Après la perquisition chez Google, des téraoctets de données à analyser
Pan-pan la Tulipe
Le 30 mai 2016 à 10h29
4 min
Droit
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Hier, Éliane Houlette, procureur national financier, a donné plusieurs détails sur la perquisition d’ampleur organisée dans les locaux de Google France.
La semaine dernière, une centaine de fonctionnaires du fisc et de la brigade de répression de la grande délinquance financière (BRGDF), dont 25 experts en informatique, ont perquisitionné les locaux de Google France. Dans un communiqué publié le jour même, le Parquet national financier a lâché de gros mots, évoquant une possible fraude fiscale aggravée et un blanchiment en bande organisée de fraude fiscale.
Google, entre tulipe hollandaise et trèfle irlandais
L’enjeu de cette procédure est simple, sur le papier : est-ce que le fruit de l’activité du moteur dans notre pays est rattachable à notre juridiction, ou bien peut-il continuer à remonter dans les bras de Google Irlande ? Pour le savoir, il s’agit d’abord de déterminer si Google dispose dans notre pays d’un « établissement stable ». La société a toujours défendu la thèse inverse : elle ne réaliserait dans notre pays que des opérations marketing. Cette ligne de défense lui permet de profiter du tunnel irlandais, conformément à convention fiscale signée entre Paris et Dublin en 1968.
Comme expliqué, l’enjeu de cette perquisition est de rapporter un maximum d’éléments pour consacrer cette relocalisation et surtout mesurer l’amplitude des bénéfices concernés. Hier, sur l’antenne du Grand Rendez-Vous Europe 1 - Le Monde- iTélé, Éliane Houlette, celle qui dirige le parquet financier, a donné d’autres éléments sur « Tulipe », nom de code de cette enquête.
Une enquête réalisée hors connexion, par protection
Saisie par une plainte de l’administration fiscale en juin 2015, elle évoque un combat « entre David et Goliath », l’entreprise étant la plus forte capitalisation au monde.
« Nous avons traité cette plainte en totale confidentialité compte tenu de l’activité de cette société. Et donc, pour assurer cette confidentialité parfaite au sein du parquet, nous avons décidé de ne jamais prononcer le nom « Google », mais de lui donner un autre nom, Tulipe ». Une référence fleurie à la Hollande, où l’une des sociétés mères était immatriculée. « Nous avons travaillé ce dossier uniquement hors réseaux, hors connexion pendant presque un an, avec un ordinateur uniquement en mode traitement de texte, si je puis dire ».
Cette prudence n’est pas tant dirigée à l’encontre du géant américain que des services du renseignement étrangers, notamment américaine. Tous les pays sont dotés d’armes technologiques pour épier les sujets chauds qui pourraient menacer l’un des fleurons de leur industrie. La France n’a d’ailleurs pas échappé à cette règle, officialisant ces indiscrétions au travers de la loi sur la surveillance des communications internationales.
Google France, une société qui sert « d’écran »
Celle à la tête du PNF a très bien résumé la problématique : les membres de la galaxie Google « ne payent pratiquement pas d’impôt parce que, à travers un établissement, Google France qui emploie 700 personnes, ils concluent des contrats publicitaires avec des acteurs économiques et cette société sert d’écran. Google prétend que c’est la société irlandaise, première société mère, qui travaille et qu’elle n’a pas d’établissement stable » en France.
Google ne doit pas s’attendre à un procès dans les jours à venir, les services étant repartis avec des camions d’informations. Lors de cette perquisition, « nous avons amassé beaucoup de données informatiques, je crois qu’il y a plusieurs téraoctets de documents, au moins autant que Panama Papers, peut-être même plus. Il faudra plusieurs mois, j’espère que cela ne sera pas plusieurs années, pour les exploiter ». Problème : « Nous sommes très très limités en termes de moyens matériels technologiques. Il nous faudrait des logiciels extrêmement performants dont nous ne disposons pas. Ce sont des logiciels qui coûtent de l’ordre de 200 000 euros ».
