La surveillance au lycée accroît les inégalités

La surveillance au lycée accroît les inégalités

La surveillance au lycée accroît les inégalités

Les écoles qui renforcent les mesures de sécurité et de surveillance en réponse aux fusillades ou à d'autres actes de violence peuvent aggraver les disparités disciplinaires à long terme et les progrès scolaires, en particulier pour les étudiants noirs, déplore Education Week.

Selon une nouvelle étude publiée lors de la conférence annuelle de l'American Educational Research Association au début du mois, les écoles qui surveillent de près les élèves ont des taux de suspension nettement plus élevés et des performances en mathématiques inférieures à celles des écoles qui n'adoptent pas une telle stratégie sécuritaire. 

Les étudiants noirs étaient en outre plus de quatre fois plus susceptibles que les étudiants blancs de fréquenter une école avec le plus haut niveau de surveillance, et beaucoup plus susceptibles d'être suspendus, ou arrêtés.

Les résultats suggèrent également que ce type de surveillance à l'école peut rendre plus difficile pour les éducateurs de mettre en œuvre des stratégies comme la justice réparatrice visant à réduire les disparités de discipline pour les élèves de couleur en obligeant les élèves qui enfreignent les règles à rencontrer ceux qui sont lésés par leur comportement afin de décider des moyens appropriés de se faire pardonner.

Dans les 750 lycées étudiés, la surveillance a pris de nombreuses formes : structurelle, comme la présence de caméras de sécurité et de détecteurs de métaux; tests aléatoires de dépistage de drogues, reniflements de chiens pour la contrebande; et interdiction aux étudiants de quitter le campus pour le déjeuner. 

Commentaires (43)


Cette étude porte sur les lycées des Etats-Unis.
En France, on a pas le droit de faire des statistiques sur la couleur de la peau.


Ca devient lassant.
Apparemment Anything peut aggraver les disparités disciplinaires à long terme et les progrès scolaires, en particulier pour les étudiants noirs.


les anglais font la même avec les fautes d’orthographes, certains en université plaident pour ne plus les corriger “ l’important sont les idées transmises pas comment on les écrit “



les écoles qui surveillent de près les élèves ont des taux de suspension nettement plus élevés et des performances en mathématiques inférieures à celles des écoles qui n’adoptent pas une telle stratégie sécuritaire




Biais statistique ? Si ces écoles ont renforcé leurs dispositifs, on peut imaginer qu’elles avaient des problèmes, et que leurs performances scolaires étaient déjà inférieures ?


Rien de surprenant, aux États-Unis il y a une forte corrélation couleur de peau/pauvreté/situation familiale difficile/gangs et fusillades et une concentration spatiale des problèmes.
Donc si on a déjà des enfants fragiles dans une école ségréguée officieusement et qu’en plus on a des élèves qui viennent avec la peur au ventre et potentiellement des brimades par des gardes/vigiles, l’ambiance de travail risque peu de s’améliorer.



C’est possiblement la même chose de l’autre côté de l’Atlantique, on me dira.



FrancoisA a dit:


En France, on a pas le droit de faire des statistiques sur la couleur de la peau.




C’est inexact (bien que répété sur tous les forums) : ce sont les statistiques nominatives, qui sont interdites, mais pas les globales.
En France, elles ne sont pas répandues, car ce n’est pas la tradition républicaine de mettre les gens dans des cases de couleurs, et de toute façon, les rares qui ont été tentées reposent sur des “auto-classifications” des personnes interrogées.



Dans La Croix :




Mais ce qu’on appelle les statistiques ethniques interroge plus directement sur la façon dont les personnes se définissent dans des catégories ethnoraciales, par exemple en tant que « noir » ou « blanc ». En France, on y recourt qu’exceptionnellement et de façon très encadrée, comme l’a fait une étude du défenseur des droits en 2016 ou des enquêtes de l’Ined sur la mesure de la diversité.




