La loi contre la Cyberhaine ouvre le risque d’outing des mineurs LGBTI
Une face, une palme
Le 06 février 2020 à 16h47
11 min
Droit
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La proposition de loi vient d’être modifiée en nouvelle lecture en commission au Sénat. Elle sera en séance le 26 février. La version des députés devrait cependant l’emporter. Problème : celle-ci ouvre le risque d’outing des moins de 18 ans lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ou les personnes intersexes (LGBTI). Sacré paradoxe pour un texte censé apporter une protection aux victimes.
Le cœur de la proposition de loi contre la haine en ligne est connu : obliger les plateformes à retirer dans un délai de 24 heures une série de contenus. Quels contenus ? Ceux qui se rattachent « manifestement » à l’une des infractions énumérées par le texte, comme les insultes homophobes.
Si ces cases sont toutes cochées, Twitter, Facebook, YouTube et les autres doivent effacer le contenu litigieux qui leur est signalé, sauf à risquer jusqu’à 250 000 euros de sanction devant un tribunal en cas de défaillance (retard, défaut de retrait).
C'est peu de le dire : le texte n’est pas apprécié identiquement par les députés ou les sénateurs. Les premiers préfèrent imposer une telle obligation de résultat, que rejettent les seconds. D’ailleurs, ce bras de fer se poursuit encore au Sénat où la version souple vient une nouvelle fois d’être préférée en commission des lois. La procédure parlementaire donnant le dernier mot à l’Assemblée nationale, le camp de Laetitia Avia (LREM) devrait au final l’emporter.
L’un des points importants de cette proposition de loi réside dans la faculté pour une association à réceptionner les demandes d’effacement exprimées par les mineurs.
L’idée avait été introduite à l'Assemblée dès les premières réunions de la commission, puis finalement adoptée en première lecture en séance grâce à cet amendement socialiste, repris par le groupe En Marche deux jours plus tard, le 27 juin 2019.
« L’amendement, expliquait le PS, a pour objectif d’offrir aux mineurs, premiers utilisateurs des plateformes en ligne, une protection spéciale lorsqu’ils sont victimes de cyber-violence ou cyber-harcèlement sur internet ». Et les députés de l’opposition d’exposer que « de tels faits peuvent avoir des conséquences extrêmement graves sur un public vulnérable ». Argumentaire qu’on retrouve dans l’exposé des motifs LREM.
Dans cette procédure, les mineurs peuvent saisir une association, déclarée depuis au moins cinq ans et dont l’objet statutaire comporte la protection des enfants, afin d’exercer les demandes de retrait des contenus litigieux.
Une forme de « tiers de confiance », ici à disposition des mineurs, que la commission avait appelé de ses vœux dans sa recommandation du 1er mars 2018. « Lorsque les signaleurs de confiance s’expriment, ils sont davantage entendus que si c’est M. Toutlemonde » insistait en séance la députée PS George Pau-Langevin. « Une société qui ne protège pas ses enfants n’a pas d’avenir » embrayait Jean-Michel Mis, député LREM inspiré par Nelson Mandela.
Un « outing » organisé par la loi
En somme, ce signaleur de confiance a pour fonction d’aider, d’épauler, d’accompagner le mineur victime de propos incendiaires sur les réseaux sociaux. Une belle idée : en mars 2018, une enquête de Renaissance Numérique, de Génération Numérique et de la DILCRAH révélait que 25 % des jeunes expliquent ne pas réagir à un contenu haineux, parce que c’est « inutile ». Ils seraient même 29 % à rester passifs « car ils ne savent pas comment s’y prendre pour répondre ».
Le gouvernement sous-amenda toutefois cette version commune afin de préciser que « la notification d’un contenu manifestement illicite opérée par une association de protection de l’enfance à la demande d’un mineur, ne peut intervenir sans information des représentants légaux, les parents étant les premiers protecteurs de l’enfant mineur ».
