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Entre l’Europe et les États-Unis, le torchon brûle autour du DMA et du DSA

Clash of Clans

Entre l’Europe et les États-Unis, le torchon brûle autour du DMA et du DSA

Photo de Paul Bulai sur Unsplash

Aussi bien la Maison-Blanche que le Congrès américain font planer l’ombre de menaces sur l’Europe et ses cadres réglementaires, jugés trop restrictifs. Des députés américains estiment même que la Commission européenne a « militarisé » le DMA. Celle-ci ne compte pas pour autant se laisser faire.

Le 26 février à 08h07

Dans un communiqué publié le soir du 21 février, la Maison-Blanche a tapé du poing sur la table. Elle y affirme envisager « des actions réactives telles que des droits de douane pour lutter contre les taxes sur les services numériques (DST), les amendes, les pratiques et les politiques que les gouvernements étrangers imposent aux entreprises américaines ».

Un flot de menaces

Ce communiqué contient une longue série de phrases chocs conçues pour mettre les autres pays au pas. Qu’on se le dise : les États-Unis protègeront l’activité économique de leurs entreprises, qui elles aussi devront s’adapter au nouveau cadre, notamment la liste croissante de taxes sur les importations.

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Commentaires (13)

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Cette administration va vers le fascisme (et à vitesse grand V).
Visiblement les grands groupes US ne semblent pas vouloir lutter.

Il va peut être falloir penser à se passer des produits numériques US pour des solutions libres et gagner un peu en souveraineté.
Gmail et suite bureautique, DropBox, office 360, Ganalytics, Windows...

Les US n'hésiteront pas à nous tordre le bras pour que l'EU adopte leur idéologie nauséabonde et mortifère.
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Je pense qu'il va falloir passer effectivement commencer à s'éveiller davantage sur les conséquences de nos choix, car les autres pays sont en train de le faire plus vite que nous.
Firefox ou Chrome, c'est pas qu'une question d'aller un peu plus vite en JS. Gmail ou Infomaniak, c'est pas qu'une question que c'est plus facile de donner son adresse. Bluesky/Mastodon ou X, c'est pas qu'une question d'y voir les gens qu'on follow...

Les grands groupes US ne luttent pas car ça les arrangent. Plus de liberté, c'est la possibilité d'étendre encore un peu leur hégémonie sur l'univers numérique. Détruire TikTok, faire sauter les barrières européennes, augmenter les revenus publicitaires, ne plus avoir à dépenser des fortunes en modération, nourrir indéfiniment les IA de toutes les données possibles pour les rendre plus performantes qu'aucun autre conccurrent ne pourrait le rêver... Et même s'ils étaient d'accord sur certains choix au nom de l'éthique, rien ne les empêchera de les appliquer quand même, avec ou sans législation.

Je vois donc pas quel entrepreneur serait assez fou pour dire "moi je trouve qu'ils ont raison de nous brider", ou alors ça viendra dans quelques temps sous la forme d'un discours RSE en mode "We care".
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Et ça va peut-être enfin faire se révéiller nos consortiums européens thales, orange, capgemini etc... qui pour l'instant font copain copain avec les GAFAM.

Y a 2 initiatives à bas bruit partiellement financées par l'Allemagne et la France qui pourant paraissent aller dans le bon sens: Les allemands ont openDesk (une intégration de openProject, element, nextcloud, Collabora, xWiki et d'autres) et les français soutiennent un truc un peu plus léger avec Cryptpad il me semble.
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Visiblement les grands groupes US ne semblent pas vouloir lutter.
"Le capitalisme ne connaît aucun ennemi à droite, aussi loin qu'on regarde à droite."
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La Maison-Blanche affirme également qu’elle se penchera de près sur le dossier si une pratique ou une politique de l’Europe ou du Royaume-Uni [...]
Je ne sais pas quelles seront les conséquences du Brexit dans l'affaire.
A l'époque, le Royaume-Uni espérait mettre en concurrence l'UE et les US dans ses relations diplomatiques, pour s'en servir comme levier de négo.
- Soit les US lui mettent des bâtons dans les roues, la taille de l'UK jouerait en sa défaveur, et ils se retrouveraient comme des cons à venir quémander auprès de l'UE.
- Soit les US appliquent une politique de "diviser pour mieux régner", accordent un statut plus favorable au Royaume-Uni et sèmeraient la zizanie sur le continent européen.
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[Pas encore lu l'article]
Clash of Clans ? car Pay to Win :francais:



[Post Lecture]
Je suis effaré par le niveau cosmologique du culot, de l'hypocritie de l'actuel président de EUA.

