L'API de Twitter coûterait 42 000 dollars, par mois, pour accéder à 0,3 % des tweets seulement

L’API de Twitter coûterait 42 000 dollars, par mois, pour accéder à 0,3 % des tweets seulement

L'API de Twitter coûterait 42 000 dollars, par mois, pour accéder à 0,3 % des tweets seulement

Elon Musk avait annoncé la fin de la gratuité de l'accès à l'API de Twitter, mais pas son futur tarif. Un document envoyé par un représentant de Twitter à des prospects universitaires début mars et transmis à WIRED propose désormais « trois niveaux de packages d'entreprise » permettant d'y accéder : 

« Le moins cher, Small Package, donne accès à 50 millions de tweets pour 42 000 dollars par mois. Les niveaux supérieurs permettent aux chercheurs ou aux entreprises d'accéder à de plus grands volumes de tweets – 100 millions et 200 millions de tweets respectivement – et coûtent 125 000 et 210 000 dollars par mois. »

Des tarifs jugés totalement disproportionnés par les universitaires interrogés par Wired : « Même les riches institutions ne peuvent pas se permettre de payer un demi-million par an pour un dé à coudre de données ».

Non content de proposer des tarifs prohibitifs, Twitter plafonnerait en effet le nombre de requêtes, ne permettant d'accéder qu'à 0,3 % de la production mensuelle de Twitter, a calculé Wired : 

« Il y a quelques mois, 1 % de Twitter était gratuit. Maintenant, Twitter offre 0,3 % pour un demi-million de dollars [par an]. C'est juste fou. Honnêtement, je ne sais pas qui pourrait budgétiser cela. »

Wired relève que l'API aurait été utilisée pour élaborer près de 18 000 articles universitaires depuis 2020, et qu'elle s'était imposée pour étudier l'évolution de l'opinion publique, et politique.

Commentaires (30)


wtf…


C’est pas une technique classique de négociation? D’abord proposer un prix abusé, pour ensuite proposer un prix plus acceptable qui est le prix qu’on voulait réellement proposer.
Ca m’étonnerait pas qu’il fasse le coup


Si ce n’est pas de la dissuasion d’utiliser Twitter pour des études universitaires, ça y ressemble fortement…


J’ai pensé la même chose. Musk ne veut pas que les universitaires étudient les conséquences des évolutions qu’il applique à Twitter. Il met donc un prix prohibitif pour accéder aux données en faible quantité.



(reply:2124051:NiDé)




Peut-être que le prix va être négociable, mais quand on voit la quantité de données accessibles entre avant et après ces annonces, il faut voir qui sera encore intéressé de faire des études dans de telles conditions.



Wired relève que l’API aurait été utilisée pour élaborer près de 18 000 articles universitaires depuis 2020, et qu’elle s’était imposée pour étudier l’évolution de l’opinion publique, et politique.




Mesurer l’évolution de l’opinion avec Twitter…. J’espère que c’est mitigé avec d’autre sources de données.


en général, non.


En fait, le plus débile dans cette news serait que des universitaires utilisent Twitter pour “étudier l’évolution de l’opinion publique, et politique”.



La population de Twitter est totalement représentative, c’est évident 🙄


Les universitaires savent cela. Mais il est intéressant tout de même de pouvoir étudier l’évolution sur Twitter et de se poser la question de son impact ou de sa représentativité dans d’autres populations.


numerid

Les universitaires savent cela. Mais il est intéressant tout de même de pouvoir étudier l’évolution sur Twitter et de se poser la question de son impact ou de sa représentativité dans d’autres populations.


En complément, je pense qu’un des sujets d’étude est aussi de savoir quel impact a ce site sur l’opinion publique. Dans la mesure où les médias sociaux sont des vecteurs à désinformation, mesurer leur poids sur le sujet est loin d’être inutile.



Koying a dit:


En fait, le plus débile dans cette news serait que des universitaires utilisent Twitter pour “étudier l’évolution de l’opinion publique, et politique”.




