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Les moteurs de recherche accentuent la désinformation

Ne fais pas tes propres recherches

Les moteurs de recherche accentuent la désinformation

On parle beaucoup du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de la désinformation. Mais qu'en est-il de celui des moteurs de recherche et notamment du plus utilisé d'entre eux, celui de Google ?

Le 27 décembre 2023 à 14h44

« Google est ton ami », une phrase que l'on a tous déjà entendue et peut-être même souvent prononcée. Mais est-ce vraiment une bonne idée de conseiller à quelqu'un de regarder sur un moteur de recherche pour vérifier une information ?

Des chercheurs de l'Université de New York et de Stanford ont mis en place cinq expérimentations pour étudier l'influence de l'utilisation de Google sur la désinformation. Leur article, publié dans la revue scientifique Nature mercredi 20 décembre, explique que « chercher en ligne pour évaluer l'info » (en anglais « search online to evaluate news », SOTEN) peut renforcer la crédibilité d'articles trompeurs ou de fausses informations.

La désinformation sur X, anciennement Twitter, est régulièrement pointée du doigt. Et la direction du réseau social fait souvent l'objet de critiques à ce sujet. C'est compréhensible, car Twitter a été l'un des lieux où s'exprime la parole des citoyens comme de personnalités politiques. Les autres réseaux sociaux ont aussi attiré l'attention. Par exemple, en juillet dernier, TikTok a été épinglé sur la diffusion de la désinformation à propos des marques par Newsguard.

Mais les moteurs de recherche sont aussi des outils populaires de redirection vers l'information et ont donc une influence importante sur le relai ou non de la désinformation. Pourtant, peu de travaux ont été réalisés sur le sujet.

Cinq expériences

Pour tester l'influence du moteur  sur la crédibilité d'une information, les chercheurs ont mis en place cinq expériences sociales. Dans la première, ils ont soumis à deux groupes de personnes trois articles provenant de sources « mainstream » et de « qualité médiocre » publiés dans les 48 h. Ils leur ont demandé de les classer en « vrai », « faux/trompeur », « impossible à déterminer » ainsi que sur une échelle de 7 degrés de véracité (1 : totalement faux ; 7 : totalement vrai). Mais dans l'un des deux groupes, les personnes étaient encouragées à faire des recherches en ligne pour les aider à évaluer les articles qui leur ont été envoyés. En parallèle, les chercheurs ont envoyé les articles à des fact-checkers professionnels pour évaluer leur véracité.

Pour vérifier qu'une recherche pouvait changer l'évaluation faite par une personne, ils ont mis en place une deuxième expérience dans laquelle ils demandaient d'abord aux personnes de répondre avant de les encourager à faire une recherche en ligne, puis leur demandaient une deuxième évaluation.

Dans le but de vérifier les effets plusieurs mois après la publication des articles, les chercheurs ont fait une troisième expérience reprenant le principe de la deuxième, mais en proposant des articles qui avaient été publiés 3 à 6 mois avant.

La quatrième expérience a consisté à étudier les effets de l'utilisation d'un moteur de recherche sur un événement marquant comme le Covid-19. Les chercheurs ont proposé des articles populaires dont le thème central portait sur les effets sanitaires, économiques, politiques ou sociaux du coronavirus.

Enfin, pour la cinquième expérience, les chercheurs ont refait l'expérience 1, mais en demandant plus spécifiquement au groupe étudié d'utiliser le moteur de recherche de Google. Les chercheurs ont collecté les URL que les personnes ont visitées et les dix premiers résultats du moteur de recherche Google auxquels elles ont été exposées, au moyen d'un plug-in de navigateur personnalisé que les personnes interrogées ont accepté d'installer.

Renforcer la crédibilité des articles de désinformation

De ces cinq expériences, les chercheurs en retirent que l'utilisation de moteurs de recherche pour évaluer des articles de presse faux ou trompeurs augmente la probabilité que les participants les perçoivent comme vrais.

La cinquième explique un peu plus comment ce mécanisme de renforcement se met en place. Dans le graphique a, ci-dessous, on peut voir que, lorsqu'une information à vérifier est considérée comme « vraie » par les fact-checkers, les 10 premiers résultats de Google ne renvoient que vers des sources fiables 85 % du temps. Ces 10 premiers résultats contiennent une ou plusieurs sources problématiques dans 15 % des recherches.

