Loi Renseignement : notre compte-rendu de la première journée de débats
Jour J
Le 14 avril 2015 à 07h30
39 min
Droit
Droit
L’examen du projet de loi sur le renseignement se tient en ce moment même à l’Assemblée nationale. On pourra suivre les débats en suivant ce lien, tandis que de notre côté nous mettrons à jour cette actualité au fur et à mesure.
Le projet de loi sur le renseignement débute son examen à l’Assemblée nationale (la vidéo en direct). Les débats doivent durer jusqu’au 16 avril prochain. En suite de quoi, le texte partira au Sénat pour y être à nouveau ausculté. Le gouvernement ayant déclaré l’urgence sur ce texte préparé depuis des mois par le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, il n’y aura qu’une seule navette entre les chambres.
Les éventuelles différences seront donc arbitrées en commission mixte paritaire. Cet examen devrait de ce fait se dérouler très rapidement, sachant qu’il restera ensuite à publier les décrets d’application. Rappelons que plusieurs d’entre eux ne seront pas diffusés au Journal officiel, secret oblige.
Pour plonger dans les détails de ce texte, on pourra relire notre actualité portant sur le projet de loi amendé en commissions des lois. N'hésitez pas à réactualiser cette page. Pardon par avance pour les petites erreurs lors de ce compte rendu. Elles seront corrigées a posteriori.
Début des débats
Manuel Valls, Premier ministre, évoque les attentats de Charlie Hebdo et l'attaque contre TV5Monde : « il y a une menace globale à laquelle nous devons faire face (...) Cette agression est emblématique d'une cybermenace ». Les services du renseignement doivent ainsi avoir tous les moyens proportionnés pour prévenir ces menaces. Valls indique que le gouvernement a finalement déposé un amendement pour la protection de certaines professions (voir notre actualité), et rappelle combien est rare le fait qu'un Premier ministre vienne présenter personnellement un projet de loi.
Il présente la loi de 1991 sur les écoutes notamment, jugée non adaptée à la société du numérique : « il est grand temps de doter la France d'un cadre normatif » suffisant. Le gouvernement annonce des mesures exceptionnelles, mais pas de mesures d'exception. « Nous n'esquiverons pas le débat » dit Valls, qui repousse toute assimilation avec le Patriot Act, une affirmation mensongère. Une « loi dangereuse » ? « Une contre-vérité » éructe-t-il.
Le Premier ministre résume le texte avec avant tout les sept finalités. Parmi elles, la menace terroriste « est le défi le plus redoutable ». S'en suivent plusieurs chiffres, notamment sur le nombre d'Européens présents en Syrie. Un phénomène nouveau signalé par le PM : « 7 des Français ou résidents en France sont morts en action suicide en Iran ou en Irak. Parmi eux, 6 étaient de nouveaux convertis ». Il souligne de véritables capacités d'endoctrinement de la part de ces filières. « Il y a des éléments tangibles, une réalité que tout le monde connaît désormais ».
« De plus en plus l'espionnage a pour vocation la prédiction de nos innovations » estime aussi Manuel Valls qui aborde les autres finalités. Pour ceux qui croient que les finalités sont désormais étendues, Valls répond que ce n'est pas sa volonté. « Les services du renseignement ne seront pas autorisés à surveiller les actions licites d'une cause ». Il applaudit d'ailleurs l'encadrement de ces mesures qui évite toute atteinte disproportionnée.
Ce n'est pas une réponse d'urgence, affirme Valls. La décision de légiférer avait été prise « dès juillet 2014 » par François Hollande. Valls résume le texte : désormais, toute opération de surveillance régalienne menée en n'importe quel point du territoire national dans le cadre d'une mission de renseignement, fera l'objet d'un encadrement, le tout sous un droit au recours effectif. « C'est une petite révolution dans le mode de fonctionnement du renseignement ».
Le chef du gouvernement évoque les fantasmes sur ce texte, mais également les attentes nombreuses des Français en matière de prévention des risques. Les budgets alloués ont été recalibrés pour renforcer la lutte contre le terrorisme, dont 800 emplois supplémentaires d'ici 2017. Le gouvernement assure avoir voulu l'efficacité du texte, tout en s'appuyant sur l'avis du Conseil d'État, la CNIL, la CNCIS ou la commission du secret de défense nationale.
Ce n'est pas un appareil de surveillance policière de la population, simplement le texte veut adapter la surveillance à la société numérique, prévient encore Valls qui prend cet exemple : « Désormais, n'importe qui depuis son domicile peut planifier des actions en tout point du monde, avec notamment des moyens cryptés. Les Français nous demandent d'être protégés, et nous ne pouvons faire abstraction de ces évolutions en restant vissé dans des moyens typiques des années 80 ». Le recours aux techniques les plus lourdes sera exceptionnel, que si les autres techniques sont inopérantes. Il y aura des durées d'exploitation plus courtes, et les mesures seront centralisées afin de faciliter les contrôles tout au long de leur déploiement. Le contrôleur (CNCTR) aura par ailleurs accès à tout, tout le temps. Valls tire cependant la sonnette d'alarme, quant au danger d'une centralisation trop forte de ces informations très sensibles.
Valls salue l'attitude constructive de l'opposition qui a assuré de son soutien la projet de loi sur le renseignement.
16h28 : Valls décrit le fonctionnement de la future CNCTR et le contrôle exercé par le Conseil d'Etat, lequel pourra enjoindre l'exécutif à stopper, détruire des renseignements voire indemniser une personne. Le juge pénal pourra lui aussi entrer dans la boucle. « Cette loi donner des garanties concrètes aux compatriotes qu'ils n'ont jamais eu jusqu'à présent ».
Pour dissiper les inquiétudes, parmi les 800 personnes détectées en Syrie ou Irak, seule la moitié était connue. Une surveillance physique sollicite 20 agents. Sur les 3000 personnes à risque en France, les moyens actuels ne sont pas suffisants. Les services du renseignement doivent être armés d'une surveillance par algorithme. Certains acteurs du numérique, soucieux de confier la confiance, expriment leur inquiétude. La surveillance sera ciblée uniquement sur les comportements menaçants, le gouvernement s'interdit toute possibilité de filtrage des contenus. Cela n'a rien à voir avec les pratiques révélées par Edward Snowden. Le dispositif sera testé en outre pendant trois ans, avant un débat parlementaire.
Les données aspirées en trop seront toutes écrasées, seules celles utiles seront conservées. Les procédures d'urgence seront encadrées, mais Valls prévient déjà l'arrivée d'une procédure d'urgence absolue, en cas d'urgence vitale, de crise majeure : l'action de l'État devra être immédiate, sans passer par l'autorisation du Premier ministre.
Valls fait une autre mise au point : les services du renseignement ne font pas d'écoutes en dehors du cadre législatif. « Il n'y a aucune surveillance de masse des Français » tambourine Valls, qui reconnaît cependant des mesures de surveillance internationales. Il annonce aussi la création d'un fichier du suivi des terroristes (FIJAIT).
« Il est toujours étonnant de voir un certain nombre de critiques venir, parfois un peu tard, sur le caractère liberticide de ce texte. Tout ça, ce sont des fantasmes, des critiques excessives et absurdes » tacle le Premier ministre, qui rejette donc tous les points noirs dénoncés par la société civile. Il demande un vote rapide de ce texte de la part de tous les groupes politiques présents à l'Assemblée nationale.
16h38 : la parole à Jean-Jaques Urvoas, président de la commission des lois, rapporteur du texte (et auteur)
« Notre pays peut-il se passer de ces fameux services du renseignement ? » Jean-Jacques Urvoas commence par une question évoquant les abus de ces services dans le passé (dont le Rainbow Warrior, ou les micros du Canard). Aujourd'hui, selon lui, les services ont gagné en légitimité, la menace étant intérieure et diffuse. Le renseignement est un outil indispensable d'une politique publique.
Fallait-il une telle loi ? Pour cette deuxième question, Urvoas compare avec le droit étranger, l'Allemagne, le Royaume Uni en 94, la Belgique et l'Italie, en 1998, etc. « Pas une seule fois dans les auditions que j'ai conduites, pas une seule organisation n'a remis en cause ces mesures », il y a donc un consensus sur l'objet et le cadre.
Les moyens que cette loi souhaite octroyer aux services, ne sont ils pas excessifs ? Urvoas cite Foch (Principe de la Guerre, 1903) : « À la guerre, on fait ce qu'on peut avec ce que l'on sait, et pour faire beaucoup, il faut savoir beaucoup ». Il rappelle aussi ce que sont les services du renseignement, qui ne sont pas des organisations occultes, « ce sont des administrations (...) soumises à toutes les formes de contrôle nécessaire pour faire respecter l'ensemble des libertés ». « Ce sont des outils de réduction de l'incertitude » qui doivent se conformer aux normes de la société qu'ils ont pour mission de protéger.
Urvoas égraine les apports en commission des lois notamment sur les contrôles de la CNCTR. Il cite la Cour européenne des droits de l’homme qui, depuis l’arrêt Popescu de 2007, considère que « la légalité ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée d’un contrôle effectif ».
16h48 Philippe Nauche, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées
Ce projet de loi n'est pas une loi de circonstance dictée par les attentats de janvier dernier. Il s'agit de faire sortir de l'ombre les activités du renseignement et tenir compte des travaux parlementaires menés jusqu'alors, notamment en commission parlementaire. Il vise à combler les lacunes d'une législation éparses vieille d'une période antérieure à l'explosion du numérique. Il faut ainsi adapter la réponse à la menace. « Les services ne disposent pas de moyens comparables à ceux dont disposent la police judiciaire ». Il permet aussi de définir une politique publique du renseignement.
Les finalités de la loi de 91 ont été précisées et couvrent l'ensemble des activités des services, le tout sous le contrôle d'une autorité administrative indépendante aux pouvoirs renforcés.
Le texte est équilibré, tant par les droits nouveaux accordés aux services que par les garanties qu'il offre en contrepartie aux citoyens.
16h54 Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées
La député rappelle que les bases de ce projet ont été préparées avant les attentats de janvier 2015. Ce n'est pas une réponse à cette attaque mais une mise à jour des activités du renseignement, vieille de 25 ans. L'enjeu est celui de la qualité du contrôle sur les moyens de renseignement. « Il y a une confusion sur la nature du travail de la police administrative » qui ne doit pas être désarmée par rapport à la police judiciaire. La député critique également ceux qui dénoncent la capacité de contrôle du Conseil d'État sur ces opérations, critique parfois poussée par des considérations corporatistes.
16h58 motion de renvoi en commission, signée Christian Jacob, présentée par Eric Ciotti.
