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Tout ce qu’il faut savoir sur les noms de domaine en .fr

Demain, interro surprise !

Tout ce qu’il faut savoir sur les noms de domaine en .fr

Le .fr vous l’utilisez régulièrement, sans forcément vous en rendre compte. Cela fait maintenant 20 ans que les particuliers peuvent en acheter (avez-vous le vôtre ?) et l’utiliser pour un site et/ou une adresse email. Mais connaissez-vous son histoire et ses règles ? Car oui, il y a de nombreuses subtilités.

Le 02 avril à 10h46

On rembobine Internet et on remonte en presque 40 ans en arrière, une éternité à l’échelle de l’informatique et Net.

Les moins de 40 ont toujours connu le .fr

C’est, en effet, le 2 septembre 1986 que le .fr est né. Il était alors géré par INRIA, l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique, « par délégation du Stanford Research Institute Network Information Centre puis de l’Internic », précise Inria. Internic était alors une « marque de service déposée par le département américain du Commerce », explique Wikipédia.

Pour rappel, toutes les extensions avec deux caractères sont rattachés à un pays : le .me au Monténégro, le .co à la Colombie, le .cv au Cap Vert, le .dj à Djibouti, etc. Il y a également le .tv qui appartient aux iles Tuvalu, qui ont ainsi « touché le jackpot », expliquait le youtubeur Ludovic B.

D’Inria à l’Afnic

Inria assurait alors le rôle de NIC-France (Network Information Centre) « pour les besoins propres de ses chercheurs puis pour l’ensemble de la communauté R&D française ainsi que l’administration du réseau Fnet/Inria ». En 1992, Nic-France/Inria s’ouvre « au groupement d’intérêt public Renater […] puis progressivement à tous ceux qui souhaitaient se raccorder à Internet ».

On parle d’une autre époque, où l’enregistrement de nom de domaines était alors gratuit. Comme le rappelle l’informaticien Fabien Gandon d’Inria, c’est en 1995 que « l'enregistrement des noms de domaines devient payant ». Le but était alors de faire face à l’augmentation des demandes, « d'améliorer le traitement des enregistrements et de financer les améliorations de l'infrastructure Internet », selon cette archive de l’IETF.

« Au début des années 1990, on comptait trois cents noms de domaines en .fr et quatre personnes suffisaient à gérer la zone .fr qui s’enrichissait de un à deux noms de domaines par jour », explique Jean-Yves Babonneau, ancien directeur de l’Afnic. Afnic ? C’est l’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic) qui a repris la gestion du .fr à partir du 1er janvier 1998.

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Commentaires (21)

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Un truc qui me semble important sur le .fr est comment la loi encadre les données whois associées. La loi créé un buffer entre l'entité (personne physique ou morale) qui réserve le domaine et les données. Sur la page whois de mon domaine perso, y a pas mon nom mais celui du registrar.

Tiens d'ailleurs de façon amusante, sur la page whois.com de mon domaine les serveurs dns sont correctes mais le registrar est faux. j'ai changé de bureau quand celui que j'avais pris s'est enshittifié.
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Tu es sûr que c'est propre au .fr ? Ça l'a été un temps de mémoire.
Il me semble que suite au RGPD, il est interdit aux services whois de fournir les données personnelles des particuliers à n'importe qui.
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Rien n'a changé là-dessus (EDIT: càd, les informations publiques sont les mêmes) depuis que j'ai pris le nom initialement en 2015. Me semble que l'implémentation de la RGPD date d'après, mais je peux me tromper. Je croyais avoir lu que l'AFNIC avait choisi des règles de protections pour les entités qui réservent des noms pour éviter les spoofing, fishing, tentative d'extorsion, harcèlement etc...
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Le WHOIS est désuet et tend à être obsolète, remplacé par RDAP. Regarde sur le RDAP si ton nom de domaine est sur le bon registrar (normalement oui).

D'ailleurs, pointer en dur des WHOIS peut mener à des résultats pour le moins... surprenant !
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Je connaissais pas RDAP, merci pour le partage :)

Je viens de tester avec mon nom de domaine, il indique toujours Gandi dans l'une des entités alors que celui-ci a été transféré chez Infomaniak depuis quelques temps. J'imagine que c'est pour dire que c'est le registar original.
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Pareil merci pour l'info.
Du coup je vois bien la distinction entre qui est le BE, qui est (je suppose) le BE initial et à qui j'ai délégué la résolution de noms.
(en l'occurence j'ai peut-être pas fait le bon choix, j'ai changé de Bureau quand Gandi a triplé ses prix mais celui que j'ai pris ne permettais pas à mon client Letsencrypt d'aller faire la requête qui va bien, donc j'ai du choisir une autre boite pour faire dns juste pour ça).

Avant: nom+dns chez Gandi
Après: nom chez Netim et dns chez OVH.

Je suis preneur de tips pour simplifier ça.
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Aussi déçu par Nétim mais pour une autre raison, ils ne proposent pas de DynDNS. Au prochain renouvellement j'irai chez OVH.

Par contre pas de souci pour Let's Encrypt chez Nétim avec les DNS Nétim.
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Je dois pas être bien cablé... j'ai cherché comment implémenter le challenge dns chez Nétim j'ai pas trouvé. (ma compréhension est qu'il faut une API quelconque que mon certbot connaisse pour aller mettre le champs qui va bien dans la Zone). (EDIT2: je suis un particulier, je crois que la possibiltié existe pour leurs revendeurs ou clients pro)
(EDIT: pas de dyndns chez moi donc pas concerné par son souci)
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Pour letsencrypt il faut héberger un serveur web sur la machine vers laquelle pointe l'enregistrement A (ou AAAA pour IPv6) dans les enregistrement DNS associés au nom de domaine. Puis le certbot va placer un fichier avec un nom spécifique dans un répertoire spécifique servi par le serveur web pendant le temps de la vérification pour s'assurer qu'on est bien propriétaire du nom de domaine.

