Sites pornographiques : vérification d’âge et blocage dans le viseur de la majorité
Le X pris pour cible
Le 16 janvier 2020 à 16h00
8 min
Droit
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Bérangère Couillard (LREM), rapporteure de la proposition de loi contre les violences conjugales, ne veut pas seulement disqualifier les disclaimers à l'entrée des sites pornographiques. Elle envisage de bloquer ces sites dès lors qu'ils seraient susceptibles d'être vus par le jeune public. Explications.
Le Code pénal prévoit 3 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour quiconque fabrique, transporte ou diffuse un contenu pornographique, dès lors que celui-ci est « susceptible d'être vu ou perçu par un mineur ».
C’est à partir de cette disposition qu’un texte LREM entend aiguiser la lutte contre l’accès des mineurs au porno en ligne.
Taillé pour l’occasion, l’article 11 de la proposition de loi contre les violences conjugales vient compléter cet article 227 - 24 du Code pénal en prévoyant que ces infractions « sont constituées y compris si l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans. »
Dit plus simplement, le simple fait de placarder une bannière ou un « disclaimer » à l’entrée d’un site porno où l’internaute déclare qu’il est « majeur » ne sera plus suffisant. L’introduction d’une telle disposition ne doit rien au hasard puisqu'elle s'inscrit dans la suite de plusieurs sorties officielles du président de la République.
Des vœux présidentiels à la proposition de loi contre les violences conjugales
En novembre 2017, Emmanuel Macron s’était déjà plaint du manque de régulation de l’accès aux contenus pornographiques en ligne. « Aujourd'hui, précisait-il à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la pornographie a franchi la porte des établissements scolaires comme naguère l'alcool ou la drogue ».
Et selon lui, « nous ne pouvons pas d'un côté déplorer les violences faites aux femmes et de l'autre, fermer les yeux sur l'influence que peut exercer sur de jeunes esprits, un genre qui fait de la sexualité un théâtre d'humiliation et de violences faites à des femmes qui passent pour consentantes ».
Un an plus tard, pour la journée cette fois des droits de l'enfant, il a souhaité la mise en place d’un « contrôle parental par défaut », sauf si le marché parvenait à trouver « une solution robuste » dans les 6 mois pour régler cette question.
Le chef de l’État annonçait dans la foulée sa volonté de voir préciser dans le Code pénal que « le simple fait de déclarer son âge en ligne ne constitue pas une protection suffisante contre l’accès à la pornographie des mineurs ». Selon lui, « le choix des moyens sera laissé à l’appréciation des sites pourvu qu’ils soient efficaces et réels ».
Autant dire que la « PPL » vient traduire légalement cette volonté présidentielle.
Le porno est légal mais doit être inaccessible aux mineurs
Sur les dispositions précitées, un document de la commission des lois de l’Assemblée nationale rappelle que si « la fabrication, le transport et la diffusion d’un message pornographique sont des activités parfaitement légales », le Code pénal sanctionne bien « l’exposition de mineurs à son contenu, voire l’existence de mineurs susceptibles d’être exposés à son contenu ».
La jurisprudence est mince sur le sujet. Un arrêt phare a été rendu le 23 février 2000. La Cour de cassation avait en effet validé un arrêt d’appel qui avait condamné l’éditeur d’une revue ayant offert à ses lecteurs un CD-ROM. Sur ce support, étaient copiés des contenus pornos, certes protégés par une clef.
Mais « si ces disques étaient cryptés, des enfants pouvaient les obtenir, ainsi que la clé permettant leur visionnage, simplement en se présentant comme majeurs, sans aucun contrôle, par l'intermédiaire d'un serveur télématique ». Près de 20 ans plus tard, la problématique reste donc la même, à supposer que les moeurs n'aient pas bougé d'un poil.
Selon l’analyse de la commission des lois, cette contrainte d’accès s’analyse comme une obligation de moyens : « Il pèse (…) sur les producteurs, les transporteurs et les diffuseurs d’un message pornographique une obligation de moyens pour prévenir l’accès des mineurs à leur marchandise ».
Une obligation « d’autant plus importante que l’attitude active et intentionnelle d’un mineur pour accéder au contenu interdit n’exonère pas de sa responsabilité le fabricant, le transporteur ou le diffuseur du message ».