Il y a une menace terroriste d'une intensité inégalée. La France est une cible privilégiée, selon Ciotti, qui fait état des attentats de Charlie Hebdo ou celui de Nice. « Les attaques terroristes se multiplient et ignorent les frontières ». Il cite cette fois l'attentat contre TV 5 monde ou l'attentat du Musée Bardo à Tunis.
« La guerre contre le terrorisme exige l'unité nationale en soutenant de façon très majoritaire ce projet de loi que personnellement je voterai ».
S'en suivent plusieurs baffes politiques où Ciotti critique les postures du PS après l'affaire Merah, alors que le groupe s'était opposé au texte proposé par Nicolas Sarkozy. Il dégomme aussi le temps perdu, en ce sens que ce projet de loi est le troisième présenté par le PS. « À chaque fois, nous avons souligné les insuffisances et les lacunes et sur la nécessité de revenir à légiférer à nouveau du fait de ces lacunes ». Ciotti souhaite une grande loi contre le terrorisme, du renseignement jusqu'à la sanction judiciaire, plutôt qu'un texte qui ne fasse que la moitié du chemin. Comme si la France n'en avait pas voté une pluie depuis des années...
Ciotti récuse ceux qui opposent liberté et sécurité : sans sécurité, il n'y a pas de liberté. « Qui est l'ennemi de la liberté ? Le terroriste ou le service du renseignement ? » ajoute Ciotti, « Ayons confiance dans la force de notre démocratie, les restrictions aux libertés fondamentales seront encadrées ».
« Ce texte marque des avancées positives, mais il y a de grands vides » regrette Ciotti. Quels manques ? Selon lui l'arsenal est insuffisant contre les individus présentant des risques de radicalisation. Ciotti veut par exemple un centre de déradicalisation, sorte d'hospitalisation sous contrainte. Il veut également instaurer l'interdiction du retour pour les bi-nationaux fréquentant de trop près le milieu terroriste. Sur le volet judiciaire, enfin, il sollicite une politique pénitentiaire plus musclée. « Ce texte ne contient aucune mesure pour la justice. Les avancées de ce texte seront inutiles si la chaîne judiciaire ne suit pas ». Il cite maintenant le trop grand nombre de téléphones portables qu'on trouve en prison, exigeant du coup des mesures plus musclées. Et « il est nécessaire d'isoler les détenus radicalisés ».
Quant au croisement des fichiers, « cette question est essentielle ». L'UMP va proposer des mesures pour fluidifier ce secteur. « L'interconnexion des fichiers est indispensable » estime Ciotti, qui veut que les services aient accès au fichier des antécédents judiciaires, notamment.
17h28 Réponse de Manuel Valls à la motion de renvoi en commission
« Les terroristes attendent qu'on mette en cause les libertés. Contrairement au post 11 septembre aux États-Unis, nous n'avons pas voulu de législation d'exception ». Il refuse cependant de suivre le député Ciotti sur la notion de « temps perdu ». « Si vous annoncez soutenir le texte, pourquoi émettre une telle critique ? » Pour Valls, la réponse législative tient simplement à une mise à jour des techniques du renseignement face aux évolutions technologies, aux ennemis intérieurs et extérieurs. Bref, il refuse toute critique sur un éventuel retard dans l'agenda, assurant que tout a été fait à chaque fois au bon moment. Il en profite cependant pour gifler la précédente majorité sur la cure d'amaigrissement dans les services du renseignement ou de la sécurité en général. « Nous devons faire preuve de détermination pour nous adapter à cette réalité ».
« Quand vous voyez tous les pays frappés par le terrorisme, ou sous la menace, tous les pays ont dû s'adapter, nous même nous nous sommes inspirés des méthodes de déradicalisation. Ne cherchons pas de faux débats là où il n'y en n'a pas ! »
Urvoas ajoute sa touche : cette motion de renvoi en commission est une figure de style, une perte de temps.
17h44 Jean-Jacques Candelier
Dans son explication de vote sur la motion de renvoi, Candelier regrette que le texte soit examiné sous urgence (avec donc une seule navette entre l'Assemblée nationale et le sénat. Il cite La Fontaine, notamment, et indique que le groupe GDR votera le renvoi en commission.
17h46 Pascal Popelin, SRC
En réponse à Ciotti : « Vous estimez qu'on tarde trop, mais vous réclamez un renvoi qui va retarder cet examen. Illogique ! » Le groupe SRC votera contre.
17h48 Bruno Lemaire, UMP
Pour lui, il y a un débat sur les restrictions que nous acceptons aux libertés publiques et individuelles pour lutter contre le terrorisme. « Un tel débat prend un peu de temps. Est ce que toutes les libertés seront préservées ? Les inquiétudes de la société civile sont légitimes. (...) Pouvons nous encore compléter ce texte ? Je pense que oui ». Le groupe UMP votera pour la motion.
17h51 Alain Tourret, RRDP
« Tout retard au vote de la loi, c'est supprimer des moyens aux services du renseignement ! » Il juge la position de Ciotti incompréhensible. Votera contre.
17h52 Sergio Coronado, EELV
Se dit non convaincu par les arguments de Ciotti. Mais il admet qu'il y a une grande tentation à faire ce renvoi car l'urgence sur ce texte « est une faute ». On ne peut avoir un très grand débat avec les Français et déduire le temps de débat au Parlement.
La motion est finalement rejetée.
17h55 début de la discussion générale
Jean-Jacques Candelier (GDR) : il faut respecter le peuple, assurer un débat apaisé sur ce texte très technique. Le député regrette là encore le choix de l'urgence. Le député GDR évoque le risque d'un état de police. Il décrit les modalités que va prévoir ce texte, balise, micro, captation à distance, etc., le tout dans un contexte qui dépasse largement la lutte contre le terrorisme. Il considère que le travail en commission des lois n'a pas levé les incertitudes, du fait de termes flous et extensifs, spécialement dans les missions qui permettront de justifier cette surveillance, notamment à l'égard des leaders syndicaux.
Il épingle également les cas d'urgence, le manque de contrôle réel sur les techniques de renseignement, les flous, le secret défense, etc. Tout cela n'est pas bien satisfaisant. Quant au contrôle juridictionnel du Conseil d'Etat, il n'interviendra qu'a posteriori, soit après le mal... Candelier fait état aussi de la surveillance aux Etats-Unis, évoquant en creux l'affaire Snowden. « Nous sommes opposés à l'instauration de la surveillance de masse, voilà pourquoi nous voulons restreindre les pouvoirs ».
Pascal Popelin (SRC) : pour lui, tout va pour le mieux dans le texte socialiste, les pouvoirs de la commission de contrôle ayant été augmentés. Pour casser les critiques sur les boites noires, il compare avec les services américains « pour nous vendre de la lessive ». Seul détail, les mesures des Facebook et autres Google et Microsoft sont optionnelles, libre à chacun de s'y soumettre... alors que vis-à-vis du projet de loi sur la surveillance, le niveau est bien plus intrusif !
Jacques Myard (UMP) : Il est nécessaire que les services soient garantis, assurés, encadrés, puisqu'ils participent à la protection de la démocratie, tout en tenant compte de l'évolution des technologies. Selon lui, ce texte est une avancée pour les justiciables puisqu'ils auront des voies de recours. « Les libertés publiques sont renforcées ».
« La première liberté des Français, c'est de ne pas être déchiquetés par une bombe au coin de la rue ».
Hervé Morin (UDI) : Il fallait un texte, mais ce n'est pas parce que ces pratiques préexistaient qu'il ne faut pas un encadrement strict. Pour le député, le texte s'apparente bien à un Patriot Act à la française, même si on ne va pas aussi loin que les États-Unis. De même, avec les nouvelles finalités, le champ du texte va permettre de surveiller tout et n'importe quoi. Il prend un exemple : un parlementaire qui entre en discussion avec un important industriel étranger. Une telle rencontre pourrait permettre une surveillance des échanges... Morin s'élève surtout contre la procédure d'urgence qui permet dans ce cadre de se passer de l'autorisation du Premier ministre et l'avis de la CNCTR.
Morin voudrait qu'un régime d'astreinte soit prévu au sein de la commission, ou de réponse positive implicite par exemple. « Je ne veux pas que la loi favorise l'organisation de l'urgence afin d'écarter l'avis préalable de la CNCTR ». « Nous légiférons pour le temps long, pour des pouvoirs qui vont se succéder, je ne veux pas que la loi tombant dans des mains mal intentionnées, mette à mal nos libertés ». Vraie question : est ce qu'un chef de service saura dire non au coup de téléphone d'un président de la République pour déployer des mesures d'urgence ? Quid aussi des données personnelles ? Enfin, quid de la conservation des données et des fichiers ? Morin veut des garanties pour que les interceptions soient bien centralisées pour qu'on puisse effectuer des contrôles. On doit également mettre en place des mesures très concrètes de protection compte tenu de la pêche au chalut qu'ouvre la loi. « Il est absolument indispensable que la CNIL puisse accéder à tous les fichiers de police ». Pour Morin : à l'hyper surveillance, il faut des hyper moyens de contrôle, or ces éléments manquent. Il conclut son discours ainsi : « La France doit être protégée, mais les Français n'ont pas à vivre dans quelques années dans une société de surveillance ».
Alain Tourret, RRDP : nos entreprises sont pillées par nos prédateurs, qui sont souvent nos alliés. Ce texte ne concerne pas seulement le terrorisme, le champ d'application est extrêmement large, puisqu'il y a sept finalités programmées. Or, selon le Défenseur des Droits, il y a quelques problèmes dans la prévisibilité de la loi, les dispositions n'étant pas très claires. Cependant, Tourret répond que la CNCTR et derrière, le juge administratif, seront là pour faire respecter les principes définis par la déclaration des droits de l'Homme.
« Le renseignement, c'est la CIA, le KGB et M. Poutine. Pas des clubs de vacances où on pratique le Bisounours » se méfie néanmoins Tourret, qui tique sur la conservation des données dans les fichiers de police (jusqu'à 40 ans dans le fichier programmé par le gouvernement).
Sergio Coronado, EELV : selon lui il y a une urgence à légaliser ces pratiques, mais est-on sûr que toutes les mesures seront prises pour éviter les dérives ? Légaliser des pratiques en cours, est-ce efficace ? Ce texte ne se limite pas au terrorisme, mais déborde de partout. Le texte de 91 avait été présenté par et au nom du Premier ministre sous forme accélérée. Coronado cite une lettre d'Urvoas où celui-ci regrettait le choix d'une procédure accélérée, qui ne laisse pas le temps à la sérénité des débats. Le gouvernement ne veut pas de surveillance de masse ? Soit, mais les outils préparés permettent d'aspirer de grandes quantités de données ! On risque d'aller pas à pas vers une surveillance généralisée. (Le député résume l'ensemble des mesures rendues possibles par ce texte). Selon lui l'usage de sondes et d'algorithmes présente bien des inquiétudes légitimes, alors que les données donnent parfois plus d'informations que le contenu des échanges.