Cette situation n’est profitable pour personne, pas même pour Google qui va devoir se trainer une image désastreuse sur toute la période en question. Les propos d'Éliane Houlette révèlent en tout cas un curieux versant de la French Touch : voilà Bercy incapable de se faire payer des outils vendus quelques centaines de milliers d’euros, alors qu’est évoqué un possible redressement de 1,6 milliard d’euros.
Après la perquisition chez Google, des téraoctets de données à analyser
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Google, entre tulipe hollandaise et trèfle irlandais
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Une enquête réalisée hors connexion, par protection
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Google France, une société qui sert « d’écran »
Commentaires (87)
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Abonnez-vousLe 30/05/2016 à 10h33
Faire le parallèle avec les Panama Papers c’est quand même moyen en terme de présomption d’innocence non?
Le 30/05/2016 à 10h36
des téraoctets de données à analyser ? vite un compte Data Studio c’est gratuit…
Le 30/05/2016 à 10h36
Le parallèle est sur le volume de données, uniquement. Y voir un souci de présomption est faire une lecture en diagonale.
@Gubug : utiliser les outils de google pour analyser les données de google, c’est génial " />
Le 30/05/2016 à 10h37
Le 30/05/2016 à 10h39
Le 30/05/2016 à 10h40
Oui et non, dans ce genre de communications le choix des mots ne se fait pas au hasard, prononcer “Panama Papers” dans ce contexte ça associe immédiatement la donnée récoltée à qqchose de négatif. Le soupçon étant la dissimulation et les sociétés écrans le parallèle est vite fait. Mais peut être ai-je tord et le choix des mots était simplement circonstanciel.
Le 30/05/2016 à 10h40
Open data par cada ?
Le 30/05/2016 à 15h22
Tant qu’il y a de nouveaux actes d’enquète, le compteur est remis à zéro.
Le 30/05/2016 à 15h36
La France, seul payé au Monde à emmerder autant les compagnies pour trouver l’argent qu’elle est incapable de gérer " />
Des téraoctets à analyser, sérieux, savent-ils au moins ce qu’ils cherchent ? Bref ils ont mobilisé beaucoup de monde (payé par les contribuables) pour au final une procédure qui va sans nulle doute rien leur apporter, dans un an les Français vont changer de Président et tout cela va sans doute être abandonné " />
Monsieur Normal devrait commencer par ouvrir un compte Youtube et diffuser ses clowneries pour renflouer les caisses de l’État, peut-être le fera t’il pendant sa retraite grassement payée par ses chers contribuables bien aimés " />
Le 30/05/2016 à 15h42
Le 30/05/2016 à 15h43
Le 30/05/2016 à 15h52
Le 30/05/2016 à 16h13
Le 30/05/2016 à 17h14
un ordinateur uniquement en mode traitement de texte
Un terminal sans interface graphique, pas de RJ45, iptables qui balance tous les paquets IP à la poubelle au cas où et un emacs/vim, y a que ça de vrai " />
Le 30/05/2016 à 17h38
Tu est prêt à payer le manque à gagner à la place de Google suite à la fraude fiscale par tes impôts ?
Bah les Français n’accepteraient pas de payer d’avantage à la place de quelqu’un qui fraude.
Le 30/05/2016 à 17h47
Je suis parti depuis belle lurette donc c’est pas moi qui paierai à la place de Google " />
Le 30/05/2016 à 17h49
" /> pour le sous-titre au fait " />
Le 30/05/2016 à 18h33
L’article est très clair, il s’agit de quantités de données. Panama papers est aussi caractérisé par cela, ainsi que de la difficulté à organiser et mener une si vaste enquête.
Le 30/05/2016 à 18h59
Le 30/05/2016 à 20h14
Le 30/05/2016 à 20h39
Le 31/05/2016 à 20h06
" />
Le 31/05/2016 à 20h28
Le gouvernement va-t-il créer une page Tipeee pour pouvoir continuer son enquête ?