En clair, la situation des éditeurs de « tubes » pornographiques va être périlleuse. Ils peuvent aujourd'hui échapper à la condamnation s’ils démontrent avoir opté pour les moyens techniques adéquats à l’entrée de leurs sites. Toutefois, la loi en gestation disqualifiant les bannières de vérification d’âge, il reviendra à chaque site de se débrouiller pour trouver une solution de remplacement. Belle affaire, qui s'est soldée par un bide outre-Manche.
20 millions de Français piqués au porno, chaque mois
« Il va falloir agir sur ce sujet ! » Lors de la séance du 15 janvier (00:51 et s.), la rapporteure Bérangère Couillard (LREM) s’est en tout cas émue que « 20 millions de Français regardent des sites pornographiques chaque mois ». Un niveau considéré comme « énorme », d’autant que des mineurs figureraient dans le lot.
Selon l’élue, les jeunes « ont des relations violentes quand ils ont 14 ou 15 ans quand ils sont avec leur première petite copine ou premier copain. Des actes violents dans les gestes mais aussi dans les relations sexuelles. Et donc évidemment, c’est l’accès à la pornographie en deux clics qui crée aussi ce problème ». Notons le « évidemment ».
Un amendement « blocage » en préparation de la séance
La pénalisation de ces sites trop facilement accessibles ne serait qu’une première étape. La députée LREM table sur une mesure plus musclée encore (00:53 et s. de la vidéo) : « Je souhaite mener des auditions complémentaires pour voir comment on peut agir pour la fermeture des sites qui ne respecteraient pas ces nouvelles conditions. Je pense à ces sites qui sont en libre accès avec des vidéos non payantes ».
Toujours lors des échanges en commission, elle avait quelques jours plus tôt vanté l’existence de dispositifs de blocage, « juridiquement sûrs et employés sans la moindre critique ». Elle regardait d’un œil attentif la législation sur les jeux d’argent en ligne (qui s’appuie sur un blocage judiciaire, et donc ordonné par une décision de justice). « C’est sans doute un exemple dont on pourrait s’inspirer d’ici la séance publique » (00:32 et s.).
Selon elle, « Internet s’érige en ce domaine en place de non-droit dans la complaisance générale avec toute une génération qui fait désormais son éducation à l’entrée au collège sur les scènes les plus extrêmes et avec une image des femmes totalement déplorables ». Un Internet où « des éditeurs étrangers mettent des millions de vidéos à disposition sans contrôle réel et qui échappe à tout contrôle parental alors que les buralistes se voient rappelés à l’ordre s’ils ne placent pas les magazines spécialisés à la bonne hauteur ».
L’examen en séance est programmé les 28 et 29 janvier 2020.
Le porno dans la proposition de loi Avia et le projet de loi Audiovisuel
D’autres textes en cours vont eux aussi permettre de s’attaquer au porno. Dans la proposition de loi contre la haine en ligne, la députée Laetitia Avia (LREM) a ajouté les contenus pornos accessibles aux mineurs parmi ceux que les plateformes devront supprimer en 24 heures.
Twitter aura donc à déterminer si telle photo, telle vidéo ou tel texte est « pornographique », est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur. Le cas échéant, il devra s'assurer de son retrait rapide en France sous la menace d’une amende de 1,25 million d’euros infligée par un tribunal. Autant dire que les notifications devraient pleuvoir sur ses équipes de modération, adressées par les plus prudes de ses abonnés.
Ce n’est pas tout. La future grande loi sur l’audiovisuel va armer l’Arcom – nouveau nom du CSA – d’un pouvoir inédit : après la radio, la télévision, les chaînes vidéo professionnelles, il sera compétent pour réguler les vidéos générées par les utilisateurs sur les plateformes comme YouTube (mais aussi les YouPorn-like).
L’Arcom devra veiller à ce que ces hébergeurs « prennent les mesures appropriées » pour que soient respectées les dispositions de l’article 15 de la loi de 1986 sur la communication audiovisuel : protection de l’enfance, de l’adolescence, respect de la dignité de la personne... De même, les programmes susceptibles de nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ne devront pas être mis à disposition du public sauf apposition d’un système de contrôle parental. Cette loi à venir devrait aussi conduire à généraliser les dispositions de vérification d’âge.
