700 MHz : les enchères montent à 2,8 milliards d’euros, Free et Orange repartent avec 10 MHz
SFR va-t-il encore augmenter ses tarifs ?
Le 17 novembre 2015 à 17h08
3 min
Économie
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La vente des 700 MHz est terminée et deux opérateurs sortent du lot : Free Mobile et Orange avec 10 MHz chacun. Bouygues Telecom et SFR se contentent pour leur part d'un bloc de 5 MHz. Montant total de l'opération : près de 2,8 milliards d'euros.
Les enchères pour la vente des fréquences de 700 MHz ont commencé hier. Comme nous l'avions déjà détaillé, un total de 30 MHz est proposé, par bloc de 5 MHz (six en tout donc). Bouygues Telecom, Orange et SFR pouvaient demander un maximum de deux blocs, contre trois pour Free Mobile.
Pour rappel, la bande des 700 MHz, dite « en or », est la plus basse fournie aux opérateurs dans le spectre radio. Elle permet aux antennes d'émettre plus loin et plus profondément dans les bâtiments. Ces enchères étaient primordiales pour Free, qui ne disposait pas de fréquences en propre dans les 800 MHz, les plus proches. Un handicap face à des concurrents déjà riches dans le bas du spectre, sous les 1 GHz, qui sera essentiel pour l'avenir.
466 millions par bloc, soit près de 2,8 milliards d'euros
La mise de départ était de 416 millions d'euros par bloc. À chaque tour le tarif augmente de 5 millions, jusqu'à ce que la demande totale des quatre opérateurs soit inférieure ou égale à six. Après une dizaine de tours, les enchères ont finalement pris fin ce matin, avec un prix de 466 millions d'euros par bloc de 5 MHz. Les résultats sont les suivants :
- Free Mobile et Orange : 2 blocs (10 MHz) chacun
- Bouygues Telecom et SFR : un bloc (5 MHz) chacun
Les deux premiers devront donc s'acquitter de 932 millions d'euros, contre 466 millions pour les deux autres, pour un total de près de 2,8 milliards d'euros (les modalités sont détaillées par ici). Pour rappel, la bande des 800 MHz avait rapporté plus de 2,6 milliards d'euros pour la vente de 30 MHz également en 2011.
Maintenant que l'attribution des fréquences est connue, il faut encore définir comment les blocs des opérateurs seront répartis dans la bande des 700 MHz. Pour cela, les quatre lauréats devront faire part au régulateur de leurs préférences et du montant qu'ils sont prêts à payer pour obtenir leur premier choix.
4G : 60 MHz pour Orange, contre 45 MHz pour Free Mobile
Voici le total des fréquences 4G dont dispose chaque opérateur, avec le découpage par bande 700, 800 et 2 600 MHz pour chacun d'entre eux. Nous avons également ajouté la bande des 1 800 MHz qui sera utilisable pour de la 4G chez tous les opérateurs dès le 25 mai 2016.
- Free Mobile : 45 MHz (10 MHz sur les 700 MHz, 0 sur les 800, 15 sur les 1 800 et 20 sur les 2 600)
- Bouygues Telecom : 50 MHz (5 MHz sur les 700 MHz, 10 sur les 800, 20 sur les 1 800 et 15 sur les 2 600)
- Numericable-SFR : 50 MHz (5 MHz sur les 700 MHz, 10 sur les 800, 20 sur les 1 800 et 15 sur les 2 600)
- Orange : 60 MHz (10 MHz sur les 700 MHz, 10 sur les 800, 20 sur les 1 800 et 20 sur les 2 600)
On peut également rappeler que Free Mobile ne dispose que de 5 MHz sur les fréquences basses en 900 MHz, tandis que ses concurrents ont chacun 10 MHz. Par contre, cette bande n'est utilisable que pour de la 2G/3G pour le moment. Un récapitulatif est disponible ici, mais il ne prend pas en compte la modification sur les 1800 MHz.
Pour rappel, il ne faudra pas s'attendre a profiter tout de suite de la 4G sur les 700 MHz puisque les opérateurs ne pourront réellement en profiter qu'à partir du 5 avril 2016 sur la région parisienne et jusqu'en 2019 pour le reste de la métropole.