Et puis, qu’est-ce qu’une ethnie ? Qu’est-ce qu’un “noir” ? Il y a tant de nuances : on lit partout qu’Obama est noir, alors qu’il est métis ; la vice-présidente US est souvent qualifiée de “noire”, alors qu’elle a des origines indiennes (d’Inde)…
Aux USA, Alexandre Dumas aurait été qualifié de “noir”…


Comme pointé par les commentaires au dessus, l’étude montre-t-elle une simple corrélation, ou ont-ils mis en oeuvre des méthodes statistiques pour évacuer les variables cachées et démontré qu’il y a une réelle causalité entre surveillance et inégalités ?



L’article en source semble indiquer que c’est bien une causalité : le climat de surveillance généralisé et de manque de confiance aggraverait les comportements négatifs et nuiraient aux résultats scolaires. Ce n’est pas franchement la surveillance en soi le problème, mais le manque de confiance des encadrants envers les élèves et le manque de dialogue constructif. Et ce sont les élèves de couleurs qui sont les plus touchés. Expliqué comme ça je pense que ça se tient.


Je recommande souvent le complément indispensable: https://www.tylervigen.com/spurious-correlations (notamment celui entre les films avec Nicolas Cage et les noyades dans des piscines)


Je eu… Pardon ? Bon, déjà, c’est au USA.
Donc en gros, si je résumé : Les lycées les plus surveillé sont ceux ayant un plus haut taux de personne noir.
Du coup, on attrape plus de personnes qui commettent diverse infraction. Fatalement s’il y a plus de noir dans le lycées, ils peuvent se faire plus souvent attraper.
Du coup, Ils déplorent le renforcement de la sécurité car arrêter une personne l’empêche d’étudier.
Logique.
je me demande en revanche quelle sont les critère pour renforcer la sécurité d’un lycée plus qu’un autre.
Fatalement, la question sous adjacent est : pourquoi les lycées plus fréquenté par les noir ?

J’ai en mémoire que les noir sont l’une des minorités les plus pauvre au USA et qu’ils sont les plus souvent à commettre des crimes. Est-ce lié ?


Dans les stats au niveau USA ; les noirs / afro americain sont % plus pauvre . Mais en nombres y a 3 fois plus de blanc / caucasien sous le seuil de pauvreté



aldwyr a dit:


J’ai en mémoire que les noir sont l’une des minorités les plus pauvre au USA et qu’ils sont les plus souvent à commettre des crimes. Est-ce lié ?




Les États-Unis ont toutes ces statistiques. Le truc c’est qu’elles sont déclaratives. (et certains sont fiers de leur 2 % de sang xyz à la nième génération en oubliant leurs 98 % qui viennent de partout, mébon.) Mais à priori il y a assez peu de noirs qui disent qu’ils sont blancs ou l’inverse.



21 % des enfants américains sont élevés dans la pauvreté, 46 % pour les noirs



Les deux-tiers des enfants noirs vivent dans des familles monoparentales, contre un quart des blancs



Un ami gendarme m’avait expliqué que chez les gens qui avaient « des problèmes » quasi systématiquement ils n’ont pas de père. Je crois que la structure familiale joue encore plus que la pauvreté en chiffres



Et comme les États-Unis sont connus pour être extrêmement inégalitaires, c’est d’autant plus difficile



serpolet a dit:


Aux USA, Alexandre Dumas aurait été qualifié de “noir”…




Michael Jackson aussi :mdr: (je suis déjà dehors)



serpolet a dit:


ce n’est pas la tradition républicaine […]




Attention à ce mot qui est polysémique. Je crois que le parti républicain américain n’a aucun problème à mettre les gens dans des cases de couleur.



(M’enfin, ce n’est pas vraiment mieux chez les démocrates…)


C’est facile de faire une remarque en coupant le début de la phrase qui était “En France,”. Il ne parlait donc pas du Parti Républicain des USA.



On sait qu’en tant que Belge dont le pays est une royauté, tu n’aimes pas la République Française, tu le montres très souvent en faisant des remarques sur le mot république, à tel point que je me demande si tu es masochiste en vivant en France et non pas dans ta royauté.



serpolet a dit:


Biais statistique ? Si ces écoles ont renforcé leurs dispositifs, on peut imaginer qu’elles avaient des problèmes, et que leurs performances scolaires étaient déjà inférieures ?