Le 30/05/2016 à 13h36
Je suis d’accord sur le fait que cela serait plus efficace, mais le fisc ne peut pas la faire, au vu de l’importance et de la confidentialité des informations qu’il traite, cela est et doit rester exclusivement dans son périmètre. Aprés, je ne suis pas légiste et peut être le peuvent ils. " />
Le 30/05/2016 à 13h37
Le 30/05/2016 à 13h39
Je ne comprenais pas ce qu’ “Action Directe” venait faire là dedans. Il va falloir que je change de lunettes de vue je pense … " />
Le 30/05/2016 à 13h42
Je suis pas sûr qu’il y ait besoin de beaucoup de puissance brute pour traiter ces données. J’ignore quels sont les traitements nécessaires, mais j’imagine que la plus grosse part du temps machine nécessaire, c’est leur indexation.
Le 30/05/2016 à 13h44
" /> toute la subtilité du nom " />
Le 30/05/2016 à 13h48
Le 30/05/2016 à 13h54
Et il y a aussi tous les mails. Afin de savoir si des prestations facturées à l’étranger ont été réellement faite à l’étranger.
Et là, l’absence de mail peut être limite pire que leur présence, parce qu’en plus de se prendre le redressement, ils pourraient se prendre en plus une tentative de dissimulation
Le 30/05/2016 à 13h54
+1
Le 30/05/2016 à 14h02
Le 30/05/2016 à 14h10
Le 30/05/2016 à 14h10
On va pas jouer sur ce genre de détail. D’autant plus qu’il y a soupçon de fraude fiscale dans les deux cas. L’un n’est pas moins pire que l’autre , en attendant la fin des enquêtes.
Le 30/05/2016 à 14h15
Qui peut donc être surpris que l’administration fiscale ne dispose pas de logiciels à 200k€ , quand, dans le même temps, ses effectifs sont saignés à blanc année après année ? Certainement pas les fonctionnaires des finances publiques eux mêmes, en tout cas.
Malheureusement, cela fait plusieurs années qu’il n’y a plus de corrélation entre les moyens mis à disposition de ce service public (car c’est un service public, malgré tout), et les résultats obtenus. La politique actuelle consiste à se demander jusqu’où peut-on saigner les services, jusqu’à ce que le trou se fasse sentir dans les caisses, et alors on passera peut-être le relai au secteur privé… ce qui se met déjà en place avec la retenue à la source.
Quant au fait que l’administration fiscale ne se concentre que sur des redevables où il y a quelque chose à recouvrer, c’est bien heureusement faux. Beaucoup de contrôles fiscaux concernent des personnes parfaitement insolvables et sont fait au nom de l’égalité des citoyens sans prendre en compte le moindre aspect pragmatique. Les services de recouvrement pestent régulièrement contre des impositions émises, qui leur sont transmises et dont ils ont la charge de recouvrer, à l’encontre de personnes qui ont eu certes beaucoup d’argent sur leur compte à un instant T, mais qui n’ont plus un radis au moment présent. Les objectifs chiffrés des services de l’assiette entrent alors en contradiction avec les objectifs chiffrés du recouvrement. C’est une des magnifiques contradictions de la DGFIP.
Le 30/05/2016 à 14h16
C’est parce qu’ils fraudent. S’ils ne faisaient pas du CA en France, ils l’auraient quitté depuis longtemps.
je sais ton commentaire est de l’ironie, mais j’ai envie de répondre " />
Le 30/05/2016 à 14h43
Le 30/05/2016 à 14h49
Il me semble que les périodes de prescription sont reconduites à chaque fois que l’enquête bouge.
Le 30/05/2016 à 15h01
La date de prescription est celle à l’ouverture de l’enquête et non sa fin !
Même si ça prend 20 ans, il n’y aura aucune prescription pour tout ce qui a été fait entre le nombre d’années de prescription pour ce genre de cas et aujourd’hui.
J’ai envie de dire heureusement, sinon ça serait quand même bien débile…
Le 30/05/2016 à 12h23
Le 30/05/2016 à 12h35
C’est clair que ça la fout mal, la brigade de répression de la _grande délinquance_ financière qui n’a pas les filets adaptés aux poissons qu’elle poursuit.