Edouardo Rihan Cypel, SRC : (pause personnelle)
Christian Estrosi, UMP : le texte ne va pas assez loin, « mais je le voterai. Il faut renoncer à certaines libertés pour sauvegarder la liberté ». Le député demande aussi que l'on cesse avec les petites phrases, les slogans... Il demande la création d'un fichier pour ceux qui le sont potentiellement. « Si nos services sont très efficaces, ils manquent d'outils juridiques ».
Marion Marechal-Le Pen (non inscrit) : ce projet de loi est dangereux pour nos démocraties, alors qu'il y a un péril islamiste. Selon elle, les finalités sont trop vastes, les techniques de renseignement sont trop élargies. Elle cite les critiques de la CNIL et le manque de garanties pour les citoyens. Elle regrette que les mesures de surveillance dans le milieu pénitentiaire ne soient que peu développées.
Sebastien Pietrasanta (SRC) : il voit dans ce texte « une avancée majeure pour l'État de droit, ce n'est pas un texte d'émotion, de réaction, il est équilibré et met fin aux zones grises ». Il rejette l'idée d'une surveillance de masse, pour lui, la surveillance sera limitée à une série de personnalités avérées.
Alain Marsaud (UMP) : il considère que ce texte peut être dangereux si mal utilisé. On a le choix entre le bandeau sur les yeux de l'ignorance des mauvaises mœurs et une intrusion dans la vie privée. Il doute cependant de l'efficacité de la CNCTR, puisque les parlementaires qui y siègeront ne seront là que ponctuellement, car très occupés par leurs fonctions publiques. Au passage, Alain Marsaud indique que « ce texte ne nous aurait pas permis de repérer les frères Kouachi ou Coulibaly », histoire de repousser les attentats de janvier 2015 comme faire-valoir...
Marie Françoise Bechtel (SRC) : pour elle l'algorithme se justifie s'il est bien précis. Au regard des contrôles programmés par le projet de loi, elle considère que la solution de la CNCTR, tout comme celle du Conseil d'État, sont bienvenues. Cependant, elle considère que la juridiction spéciale doit être contrôlée par les entités supérieures au sein de la juridiction administrative. « Avec quelques modifications utiles, ce texte sera je pense, adopté ».
Philippe Goujon (UMP) demande notamment la peine de perpétuité incompressible pour les crimes de sang par acte terroriste.
Laurence Dumont (SRC) rappelle le droit à la protection des données personnelles. Selon elle, il devrait figurer au sein de l'article 1er du texte, comme l'a voulu la CNIL notamment. Elle rappelle que le Conseil constitutionnel consacre le droit à la protection des données personnelles comme une des feuilles du respect de la vie privée. Dumont reproche également que les finalités, élargies en commission des lois, soient trop importantes et trop floues. Elle regrette également que la CNCTR n'émette que des avis, ne dispose que d'un droit d'accès et ne soit pas automatiquement alertée des données collectées. Quant à la collecte massive (boite noire), la députée considère qu'une transparence semble malheureusement impossible. Elle demande aussi un meilleur encadrement des données...
19h36 fin de la discussion générale, intervention de Bernard Cazeneuve
B. Cazeneuve : « Depuis que cette loi est sur le métier, je suis très surpris des commentaires que l'on fait sur ce qu'elle contient ». Il évoque en creux des fantasmes... Sur les finalités du texte, il y en a 7 alors qu'il y a en avait 5 avant. Selon lui, elles étaient alors plus floues. « Par la précision des finalités (...) ce texte est beaucoup plus protecteur des libertés », afin qu'on ne puisse mobiliser trop facilement des techniques de renseignement. Il accuse au passage Marion Marechal Le Pen de vouloir faire peur avec des sujets qui n'existent pas...
Il refuse toute idée de surveillance de masse sachant que les techniques seront ciblées sur ceux qui sont convaincus d'une potentielle entreprise terroriste. Il cite un exemple : un groupe uploade une vidéo sur des sites, la viralise, etc. « Il est possible de prévenir leurs acteurs en regardant sur Internet la manière dont ils se comportent ».
« iI y a un décalage considérable entre les commentaires sur cette loi et ce qu'elle contient » dénonce encore Cazeneuve. Ce n'est pas une loi de surveillance généralisée, mais une loi de contrôle des services.
Jean-Yves Le Drian (ministre de la défense) : sur la surveillance des communications internationales. Il précise d'un, qu'il n'existe pas de captation massive des communications massives des Français. Certes, la DGSE dispose de capacités d'interception, mais cela ne concerne pas les communications sur le territoire national : seules sont concernées celles à l'étranger ou entre la France et l'étranger. Jusqu'à présent, tout fonctionnait sans encadrement. Ces opérations se feront sous le contrôle (a posteriori) de la CNCTR, qui interviendra en amont lors de la rédaction des deux décrets attendus. Si une communication internationale est en relation avec le national, alors le droit Français classique s'appliquera (GIC, Premier ministre, CNCTR).
19h56 rappel au règlement de Pierre Lellouche (UMP)
Il devient difficile d'entendre à chaque fois que nous émettons un avis contraire, soit que nous n'ayons pas lu le texte, soit que nous sommes plongés dans une sorte de fantasme, etc. On ne peut traiter ainsi des députés de (parole coupée).
19h58 intervention de la ministre de la Justice
Les techniques de renseignement sont susceptibles de porter atteinte à la vie privée des personnes, mais le gouvernement a eu le souci de veiller à l'équilibre...
21h30 Reprise de la séance après une pause et début des débats sur les amendements
Lionel Tardy, UMP : sur l'article 1er, le député de Haute Savoie note que puisque le premier ministre est au cœur du système, il faut se prémunir d'un risque politique, si jamais un groupe politique extrême venait à prendre le pouvoir. Selon Tardy, l'abandon des libertés est une réponse facile. Il dénonce le jeu habituel de l'argumentaire sécuritaire : quand il n'y a pas d'attentat, c'est grace au renseignement. Et s'il y a un attentat, c'est une autoroute pour muscler ces services.
Patrick Hetzel, UMP : légaliser l'illicite, une pratique curieuse pour grignoter les libertés. Même si elles ne sont pas menacées directement, nous nous rapprochons d'un Patriot Act à la française. Cette loi revient à prendre une hypothèque sur l'avenir, obligeant le ministre à démultiplier les "faites nous confiance", car nous légiférons pour le long terme. Selon lui, c'est "un texte liberticide".
Pascal Cherki (SRC) : comment tirer les leçons de ce qui s'est passé pour améliorer l'efficience de nos services ? Il y a eu des failles dans le système, même si on ne voit pas ce qui a réussi (car protégé par le secret défense). De nombreux amendements vont viser l'article 1 pour améliorer ce qui a été voté en commission. Il nous faut des textes pour que ce qui était autrefois des scandales soient dorénavant des faits légitimes. Selon Cherki cependant, « n'ayons pas de confiance excessive dans la technologie qui ne saurait se substituer à l'humain ».
Jean-Yves le Déaut (SRC) : les métadonnées sont en soi anonymes. La législation doit s'adapter, le droit ne doit pas être un frein et il faut autoriser des recherches offensives. Il faut désassembler des logiciels, faire de la rétro-ingénierie, etc.
Joaquim Pueyo (SRC) : selon lui, la CNTR garantira le respect du cadre législatif... Il reprend l'argumentaire adressé par Urvoas... Il note cependant que la commission devra avoir les moyens d'agir, sinon...
Marietta Karamanli (SRC) : évoque la question de l'exploitation du Passager Name Record (PNR), regrettant que ce dossier ne soit pas intégralement abordé par le projet de loi.
Philippe Goujon (UMP) : évoque l'une des finalités du texte, qui autorise les mesures de surveillance, à savoir la prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale, de la reconstitution ou d’actions tendant au maintien de groupements dissous. « Il me paraît dangereux de priver l'État (de moyens contre) ceux qui veulent porter à la forme républicaine de notre pays » (un amendement de suppression a été déposé par l'UMP, cependant).
Pierre Lellouche : rien n'est plus dangereux dans une démocratie que les lois de circonstance. À cause de la procédure d'urgence, le député le regrette : « j'ai deux minutes pour parler de l'article 1 » (qui est énorme). « Vous êtes en train d'augmenter la meule, mais le problème de l'aiguille reste le même ».
Jean-Jacques Candelier (GRC) : selon lui les encadrements ne sont pas nécessaires, et les finalités sont trop floues. Le groupe annonce qu'il votera contre cet article.
Frédéric Lefebvre (UMP) : « le Patriot Act (américain) ne me choque pas ». Il estime cependant nécessaire de devoir trouver certains équilibres sur des points du texte. « Je veux un Patriot Act à la française, garantissant les droits des français ».
Claude Goasguen (UMP) : « Quand on organise un progrès du renseignement, il faut organiser un contrôle plus scrupuleux, or de ce point de vue, votre texte ne me satisfait pas. Je n'aime pas beaucoup les autorités autonomes, alors que l'article 66 de la Constitution confie au pouvoir judiciaire le soin de garantir les atteintes à la liberté individuelle ».
Pouria Amirshahi (SRC) : « Discutons à l'occasion de ce texte de la question des libertés car les services ont entre les mains des pouvoirs très importants ». Il veut qu'on débate de l'articulation entre judiciaire et l'administratif.
Sandrine Mazetier (SRC) : Il faut poser des limites à la logique d'anticipation et des contrôles. De ce point de vue là, je partage l'analyse de Goasguen. Il y a des signaux plus ou moins bons, d'autres mauvais. Il faut garantir des droits, dont le droit à l'oubli et, de ce point de vue là, avoir un amendement tardif du gouvernement avec des données conservées pendant 40 ans ce n'est pas un bon signal pour ouvrir les débats.
Hervé Morin (UDI) : s'attaque à nouveau à la question des finalités du texte, lesquelles couvrent tout le spectre de la vie sociale.