Chaque citation est d'une telle crasse, que le cloque d'une poule à coté, serait la purté d'une salle d'opération.

Pour moi la 1ere chose à faire serait la "Dé-dolarisation" de l'économie européenne.".
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Je suis effaré par le niveau cosmologique du culot, de l'hypocritie de l'actuel président de EUA.
Chaque citation est d'une telle crasse, que le cloque d'une poule à coté, serait la purté d'une salle d'opération.
La sidération La sidération
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La Maison-Blanche affirme également qu’elle se penchera de près sur le dossier si une pratique ou une politique de l’Europe ou du Royaume-Uni « incite les entreprises américaines à développer ou à utiliser des produits et des technologies d'une manière qui porte atteinte à la liberté d'expression ou favorise la censure ».
Pas de problème, si Trump ne veut pas que l'on impose nos propres lois aux entreprises US dans l'UE, il ne nous reste plus qu'à les interdire. Ici, X et Meta sont en première ligne.
Les gouvernements étrangers sont prévenus : ils « s'attireront les foudres de l'administration s'ils prennent des mesures pour contraindre les entreprises américaines à céder leur propriété intellectuelle ».
Qui a parlé de cela ? À par Trump en fin de premier mandat puis Biden lui aussi en fin de mandat pour TikTok.
Donald Trump menace directement l’Europe de nouvelles taxes et douanes, en réponse à ces réglementations.
Là encore, pas de problème. Si Trump veut attenter à notre souveraineté en prenant des mesures qui n'ont rien à voir comme taxer des produits européens, on va interdire les produits des sociétés US concernées. Aux 2 premières citées vont s'ajouter Apple, Google, Microsoft, Amazon et Booking.com pour le DMA et le DSA ainsi que Pinterest et Snapchat pour le DSA seul.

Que ces 4 ans vont être longs !
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Tensions également autour de la méthode « payer ou accepter », qui consistait pour Meta à faire payer un abonnement pour couper la collecte de données personnelles et ne plus afficher de publicités. Ce qui ne répondait pas aux demandes de la Commission européenne.
Il ne me semble pas qu'une décision d'une autorité de contrôle d'un État membre, un tribunal ou la CJUE ait statué sur le sujet. Mais ma mémoire me fait peut-être défaut.
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Me semble avoir le même souvenir. la CJUE avait retoqué l'ultimatum de Meta sur le "payer pour la vie privée"
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C'est là qu'on comprend pourquoi l'UE est autant attaquée et qu'il y a une volonté de la déstabiliser et la faire éclater : elle fait peur aux USA.

J'espère qu'elle tiendra bon, on a rien à y gagner sinon.
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C'est pas gagné. Sur ces sujets, Van Der Layen a souvent été caricaturé en cheval de Troie des USAs. Sous Biden elle ne faisait que sapper la souveraineté européenne en filant les clés de l'Europe aux GAFAMs.

Aujourd'hui elle pourrait faire volte face gracieusement mais le parlement Européen s'étant très droitisé (dans la direction "pro business" et "pro russe" et donc pro Trump) pas certain qu'elle ait les mains libresx, même si elle voulait y faire quelque-chose.

EDIT: ça pourrait être révélateur des partis conservateurs d'un côté et proto-fascistes de l'autre: est-ce que les premiers vont mettre un peu de patriotisme dans leur discours quitte à paraitre moins pro-business ? est-ce que les seconds vont se révéler ce qu'ils sont depuis toujours : pas du tout patriotes, prêts à vendre leur pays à l'internationale fascisante ?
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Très bien : dégageons les produits américains dans ce cas.
On verra qui craquera le premier.

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