700 MHz : les enchères montent à 2,8 milliards d’euros, Free et Orange repartent avec 10 MHz
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466 millions par bloc, soit près de 2,8 milliards d'euros
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4G : 60 MHz pour Orange, contre 45 MHz pour Free Mobile
Commentaires (95)
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Abonnez-vousLe 17/11/2015 à 21h45
Le 17/11/2015 à 21h48
Quelles prévisions ?
Tu voulais que ça se passe comment ?
Le 17/11/2015 à 21h54
D’après ce raisonnement, la meilleur chose à faire concernant l’environnement serait de laisser faire ?
Les situations de monopoles qui émergent naturellement sans régulation, qui bloquent par intérêt tout nouvel entrant et ne profitent qu’à une unique entité sont une bonne chose pour la société ?
Évidemment l’état n’invente rien mais fait ultimement appliquer des règles, même s’il ne les a pas choisies.
Tu pars manifestement de tes conclusions et va jusqu’à mettre en doute toute observation n’y correspondant pas (cf dilemme du prisonnier). Il existe peut-être des contre-exemples mais dans le cas de l’environnement ou de la répartition des fréquences il suffit d’observer la solution qui émerge partout (rlementation étatique).
Le 17/11/2015 à 21h58
pour ma part, j’avais parié l’issue de ces enchères :
Next INpact
Le 17/11/2015 à 21h59
L’agrégation c’est pas forcement super important.
C’est bien quand les antennes sont peu encombrées, pour faire une pointe de débit en heure creuse ^^
Or avec la croissance des utilisations, et en particulier en zones denses, les antennes sont très utilisées.
Le débit étant limité par antenne, avoir du 700 et du 800MHz permettra, même sans agrégation, de servir 2 fois plus de clients (en mettant de coté les autres fréquences) avec la même qualité
Bref c’est pas complètement dénué d’intérêt., en particulier pour les fournisseurs avec le plus de clients.
Le 17/11/2015 à 22h14
Free a bien participé aux enchères sur les 800MHz, mais le protocole était différent, et il n’a rien eu.
Si Free voulait absolument mettre le paquet, ils auraient du miser super cher, et tout l’argent partait à coup sûr, même si ses concurrents payaient la moitié pour la même chose.
Si Free mettait une somme correcte, il y avait le risque que les concurrents, aux poches plus profondes, soient plus généreux et raflent tout.
Si Free en voulait pas, bah ils avaient qu’à mettre une somme ridicule, leur offre serait pas acceptée.
Au final on ne sait pas si c’est le 2e ou le 3e scénario qui s’est passé.
Bien sûr Free a dit que c’était pas vital, mais c’est de la com’, ils allaient pas dire “on s’est plantés, on est dans la merde, restez chez nos concurrents !”.
Pour rappel il n’y avait pas plusieurs tours et quelque mécanisme que ce soit pour mieux répartir les fréquences, c’est pour ça que tous les opérateurs n’ont pas payé la même somme, même pour des blocs de fréquences quasi identiques (683M€ pour Bouygues, 891M€ pour Orange)
Le 17/11/2015 à 22h27
Le 17/11/2015 à 22h50
C’est pas faux, mais ce n’est pas mon avis. Je pense sincèrement qu’ils auraient eu trop d’obligations d’un seul coup orchestrées par l’ARCEP, ils ont préféré mettre le paquet sur le réseau UMTS inexistant, tout en profitant de l’itinérance, mais en même temps déployer quand même un réseau LTE rapide, 2600 oblige, au détriment de la couverture.
On le voit bien maintenant, tout est prêt, ils n’ont qu’à modifier leurs antennes pour implémenter des cellules pentabandes directement, 700, 900, 1800, 2100, 2600 Mhz.
La stratégie a été mûrement réfléchie depuis belle lurette, et à l’époque des enchères sur le spectre 800 Mhz, la LTE n’avait pas l’engouement d’aujourd’hui, autrement dit elle n’intéressait que peu de monde réellement.