C’est un biais des études sociologique américaines. Elles méconnaissent souvent l’origine socio-économique des personnes étudiées.



serpolet a dit:


C’est inexact (bien que répété sur tous les forums) : ce sont les statistiques nominatives, qui sont interdites, mais pas les globales. En France, elles ne sont pas répandues, car ce n’est pas la tradition républicaine de mettre les gens dans des cases de couleurs, et de toute façon, les rares qui ont été tentées reposent sur des “auto-classifications” des personnes interrogées.



Dans La Croix :



Et puis, qu’est-ce qu’une ethnie ? Qu’est-ce qu’un “noir” ? Il y a tant de nuances : on lit partout qu’Obama est noir, alors qu’il est métis ; la vice-présidente US est souvent qualifiée de “noire”, alors qu’elle a des origines indiennes (d’Inde)… Aux USA, Alexandre Dumas aurait été qualifié de “noir”…




Avec juste une grand-mère noire ? Je ne sais pas (et OSEF :) )
Et les Amérindiens ne veulent plus que Elizabeth Warren se présente comme amérindienne.
Et au Canada certains déclarent se sentir amérindiens pour bénéficier de certains avantages.



Cumbalero a dit:


Michael Jackson aussi :mdr: (je suis déjà dehors)




avant ou après le scandale ?


Quel scandale ?


Le capitalisme appliqué à l’école, école publique pour pauvres, école privée pour riches, enfonce les uns et avantage les autres? Quelle surprise :roll:



fred42 a dit:


Quel scandale ?




Sa prétendue pédophilie.



v1nce a dit:


avant ou après le scandale ?




Ni l’un ni l’autre, il n’en n’est pas ressorti blanchi :mad2:



les écoles qui surveillent de près les élèves ont des performances en mathématiques inférieures à celles des écoles qui n’adoptent pas une telle stratégie sécuritaire.




Et de la corrélation à la causalité il n’y a qu’un pas que nous laisserons le lecteur franchir.



(quote:1869846:127.0.0.1)
Et de la corrélation à la causalité il n’y a qu’un pas que nous laisserons le lecteur franchir.




Et après ? Gauche ou droite ?
[Je le fais au dé de 100]


Lance deux dés 10 de la même couleur.


refuznik

Lance deux dés 10 de la même couleur.


Ajoute en un troisième aux couleurs de l’arc-en-ciel… Faudrait pas discriminer.


Ils sont marrants ceux qui sortent en substance “corrélation n’est pas causalité”, à les écouter, on dirait presque qu’aucune corrélation n’est causalité. Pourtant, pour démontrer une causalité, il faut bien souvent commencer par démontrer une corrélation. Ensuite, on essaye de contrôler les variables cachées* et on essaye de fournir une explication. Ces deux choses ont été faites par des travaux (à en croire l’article mis en source) ; si vous voulez nier la causalité, il va falloir argumenter un peu plus sérieusement que par des slogans.



Ah, et aussi, ces études argumentent que la vidéosurveillance diminue les résultats en général, personne ne prétend que les mesures de surveillance affecte plus un noir qu’un blanc toutes choses égales par ailleurs. Ce qui y est argumenté, c’est que les mesures de surveillance diminuent les résultats de tout le monde, et que les noirs fréquentent plus les écoles avec ces mesures, ces deux phénomènes conjugués font que la surveillance accroit de fait les inégalités. Ceux qui essayent d’apprendre leur métiers aux scientifiques tout en déformant les propos de l’étude (en fait, il est clair qu’ils ne l’ont pas lu) sont définitivement très marrants.



*Lorsque c’est pertinent, parfois, des variables font partie du phénomène à étudier, et essayer de les neutraliser revient à regarder une situation théorique n’informant en rien sur le phénomène qu’on voulait étudier.


J’ai été voir l’article original. Nulle part ils ne montrent que la surveillance dégrade les résultats. Ils montrent que les écoles avec surveillance ont de moins bons résultats (logique : s’il y a besoin de surveillance, c’est que de base c’est pourri), mais nulle part ils ne parlent de dérivée. D’ailleurs, l’article ne contient pas de chiffres, juste des incantations.


alex.d.