Dans cette autre de ses rustines, il exigea que l’association informe toujours les parents de toutes les suites données aux demandes de retrait.
L'exécutif a donc insisté pour que les parents soient informés de ces signalements et de ses suites. C'est là qu'on devine sans mal le risque au fil d'un scénario vraiment non exceptionnel : par exemple, un mineur victime de propos homophobes sur Internet appelle à l’aide une association... qui va être tenue d’informer ses parents. Lorsque ceux-ci ignorent son orientation sexuelle, voilà un « outing » organisé par la loi !
Bras de fer entre les sénateurs et les députés
Fin 2019, au Sénat et toujours en première lecture, Christophe-André Frassa (LR) avait identifié ce risque, suite à plusieurs auditions avec des associations de protection. Il fut ainsi prévu que « l’association informe le mineur et, si cela n’est pas contraire à son intérêt, ses représentants légaux ». Les sénateurs ont tout autant exigé que seules les associations reconnues d’utilité publique puissent intervenir.
De retour à l’Assemblée nationale, les apports du Sénat ont toutefois été pulvérisés.
D'un risque ignoré, on a donc glissé vers un risque assumé.
À l’initiative conjointe des membres du groupe La République en marche et de la rapporteure Laetitia Avia, le critère de la reconnaissance d’utilité publique a sauté, « afin de ne pas réduire trop drastiquement le nombre de celles qui pourront venir en aide aux mineurs victimes de contenus haineux en ligne ». Surtout, l’information des parents a été réinjectée, avec une nuance : elle devra s’opérer « selon des modalités adaptées à l’intérêt de l’enfant ».
Le député Philippe Latombe (Modem) s’est attaqué à cette précision. Selon l’élu, rien ne change. Cela « peut conduire, par exemple dans le cas d’un coming out non fait, à ce qu’une association estime qu’il vaut mieux informer le représentant légal alors même que le mineur concerné peut très bien préférer que ses représentants légaux ne soient pas informés ».
« Des parents nécessairement informés », regrette Philippe Latombe
Ce à quoi Laetitia Avia s’est opposée : « Si un enfant se trouve dans une situation de danger, ses parents doivent, à un moment ou un autre, être informés du fait que quelque chose s’est produit. Cependant, la référence à des modalités « adaptées à l’intérêt de l’enfant » laisse aux associations une grande latitude dans le choix des mesures à prendre et la façon de les mettre en œuvre pour effectuer cette information ».
En séance, le 22 janvier dernier Philippe Latombe est revenu à la charge. En vain. « Cela signifie que les représentants légaux sont nécessairement informés de l’intervention de l’association et que seules les modalités peuvent être aménagées : les parents sont-ils prévenus par mail, lors d’un entretien, par téléphone, immédiatement ou quelques jours plus tard… » s'est encore désolé l’élu Modem.
Joint par téléphone, le député nous rappelle que « les mineurs peuvent accéder à la contraception d’urgence sans alerter les parents via les infirmières scolaires ou les plannings familiaux. C’est prévu par les codes ». Il ne comprend donc pas la position du groupe LREM et du gouvernement. « C’est en contradiction totale avec ce que l’on a mis des dizaines d’années à bâtir ! ». Et celui-ci de bien souligner qu’une partie du harcèlement dans les écoles se poursuit aussi sur les réseaux sociaux. « Prévenir les parents, c’est stigmatiser les enfants et prendre le risque d’une expulsion des mineurs des foyers ».
Selon Laetitia Avia, il ne s'agit pas d'outer, mais de ne pas déresponsabiliser les parents
Contactée pas nos soins, la députée Laetitia Avia assure au contraire qu’ « il ne s’agit pas d’outer qui que ce soit, les associations spécialisées savent faire et gérer ces situations : savoir quoi dire, quand et comment. Elles ont un rôle d’accompagnement dont elles ont la pleine maitrise ».
Problème, une association dont le nom même évoquerait la lutte contre la haine LGBTI en ligne mettrait forcément la puce à l’oreille des parents, eusse-t-elle plongé sa plume dans l’encre de la prudence.