Patrick Devedjian (UMP) : l'article 1 énumère sept domaines où la surveillance sera exercée. L'opinion croit que c'est un texte anti-terroriste, alors qu'il y a 6 autres finalités :
- L’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la défense nationale
- Les intérêts majeurs de la politique étrangère et la prévention de toute forme d’ingérence étrangère
- Les intérêts économiques industriels et scientifiques majeurs de la France
- La prévention du terrorisme
- La prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale, de la reconstitution ou d’actions tendant au maintien de groupements dissous en application de l’article L. 212 - 1
- La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées
- La prévention de la prolifération des armes de destruction massive
Devedjian se moque de la qualité de rédaction, alors que le projet de loi initial n'a même pas mentionné le Code dont est issu l'article cité dans ces finalités.
Cécile Untermaier (SRC) : le système intrusif puissant, la surveillance redoutée, etc. exigent des garanties pour les citoyens, mais nous devons poursuivre notre travail. La CNCTR doit disposer de moyens suffisants.
Patrick Verchère (UMP) : nous devons répondre aux nombreuses inquiétudes des citoyens, il y a encore des interrogations. Ce texte doit évoluer. La contrepartie d'octroi de nouvelles compétences doit être contrebalancé par plus de pouvoirs. Il faut préciser les moyens financiers qui seront à disposition de la CNCTR.
Débats sur les amendements
Amendement 206 (et 305, identique) : Aurélie Filippetti demande des objectifs plus strictements définis dans la loi. La députée veut circonscrire l’objet de la loi sur le renseignement aux finalités de « lutte contre le terrorisme et de protection des intérêts fondamentaux de la Nation » (plutôt que "renseignement"). Avis défavorable de la Commission : sur le fond, Urvoas considère que ce titre ne change à rien au droit actuel. Même avis du gouvernement sans plus d'explication. Cherki, qui a déposé le 206, insiste. Ils sont rejetés.
Amendement 1 (34, 123, 244, 294, identiques) : Lionel Tardy veut que la protection des données personnelles soit inscrite à l'article 1 du texte, comme l'a recommandé la CNIL. Sergio Coronado insiste aussi : mention importante « quand on est attaché au respect de la vie privée ». Urvoas : « je me félicite que ces amendements viennent tous de la CNIL, une autorité administative indépendante ». Le député donne cependant un avis favorable sur l'ensemble de ces amendements. Le gouvernement aussi. Il est adopté.
Amendement 301 : veut insérer dans l'article 1 les libertés fondamentales sur le droit à l'information. Avis défavorable.
Amendement 303 : l'article 1 dit que « le respect de la vie privée, dans toutes ses composantes, notamment le secret des correspondances et l’inviolabilité du domicile, est garanti par la loi. L’autorité publique ne peut y porter atteinte que dans les seuls cas de nécessité d’intérêt public prévus par la loi, dans les limites fixées par celle‑ci et dans le respect du principe de proportionnalité ». Le député Cherki estime qu'il faut rajouter « et subsidiarité » en fin d'article. Avis défavorable d'Urvoas qui considère que cela risque de donner un rôle d'opportunité de la CNCTR. Or, il considère qu'avec un principe de subsidiarité, la CNCTR pourrait choisir quelle serait la meilleure méthode de renseignement, ce qui n'est pas son rôle. Elle doit laisser le pouvoir exécutif décider en pleine responsabilité.
Cazeneuve revient sur des critiques : est-ce que l'article 66 ne trouve pas à s'appliquer ? Il donne compétence au juge judiciaire pour intervenir dès qu'il y a atteinte aux libertés. Selon le ministre, cela ne s'applique cependant pas ici, car il n'y a pas de peine privative de liberté. Cherky souligne que le texte actuel pousse la CNCTR à un contrôle minimum en droit administratif. Urvoas répond que la CNCTR disposera de toute façon de la capacité d'attaquer la décision de surveillance devant le Conseil d'État. Le 303 est finalement retiré.
Amendement 317 rédactionnel, adopté.
Amendement 309 : selon cet amendement, l’activité du renseignement doit se borner à la collecte d’informations et à l’analyse, à l’exclusion d’actes opérationnels d’entrave qui relèvent de la police judiciaire en cas d’infraction pénale. Pour Urvoas, ce texte reviendrait à supprimer le rôle de la DGSE (texte du 2 avril 1982 sur la DGSE) qui a pour objet d'entraver les activités du renseignement à l'étranger. « Je tiens à ce que la DGSE continue à avoir un rôle defensif ».
Amendement 212 (et 307, identique) Cherki veut supprimer :
- Les intérêts majeurs de la politique étrangère et la prévention de toute forme d’ingérence étrangère
- Les intérêts économiques industriels et scientifiques majeurs de la France
... des finalités du texte, histoire d'éviter que certaines multinationales aient des comportements que la morale réprouve. Aurélie Filippetti s'appuie, elle, sur l'avis du défenseur des droits qui réclame des finalités plus précises. Le rapporteur en commission de la défense refuse, estimant que ces finalités sont importantes pour défendre les intérêts publics français. "Je suis très défavorable". Même avis d'Urvoas.
Sandrine Mazetier s'oppose à cette suppression, stupéfaite de la teneur de ces amendements. Sa collègue Aurélie Filippetti : « les journalistes qui enquêteraient sur une grande entreprise française pourraient tomber sous le coup » de ce texte. La députée socialiste regrette qu'on n'ait aucune loi sur la protection des sources des journalistes n'intervienne... Urvoas : DSGE, DRM et DPSD ont pour missions depuis des années « de défendre et promouvoir les intérêts majeurs et essentiels sur la politique étrangère et économique. Nos services doivent lutter contre le pillage, les prédateurs », il assure que les journalistes ne seront pas touchés.
Amendement 106 (et 164, identique) : vise à supprimer « les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements internationaux de la France » des finalités. Sergio Coronado juge le motif trop indécis. Quels étaient les intérêts essentiels de la France quand celle-ci recevait Kadhafi ? Le ministre de la défense refuse cette suppression : le rôle de la DGSE est d'agir dans tous les domaines, même économiques. Il est défavorable, les amendements sont rejetés.
Amendement 165 : dans la version adoptée en Commission des lois, dans les finalités, le texte utilise à plusieurs reprises l'expression non des intérêts « essentiels » mais des simples intérêts « majeurs », ce qui abaisse le niveau de justification du déploiement des outils de surveillances. Isabelle Attard voudrait qu'on revienne aux intérêts essentiels. Avis défavorable du rapporteur et du gouvernement. Il n'est pas adopté.
Amendement 297: même idée que le 106. L’élargissement des motifs de collecte de données aux « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » semble injustifié selon l'auteur de l'amendement (M.Pouzol). Refus du rapporteur et du gouvernement. Sergio Coronado revient à la charge : quid des intérêts français quand on recevait Kadhafi ? La surveillance de masse de la Lybie faisait-elle partie des intérêts économiques français ? Aurélie Filippetti en profite pour remettre une couche : comment allez-vous protéger les sources des journalistes ? En effet ces finalités vont permettre de jeter les filets très largement.
Urvoas : nous vivons déjà ces situations, la loi ne va rien changer...
Lellouche : autant il faut faire attention (au texte), autant il faut ne pas se tromper sur les objectifs. Des pays, y compris amis, utilisent tous ces pratiques, dont les États-Unis. Quant aux journalistes, il n'y aura pas de problème puisque la CEDH s'applique.
Le 297 est repoussé.
Amendement 269 (311, 142, 2, identiques) Il veut recentrer la troisième finalité du renseignement : « 3° La prévention des vols de secrets de fabrique, de l’espionnage industriel, scientifique ou économique en France ou d’entreprises ou institutions françaises ». Selon l'auteur du texte (M. Robiliard) « les moyens intrusifs pouvant être mis en œuvre ne peuvent être employés que pour des menées clairement illicites contre nos intérêts industriels, scientifiques et économiques ».
Le rapporteur : aucun des amendements ne « tourne » avec le texte qui les introduit (qui évoque promotion et défense, voir notre actualité). Le gouvernement est défavorable car il juge ces amendements trop restrictifs.
Aurélie Filippetti revient à la charge, contredit Urvoas et revient sur la protection des journalistes. Les amendements ne sont pas adoptés.
Amendement 107 (et 166, identique) visant à remplacer « essentiel » par « majeur » sur une autre partie du texte. Mais Urvoas repousse une nouvelle fois une telle substitution. Il préfère donc laisser un plus vaste champ du possible aux services du renseignement.
Amendement 312 : Cherki veut limiter le renseignement sur le terrorisme aux seuls actes portant atteinte à l’intégrité physique des personnes ou à la vie humaine. Avis défavorable d'Urvoas et du GVT. L'amendement est retiré.
Amendement 369 (et 371) amendement visant à limiter le champ du recueil du renseignement à l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la défense nationale, la prévention du terrorisme et à la prévention de la criminalité et de la délinquance organisées. L'amendement ferait donc sauter « La prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale, de la reconstitution ou d’actions tendant au maintien de groupements » comme justifications du renseignement. Cazeneuve et Urvoas sont contre : il est nécessaire d'avoir des outils préventifs contre les groupes violents, racistes, xénophobes...
Lellouche : « J'ai un problème avec cette formulation, les violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale. Mai 68, les grandes greves de 95, les zadistes, etc. »
Goasguen : « Est-ce que la Manif pour tous porte atteinte à la forme républicaine de nos institutions ? »
Tous les amendements sont rejetés.
Amendement 110 (et 143) : avis défavorable, ils sont repoussés sans grande explication
Amendement 3 (168) : Toujours pareil, on s'attaque au passage « des atteintes à la forme républicaine des institutions ». Avec un tel texte, on aurait pu empecher la révolution française, griffe Lionel Tardy. Sergio Coronado explique que ces notions permettront de surveiller des manifestations avec violence à la marge (en substance).
Cazeneuve : l'article 410 - 1 du Code pénal définit déjà les atteintes aux intérêts de la nation. Guillaume Larrivé n'est pas choqué par ce texte estimant que les attentions doivent être portées sur le contrôle de ces mesures.
Le 3 et 168 sont rejetés
Amendement 109 : propose de supprimer « des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale » des finalités. "Le champ de cette dernière finalité parait particulièrement large. C’est pourquoi le présent amendement propose de supprimer cette finalité". Mais selon Urvoas il faut maintenir ces finalités car cela permet de surveiller ceux qui préparent des actions violentes avec des armes par exemple. L'amendement est rejeté.
Amendement 111 (et 85) : Veut rajouter dans « la prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale », l'idée de violences préméditées et organisées, histoire de resserer le champ du texte. Le rapporteur est défavorable, comme le gouvernement. Lellouche s'oppose à ce rejet et considère que ces mentions sont au contraire très « rassurantes ». Rejet.