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Le 17/11/2015 à 23h02
La mise de départ était de 416 millions d’euros par bloc. À chaque tour le tarif augmente de 5 millions, jusqu’à ce que la demande totale des quatre opérateurs soit inférieure ou égale à six.
Pas compris.
Le 17/11/2015 à 23h07
Le 17/11/2015 à 23h09
La somme des demandes des 4 opérateurs doit être inférieur ou égale à 6. Si par exemple 1er tour 10 demandes, 2eme tour on rajoute 5 millions au 416 de départs pour chaque bloc de fréquence, et ainsi de suite.
Le 17/11/2015 à 23h30
…
Le 17/11/2015 à 23h31
la mise de départ est de 416 millions par bloc.
à chaque tour, les 4 opérateurs mises 5 millions de plus chacun
les tours sont stoppés lorsque les 4 opérateurs mises pour un total de blocs égal ou inférieur à 6 blocs.
par exemple :
soit un total de 2x4=8 blocs
soit un total de 1+ 2x3 = 7blocs
soit un total de 1x2 + 2x2 = 6 blocs
dans ce cas, 3 tours auraient suffi et on aurait obtenu 2 opérateurs avec 1 bloc chacun + 2 opérateurs avec 2 blocs chacun pour une somme de 426 millions d’euros par bloc.
source : 4G et bande des 700 MHz : le projet de l’ARCEP pour l’attribution des fréquences
Six blocs, quatre opérateurs, 2,5 milliards d’euros en jeu
Next INpact - 19/06/2015
3e partie : “Des enchères au tour par tour, avec un prix de réserve de 416 millions par bloc de 5 MHz”
Le 18/11/2015 à 00h23
Le 18/11/2015 à 00h34
Free ne peut pas entretenir de réseau avec ce qu’il a comme cash qui sort de son offre. Il y a des obligations de couverture. Et vu comment ca part de traviol, il y aura polémique dans quelques mois avec l’ARCEP. Free finira par faire comme les autres lorsqu’il aura ces infra en propre qu’il sera obligé d’entretenir.
Aujourd’hui les politique market son plus axé sur les prix mais aussi la qualité. Une sorte de retour. Je veux pas troller mais après le sujet d’envoyé spécial sur Free… Ca suscite des réveils pour certains client. Enfin bref c’est pas vraiment le cheval de bataille de Free.
En fait; Free; c’est pas le bon exemple. L’important n’est pas de les capter mais de les garder. On peut être con mais pas au point de grappiller quelques centimes pour faire de l’itinérance… bref…
Le 18/11/2015 à 00h59
Le 20/11/2015 à 09h58
Excellent rapprochement de l’économie avec la psychologie… Ces sciences sont très proches l’une de l’autre, et parfaitement inexactes. Ça ne les rend pas moins intéressantes, les débats y sont très ouverts.
Le 20/11/2015 à 13h42
Free doit pas récupérer des fréquences de sfr et orange prochainement en plus de ses fréquences wimax?
Le 20/11/2015 à 17h18
Le 17/11/2015 à 17h38
Le 17/11/2015 à 17h38
les opérateurs ne pourront réellement en profiter qu’à partir du 5 avril 2016 sur la région parisienne
Région parisiene c’est Paris intra-périph’ ? Ou ça déborde sur la proche banlieue ?
Le 17/11/2015 à 17h39
Pas assez gros, je l’avais zappé.
Le 17/11/2015 à 17h41
Le 17/11/2015 à 17h42
si, mais j’attendais qu’il se rende compte de son erreur, plus amusant. " />
Le 17/11/2015 à 17h44
Mais oui mais non !! " />
Le total de 45 MHz est juste, c’était le détail du calcul dans la première version de l’article avant correction qui était fausse (10 + 0 + 20 + 20)
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Le 17/11/2015 à 17h53
Le 17/11/2015 à 17h53
Toute la région IDF
Le 17/11/2015 à 18h13
On s’est donc encore fait racketter de près de 3 myiards pour une ressource essentiellement gratuite.
M’est avis que les comptes de la nation n’en seront pas pour autant positif à la fin de l’année.
Le 17/11/2015 à 18h16
Le 17/11/2015 à 18h21
Les 700 + 800 ne peuvent pas être agrégées si j’ai bien suivi.
