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Inclusion dans la tech : le repli se fait sentir

Not this equity

Inclusion dans la tech : le repli se fait sentir

Hanna Barakat & Archival Images of AI + AIxDESIGN / Better Images of AI / Weaving Wires 2 / CC-BY 4.0

Sous la pression du contexte économique, mais aussi du tournant politique états-unien, plusieurs actrices de la promotion de la mixité dans l’industrie numérique témoignent d’importantes difficultés à maintenir leurs activités.

Le 26 juin à 11h33

« Ça fait des années qu’on dit aux femmes "parler, osez, négociez, etc", mais quand elles le font, elles se retrouvent isolées, absolument pas écoutées… » Melissa Cottin dirige ESTIMnumérique*, une association rennaise qui œuvre à une meilleure inclusion dans l’industrie numérique en travaillant sur l’attractivité des métiers de la tech et sur la sécurisation des carrières, alors qu’une femme sur deux quitte l’industrie avant 35 ans.

« Depuis deux ans, le virage est visible. » Alors que l’industrie de la tech réduit ses recrutements, les femmes en reconversion qu’accompagne l’association sont « les premières touchées : quand les entreprises recrutent encore, elles cherchent en interne, ou bien des profils expérimentés avec bac + 5, bac + 8 » Avec le virage politique des États-Unis, l’ambiance est encore plus terne, pour les projets qui œuvrent à la diversification des effectifs de l’industrie du numérique.

DEI. Trois lettres pour dire la diversité, l’équité et l’inclusion, mais aussi tout un projet contre lequel Donald Trump s’est lancé dès son retour au pouvoir. De son point de vue, cette politique n’a pas de frontière : en mars, plusieurs entreprises françaises et européennes ont reçu un courrier de l’ambassade des États-Unis leur enjoignant à renoncer à toute logique d’inclusion ou de promotion de la diversité. Le ministère du Commerce extérieur a tout de suite réagit, qualifiant ces ingérences étrangères d’ « inacceptables ».

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Commentaires (20)

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Cette époque est à vomir.
Gros soutient à toutes celles qui luttent contre ces dominations.
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Les gens sont à vomir; l'époque n'y est pour rien.

Les gens qui se plaignent en catimini, font preuve de lâcheté au moment opportun face bons interlocuteurs par gain/intérêt personnel et ne font rien pour se mobiliser alors qu'ils le peuvent sont à vomir; l'époque n'y est toujours pour rien.

Humanisons les comportements, responsabilisons les humains sur leur comportement, et arrêtons d'utiliser des expression fatalistes, encourageant (sans le vouloir, sans en avoir conscience) l'immobilisme.

Et agissons, soi, chacun, par plein de petits gestes & paroles possibles au quotidien car c'est là l'essentiel.
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Vous voulez réellement une action facile : Retiré l'anonymisation des salaires.
Car c''est bien beau d'entendre que les femmes touches en moyennes 30% de moins que leurs homologues femmes.
Mais au pointr de vue micro, la collègue femme elle fait comment ?
Si son chef et son collègue lui dit qu'il n'y a pas de différence de traitement elle fait comment pour le savoir ? y
D'ailleurs, cette mesure servirait à tous.

Car l'ancien nouage de point qui n'existe plus et est simplement rempalcer par le tableau des quantièmes à l'échelle de la bôite il dit par grand chose en final, tout étant lisant (et même plus discriminé avec les valeurs d'ages et de sexes...)
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Mais carrément! En France c'est tabou les salaires. Alors qu'une grille claire commune, par niveau,, avec des pourcentages d'indexation suivant l'ancienneté par exemple, ce serait top tant pour les anciens que les nouveaux venus dans la boite. Et maintenir la rupture conventionnelle pour gentillement remercier ceux qui ne font pas le taf.
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Le tabou des salaires va s'effriter doucement depuis que les règles sur la transparence de la paye dans l'UE ont été renforcées (directive adoptée en 2023). Toutes les entreprises de l'UE de plus de 100 salariés sont désormais obligées de partager les informations concernant les salaires.

La transposition en droit français doit avoir lieu d'ici juin 2026.
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@MathildeSaliou d'ailleurs j'ai un doute si cette directive avait été abordée sur Next, ne serait-ce pas l'occasion de rappeler cette obligation légale et ces modalités ?
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Ah bien vu, je ne crois pas que ça ait été abordé, je me le note.
En revanche on a évoqué plus en détail l'intérêt de rendre les grilles salariales plus transparentes par ici
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Et bah, j'imagine pas le bordel une fois que tout le monde verra le salaire de tout le monde :D Surtout les salaires négociés !
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Je sais qu'il y a des contextes où ça risque d'être très chaud en matière de divergences (genre du simple au double) en raison d'historique mais aussi d'une organisation internationale.