Mais lorsqu'une information est « fausse ou trompeuse » (false or misleading, en anglais, FM dans le graphique ci-dessous), dans 38 % des cas, les 10 premiers résultats proposés par Google contiennent une ou des sources non fiables.

Avec les graphiques c et d ci-dessus, on peut constater que faire une recherche dans Google n'influence pas les personnes interrogées si le moteur ne propose que des sources fiables ou que des sources non fiables. Par contre, si les résultats du moteur proposent de 25 à 50% de sources problématiques, les utilisateurs vont plus avoir tendance à juger vraie une information pourtant « fausse ou trompeuse ».

Dans un article d'explication publié en parallèle, deux des auteurs expliquent avoir d'abord conçu la première expérience, puis les trois suivantes pour l'infirmer ou la confirmer. Mais ils racontent avoir eu « l'impression de nous enfoncer dans un trou de lapin, car nous continuions à trouver le même effet, mais nous n'en comprenions pas le mécanisme ». C'est seulement avec la cinquième expérience et l'introduction du plug-in de navigateur qu'ils ont pu collecter et examiner minutieusement les résultats de Google, « ce qui nous a permis de découvrir que la qualité des informations renvoyées par les recherches pouvait expliquer les croyances des participants ».

Commentaires (26)

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Ils accentuent la désinformation mais aussi la non information...
A titre personnel je constate sur Google pour ni citer que lui un appauvrissement des résultats de recherche au fil des années.
Les sites d'articles randoms générés par IA ont complètement dévoré les résultats de recherche, on les reconnaît très facilement.

Auparavant les vrais sites étaient beaucoup plus visibles et surtout, il y avait beaucoup plus de résultats communautaires type forums ou site de questions réponses qui étaient évidemment amateurs mais souvent bien plus utiles...
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le milieu du fact checking est gangrené par les conflits d'intérêts et les biais de confirmation
puisque l'exemple cité est celui du COVID, rappelez vous, par pitié, du nombre de retournements de vestes des médias et du gouvernement concernant le but et l'efficacité des vaccins
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Tiens un antivax. Ils existent encore rarement après des années, étonnant. La sélection naturelle agit trop lentement.

Problème d'égo et tu sens le besoin d'exister au travers de ce genre de connerie en te sentant malin, c'est ça ? Tu as toujours pas compris que ton obsession était ridicule, et que vous passiez tous pour des cons ?
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Vivement le /ignore
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Retournement de veste ou bien adaptation du discours à l'évolution des connaissances scientifiques et aussi l'évolution du virus avec des variants qui ont eu des effets différents du premier virus ?
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L'utilité des vaccins est une des choses les moins bien comprise par nos politiques et leurs portes-parole. Bon nombre des scientifiques disent également des inepties.
Il n'y a que de vrais épidémiologistes pour justifier en détail si un vaccin est utile ou non.
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Je suis tombé sur cette vidéo l'autre jour : youtube.com YouTube

La conclusion de la vidéo est tout ce qu'il y a de plus d'actualité.
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As tu des exemples de fact check concernant les vaccins qui se sont avéré faux ?

Car j'ai le souvenir d'un océan de désinformation et de mensonges sur les vaccins, avec à côté des fact checkers qui essayaient de rétablir les fait (les vaccins en particulier ARNm étaient d'une excellente efficacité avec très peu d'effet secondaire en comparaison des autres types de vaccins).

Avec du recul, il est apparu clairement que les régions les moins vaccinées ont eu beaucoup plus de morts et de malades graves, ça a été observé mondialement et à l'échelle de la France.
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Il faut vraiment arrêter avec cette expression insensée de "avéré faux".
Si c'est avéré c'est par définition vrai.
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C'est le fait que ça soit faux qui est "avéré" dans l'expression. L'expression est cohérente et a du sens. Ça n'est pas vraiment plus compliqué à comprendre qu'une négation du genre "ce n'est pas vrai".
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Non ce n'est ni cohérent ni sensé, c'est au contraire un non-sens.
https://www.academie-francaise.fr/cette-nouvelle-sest-averee-fausse
Ton exemple "ce n'est pas vrai" ne contient pas le terme avéré qui signifie par définition vrai.
Lorsque tu dis "avéré faux", c'est comme dire "vrai faux".
Il faut choisir, c'est l'un ou l'autre, pas les 2 à la fois.
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Pour compléter, il faut en fait distinguer le verbe "avérer" du verbe pronominale "s'avérer" :
- avérer : qui est vrai (ce fait est avéré)
- s'avérer : qui est une forme plus ou moins acceptée aujourd'hui comme synonyme de "se révéler".

