Les éditeurs se dressent contre la restauration des fonctions en ligne de jeux abandonnés
Difficile de s'a-musée dans ces conditions
Le 10 avril 2015 à 12h45
5 min
Société numérique
Société
En février dernier, l'Electronic Frontier Foundation a fait parvenir au bureau américain des brevets une requête afin d'autoriser la modification de jeux n'étant plus maintenus par leurs développeurs et éditeurs, ce pour rétablir certaines de leurs fonctionnalités. L'ESA, l'équivalent américain du SELL, s'y oppose formellement.
« Le serveur est hors-ligne »
Ces dernières années, les éditeurs de jeux vidéo ont souvent pris la décision de fermer les serveurs dédiés au mode multijoueur de certains titres, lorsque cela n'était plus économiquement viable pour eux. Electronic Arts par exemple ne s'en cache pas et explique sur une page dédiée aux annonces de fermetures de services en ligne que dès lors qu'un titre représente moins de 1 % des joueurs présents sur ses serveurs, l'éditeur est susceptible d'affecter ses équipes ailleurs.
Problème, après quelques années, les joueurs qui eux ont toujours leur copie du jeu chez eux se retrouvent avec une version dégradée de leur titre, qu'ils ont parfois achetée à plein tarif et sans la possibilité de rétablir les fonctionnalités manquantes. En effet, le paragraphe 1201 du Digital Millenium Copyright Act (DMCA) prévoit que « personne ne doit circonvenir à une mesure technologique qui contrôle l'accès à une œuvre protégée à ce titre ». En d'autres termes, la loi américaine interdit toute action permettant de contourner un moyen de protection, et ce peu importe le but de la manœuvre.
L'EFF voudrait introduire des exceptions à la règle
En février dernier, l'Electronic Frontier Foundation a donc lancé un recours auprès du bureau américain des brevets (USPTO) afin d'assouplir la loi. La fondation souhaite que les utilisateurs puissent contourner les mesures de protection d'un jeu vidéo pour rétablir ses fonctionnalités en ligne, quand ses développeurs et son éditeur ne les assurent plus.
La proposition de l'EFF se limite toutefois au champ des titres ne nécessitant qu'un serveur d'authentification ou de « matchmaking » pour fonctionner. Les jeux avec des univers persistants ayant besoin d'une machinerie plus importante pour leur bon fonctionnement ne sont pas concernés par le recours de la fondation. Pas question donc de permettre à des joueurs de faire renaitre un MMORPG défunt. Par contre le texte doit leur permettre de relancer le mode multijoueur de titres comme Mario Kart Wii ou FIFA 10.
Selon l'EFF, cette retouche législative permettrait notamment aux musées spécialisés dans le jeu vidéo de pouvoir remettre en marche des titres faisant partie de l'histoire de ce medium et de les conserver dans un état aussi proche que possible du neuf. « Maintenir les jeux jouables est un problème fondamental pour la prochaine génération d'archivistes et de conservateurs dans le domaine du jeu vidéo ».
Mais surtout, cela éviterait « la destruction des investissements des joueurs ». En effet, selon l'EFF, certains éditeurs n'hésitent pas à couper les serveurs dédiés aux fonctionnalités en ligne de leurs jeux après des périodes d'exploitation très courtes. Le cas de Madden 09 est par exemple invoqué, EA ayant desactivé ses modes en ligne après moins de 18 mois. Les jeux de sport seraient particulièrement touchés, en raison de leur rythme de sortie annuel faisant migrer les joueurs d'un opus à un autre assez rapidement. Ils ne sont toutefois pas les seuls puisqu'en 2014, plus de 150 titres (aussi bien sur PC que sur consoles et mobiles) ont été concernés par une fermeture définitive de leurs services en ligne.
« Cela détruirait l'industrie vidéoludique »
L'Entertainment Software Association (ESA), le syndicat américain des éditeurs et développeurs de jeux vidéo, a fait parvenir une lettre à l'USPTO en guise de réponse aux propositions de l'EFF. Sans surprise, l'industrie n'est pas vraiment favorable à un tel assouplissement.