Amendement 167 : défendu par Isabelle Attard, il veut préciser le nouveau motif de « prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale » (en ajoutant porter gravement atteinte). Pour Urvoas, on ne porte pas modérément atteinte à la sécurité nationale.
Amendement 162 : rajouter la cybercriminalité, dans les finalités. Urvoas estime cela inutile (car inclus dans criminalité, et non exclu).
Amendement 108 : veut limiter le renseignement à certains crimes et délits graves (délinquance organisée, 5 ans de prison, au moins). Mais Urvoas considère que c'est trop limitatif. Il préfère la version plus large qui évoque la question de la criminalité organisée, champ très vaste. Rejet.
Amendement 270 : le renseignement sur la criminalité organisée ne pourrait avoir lieu « dès lors que les moyens de police judiciaire ne peuvent suffire ». Il est cependant retiré pour un problème de logique.
Fin de la première journée. Reprise demain 15 h (après les questions au gouvernement).
Loi Renseignement : notre compte-rendu de la première journée de débats
-
Début des débats
-
Débats sur les amendements
Commentaires (237)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 13/04/2015 à 14h12
Manuel Valls, premier ministre évoque les attentas de Charlie Hebdo et l’attaque contre TV 5 Monde “il y a une menace globale à laquelle nous devons faire face (…) Cette agression est emblématique d’une cybermenace. ”
On peut en reparler de l’attaque de Charlie,qui n’a rien à voir avec les cybermenaces…
Le 13/04/2015 à 14h13
Je vais essayer de tenir jusqu’à 2h du mat…souhaitez moi bon courage.
Le 13/04/2015 à 14h14
" />" />" />
Le 13/04/2015 à 14h14
J’espère que t’as prévu ton stock de café.
Le 13/04/2015 à 14h15
Merci pour le suivi " />
Le 13/04/2015 à 14h15
Le 13/04/2015 à 14h15
bon courage
dommage plus trop la saison des clémentines
Le 13/04/2015 à 14h15
Ben parce qu’il joue sur l’émotion des gens pour tenter de justifier un truc qui, dans les fait, n’a pas de rapport, mais que l’amalgame que les citoyens les font considérer que c’est lié, et qu’avec sa loi, ça n’arriverait plus.
C’est comme parler de Charlie Hebdo (qui défendait vachement, à sa manière, la liberté d’expression), avant de parler d’une loi qui va réduire à néant plusieurs libertés fondamentales : expressions, confidentialité et inviolabilité du domicile, liberté de voyage - cf mouchard des voitures -, liberté de communications - cf écoutes massives téléphoniques et aspiration des données WWW, etc.
Le 13/04/2015 à 14h15
" />
vas y vous assurez ;)
Le 13/04/2015 à 14h15
Le 13/04/2015 à 14h15
Le 13/04/2015 à 14h16
Bon courage Marc. Merci à toi pour nous décrypter tout cela :)
Le 13/04/2015 à 14h16
Good luck !
Et vraiment, un grand Merci pour cette dévotion ! Le voir s’agiter comme ça pendant 10h, ça mérite une médaille !
" />
Le 13/04/2015 à 14h22
“Il applaudit d’ailleurs l’encadrement de ces mesures qui évite toute atteinte disproportionnée.”
Mais il n’y a aucune garanti juridique pour ça, aucun moyen financier de prévus, et aucun recourt possible.
C’est encore : “J’ai un pistolet sur votre tempe, mais je vous jures, je ne vais pas l’utiliser.”
Le 13/04/2015 à 14h23
Penses-tu vraiment que eux vont tenir jusque 2 heures ? 17h45 à l’AN c’est l’heure de l’apéro, tout le monde se casse " />
Le 13/04/2015 à 14h29
" />
Merci et bon courage !!
Le 13/04/2015 à 22h39
Mon compte rendu des débats de ce soir.
Le 13/04/2015 à 22h42
Amendement 167 : défendu par Isabelle Attard, il veut préciser le nouveau motif de « prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale » (en ajoutant porter gravement atteinte). Pour Urvoas, on ne porte pas modérément atteinte à la sécurité nationale. Je vois que monsieur est un modéré dans l’atteinte à la vie privée… Ca me rassure, ça équilibre la balance " />
Le 13/04/2015 à 22h42
Ce n’est que de la spéculation mais le faite que l’on vende de l’armement veut-il dire que les pays auquel on vend c’est dite armes renouvelle leur armement ou tous simplement tout le monde commence a s’armer car la paranoïa monte parce que si c’est le cas c’est du déjà vue (14-18,39-45).
Le 13/04/2015 à 22h44
Bah ouais faut pas déconner non plus, un bon business faut le préserver!!!
Comme disait Coluche “Un pays neutre est un pays qui ne vend pas d’arme à un pays en guerre… SAUF… s’il paie comptant” " />
Le 13/04/2015 à 22h44
Non, c’est une réforme pour 2015 ou 2016. Les pauvres élèves devront (véridique) par exemple, faire un stage à l’accueil de Pôle Emploi.
Nous sommes sauvés par la next-gen des Enarques.
Perso là, j’en peux plus de tous ces types qui nous “gouvernent” et qui jacquent des heures avant de rentrer dans leur G7.
Le 13/04/2015 à 22h46
Ainsi s’éteint la liberté. Sous des applaudissements.
Padmé Amidala
Le 13/04/2015 à 22h47
Faut-il vraiment blâmer les politiques, dont certains donnent l’impression de n’être que marionnettes avec un chargé de comm qui fait bouger la bouche, les lobbies qui activent les bras… ?
Le 13/04/2015 à 22h48
Le 13/04/2015 à 22h49
Reste plus qu’à trouver qui est le Jar-Jar de l’hémicycle.
Le 13/04/2015 à 22h50
Ah, 42. La réponse universelle je serait tenté de dire " />
Le 13/04/2015 à 22h50
Un mix entre Urvoas et Cazneuve à priori
Le 13/04/2015 à 22h51
Je me demande s’il faut voter pour une femme ou un homme politique pour son “programme” ou pour les lobbies qui ont prise sur elle ou lui… S’il était plus facile de les identifier… Vivement l’open data à ce niveau aussi " />
Le 13/04/2015 à 22h51
Terre minée " />
Le 13/04/2015 à 22h53
Han, j’avais pas vu cette actu. " />
Je suppose que c’est pour leur donner un vernis “social”
Le 13/04/2015 à 22h54
J’ai pas vu. Ils ont juste coupé la diff ou la séance est finie ? Et c’était quoi le 106 ? Je suis parti pendant un p’tit moment " />
Si j’avais su j’aurais enregistré avec audacity…
Le 13/04/2015 à 22h54
Bonne nuit !
#Zzz Zzz
#Tchuss
Le 14/04/2015 à 14h16
Reprise après le vote solennel du projet loi de modernisation du système de santé.
Après la cour de récrée, la solennité et enfin seulement, la bêtise. " />
Le 14/04/2015 à 14h33
Le 14/04/2015 à 14h44
En forme pour se laisser prendre aux ruses des rapporteurs sans doute. Pour s’interroger calmement sur le fond et tenir des arguments de bon sens j’en doute.
C’est aussi ce qui est surprenant avec ce débat parlementaire, bien qu’une opposition se dégage qui n’était pas nécessairement celle annoncée, notamment avec les critiques des députés UMP, la manière de tourner en rond et de ne pas voir que les termes du débat sont viciés font quelque part tenir le rôle d’opposition utile à ces députés.
Autrement dit, le rejet massif du texte qui s’imposait se perd dans des dialogues où personne ne semble parler de la même chose tant le sujet est technique. C’est en quelque sorte un énorme malentendu qui produit un consensus.
Le 15/04/2015 à 05h56
Loi Renseignement : notre compte-rendu de la première journée de débats dégats Manuel Valls, Premier ministre, évoque les attentats de Charlie Hebdo et l’attaque contre TV5Monde – le prétexte pour la surveillance de masse
Le 15/04/2015 à 06h01
Le premier ministre détenant le pouvoir absolu de décision sans passer par un juge est un coup d’État
: Un coup d’État est un renversement du pouvoir par une personne investie d’une autorité, de façon illégale et souvent brutale
Le 15/04/2015 à 07h23
illégal aux yeux de quoi ? Ce sont les parlementaires eux même qui acceptent. Brutal, ils ont commencé à en parler c’était attendu
Le 16/04/2015 à 23h04
Première journée de débats
De ce que j’en ai vu et lu, ça ressemblait pas à un débat… ou alors les viols avec violences peuvent passer pour des relations mutuellement consenties à ce compte là
Le 13/04/2015 à 15h23
Le 13/04/2015 à 15h25
Je me demande a qui cela va profiter tout ça ?
Car les US font ça depuis la guerre froides (Watergate) et pourtant cela na pas empêcher des gens d’aller se faire sauter.
Le 13/04/2015 à 15h26
Merci. Mais encore des soucis de volume bas, bizarre, mais c’est plus audible. Ce sera au moins ça de pris
Edit : bah en fait souci de connexion du jack, tout simplement, ça roule " />
Le 13/04/2015 à 15h30
Le 13/04/2015 à 15h31
Le 13/04/2015 à 15h34
Si l’audio va bien, mais la vidéo donne l’impression d’être une présentation en diapo, c’est normal sur ce site. Il vaut mieux celui-ci si tu tiens à la vidéo.
Le 13/04/2015 à 15h35
Ce qui est comique, c’est que ce qu’on (nous citoyens, gouvernements) a reproché à la NSA et aux Etats-Unis plus globalement se reproduira ici " />
Quid de la confidentialité des données qui transitent ? Et les données stockées dans le cloud ? Les chefs d’Etats seront tous sous surveillance “involontaire” ?
Le 13/04/2015 à 15h35
Le 13/04/2015 à 15h42
Il faut organiser un Marcathon : le but est d’envoyer un maximum d’oranges et de clémentines afin que ta productivité à l’heure ne subisse pas des effets de la fatigue.
Le 13/04/2015 à 15h46
Le 13/04/2015 à 15h46
Merci pour la couverture du live, bon courage, essaie de nous faire une capture d’écran si les députés ninjas arrivent!
Le 13/04/2015 à 15h50
Ca me rapelle les débats après le vote contre de la hadopi :
“il y a un soucis là”
“ANEFE, rejetté, suivant”
là c’est :
“il faut faire attention à ce point”
“Oui mais nous n’avons pas le temps, les autres l’ont déjà fait, rejeté, suivant”
Le 13/04/2015 à 16h06
Beh voilà notre Patriot Act à la française : on flique tout le monde.