J’ai été voir l’article original. Nulle part ils ne montrent que la surveillance dégrade les résultats. Ils montrent que les écoles avec surveillance ont de moins bons résultats (logique : s’il y a besoin de surveillance, c’est que de base c’est pourri), mais nulle part ils ne parlent de dérivée. D’ailleurs, l’article ne contient pas de chiffres, juste des incantations.


Dejà, les chiffres, ce n’est pas l’alpha et l’oméga des sciences, surtout en SHS où se limiter à des chiffres revient à ignorer les aspects qui ne peuvent pas se représenter par des chiffres. Je remarque par ailleurs que certains se permettent d’affirmer des choses sur bases épistémologiques très faibles tout en critiquant un manque supposé de chiffres.



Ensuite, l’étude cite d’autres études qui elles sont chiffrées (l’étude sur laquelle se base l’article de Education Week ne fait pas d’expérience en elle-même, mais fait entre autre une revue des expériences pertinentes pour son sujet). L’argument est le suivant : la confiance que portent les élèves envers leur professeur est un prédicteur de leur performance (l’étude cite d’autres études de plusieurs domaines qui appuient ça, dont des études chiffrées), or les mesures de surveillances strictes créent un climat de défiance (l’étude cite plusieurs autres études yada yada), donc il est très raisonnable de penser que la surveillance stricte dégrade les performance des élèves. Si on veut arguer contre, il va falloir être un peu sérieux.



Dis-moi si je me trompe, mais tu sembles décrire la méthode hypothetico-inductive. Il y a plusieurs limites à ça ; la première est de savoir comment on génère les hypothèses à tester ? Il est tout-à-fait raisonnable de dire “j’observe cette corrélation, j’émets l’hypothèse que c’est en fait une causalité.” C’est même souvent de cette manière que ça se passe dans de nombreux domaines. En fait, dire “on obersve une corrélation, et on a explication pour dire que c’est une causalité” peut être suffisant pour dire que la causalité est très probable (sauf données contraires ou autre explication plus satisfaisante, bien sûr).



La deuxième est que cette méthode ne s’applique pas nécessairement à toutes les sciences. Il existe d’autres épistémologies, en particulier en SHS, et essayer d’y plaquer la méthode hypothetico-inductive ne me semble pas une attitude pertinente (j’ai vu des personnes plus informées que moi dire que c’était carrément de la pensée anti-science). Je vais être honnête, je ne suis pas un expert DU TOUT en sociologie, mais simplement les quelques lectures que j’ai pu faire sont tellement à l’opposé de pas mal de commentaires ici qu’on dirait des platistes qui parlent de géométrie. Je trouve dommage cette désinvolture envers tout un pan de la recherche scientifique.



Si ce n’était pas la méthode hypothetico-inductive que tu décrivais, tu peux ignorer les deux paragraphes précédents :D , et désolé du malentendu.


danarmk

Dejà, les chiffres, ce n’est pas l’alpha et l’oméga des sciences, surtout en SHS où se limiter à des chiffres revient à ignorer les aspects qui ne peuvent pas se représenter par des chiffres. Je remarque par ailleurs que certains se permettent d’affirmer des choses sur bases épistémologiques très faibles tout en critiquant un manque supposé de chiffres.



Ensuite, l’étude cite d’autres études qui elles sont chiffrées (l’étude sur laquelle se base l’article de Education Week ne fait pas d’expérience en elle-même, mais fait entre autre une revue des expériences pertinentes pour son sujet). L’argument est le suivant : la confiance que portent les élèves envers leur professeur est un prédicteur de leur performance (l’étude cite d’autres études de plusieurs domaines qui appuient ça, dont des études chiffrées), or les mesures de surveillances strictes créent un climat de défiance (l’étude cite plusieurs autres études yada yada), donc il est très raisonnable de penser que la surveillance stricte dégrade les performance des élèves. Si on veut arguer contre, il va falloir être un peu sérieux.