« Ils y disent que modifier des jeux pour leur permettre de se connecter à un nouveau serveur, ou leur éviter de se connecter à un serveur après la fin de leur support – permettant ainsi aux joueurs de continuer à profiter des jeux qu'ils ont achetés – détruirait l'industrie vidéoludique. Ils disent aussi que cela "fragiliserait les principes fondamentaux de la propriété intellectuelle sur lesquelles nos lois sont basées" », rapporte la fondation qui n'a pas rendue publique la lettre de réponse . Un argument que chacun appréciera à sa juste valeur.
Si aux États-Unis la question n'a pas encore été tranchée, le droit français prévoit déjà quant à lui de telles exceptions. L'alinéa 8 de l'article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle explique que « Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire la reproduction d'une œuvre et sa représentation effectuées à des fins de conservation ou destinées à préserver les conditions de sa consultation à des fins de recherche ou d'études privées par des particuliers, dans les locaux de l'établissement et sur des terminaux dédiés par des bibliothèques accessibles au public, par des musées ou par des services d'archives, sous réserve que ceux-ci ne recherchent aucun avantage économique ou commercial ». Pas de problème donc pour les musées hexagonaux, qui peuvent travailler comme ils le souhaitent.
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Commentaires (81)
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Abonnez-vousLe 10/04/2015 à 12h50
Dans le monde PC c’est plus simple, il existe des outils pour mettre en relations les joueurs. J’utilise souvent GameRanger pour jouer à Supreme Commander. Pour les jeux consoles je ne sais pas trop comment faire, autrement que flasher la console pour installer des clients tiers …
Le 10/04/2015 à 13h53
Pour Battlefield 2142, on peut même pas lancer le mode solo puisqu’il faut un compte EA dont le serveur est down. Poubelle le jeu… :(
Le 10/04/2015 à 13h57
Regarde les FIFA et autres jeux du genre, véritables nids à pigeons (mon point de vue)
Le 10/04/2015 à 13h57
error
Le 10/04/2015 à 14h01
Merci
Le 10/04/2015 à 14h09
Je pencherais vers un “oui”, mais c’est un peu compliqué, surtout en l’absence de jurisprudence. Le doute que j’ai c’est sur la manière d’exploiter une solution.
Bon, que t’aies le droit de corriger un bug, c’est une chose, et que tu partages l’information c’est pareil, aucun problème.
Là, en gros t’as besoin de faire tourner un serveur qui réponde aux besoins du jeu. Comme tu achètes le jeu tu as accès au client mais en principe tu n’as pas accès au serveur et aux sources concernant le fonctionnement du jeu de son côté. Donc tu as une modification des clients pour se connecter au nouveau serveur et la création d’un serveur à part.
Donc mettons que tu considères le on-line comme une fonctionnalité, tu réactives cette fonctionnalité avec un serveur chez toi, je ne pense pas que ça va poser de problème non plus. Ceci dit, pour l’accès public, c’est un peu plus compliqué.
Notamment les articles que j’ai mentionnés ne parlent pas du tout d’activité commerciale résultante d’une modification apportée au jeu. Même sans parler de profits, je n’ai pas l’impression que l’intention était d’autoriser une solution payante, ne serait-ce que pour financer de nouveaux serveurs.
La rédaction actuelle, qui parle d’une personne ayant le droit d’utiliser le logiciel (en gros quelqu’un qui en possède une copie légale), est quand même proche de l’idée d’une utilisation privée sans toutefois interdire explicitement un dispositif global.
Du coup la question c’est aussi de savoir comment serait considéré un nouveau logiciel serveur par rapport à l’original. Si on n’y voit qu’un moyen de restaurer la fonctionnalité online d’un jeu ça peut passer, mais attention à la manière de le faire.
Leynas.
