Consultations en ligne de citoyens : le logiciel libre obligatoire ?

Consultations en ligne de citoyens : le logiciel libre obligatoire ?

Cap ou pas Cap ?

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Consultations en ligne de citoyens : le logiciel libre obligatoire ?

Alors que la question des consultations en ligne de citoyens est régulièrement évoquée en cette période de campagne présidentielle, plusieurs associations montent au créneau pour que les plateformes utilisées par les pouvoirs publics soient systématiquement basées sur du logiciel libre. Une question de transparence qui ne peut qu’aller de pair avec ces initiatives, estime notamment l’April.

L’Association de promotion du logiciel libre (April) vient de profiter de la consultation organisée par les députés Patrice Martin-Lalande et Luc Belot pour soumettre un amendement à leur proposition de loi organique... visant à généraliser les consultations en ligne de citoyens. L’objectif : préciser dans ce texte que chacune de ces opérations devra impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l'audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources ».

« Seule l'utilisation de logiciel libre, intrinsèquement transparent et donc auditable par tous, peut offrir un niveau de confiance suffisant en préservant contre toute possibilité de manipulation », fait valoir l’organisation. En creux, l’on comprend qu’un prestataire pourrait détourner des votes, empêcher volontairement l’expression de certaines opinions, etc. « Si la consultation publique par l’internet peut contribuer à retisser le lien de confiance distendu entre représentants et représentés, elle ne pourra se faire sans confiance dans l'outil utilisé » prévient ainsi l’April.

Des risques de manipulation

La préoccupation exprimée par l’April, qui n’est pas complètement nouvelle, se révèle surtout de plus en plus vive. À la veille du sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert, qui s’est tenu à Paris début décembre, plusieurs ONG parmi lesquelles figuraient la Ligue des droits de l’Homme, La Quadrature du Net ou bien encore Framasoft, avaient vertement critiqué le recours aux services de Cap Collectif, la société qui « propulse » la plateforme de consultation Parlement et Citoyens (qui héberge justement la consultation des députés Belot et Martin-Lalande), ou qui a servi fin 2015 pour le projet de loi Numérique d’Axelle Lemaire.

En cause, un logiciel « dont le code source est fermé » et un réseau de responsables organisé de telle sorte qu’il flirte avec la « confusion des genres » (voir notre article).

L’association Regards Citoyens en avait remis une couche fin décembre, dénonçant un amalgame entre « civic tech » et « civic business » : « Le sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert à Paris a été une nouvelle occasion d’observer les pouvoirs publics soutenir en fanfare, annoncer fièrement l’utilisation, ou même promouvoir les outils de plusieurs start-ups « Civic Business » qui refusent de s’appliquer [les principes de la transparence démocratique]. Certaines de ces entreprises, comme Cap Collectif, ont même prétendu durant des années, à des fins purement publicitaires, s’attacher aux principes de transparence et d’ouverture, sans en réalité jamais les appliquer. »

L’organisation derrière le site NosDéputés.fr en appelait – tout comme l’April aujourd’hui – à « réaffirmer l’aspect crucial pour tout projet numérique démocratique de reposer sur un code-source libre, assurant à l’ensemble des citoyens à la fois diversité, transparence, participation et collaboration ». Pour Regards Citoyens, il est « essentiel » que les principes démocratiques traditionnels s’appliquent également pour les outils numériques : « Dépouillement collaboratif des votes, journaux officiels, délibérations publiques… Depuis ses balbutiements et jusqu’aujourd’hui, la démocratie a dû s’équiper d’outils assurant un minimum de transparence et d’égalité d’accès à la vie publique, afin de permettre un niveau de confiance suffisant pour les citoyens. »

Le récent guide pratique du Coepia à destination des administrations invitait ses dernières à opter pour un logiciel de consultation libre, « dont le code [est] accessible et [peut] ainsi être audité par le public ».

Un appel du pied aux responsables politiques

Avec son amendement, l’April va obliger les députés Martin-Lalande et Belot à se positionner sur ce point tout aussi technique qu’éthique... À l’heure où nous écrivons ces lignes, 63 participants se sont dits « D’accord » avec cette proposition, et un seul « Mitigé ». Certains regretteront peut-être que cette initiative arrive un peu tard : la consultation est ouverte depuis le 17 novembre et s’achèvera demain, mardi 17 janvier, à 23h59.

Faute d'inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, cette proposition de loi ne devrait de toute manière pas être examinée sous cette législature (voir notre article).

consultation logiciel libre

Commentaires (76)




En creux, l’on comprend qu’un prestataire pourrait détourner des votes,

empêcher volontairement l’expression de certaines opinions, etc.





En quoi utiliser un logiciel libre serait un moyen d’éviter la censure ? Cela ne signifie pas que tout le monde aura les droits d’admin…


En rien c’est juste que les “ayatolla” du libre continuent de voir les autres solutions comme le “grand satan”….





Et le fait qu’un logiciel soit libre rien ne te permet d’être sur que la version qui tourne est bien celle dont les sources sont publiées.


En plus, rien ne garantit que la version publiée soit celle qui tourne sur le site.



Si l’on ne fait pas confiance au système parlementaire pour utiliser ces consultations sans tricher, autant ne plus leur faire confiance du tout et faire la révolution et couper des têtes.



Ça sent quand même un peu trop un lobbyisme pour leur paroisse sans beaucoup d’arguments.


Au moins il ne peut pas y avoir de fonctionnalité cachée, puisque le code source est public.








The F0x a écrit :



En rien c’est juste que les “ayatolla” du libre continuent de voir les autres solutions comme le “grand satan”….





Ils ne veulent pas du 100% libre, ils veulent au moins que lors des appels d’offre le libre puisse ne pas être dégagé direct, et si possible avantagé dans le cas de systèmes vitaux



Pas très ayatollesque d’après moi









The F0x a écrit :



Et le fait qu’un logiciel soit libre rien ne te permet d’être sur que la version qui tourne est bien celle dont les sources sont publiées.









fred42 a écrit :



En plus, rien ne garantit que la version publiée soit celle qui tourne sur le site.



Si l’on ne fait pas confiance au système parlementaire pour utiliser ces consultations sans tricher, autant ne plus leur faire confiance du tout et faire la révolution et couper des têtes.





La CNIL, le CNNum ou l’ANSSI pourraient vérifier que ce qui tourne correspond bien aux sources publiées

 



J’adore la capacité à faire passer le message que “code source fermé” = “Mal Absolu, le diable personnifié”.



Il faudra qu’on m’explique, dans le cadre de consultation en ligne, quel est l’intérêt propre d’un prestataire qui fournit une solution “code source fermé” de pouvoir altérer les votes. Le potentiel risque d’une telle action vis-à-vis du potentiel gain est juste tellement énorme, de la même façon que le moindre rumeur de fuite avérée rendrait la solution invendable.



Je travaille au quotidien avec des services informatiques de Canton Suisse qui ont développé en interne ou via un prestataire leurs solutions de votation en ligne et/ou de dépouillement. Aucune source n’est libre.