Sites pornographiques : vérification d’âge et blocage dans le viseur de la majorité
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Des vœux présidentiels à la proposition de loi contre les violences conjugales
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Le porno est légal mais doit être inaccessible aux mineurs
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20 millions de Français piqués au porno, chaque mois
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Un amendement « blocage » en préparation de la séance
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Le porno dans la proposition de loi Avia et le projet de loi Audiovisuel
Commentaires (79)
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Abonnez-vousLe 17/01/2020 à 14h12
même si je pense que c’est possible que cela perturbe un enfant ado pré ado, de simple explication doivent la plupart du temps suffire pour expliquer cela à son enfant. C’est le rôle des parents.
l’article en anglais de wikipédia est bien fait et à ce jour aucune étude ne montre de cause à effet entre porno et violence. WikipediaUne métaphore dans l’article que je trouve bien; le porno c’est comme l’alcool cela dépends uniquement de vous si c’est bon ou mauvais. Quelques personnes ont l’alcool/porn mauvais mais la plupart trouve cela relaxant.
Donc interdire l’alcool ou le porn aux mineurs est normal mais pas parce que cela les rends violent mais plutôt parce que cela peut rendre accro. Il y a aussi que le porn dépeins une mauvaise image de la femme comme simple objet sexuel.
Pour continuer avec la comparaison avec l’alcool actuellement il n’y a qu’une simple déclaration d’age à l’entrée des sites pour acheter de l’alcool sur internet et notre cher gouvernement n’en fait pas tout un foin encore de l’argent mal dépensé. Il devrait vraiment passer plus de temps sur des points bien plus grave comme la drogue ou le tabac qui empêchent un développement normal du cerveau, sans parler des risques sanitaires. C’est une question de santé publique, combien il y a de gens qui sont à l’hôpital ou en traitement à cause du tabac ? Et nous payons tous via la sécu pour eux…
Tout ça pour dire que tout se fric dépenssé pour protéger nos mineurs du diable porno car ces saintes ni-touche de députées sont révoltées de voir ces vidéos et bien ça fait mal au cul (ou comme dirais Cartman “ça trou l’cul”.
Le 17/01/2020 à 14h28
Le premier titre ma tué. :‘)
Le 17/01/2020 à 16h50
Le 17/01/2020 à 17h24
Le 17/01/2020 à 20h04
Ça risque aussi de faire un paquet de faux-négatifs chez les adultes… " />
Ceci dit, c’est plutôt intéressant ce double effet kiss-kool, avec tout le temps et l’énergie économisés à ne pouvoir se satisfaire, couplé à une véritable bonne grosse motivation pour parvenir à y accéder un jour, le niveau en Français va peut-être finir par remonter, chez les jeunes comme chez les adultes.
Comme quoi, ce que l’éducation nationale n’aura réussi à faire d’elle-même, le pr0n y parviendra. Que l’on vienne encore oser nous dire après que c’est mauvais pour la santé… Ils seront peut-être sourd, mais au moins avec une tête bien faite. Vraiment, j’adore ton idée. " />
Le 17/01/2020 à 23h10
Le 18/01/2020 à 09h00
https://www.capital.fr/lifestyle/pornhub-traine-en-justice-par-un-malentendant-parce-quil-ne-sous-titre-pas-ses-videos-1360036
Bizarre que personne n’est eu l’idée avant." />
Le 18/01/2020 à 09h19
Pourtant la reconnaissance audio doit être moins complexe que celle de Youtube. " />
Le 18/01/2020 à 14h35
Sinon il pourrait être possible techniquement de mettre une balise « NoPorn » ou un numéro PEGI (ou équivalent), dans les entêtes http des sites pensés pour accueillir des enfants.
Je préfère marquer les sites Ok que chercher à marquer les autres car je ne pense pas un instant que les sites porn soit intéressé dans leur majorité à respecter une quelconque législation et qu’il sera de toute façon difficile des forcer à faire quoi que ce soit.
L’idée est qu’une balise est facile à gérer et que les sites visant un publique mineur seront bien plus intéressés (vu qu’en plus, cela est simple à gérer techniquement). Il pourrait même s’agir d’un label (d’où la mention à un numéro PEGI).
Mettre un contrôle parental efficace avec des numéros PEGI ou équivalents, serait bien plus simple car il ne s’agirait pas de créer et maintenir une base de donnée de malade mais simplement de verrouiller l’affichage des contenus dont l’entête n’apporterais pas les garanties nécessaires.