Du coup :
- ce fait est avéré : forme correcte
- ce fait est avéré vrai : pléonasme
- ce fait est avéré faux : contresens
- ce fait s'est avéré faux : ce fait s'est révélé faux.

La dernière forme est très litigieuse, surtout compte tenue de l'étymologie, et on l'évitera donc. Soit on remplace "s'avérer" par "se révéler", soit on change la tournure de la phrase : As tu des exemples avérés de fact check concernant les vaccins qui soient faux ?

Finalement, ça me sert les cours du projet voltaire ^^
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La page de l'académie mentionne
[Le verbe avérer] signifie aussi « se révéler en réalité ».
L'expression est utilisée en ce sens. Une affirmation peut se révéler en réalité fausse. D'ailleurs, tout le monde comprend l'expression de cette manière. Les jugements de l'académie sur cet usage n'ont aucune importance en pratique.

Désolé pour le hors sujet.
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Je ne comprends vraiment plus rien à ce site les gars, depuis quand a t’on le droit d’invoquer l’académie française dans les commentaires ?
Nous sommes un forum de hardware pour adolescents boutonneux à la base, pour mémoire.
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Peut être que certains ont envie de lire autre chose que la langue de la rue.
Le forum a toujours été me semble-t-il bien séparé du site d'actualités (je peux me tromper).
Il me semble aussi qu'on est de moins en moins nombreux à être boutonneux (surtout depuis inpact hardware).

Après vérification, il est encore aujourd'hui séparé :
forum.nextinpact.com Next INpact
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C’était un trait d’esprit 😊
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Woops, ça prouve que je dois continuer à baisser ma fréquence de commentaires.
Surtout alors que ma remarque initiale n'a aucun rapport avec le fond du commentaire de wagaf.
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Surtout pas malheureux.
Tous les médecins sont formels, pour être un inpactien en bonne santé il faut écrire au moins 7 commentaires par jour.
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Ouf, c'est bon.

Ou pas... Mon dos me dit que passer trop de temps sur un siège devant un ordinateur ne lui fait pas du bien. Bon, le jardinage ne lui fait pas du bien non plus.:phiphi:
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Les progrès de l’IA en speech to text ne vont certes pas permettre de planter les carottes, mais pour les commentaires Next, il n’y a plus aucune excuse. Ce qu’il ne faut pas entendre comme salades.
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Il y a aussi une culture de la recherche qui s'éduque, car les outils se concentrent sur les mots clés et vont rechercher les résultats qui y répondent le mieux.

S'il faut vérifier la véracité d'un article "Le COVID19 rend impuissant", il faut éviter de chercher "COVID19 impuissance" mais plutôt du côté de "COVID19 effets secondaires" puis recouper les résultats, car si aucune source fiable n'a cité le mot clé "impuissance", c'est forcément une source non fiable qui aura le résultat que le moteur va juger pertinent.
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Pour ma part, je privilégie les sites d'info dont je connais la qualité et la couleur politique. En recoupant les avis contraires, on a un bon aperçu de la vérité.
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En recoupant les avis contraires, tu déduis la "vérité" ? Comment tu fais ?
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Sincèrement, je n'ai pas compris grand chose à cet article. les exemple sont trop vagues.
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Quand tu cherches sur Google les résultats ont tendance à confirmer ce que tu cherches, que ça soit vrai ou faux.
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Perso, j'ai retenu ça :
Avec les graphiques c et d ci-dessus, on peut constater que faire une recherche dans Google n’influence pas les personnes interrogées si le moteur ne propose que des sources fiables ou que des sources non fiables. Par contre, si les résultats du moteur proposent de 25 à 50% de sources problématiques, les utilisateurs vont plus avoir tendance à juger vraie une information pourtant « fausse ou trompeuse ».

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