Quel serait l’avantage intrinsèque de la même solution mais avec des sources libérées ?

 

De plus, le discours tenu ici est bien trop orienté. Utiliser un débat sur les sources alors qu’en fait, il s’agit plutôt de tenter d’exclure des acteurs précis (comprendre toutes les entreprises américaines), je trouve que cela déforme une cause et détruit les éventuelles avancées.



 


“L’objectif : préciser dans ce texte que chacune de ces opérations devra impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l’audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources ».“Ils veulent interdire les solutions non-libres.Point barre.Le reste, c’est de l’emballage.


Pourquoi cites-tu tout mon message pour ne répondre qu’à la première ligne ?



La suite me semble pourtant plus importante. La démocratie repose sur la confiance.

Et ne pas répondre que l’on n’est pas en démocratie, je connais la chanson.


Ce qui est souhaitable dans tout processus électoral ou consultatif, c’est un maximum de transparence. On donne d’ailleurs des leçons de transparence à tout va sur les divers votes à travers le monde. Alors, tant qu’à faire dans l’exemplaire, autant commencer par nous mêmes.



L’utilisation du logiciel libre est une première étape dans l’établissement de la transparence complète du processus. Reste ensuite à garantir soit la neutralité des administrateurs, soit l’inviolabilité des votes.



 


Dans l’article il est écrit: 



<<  impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », >>

 donc il n’est pas question ici d’ouvrir les appels d’offres au libre, mais de forcer leur usages.



 <<  c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l’audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources »>>



 Ensuite en quoi la diffusion et réutilisation des codes sources d’outils par des tiers (non produits par l’état lui même) permet une meileur sécurité de l’outil en lui même ?Ensuite la CNIL et le CNNum n’ont ni le pouvoir ni les compétences pour ce genre de travail,  éventuellement l’ANSSI mais sincérement ils ont d’autres chats beaucoup plus importants à fouetter.


Donc des autorités administratives non-contrôlées par le peuple auraient le droit de certification sur les solutions qui visent à élire les représentants du peuple ?



Qu’est-ce qui garantit une meilleure impartialité de ces institutions ?


La démocratie ne repose pas sur la confiance mais sur un ensemble de contre-pouvoirs et la séparation de ceux-ci.


Pas sûr que ce soit dans leurs compétences, et même si, pas sûr qu’ils en aient les moyens. La CNIL est déjà débordée par les plaintes, les sites qui ne respectent pas les règles, et leur budget qui est riquiqui comparé à d’autres machins inutiles… (coucou Hadopi)








The F0x a écrit :



En rien c’est juste que les “ayatolla” du libre continuent de voir les autres solutions comme le “grand satan”….





En démocratie, les citoyens ont un droit de regard sur le processus électoral. On ne peut pas accepter des solutions entravant ce contrôle au nom du secret industriel.



Seul le vote papier donne une réelle possibilité au citoyen lambda de contrôler le processus.



En ouvrant le code du vote, on regagne un semblant de transparence en permettant non-seulement l’audit, mais aussi la réutilisation de l’outil dans d’autres contextes, et donc de construire une confiance envers le logiciel utilisé.



Maintenant, mettre en place un contrôle citoyen le plus large possible sur le processus de build des systèmes de vote, sur la création d’images système contrôlées, validées et signées avant utilisation, me semble également important.









fred42 a écrit :



Pourquoi cites-tu tout mon message pour ne répondre qu’à la première ligne ?



La suite me semble pourtant plus importante. La démocratie repose sur la confiance.

Et ne pas répondre que l’on n’est pas en démocratie, je connais la chanson.





Parce que pour moi avoir confiance n’implique pas ne pas avoir de contrôle des institutions

Selon toi l’IGPN ne sert à rien? La Cour des Comptes? Le Défenseur des droits?

Je comprends pas



Et pas la peine de me faire passer pour un anarchiste complotiste dans ta prochaine réponse



Le vote démocratique ne peut pas être une simple question de confiance, ça doit être une question de transparence. Le contrôle citoyen est une composante importante d’une élection démocratique, c’est pour cela que ce sont des citoyens et non des fonctionnaires qui font le dépouillement lors des élections papier.



Vous penseriez quoi d’une élection où le dépouillement serait effectué à huit clos par des militaires?



Sans transparence, la confiance ne peut être qu’aveugle.


La devise de la république c’est “liberté, égalité, fraternité”.

donc ça s’applique aussi aux logiciels.



tous les codes sources doivent être libres, égaux et fraternels.<img data-src=" />


Bon, beaucoup d’hostilités alors qu’en soit je m’en fous de libre ou pas, je vois juste pas le problème de l’ouverture de code lorsqu’il s’agit de gérer la vie publique (style APB)

Surtout que ne pas publier un code comprenant une magouille est une chose, et publier un code qui ne correspond pas à la prod pour cacher la magouille en est une autre, beaucoup plus engageante en terme de respectabilité



Les USA par exemple ont leur système de pétition en open source et il ne me semble pas qu’ils soient tous les week-end avec leurs faux et leurs torches pour reprendre la Maison Blanche

&nbsp;https://github.com/WhiteHouse/petitions


&nbsp;La différence c’est qu’ici on n’est pas dans le cadre d’un vote, mais d’une “consultation”, dont il ne sera probablement de toute façon pas tenu compte des résultats <img data-src=" />


Et qui trouve les bugs dans des jeux soit-disant sécurisés ?



(Meilleurs Voeux 2017)



;)


Ce qui est bien avec un code open source sur ce sujet, c’est que cela va faciliter la recherche de failles de sécurité pour altérer les résultats…



Sinon de toute façon qu’elle soit libre / open source / fermée ou même extra terrestre, la solution retenue pour un vote électronique pourra toujours être potentiellement détournée / piratée… Donc je ne vois pas en quoi la seule question de la licence des logiciels est un problème ici…








wpayen a écrit :



Je travaille au quotidien avec des services informatiques de Canton Suisse qui ont développé en interne ou via un prestataire leurs solutions de votation en ligne et/ou de dépouillement. Aucune source n’est libre.

Quel serait l’avantage intrinsèque de la même solution mais avec des sources libérées ?





En 2017, il est encore nécessaire d’expliquer l’intérêt des logiciels libres ?

En particulier concernant un processus public ?

Et quel est l’intérêt pour le prestataire de ne pas publier les sources ?



La transparence du code source est une évidence, ne serait-ce qu’une question d’audit de sécurité.



La boite qui recueille les bulletins de vote n’est-elle pas transparente ? Elle n’en a pas besoin pourtant, elle marcherait aussi bien si elle était en tole ou en bois, mais non, elle est transparente parce qu’en la voyant, on comprend comment elle marche, et qu’il y a “peu” de possibilité de triche. C’est rassurant.



C’est pareil pour le code source, il doit etre aussi transparent que la boite, meme s’il y a peu de possiblité de triche.