Donc 700+1880+2600 ok
800+1880+2600 ok
700+800+ X nok
Le 17/11/2015 à 18h22
Le 17/11/2015 à 18h26
Le 17/11/2015 à 18h50
Tu proposes quoi pour attribuer les fréquences ? (ressource critique limitée)
Le 17/11/2015 à 18h51
Le 17/11/2015 à 19h02
Le 18/11/2015 à 01h00
exact. Free, c’est bien pour le prix, mais vivement que l’ARCEP s’occupe de la qualité et de la mutualisation dans les zones de population les moins denses, pour faire baisser les coûts d’exploitation des infrastructures et pour augmenter la qualité des réseaux et des services.
Le 18/11/2015 à 01h18
“Tu veut dire vu comment il est le seul à déployer dans les temps et même devancer ses obligations…”
exact, jusqu’à présent Free répond parfaitement à ses obligations de couverture. Cependant, il faudra vérifier les trous de couvertures qui existent toujours dans les premiers temps d’un réseau. A ce propos, la fin de l’itinérance sera une étape importante pour Free.
Le 18/11/2015 à 01h28
Le 18/11/2015 à 01h30
Bon, entre temps, j’ai lu l’info qu’il me manquait dans un commentaire sur la news d’un autre site (6 étant le nombre de bloc, il fallait donc que les enchères ne concernent qu’au plus le nombre de blocs disponibles)
Le 18/11/2015 à 05h09
Le 18/11/2015 à 09h08
Le 18/11/2015 à 09h19
" /> pas gratuit
Le 18/11/2015 à 09h42
Fee c’est entre 200 et 400 millions de benef dans ses bilans (vérifiable en ligne). Donc grand CA (4Mds) mais petit revenus finalement.
Pour être proche des dossiers Telecom :
Free est toujours passé par le réseau des autres pour y arriver. Pour l’ADSL ok (réseau cuivre), pour la fibre il a jeté l’éponge (en propre). Pour le mobile il passe en itinérance et tente de déployer. J’y vois un schéma qui se répète un peu. Nan ?
Donc voila, Free; il pourrai y arriver mais pas certain. Je pense plutôt a un scénario comme pour la fibre. Faire vivoter sur ce qu’il a. Éventuellement évoluer mais faut pas rêver. L’étau se resserre et je ne pense pas que l’état fasse de nouveau cadeaux luxueux pour le quidam cette fois ci. L’état a désavoué sa décision de faire un marché télécom à 4 opérateurs (cf actualité des gesticulations de Montebourg et Flower Power). Les caisses de l’état ont un grave besoin de sonnant et trébuchant.
Va falloir raquer et Free aura beaucoup de mal sans un banquier. Manque de bol les banquiers… pas a découvert ça court plus trop les rues.
Le 18/11/2015 à 10h15
C’est sûr que, médiatiquement, on entend souvent citer le nombre d’antennes-relais et le nombre de DSLAM de Free. Pour ça, il y a du monde : “Ca progresse”, “tout va bien”, “le réseau augmente lentement mais sûrement”, etc. Mais pour parler du réseau réel de Free (réseau fibre national, réseau boucle locale optique, locaux techniques) personne n’en fait la publicité parce qu’il n’y a rien à vanter là-dessus, c’est le néant ou presque.
Pour autant, malgré la propension à réduire le nombre d’opérateurs dans chaque Etat européen, je pense que Free, comme Bouygues, n’est pas à vendre et qu’il y a une volonté de perdurer (même si chacun des 4 opérateurs voudraient que l’un d’entre eux disparaisse du marché télécom français). Et si NC-SFR ne subit pas une explosion d’une bulle financière ou une hausse de l’Euro, il n’y a pas de raison que NC-SFR ou Free ou Bouygues disparaisse de si tôt.
D’ailleurs, en parlant de banquiers, ils sont certainement “à découvert”, mais vu que la BCE, les Etats de l’Eurogroupe et la Banque mondiale les soutiennent avec des taux d’intérêt ridiculement bas, ils vont continuer encore quelques années à fournir des liquidités à des sociétés industrielles comme Free ou Bouygues ou SFR.