C’est le plus problématique en effet à la lecture de cette news à mon avis.



Des tarifs jugés totalement disproportionnés par les universitaires interrogés par Wired : « Même les riches institutions ne peuvent pas se permettre de payer un demi-million par an pour un dé à coudre de données ».




Pt’et se poser la question de savoir pourquoi les institutions (riches ou pauvres) ont besoin de l’API de Twitter.



Comme on dit dans le business, si c’est trop cher pour vous c’est que vous n’en avez pas besoin.


Pas assez cher, il aurait pu faire mieux.


Etroll Musk.


Quand je prends un site comme Reputatio Lab par exemple, j’ai toujours trouvé les analyses hyper instructives pour comprendre pourquoi “faire du bruit” sur Twitter n’a aucun sens.
Mais est-ce qu’il pourra continuer ? Pas sûr vu le coût.



Ils feraient mieux de faire un paiement au volume de requêtes, sur le modèle d’un Google Maps par exemple. Là ça va surtout inciter à la concentration des acteurs de l’analyse, du coup personne ne pourra arriver avec une approche innovante, car elle sera dépendante des capacités du service proposé sous licence, qui lui aura payé l’accès à l’API.


Je rejoins vos avis, c’est une manœuvre dissuasive.



De là dire que Twitter est représentatif, non et oui.
Suffit de voir les titres racoleurs, les reprises politiques, TV.



Je pense que les bulles sont établies (réseaux sociaux/TV/presse papier/presse numérique), il y a plusieurs réseaux informatifs qui s’interconnectent sur certains sujets et d’autres non et pas toujours bidirectionnel.
Finalement on en revient au choix des outils appliqué à l’information.
Le journal à papa est mort, il faut croiser les outils et les sources.


Laissez faire. Si twitter disparaissai… je vais pas pleurer.



Après… peut être a t-il parié à la baisse sur les actions.
Tu mets des actions (fournies par une banque quelconque) à prix X sur les marchés contre de l’argent. Le court descend (Y avec Y < X). Tu récupères (rachète) les actions sur la base de la nouvelle valeur (Y donc moins). Tu gagnes la différence entre les deux courts.



TexMex a dit:


Laissez faire. Si twitter disparaissai… je vais pas pleurer.




Moi non plus. :D




Après… peut être a t-il parié à la baisse sur les actions. Tu mets des actions (fournies par une banque quelconque) à prix X sur les marchés contre de l’argent. Le court descend (Y avec Y < X). Tu récupères (rachète) les actions sur la base de la nouvelle valeur (Y donc moins). Tu gagnes la différence entre les deux courts.




Twitter n’est plus en bourse depuis le rachat par Musk. Ton hypothèse tombe donc à l’eau.


Ou alors de la dette indexée sur un taux queloconque. On se rappellera des crédits indexés sur la monnaie suisse qui a ruiné par mal de communes française.



Enfin bref y’a bien une raison. Fumé, feu…


Vivement le prochain Tweet de Stephen King.



Et si Twitter finissait par disparaître que l’Humanité se rassure, elle pourra continuer à s’écharper sur le futur P92 de Meta.



Koying a dit:


En fait, le plus débile dans cette news serait que des universitaires utilisent Twitter pour “étudier l’évolution de l’opinion publique, et politique”.



La population de Twitter est totalement représentative, c’est évident 🙄




Utiliser twitter pour connaître l’opinion publique, c’est un peu comme si on étudiait l’alimentation des français sur la base du vomi retrouvé dans les caniveaux de Paris.


ca coute moins cher de prendre le petit pack plusieurs fois, que les plus gros en une fois :x


Sauf si tu te retrouves avec les même tweets pour chaque pack…



Rogerratbite a dit:


Utiliser twitter pour connaître l’opinion publique, c’est un peu comme si on étudiait l’alimentation des français sur la base du vomi retrouvé dans les caniveaux de Paris.