La rapporteure du texte conteste ce risque : « Il s’agit d’association de protection de l’enfance. Et si une association de protection de l’enfance peut par son identité même être problématique, elle peut très bien déléguer à un tiers. Sachant encore une fois qu’elle a la maîtrise de tout : quand (ça peut être des mois après), quoi (là encore l’éventail est large) et comment. Sur ce sujet, les associations n’ont pas attendu ma proposition pour savoir comment faire leur job »
L’élue insiste : « les associations de protection de l’enfance ont un rôle et une action qui n’ont pas pour conséquence de déresponsabiliser les parents. Je ne parle pas uniquement de numérique là. Mais de manière générale. (…) le rôle du parent [est] de prendre soin de son enfant. Les associations sont un accompagnement des enfants et des parents ».
Et la députée de nous inviter à contacter le monde associatif pour savoir « comment [ces structures] travaillent ».
Ce que nous avons fait... en joignant e-Enfance.
« Incompréhension, méconnaissance, manque de pragmatisme » des députés
Créée en 2005, cette association est « RUP », reconnue d’utilité publique et sa mission consiste à « permettre aux enfants et adolescents de se servir d’internet et du mobile avec un maximum de sécurité ». Elle gère à ce titre la plateforme Netecoute.fr, une ligne d’appel national.
« La rédaction de l’Assemblée nationale témoigne d’une incompréhension, d'une méconnaissance de la réalité et d’un manque de pragmatisme », fulmine sa directrice, Justine Atlan. « En tant qu’association protectrice des intérêts de l’enfant, nous savons que les parents ne sont pas toujours les meilleurs protecteurs de l’enfant et encore moins sur le sujet de l’orientation sexuelle par exemple ».
La représentante de cette structure cofinancée par la Commission européenne admet avoir essayé à chaque navette « de sensibiliser sur le fait que cette rédaction pose problème ». Vainement...
Si à ce jour « dans 9 cas sur 10, il nous est impossible d’avoir les coordonnées des parents », l’idée de « demander systématiquement les coordonnées des parents au mineur peut créer un biais de confiance qui peut être contre-productif ». Cette professionnelle de la protection de l’enfance insiste : « il faut nous laisser une appréciation de l’intérêt de l’enfant. C’est une évidence ».
Dans son quotidien, « si nous constatons les faits qu’ils nous rapportent et s’ils sont qualifiés nous signalons à la plateforme, en vertu de nos procédures prioritaires avec elle dans le cadre de la protection des mineurs. Dans ces cas-là, les parents n’interviennent pas ».
L’association reconnaît qu’elle essaye toujours « de favoriser la communication avec les parents, car dans un monde parfait, ils sont un soutien ». Mais avec les formes. « Après signalement nous conseillons autant que possible au mineur d’échanger avec ses parents ou un adulte de confiance sur la situation. Mais il doit y avoir une cohérence entre les textes votés. Le législateur a autorisé un enfant de 15 ans à s’inscrire seul sur une plateforme en ligne. Dès lors il n’est pas illégitime qu’il lui appartienne à partir de cet âge de gérer seul au moins au stade du signalement son compte ».
Le critère de la reconnaissance d'utilité publique
Selon Justine Atlan, seules les associations reconnues d’utilité publique devraient être « ce tiers de confiance sanctuarisé par la loi ». Pourquoi ? « L’idée est d’élever le niveau de qualité attendue de l’association pour permettre de lâcher du lest en confiance sur l’obligation d’information des parents ».
« À l’heure où nous voulons tous favoriser le signalement, il faut capitaliser sur ce qui fonctionne et éviter que les enfants renoncent à signaler tous types de contenus haineux de peur que cette information soit donnée à leur parent » nous explique e-Enfance. « La RUP permet de garantir une transparence, une éthique dans la gouvernance et un historique. D’ailleurs les acteurs publics et privés se félicitent aussi de l’apport de ce label gage de professionnalisme. Et de leur côté, les plateformes souhaitent éviter le sur-signalement grâce à des tiers de confiance qui ont déjà prouvé leur expertise en la matière et en même temps s’assurer de la qualité de la prise en charge des mineurs ».
