant sur le long terme pour la fibre, surtout en aérien..
Le 20/12/2019 à 12h10
#32
De ce que j’en ai lu, le transfert de données par la fibre serait moins coûteux en électricité que par le cuivre.
Après j’ai du mal à trouver des chiffres fiables, en rapport avec la quantité de données “transportable” (le débit quoi) et pas transportée, puisque à priori la dépense énergétique ne varie pas beaucoup que le réseau soit utilisé ou non …
Le 20/12/2019 à 12h41
#33
Orange… 3 mois que le matos est en place et qu’ils essaient de faire marcher un accès téléphonique pro en SIP pour un petit site, on a du filer des mobiles à tout le monde.
Le cuivre au moins ils savaient faire.
Le 20/12/2019 à 13h07
#34
Oui, ça c’est un avantage indéniable. Exemple concret :
Aujourd’hui on peut faire transiter 1 canal à 100 Gbps dans une fibre optique pour une consommation d’environ 20 W (2x10 W, émetteur + récepteur). Ça ne prends pas en compte la consommation électrique des 2 machins qui génèrent et utilisent les données, car on ne s’intéresse ici que au canal de communication.
Cette fibre, elle peut faire 3 mètres ou 100 km, ça ne consommera rien de plus. Au delà de 100⁄150 km, il faudra rajouter un amplificateur optique qui consomme 20 à 30 W.
Dans le secteur on parle d’ailleurs de bit/s/Hz/W : bit par seconde par Hertz [largeur d’occupation spectrale] par Watt.
Transporter 100 Gbps sur un câble coaxial en cuivre, déjà ça pose des difficultés techniques sur quelques dizaines de cm. Mais c’est faisable sur quelque (dizaines?) de mètres. Au-delà, ça devient impossible sans rajouter des amplificateurs électriques. Dans le domaine électrique c’est plus difficile de donner la consommation d’un émetteur/récepteur car cela va dépendre de la façon dont on module les données. A un tel débit, ça va probablement être de la modulation de phase et d’amplitude. De mémoire ça tourne autour de 25 W, donc 50 W le couple émetteur/récepteur. Tout ça pour seulement quelques mètres.
Et pour enfoncer le clou : si je veux doubler la capacité à transporter dans mon exemple, il me suffit de rajouter un 2nd canal dans la fibre. Pas besoin de changer le réglage de l’amplificateur optique au milieu s’il y en a un. En électrique c’est impossible : on ne peut pas faire transiter 2 canaux simultanément, il faut s’y prendre autrement, par exemple tout doubler, y compris le câble.
Le 20/12/2019 à 13h57
#35
Le jour où je serai relié à la fibre… Non pas que la ville n’est pas en train de l’avoir, mais l’immeuble est si mal géré administrativement que peu importe que ce soit gratuit, je ne m’attend pas à ce que la demande soit faite de si-tôt auprès des opérateurs, personne ne se bougera les fesses pour ne pas prendre de risques.
Le 20/12/2019 à 14h40
#36
Le 20/12/2019 à 14h44
#37
Le 21/12/2019 à 22h37
#38
Je suis en FTTH Sosh 300mbps symétrique à 20€/mois.
Donc non, c’est pas forcément plus cher que le cuivre.
Quant à la convention de fibrage, ce n’est qu’un vote en AG. Dire que l’immeuble est mal géré n’est pas un excuse pour ne pas se bouger le cul soit-même. Un locataire se doit de formaliser la demande de raccordement de l’immeuble auprès du bailleur. (droit à la fibre optique)
Le locataire peut même contacter un opérateur et fournir les coordonnées du Syndic pour le démarcher.
Rappelons que le bailleur ne peut s’y opposer sauf motif sérieux et légitime.
Un peu de lobbying auprès des copropriétaires ne fait pas de mal non plus puisque ce sont eux qui auront le dernier mot en AG.
Le 22/12/2019 à 04h35
#39
Le 22/12/2019 à 08h38
#40
Le 22/12/2019 à 15h23
#41
Effectivement c’était une promo après vérification.
Promo qui revient tous les 6 mois avec une durée d’un an sur la souscription, donc on peut rapidement considérer qu’il s’agit du prix régulier de l’offre.
Le 22/12/2019 à 17h20
#42