:cinq:



Ca me fait penser à cette analogie lue hier : https://framapiaf.org/@[email protected]/109984406471838668


C’est complètement con.



Parce que tout le monde va se rabattre sur le scraping, qui coûte au service plus cher qu’une API, tout en faussant les données publicitaires de ciblage.



C’est de l’économie de bout de chandelle, quand on est sur le Titanic.


Heu +1 je vais faire un crawler homemade et je le fais à moitié prix!!
Ça doit être faisable..



Xanatos a dit:


Ca me fait penser à cette analogie lue hier : https://framapiaf.org/@[email protected]/109984406471838668




Le message en question:




Stop thinking of Twitter, TikTok, IG, (et al) as social media sites.
They are Content Refineries.
Like processed food manufacturers they take user content & extract the most addicting/engaging content. Brains eat it up but in an unhealthy “devour the whole bag of chips” way.




Je ne suis pas trop d’accord sur le terme “Refineries” puisqu’il n’y a pas de transformation du contenu (produit brut => fini).



Le boulot de twitter c’est en gros le même que celui de youtube: collecter, sélectionner et présenter à chaque utilisateur le contenu le plus susceptible de lui plaire. Donc indirectement créer un classement (ranking) des contenus… et ainsi créer une course/compétition entre utilisateurs du réseau :)



Si on veut une analogie je dirais que c’est un “market maker”.



Rogerratbite a dit:


Utiliser twitter pour connaître l’opinion publique, c’est un peu comme si on étudiait l’alimentation des français sur la base du vomi retrouvé dans les caniveaux de Paris.




Je ne pense pas que les études sur Twitter concernent l’opinion publique au sens large (pour cela les sondages existent), mais il s’agit plus d’étudier le type d’informations diffusées en corrélation avec le public touché.



Exemple: si on s’aperçoit que le nombre de comptes s’abonnant aux sites diffuseurs de fake news et autres théories conspirationnistes explose, cela donne quand même une indication sur la qualité des débats dans la société et une dérive qui s’enclenche.



C’est dans cette optique que le cout prohibitif de l’API est certainement destiné à calmer les ardeurs de certaines études qui ne plairaient pas à “vous savez qui”.



Finalement, c’est amusant d’être conspirationniste… :D



sylvaing a dit:


Si ce n’est pas de la dissuasion d’utiliser Twitter pour des études universitaires, ça y ressemble fortement…




De toutes façons, le cœur de cible de Musk est le mâle bon aryen n’ayant pas fait d’études, possédant au moins deux armes à feu, patriote, bigot et capable d’avoir 15 gosses tout en cultivant un préjudice d’incel … donc les universitaires, il s’en bat les steaks, Musk ne s’adresse pas à eux.




Cqoicebordel a dit:


C’est de l’économie de bout de chandelle, quand on est sur le Titanic.




C’est clair que même s’il faisait une ristourne de 25% pour ceux qui payent à l’année entamée, ça risque de ne pas avoir beaucoup de succès…



Sinon, on pourrait imaginer un outil distribué genre “seti@home” pour trouver de l’intelligence sur twitter pour faire du scraping distribué en masse ….



(quote:2124241:127.0.0.1)
Je ne suis pas trop d’accord sur le terme “Refineries” puisqu’il n’y a pas de transformation du contenu (produit brut => fini).




Et pourtant tu dis :




Le boulot de twitter c’est en gros : collecter, sélectionner et présenter à chaque utilisateur le contenu le plus susceptible de lui plaire.




C’est donc bien une transformation d’un bloc de contenu pour que ce bloc corresponde mieux à chaque utilisateur. Mais au-delà de ça, une raffinerie n’est pas seulement un point de transformation, cela peut aussi être de la purification, auquel cas ça s’applique très bien : ils purifient un lot de contenu pour qu’il corresponde bien à chaque utilisateur.


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