La loi contre la Cyberhaine ouvre le risque d’outing des mineurs LGBTI
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Un « outing » organisé par la loi
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Bras de fer entre les sénateurs et les députés
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« Des parents nécessairement informés », regrette Philippe Latombe
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Selon Laetitia Avia, il ne s'agit pas d'outer, mais de ne pas déresponsabiliser les parents
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« Incompréhension, méconnaissance, manque de pragmatisme » des députés
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Le critère de la reconnaissance d'utilité publique
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 06/02/2020 à 20h48
Je suis pas trop d’accord avec ce propos. Si on pouvait dire cela au début de la mandature de Macron. Il me semble que les dernières orientations de la loi PMA a définitivement écarté les quelques membres LMPT qui restait.
Le 06/02/2020 à 21h06
Il ne faut vraiment aucun amour propre pour mentir aussi effrontément. Bravo Marc de l’avoir prise au mot et d’être entré en contact avec des professionnels du secteur.
Cette obligation de prévenir les parents est un non sens au regard du reste du droit de l’enfant et des pratiques en vigueur. C’est vraiment un comportement de vieux réacs. L’intérêt de ces associations est justement de permettre à certains mineurs de trouver de l’aide sans passer par leurs proches. On marche sur la tête.
Le 06/02/2020 à 21h33
Il parait que c’est normal d’etre gay, on nous le repete partout.
Dans ce cas, quel problème a outer ?
Je veux dire, on ne peut pas declarer qqch comme une banalité et le traiter a côté comme qqch de particulier et specifique, c’est illogique
Le 06/02/2020 à 22h13
Ça me rappelle une vieille blague qui disait à peu près :
quelle est la différence entre être noir et homosexuel ?
quand tu es noir , tu n’as pas à le dire un jour à tes parents.
Je ne suis pas sûr que Avia puisse la comprendre. " />
Le 07/02/2020 à 06h24
tu crois quelle est au courant ? va pas lui faire un outing
Le 07/02/2020 à 07h45
Cette usine à gaz législative porte les gènes de son propre échec.
Le 07/02/2020 à 07h59
Donc si j’ai bien compris, il y a risque d’outing alors que pour que tout cela se passe il faut qu’il y ait déjà eu un outing sur le web " />
Continuez comme cela " />
Ce qui est très amusant dans ces articles de NXi c’est que d’habitude les termes de la loi sont décortiqués pour tordre la réalité dans le sens qu’on veut lui faire prendre.
Ici, les associations ont toute lattitude pour décider ce qui est mieux pour le mineur et aucun délai n’est prévu… Mais forcément cela va participer à un outing généralisé, car forcément les associations sont une bande de crétins du bulbe qui n’oeuvrent que pour faire du tort aux mineurs.
Vous êtes forts " />
Le 07/02/2020 à 08h28
on tient le cap, même quand celui-ci va droit vers le mur….
voici…ce qui les anime (tenir coûte-que-coûte) !
et tant pis ‘SI…………’ " />
Le 07/02/2020 à 08h29
Exemple de la mauvaise foi de cette news: dans la loi il n’est mentionné nul part que les associations ont obligation de déterminer l’identité des parents.
Dans ce cas le seul interlocuteur qu’ils ont est le mineur. Si celui-ci ne veut pas qu’on prévienne ses parents, il suffit qu’il ne donne pas leurs coordonnées. Fin de l’histoire.
La seule chose que je vois ici c’est un article qui distille la peur et qui si il est lu par certains mineurs fera que ceux-ci ne se tourneront pas vers les associations en cas de problème. Good game.