Chers CONCitoyens, vous pouvez dormir tranquille, on vous surveille " />
Le 13/04/2015 à 16h14
Je suis pas sur que la notion de “bonnes heures” en parlant d’hadopi soit la bonne tournure …
Le 13/04/2015 à 16h16
Ça donne envie d’abandonner d’abandonner box et smartphone !
Le 13/04/2015 à 16h17
J’ai regardé 10mn , je me demande pourquoi ils discutent puisque qu’ils ont l’air d’être tous d’accord sur cette loi , du coup j’ai coupé…je connais déjà la suite , tu parles d’un débat…
Le 13/04/2015 à 20h48
Idem, le RTSP ne marchait pas, mais le FLV marche … Sans l’effet diaporama. Ce player en mousse qu’ils ont.
Le 13/04/2015 à 20h52
1:L’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la défense nationale.
" /> ROFLMMais ils sont en pleine nébuleuses sérieusement !!!!!!!!!
Le 13/04/2015 à 20h55
Le 13/04/2015 à 20h55
Excellent travail Marc
Un grand merci d’avance et bon courage pour cette nuit
Le 13/04/2015 à 21h04
Punaise on le voit le Cherki. Bon, il est recalé sur 90% de ses amendements, mais en un sens ça fait plaisir
Le 13/04/2015 à 21h12
C’est d’ailleurs franchement effrayant.
J’en vient presque à me dire que c’est plausible qu’ils pompe le programme du FN d’ici quelques années…
" />
Le 13/04/2015 à 21h16
J’ai envie (au bas mot) de baffer Urvoas et de lui faire bouffer sa cravate. " />
Le 13/04/2015 à 21h18
Donc moi la question don je me pose c’est que est ce que on est retomber dans une paranoïa type guerre froide ? ou autre ? nan ? jveu dire si tout le mode espionne tout le monde c’est deja le bordele lorsqu’il y en a 1 alors si tout le monde si met.
En plus on va espionner qui ? les autres membres de L’EU nos “alliers” ?
Merci a Marc pour l’article
Le 13/04/2015 à 21h22
Incroyable ce débat.
Des ministres qui disent ouvertement que les services de renseignements dépassent de leur attributions actuelles et effectuent des écoutes illégales… mais en même temps nous assurent que les nouvelles règles seront respectées.
D’ailleurs l’autorité administrative n’aura aucun droit de veto.
Le pouvoir se gargarise de pouvoir faire de l’espionnage industriel et de piller les secrets des pays “alliés” mais concurrents.
C’est immoral à souhait. Où comment introduire les pratiques illégales des autres dans notre droit.
Le 13/04/2015 à 21h24
Les autres font des saloperies pas croyables. Du coup, le gouvernement est jaloux et veut aussi faire des saloperies. C’est l’esprit des Lumières. Enfin je crois.
Le 13/04/2015 à 21h29
Et si tout cela était vraiment un complot pour faire passer ce genre de loi ? Je ne crois pas en tout un complot alacon mais le piratage de TV5 monde…
Le 13/04/2015 à 21h40
l’esprit des Lumières, je ne comprend pas tu peut élaborer stp ?
Le 13/04/2015 à 21h45
C’était de l’humour " />
Le 13/04/2015 à 21h50
+1
Le 13/04/2015 à 21h51
d’accord mais je ne comprend pas la blague je sais que lorsque l’on explique une blague ça n’en n’est plus une mais la j’aimerais que tu éclaires mon esprit. " />
Le 13/04/2015 à 21h58
Il est sourd Urvoas?
Ca fait 3 fois que Coronado lui pose des questions croustillantes et il sort sa langue de bois pour les éviter.
Le 13/04/2015 à 19h12
Et sinon ça vous dit pas on colle des gros autocollants sur nos caisses comme les vieux beaufs “Bienvenue en République Populaire de France”
" />" />" />" />
Le 13/04/2015 à 19h12
C’est en substance ce que disent les gens type la Quadrature depuis au moins Hadopi si je ne dis pas de bêtises
Le 13/04/2015 à 19h12
Le 13/04/2015 à 19h13
Arf, double post, ça m’a fait bugué l’histoire des autocollants…
" />
Le 13/04/2015 à 19h15
Le 13/04/2015 à 19h17
Le 13/04/2015 à 19h17
Oui, et nombreux sont ceux à approuver ces dires ! Avec un grand et profond regret… Tellement profond que je me demande jusqu’où on peut tomber…
Et sinon, vont-il chercher les paquets TCP / UDP avec une barbe et une Djelaba ? Barbie va-t-elle épouser Ken ?
" />
Le 13/04/2015 à 19h19
Le 13/04/2015 à 19h21
Galettes de riz: check
Café: check
Flotte: check
Cigarios: check
Reprise dans 9 minutes. (21:21 " />)
Le 13/04/2015 à 19h23
" />
Mais LAULE !
" />
Le 13/04/2015 à 19h33
C’était en substance le RFC du 1er avril cette année (mais en plus mignon, genre le paquet indique notamment s’il préfère être transporté par pigeon voyageur ou pas " />)
Le 13/04/2015 à 19h37
Du coup, ils vont concentrer tous leurs efforts sur le trafic chiffré, vous pouvez résilier vos VPN / Proxy, c’est useless.
" />
Le 13/04/2015 à 19h38
Merci encore pour ces riches analyses (cela rappelant les débats de l’Hadopi d’il y a quelques années de cela) autour de cette loi et surtout de ses potentiels INpacts à suivre de très près.
Tiens bon (et ai assez de café à portée de main)!! " />
Le 13/04/2015 à 19h48
Jean-Yves le Déaut (SRC) : les métadonnées sont en soi anonymes.
LOL
La législation doit s’adapter, le droit ne doit pas être un frein et il faut autoriser des recherches offensives. Il faut déssaembler des logiciels, faire de la rétroingénierie, etc.
Que fait la Hadopi ? " />
Le 13/04/2015 à 19h52
Le 13/04/2015 à 19h53
Pour désassembler, ils s’y connaissent à l’AN. " />
Le 13/04/2015 à 14h05
Commencer par l’attaque contre TV5, c’est minable. Ce texte n’a aucun rapport avec cette choucroute.
Le 13/04/2015 à 14h08
Faut pas s’attendre a plus de Valls…
Le 13/04/2015 à 14h10
Bcp d’article sur la “loi Renseignement” …
Et pis, ce type qui va se présenter pour la présidentiel …comment les gens peuvent le croire …
A chaque fois, il se sert de l’actu pour justifier des lois liberticides…mais c’est normal ,voyons.
Le 13/04/2015 à 14h10
ah pourquoi ça ?
Le 13/04/2015 à 14h11
Parlerais-tu, à tout hasard, du petit nabot ? " />
Le 13/04/2015 à 14h12
Parlerais tu de tous bon politiciens qui se respectent ?
Le 13/04/2015 à 14h33
:Prépare le pop corn: " />
Le 13/04/2015 à 14h33
Ca va nous rappeler les bonnes heures de live du débat pour HADOPI !
Le 13/04/2015 à 14h34
Et ben y’a pas grand monde dans hémicycle…
Le 13/04/2015 à 14h36
Je me suis dit la même chose, une cinquantaine sur 577 députés dont essentiellement des pro-surveillance.
Le 13/04/2015 à 14h39
oh oui, le bon vieux temps.
Le 13/04/2015 à 14h40
C’est un flux vidéo de qualité qu’on a là … Pour ça comme le pare-feu, ils ont OpenOffice avec Impress ?
“Cette culture du renseignement que l’on a pas en France” –> on en parle de ça ?
Sinon merci Marc ! " />
Le 13/04/2015 à 14h42
Le seul truc qui a véritablement de l’intérêt ce sont les amendements de suppression de la boîte noire, ça sera après minuit, mais selon toute évidence le résultat sera : « défavorable, anéfé, l’amendement n’est pas adopté ».
Donc pendant les discours Valls / Cazeneuve / Urvoas, ce serait préférable de faire la sieste surtout s’il y a des clémentines au réveil !
Le 13/04/2015 à 14h46
Le 13/04/2015 à 14h47
“Le premier ministre résume le texte avec avant tout les 7 finalités. Parmi elle, la menace terroriste “est le défi le plus redoutable”.” dit-il… D’après la page sur les attentats meurtriers sur Wikipédia, depuis 1995, les attentats terroristes ont fait en tout 42 morts en France (j’ai compté " />). A comparer avec les 3388 personnes mortes sur les routes l’année dernière (source). Redoutable, en effet, il était urgent de mettre toute la population sous surveillance… " />
Le 13/04/2015 à 14h48
Et pourquoi pas un coup du rideau pour les derniers amendements ?
Le 13/04/2015 à 14h48
On pourra suivre les débats en suivant ce lien.
Huuum on dirait une émission radio avec une image fixe
Le 13/04/2015 à 14h51
J’avoue ça craint : Ce « Big Brother » dissimulé au cœur du renseignement
Je suppose que la news est dans les tuyaux, avec le taf que vous avez ;)
Le 13/04/2015 à 14h56
tiens-toi éveillé !!! " /> " />
Le 13/04/2015 à 14h58
Les mecs de LCP sont mieux équipés niveau tuyaux http://www.lcp.fr/lcp-en-direct/lcp-tnt/dm
Le 13/04/2015 à 14h59
l’efficacié
ciTé?
Le 13/04/2015 à 15h00
On croit en toi 8D
Le 13/04/2015 à 22h55
Encore merci Marc ! " />
Bonne nuit et bon courage pour régurgiter l’ensemble en une seule actu récapitulative " />
Le 13/04/2015 à 22h55
de mon avis notre gouvernement n’est pas a jour que cela soit culturellement ou techniquement
il ne son pas de la génération internet donc il ne savent pas très bien comment ça marchent
bref il sont en dehors de la réaliser physique jve dire on mes pas un banquier au poste de ministre de la santer (ex)
Le 13/04/2015 à 22h56
Bonne nuit bis
Le 13/04/2015 à 22h56
Bonne nuit j’espère que tes amendements de rêves d’une île aux Bahamas ne seront pas rejetés
Le 13/04/2015 à 22h57
Encore merci, ça titille mes origines juristes de lire tout ça (une référence à Louis Favoreu sur Twitter ?)
Le 13/04/2015 à 22h58
Le 13/04/2015 à 22h58
Sans parler de certains qui sortent de l’ENA, n’ont jamais travaillé dans un domaine particulier et vont du ministère X au ministère Y puis Z..