Le 10/04/2015 à 14h27
« Cela détruirait l’industrie vidéoludique »ils on peur du rétrogamming " />
Le 10/04/2015 à 14h29
C’est assez ironique, je dois dire. Dans 20 ans, on ne se souviendra que des jeux indé, qui ne mettent pas toutes ces protections et ne se comportent pas comme des vautours. Tous les jeux AAA finiront dans l’oubli et ne laisseront aucune trace, si ce n’est des séquelles dans le cerveau.
Exemple: on se souviendra de Torchlight II mais pas de Diablo 3." />
Le 10/04/2015 à 14h35
Qu’ils développent un mode LAN et on les laissera tranquille.
Le 10/04/2015 à 14h35
Ce que tu dis sur BattleField 2 est entièrement faux.
Battlefield 2 est entièrement jouable sans internet. J’ai personnellement fais des LAN avec des amis sans connexion à internet. Tu peux te monter ton serveur et jouer avec tes potes en Local ou configurer le NAT de ta box ou un VPN.
Il faut juste ouvrir les bons ports via le NAT de ta box. Les ports a ouvrir sont marqués dans la doc si je me souviens bien(Même cas pour Crysis 1).
Les serveurs locaux sont détectés et sinon tu peux faire une connexion en entrant l’adresse IP.
Si tu veux jouer avec des inconnus essaye de voir si tu trouves des sites référençant des serveurs. Mais ce ne sera pas des serveurs officiels.
Si tu n’arrive pas à entrer dans le jeu, il faut créer un utilisateur de solo puis tu rejoins un serveur en LAN. (Si je me souviens bien)
Par contre, ce que tu dis sera juste avec BattleField 3.
Le 10/04/2015 à 14h43
Les éditeurs de jeux vidéo c’est: le beurre, l’argent du beurre, le petit cul de la crémière, la crèmerie et s’ils pouvaient mettre un petit coup à nos mamans ils ne s’en priveraient pas les coquins…" />
Le 10/04/2015 à 14h47
Je les trouve léger à l’ESA sur ce coup là. On est au “states” quand même faut que çà claque !!
Moi j’aurai dit:
Entraine la destruction du monde vidéo-ludique, risquant de générer des enfances malheureuses : les victimes se tourneront alors vers le terrorisme pour faire entendre leur besoin et fourniront alors sans en avoir conscience un flot d’argent constant vers les caisses d’ISIS au lieu de soutenir l’économie de la liberté américaine !
Alors que là on a un pauvre discours bas de gamme made in hadopi franchement…
" />
Le 10/04/2015 à 14h49
Le 10/04/2015 à 15h08
La mention de l’exception en faveur des bibliothèques, musées et
services d’archives en fin d’article, n’a vraiment rien à voir avec le
sujet.
Pour apprécier à leur juste valeur des règles de la PI, faut-il encore en comprendre le sens.
Le 10/04/2015 à 15h13
il me semble que l’obsolescence programmé marchent à fond pour les jeux vidéos.
ça permet d’obliger les joueurs à acheter de nouveaux jeux tandis que les anciens sont rendue obsolète et injouable.
tres lucratif pour les développeurs
Le 10/04/2015 à 15h19
Moi ce qui me rend triste dans tout ça c’est que de plus en plus de jeux sont simplement injouables sans internet et je me dis que les futures générations n’auront simplement aucune chance de découvrir ce qui se faisait avant. En plus de ça avec les plateformes comme steam on n’est pas à l’abri de jeux qui disparaîtront purement et simplement du store avec l’impossibilité de les télécharger pour ceux qui les ont acheté auparavant.
Bref heureusement qu’il y a eu tout un tas de consoles non connectées avant qui laissent un patrimoine qui est et sera toujours accessible. Ça me fait chier de penser que si j’ai un gosse un jour, je ne pourrais pas lui montrer tout un tas de jeux et qu’il n’aura d’autre choix que de jouer par un service de “cloud gaming” en payant un abonnement pour au final ne rien posséder. Bref l’industrie du JV cours vers la destruction de sa propre histoire. Il ne restera au final des jeux que les articles qui auront pu être rédigés par la presse et les vidéos de gameplay pour savoir à quoi ça ressemblait.