Du code “non libre” ne veut pas dire “code non publié/accessible”…



Et oui les logicielles libre on des avantage indéniables… et de inconvenient aussi <img data-src=" />


Ce ne sont pas des organismes à but consultatif uniquement ? ils émettent un avis, le gouvernement a le droit de s’en faire du papier toilettes donc bon…


Dans le cadre d’un marché de niche, juste de la simple protection commerciale pour rentabiliser l’investissement du développement. La modèle du source libre et uniquement le support en sus, c’est inapplicable sur des marchés de niche (ou alors avec une force d’investissement énorme).



Et tu ne réponds pas à la question. Dans le cadre précis d’un logiciel de votation / dépouillement, quel est l’avantage intrinsèque du logiciel libre ?&nbsp;








wpayen a écrit :



Et tu ne réponds pas à la question. Dans le cadre précis d’un logiciel de votation / dépouillement, quel est l’avantage intrinsèque du logiciel libre ?





Pouvoir faire vérifier par un nombre potentiellement grand d’acteurs indépendants qu’il n’existe pas une méthode dans le logiciel qui permettrait d’en modifier l’issue ?









wpayen a écrit :



Je travaille au quotidien avec des services informatiques de Canton Suisse qui ont développé en interne ou via un prestataire leurs solutions de votation en ligne et/ou de dépouillement. Aucune source n’est libre.

Quel serait l’avantage intrinsèque de la même solution mais avec des sources libérées ?



&nbsp;





La réponse à ta question t’es donnée au commentaire N°4.









fred42 a écrit :



Pourquoi cites-tu tout mon message pour ne répondre qu’à la première ligne ?



La suite me semble pourtant plus importante. La démocratie repose sur la confiance.

Et ne pas répondre que l’on n’est pas en démocratie, je connais la chanson.





De toute façon, on est pas en démocratie. <img data-src=" />



Parano et complotisme…..

S’imaginer que le libre est une garantie de transparence et de démocratie, c’est comme se cacher derrière son petit doigt.&nbsp;

Cela n’offrira pas de garanties, pas plus qu’un système “fermé”.&nbsp;&nbsp;C’est juste de l’agitation politico-politicienne.&nbsp;



Combien de ces libristes ce sont assurés que déjà aujourd’hui, avec le système traditionnel, les résultats &nbsp;correspondent bien aux votes des citoyens ?&nbsp;Les moyens de frauder sont tellement nombreux….

Transmissions des résultats aux préfectures, compilations des résultats, transmission au ministère etc… etc… etc…

&nbsp;

Mais ils font confiance pourtant non ? Et ce n’est pas un modèle de transparence. Combien ont recompter tous les bulletins à la fin de chaque élections pour voir s’il n’y avait pas d’écart….&nbsp;



Sauf s’ils ne vont pas voter. Mais dans ce cas… Pourquoi la ramène t’ils ? On ne critique pas à tout bout de champs pour ensuite aller bouder dans son coin.

&nbsp;

Le système démocratique repose principalement sur la confiance et la participation. Pas sur la défiance et le contrôle comme préambule à quoique ce soit.

&nbsp;&nbsp;








patatebouillie a écrit :



La démocratie ne repose pas sur la confiance mais sur un ensemble de contre-pouvoirs et la séparation de ceux-ci.





Quand tu élis quelqu’un, tu lui donnes mandat pour te représenter sur les promesses qu’il a faites dans son programme. Tu lui fais donc confiance.

La Russie est une démocratie. Pour le contre pouvoir, tu repasseras.<img data-src=" />



Cela me semble bien plus important !

Il ne manquerait plus que l’on nous trace dans notre action politique.


&nbsp;





Ricard a écrit :



Quand tu élis quelqu’un, tu lui donnes mandat pour te représenter sur les promesses qu’il a faites dans son programme. Tu lui fais donc confiance.

La Russie est une démocratie. Pour le contre pouvoir, tu repasseras.<img data-src=" />





+1



Le problème c’est juste que une fois la délégation faite, tout le monde retourne devant sa téloche….

&nbsp;









Alain EtCo a écrit :



Parano et complotisme…..

S’imaginer que le libre est une garantie de transparence et de démocratie, c’est comme se cacher derrière son petit doigt. 

Cela n’offrira pas de garanties, pas plus qu’un système “fermé”.  C’est juste de l’agitation politico-politicienne.





Je ne suis certainement pas complotiste (j’ai horreur de ça), il s’agit plutôt de prudence, tout comme le fait d’avoir des urnes transparentes. Et s’imaginer que le libre n’est pas meilleur pour garantir la transparence, c’est une drôle d’idée.







Alain EtCo a écrit :



Combien de ces libristes ce sont assurés que déjà aujourd’hui, avec le système traditionnel, les résultats correspondent bien aux votes des citoyens ? Les moyens de frauder sont tellement nombreux….

Transmissions des résultats aux préfectures, compilations des résultats, transmission au ministère etc… etc… etc…

Mais ils font confiances pourtant. Et ce n’est pas un modèle de transparence. Combien ont recompter tous les bulletins à la fin de chaque élections pour voir s’il n’y avait pas d’écart…





Alors là je suis scié de lire ça. Tu as déjà participé au dépouillement ? Dans ma mairie en tous cas c’est fait très sérieusement. Si je voyais ensuite sur le site du ministère des chiffres différents de ce qu’on est une vingtaine (au moins) à avoir constaté à la fin du dépouillement, crois-moi que je le dirais, et je ne suis pas le seul.

La fraude est possible, mais marginale. Et quand il y a des doutes, l’élection est annulée et refaite.







Alain EtCo a écrit :



Le système démocratique repose principalement sur la confiance et la participation. Pas sur la défiance et le contrôle comme préambule à quoique ce soit.





La confiance, pas trop non. En revanche, par le contrôle croisé, comme lors du dépouillement, et au niveau de l’état, par l’équilibre des pouvoirs.









mikfr a écrit :



Ce ne sont pas des organismes à but consultatif uniquement ? ils émettent un avis, le gouvernement a le droit de s’en faire du papier toilettes donc bon…





alors c’est comme en France : les français votent “non” à 54.68% contre la constitution européenne ce qui n’a pas empêché le gouvernement de signer 3 ans plus tard le traité de Lisbonne reprenant intégralement le texte refusé par les français.

&nbsp;

Je recommande donc d’imprimer les bulletins de vote sur du papier de verre, comme ça ceux qui se torcheront avec le résultat du vote le sentiront passer.









ragoutoutou a écrit :



En démocratie, les citoyens ont un droit de regard sur le processus électoral. On ne peut pas accepter des solutions entravant ce contrôle au nom du secret industriel.



Seul le vote papier donne une réelle possibilité au citoyen lambda de contrôler le processus.



En ouvrant le code du vote, on regagne un semblant de transparence en permettant non-seulement l’audit, mais aussi la réutilisation de l’outil dans d’autres contextes, et donc de construire une confiance envers le logiciel utilisé.



Maintenant, mettre en place un contrôle citoyen le plus large possible sur le processus de build des systèmes de vote, sur la création d’images système contrôlées, validées et signées avant utilisation, me semble également important.