Et pour les sites qui ne cherchent pas spécialement à être visités par les enfants, il n’y aura rien à faire.
Le 19/01/2020 à 17h46
Le 19/01/2020 à 17h52
Le 20/01/2020 à 11h05
C’est une vrai question et une question intéressante. Par contre le fait que les droits d’auteurs soient ou pas traités correctement sur un site pornographique ne va pas changer la perception de l’image pornographique par des enfants. Et c’est, ici, le sujet, mon sujet 😉
Le 20/01/2020 à 11h39
Parce que vous vous voyez vraiment discuter tranquillement avec votre enfant, entre 10 et 15 ans, du dernier film porno qu’il a vu sans vous en parler pour lui expliquer ce qu’il doit en retenir ? Notez, si vous avez la capacité, vous et votre enfant, d’avoir ce type de discussion, je trouve la chose tout à votre honneur. Mais je doute que beaucoup de personnes en soient capable.
De plus, si comme vous tentez de le démontrer, la pornographie appliquée aux mineurs n’a pas plus d’influence que de l’alcool bien maîtrisé, pourquoi en parler avec lui ?
Une étude de l’observatoire de la parentalité sur la pornographie est les mineurs :https://www.open-asso.org/actualite/2017/03/exclu-ados-et-porno-une-etude-de-lop…
Étude : Les addictions chez les jeunes, par le Fond Actions Addictions.https://www.actions-addictions.org/wp-content/uploads/2014/08/Etude_Addictions_J…
Il y a de nombreuses autres études. Toutes mettent en rapport une augmentation de la violence sexuel entre mineur liée au visionnage de contenu pornographique.
La comparaison avec l’addiction à l’alcool est à la fois intéressantes et malvenue. L’alcool chez les jeunes est extrêmement préjudiciable, surtout en cas d’addiction. Il va entrainer des malformations au niveau du cerveau, malformations irréversibles.
Le problèmes des enfants est que leurs esprits et leurs corps sont en cours de formations/transformations et que certains éléments extérieur peuvent provoquer des dégâts irrémédiables.
Comment allez-vous vous positionner d’ici 20 ans face à un adulte dans la trentaine qui a violé plusieurs personnes, que vous allez devoir juger, et qui va expliquer que son addiction à commencé dans les années 2020 par la consultation régulière de pornographie alors qu’il avait 10 ans ? Est-ce la faute de ces parents qui n’ont pas su établie un dialogue avec lui ? Est-ce que si nous avions pu mettre, aujourd’hui un système de protection efficace nous aurions pu protéger ces victimes du future ?
Le 20/01/2020 à 17h28
Le seul souci avec cette idée, c’est que ça reste du déclaratif.
Ce qui rend le principe peu fiable et peut entraîner des incidents proches de celui-ci.
A titre perso, j’ajouterais une couche avec une notion d’autorité comme pour la certification pour rajouter la notion du “tiers de confiance”. Le site se déclare comme étant consultable par un public mineur, et certifié par une autorité pour cela.
A mes yeux, pour le contrôle parental et l’accès à Internet des mineurs et au vu de l’hystérie que provoque le sujet, il convient d’appliquer la méthode de l’interdiction par défaut avec liste blanche. Un dispositif de ce type peut également décharger les parents de l’aspect technique puisqu’il suffirait de n’avoir qu’un contrôle parental à activer au niveau de l’accès Internet.
M’enfin, ça reste peut être un faux problème en fait.
Le 20/01/2020 à 22h47
Le 21/01/2020 à 06h14
Le 16/01/2020 à 16h08
Ah… Sachant qu’il me semble que la quasi-totalité des sites pornos sont à l’étranger, comment vont-ils faire appliquer cette loi, si toutefois elle aboutit à quelque chose ?
Je suis curieux de voir quelles solutions techniques et légales vont être mises en place à l’occasion…
Le 16/01/2020 à 16h08
Et à la fin il n’y aura rien de fait, a part quelques annonces, des effets de manches techniques, et on surfera sur les sites porno comme avant. Beaucoup de pays démocratiques ont essayé, et échoué. Donc bon.