Le 10/04/2015 à 15h55
Les émulateurs pourront aider, faut commencer a mettre de côté émulateurs+ROM
Le 11/04/2015 à 10h35
J’avoue ne pas comprendre l’exemple de madenn 09, 18 mois c’est certes court mais avec les transferts etc. ça suppose des mises à jour permanentes des effectifs ce qui au final changerait l’équilibre du jeu et crérait d’autres problèmes !
D’autant que pleins d’autres joueurs étaient passés entre temps au 2010, donc devait pas rester grand monde sur les serveurs qui jouaient à la version 2009.
Ok c’est injuste pour ceux qui veulent rester sur 2009.
Le 11/04/2015 à 14h27
Ouiiiiin ! Mais si vous autorisez la concurrence, je vais perdre ma reeeente…
Le 11/04/2015 à 15h00
Le 11/04/2015 à 15h02
La loi sur l’obsolescence programmée est inapplicable, on ne rentre pas du tout dans le cadre prévu par la loi. La loi dit, si je me souviens bien, qu’il faut démontrer la volonté manifeste de réduire artificiellement la durée de vie d’un produit pour pousser à la consommation du neuf.
En ce qui nous concerne, ce n’est pas le cas. Tant qu’il y a 1% de consommateurs (d’après ce que j’ai lu dans d’autres commentaires), ils ne ferment pas. La raison de la fermeture est avant tout une raison économique : plus suffisamment de joueurs pour maintenir les serveurs.
Pour qu’on rentre dans le cadre prévu par la loi, il faudrait démontrer que les éditeurs de jeux ferment les serveurs expressément pour faire migrer vers d’autres jeux et que les méthodes de calcul pour maintenir un serveur sont faussés, inadaptés ou contre l’esprit de la loi. Il faudrait aussi démontrer que les consommateurs dont les serveurs de jeu ferment migrent vers un jeu plus récent. Quand un lave linge, un réfrigérateur, etc. tombe en panne et DOIT être changé parce que c’est difficile, voire impossible de s’en passer et dont on sait que le consommateur va acheter du neuf en remplacement, il y a une volonté peut être plus facile à démontrer que dans le cadre d’un jeu.
Après j’suis pas juriste. :)
Le 11/04/2015 à 17h36
Le 11/04/2015 à 17h59
Leur seul problème, c’est que les gens continuent à jouer à de vieux jeux sans acheter les nouveaux. On va tout droit vers une location du jeu, comme cela a déja bien été entammé par la musique et le cinéma.
Vive l’indé.
Le 11/04/2015 à 19h17
" /> " /> J’aurais pas dit mieux. " />
Le 12/04/2015 à 12h01
Couché, debout, assis, va chercher
Le 12/04/2015 à 14h53
La proposition de l’EFF se limite toutefois au champ des titres ne nécessitant qu’un serveur d’authentification ou de « matchmaking » pour fonctionner. Les jeux avec des univers persistants ayant besoin d’une machinerie plus importante pour leur bon fonctionnement ne sont pas concernés par le recours de la fondation. Pas question donc de permettre à des joueurs de faire renaitre un MMORPG défunt.
Pourquoi ça ? C’est sûrement bien plus compliqué à réalisé et je vois pas en quoi le problème de fond est différent ?
Le 13/04/2015 à 04h15
Je pleurais déjà le lan/local et les parties/nuits en réseaux chez un pote à 6 ou dans une boutique (café illimité et p’tit déj offert!) quand les ps3/x360 sont apparues.
Dying Light propose quand même un mode lan, GTA 4 aussi… Mais GTA 5?
Le 13/04/2015 à 07h18
C’est là que ça te manque de pouvoir créer ton propre serveur, comme avant…
Personne ne s’est vraiment rendu compte de la disparition de cette fonctionnalité pourtant pratique pour faire un LAN avec des potes (ou à distance, via feu-Hamachi). Obligé de se taper les serveurs multi (avec les gros boulays de joueurs qui vont avec) des éditeurs qui les ferment selon leur bon vouloir pour manque de rentabilité.