Après il me semble que ce n'est pas voir le salaire de l'autre, mais le niveau moyen de rémunération pour leur poste et a moyenne des salaires des collègues au même poste.
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Cela ne peut pas marcher pour les métiers où on négocie soi-même son salaire (comme les cadres), car celui-ci sera fonction du marché à l'instant t, des précédentes missions (et leur potentiel apport pour l'embaucheur), du salaire actuel (en général on part de cette base...)...etc

Donc comparer les salaires des cadres pour un même job est difficile.
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Tout dépend dans quelle boîte. Dans certaines, il y a des grilles de salaires pour tout le monde avec des règles de reconstitution de carrière. Bon, cela n'empêche pas de moins payer les femmes que les hommes mais c'est un peu mieux contenu.
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Du moment que dans la grille y'a une colonne homme et une colonne femme, c'est bon !

:-D
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Clairement, tout le monde a négocié son salaire chez moi, et moi aussi, et tous les ans on négocie les augmentations, donc ce serait un gros bazar que tout le monde voit tout :D La bonne ambience quoi :transpi:
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Donc quelqu'un qui a du bagout mais qui bosse pas très bien a plus de chances d'être mieux payé que quelqu'un de timide en négociation mais qui bosse super bien sans faire de vagues? Est-ce normal?
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Ben ça c'est au manager / responsable d'en juger, le bagout ne suffira probablement pas si les objectifs sont pas réalisés :)
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Le soucis c'est quand quelqu'un négocie en arrivant dans la boîte. On ne sait pas si il est réellement top, mais si on en a besoin, on va lui accorder plus les yeux fermés. Et ceux qui triment depuis déjà quelques années se trouvent largués en termes de salaire par rapport au nouvel arrivant qui n'a rien prouvé! Il faut plutôt une politique collective des augmentations qui serait plus saine pour les équipes.
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J'ai appris récemment qu'un cabinet d'expertise auprès des CSE organisé en SCOP avait une rémunération unique pour tous ses salariés.
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C'est plus global que ça même. C'est à la fois aux RHs et au manager d'évaluer la "positive attitude" d'une personne. Aucun lien avec Raffarin bien sûr
:roll:

/Mode troll ON (désolé Mathilde pour la vulgarité et le cliché) :
Tu as une équipe de 50 nerds frustrés qui se tirent dans les pattes et 10 tromblons vulgaires, tu leur rajoute une jeune blonde élancée dans l'équipe, tous les comportements changent.
Les objectifs de cette personne serait de canaliser les 50 autres, pas de bosser pour de vrai.
/Mode troll OFF

En fait je l'ai vu ce changement de comportement dans notre équipe (10 personnes) même avec une presque retraitée qui travaillait d'ailleurs formidablement bien.
Elle est maintenant partie à la retraite, mais son pouvoir était à la fois une bosseuse hors pair et une relation humaine très clairevoyante pour nous tous.

Rajouter 10% de motivation au groupe c'est déjà suffisant en soit; rajouter 8h/jour de travail acharné, moi je compte 200% pour la valorisation de cette personne.
Mais elle n'était pas rémunérée à cette valeur.

Après comme on parle de grilles de salaires, chez nous lors de l'évaluation annuelle ils nous situent par rapport à notre grade : je suis passé de grade 4 à 110% de la moyenne à grade 5 à 90% par exemple cette année.
Derrière cet objectif et fonction, qu'en est-il de la valeur humaine, et comment la chiffrer ?

Parmi les critères de l'évaluation annuelle ces dernières années il y avait le DEI comme critère.
Ca venait des boites US, qui ont pour beaucoup changé de paradigme, mais en fait ça pourrait représenter l'unité d'un groupe, cette valeur.

Et un élément peut changer le comportement du groupe.
Il ne faut pas négliger ça.

Après, c'est au manager de décider comment il veut orienter son équipe.
:chinois:
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Le problème est que l'évaluation des objectifs est faite au doigt mouillé, voire au pif... Je parle de mon propre ressenti évidement.
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Autant je ne suis pas pour les mesures coercitives pour l'égalité homme femme (en nombre, en traitement ça me paraît naturel et je ne comprends pas pourquoi les écarts se maintiennent), autant je suis dégouté que les "initiatives" s'arrêtent du jour au lendemain.

En plus, je sens franchement une envie de ne PAS embaûcher de jeunes hommes mais plutôt des femmes (jeunes ou non) à la place. La confiance dans la génération qui arrive est très limitée, et encore plus pour les hommes.

Inclusion dans la tech : le repli se fait sentir

  • Des programmes d’inclusion supprimés

  • Financements compliqués

  • Polarisation croissante sur les questions de genre

  • Pas de mixité sans volonté politique

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