Le 16/01/2020 à 16h10
meem principe que pour les jeux d’argent : blocage du site (généralement par dns)
Le 16/01/2020 à 16h19
la rapporteure Bérangère Couillard (LREM) s’est en tout cas émue que « 20 millions de Français regardent des sites pornographiques chaque mois ». Un niveau considéré comme « énorme », d’autant que des mineurs figureraient dans le lot.
Et c’est mal ? " /> Vu la manière dont c’est dit on dirait que c’est un mal de la société…
J’ai hâte de voir le futur internet français dénué de P2P, de Streaming, de porno… le business des VPN devrait exploser prochainement :)
Le 16/01/2020 à 16h24
Je ne comprends pas l’Angleterre a essayé et s’est planté.
Et maintenant c’est notre tour de faire les mêmes conneries ?
Le 16/01/2020 à 16h32
bah oué, c’est comme pour faire payer Google pour les articles de presse, nous on est les meilleurs, ca va passer et tout le monde obeira !!
Comment ca, non ?
Le 16/01/2020 à 16h34
Donc en résumé le (tout sans exception) porno c’est une cause «évidente» des violences conjugales et le gouvernement avec ses bras musclé est capable de contrôler internet?
Du coup le téléchargement illégal et les sites de streaming n’existent plus grâce aux lois précédentes " />!
On vas encore avoir l’effet inverse, au lieu d’aller sur des sites un minimum réglementés les ado vont aller sur des site sans contrôle et avec des vidéo encore plus hardcore " />!
Sachant que trouver des sites sans aucune «vérification» de l’âge n’a rien de compliqué…
Le 16/01/2020 à 16h35
“Près de 20 ans plus tard, la problématique reste donc la même, à supposer que les mœurs n’aient pas bougé d’un poil. ”
En 20 ans, ce qui semble ne pas avoir bougé d’un iota, c’est la compréhension de la technologie de nos élus, qui semble figée à l’ère du papier et de Minitel.
Les mœurs, hélas, ont bien changé, mais pas vers plus de liberté.
Le blocage, c’est déjà con de croire que c’est possible, mais ça l’est encore plus de le demander.
Le 16/01/2020 à 16h39
Encore un coup d’épée dans l’eau, ça va finir par bloquer tous les accès par dns en france ce qui n’est pas vraiment le qualificatif de solution robuste " />
Le 16/01/2020 à 16h54
Interdire l’accès aux mineurs à des contenus pornographiques qui ne leur sont pas adaptés (aucun ne l’est), est une bonne idée. Ce serait même une idée indispensable.
Mais j’ai des doutes énormes sur la possibilité de la mettre en œuvre. Cela à échoué en Angleterre malgré les moyen législatifs mis en œuvre, je ne vois pas comment, avec des moyens similaires, cela pourrais réussir.
Il faut se poser la question de savoir si ce qui reste de notre liberté, que cette loi va amoindrir sérieusement, sur internet peut être mise dans la balance pour protéger nos enfants (ceux de notre société) des méfaits de la pornographie sur des mineurs.
Le 16/01/2020 à 16h58
Difficile d’être contre, tant ça ne fera pas de mal.
Difficile d’être enthousiaste en revanche, quand on sait qu’un ado qui veut trouver du cul, trouvera du cul.
Le 16/01/2020 à 17h01
Le 16/01/2020 à 17h12
Le 16/01/2020 à 17h22
parce que c’est a l’État de protéger ses citoyens, et OH les enfants sont aussi des citoyens " />.
c’est techniquement assez facile a mettre en œuvre, mais j’ai des doutes sur la compétence nécessaire (sans aspirer les fond public pour rien). J’avais émit l’idée sur une précédente info, le retour dans les commentaires était plutôt positifs.
une clé public donnée a la majorité ou a ceux qui le demande qui ont déjà la majorité, cela occupera parfaitement les bureau de poste pour la vérification de l’identité. Une redirection de tout les requêtes sur des sites porno vers un portail qui vérifie le la clé et donne un cookie de cession DNS
on ajoute des grosses amende en cas de partage du certificat et des temps d’interdictions pour les petit malins.
l’avantage de la clé public c’est que cela se révoque assez facilement.
Pour les VPN ce n’est pas très grave, puisque que l’accées facile et systématique est impossible sans payer.
Le 16/01/2020 à 17h37
J’ai raté les news comme quoi ça “s’est soldée par un bide outre-Manche”.