A quand un retour aux sources bordel ?
Le 13/04/2015 à 07h33
“Pas de problème donc pour les musées hexagonaux” ?Si ce n’est que le Musée de l’informatique dans la grande Arche est fermé depuis maintenant cinq ans…Quel gâchis !
Le 13/04/2015 à 07h54
“L’Entertainment Software Association” propose aussi de détruire les livres après 2 ans, car cela nuit à l’édition ?
Le 13/04/2015 à 08h24
On voit bien ici le concept d’obsolescence programmée…
Le 13/04/2015 à 08h36
Bonne initiative!
Pour information, les serveurs de NBA 2k14 sur consoles ont fermé 16 mois après la sortie du jeu. Bon c’était annoncé mais ce qui était pas prévu c’était que les sauvegardes de la carrière soient aussi supprimés! " />
Les joueurs ont fait un scandale et l’éditeur 2K s’est excusé, a rétabli les serveurs, et a promis qu’à l’avenir leurs jeux auront entre 18 et 27 mois de support.
Ah ça ils aiment revendre leurs merdes reconditionnées tous les ans, surtout les jeux sportifs… on met à jour les équipes, on rajoute 2-3 options inutiles en faisant passer ça pour une “nouveauté” et justifier les 60€, ouch.
Le 13/04/2015 à 17h28
Pardon, j’ai oublié de préciser que c’était sur X360, et la rien a faire… .
Le 10/04/2015 à 12h52
“Détruirait l’industrie vidéoludique” carrément!!!
Donc si un éditeur abandonne un jeu, c’est parce qu’il fait de l’ombre dans leur plan économique? Intéressant…
edit: en fait je viens de comprendre. Si la communauté à le droit de faire survivre un jeu, ça casse leur nouveau business juteux des “remaster”…
Le 10/04/2015 à 12h52
C’est écœurant une telle mentalité…
Et vu que nous sommes dans le tout démat, ils devraient faire une loi en rendant au bout de 10-15 ans obsolète les droits sur les ces vieux jeux et jeux abandonnés…
Cela leur ferait les pieds et laisserait les communautés de jouir des jeux entre amis …
M’enfin !
Le 10/04/2015 à 12h55
« Cela détruirait l’industrie vidéoludique » , Traduction : Comment on fait pour traire les joueurs s’ils peuvent rester sur un vieux jeu qui ne rapporte plus d’argent.
Le 10/04/2015 à 12h57
Ils font n’importe quoi la EFF là. Ils veulent tuer les Remastered Remake Portage HD " />
Le 10/04/2015 à 12h57
Ils y disent que modifier des jeux pour leur permettre de se
connecter à un nouveau serveur, ou leur éviter de se connecter à un
serveur après la fin de leur support – permettant ainsi aux joueurs de
continuer à profiter des jeux qu’ils ont achetés – détruirait
l’industrie vidéoludique.
On se demande si l’ESA espère vraiment qu’on prenne au sérieux un pseudo-argument aussi fallacieux…
Si le jeu est abandonné par l’éditeur, alors il n’est plus vendu. Autoriser la création de serveurs de substitution ne fait donc pas perdre un sou à l’éditeur et par conséquent ne détruit rien du tout. CQFD
Le 10/04/2015 à 12h58
Ahhh et bien je suis bien content que l’on mette enfin le sujet sur le tapis ! Depuis le temps que je dis qu’il ne fallait pas supprimer le mode LAN dans les jeux. Que l’on me riait au nez parce que l’on ne voyait pas la différence entre LAN et online.
Eh bien, voila, enfin on sais que les éditeurs le font exprès. Aller, un peu de lecture sur le sujet ici ou
là.
Le 10/04/2015 à 13h01
18 mois ?? Oo Les joueurs passent d’une version à une autre en aussi peu de temps ?