Le 18/11/2015 à 10h23
La compagnie De Beers a contrôlé pendant plus de 100 ans le marché mondiale du diamant, largement plus long que n’importe quel monopole étatique
Le 18/11/2015 à 10h28
Pour autant, nous ne sommes pas à l’abri d’une crise financière comme en 2008 (et pas à l’abri d’une situation d’état d’urgence pérenne face au terrorisme), ce qui pourrait éventuellement faciliter une concentration des opérateurs télécom à 3, voire à 2 entités, très rapidement.
Le 18/11/2015 à 11h04
Rapidement je sais pas vu le coup de frein à main économique orchestré (Les QE/LTRO).
Toutefois on arrive à la vague suivante. Cette fois ci il y a aura de la casse tous secteurs confondu. Faire marcher la planche a billet ca n’enrichit pas le peuple. En fait personne au final vu qu’au niveau international on se paye avec du papier toilette. QE N°10+ (on compte plus) pour le Japon, N°3 ou 4 pour les USA et p-e N°2 pour l’Europe. Si ca marchait on le saurai déjà…
Le 18/11/2015 à 12h37
Le 18/11/2015 à 13h19
Le 18/11/2015 à 14h35
Le 18/11/2015 à 15h38
Le 18/11/2015 à 16h02
Le 18/11/2015 à 16h13
c’est comme ca depuis le début.
Avant même le déploiement de la FFTH…
Voila
Le 18/11/2015 à 17h02
Le 18/11/2015 à 17h41
Le 18/11/2015 à 19h00
“Bah c’est le principe d’une privatisation, non ? L’Etat dispose d’un bien, et il les vends à qui n’en veut, pour que les nouveaux propriétaires en fassent ce que bon leur semble (dans un cadre réglementaire donné).”
Si on considère qu’une ressource naturelle ou que l’espace public est une marchandise comme une autre, oui.
Moi, j’ai plutôt tendance à considérer l’Etat comme un représentant qui gère l’espace public dans l’intérêt général avec le souci permanent de l’utilité public et de l’intérêt public. C’est le principe de la “copropriété” (qui existe d’ailleurs dans l’immobilier) plus que le principe de la “privatisation” qui a du sens.
Le 18/11/2015 à 20h00
Mon “En réponse à” a sauté.
Je répondais à un post qui donnait les débit maximum de chaque opérateur en 4G+++ en comptant à la fois les 700 et les 800.
Mais tu as entièrement raison ;)
Le 19/11/2015 à 00h01
3 milliards d’euros d’impôts en plus, c’est désespérant.
Le 19/11/2015 à 00h47
Le 19/11/2015 à 08h19
oui, tu as raison en partie : parce que, si les fréquences n’appartiennent à personne en particulier (à l’Etat, éventuellement, puisqu’il est chargé de gérer le bien commun), les réseaux télécom, eux, appartiennent à des sociétés de Droit privé. Donc une négociation industrielle est nécessaire pour convenir d’un accord commercial.
pour ma part, je pense que l’Etat devrait être propriétaire des infrastructures télécom nationales, et les collectivités locales devraient être propriétaires de la boucle locale optique/cuivre. Les FAI pourraient se faire concurrence en proposant leurs propres services sur ce réseau qui respecterait la péréquation tarifaire entre territoires avec une économie d’échelle maximale sur l’exploitation des réseaux.
Mais comme tu le dis, ce n’est pas la politique économique et industrielle qui est globalement appliquée en Europe et dans le Monde actuellement.
Le 19/11/2015 à 09h08
Les enchères à propos des fréquences mobile pourraient se justifier par le financement d’un vrai contrôle du respect des obligations du cahier des charges par les opérateurs. Malheureusement, ces milliards d’euros collectés par l’Etat ne serviront pas à ces contrôles (le budget de l’ARCEP diminue alors que ses compétences augmentent ?!?), mais serviront à financer la dette de l’Etat, la stabilité des banques (qui permettent tout de même, en partie, le développement des réseaux télécom), etc.