Mais carrément. Si on me disait: Vas-y, vote et fais nous confiance, tout est réglo… Je n’irais clairement pas voter.









OlivierJ a écrit :



Je ne suis certainement pas complotiste (j’ai horreur de ça), il s’agit plutôt de prudence, tout comme le fait d’avoir des urnes transparentes. Et s’imaginer que le libre n’est pas meilleur pour garantir la transparence, c’est une drôle d’idée.





Alors là je suis scié de lire ça. Tu as déjà participé au dépouillement ? Dans ma mairie en tous cas c’est fait très sérieusement. Si je voyais ensuite sur le site du ministère des chiffres différents de ce qu’on est une vingtaine (au moins) à avoir constaté à la fin du dépouillement, crois-moi que je le dirais, et je ne suis pas le seul.

La fraude est possible, mais marginale. Et quand il y a des doutes, l’élection est annulée et refaite.





La confiance, pas trop non. En revanche, par le contrôle croisé, comme lors du dépouillement, et au niveau de l’état, par l’équilibre des pouvoirs.





C’est un président de bureau de vote régulier qui te parle :)

Donc oui……. Je sais de quoi je parle……









Ricard a écrit :



Quand tu élis quelqu’un, tu lui donnes mandat pour te représenter sur les promesses qu’il a faites dans son programme. Tu lui fais donc confiance.

La Russie est une démocratie. Pour le contre pouvoir, tu repasseras.<img data-src=" />





En effet, les contre-pouvoirs ont l’air inopérants là.

Vu l’évolution des lois en Russie depuis une dizaine d’années, les différentes mesures restreignant les libertés et la quasi-disparation des médias indépendants, je ne sais pas à partir de quand le terme “démocratie” devient (ou deviendra) fallacieux.









picatrix a écrit :



alors c’est comme en France : les français votent “non” à 54.68% contre la constitution européenne ce qui n’a pas empêché le gouvernement de signer 3 ans plus tard le traité de Lisbonne reprenant intégralement le texte refusé par les français.



&nbsp;      

Je recommande donc d'imprimer les bulletins de vote sur du papier de verre, comme ça ceux qui se torcheront avec le résultat du vote le sentiront passer.







&nbsp;Ca revient encore ce serpent de mer ?



Question.

Avons nous une constitution Européenne ?&nbsp;

Oui ou Non



Le traité de Lisbonne est il une constitution Européenne &nbsp;?

Oui ou Non.



Non aux deux questions.&nbsp;

Vote respecté.

&nbsp;









picatrix a écrit :



alors c’est comme en France : les français votent “non” à 54.68% contre la constitution européenne ce qui n’a pas empêché le gouvernement de signer 3 ans plus tard le traité de Lisbonne reprenant intégralement le texte refusé par les français.





Encore cette désinformation… <img data-src=" />

Le traité de 2005 n’a pas été instauré, c’est une version plus légère qui se trouve dans le traité de Lisbonne. Et de toutes façons, le problème du référendum c’est que les gens ne votent pas sur le fond du texte, généralement, sans parler du fait qu’il y a eu beaucoup de FUD sur le TCE à l’époque. Fabius, pour ne mentionner que lui, n’aurait jamais dû être pris comme ministre ensuite.

 





Alain EtCo a écrit :



C’est un président de bureau de vote régulier qui te parle :)

Donc oui……. Je sais de quoi je parle……





Tu es dans une mairie communiste ou FN ? <img data-src=" />



NB : les points de suspension, c’est 3, pas 8.









OlivierJ a écrit :



Encore cette désinformation… <img data-src=" />



    Le traité de 2005 n'a pas été instauré, c'est une version plus légère qui se trouve dans le traité de Lisbonne. Et de toutes façons, le problème du référendum c'est que les gens ne votent pas sur le fond du texte, généralement, sans parler du fait qu'il y a eu beaucoup de FUD sur le TCE à l'époque. Fabius, pour ne mentionner que lui, n'aurait jamais dû être pris comme ministre ensuite.          

&nbsp;






    Tu es dans une mairie communiste ou FN ? :eeek2:  






    NB : les points de suspension, c'est 3, pas 8.







Tu pense que c’est de la désinformation (@Picatrix hein, pas olivierJ)




   Ce n'est pas le cas de tout le monde.&nbsp;         



http://www.touteleurope.eu/actualite/idee-recue-le-traite-de-lisbonne-a-ete-impo…



      On est pas dans le "ressenti"&nbsp;      

Les mots et les textes ont une signification. Précise.&nbsp;&nbsp;










&nbsp;Ni l'une ni l'autre.         

Tout le monde peut être assesseur ou président de bureau de vote.

Mais comme tout le monde s'en contre-cogne, les partis se sont appropriés ces fonctions

Il faut donc, aujourd'hui, être encarté pour l’être. Sauf dans certaines communes ou se sont les agents municipaux qui se battent pour l'être (faut voir le salaire pour le travail un dimanche)

Scandaleux dans les deux cas.

Et puis il y a l'appel aux volontaires et le tirage au sort.&nbsp;










&nbsp;Quand aux points de suspensions.............................................................................................&nbsp;         

Et encore, je reste poli, &nbsp;;)






   &nbsp;


tous les sites exégètes vont faire du lobbying pour que tous les barbus aillent voter…



Je parie qu’on aura un score digne d’une présidentielle nord-coréenne.





&nbsp;<img data-src=" />


Merci de me servir l’exemple! La Russie fait partie des pays auxquels je pensais quand je disais qu’on donnait souvent des leçons de transparence. Justement, ne faisons pas comme eux.



Et oui, quand on donne un mandat, c’est à UN pouvoir. Tu ne vote pas ET pour le président de la république, ET pour le Procureur de la République. Ce sont deux institutions séparées. C’est la base, la séparation des pouvoirs : législatif, judiciaire et exécutif.



Non, la démocratie, dans ses fondements repose sur le rétrocontrôle d’un pouvoir sur un autre pour empêcher que l’un dérive.



Après si tu veux partir dans des scénarios où l’un des pouvoirs atomise les deux autres et crie “Muahahahahaha je suis le maître du monde”, bah tu peux. Et ça s’est déjà vu. On n’est pas dans un monde idéal. Personne ne le prétend, bien au contraire. Et justement, la transparence complète à tous les niveaux permettrait de s’approcher un tout petit peu plus d’un idéal de démocratie.








patatebouillie a écrit :



Merci de me servir l’exemple! La Russie fait partie des pays auxquels je pensais quand je disais qu’on donnait souvent des leçons de transparence. Justement, ne faisons pas comme eux.



Et oui, quand on donne un mandat, c’est à UN pouvoir. Tu ne vote pas ET pour le président de la république, ET pour le Procureur de la République. Ce sont deux institutions séparées. C’est la base, la séparation des pouvoirs : législatif, judiciaire et exécutif.



Non, la démocratie, dans ses fondements repose sur le rétrocontrôle d’un pouvoir sur un autre pour empêcher que l’un dérive.



