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IA : deux étudiants de Columbia lèvent 5,3 millions de dollars pour « tricher sur tout »

Le 22 avril à 16h02

En mars, un thread de Chungin Roy Lee sur X est devenu viral : le jeune homme de 21 ans y expliquait avoir été suspendu de l’université de Columbia après avoir triché lors des tests techniques d’entretiens d’embauche pour des emplois de développeurs.

Avec son camarade Neel Shanmugam, Chungin Lee avait construit un outil nommé Interview Coder, initialement pensé pour tricher aux tests techniques passés sur la plateforme LeetCode. Il déclare avoir réussi des entretiens pour un poste chez Amazon grâce à son système.

Quelques semaines plus tard, Interview Coder est devenu une start-up nommée Cluely. Son principal produit est présenté comme permettant de « tricher » à tout moment, et surtout pendant des examens ou des entretiens d’embauche, grâce à une fenêtre cachée dans le navigateur et invisible pour l’intervieweur ou l’examinateur.

Ses deux fondateurs ont publié une vidéo de présentation appréciée par certains, comparée à un épisode de Black Mirror par d’autres. Elle s’accompagne d’un manifeste, dans lequel ils expliquent globalement que l’IA permet de « tricher » de la même manière que des calculatrices, des correcteurs orthographiques ou Google l’ont permis à leur apparition.

Pour développer le projet, Chungin Lee vient d’annoncer avoir levé 5,3 millions de dollars auprès des fonds Abstract Ventures et Susa Ventures. 


Le 22 avril à 16h02

Commentaires (21)

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Un PC sans réseau, dans une salle sans fenêtre, avec un temps limité. Et le pire : un livre "How to code with [language] " sur la table, dispo à n'importe quel moment.

90% des candidats vont échouer, dont 50% rien qu'en voyant le livre. Un moyen facile de recruter les bons codeurs ?
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Les bons codeurs sont ceux qui savent utiliser efficacement tous les outils à leur disposition dans des conditions réelles. Ça inclus l'IA.
Pour en avoir passé, ces tests techniques sont ridicules et ne se rapportent généralement à aucun cas d'usage réel.
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Ça inclus l'IA.
Quand tu n'es pas foutu d'écrire un Hello World dans ton langage, tu peux toujours avoir l'IA, tu ne produiras que de la m...
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Ta réponse n'a rien à voir avec mon commentaire, alors pourquoi le citer ?
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Rien à voir ? Tu parles de bons codeurs (sic, ce sont des pisseurs de code) qui sauraient utiliser tous les outils, en confondant un bon développeur qui s'aide avec l'IA avec le type qui triche depuis le début de ses études entre autres grâce à l'IA, et qui ne produira que de la crotte toute sa vie car il ne sait rien faire. Qu'un outil soit utile quand on est compétent ne le rend pas utile (des fois, c'est même contre productif, notamment l'IA) quand on se forme.
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Tu me prêtes des mots et des intentions qui ne sont pas les miens. Qui te dit que je confond un bon programmeur qui sait exploiter l'IA correctement avec les gens qui "trichent" avec l'IA (si tant est que ce soit possible; si on sait pas coder, c'est pas l'IA qui va nous fournir de bons programmes) ? Donc merci de ne pas déformer mes propos.
Et je reste sur mon opinion que des tests dans des conditions irréelles n'ont aucune valeur. Il est bien plus intéressant de voir comment quelqu'un va intégrer l'IA dans sa pratique, plutôt que de l'interdire complètement lors du test.
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Et je reste sur mon opinion que des tests dans des conditions irréelles n'ont aucune valeur.
C'est toi qui décides que ce sont des conditions irréelles. Si l'interviewer veut voir si le candidat est a minima à l'aise pour faire quelques choses simples dans un langage, il ne peut pas lui laisser l'accès à l'IA et c'est légitime.
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C'est que j'ai eu, ils avaient même désactivé l'auto-correction de Word. (bon ça avait fait planter Word, donc j'ai tapé un lettre dans ... notepad...)
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J'ai un client qui a commencé à faire ça...
(les tests surveillés en présentiels)
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Plus simple: un tableau blanc, des feutres, un sujet, un temps de préparation au choix du candidat qui compte pour un point un moins toutes les 5 minutes et explication de la démarche en direct.