L’Etat semble déléguer la construction d’un réseau télécom d’utilité publique, mais comme les opérateurs vont gagner de l’argent, il souhaite quand même profiter d’une partie de la future rente du réseau. Moi, je trouve ça ubuesque et cynique. Si l’Etat voulait profiter de la rente du réseau, il le construirait lui-même, sinon il peut faire payer des taxes ou impôts. Ce serait rentable et compréhensible.
Alors que faire payer un droit d’entrée sur des bandes de fréquence, ça revient à ralentir la situation financière de ceux qui vont construire le réseau et qui vont par ailleurs être handicapés par la concurrence de leurs réseaux non-mutualisés. Et ce, sans aucune justification d’utilité publique.
Le 19/11/2015 à 11h28
Le 19/11/2015 à 12h18
J’ai aussi le livre “Pulp Libéralisme”, je le dévore.
Le 19/11/2015 à 12h30
Le 19/11/2015 à 15h10
” […] avoir 2 secondes de courage et se frotter à une population qui a un peu plus de répondant sur des sites spécialisés en économie […]” Cela ne sert à rien de discuter avec des spécialistes en économie… La plus grande expertise des ces spécialistes étant leur capacité à expliquer pourquoi ils se sont trompés…
Le 19/11/2015 à 16h46
Le 19/11/2015 à 18h11
Le 17/11/2015 à 17h13
Pas de surprise, les prévisions se sont réalisés, vite fait… se sont-ils entendu comme à la bonne époque, mais avec le 4ième laron ?
Le 17/11/2015 à 17h14
On peut pas dégager plus vite la TNT pour accélérer les choses? Sert pas à grand chose." />
Le 17/11/2015 à 17h18
[QUOTE]Free Mobile et Orange avec 10 MHz chacun. Bouygues Telecom et Orange se contentent pour leur part d’un bloc de 5 MHz.[/QUOTE]
Méh ? " />
Le 17/11/2015 à 17h18
Le 17/11/2015 à 17h19
Le 17/11/2015 à 17h21
Il y à bouton pour cela.
Le 17/11/2015 à 17h24
je me demande bien pourquoi SFR a candidaté avec ses fréquences 800 Mhz qu’il possède et qu’il n’utilise pas …
ah si pardon je sais, c’est pour emmerder free
Le 17/11/2015 à 17h24
Free Mobile : 45 MHz (10 MHz sur les 700, 0 MHz sur les 800, 20 MHz sur les 1 800 et 20 MHz sur les 2 600 MHz)
C’est pas plutôt 40 MHz ? pour la 1800 : 5 MHz en 1800 (rendus par Bouygues Tel décision ARCEP fin 2014, utilisable depuis juillet 2015 sur toute la métropole) et + 10 MHz en mai 2016 (5 rendus par SFR/NC + 5 rendus par Orange)
Pour les débits max en LTE 4G+/4G++/whatelse en sachant que 5 MHz = 37,5 Mbit/s (toutes fréquences confondues) cela donne :
Orange : 60 MHz = 450 Mbit/s
Bouygues Telecom et Numericable-SFR : 50 MHz = 375 Mbit/s
Free Mobile : 40 MHz = 300 Mbit/s
Le 17/11/2015 à 17h24
Le 17/11/2015 à 17h29
Niel et Drahi on réussi à s’entendre pour le rachat avorté de Bouygues par SFR, rien n’est impossible dans le monde des affaires, surtout quand on parle en milliard.
Le 17/11/2015 à 17h33
Le 17/11/2015 à 17h37
Ok, le détail de l’addition n’était pas correct ! " />" />
C’est bien 45 MHZ : 10 en 700 + 15 en 1800 + 20 en 2600. Donc débits max pour FM = 337,5 Mbit/s
Le 17/11/2015 à 19h12
effectivement, payer un droit d’entrée est acceptable en matière de concession ou d’affermage. Cependant, cette source de revenu pour la puissance public (en l’occurrence l’Etat) doit être justifiée par une utilité publique.