A ce niveau là, ne pas avoir investi 200K€ avant même l’affaire de Google, il faut l’avoir fait exprès. C’est commode : on a les données mais pas ce qu’il faut pour les traiter.
Le 30/05/2016 à 12h46
Si on s’en tiens aux motifs de la perquisition : “ … soupçons de fraude fiscale aggravée et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée …. “, ce n’est quand meme pas le petit patron de PME-PMI qui pique dans la caisse en serrant les fesses pour que le fisc ne le choppe pas.
Si je me réfère à d’autre affaires moins lourdes, en termes de la relations USA-UE, cela signifie, potentiellment, que Google a envoyé péter les services fiscaux français quant à leurs requetes de documents financiers ou, pire encore qu’elle n’a pas daigné répondre aux injonctions de ces meme services.
Rien que le fait de débarquer dans les locaux d’une entreprise que tout le monde connait pour réaliser une perquise’ avec plus d’une centaines d’agents du fisc, dont quelques experts en ‘déplombage’ ne présage rien de bon pour la suite des évènements …
Il n’y a pas “anguille sous roche”, mais bien “baleine sous gravier”.
" />
Le 30/05/2016 à 12h48
200 000€ a investir, comme dit AVANT début de la perquisition, pour récup des milliards au final, et on hésite ?
Le 30/05/2016 à 12h50
Suggestion : Ils arrêtent la Hadopi et ils payent les logiciels dont ils ont besoin ?
Le 30/05/2016 à 12h51
Le 30/05/2016 à 12h52
limite cachalot sous grain de sable. " />
sinon vu les moyens déployés, et vu les moyens qu’il va falloir mettre en oeuvre pour digérer toutes les données, à mon avis le FISC a flairé quelque chose.
tu débarque pas à 100 faire une perqui si t’as pas un petit soupçon de truc louche.
Le 30/05/2016 à 13h03
Le 30/05/2016 à 13h04
Sauf que là, on ne parle pas d’un petit truc caché dans un coin accédé occasionnellement, on parle du fonctionnement quotidien de la boîte. Difficile d’avoir toute la compta gérée entièrement en crypté/externalisé sans laisser la moindre trace au quotidien.
Le 30/05/2016 à 13h05
et là ils découvrent avec horreur que personne n’aime le fisc, y compris les collègues " />
Le 30/05/2016 à 13h08
A part qu’une procédure doit être faite selon les règles, demander un coup de main aux petits copainq, c’est courir un risque d’invalidation de toute la procèdure.
Le 30/05/2016 à 13h10
Le 30/05/2016 à 13h15
Le 30/05/2016 à 13h25
Le 30/05/2016 à 13h26
La ville est endetté, mais il fait un max pour les administrés, normal qu’ils revotent pour lui. Et puis, il a eu le soutient d’Action Discrète YouTube" />
Le 30/05/2016 à 13h26
Le 30/05/2016 à 11h36
à noter qu’en marge de Google, il y a Macdo aussi qui s’est fait perquisitionner.
Le 30/05/2016 à 11h37
Encore le combat contre les méchantes entreprises qui profitent des règles que leur ont accordé les états pour faire des magouilles optimisations ? :x
Le 30/05/2016 à 11h41
Qu’on me fasse pas croire qu’une boîte comme Google laisse trainer n’importe quoi de “sensible” facilement accessible sur ses serveurs, à la merci de la première perquisition venue hein…
Le 30/05/2016 à 11h42
qu’ils mettent les données en opendata, je vais les aider
Le 30/05/2016 à 11h47
" />
Le 30/05/2016 à 11h48
Le 30/05/2016 à 11h49
Bon bah puisque Google ne fait pas de chiffre d’affaire en France, moi, pauvre français que je suis, n’aie aucun remord à utiliser un bloqueur de pub. " />
Le 30/05/2016 à 11h50
Les agents du fisc peuvent copier toutes les données qu’ils trouvent, y compris celles à distance, du moment qu’un PC est ouvert et qu’il accède aux données.