J'y ai eu droit en électronique et je préfère largement ça à du bachotage sur papier. L'important ce n'est pas de connaître par cœur les formules ou les syntaxes mais savoir qu'elles existent et savoir s'en servir.
Pas besoin de bien longtemps pour repérer quelqu'un qui est brouillon dans sa tête.
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Normal. Et sans accès à Internet non plus.
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"The future won't reward effort. It'll reward leverage".
Intéressant point de vue. Est-ce si faux , déjà actuellement... ?
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Le jugement Sony-Datel d'octobre dernier produit donc ce genre d'effets.

->ne relève pas de la protection conférée par cette directive le contenu des données variables insérées par un programme d’ordinateur protégé dans la mémoire vive d’un ordinateur et utilisées par ce programme au cours de son exécution, dans la mesure où ce contenu ne permet pas la reproduction ou la réalisation ultérieure d’un tel programme.

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:62023CJ0159
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Pendant CD temps-là, je lisais un bon article (je ne sais plus où) en 2 parties :

- d'abord des recruteurs que se félicitaient du temps gagné grâce à des IA qui analysaient et filtraient les CV

- ensuite des candidats à l'emploi qui se félicitaient du temps gagné grâce à des IA qui généraient des CV personnalisés

Bref des IA pour analyser des documents générés par IA... L'enfer sur terre.
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Les shadoks quoi ...
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C'est exactement ce qui est ressorti d'un audit pour savoir qui voudrait utiliser de l'IA et pourquoi au boulot:
* Pour rédiger des courrier, des cahiers de charges (à partir d'une liste de points à aborder)
* Pour lire des courriers, des cahiers des charges... (pour obtenir une liste des points abordés)

Bref, pourquoi continuer avec des courriers et des documents, au lieu de s'échanger une liste de points?
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Ça génère une pollution informationnelle alors que la vraie info peut être efficace, synthétisée et direct.

C’est comme Microsoft ou Google qui expliquent qu’on peut faire un grand mail à partir de quelques phrases et qui expliquent qu’ensuite on peut faire résumer les grands mails en bullet point.

C’est comme si je créais un film encodé d’une façon où le fichier pèse 5go. Je crée une IA qui augmente la taille du fichier à 100go. Je transfère le fichier. Je crée une autre IA pour ramener le fichier à 5go.
C’est absurde ? Oui. Autant que les big tech qui essaient désespérément d’imposer des technologies stupidement inutiles !
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Oui, enfin c'est comme pour les films. Ca se résume en une page de texte, c'est bien plus efficace.
Les IA peuvent rédiger ou résumer, mais il y a de la perte d'info/de la déformation.
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Exactement. Et pour illustrer ça, je pense que ce dessin n'a pas fini de tourner.
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Plutôt que de pisser du code, répondre à une problématique qui n'existe pas pour faire genre, ou mettre dans une situation qui n'aura pas lieu (travailler sans ressources documentaires), je me demande si un exercice de review ne serait pas plus pertinent.

J'ai remarqué avec l'expérience qu'on apprend beaucoup en relisant le travail des autres. Ça permet de s'entraîner à repérer ses propres défauts et développer un regard critique tout en apprenant à se poser les bonnes questions. Dans le cas d'une profession intellectuelle, je me demande si ce n'est pas là plus intéressant.

Remarque, j'ai jamais passé de "tests techniques". Faut croire que pour un architecte c'est inutile, on nous demande juste d'avoir des crayons de couleur pour faire des dessins.

IA : deux étudiants de Columbia lèvent 5,3 millions de dollars pour « tricher sur tout »

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