Le 07/02/2020 à 08h31
Bof, il y a peut être aussi “compétent” chez les mecs, ils se font peut-être plus discret c’est tout (ou on ne les remarque pas ce qui indiquerait un biais pas terrible).
La ou ça me rince le plus les lois paritaires c’est qu’elle ne sont revendiqués que pour les postes confortables, ce qui provoque un déséquilibre de plus a ajouter a une liste qui s’allonge (PMA, accouchement sous X, garde des gosses et donc pension alimentaire…), mais ça on commencera peut-être a en parler sereinement quand il sera question d’une vrai recherche d’égalité, la on est juste dans un concours de pleures ou traditionnellement on est pas spécialistes (et ou on se fait bouffer). " />
Le 07/02/2020 à 08h40
Le 07/02/2020 à 09h06
Le 07/02/2020 à 09h15
Le 07/02/2020 à 09h18
Le 07/02/2020 à 09h31
Du coup, dans ton univers merveilleux, les associations d’hébergement des homosexuels mineurs virés de chez leurs parent n’existent pas ?
Indice
Le 07/02/2020 à 09h32
" />
Le 06/02/2020 à 16h56
Considérant le nombre de soutiens à LMPT que compte ce gouvernement, je ne suis pas surpris du tout.
Le 06/02/2020 à 17h19
Bel article!
Le 06/02/2020 à 17h22
Peut-on s’assurer que Madame Avia lise l’article afin qu’elle comprenne l’ampleur de sa bourde ?
Le 06/02/2020 à 17h54
Le 06/02/2020 à 17h55
On est quand même face à une majorité qui a beaucoup de mal avec la qualité de la production législative… j’ai l’impression que les collaborateurs parlementaires sont plus doués en communication (et encore…) qu’en droit. Ce qui est fou c’est que le travail sénatorial qui n’était quand même pas mauvais dans ses apports semble avoir été simplement mis de côté sans être regardé.
Le 06/02/2020 à 18h16
on peut faire pareil pour la pilule du lendemain pour les mineurs aussi? faudrait pas déresponsabiliser les parents! " />
Le 06/02/2020 à 18h20
wanou2 a écrit : Ce qui est fou c’est que le travail sénatorial qui n’était quand même pas mauvais dans ses apports semble avoir été simplement mis de côté sans être regardé.
correction : a été ! Le semble est de trop (comme d’habitude avec LREM).
Le 06/02/2020 à 18h22
Le 06/02/2020 à 18h50
J’ai pas lu l’article, je viens juste déverser ma haine : Politicienne en plastique !
Le 06/02/2020 à 18h59
quand (ça peut être des mois après)
Cette remarque est juste hallucinante, en soi elle vide complètement l’article de sa substance… “ça peut être des mois après”. Bon, quelque 5 ans pus tard, l’association a prévenu les parents.
Tout ça pour dire : si le texte discuté ne mentionne pas de délai dans lequel il faut prévenir les parents, effectivement on a beaucoup de bruit pour rien, il suffira au associations d’attendre une grosse dizaine d’années. Mais dans ce cas, on peut se demander pourquoi il serait nécessaire d’insister sur cet article - à part peut-être pour “sauver la face” et montrer qu’on tient le cap, même quand celui-ci va droit vers le mur (après tout, ce gouvernement n’en est pas à son coup d’essai).
Effectivement, la rédaction du Sénat est beaucoup plus pragmatique, une fois de plus…
Le 06/02/2020 à 19h21
Une forme de « tiers de confiance », ici à disposition des mineurs, que la commission avait appelé de ses vœux dans sa recommandation du 1er mars 2018. « Lorsque les signaleurs de confiance s’expriment, ils sont davantage entendus que si c’est M. Toutlemonde »
Donc vous partez du principe que les mesures de la loi Cyberhaine seront inefficaces si AVANT MÊME qu’elles ne soient mis en place vous prévoyez déjà des mesures pour essayer de les rendre efficaces.
…
Dans ce cas mais vous défendez quoi exactement bande de connards ?!