Dis-moi si je me trompe, mais tu sembles décrire la méthode hypothetico-inductive. Il y a plusieurs limites à ça ; la première est de savoir comment on génère les hypothèses à tester ? Il est tout-à-fait raisonnable de dire “j’observe cette corrélation, j’émets l’hypothèse que c’est en fait une causalité.” C’est même souvent de cette manière que ça se passe dans de nombreux domaines. En fait, dire “on obersve une corrélation, et on a explication pour dire que c’est une causalité” peut être suffisant pour dire que la causalité est très probable (sauf données contraires ou autre explication plus satisfaisante, bien sûr).



La deuxième est que cette méthode ne s’applique pas nécessairement à toutes les sciences. Il existe d’autres épistémologies, en particulier en SHS, et essayer d’y plaquer la méthode hypothetico-inductive ne me semble pas une attitude pertinente (j’ai vu des personnes plus informées que moi dire que c’était carrément de la pensée anti-science). Je vais être honnête, je ne suis pas un expert DU TOUT en sociologie, mais simplement les quelques lectures que j’ai pu faire sont tellement à l’opposé de pas mal de commentaires ici qu’on dirait des platistes qui parlent de géométrie. Je trouve dommage cette désinvolture envers tout un pan de la recherche scientifique.



Si ce n’était pas la méthode hypothetico-inductive que tu décrivais, tu peux ignorer les deux paragraphes précédents :D , et désolé du malentendu.


Merci pour mes bases épistémologiques très faibles, je pense que ton complexe de supériorité se porte bien.



Je suis désolé mais conclure à une “dégradation” sans comparer la situation avant et après, en se contentant d’une observation à l’instant t, ce n’est pas sérieux. Certes, tu peux disserter pendant des heures sur les histoires de confiance, de défiance, de surveillance, mais commencer à chercher des explications à un phénomène que tu n’as pas prouvé, ce n’est que littérature et pas de la science. Avec tout le respect que j’ai pour la littérature. Moi, si je suis reviewer d’un papier comme ça, il dégage direct.


alex.d.

Merci pour mes bases épistémologiques très faibles, je pense que ton complexe de supériorité se porte bien.



Je suis désolé mais conclure à une “dégradation” sans comparer la situation avant et après, en se contentant d’une observation à l’instant t, ce n’est pas sérieux. Certes, tu peux disserter pendant des heures sur les histoires de confiance, de défiance, de surveillance, mais commencer à chercher des explications à un phénomène que tu n’as pas prouvé, ce n’est que littérature et pas de la science. Avec tout le respect que j’ai pour la littérature. Moi, si je suis reviewer d’un papier comme ça, il dégage direct.


Désolé si mon message paraissait agressif ; ce n’était vraiment pas le but. Je voulais m’assurer que j’avais bien compris ce que tu disais et que je n’arguais pas contre une position que tu ne tenais pas ; d’où mon “si tu ne parlais pas de la méthode hypothético-déductive, ignores mon message”. Je dois travailler sur ma façon de communiquer, visiblement :( . PS : au passage, je sais pas ce qu’à fait mon cerveau, mais je voulais écrire hypothético-déductive.



Mais du coup, tu n’as pas répondu. Est-ce que tu te places du point de vue que la méthode hypothético-déductive est celle à appliquer ? Sinon, quelle épistémologie prônes-tu ? Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?


alex.d.

Merci pour mes bases épistémologiques très faibles, je pense que ton complexe de supériorité se porte bien.



Je suis désolé mais conclure à une “dégradation” sans comparer la situation avant et après, en se contentant d’une observation à l’instant t, ce n’est pas sérieux. Certes, tu peux disserter pendant des heures sur les histoires de confiance, de défiance, de surveillance, mais commencer à chercher des explications à un phénomène que tu n’as pas prouvé, ce n’est que littérature et pas de la science. Avec tout le respect que j’ai pour la littérature. Moi, si je suis reviewer d’un papier comme ça, il dégage direct.


