Le futur standard HTTP 2.0 sera figé à la fin de l’année et franchira donc un cap important. L’IETF, en charge de la normalisation, indique que les contributions et propositions seront acceptées pendant encore quelques semaines. Après quoi, le groupe de travail gérant le dossier procèdera à la phase de stabilisation.
Le protocole de transfert hypertexte, ou HTTP, n’est plus tout jeune. Créé par Tim Berners-Lee, il assure notamment la communication entre les serveurs et les navigateurs dès lors qu’il s’agit d’afficher des pages web. Mais entre cette époque « lointaine » et aujourd’hui, les besoins ont changé et les pages web ne sont plus de simples réceptacles de texte brut sur fond blanc. Cette norme cruciale, gérée par l’IETF (Internet Engineering Task Force), a évolué avec une version 1.1, mais le temps de la mouture 2.0 est venu.
Plusieurs idées se sont affrontées pendant un temps, notamment entre Google et Microsoft. Mais le protocole SPDY de Google a été intégré dans Chrome puis dans Firefox, ce qui a largement diffusé la technologie. Même Internet Explorer le gère aujourd’hui, la version 11 prenant même en charge SPDY 2.0. Et ce protocole en particulier, qui s’appuie surtout sur le multiplexage des connexions TCP pour charger plus rapidement les pages, est à la base de ce qui deviendra bientôt la norme HTTP 2.0.
L’IETF a en effet annoncé que HTTP 2.0 se rapproche rapidement de sa période de finalisation. Dans un communiqué, le groupe indique en effet que les contributions ne seront acceptées que jusqu’au 1er septembre. Passé cette date, le protocole entrera dans une phase de tests qui permettront de vérifier son comportement, en particulier sur la compatibilité avec les sites actuels. Notez par ailleurs que cette future norme dispose d’un autre volet, consacré à la compression des en-têtes HTTP afin d’accélérer encore les communications entre clients et serveurs.
Il faut savoir également que cette norme en devenir ne fait pas forcément le bonheur de tous. Le développeur principal de Jetty (serveur web open source qui supporte déjà SPDY), Greg Wilkins, émet ainsi des réserves sur certains aspects du protocole, comme le souligne Developpez.com. D’autres, notamment chez Microsoft, travaillent déjà sur des implémentations du brouillon actuel en fournissant des prototypes de serveurs compatibles HTTP 2.0.
Commentaires (49)
Et quid des changements apportés par cette nouveauté ?
Du changement pour les internautes/Webmasters ou simplement une amélioration des rouages ?
Ils prévoient la gestion de la compression des entêtes, ok. Et les contenus? La compression est gérée également?
Sinon on a une idée du gain engendré par cette nouvelle version? Des avantages coté fournisseur ou utilisateur, etc…
en gros cette norme est déjà plus ou moins en place avec le protocole SPDY.
donc HTTP 2.0 risque de ressembler beaucoup à ce protocole.
est-ce qu’il risque d’y avoir une cassure de compatibilité pour les serveurs web actuels?
Est-ce qu’il sera vraiment adopté ?
Si c’est comme l’ipv6 qui a été testé, approuvé puis finalisé en 1998, 16 ans après il est toujours marginal, alors http2 j’ai envie de dire dans le c** la balayette, peut-être en 2030 si ebola nous a pas tous bouffé avant.
Pour ce qui est du multiplexage, quelles différences y a-t-il entre SPDY, HTTP 2.0, et le vieux “pipelining” qui n’est toujours pas activé par défaut dans Firefox ?
Ca donne quand même une petite impression de redondance tout ça…
Pas d’image dans l’article, c’est un scandale
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Il y a un risque que les navigateurs web deviennent payant ?
J’avoue, le texte brut c’est pas très “web” comme contenu. Je sais bien qu’on parle de journalisme, mais tout de même, c’est dommage. Le texte est quand même bien mieux aéré comme ça.
Sinon pour HTTP2, Firefox, dans sa version nightly, intègre déjà le draft 14 ;)
Quelqu’un sait-il si G-WAN est déjà compatible ?
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(Double post ; si vous avez besoin d’un log, il y a eu des erreurs 500 à ce moment-là sur NXi
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Un petit résumé des réserves émises par le développeur de Jetty aurait été sympa.
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