Après si tu veux partir dans des scénarios où l’un des pouvoirs atomise les deux autres et crie “Muahahahahaha je suis le maître du monde”, bah tu peux. Et ça s’est déjà vu. On n’est pas dans un monde idéal. Personne ne le prétend, bien au contraire. Et justement, la transparence complète à tous les niveaux permettrait de s’approcher un tout petit peu plus d’un idéal de démocratie.





Ok, alors que dire du “ministere de la justice” dans ce cas.&nbsp;

Et de la nomination des juges et des procureurs !



Il faudrait pouvoir voter pour un “mandataire” aussi pour la justice.&nbsp;



Un des trucs qui m’ont toujours fait rire c’est lorsqu’un politique fait la lecon sur l’indépendance de la justice.&nbsp;

Ou sur le nom commentaire d’une décision de justice… Alors que c’est bien parce qu’elle peut être commenté (et devrait l’être plus) que la justice progresse….



Et t’as jamais ris aux volées de bois vert que se prend l’exécutif quand il touche à la justice?



Par ailleurs, le ministère de la justice ne nomme ni les juges, ni aucun magistrat. Et maintenant?








wpayen a écrit :



J’adore la capacité à faire passer le message que “code source fermé” = “Mal Absolu, le diable personnifié”.



Il faudra qu’on m’explique, dans le cadre de consultation en ligne, quel est l’intérêt propre d’un prestataire qui fournit une solution “code source fermé” de pouvoir altérer les votes. Le potentiel risque d’une telle action vis-à-vis du potentiel gain est juste tellement énorme, de la même façon que le moindre rumeur de fuite avérée rendrait la solution invendable.





Bof. C’est méconnaître l’industrie et le lobbyisme de dire ça.

Si t’as les bons contacts et une grosse force de vente, tu peux vendre des logiciels qui plantent, des médicaments qui tuent, des isolations à base d’amiante, même si les rumeurs de dangerosité sont averées







wpayen a écrit :



Je travaille au quotidien avec des services informatiques de Canton Suisse qui ont développé en interne ou via un prestataire leurs solutions de votation en ligne et/ou de dépouillement. Aucune source n’est libre.

Quel serait l’avantage intrinsèque de la même solution mais avec des sources libérées ?





Et vice versa, quel est l’intérêt de garder ses sources fermées alors que les acheteurs expriment un besoin d’ouverture ?









patatebouillie a écrit :



Non, la démocratie, dans ses fondements repose sur le rétrocontrôle d’un pouvoir sur un autre pour empêcher que l’un dérive.





La démocratie telle que tu (on) la conçois. C’est très loin d’être le cas dans le reste du monde ou dans l’histoire depuis Athènes.









carbier a écrit :







&nbsp;Ce qui est bien avec un code open source sur ce sujet, c’est que cela va faciliter la recherche de failles de sécurité pour altérer les résultats…&nbsp;s’assurer de la robustesse et de la fiabilité du système.&nbsp;






&nbsp;:cap:








OlivierJ a écrit :



En effet, les contre-pouvoirs ont l’air inopérants là.

Vu l’évolution des lois en Russie depuis une dizaine d’années, les différentes mesures restreignant les libertés et la quasi-disparation des médias indépendants, je ne sais pas à partir de quand le terme “démocratie” devient (ou deviendra) fallacieux.





Officiellement, la Corée du Nord est une démocratie. <img data-src=" />



Libre ne veut pas forcément dire “source dispo pour tout les curieux”, même si c’est souvent le cas et poussé aussi dans ce cas-ci.



Libre veut surtout dire “source dispo pour l’utilisateur du soft”, pour éviter que le client ne soit pieds et poings liés et dépendant de son fournisseur.

Dans ton cas, si le fournisseur décide de multiplier ses tarifs de maintenance par 10 et qu’il est propriétaire des sources, il vous reste 2 choix payer ou tout reprendre from scratch.

Avec une licence libre, vous pouvez vous barrer avec les sources chez un autre fournisseur, en faire profiter une autre administration qui en a besoin, sans être retenu par un fournisseur (même si vu la connaissance du code, ce sera plus efficace pour les évolutions, mais au moins pas de verrouillage).



Si je ne me trompe pas, dans le cas d’une webapp, il n’y a que l’AfferoGPLv3 qui obligerait à rendre dispo le code aux utilisateurs du site. Les autres licences n’imposerait la mise à dispo qu’au client (donc vous).








Alain EtCo a écrit :



Tu pense que c’est de la désinformation (@Picatrix hein, pas olivierJ)





J’ai vu plus haut qu’on était d’accord, mais tu n’as pas cité Picatrix dans ta réponse, c’est dommage.







Alain EtCo a écrit :



Tout le monde peut être assesseur ou président de bureau de vote. Mais comme tout le monde s’en contre-cogne, les partis se sont appropriés ces fonctions. Il faut donc, aujourd’hui, être encarté pour l’être. Sauf dans certaines communes ou se sont les agents municipaux qui se battent pour l’être (faut voir le salaire pour le travail un dimanche)



   Scandaleux dans les deux cas.         

Et puis il y a l'appel aux volontaires et le tirage au sort.







On n’a pas l’air d’être dans la même situation. Dans mon bureau de vote (petite couronne parisienne), il y a plus d’électeurs lambdas comme moi (qui reviennent à 20 h pour dépouiller) que d’assesseurs/employés de mairie “officiels”.



(je note que tu as guéri de ta “suspensionnite” ;-) )







Alain EtCo a écrit :



Ok, alors que dire du “ministere de la justice” dans ce cas. 

Et de la nomination des juges et des procureurs !



Il faudrait pouvoir voter pour un “mandataire” aussi pour la justice.



Un des trucs qui m’ont toujours fait rire c’est lorsqu’un politique fait la lecon sur l’indépendance de la justice. 

Ou sur le nom commentaire d’une décision de justice… Alors que c’est bien parce qu’elle peut être commenté (et devrait l’être plus) que la justice progresse….







  1. Oui, que dire ?

  2. houla, élire quelqu’un pour ça me semble un peu risqué (dérives possibles)

  3. De quelle leçon tu parles ? Par ailleurs, on PEUT commenter une décision de justice, tout dépend de la façon dont s’est fait. cfhttp://www.maitre-eolas.fr/post/2005/12/16/252-pourquoi-on-peut-commenter-une-de…



    Il n’est absolument pas interdit de commenter une décision de justice en France. Dieu merci, sinon je serais en prison depuis longtemps.



    Songez à l’absurdité d’une telle interdiction : quand je fais appel d’une décision, je ne pourrais devant la cour que vanter l’excellence du jugement que j’attaque ? La cour elle même ne pourrait que le confirmer avec des éloges à peine de se voir convoquée devant le Conseil supérieur de la magistrature ? […]



    Alors, sur quoi repose donc cette légende urbaine ? […]









uzak a écrit :



Bof. C’est méconnaître l’industrie et le lobbyisme de dire ça.