Et puis, rien que les fichiers .pst de Outlook contiennent des trucs intéressants, plus la compta (journal, écritures comptables, plans et mouvement d’argent), ainsi que les papiers et correspondance de la direction financière…
Bref, bien assez pour faire plusieurs tera et du boulot pour pas mal d’agents.
Le 30/05/2016 à 11h51
Je n’utilise plus le moteur de recherche de Google depuis une bonne année maintenant. J’ai remplacé sur tous mes navigateurs par DuckDuckGo. Je n’ai ressenti aucune dégradation de la qualité de mes recherches, c’est limite mieux même avec DuckDuckGo pour l’essentiel de mes recherches à caractères de développement logiciel.
Le 30/05/2016 à 11h58
Tu n’es pas le grand public à toi tout seul, je pense ? " />
Et Search n’est pas le seul produit de Google…
Le 30/05/2016 à 11h58
En plus de ce qu’a dis Arnard, il faut aussi voir que la majorité des noms cité dans les panamas papers n’ont rien fait d’illégale. Certains ont simplement essayé de cacher leurs activité, sans y chercher un avantage fiscale (Emma Watson par exemple), d’autres en ont fait de l’optimisation fiscale (critiquable sur le plan moral, mais pas illégale), et enfin d’autres ont clairement fait de la fraude fiscale.
Donc je ne crois pas qu’il y a réellement atteinte à la présomption d’innocence, en montrant des similitudes entre les deux sujets. Surtout qu’il me semble que la justice n’a pas encore tranché pour les cas de fraude fiscale.
Le 30/05/2016 à 12h05
Ok les agents peuvent pomper ce qu’ils trouvent.
Mais lorsqu’on a des trucs “à cacher” on se débrouille justement pour qu’ils soient pas “trouvables” non ?
Genre un accès distant sans raccourci en plein milieu de la barre des signets de Chrome, et avec mot de passe tournant à demander chaque jour à Mountain View… qui le donnera pas le jour de la perquisition car hors de la juridiction…
Bref, pas bien compliqué, les données les plus intéressantes n’y sont sans doute pas… (ou alors ils sont vraiment cons ! ) , rien ne vaut une bonne taupe pour ce travail…
Le 30/05/2016 à 12h10
Pourquoi ne pas demander l’aide de la startup française Linkurious qui a déjà oeuvré sur les Panama Papiers ?
Le 30/05/2016 à 12h10
Mouais…
Pendant six ans j’ai eu systématiquement et en alternance des contrôles du fisc et de l’URSAFF… Ils n’ont jamais rien trouvé à redire (ça aurait pu être le cas tellement toutes les règlementations et lois sont compliquées à appréhender quand on n’est pas juriste) et à la fin j’ai appris qu’une dénonciation anonyme était la cause de mes soucis…
Entendons nous bien; collaborer avec ces services je le conçois, et je l’ai fait du mieux possible; mais c’est une perte de temps et d’énergie considérable que j’aurais préféré mettre dans ma boite…
Et le fait de te sentir soupçonné de je ne sais quoi en permanence te fait presque douter de toi même…
Le 30/05/2016 à 12h12
Il y a une différence entre caché et montage. Hors ici, il est bien question de montage.
Le 30/05/2016 à 12h19
Le 30/05/2016 à 10h42
En même temps, c’est le sujet dans les deux cas (l’évasion fiscale). Donc non, ce n’est pas fait au hasard, et beaucoup plus approprié que d’autres analogies :).
Le 30/05/2016 à 10h47
Google peut bien leur coder un ptit moteur pour faciliter les recherches dans toutes ces données, c’est la moindre des choses. " />
Le 30/05/2016 à 10h49
Le 30/05/2016 à 10h49
Le 30/05/2016 à 10h51
« Nous avons travaillé ce dossier uniquement hors réseaux, hors
connexion pendant presque un an, avec un ordinateur uniquement en mode
traitement de texte, si je puis dire ».