Le 10/04/2015 à 13h02
Traduction par Square Enix :
“Comment voulez vous que l’on puisse rester à flot si l’on ne peut plus refourguer des portages a peine retouché de jeux de plus de 15ans sur les machines modernes ?”
Le 10/04/2015 à 13h02
Je vois mal ce que l’on perdrait avec la disparition du trio Acti/EA/Ubi à terme. Je crois plutôt qu’au contraire, on assisterait à un renouveau.
Le 10/04/2015 à 13h02
COD, Battlefield, FIFA, Assassin Creed …. tu en veux d’autre ?
Le 10/04/2015 à 13h04
Le 10/04/2015 à 13h04
Le 10/04/2015 à 13h06
tout comme COD, Battlefield, FIFA, Assassin Creed….
Le 10/04/2015 à 13h09
leur permettre de se connecter à un nouveau serveur […]
détruirait l’industrie vidéoludique
Tout dans la demi-mesure " />
S’ils ne veulent pas qu’on profite du jeu qu’on a - légalement - acheté, une mesure simple à prendre : ne pas acheter le jeu, puisqu’on est pas sûr de pouvoir l’utiliser dans le temps.
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! »
comme le disait Coluche. Principe pourtant simple, mais encore trop difficile à comprendre pour le consommateur.
Le 10/04/2015 à 13h09
Le 10/04/2015 à 13h13
Autrement dit les éditeurs ne s’intéressent aux jeux et aux joueurs seulement pour des raisons financières.
C’est beau la loi quand elle n’est là que pour maintenir des intérêts économiques privés au détriment du bien commun." />
Le mieux c’est qu’en plus on nous prend pour des cons :
En d’autres termes, la loi américaine interdit toute action permettant de contourner un moyen de protection, et ce peu importe le but de la manœuvre.
Fais ce que je dit pas ce que je fais." />
Le 10/04/2015 à 16h22
Tout cela, c’est du vol, et on est effectivement face à un massacre culturel. on détruit tout heritage culturel de ces décennies sous prétexte d’un droit absolut et illimité à faire du profit n’importe comment.
Le 10/04/2015 à 16h27
Pas difficile à comprendre, c’est juste que l’action individuelle est noyée dans la masse.
Le 10/04/2015 à 16h32
Ah d’accords, donc si on a pas le droit de modifier un jeu ok. Alors ils doivent éternellement laisser les services des jeux en ligne opérationnel.
Problème réglé ! Suivant !
Le 10/04/2015 à 17h13
Oui mais c’est valable uniquement pour les “vieux” jeux qui n’ont pas ce problème d’avoir un serveur derrière pour le faire tourner. J’ai déjà ma collection de consoles et de cartouches/discs en tout genre (même si je ne m’en sert pas par peur de les abîmer, je préfère émuler) et je suis sûr que dans 20ans on pourra toujours jouer aux jeux (sur les consoles si elles marchent encore ou sur émulateur).
Mais je pense plus aux jeux d’aujourd’hui. Si t’as une connexion obligatoire, t’as beau émuler ce que tu veux t’es baisé, et c’est d’ailleurs ce que veut défendre l’EFF, mais j’ai bien peur que les lobbys de cette industrie ne se laissent pas faire et préfère détruire cette culture au fur et à mesure pour plus de profits économiques. Parce que les petits cons qui jouent gratuitement sur émulateur à des jeux d’il y a 20ans feraient de passer ces heures sur des nouveaux jeux à 70€ dont on fermera les serveurs au bout de 2/3ans max!
Le 10/04/2015 à 17h21
ils s’en foutent, les développeurs. Ils ont un salaire à l’année.
Le 10/04/2015 à 17h45
ça mérite une class action tout sa.
Le 10/04/2015 à 17h54
Tout a fait, c’est scandaleux pour le consommateur, mais c’est le contrat que tout joueur doit accepter pour accéder au jeu, ce qui signifie que les clients joueurs ne sont pas reconnues comme consommateurs, puisque les contrats d’utilisation se résume toujours que le client n’a aucun droit et renonce à tout en acceptant les conditions pour accéder au jeu.