Ugh, désolé ; j’ai mélangé la conversation avec toi et avec Faith. Tu peux essentiellement ignorer mon message précédent. Reste tout de même ma question “Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?”. Comme je l’ai dit, je ne suis pas expert, donc si on me proposes d’autres recherches, je peux facilement changer d’avis ; il suffit qu’il y en ai assez pour contrebalancer les arguments de l’article en question.


danarmk

Ugh, désolé ; j’ai mélangé la conversation avec toi et avec Faith. Tu peux essentiellement ignorer mon message précédent. Reste tout de même ma question “Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?”. Comme je l’ai dit, je ne suis pas expert, donc si on me proposes d’autres recherches, je peux facilement changer d’avis ; il suffit qu’il y en ai assez pour contrebalancer les arguments de l’article en question.


Pour rejeter un article, il n’y a pas besoin de corriger ses erreurs ni de proposer mieux. Il suffit de pointer ses erreurs, ça suffit.



Et un article qui dit : tel facteur cause telle évolution de la situation, mais qu’il ne regarde jamais l’évolution de la situation, c’est une erreur de logique grossière, malheureusement très courante en SHS (moi je suis en sciences dures, personne n’oserait proposer un article avec de telles erreurs de raisonnement).


alex.d.

Pour rejeter un article, il n’y a pas besoin de corriger ses erreurs ni de proposer mieux. Il suffit de pointer ses erreurs, ça suffit.



Et un article qui dit : tel facteur cause telle évolution de la situation, mais qu’il ne regarde jamais l’évolution de la situation, c’est une erreur de logique grossière, malheureusement très courante en SHS (moi je suis en sciences dures, personne n’oserait proposer un article avec de telles erreurs de raisonnement).


L’article propose une argumentation qui soutient la proposition selon laquelle la surveillance stricte dégrade les performances scolaires. S’ils n’ont pas de données qui mesurent directement ça, ils ont des données qui disent que la surveillance stricte affecte un proxy qui est un prédicteur des performances (avec relation de causalité). Désolé, à partir de ça, il est raisonnable de dire “il est probable que la surveillance dégrade les performances scolaires”. Et ce, même s’il serait préférable de le vérifier.



Mais va faire un RCT en allant voir des écoles pour leur dire “hey, on va tirer à pile ou face pour décider si installer des caméra et des détecteurs de métaux et on va voir si ça dégrade les performances de vos élèves. Vous voulez avoir une chance sur deux de plomber vos élèves ? C’est pour la Science ™.” Et surtout trouves-en assez pour avoir une puissance statistique suffisante. Ou si tu veux faire une étude observationnelle, va trouver suffisamment d’écoles qui mesurent de manière satisfaisante les autres potentielles variables explicatives. Et qui gère tous les autres problèmes méthodologiques qui viendrait avec ce genre d’étude. Des fois, on fait avec ce qu’on a, et on n’a pas le choix.



Je remarque que tu écartes d’un revers de la main un article qui est largement sourcé, et somme toute prudent (on y lit “suggests”, “may”, etc.), en y plaquant une épistémologie sans te demander si elle est adaptée, et sans proposer mieux ; c’est pas très scientifique.


danarmk

L’article propose une argumentation qui soutient la proposition selon laquelle la surveillance stricte dégrade les performances scolaires. S’ils n’ont pas de données qui mesurent directement ça, ils ont des données qui disent que la surveillance stricte affecte un proxy qui est un prédicteur des performances (avec relation de causalité). Désolé, à partir de ça, il est raisonnable de dire “il est probable que la surveillance dégrade les performances scolaires”. Et ce, même s’il serait préférable de le vérifier.



Mais va faire un RCT en allant voir des écoles pour leur dire “hey, on va tirer à pile ou face pour décider si installer des caméra et des détecteurs de métaux et on va voir si ça dégrade les performances de vos élèves. Vous voulez avoir une chance sur deux de plomber vos élèves ? C’est pour la Science ™.” Et surtout trouves-en assez pour avoir une puissance statistique suffisante. Ou si tu veux faire une étude observationnelle, va trouver suffisamment d’écoles qui mesurent de manière satisfaisante les autres potentielles variables explicatives. Et qui gère tous les autres problèmes méthodologiques qui viendrait avec ce genre d’étude. Des fois, on fait avec ce qu’on a, et on n’a pas le choix.