Si t’as les bons contacts et une grosse force de vente, tu peux vendre des logiciels qui plantent, des médicaments qui tuent, des isolations à base d’amiante, même si les rumeurs de dangerosité sont averées





Je trouve ça fascinant qu’il y ait encore des gens pour citer l’amiante à l’appui de leurs thèses, ce n’est jamais pertinent.

Pour mémoire, cela fait TRÈS longtemps (genre fin19e début 20e) que l’on sait que l’amiante pose des problèmes à ceux qui la manipulent quotidiennement, à cause des poussières qui vont se loger dans les poumons. Le problème de l’amiante a été la non interdiction par les autorités (en partie car l’amiante était un matériau miracle pour par exemple protéger la structure d’un bâtiment en cas d’incendie), ou l’absence de prises de précautions (masques) dans les carrières et usines. A la fac et dans les bureaux où j’ai bossé dans les années 90 et où on faisait des tests sur l’air, il n’y avait aucune trace d’amiante, elle restait bien sagement contre les poutres métallique ou bien dans les faux plafonds.



Cela étant dit, des médicaments qui tuent, c’est arrivé, mais de là à dire que c’est grâce à du lobbyisme… Une affaire comme le Mediator c’est une contre-publicité très forte pour le laboratoire qui le fabrique.



C’est peut-être pas le bon exemple certes.

J’ai quand même vu des entreprises où j’ai travaillé où malgré tous les avis défavorables sur le choix d’une solution, elle a quand même été prise parce que les commerciaux de la solution avaient l’oreille des décideurs.

Et je ne pense pas que ce cas soit isolé








The F0x a écrit :



En rien c’est juste que les “ayatolla” du libre continuent de voir les autres solutions comme le “grand satan”….





C’est vrai qu’un logiciel propriétaire, complétement opaque, c’est tellement mieux …









Ricard a écrit :



Officiellement, la Corée du Nord est une démocratie. <img data-src=" />





Boutade à part, tu as vérifié ?

(on a aussi eu les fameuses “républiques populaires” comme la Chine et autres “républiques démocratiques” comme pour l’Allemagne de l’Est)



C’est du même tonneau, le nom officiel est :

République populaire démocratique de Corée (RPDC)








fred42 a écrit :



C’est du même tonneau, le nom officiel est :

République populaire démocratique de Corée (RPDC)





Wahou, c’est le combo là, 3 mensonges dans le nom, ils font forts.

Dans le nom d’accord (comme pour les autres), mais dans les textes officiels ? Je ne sais pas par exemple s’ils sont supposés avoir une constitution qui garantisse quoique ce soit, hormis sur le papier (et encore).









RomRomRomRom a écrit :



Ce qui est bien avec un code open source sur ce sujet, c’est que cela va faciliter la recherche de failles de sécurité pour altérer les résultats… s’assurer de la robustesse et de la fiabilité du système. 






 :cap:







C’est beau la naïveté…







Seazor a écrit :



Libre veut surtout dire “source dispo pour l’utilisateur du soft”, pour éviter que le client ne soit pieds et poings liés et dépendant de son fournisseur.

Dans ton cas, si le fournisseur décide de multiplier ses tarifs de maintenance par 10 et qu’il est propriétaire des sources, il vous reste 2 choix payer ou tout reprendre from scratch.

Avec une licence libre, vous pouvez vous barrer avec les sources chez un autre fournisseur, en faire profiter une autre administration qui en a besoin, sans être retenu par un fournisseur (même si vu la connaissance du code, ce sera plus efficace pour les évolutions, mais au moins pas de verrouillage).





C’est beau la naïveté bis…

Avec une appli métier développé spécialement pour un sujet donné, si tu as un logiciel libre et que le développeur augmente par 10 le tarif de maintenance, tu as le choix entre 3 possibilités




  • Payer

  • Tout reprendre from scratch

  • Prendre ton code, le faire auditer par une autre boite, avoir une facture supérieure à 10 fois la maintenance initiale comme mise de départ… Tout reprendre au point 1…



    Dans l’idéal c’est exact ce que tu dis, dans l’absolu plus les solutions développées sont pointues et uniques et moins tu vas reprendre ton code pour le faire maintenir par une autre entreprise (ou alors à quel prix)…









Juju251 a écrit :



C’est vrai qu’un logiciel propriétaire, complétement opaque, c’est tellement mieux …





Tellement mieux que quoi dans le sujet de la news ?



Entre le Zyklon B et la ciguë, tu préfères la ciguë parceque c’est entièrement naturel ?









Alain EtCo a écrit :



Le système démocratique repose principalement sur la confiance et la participation. Pas sur la défiance et le contrôle comme préambule à quoique ce soit.&nbsp;





+1, enfin un avis réaliste qui suggère la simplicité!



La participation participe toutefois au contrôle: par ex le comptage des bulletins lors d une élection: cela reste bcp plus accessible à chacun qu’un contrôle technique d une plateforme informatique!



Un audit pro de chq consultation est impossible car bcp trop coûteux, et sans doute plus que la consultation elle même. Un audit citoyen serait une possibilité, mais pas ouvert à chacun. Là dessus, un code ouvert faciliterait les choses.



Mais plus important que l ouverture du code serait justement de definir comment on peut faire participer un max de citoyens pour le dépouillement des résultats.



On pourrait imaginer par ex que chq bulletin compté dans un système info soit imprimé ou exporté sur un autre système, et que le comptage ne soit validé QUE qu’avec un check du système annexe (ou du scan du bulletin imprimé). L’idée est que le protocole annexe (l’urne des bulletins imprimés) puisse être bcp plus facilement dépouillé par n importe quelle organisation (l’équipe de dépouillement traditionnelle par ex).



L’ouverture (soit la disposition de l urne, soit l ouverture du code source si autre système info) est donc bcp plus importante dans le système annexe que dans le système générateur!



J’en suis bien conscient, il faut croire que la partie entre parenthèse n’était pas assez claire…

Mais c’est une migration comme une autre, avec ses avantages et ses inconvénients. La seule différence, c’est qu’au moins, elle est faisable.

&nbsp;

Autre exemple (déjà à moitié cité), rien ne t’empêche ni te retiens de repiquer une partie du code, de le filer à une autre administration (que ce soit pour accélérer l’interop ou autre) et de mutualiser les couts vis-à-vis du fournisseur. (de nouveau, si technos compatibles, toussa…)

&nbsp;

Dans du fermé, l’autre repart from scratch ou repaye pour du boulot déjà existant, pas d’autre solution.








carbier a écrit :



C’est beau la naïveté…







Tu aurais pu trouver plus récent quand même&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;.

Je ne comprends pas pourquoi tu cites cet exemple, vu que la faille a bien été trouvée et corrigée (même 5 ans après), c’est plutôt un argument en faveur de l’open source dans le sens où tout est revu, même du vieux code.

&nbsp;

Personne n’a dit que open source voulait dire 100% sécurisé.

&nbsp;Cependant ce choix a des implications automatiques (surtout dans le cas ou les applis sont utilisées par des milliers de personnes) qui&nbsp;ont pour conséquence&nbsp;au minimum un bon niveau de sécurité&nbsp;grâce à :





  • Relectures multiples du code.