C’est quoi ce concept de vouloir faire passer des lois que l’on sait déjà mal branlées et inutiles ?!
Pardon pour les grossièretés mais j’en n’en peux plus avec la post-réalité de LREM. Vraiment.
Je suis au bout du rouleau.
Cette loi Avia, leur délire autour du porno …
Il n’a plus aucune prise avec une quelconque notion de réel. Tout est relatif.
Pareil pour les mots. Tu peux leur donner le sens qui t’arrange le mieux pour faire ce que tu veux. C’est l’open bar de la sémantique selon tes besoins en communication. Exemple :
il ne s’agit pas d’outer qui que ce soit, les associations spécialisées savent faire et gérer ces situations : savoir quoi dire, quand et comment. Elles ont un rôle d’accompagnement dont elles ont la pleine maitrise ».
Mais ce n’était pas la question…on se doute bien que tu n’as pas envie de outer qui que ce soit avec ta putain de loi espèce de nunuche, il manquerait plus que ça tiens.
La question c’était : “est-ce que la loi RISQUE DE outer”, pas est-ce-que la loi EST FAITE POUR outer” !!!
Tu peux répondre stp ?
Le 06/02/2020 à 19h46
Outer, outer, papa outer " />
Le 06/02/2020 à 20h30
Y a un moment où les lois paritaires font des ravages… S’il y a un déficit d’envie de devenir politique chez les femmes intelligentes, il faut éventuellement chercher à susciter des vocations mais cette parité forcée c’est dramatique.
Le 07/02/2020 à 09h39
C’est normal, oui. Mais c’est aussi normal d’avoir le droit de ne pas vouloir que ça se sache.
Comme pour la religion, une maladie, etc.
Le 07/02/2020 à 09h40
Le 07/02/2020 à 09h45
Le 07/02/2020 à 10h07
“nous savons que les parents ne sont pas toujours les meilleurs protecteurs de l’enfant”
(Justine Atlan)
De base, ce n’est pas à l’État de se substituer au rôle des parents, ni à une association. En cas de détresse, apporter une aide est bienvenu, mais en aucun cas cette aide ne devrait se substituer au rôle des parents (ou tuteurs légaux).
==> Lisant ça, j’ai eu l’impression que Mme Justine Atlan veut indiquer : nous savons mieux que vous, ce qui est bon pour eux.
Non, elle ne les connaît même pas ces enfants, chaque cas étant unique.
Le 07/02/2020 à 10h13
Pour revenir à mon commentaire précédent, tu le dis toi-même, la notion de temps n’est pas donnée dans la loi. Dans ce cas, quel est l’intérêt d’inscrire la chose dans la loi ?
“les associations auront l’obligation de prévenir les parents, mais rien ne les empêche de le faire 40 ans après les faits”. Super, les mecs ! Autant ne rien inscrire, non ? Parce-que là, on use du papier et de l’encre (numérique maintenant) pour un effet strictement nul. Et assumé comme tel !
Le 07/02/2020 à 10h20
Le 07/02/2020 à 10h29
Le 07/02/2020 à 10h44
Le 07/02/2020 à 11h08
Du coup Groink tu es d’accord pour dire que cette loi ne sert a rien. C’est le rôle des parents de signaler les messages problématique ! L’État n’a pas a s’en méler.
Et pour le porno c’est aux parents d’éduquer leur enfant et de contrôler, pas besoin de vérification d’age.
Et pas besoin du planning familial, les parents le font déjà.
Et les parents sont tous des saints que ne veulent que du bien a leurs enfant, jamais on ne voit de procès concernant des atrocités faites par des parents.
Ou alors on part du principe que l’État est la pour protéger tous les citoyens. Et que les parents peuvent être la cause de certains soucis. Donc on met de côté l’égo des parents et on protège en priorité les enfants? Non?
Dans une loi qui vise a la protection c’est le minimum. Les associations arrivent a bosser parce qu’elles sont des interlocuteurs neutres, autant leur laisser un minimum de droit au secret.