Je remarque que tu écartes d’un revers de la main un article qui est largement sourcé, et somme toute prudent (on y lit “suggests”, “may”, etc.), en y plaquant une épistémologie sans te demander si elle est adaptée, et sans proposer mieux ; c’est pas très scientifique.


C’est un peu plus profond que ça. Je connais personnellement des sociologues qui se vantent d’être nuls en maths et en statistiques et publient ce genre d’études. Ça me fait toujours hurler. Du coup, je suis peut-être un peu sensible sur le sujet.


alex.d.

C’est un peu plus profond que ça. Je connais personnellement des sociologues qui se vantent d’être nuls en maths et en statistiques et publient ce genre d’études. Ça me fait toujours hurler. Du coup, je suis peut-être un peu sensible sur le sujet.


Il y a des nuls, partout, je te l’accorde ; il n’y a aucune chance que la sociologie soit spécialement épargnée. Et il y a des scientifiques qui pensent avoir LA méthode partout, mais qui en réalité ne connaissent pas les problématiques propres à chacune des disciplines ni les difficultés que cela implique.



J’ai vu des gens plaquer des préconceptions naïves sur les maths (mon domaine de compétence), et c’était un peu risible. Du coup, en essayant de renverser le point de vue, je vois pas mal de personnes plaquer des conceptions qui me semblent très simplistes sur les SHS. Mon message principal est qu’il serait préférable d’éviter ça.


On s’en fout des USA.
Je sais que les journalistes pensent qu’on est un état américain, mais non.



danarmk a dit:


Ils sont marrants ceux qui sortent en substance “corrélation n’est pas causalité”, à les écouter, on dirait presque qu’aucune corrélation n’est causalité. Pourtant, pour démontrer une causalité, il faut bien souvent commencer par démontrer une corrélation.




En fait, on part d’une théorie détaillant l’effet d’un paramètre. Ensuite, on vérifie la corrélation, puis la causalité.
En aucun cas on ne part d’une corrélation pour en déduire une causalité et ensuite inférer une théorie.



Donc la question est d’abord: qu’est-ce qui fait penser que la surveillance à l’entrée d’un lycée affecte les résultats des élèves ? Quel mécanisme peut entrer en oeuvre pour mener de la surveillance aux résultats ?


Video du chat sceptique sur la différence entre les recherches observationnelles et expérimentales. Les premières ne permettent jamais d’obtenir une preuve de causalité.



https://www.youtube.com/watch?v=4eiuy-hEO18


Et c’est justement ce que fais l’étude, comme le précise l’article en source :




The findings build on more than a decade of research suggesting school climate can suffer and students tend to feel less safe in schools with highly visible surveillance, such as metal detectors.




Les mesures de sécurité contribuent à créer un climat anxiogène et de défiance envers les élèves, qui ne favorise pas les bons résultats. C’est l’hypothèse de départ, qui est supportée par la mise en évidence d’une corrélation.



Elwyns a dit:


les anglais font la même avec les fautes d’orthographes, certains en université plaident pour ne plus les corriger “ l’important sont les idées transmises pas comment on les écrit “




Pas mal d’universités US ont aussi quasiment supprimé -de facto- la sélection vu que les examens d’entrée sont désormais optionnels (vous fournissez ou pas vos résultats) et constatent que cela favorise la diversité (et surtout elles se sont dits que ça aiderait à faire rentrer des sous en période de pandémie)



Attendons de voir ce qu’il adviendra de la diversité à l’issue du cursus. Se seront-ils endettés en pure perte ?



(reply:1869960:33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48)




Merci pour le lien, je trouve la vidéo très intéressante même si un point me surprend.
C’est lorsqu’il annonce que la majorité des études scientifiques sont observationnelles.



Ça m’étonne, car dans mon domaine (et ceux de mes collègues plus ou moins proches) c’est quasi exclusivement des études expérimentales qui sont réalisées. Une étude observationnelle serait tout juste acceptable comme introduction d’un papier…



Après dans d’autres domaines plus éloignés (je pense aux SHS notamment) c’est certainement différent…


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