Et à ma connaissance aucune condamnation pour ce type de contrat abusif à ce jour.
Le 10/04/2015 à 17h55
Vu la qualité des jeux qui nécessitent une connexion aujourd’hui, c’est peut être pas une grosse perte " />
Le 10/04/2015 à 18h14
Je considère que cette demande de l’EFF devrait porter au delà du domaine du jeu.
Très récemment, je me suis retrouvé coincé avec une appli pro (pilotant du matos médical) car il n’était plus possible d’activer - en ligne, évidemment - une nouvelle installation. L’éditeur a entre temps été re-re-re-re-racheté et le support s’est perdu en chemin.
Je précise que le contrat de licence initial le permet et sans limite dans le temps.
<< Faut acheter notre produit machin qui le remplace >>
Le 10/04/2015 à 18h33
Le 10/04/2015 à 18h39
Salauds! Assassins!
Je demande le rétablissements des DRMs pour l’audio, avec une écoute limitée à 18 mois.
Le 10/04/2015 à 19h16
Bah on va continuer à monter des .iso alors… C’est pour ça que je ne m’attache pas aux modes multijoueurs.
Le 10/04/2015 à 21h50
En fait il semble qu’ils tentent de faire comme l’AV: Vinyle|VHS -> CD|[DVD -> BR] -> ( Démat (avec DRM) *N ).
Ils veulent des sous, soit.
(S’addressant à l’archétype de l’éditeur greedy)
Mais si j’ai le jeu, que tu me lourdes avec le serveur, et que j’veux le faire découvrir, bah je le recode (ou pas), et t’as rien à y redire. Y’aura ptêt des gens pour vouloir le Nème remake blahHD haptique en odorama (ou pas), mais c’est plus tes oignons. Si tu veux pas, commence par ne pas sortir ton jeu.
Mon code c’est mon code, ca n’est pas le tien, tu as le tien alors laisse moi le mien.
Le 10/04/2015 à 22h12
Comme si la disparition de certain acteur changerait quelque chose, d’autre les remplacerons. Square et Capcom veulent devenir des EA.
Le 11/04/2015 à 08h26
Il y a néanmoins quelques élément qui es dangereux dans le cas de modification.
On ne peut être sur de ce que les personnes rajoutent ni de ce que font vraiment les serveurs auxquels les jeux se connecteront.
Coté éditeurs, le risque d’être contactés pour du support/bugs sur un produit “mort” et remis en fonction par des tiers.
A rajouter potentiellement du fric généré dont ils ne profiteront pas sur une de leur licence.
Le risque qu’elle devienne mieux que ce que eux avaient pondus
…
J’ai l’impression que la personne ayant pondu la réponse était commercial ou juriste (sans être offensant).
Le 11/04/2015 à 09h39
Même les jeux rejoignent le programme des électroménagers et consort : “Obsolescence programmée”.
“Prêt à jeter”, ça repasse souvent sur Arté.
Le 10/04/2015 à 13h15
Le 10/04/2015 à 13h15
Et dire que l’on a imputé la baisse des ventes d’album de musique et de films au piratage ! Mais non ! C’est juste que les amateurs peuvent écouter des vieux albums ou regarder des vieux films qu’ils ont déjà achetés !
Le 10/04/2015 à 13h16
Ben s’ils ont supprimé le mode LAN ce n’est pas pour permettre au premier venu de remplacer leur serveur DRM. Faut pas déconner!
Le 10/04/2015 à 13h16
Belle démonstration d’obsolescence programmée.
Le plus beau c’est que les joueurs acceptent les conditions générales d’utilisation du jeu qui indiquent toujours que l’éditeur et développeur ne garantissent pas le maintien du service en ligne, qu’il soit indispensable ou pas au fonctionnement de ce dernier.
L’industrie du jeux vidéo est la seule capable de troncher ses clients pigeons avec leur accord.