  • Réactivité de la communauté (fixs proposés dans la foulée).

  • Détection de la présence de portes dérobées volontaires dans le code.

  • Impossibilité de faire de la sécurité par l’obscurité&nbsp;(qui vole en éclat très rapidement lorsqu’un attaquant déterminé découvre le “secret”).



    Tu peux avoir la plupart des contrôles listés ci-dessus qui sont faits avec du closed source, mais c’est au bon vouloir de l’éditeur, tu n’as aucun moyen de le vérifier. Le citoyen est obligé de faire confiance a quelqu’un, soit au créateur en lui même, soit à un vérificateur tierce. Dans le cas de l’open source, il y a des centaines de vérificateurs (ce qui protège de certains maux : conflit d’intérêt, corruption …).



    _________________________________________

    &nbsp;

    Globalement, d’un point de vue philosophique : Lorsque l’état crée un système informatique (exemple le logiciel de calcul de l’impôt, ou celui des “admissions post bac”), celui-ci est financé par l’argent des citoyens, pour les citoyens, et leur appartient collectivement. L’idée de leur en empêcher l’accès au code source, qui n’a rien de sensible, est tout à fait saugrenue.



    Personnellement, je ne suis pas opposé au Closed source pour certains sujets (DGSE, Armée, outil de détection de fraude,…), mais cela devrait être l’exception, la normalité reposant sur l’open source.



    Par contre je suis un peu déçu de ne pas avoir lu ici le point suivant, surtout parmi un public d’expert en informatique : et les coûts cachés de l’open source ?

    &nbsp;Un certain nombre de solutions Open Source supportées par des entreprises privées font reposer leur modèle économique sur une certaine complexité opérationnelle. Cela nécessite d’acheter l’expertise de l’entreprise associée afin d’assurer le “support de production”.

    &nbsp;Elles se servent de la branche gratuite pour s’assurer de l’adoption de leur solution par un maximum de gens, et gagnent leur argent sur leurs clients “prémium”, ou sur les formations.

    Croire que “Libre Office ça va être moins cher&nbsp;(pour le contribuable)&nbsp;que Microsoft Office parce que c’est gratuit”, ce n’est pas forcément vrai (bon pour l’exemple de Libre Office en particulier je n’en sais rien, mais c’est le cas pour tout un tas d’autres outils : wordpress, magento, etc).









RomRomRomRom a écrit :



Tu aurais pu trouver plus récent quand même <img data-src=" /> .

Je ne comprends pas pourquoi tu cites cet exemple, vu que la faille a bien été trouvée et corrigée (même 5 ans après), c’est plutôt un argument en faveur de l’open source dans le sens où tout est revu, même du vieux code.





Je cite cet exemple et même le tien pour montrer qu’open source n’est pas synonyme de sécurité complète.



Or pour le sujet qui nous intéresse, c’est bien le but recherché.

Mon propos n’est pas de dire que le libre et/ou open source est moins bien que le fermé, simplement que la notion même de passer par un media tiers pour faire transiter un vote sera toujours soumis à des risques quelle que soit la licence de la solution utilisée…



Libre ou fermé, ce qui est important ce sont les plus values apportées par un SI. Refuser tel ou tel SI parce qu’il ne suit pas tel ou tel dogme ideologique est ridicule.



Le libre n’est garantie de rien, pas plus que le propriétaire. Pour un SI on défini des critères et des fonctionnalités nécessaires, on organise des tests et on peut meme envisager des certifications. Et ça peut import qu’il soit libre/open source/propriétaire/hybride ou tout ce que tu veux.








OlivierJ a écrit :



J’ai vu plus haut qu’on était d’accord, mais tu n’as pas cité Picatrix dans ta réponse, c’est dommage.






  On n'a pas l'air d'être dans la même situation. Dans mon bureau de vote (petite couronne parisienne), il y a plus d'électeurs lambdas comme moi (qui reviennent à 20 h pour dépouiller) que d'assesseurs/employés de mairie "officiels".        






  (je note que tu as guéri de ta "suspensionnite" ;-) ) &nbsp;       








  1) Oui, que dire ?        

2) houla, élire quelqu'un pour ça me semble un peu risqué (dérives possibles)

3) De quelle leçon tu parles ? Par ailleurs, on PEUT commenter une décision de justice, tout dépend de la façon dont s'est fait. cfhttp://www.maitre-eolas.fr/post/2005/12/16/252-pourquoi-on-peut-commenter-une-de...






  Il n'est absolument pas interdit de commenter une décision de justice en France. Dieu merci, sinon je serais en prison depuis longtemps.        






  Songez à l'absurdité d'une telle interdiction : quand je fais appel d'une décision, je ne pourrais devant la cour que vanter l'excellence du jugement que j'attaque ? La cour elle même ne pourrait que le confirmer avec des éloges à peine de se voir convoquée devant le Conseil supérieur de la magistrature ? [...]        






  Alors, sur quoi repose donc cette légende urbaine ? [...]








  Pour la première partie, oui, c’était bien pour Picatrix, c’était un peu confus, mes plus plates "confuses" justement... Je faisais deux choses en même temps....       






 Participer au dépouillement ce n'est pas pareil, tout le monde peut participer. Enfin non... Pas participer. "Assister".&nbsp;       

Je me souviens avoir fais virer de la salle deux bouffons nationalistopetainsites &nbsp;qui faisaient trop de commentaires sur le dépouillement. Assister ne veux pas dire participer. Et encore moins perturber.&nbsp;

On peu faire remarquer, par contre, des erreurs ou faire remonter des réclamations. Les présidents et les représentants de la mairie et / ou préfecture sont la pour ça justement.&nbsp;





Par contre si le bureaux manque de “bras” des volontaires peuvent être désignés. Ils devront ensuite emmarger sur la feuille de résultats.




 Concernant le commentaire sur la décision de justice, c'est une idée bien ancrée dans l'esprit des gens par les .... Politiques !&nbsp;       

Qui ne commentent jamais les décisions de justices, car parait il, ce ne se fait pas. C'est un moyen plutot bien roder de faire stopper net toutes questions embarrassantes. Reste les journalistes qui font "carpette" la plupart du temps.

&nbsp;

Oui, bien sur qu'il faut commenter les décisions de justice !! :)


Je suis intéressé de connaître d’autres modèles de démocraties. De quels autres endroits tu parles?



La démocratie à Athènes n’était pas la même que la notre, et il y a plein de variations mais la notion de contrôle se retrouve même dans le fonctionnement de la démocratie Athénienne, toutes les institutions rendaient des comptes, ne serait-ce qu’à l’Assemblée. Simplement parce que la confiance ne fonctionne pas, pas dans des grandes populations, et pas même pas chez les Toupoutous (avez-vous déjà vu…)!



Si c’était une question de confiance, on n’aurait pas de mandats à durée limitée et un nombre de réélections limitées. C’est pas (uniquement) pour que chacun puisse avoir sa chance, mais pour limiter les dégâts que peut faire une personne dans une institution. Et ce n’est qu’un exemple des contrôles présents au moins en France.