On voit rarement un chauffagiste devenir directeur du marketing puis ambassadeur à chaque remaniement du comptage des chômeurs
Le 13/04/2015 à 22h59
Le 13/04/2015 à 22h59
Le 13/04/2015 à 23h01
Le 13/04/2015 à 23h02
Le 13/04/2015 à 23h05
Le 13/04/2015 à 23h12
Le 13/04/2015 à 23h17
Je l’ai connu, tout comme Loic Philip, alors en DESS puis en DEA à Aix.
Deux grands personnages pour qui j’ai beaucoup d’estime.
Le 13/04/2015 à 23h27
Merci " />
Le 13/04/2015 à 23h33
je suis d’accord mais la n’est pas la question je ne parle pas du statut d’un ouvrier ou d’un patron (dans le cas me ma famille c’est patron en restauration avec une équipe de deux (lui et sa femme)) ce que je veut dire c’est que par rapport aux travaille et l’énergie dégager il n’en voit pas le bout avec tout ce qui leur tombe sur le coin de la gueule (tax impot RSI(dailleur je me demande ou ça va) etc…) on na pas le droit a la moindre aide et si il font faillite (car a l’époque il n’avait pas asser d’argent pour faire une SARL) c’est moi qui me prend tout dans la tronche.
je parle de travailler sans être emmerder (je ne parle pas des problème quotidien), je travaille pour vivre en France avoir une maison une famille je payes payer des impôt d’accord des tax d’accord ,mais vivre pour payer des impôts et des taxes c’est le monde a l’envers et donc on est obliger de magouiller.
Le 14/04/2015 à 08h09
Le 14/04/2015 à 08h16
Le 49.3 a déjà été utilisé lors de cette législature, il faudra donc attendre la prochaine. (septembre il me semble)
Le 14/04/2015 à 08h39
Merci pour cette première fournée. Un amendement validé, c’est déjà cela, même si je me pose du coup la question de sa portée effective…
Le 14/04/2015 à 08h46
Merci pour cette précision il me semblait aussi qu’il y avait des conditions pour limiter l’abus et qu’il avait été utilisé il y a peu.
Le 14/04/2015 à 09h06
Même avec du DPI ?
Le 14/04/2015 à 09h06
Sinon, le parlement ne sert plus à rien " />
Le 14/04/2015 à 09h15
ils en revent
Le 14/04/2015 à 09h33
Le 14/04/2015 à 10h18
bon j’en profite avant que cette loi à la con ne passe
AUX ARMES CITOYENS QUE LEUR SANG IMPURE ABREUVE NOS SILLONS … en gros sortez les pics les gars, et tous à l’AN on vient de spoter 50 gus anti républicain qui veulent se torch* les fesses avec notre déclaration des droits de l’homme et du citoyen
Le 14/04/2015 à 10h59
Le 14/04/2015 à 11h14
tu sais, des milliers de professionnel de l’info utilise un VPN au quotidien alors pour démêler tout cela….
Et j’attend la position de mon employeur mais je le vois très mal refiler les clés de chiffrage du VPN à l’état français….
Le 14/04/2015 à 11h18
J’ai un peu suivi le “débat” hier soir sur France 2. Personne n’a parlé de la probité des gens qui vont analyser tout cela.
Facteur humain donc risque de fuite, d’utilisation à des fins personnels.
Et personne n’ai parlé des risques de piratage des ces futures énormes BDD. A mon avis, ça va être une cible privilégiée !
Le 14/04/2015 à 11h18
Reste qu’avec leur superbe logique on sera plus proche du “Si vous chiffrez/passez par l’étranger c’est que vous avez quelque chose à cacher” que du “Ah c’est pour le boulot? Pas de soucis alors”
Le 14/04/2015 à 11h22
Le 14/04/2015 à 13h07
On a longtemps rêvé d’un gouvernement à l’écoute des Français; je crois qu’on tient la perle rare.
Le 14/04/2015 à 14h07
Ils reprennent à quelle heure le “débat”? Parce que la c’est toujours les questions au gouvernement.
J’ai pas l’habitude d’écouter mais j’avoue que c’est drôle ce côté cours de recré où tout le monde beuglent à tord et à travers dès que quelqu’un prend la parole.
Le 13/04/2015 à 18h07
ils ont quand même laisser un tout petit peu de parole à des opposants, mais pas assez. Et alors le député (je sais pas le nom) l avait l’air de galéré à expliquer aux cameras, comme si il avait du mal a lire son papier " />
Je pense que les gens ne se rendent pas compte tout simplement. Pour eux c’est pas grave, ils sont honnêtes, ca ne pourra JAMAIS leur retomber dessus
Le 13/04/2015 à 18h23
La même sur TF1 et BFM, quelle surprise. " />
Le 13/04/2015 à 18h24
Si ça se trouve ça va finir comme Hadopi, on va recevoir des mails qui stipulent que l’on a été mis sur écoute.
“Monsieur X, votre adresse IP 1.2.3.4 a été flashée le 13/04/2015 à 17h52, en effet, nous suspectons un acte de malveillance au sein de votre abonnement téléphonique.
Un système de masquage d’identité de type VPN a été enregistré, cette technique étant illégale, nous avons le regret de vous annoncer que votre abonnement à Internet vient d’être automatiquement résilié. Cordialement.”
" />
" />
Le 13/04/2015 à 18h25
Et sur RTL, ils font une émission sur les pirates informatiques. " />
Le 13/04/2015 à 18h32
Y aura-t-il assez de Gus derrière le rideau ? Orange peut déjà faire ses valises " />
Le 13/04/2015 à 18h53
Orange non par contre les opérateurs ont des conseils d’administrations prêt à annuler tous les investissements en france (et ça représente beaucoup de pognon qui ira à l’étranger)
Le 13/04/2015 à 18h57
Merci Marc !!!! Je suis avec attention;)
Le 13/04/2015 à 19h02
Le 13/04/2015 à 19h04
Pas étonnant. BFM, la chaîne qui passe en boucle “y a du soleil, les gens sont contents” et TF1 qui se montrerait contre, pas sur que ça plaise a son patron
Le 13/04/2015 à 19h04
Le 13/04/2015 à 19h09
Ce n’est pas une loi de surveillance généralisée, mais une loi de contrôle des services
Wahou, y a du level en rhétorique débile. Et si il s’agit de contrôler que les “services” ont bien généraliser la surveillance ?
Note : des bisous Marc pour la veille " />
Le 13/04/2015 à 19h09
EDIT : doublon " />
Le 13/04/2015 à 19h10
La parole la plus honnête du jour :
Le 13/04/2015 à 19h10
N’empêche, ils ne sont pas très futés, au lieu de rien dire, et continuer de contrôler tout en silence, ils balancent à la Planète qu’on va surveiller tout le trafic !
Non mais sérieux ! Les potentiels terroristes ont maintenant toutes les armes pour se protéger, et là ça deviendra incontrôlable ! Ils vont chercher par tous les moyens à devenir “invisibles” au yeux du renseignement, d’Internet, du trafic et avec les techniques possibles et inimaginables quant à une potentielle “invisibilité” numérique, ils y arriveront… Et c’est là le souci majeur ! C’est quand même dingue, c’est comme si on leur disait, “on va vous surveiller, donc protégez-vous” histoire que la loi serve à quelque chose…
J’extrémise un peu le truc mais bon…
Moralité, l’effet Streisand a bien fonctionné…
" />
Le 13/04/2015 à 19h11
Le 13/04/2015 à 19h11
Ils cherchent des camions comme OVH pour déménager les serveurs, t’en as pas un à leur prêter ?
" />
Le 13/04/2015 à 19h55
Le 13/04/2015 à 19h56
C’est bien dit malheureusement " />
Bon sinon, je suis le seul à pas pouvoir mater le flux en direct ou bien c’est le site de l’AN qui flanche ?
Le 13/04/2015 à 19h58
Cela marche très bien chez moi.
Le 13/04/2015 à 20h01
Ok. Etant sur le réseau OVH, je suppose qu’ils ont déjà commencés à remballer les machines " />
Le 13/04/2015 à 20h06
Ils espèrent choper quoi dans leurs boîtes noires quand les flux seront tous cryptés ? C’est pas avec les quelques métadonnées disponibles qu’ils pourront trouver quelque chose…
Grandiose Frédo. " />
Le 13/04/2015 à 20h11
Chiffrer le contenu, n’anonymise pas le contexte " /> " />
Le 13/04/2015 à 20h13
Morin commençait à marquer un point et se plante lamentablement avec la loi de Moore
Le 13/04/2015 à 20h20
Je suis d’accord mais vus les usages actuels :
Ils auront les heures de connexion et puis c’est tout si Facebook n’y met pas du sien pour aider les services secrets.
Le 13/04/2015 à 20h22
Ca tombe bien, nos services sont plutôt copain avec la NSA " />
Le 13/04/2015 à 20h29
Le 13/04/2015 à 20h30
sinon on a une chance d’avoir un point godwin d’ici la fin a votre avis ?
Le 13/04/2015 à 20h35
Ce n’est pas france 5 mais TV5 monde.
Et pour continuer dans les chiffres, les accidents domestiques, c’est 20 000 morts par an, faudrait aussi trouver un truc. (je le sors de plus en plus souvent ce chiffre dites donc " />)
Le 13/04/2015 à 20h38
Le 13/04/2015 à 20h40
anéfé
rejeté
zavé rien compris
ps: courage Marc " />
Le 13/04/2015 à 20h44
Chez moi, ça ne marche pas, bizarre…
Par contre le flv du player marche :http://95.81.155.8/5662/an_112637.flv
Le 13/04/2015 à 20h46
Passe pas chez moi. En même, je suis pas fortiche avec ce genre de fonction
access_realrtsp debug: rtsp connected
access_realrtsp warning: only real/helix rtsp servers supported for now
core debug: no access modules matched
core error: open of `rtsp://wowg.tdf-cdn.com/5638/live’ failed
Bon, le site passe bien maintenant
Le 14/04/2015 à 01h40
Je trouvais au debut que les arguments volaient tres bas, et je pensais que ca irait encore plus bas.
Je ne suis pas decu.
Ca ferait presque une bonne serie si ce n’etait pas nos libertes qui etaient en jeu ici.
Le 14/04/2015 à 05h51
Je ne suis arrivé que bien après eux, mais leurs noms ont été cités très souvent. L’institut Favoreu est d’ailleurs au sein du nouvel espace Cassin à côté de l’amphi Portalis.
Le 14/04/2015 à 06h25
Moi je me pose la question, informatiquement parlant, nous reste quel moyen de lutte au quotidien ?
Car me semble qu’un VPN dans un autre pays ne sert à rien avec du DPI ? Et chiffrer tout ?