Le 10/04/2015 à 13h19
Le 10/04/2015 à 13h20
Si c’était ça, on pourrait, à la limite, comprendre. Mais même pas, puisque la proposition ne concerne que les jeux qui ne sont plus exploités.
Je crois que donc ta première pensée est correcte : les éditeurs ont peur que des jeux vieux de 10 ans, fassent de l’ombre à leur catalogue actuel. Une solution serait de faire des jeux originaux et avec des concepts novateurs, mais ça demande de l’imagination et du travail. Et puis, les indés sont déjà sur ce créneau " />
Le 10/04/2015 à 13h22
Le 10/04/2015 à 13h24
Le 10/04/2015 à 13h25
Je ne comprends pas bien le dernier paragraphe de la news :
Ça veut dire qu’un musée peut faire tourner un serveur pour un ancien jeu d’un éditeur français ?
Ou bien qu’en France, un musée peut faire tourner un serveur pour un ancien jeu d’un éditeur de nationalité quelconque ?
Le 10/04/2015 à 13h31
Le 10/04/2015 à 13h32
Qu’est ce qu’on veut ? Le libéralisme
Pourquoi faire? Du fric
Comment? En bloquant les innovations
« Cela détruirait l’industrie vidéoludique »
Tant mieux! Creation>destruction> innovation c’est ça lecapitalisme.
Sérieusement toute ces entreprises qui font leurs pleureurs sur les obstacles au marché alors que eux font tout pour qu’il ne bouge pas. Aucune pitié, il y aura toujours d’autres qui créeront des jeux . Pour les jeux qui ont un mode local c’est assez simple de palier ce probleme de serveurs fermés faut utiliser des logiciels de VPN qui font de l’unicast comme avachi ou configurer correctement openVPN. Après tout les jeux n’ont pas de mode local malheureusement
Le 10/04/2015 à 13h35
C’est flagrant sur certains jeux, dont mon Battlefield 2, étant sans mode solo, le jeu est juste inutilisable.
Il est plus que tant de se pencher sur la question.
Pour EA, c’est mathématique, ayant chaque année plus de joueurs et plus de titres, le 1% necessaire a laisser un serveur tourner deviens de fait de plus en plus petit, et de fait la fermeture s’accelere.
« Cela détruirait l’industrie vidéoludique »
Bah oui, quand tu joue a ton ancien jeu, tu n’achete pas le nouveau… .
Par contre, la question a deux sous, cette tendance va-t-elle s’inverser avec la fournée de jeux a contenu payant qu’on a depuis 5-6ans ? Si les store in-app restent ouverts, cela rentre toujours du fric, donc un serveur BF4, ou FIFA restera-t-il ouvert plus longtemps ?
Apres tout, les DLC/extensions sont bien toujours en vente, meme parfois apres que la nouvelle version du jeu soit sortie, voire pire, quand les serveurs sont down !
J’ai meme vu des boites de BF2 neuves en rayon ! (escroc inside)
Le 10/04/2015 à 13h36
Euh… sur l’interprétation de la loi française qui autoriserait cette pratique, c’est un peu simpliste. Tout comme celle de la loi américaine qui parle globalement de DRM, et on a la même chose chez nous. Au cas où, la fermeture d’un serveur n’est pas une mesure de contrôle d’accès. La question c’est donc plutôt sur la modification d’un logiciel.
Et là-dessus, l’article cité n’est pas pertinent : la représentation et la reproduction d’une oeuvre, cela ne comprend pas le fait d’aller modifier un logiciel pour permettre son utilisation.
Pour ça, il faut plutôt aller regarder les articles L122-6 et L122-6-1.
Leynas.
Le 10/04/2015 à 13h38
thibsert Je dirais qu’ils ont le droit quel que soit la nationalité de l’éditeur.
Si je me rappelle les quelques restes de mon cours de droit “La loi applicable est celle du lieux où la faute est constatée”.
Mais c’est à vérifier, j’étais pas très bon :p
Le 10/04/2015 à 13h42
Le 10/04/2015 à 13h43