Après, on débat autour de la démocratie, mais est-ce le summum des modèles politiques? Vous avez 4 heures ;)


Ou s’inspirer des blockchains des bitcoins. A l’entrée dans l’urne le bulletin est marqué d’un fragment de bloc… un truc comme ça.



Ou alors on vérifie qu’un ADN ne se retrouve pas sur plusieurs bulletins <img data-src=" />








patatebouillie a écrit :



Après, on débat autour de la démocratie, mais est-ce le summum des modèles politiques? Vous avez 4 heures ;)





42 <img data-src=" />









Alain EtCo a écrit :



Participer au dépouillement ce n’est pas pareil, tout le monde peut participer. Enfin non… Pas participer. “Assister”.





Assister ou observer, c’est important, ça permet qu’un électeur lambda puisse se rendre compte du sérieux du procédé (tu l’as un peu dit après).







Alain EtCo a écrit :



Par contre si le bureaux manque de “bras” des volontaires peuvent être désignés. Ils devront ensuite emmarger sur la feuille de résultats.





A mon bureau de vote, on me demande régulièrement si je ne veux pas venir dépouiller (je l’ai fait 2 fois).







Alain EtCo a écrit :



Concernant le commentaire sur la décision de justice, c’est une idée bien ancrée dans l’esprit des gens par les …. Politiques ! 

Qui ne commentent jamais les décisions de justices, car parait il, ce ne se fait pas. C’est un moyen plutot bien roder de faire stopper net toutes questions embarrassantes. Reste les journalistes qui font “carpette” la plupart du temps.

Oui, bien sur qu’il faut commenter les décisions de justice !! :)





A vrai dire, il y a des politiques qui ne se gênent pas pour commenter, et je ne suis pas sûr que ce soit toujours pertinent. Je pense qu’il est normal qu’un membre du gouvernement soit mesuré dans ses propos sur une décision de justice, et qu’il fasse preuve d’une certaine réserve. Les journalistes sont libres d’insister un peu ou pas, après tout quand un politique ne veut pas commenter, c’est son droit.

Et on voit aussi que les commentaires des décisions de justice, par qui que ce soit, est un exercice pas toujours bien fait, je pense par exemple à tous ceux qui ont commenté sur Sauvage, sans connaître le fond du dossier (quand même deux cours d’Assises ont abouti au même résultat).









The F0x a écrit :



Libre ou fermé, ce qui est important ce sont les plus values apportées par un SI. Refuser tel ou tel SI parce qu’il ne suit pas tel ou tel dogme ideologique est ridicule.





&nbsp;Il faut regarder les plus-values dans leur totalité.



&nbsp;Est-ce que le SI remplis le cahier des charges d’une démocratie ou mène à des compromis sur des valeurs fondamentales? Faut-il transiger sur les valeurs fondamentales pour une question de simplicité et/ou d’ergonomie?



&nbsp;

&nbsp;



Le problème est que nous ne vivons pas dans monde d’absolus, et rien dans la constitution ne défini que seul les outils “Libre” ne peuvent être compatible avec la République, donc de quelles valeurs fondamentales parles-tu ?



Maintenant si ton SI répond à toutes contraintes de ton cahier des charges y compris en termes d’audibilités et de traçabilités. En quoi le fait que ce dernier ne soit pas Libre est alors un problème ? Dans ce cas les états devrait également refuser l’exploitation ou l’utilisation de toutes ressources tombant sous le coup d’un brevet, car elle n’est pas libre ? Idem pour les œuvres d’arts payés par l’état, le droit d’auteur s’applique toujours non ?



Attention je ne suis pas anti-libriste ou pro-propriétaire, mais juste je ne comprends pas pourquoi le gens s’imaginent toujours que parce que c’est libre cela les protèges mieux, de quoi exactement, en général ils ne le savent pas. Ensuite tous les editeurs de logiciels ne sont pas des grands méchants qui parce qu’il ne publie pas leur codes et qu’ils travaille sans déontologie. Un journaliste qui ne dévoile pas ses sources est-il forcément un mauvais journaliste?


La question n’est pas libre ou pas libre, la question est quels sont les critères de transparence nécessaires à la mise en place d’élections démocratiques.



D’un point de vue général, le vote électronique est indigne de confiance car ni le citoyen lambda, ni le personnel du bureau de vote ne peut faire les vérifications de contrôle, vérifier qu’il n’y a pas de triche. Les tests effectués par le personnel du bureau de vote avant l’ouverture du bureau n’ont aucune valeur au delà du ‘on a prouvé que ça pouvait enregistrer un vote’ et ne permettent pas d’identifier une fraude au niveau logiciel.



Maintenant, la question est “oui mais on fait quoi”… personnellement je tendrais à dire que le vote papier est la seule solution pour organiser des élections correctement car il n’est pas possible de prouver la sincérité des résultats du vote électronique…



Mais cette vision se confronte à un absolutisme bien réel : celui des pro-vote électronique qui préfère faire passer l’attrait du gadget et de sa simplicité devant toute autre considération… le tout supporté par les lobbys des prestataires techniques de ce secteur (qui brandissent régulièrement le secret industriel pour éviter d’avoir des comptes à rendre au public)



Cette fermeture, cette opacité, ne sont ni saines ni acceptables en démocratie, et la seule manière d’évacuer au moins partiellement le problème est de faire figurer l’ouverture dans le cahier des charges. Obliger la solution de vote à rencontrer ce besoin d’ouverture au travers d’une mise à disposition sous licence libre est tout à fait cohérent face à ce problème (même si c’est loin de tout résoudre).


Ok mais ici on ne parle pas du vote électronique, mais de la mise en place de systemes permettant la consultation,debat et cooperation des citoyens sans avoir la sollanité que peut avoir un vote et tout son processus.



Ensuite, pour avoir discuter avec des chercheurs dont la thématique de recherche est le vote electronique, crois leur principale soucis ce n’est pas de savoir si le ou les softs permettant le vote sont libre ou pas. Dans tous les cas on était d’accord pour dire que dans le cadre du vote electronique le système ne peut être monolitique, il y a le problème de l’urne electronique qui est différent de celui du registre des votants, dans tous les cas il y a des pistes interessantes. Avec des concepts interessant aussi comme celui de pouvoir modifier son vote tant que l’urne n’est pas close, par exemple.


Un système de consultation, même à titre informatif, devrait être fiable et transparent et fiable dans la mesure où le résultat peut influencer ou légitimer les processus décisionnels du monde politique.





&nbsp; Avec des concepts interessant aussi comme celui de pouvoir modifier son vote tant que l’urne n’est pas close, par exemple.Exactement les concepts gadgets qu’on veut fourguer au citoyen en lot de consolation à défaut de&nbsp;lui fournir l’essentiel.



Démocratie signifie “le pouvoir au peuple”, le libre donne le pouvoir au peuple sur son outil informatique, il est donc normal de vouloir des solutions libres dans les processus démocratiques.


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