Un adolescent achète des capotes -> les parents le savent pas.
Une adolescente vas chez le gynéco pour un contraceptif -> pareil.
Un adolescent signale un harcèlement à un psy -> idem.
Un adolescent signale un harcèlement a une association -> les parents le savent. Ou est la logique?
Le 07/02/2020 à 11h44
Le 07/02/2020 à 12h10
Le 07/02/2020 à 12h37
Le 07/02/2020 à 12h43
Le 07/02/2020 à 13h06
Le 07/02/2020 à 13h10
C’est une loi liberticide pondue par écervelés de la Macronie. Il n’y aura personne pour faire “barrage” en 2022. Vivement Marine !
Le 07/02/2020 à 13h14
Le 07/02/2020 à 13h38
Le 07/02/2020 à 15h11
J’ai une question général qui me vient en regard des articles (très bons) publiés dernièrement à quoi sert les parents de nos jours ?
Le 07/02/2020 à 16h05
Le 07/02/2020 à 16h06
Troll à la con, ou alors t’as pas de cerveau.
J’espère le premier
Le 07/02/2020 à 17h28
Le 07/02/2020 à 21h18
Non.
Je me répète : “En cas de détresse, apporter une aide est bienvenu”, pas une substitution. Attention de ne pas déformer le sens des mots.
“Les associations arrivent a bosser parce qu’elles sont des interlocuteurs neutres”==> Tu n’en sais rien si elles sont neutres. Tu peux l’espérer, ou le supposer et faire confiance. “Association” n’implique forcément pas “neutralité”. A partir du moment où elles vont générer une disposition pour aider, elles perdront leur neutralité. La neutralité serait d’écouter, et soutenir. Or, au vue de la loi, il leur est demandé d’aller plus loin : juger de la situation (par conséquent, perdre leur neutralité par prise de position), agir derrière sans forcément l’accord de l’enfant (en allant en parler aux parents).
Pour le droit au secret, quel limite y poses-tu ?
Dans une confession par exemple, il n’y ni jugement, ni prise de position, ni action de la part du confesseur. Le secret est respecté.
Nous ne seront pas dans ce cas.
Le 07/02/2020 à 21h26
“si ses parents sont trop arriérés pour comprendre que leur enfant a le droit d’être homosexuel, c’est bien à la société de le protéger de ses parents”
==> développe, parce que ….
Un parent qui ne comprend pas que son enfant a le droit d’être homosexuel, est-il pour autant une menace pour son enfant ?
Tu t’es forcément trouvé dans une situation similaire, où tes proches ne comprenaient pas que tu puisses avoir le droit à une chose. Est-ce que tu t’es senti menacé par eux pour autant ? Au point de devoir en parler à la société pour protéger ton intégrité ?
Le 07/02/2020 à 21h42
Ba oui… et puis laisser entendre que tu devrais te passer de l’avis de tes parents, sous prétexte qu’ils ne te comprennnent pas (ou plutôt dans ce qui est vraiment défendu par zart à mon sens, qu’ils ne te comprendraient pas), c’est envoyer le signe qu’il ne faut pas faire confiance à ses parents sur, ici, le sujet de l’homosexualité.
C’est franchement…grave comme démarche, et même triste. Casser la confiance enfant-parent, c’est s’assurer de multiples problèmes relationnel avec eux par la suite.
Ne pas leur faire confiance, c’est aussi leur faire signe de ne plus te faire confiance.
Le 08/02/2020 à 00h55
Le 08/02/2020 à 09h49
Ça arrive encore très souvent des jeunes qui se retrouvent à la rue lorsque leurs parents découvrent leur homosexualité… " />
Le 08/02/2020 à 10h22
Le 08/02/2020 à 11h43
Le 08/02/2020 à 17h36
Le 09/02/2020 à 22h17
Cette majorité est la plus conne que nous aillons eu depuis bien longtemps.