En 2018, Broadcom avait pour rappel tenté de racheter Qualcomm, mais Donald Trump s’était opposé à cette transaction (avec la publication d’un décret), qui avait donc été abandonnée.
De son côté, VMware vole de ses propres ailes depuis peu. Cette société était pour rappel tombée dans l’escarcelle de Dell EMC lorsque Dell avait racheté EMC fin 2016. Une scission entre Dell EMC et VMware a ensuite été annoncée, avec une mise en place effective au 1er novembre 2021.
Dans un communiqué, Broadcom et VMware annoncent avoir signé un accord « en vertu duquel Broadcom acquerra toutes les actions en circulation de VMware dans le cadre d'une transaction en espèces et en actions, valorisant VMware à environ 61 milliards de dollars ». « De plus, Broadcom prendra en charge la dette nette de 8 milliards de dollars de VMware ».
Il est prévu que lorsque l’accord sera définitivement entériné, « le groupe Broadcom Software [pas Broadcom dans son intégralité, ndlr] changera de nom et opérera sous le nom de VMware, en intégrant les solutions logicielles d’infrastructure et de sécurité existantes de Broadcom ».
Cette transaction est évidemment soumise aux autorisations des autorités compétentes. La finalisation est prévue pour l’année prochaine. De plus amples détails sont disponibles par ici.
Commentaires (27)
#1
C’est tout de même intéressant et à la fois inquiétant de voir une cette société et ses technologies changer de mains aussi souvent…
#1.1
D’un autre côté , cela n’a jamais rien changé en interne, le boulot , les équipes tout continue en “toute indépendance” que ce soit Vmware du début, EMC , Dell ou (on verra bien) Broadcom
Donc c’est plus une histoire de capitalisme qui veut une part du gateau qu’une histoire de synergie blahblah
En fait je verrais bien Cisco ou Intel faire une contre proposition
#1.2
C’est ça, du moment que la société conserve une certaine autonomie par rapport à son propriétaire (comme GitHub par exemple qui reste assez autonome vis à vis de Microsoft bien que très intégré dans son écosystème en reposant sur Azure) ce n’est pas spécialement un problème.
D’ailleurs l’exemple que j’ai cité présente deux cas intéressants où auparavant en rachetant la division mobile de Nokia et en l’intégrant totalement, Microsoft a fait un carnage et un véritable gâchis de compétences et d’image de marque tandis qu’avec GitHub qui est resté relativement autonome, l’entreprise continue de se développer.
#1.3
Si tu savais le nombre de boite que Microsoft a racheté APRES Nokia, et qui ont gardé leur autonomie somme toute relative, qui s’occupent désormais de produits estampillés Microsoft, mais de manière quasi indépendante….
Je crois que Microsoft a compris la leçon de leur précédent gâchis.
#1.4
Je me suis contenté de citer un exemple qui a fait couler du pixel pour illustrer mon propos, le but n’était pas de lister tous les rachats qui ont été bien opérés depuis.
Quand Microsoft avait annoncé le rachat de GitHub en 2018, tout le monde annonçait quand même l’apocalypse et la fin de l’univers. Et au final, il n’en est rien.
#1.5
Tant que c’est pas racheté par Symantec normalement y a pas trop de risques de saccages
#2
Question naïve, la transaction se fait en cash et en actions … M. Dell dispose de 40% de VMWare .. il aura combien d’actions chez Broadcom (Software ?) ?
#2.1
ce n’est pas ET c’est OU ( ils ont traduit par erreur le “Cash&Stock transaction” qui décrit la transaction complète )
en fait c’est un choix :
VMware shareholders will elect to receive either $142.50 in cash or 0.2520 shares of Broadcom common stock for each VMware share.
#2.2
C’est le même choix pour toutes les actions d’une personne X ou elle peut dire je prends Y en cash et Z en action Broadcom ? (je suis pas familier du tout).
Si M’sieur Dell veut uniquement renflouer Dell-EMC il va prendre le cash.
#2.3
Il y a un élement de “proration” prévu dans le deal ( une sorte de prorata )
il est d’environ 50% de cash et 50% de stock en utilisant les valeurs d’actions du 25 mai,
C’est pour ça qu’ils on fait une provison de 32 milliards avec un consortium de banques (environ la moitié du prix total de l’acquisition)
Mais je pense que ce prorata ne s’appliquera en vrai qu’aux gros investisseurs genre Dell ou SilverLake
mais pour les petits comme moi je ne sais pas
#2.4
On appelle ça un apport partiel d’actif.
#2.5
Merci , Je ne connaissais pas le terme
je parlais de ça :
https://www.investopedia.com/terms/p/proration.asp
#3
“le groupe Broadcom Software [pas Broadcom dans son intégralité, ndlr] changera de nom et opérera sous le nom de VMware”
Ouf ! Là où je bosse (gros FAI) on a du renommer toutes les références dans nos projets et configs (matos réseau etc) lorsque Velocloud a été racheté par VMware. Pas envie de refaire ça
D’ailleurs, anecdote : plein de monde écrit VMWare au lieu de VMware. Ca nous a causé bien des soucis.
#4
Je pose ça là : Broadcom to ‘focus on rapid transition to subscriptions’ for VMware
#5
Faire et défaire font les affaires des prestataires.
#6
…ils payent en NFT.
#6.1
en Harou coin
#7
Le montant me parait énorme étant données les turbulences que le secteur traverse. C’est le 2e plus gros rachat dans la tech si je ne m’abuse
#8
C’est rigolo que l’acheteur abandonne son nom pour celui de l’acheté, c’est à se demander qui rachète qui.
#8.1
FT / Itineris est devenu Orange ;)
Ca a du sens si la marque rachetée a un pouvoir plus important que l’équivalent du côté acheteur sur les “nouveaux” marchés visés.
#8.2
Est-ce que tu connaissais la marque BroadCom software ? Non ? Voila
Alors qu’ils font plein de trucs et en vendent aussi beaucoup mais exclusivement chez les pro (en réseau). VMware à quand même plus d’entrée dans le particulier, surtout avec les suites “workstation” ou “fusion” et est donc plus connu au global.
#9
Ou qu’elle traîne moins de casseroles (Miséricâble qui a repris le nom de SFR pour cette raison)…
#10
C’est SFR qui a acheté Numéricâble, pas l’inverse. C’est bien plus commun dans ce sens-là, que le nom de l’acheté disparaisse. Après oui, quand l’acheté a bonne réputation on garde son nom pour ses activités, mais sans pour autant supprimer celui de l’acheteur pour les autres activités qu’il a déjà. Alors que là le nom de l’acheteur disparaît complètement.
#11
Non.
Le nom de Numéricable qui était l’acheteur a bien disparu.
#12
En effet tu as raison.
#13
Et bah merde alors !
J’ai toujours cru l’inverse !
Du coup je comprend encore moins pourquoi on m’a envoyé chier d’une boutique SFR quand j’ai voulu switcher chez eux de Numericable pour être prêt pour la fibre qui devait arriver…
Il fallait que je contacte le SAV de Numericable moi même apparemment, me démerder avec les démarches et ils ont même pas été capable de me filer un numéro de téléphone du sav Numericable.
Une vraie honte.
Du coup j’ai appelé Free, ils ont tout géré pour nous et je ne regrette pas.
Bon, je n’ai malheureusement pas la fibre, mais ça me convient très bien pour le moment.
#14
Cela a été le cas de Numericâble qui a racheté SFR en 2014. Là, c’était une histoire d’image du câble dans l’opinion.