Un lien ?
Le 16/01/2020 à 19h26
Oui et non.
La galaxie PornHub (contenant à la fois des sources piratées, de l’amateur, de l’officiel, etc) appartient à MindGeek qui est aussi propriétaire de plusieurs gros studios de tout genres.
Celle-ci propose même une forte visibilité aux studios via l’offre Premium de ces sites où les distributeurs peuvent y proposer leurs productions d’eux même via un accès payant.
Le contenu piraté sur les sites de streaming de MindGeek est quand même régulièrement dézingué. (au même titre que les autres sites type blogs d’agrégation vu que les hébergeurs vidéo sont souvent les mêmes que ceux pour du média mainstream… Type Openload et compagnie qui se sont fait flinguer l’année dernière)
Sa domination du marché est même souvent dénoncée dans le milieu vu qu’il a capacité de vie et de mort parfois sur la carrière de modèles ou sur des studios… Le Google du " /> jouissant d’une magnifique impunité grâce au tabou de son domaine.
Le 16/01/2020 à 20h19
Couillard sort " />
Le 16/01/2020 à 20h25
Le 16/01/2020 à 21h43
Sinon, au lieu de passer tant de temps et dépenser tant d’argent (ils ne sont pas gratos nos députés LREM) à pondre des lois de la sorte, ne pourrait-on pas plutôt investir sur l’éducation des enfants et des adolescents afin de les aider à ce sujet ?
Ah oui, c’est vrai… comme bcp de choses il est plus facile de réprimer (et d’encaisser les amendes) que d’éduquer et prévenir (et de ne rien encaisser).
Et c’est pas le moment de faire une blague déplacée hein sinon t’es mort, buté sur l’autel de la pensée selon Macron !
Le 16/01/2020 à 21h46
Pour en revenir au fond du problème, j’aime assez l’approche de l’éducation nationnale: cours d’éducation sexuelle en CM1 et CM2 avant que les enfants ne cherchent par eux-même des réponses aux questions qu’il ne poseront jamais à leurs parents.
De mon côté, j’ai offert le guide du zizi sexuel à mes enfants.
Du coup, ils n’ont plus autant besoin de chercher sur Internet des réponses à pas mal de réponses de base.
Cela ne supprimera pas la consultation par les mineurs mais cela peut contribuer à la diminuer. Et cela permettra peut-être aux fille de savoir refuser certaines demandes.
Le 16/01/2020 à 22h05
En fait, je n’ai qu’une chose à dire, et on le dit depuis quoi, 2006?
Ca me fait plaisir de ressortir ce genre de souvenir a nos chères député. " />
Le 16/01/2020 à 22h07
Sinon, moi je dis, on impose aux éditeurs de contenu porno de faire des contenus child friendly… oh wait…
Le 16/01/2020 à 22h39
Le 16/01/2020 à 22h39
Le 16/01/2020 à 22h40
Sachant que les sites sont hébergé et protégé avec nsone.net(ns1.com), leaseweb(Netherland), Ultradns, Cloudflare et Google analytics et plusieurs autres(C’est louche et non responsable leur sites web, c’est fait pour capturer les touristes qui s’émoussent sur leur sites web).
Le 16/01/2020 à 22h41
Le 16/01/2020 à 23h05
Les reacs religieux n’aiment pas le virtuel. Ils préfèrent l’IRL pour leur momes avec catéchisme le mercredi et scoutismes avec le père preynat pour les vacances. Ça ça éduque bien les mouflets. Et c’est tellement moins nocif que le ouèbe
Le 16/01/2020 à 23h18
Ne faites surtout pas regarder des dessins animés a vos enfants, ils risquent d’être fortement déçu de découvrir qu’un cheval ne parle pas.
Le 16/01/2020 à 23h24
Le 16/01/2020 à 23h42
Le 17/01/2020 à 03h22
“Bérangère Couillard (LREM)”
Y’en a q’un seul qui a relevé. Elle est où l’inpactitude ?