Parce que je me fais pas d’illusions, ils font toujours passer en force leur merde, donc autant s’y préparer de suite (même si il ne faut pas abandonner la lutte).
Le 14/04/2015 à 06h26
Ces données ont une grande valeur marchande et cela dans un pays en déficit donne à réfléchir sur la part cachée des choses.
Le 14/04/2015 à 06h57
Le 14/04/2015 à 07h03
Urvoas (face à Bourdin sur BFM) m’a donné envie de vomir.
On a aussi en cerise sur le gâteau la CNIL comme modèle de réussite.
Il parle de tous les amendements proposés (en oubliant bien sur de dire qu’ils sont rejetés).
Par contre le seul qui est passé, c’est la fête…et ils étaient 70 à 80 présents (sur plus de 500).
Bon, il fait soleil, c’est toujours ça de positif.
Le 14/04/2015 à 07h24
Le 14/04/2015 à 07h32
Merci Marc Rees.
Trop peu de journalistes font ce travail salutaire de diffuser les débats en direct de l’AN.
Franchement, 30 députés pour discuter d’un texte liberticide (de l’aveu même de C. Estrosi), c’est un scandale.
A quand la présence obligatoire dans l’assemblée pour tous les textes votés en urgence ?
Comme ça les députés auront peut-être le temps de voir à quoi ce qu’ils votent ressemble ?
Le 14/04/2015 à 07h46
notre espoir est, maintenant, du côté du Sénat !
qu’il amende, cette foutue loi, en donnant UN VRAI pouvoir “de blocage”* à cette Comission
et non pas : que le 1er Ministre PUISSE PASSER-OUTRE, comme c’est le cas actuellement !
* autorisation = si elle dit “non”…hé bien C’EST NON !!!!!
Le 14/04/2015 à 07h47
“Urvoas : DSGE, DRM et DPSD ont pour missions depuis des années “de
défendre et promouvoir les intérêts majeurs et essentiels sur la
politique étrangère et économique. Nos services doivent lutter contre le
pillage, les prédateurs”, il assure que les journalistes ne seront pas touchés.”
C’est pourtant déjà arrivé avec les fadettes du monde !
Le 14/04/2015 à 07h47
[quote:5356139:darkbeast]
ouais salle journée j’avais un peu de mal alors france 5, tv5 c’est kiff kiff[quote]
Elle devait être vraiment mauvaise.. " />
Le 14/04/2015 à 07h47
Le 14/04/2015 à 07h48
Le 14/04/2015 à 07h53
Je n’aurais jamais pu suivre tous les tenants et aboutissants de cette loi mortifère pour notre démocratie sans le travail mené et les analyses formidables produites depuis l’annonce du projet de loi.
Merci Marc !
Le 14/04/2015 à 07h53
Le 14/04/2015 à 08h08
Le 13/04/2015 à 15h00
J’aurai tenu 10 minutes et une pause clope à suivre le direct. C’est puant. Bon courage à Marc Rees pour tenir jusqu’à 2h du matin.
Le 13/04/2015 à 15h01
Le 13/04/2015 à 15h03
Le 13/04/2015 à 15h06
Non c’est plus : “J’ai un pistolet sur votre tempe, mais je vous jure, je l’utiliserais que si vous êtes un terroriste.
- Mais je suis pas un terroriste !
- Tous les terroristes disent ça. Non c’est nous qui décidons si vous êtes un terroriste ou pas”
Le 13/04/2015 à 15h06
Le 13/04/2015 à 15h07
je passerais la vidéo, JUSTE AVANT, d’aller au lit !
“nickel-chrome” –> " /> !!!!
Le 13/04/2015 à 15h09
Pardon pour les typos.
Je corrigerai a posteriori.
Merci pour votre compréhension.
Le 13/04/2015 à 15h09
Bon courage
Le 13/04/2015 à 15h10
Le 13/04/2015 à 15h10
Le 13/04/2015 à 15h15
Je me demande si on aura un retour des députés ninja pour bloquer le vote à la dernière seconde.
Le 13/04/2015 à 15h16
J’ai un gros souci d’accès au flux,
sur le site de l’AN la vidéo se met en pause, et le flux rtsp présente un audio trop faible (à côté le cd de Metallica pourrait gêner les collègues xD)
Moyen d’avoir un autre accès ou un palliatif ?
Le 13/04/2015 à 15h16
”“Qui est l’ennemi de la liberté ? Le terroriste ou le service du renseignement ?” ajoute Ciotti, “Ayons confiance dans la force de notre démocratie”, “les restrictions aux libertés fondamentales seront encadrées”.”
Il est fou ! Le texte va très au delà du terrorisme. Il n’y a aucun encadrement réelle. Le patriot act avait inventé le concept justice secrète, nous on se passe du juge…
Le 13/04/2015 à 15h17
ils sont occupés “ailleurs”
(il commence à être usé leur disque*, non) ?
* c’est bizarre …TOUTES les fois où il-y-a la TV = “occupés ailleurs” !!! " />
Le 13/04/2015 à 15h21
« L’adversaire d’une vraie liberté est un désir excessif de sécurité. »
— Jean de la Fontaine
Le 13/04/2015 à 15h21
Il me semble pourtant que quand des fois je regarde les questions au gvt, ils sont plus que ça…
Mais vu qu’on est lundi, y’en a peut-être qui sont en week-end prolongé " />
Le 13/04/2015 à 16h19
Ou alors prenons tous une carte de presse !
Le 13/04/2015 à 16h20
Le 13/04/2015 à 16h20
Ils comparent avec les commerciaux, mais c’est leur faute puisqu’ils laissent faire cette intrusion. Résultat ils veulent faire la même chose (C’est d’une bassesse sans nom)
Le 13/04/2015 à 16h31
Très bien ce Hervé Morin " />
Le 13/04/2015 à 16h34
Je parlais du live animé par Marc, pas d’Hadopi ^^. Franchement les vannes sur le pare-feu Open-Office le site jaimelesartistes “super blindés” et autres joyeusetés de gus dans des garages, franchement ça m’a bien fait rire quand même.
Le 13/04/2015 à 16h37
Le 13/04/2015 à 16h55
" />Godillots 2.0 ?
Le 13/04/2015 à 17h09
On vient a peine de commencer et le niveau des debats est deja a ras de terre.
Je pense qu’ils vont devoir sortir la pelle tres bientot.
Mon exemple favori pour le moment, c’est le coup du “vous proposez un renvoi pour de mauvaises raisons, donc je vote contre.”
17h51 Alain Tourret, RRDP
“Tout retard au vote de la loi, c’est supprimer des moyens aux services du renseignement !” Il juge la position de Ciotti incompréhensible. Votera contre.
Ca me fait penser a une situation du genre: “Vous voulez une loi contre le meurtre parce le sang tache? C’est une raison idiote, donc je vote contre.”
Incapable de se faire son propre avis? Incapable de penser a de meilleures raisons de renvoyer le texte? Ou juste un soutien au texte actuel qui ne s’assume pas? J’ai mon avis sur la question, mais bon… Quant au fait de choisir de s’opposer a ce faible argument au lieu de celui de Jean-Jacques Candelier peu avant (que j’estime meilleur)… disons que ce sophisme est courant, mais toujours minable.
Le 13/04/2015 à 17h17
Marion Marechal-Le Pen ( non inscrit) : ce projet de loi est dangereux
pour nos démocraties, alors qu’il y a un péril islamiste.
Installons des boites noires voilées, et tout le monde sera content " />
Le 13/04/2015 à 17h19
Le pire c’est que pour une loi aussi importante ils sont au mieux une trentaine dans l’hémicycle , ok , c’est presque une surpopulation pour eux mais quand même , virer les procurations ça serait bien…
Le 13/04/2015 à 17h24
Grand merci, et bon courage. :)
Le 13/04/2015 à 17h25
Les Socialistes et le socialisme ont bien changé " />
Le 13/04/2015 à 18h00
Je viens d’apprendre aux infos que 63% des Français se disent prêt à sacrifier un peu de leurs libertés individuelles si c’est pour renforcer la sécurité." /> Il est trop tard pour espérer une remise aux oubliettes de cette merde.
Le 13/04/2015 à 18h01
Ah toi aussi t’as regardé la 6 voir si ils en parlaient ? " />
Ca fait peur " />
Le 13/04/2015 à 18h04
Zut Taubira est rentrée dans les rangs. Comme c’est étonnant. " />
Bonne pause Marc ! Et merci !
Le 13/04/2015 à 18h04
Oui " /> en gros râleur/critiqueur que je suis, j’étais persuadé qu’on en entendrait pas parler. Je suis content de voir qu’ils en ont fait une info principale, mais ce chiffre m’a fait perdre mon sang froid …
Edit : j’ai pas vu Marc dans les brèves images de l’assemblée " />
Le 13/04/2015 à 22h07
La remarque sur les manifs est pertinente je trouve.
Le 13/04/2015 à 22h13
Bin, on a des hommes politiques qui se réclament à cors et à cris des Lumières et quand on voit le combat des ces derniers contre des broutilles du type l’arbitraire, l’oppression politique… et que l’on voit le niveau des discussions ce soir…
D’ailleurs, je parlais de “jalousie”, l’Encyclopédie la qualifiait de “funeste” quand elle règne entre des nations
Le 13/04/2015 à 22h18
HAAAAA
je me coucherai moins bête ce soir… enfin une fois qu’ils auront terminer de discuter.
Le 13/04/2015 à 22h19
en effet de même pour les révolutions.
Le 13/04/2015 à 22h22
Le 13/04/2015 à 22h22
Sarko en a rêvé, Hollandouille le fait.
Le 13/04/2015 à 22h28
Ah ouf, le 106 est rejeté " />
Le 13/04/2015 à 22h29
Le 13/04/2015 à 22h31
Défavorable anéfé " />
Le 13/04/2015 à 22h31
Sarko, Hollande = mêmes financiers, donc même politique…
SixK
Le 13/04/2015 à 22h35
Oué, on a eut chaud ! " />
Le 13/04/2015 à 22h36
L’ENA vient tout juste de revoir son programme, surtout, son système de stages.
Formidable.
Le 13/04/2015 à 22h38
Parce que bon, c’est pas comme si arrivait à vendre notre rafale sur notre simple bonne tête hein " />
Le 13/04/2015 à 22h38
M.TOURRET ne sais pas de quoi elle parle.
Le 13/04/2015 à 22h38
Bin quand on voit ces exams…
Le 13/04/2015 à 22h39
Ou des systèmes de surveillances des populations à nos grands amis Libyens et consorts " />