DynDNS n'est effectivement accessible que par l'API de chez Nétim pour les professionnels :(
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Valable uniquement pour le challenge HTTP. Le challenge DNS ne nécessite pas de serveur web, juste la configuration du DNS. Configuration qui peut se faire manuellement (mais c'est chiant, et à faire tous les 3 mois) ou automatiquement via une API.

Les différents types de challenge ne permettent pas la même chose. Le challenge DNS permet d'obtenir des certificats letsencrypt wildcard, ce que ne permet pas le challenge HTTP.

Donc en fonction des besoins, on peut être bloqué par l'absence d'API.
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Voilà merci pour le détail.j'ai effectivement un wildcard. Je me rappelais même plus pourquoi le challenge DNS ne me convenait pas.
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Ah d'accord je ne connaissais pas les certificats wildcard. Merci pour l'info !
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Le fait de cacher le le nom et les coordonnées des particuliers titulaires d’un nom de domaine sont certes maintenant masqués par défaut dans la base Whois mais ce n'était pas le cas à l'époque. Quant aux informations du contact technique elles restent toujours publiques et celles du contact administratif le sont uniquement s’il s'agit d’une personne morale.

Il aurait bien de faire remarquer que l'on a été un des 1er et rare pays à gérer nous même l'enregistrement des noms de domaine .fr ainsi que tous ce qu'il y a derrière. Ou que l'enregistrement .fr sans justificatif était surtout politique, il fallait concurrencer les .com, .org et .net géré par les US.
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J'ai acheté le mien dès qu'il a été disponible en 2009. Je n'avais pas pu profiter dès 2006 car mon nom faisait parti d'une liste qu'une entreprise avait acheté car elle était contre le fait que les noms de domaine désignant des noms de famille puissent être à la disposition de particuliers. Mais je crois qu'elle avait été légalement obligé de se débarrasser des noms de domaine qu'elle n'utilisait pas. Je l'avais récupéré dans les semaines qui avait suivis.

Je m'en sers comme mail avec un "catch all" et un mail par site web. Ça facilite le tri et ça permet de donner son mail à n'importe quel site sans devoir se soucier des éventuels spams (il suffit de rediriger un mail sur la poubelle). Depuis que j'ai mis ça en place, je n'ai eu que 2 mails pourris, sur des sites qui mettent le mail en clair.

Mon domaine me sert aussi de DNS pour me connecter sur mon serveur perso. Pour une dizaine d'euro par an chez Infomaniak, c'est très rentable.
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Je n'avais pas connaissance de l'astuce de pré-réservation (illustrée pour le gavois.fr), j'ai donc attendu la date officielle de l'ouverture (20/06/2006) pour me lancer, et mon domaine patronymique date du 27/06/2006.
Bizarrement, alors que j'avais de nombreuses relations libriste et technophiles, peu ont été aussi prompte à vouloir "mettre la main" sur leur NDD, et certains le regrettent...
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N'oubliez pas le .fr (carglace).... :ouimaistusors:
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Et concernant les litiges sur des domaines .fr, on peut consulter les décisions rendus sur le système de résolution de litige "SYRELI"
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Tiens j'ignorais cette ouverture aux particuliers en 2006 seulement !

Par contre un point qui me semble n'est pas cité dans l'article : à une époque la création d'un .fr nécessitait d'être une personne majeure !

Pour le coup l'enregistrement initial de mon domaine date de 2007, pas si longtemps après l'ouverture aux particuliers :D

C'était à la suite d'un domaine en .be gratuit pendant un an que j'ai décidé le passage en .fr quitte à payer :mrgreen:
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"Pour rappel, toutes les extensions avec deux caractères sont rattachés à un pays : le .me au Monténégro"

Donc l'adresse proton.me est rattachée au Monténégro ? Quelles pourraient être les raisons pour que cette entreprise Suisse n'ai pas choisi une extension en .ch ou .swiss ?
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Parce que "me" en anglais, ça fait "moi". Ça fait partie du message sur la vie privée que porte Proton. C'est pareil pour le .tv associé à la télévision ou le .io.
le .ch, même si la Suisse a aussi l'image de protèger pas mal la vie privée a été jugé moins porteur.
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Pour compléter la réponse de @fred42 c'est une pratique courante d'éditeurs de services en ligne d'utiliser un tld d'un pays pour lui donner une signification, un jeu de mot, ou encore faire une URL raccourcie.

Exemples :
- youtu.be : url raccourcie de youtube.com - n'est pas rattaché à la Belgique
- amzn.co : url raccourcie d'Amazon.com - n'est pas rattaché à la Colombie
- Les trouze millions de .io utilisés dans la tech qui n'ont rien à voir avec le territoire britannique de l'océan Indien
- Leurs équivalents pour la tech IA avec le .ai qui est le TLD de l'île d'Anguilla.

Etc. :D

Tout ce qu’il faut savoir sur les noms de domaine en .fr

  • Les moins de 40 ont toujours connu le .fr

  • D’Inria à l’Afnic

  • Le .fr est « le premier bien public numérique des Français »

  • Le droit au nom abandonné en 2004, les particuliers en 2006

  • Révolution : Les noms de domaines .fr passe en IDN en 2012

  • nom.fr, com.fr, tm.fr, asso.fr… Les domaines de second niveau

  • Les domaines en « -gouv.fr » interdit, sans rétroactivité

  • Les règles de nommage à connaitre sur les .fr

  • Une liste de termes soumis à approbation

  • Qui peut réserver des .fr ?

  • « Que faire d’un nom de domaine dont on n’a plus besoin ? »

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