Je sors…
Le 17/01/2020 à 06h56
j’ai déjà des titre : La chorale en chaleur, Vie ma vie de prête, Pierre ange gardien, Mon curé chez les nudistes, à non, déjà pris " />
Le 17/01/2020 à 06h59
Bonne idée, le web pour la théorie, les camps et le catéchisme pour la pratique " />
Le 17/01/2020 à 07h06
Si sî , ça a été relevé, Couillard sort ." />
Et il faudra après interdire les catalogues de la Redoute, des 3 suisses, Quelle, voire Damart pour les plus pervert " />
Le 17/01/2020 à 07h39
Encore un fois, faire du bruit pour pas grand chose. Le pron, cela choque plus les parents que les enfants/ado qui peuvent y être exposés; ce n’est pas moi qui le dit, ce sont des études scientifiques. l’enfant va changer de page en faisant c’est dégueulasse, l’ado, trouveras toujours un moyen de visiter ces sites s’il en a envie.
Le 17/01/2020 à 08h43
Le 17/01/2020 à 09h47
Et c’est très récent en plus. Replongeons nous dans Zola ou les parents vivaient dans une seule pièces avec les 15momes. Ils les ont pondu en une seule fois l’equipe de rugby? Ou alors relisons naître vivre et mourir sous l’ancsien régime. Non mauvaise idées couilard vas nous faire une syncope
Le 17/01/2020 à 10h35
Renseigne toi sur les effets néfastes du porno sur le cerveau, et le corps.
C’est un problème très largement sous estimé, avec des effets en apparence invisibles, et pourtant très concrets dans la vie de tous les jours.
Je ne sais pas quel âge tu as, ni si tu es consommateur de ce genre de contenu, et à quelle fréquence. Mais il n’y a vraiment aucun bénéfice sà regarder du porno.
Le 17/01/2020 à 10h35
Personnellement, j’ai déjà des problème avec ce genre de sites, et cela en fonction du jour et de l’horaire… problèmes qui disparaissent avec mon VPN.
Je ne crois pas aux coïncidences.
Le 17/01/2020 à 10h49
Un moyen infaillible serait de demander d’écrire une phase un peu compliquée sans faire de fote d’aurtografe.
95% des ados en sont incapables !
Le 17/01/2020 à 10h49
Pouvoir se branler ?
Désolé, ‘dredi, tout ça…
Le 17/01/2020 à 11h18
Mais là, c’est excusable de toute façon. Le monsieu prend son cas pour une généralité.
Le 17/01/2020 à 12h57
Tu nous donnes un peu d’info sur cette affirmation ?
Le 17/01/2020 à 13h02
HALALA…. ça fait des gosses, ça touche des allocs, des réductions d’impôts, ça achète des iPhone et ça vient faire chier son monde…
Régle de savoir vivre : pas de smartphone, pas de TV, ni de PC dans la chambre, c’est si compliqué que ça ???
Le 17/01/2020 à 13h06
Ce n’est vraiment pas difficile à aller trouver par soi même.
Et tu trouveras pléthore d’informations là dessus, même par les industriels du monde du porno.
En dehors de l’effet sur ceux qui en consomment, renseignez-vous aussi sur les personnes qui travaillent dans ce milieu. C’est très loin d’être “rose”.
Le 17/01/2020 à 13h08
Si je te demande c’est que je n’ai pas trouvé.
Le 17/01/2020 à 13h39
Le 16/01/2020 à 17h38
Faudrait déjà des bureaux de poste ouverts !
Et ce serait reconnaître une certaine légalité des sites pornos. Je pense que cela poserait encore plus de problème que ceux qui seront résolus.
Le 16/01/2020 à 17h42
Par exemple :
https://kulturegeek.fr/news-180250/porno-royaume-uni-abandonne-mise-place-system…
Le 16/01/2020 à 17h45
la rapporteure Bérangère Couillard (LREM)
Le nom de circonstance " />
Le 16/01/2020 à 17h48
l’idée est intéressante mais cela donne un identifiant unique facile à traquer pour suivre les activités de quelqu’un sur internet (les agences de pub ciblées adorent déjà)
Pour s’authentifier il y a déjà FranceConnect qui permet de savoir justement ton age donc les sites ont juste à mettre un accès avec authentification FranceConnect et basta
Je veux bien voir la gueule de l’étude qui montre la relation de cause à effet sur un adolescent qui regarde du porno et deviens violent. C’est comme dire que les jeux vidéos rendent violent du pur discours poli tocard.
Le 16/01/2020 à 17h57
Le but du jeu n’est pas de faire un blocage effectif, mais de faire voter des lois de censure, et ensuite de dire “regardez, on bosse bien”. Aucun risque que ce soit mis en oeuvre.