Par exemple, le stationnement payant en ville est justifié par le besoin de rotation des véhicules stationnés afin de permettre à tous les usagers de la route de profiter du stationnement (en faisant payer les contrôles de voirie aux automobilistes concernés). Ici, l’attribution de fréquences ressemble aux concessions d’autoroutes : l’Etat se paie sur le dos des usagers finaux en laissant l’exploitant décider de ses propres augmentations de tarifs, sans qu’aucune utilité publique ne soit évoquée pour justifier ce droit d’entrée à l’exploitation d’une ressource naturelle/d’un espace public.
Le 17/11/2015 à 19h24
Bonne idée. Je me suis dis la même chose. " />
La TV elle est chez toi, elle bouge pas. Donc tu peux donc la connecter en Fibre/Cable/xDSL
Pas besoin de mobiliser des fréquences.
Alors que ton smartphone, il voyage. Il en as bien besoin de la 4G !
Le 17/11/2015 à 19h31
Laissez-moi devinez, vous habitez en plein centre ville, près d’un NRA ? :)
Beaucoup de gens sont encore bloqués à 2Mbps, voire moins. Et à ce débit, impossible d’avoir l’IPTV.
De plus, cela nécessiterait obligatoirement une offre TV, ce que tous les opérateurs ne proposent pas (je pense notamment à OVH). Ce serait déléguer un service public gratuit au privé.
Le 17/11/2015 à 20h11
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Et puis, les fréquences, c’est le trésor de guerre ! En cas de revente à un autre gros (étranger) ça rapportera quelques gros brouzoufs à PD… " />
Le 17/11/2015 à 20h37
Le 17/11/2015 à 20h56
Le 17/11/2015 à 21h06
La loi de la jungle donc ?
Ce n’est évidement pas viable pour les fréquences EM, et aboutirai à une surenchère en terme de puissance d’émission.
Tu semble t’accrocher à quelques économistes fétiches bien au delà du raisonnable.
Un marché n’existe que parcequ’on lui permet d’exister et que l’État ou un équivalent assurent les conditions de son existence.
Par ex. en Inde, dans les régions reculées où l’État n’a que peu d’influence, les villages paysans se font racketter par des groupes de bandits. Le marché commence par la sécurité physique pour échanger dans la confiance.
Et quand il s’agit de se partager une ressource limité, une stratégie de groupe est nécessaire.
Le dilemme du prisonnier est un très bon exemple de cas où l’intérêt individuel apparent va à l’encontre de l’intérêt collectif. Le partage des fréquences ou la protection de l’environnement sont de bons exemples de dilemmes du prisonnier.
Le 17/11/2015 à 21h11
Le 17/11/2015 à 21h15
Le 17/11/2015 à 21h18
Pourquoi on partage pas a parts égales ?
Le 17/11/2015 à 21h22
gérer, coordonner un espace public/une ressource publique est un des rôles de l’Etat.
vendre/louer cet espace public à un exploitant de Droit privé est une commercialisation d’un bien public. Ce qui est potentiellement contraire à l’utilité publique et à l’intérêt public.
Le 17/11/2015 à 21h23
Le 17/11/2015 à 21h23
Le 17/11/2015 à 21h34
parce que des enchères font gagner des recettes à l’Etat. Le partage équitable par cahier des charges (“concours de beauté”) ne rapporte aucune rémunération pécuniaire à l’Etat.
Comment Bercy va tirer au moins 100 milliards des licences UMTS (3G)
source : libération.fr - 05/06/2000
Le 17/11/2015 à 21h38
Pour résumer clairement :
Free Mobile n’a pas, à l’époque participé aux enchères pour la bande des 800 Mhz. Pourquoi ? Car il estimait que celle des 2600 Mhz était suffisante dans un premier temps en LTE.
Deuxièmement, il a été soumis à des obligations de couvertures dans les bandes UMTS 900 et 2100 Mhz, rajouté à cela celle de la LTE en 2600 Mhz.
Il n’a pas souhaité disposer de la bande des 800 Mhz car il aurait eu trop d’obligations d’un seul coup. Du coup, la boîte a préféré générer du cash-flow en générant des millions d’abonnés en quelques mois…
Cette stratégie peut paraître étonnante, et n’est que mon avis personnel, enfin bon je pense ne pas être très loin du truc… Cela semblerait logique.
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Le 17/11/2015 à 21h40