Je suis ahuri du luxe de précaution qu’ils ont pris pour travailler sur ce dossier. Cela montre que certains dans les hautes sphères de l’état savent très bien ce à quoi sert les RG et leur outils informatiques.
Le 30/05/2016 à 10h53
Le 30/05/2016 à 10h53
Ça fait des décennies que Google se traine une image désastreuse de voleur de contribuables, ça ne les a pas empêché de devenir les maitres du monde (de l’argent) " />
Le 30/05/2016 à 10h55
En même temps, il est de notoriété publique que la NSA fait de l’espionnage industriel.
Le cas le plus flagrant étant l’espionnage des offres d’Airbus au profit de Boeing.
Du coup, je comprend qu’ils soient méfiants.
Le 30/05/2016 à 10h56
+JavaCupiX
On parle de volume de données. Si on dit wikipedia, le volume ne parle à personne (million d’articles ?). Panama papers, on a annoncé des journalistes par centaine sur des mois pour dataminer des données. Ca donne une base de comparaison.
Mais je comprends votre ressenti
Le 30/05/2016 à 10h58
Les sociétés plus puissantes que les états…
Il va falloir attendre de longs mois/années pour avoir le résultat de l’analyse des données.
Ensuite, rien n’est sûr pour un procès.
Et là aussi ça prendra du temps de l’instruire.
Et même dans le cas d’une condamnation, on peut compter sur de multiples appels en tous genres pour freiner la procédure.
Bref, Google n’a rien à craindre.
L’INpact sur l’image, je n’y crois pas. Qui se rappelle de la mise en demeure de la CNIL, et le bandeau sur Google.fr ? Qui a changé ses habitudes d’utilisation des outils Google suite à l’info d’une probable affaire d’évasion fiscale ? Pas que pour Google d’ailleurs, on a aussi Apple, Amazon, Starbucks,…
Personne, ou presque. Rien qui puisse le faire trembler, en tout cas.
C’est comme la vie privée, ça continuera à faire parler le microcosme qui s’intéresse au sujet, ça fera la une des flash des chaînes d’info un jour ou deux, puis on oubliera, et le grand public continuera à utiliser ses services, comme si de rien n’était.
Le 30/05/2016 à 11h11
Le 30/05/2016 à 11h12
Oui, rien n’est laissé au hazard. Pareil pour le nom: “tulipe”.
Est-ce que les gens ont besoin de savoir le nom de l’enquête? Non. Mais c’est comme sur les packets de chips: une suggestion de présentation. Un mot simple à retenir, à mettre en titre d’article.
He puis Tulipe, Hollande, Président. Est-ce François Hollande qui s’attaque enfin à la finance? C’est un poil parano, mais quand on sait le pouvoir du signifiant, et l’argent mis dans des think tanks pour ce genre de détails…
Un example mais dans l’autre sens, une erreur qu’à fait l’état: donner à la base de donnée de surveillance des citoyens un nom simple à retenir: EDVIGE. L’ennemie avait un nom simple, les médias ont pu se l’approprié, il y eu un scandal. Maintenant on a un système un poil modifié, mais surtout sans nom ( ou j’en suis sur, un acronyme à rallonge imprononçable ) : Tout va bien, il y a plus de scandal.
Y a surement pleins de gens très compétents pour parler de ça, mais si vous chercher à vous divertir en apprenant, je vous conseille les conférences gesticulées de Frank Lepage qui aborde souvent le thème des faux amis et qui explique qu’une des bases de la lutte contre le pouvoir est de détricoter le language.
Le 30/05/2016 à 11h23
Le 30/05/2016 à 11h27
Quelques teras ? Ça va ! Chez Google, ça aurait pu finir avec des centaines de petaoctets.
Le 30/05/2016 à 11h28
Ça fait cher le logiciel de traitement.
Le 30/05/2016 à 11h30
Un petit coup de BigQuery pour analyser rapidos ces teras de données ?