Le 16/01/2020 à 18h13
Comme pour la taxe Google à l’étranger (Espagne ?), on est toujours plus intelligent que les autres.
Le 16/01/2020 à 18h27
Je me demande juste qui configurera le VPN de la maison : le gamin ou ses parents ?
Le 16/01/2020 à 18h33
Il n’est pas possible de vérifier l’âge des personnes pour ces sites et les autres puisque ça serai une violation de la RGPD, ainsi que de l’identité même des personnes et ce même en créant une identité dérivée. Je connais bien le sujet. Le gouvernement brasse de l’air.
Le 16/01/2020 à 18h34
Faire ça est une violation de la vie privée, et un vol d’identité…
Le 16/01/2020 à 18h38
“Reconnaître une certaine légalité”, pourquoi, la pornographie est devenu soudainement illégale en France et personne ne m’a rien dit ?
Le 16/01/2020 à 18h39
Pour faire ça il faudrait, d’un avoir accès aux donnes biométrique des personnes, enrôler les gens sur une borne sécurisée avec antispoofing etc. Stocker une partie du template biométrique sur un serveur de gestion d’identité qui possède les algos qui vont bien, en suite émettre un jeton biométrique scanner le jeton, le stocker dans un secure enclave. Pour vérifier l’identité ensuite envoyer le jeton biométrique, lancer le webcam, extraire des images faire un matching 1⁄1 le 1/p, x/P étant interdit. Ah et proposer ce genre de truc en SAAS est impossible. Les députés racontent n’importe quoi. Sinon il faudrait faire une délégation d’identité, mais là on entre dans la violation de l’identité de la personne et ce même si la personne délégué est un des parents biologique et légaux.
Le 16/01/2020 à 18h41
Le 16/01/2020 à 18h41
Non, je pensais légalité plutôt côté droits d’auteurs.
Le 16/01/2020 à 18h53
La pornographie est un vrai danger pour les enfants, les préadolescents, les adolescents.
Le danger n’est pas tant de devenir violent. Il se trouve plutôt au niveau de la construction de l’imaginaire et du relationnel.
Un exemple, lorsque vous arriver à votre bureau, votre voisine de bureau ne commence pas à se dénuder pour vous pratiquer une fellation. Dans un film pornographique, oui. Vous, adulte, vous avez la capacité de percevoir que ceci est un film et ne se produit pas dans la vie courante, un enfant n’aura pas cette capacité et peut arriver à la conclusion qu’une fille va forcément avoir envie de prendre son pénis dans sa bouche dés qu’il arrive.
Le danger vient de ce que, la pornographie, n’est pas conçue pour éduquer des enfants mais pour combler certains fantasmes sexuels des adultes. Ces objectifs sont légèrement incompatibles.
Les sources sont multiples, une recherche sur internet en offre une multitude.
L’idéal serait de pouvoir empêcher l’accès à la pornographie aux enfants, sans limiter la liberté des adultes. Pari difficile et, à mon avis, impossible à atteindre, et c’est bien dommage.
Le 16/01/2020 à 18h59
Je vais continuer dans l’ironie (mais sans méchanceté). Il y a des auteurs qui sont payés pour écrire les scénarios des vidéos pornographiques ?
Mais effectivement, il doit bien y avoir des droits sur la réalisation de ces vidéos. Il y a plusieurs procès de l’entreprise Dorcel sur des utilisations abusives. Mais tous les sites pornographiques ne vont pas systématiquement tomber sous ce pervers détournement. Donc je ne vois pas comment on pourrait envisager une position systémique au viol … des droits d’auteurs !
Le 16/01/2020 à 19h15
Les plus gros sites pornos ne sont pas des sites d’éditeurs comme Dorcel - qui représente maintenant, je dirais, un marché de niche - mais des agrégateurs de vidéos venues de tous les horizons que pour bons nombres les utilisateurs uploadent eux mêmes (pour partager un de leurs rares achats ou des fichiers volés aux éditeurs & autres cam-girls). C’est comme youtube mais sans aucun contrôle.
Les plus gros sites sont vis à vis de notre droit français dans la plus grande illégalité. Pourtant les volumes de données transités sont bien plus importants que ceux de Netflix, tout ça depuis l’étranger en plus.