postmarketOS : la réappropriation des téléphones par Linux
Tux therapy
Le 04 septembre 2020 à 14h45
14 min
Société numérique
Société
postmarketOS (ou pmOS) est un système d’exploitation devant permettre de faire perdurer la durée de vie des smartphones, en installant un véritable Linux, avec de nombreux avantages potentiels. La route sera cependant longue, le projet étant pour l’instant réservé aux passionnés.
Les développeurs de postmarketOS cherchent à résoudre un problème connu de longue date, mais qui prend de plus en plus d'ampleur alors que la durée de vie des produits est de plus en plus importante pour les consommateurs : l’entretien des smartphones Android. Plus précisément, leur manque d’entretien par les constructeurs puisque les mises à jour s’arrêtent souvent trop rapidement, même dans le haut de gamme.
Samsung a donné un exemple récent en annonçant que les Galaxy S, N et Z auraient dorénavant droit à trois nouvelles versions majeures garanties d’Android. C’est-à-dire trois ans de mises à jour fonctionnelles, contre deux actuellement. Beaucoup ont applaudi, d’autres ont levé les yeux au ciel avec un message : en quoi est-ce suffisant ?
L’équipe de postmarketOS fait partie de ceux-là. Le ton employé sur le site du projet est clair, la situation leur paraissant ubuesque : pourquoi tolérer sur smartphone ce qui semblerait scandaleux sur un ordinateur ?
Le problème Android
Google connait le problème de sa plateforme depuis longtemps. Ce n’est pas un hasard si une partie des composants système a glissé progressivement dans les Play Services. Ces derniers étant mis à jour par l’éditeur sur une base fréquente, ils permettent à de nombreux smartphones de continuer à installer des applications récentes et à apporter un peu plus de sécurité même après l’arrêt des mises à jour.
C'était l'une des motivations du projet Treble visant à séparer les couches de l'OS pour n’en laisser qu’un minimum aux mains des constructeurs, implémenté via une API stable fournie par Google, pour normaliser les ajouts. Mais aussi le projet Mainline, spécifique à Android 10, qui déporte un nouveau lot de composants système vers le Play Store, afin qu’ils ne soient plus dépendants du bon vouloir des constructeurs.
Ils sont nombreux : ANGLE, APK, la connexion aux portails captifs, Conscrypt, le résolveur DNS, l’interface de Documents, ExtServices, les codecs et composants du framework Media, la configuration des permissions réseau, des composants réseau, le contrôleur de permissions, le fuseau horaire, les métadonnées des modules. La situation reste complexe, le noyau et les pilotes sont toujours du ressort de l’entreprise commercialisant le téléphone.
En outre, la plupart de ces améliorations sont l’apanage des versions les plus récentes d’Android, laissant sur le carreau de nombreux utilisateurs qui sont encore bloqués sur des générations antérieures.
Google ne peut pas corriger le tir
Les Play Services et le projet Treble ont fait progresser la situation. Pour preuve, les statistiques fournies par StatCounter (Google ne le faisant plus) : environ 26 % des smartphones sont sous Android 10 (dernière version), 31 % sous Android 9. On est cependant loin, très loin, des scores affichés par Apple : 92 % des iPhone sortis au cours des quatre dernières années sont sous iOS 13, la dernière révision stable du système.
Mais au bout du compte, Google n’est que l’un des maillons. Le constructeur reste maître des éléments qu’il intègre dans son produit, y compris la version du système. Chaque appareil Android est donc un « fork », un dérivé issu d’un instantané puis modifié pour les besoins du produit. Cela tient notamment compte des pilotes que le constructeur doit intégrer dans la distribution pour la prise en charge des composants matériels choisis.
Ces pilotes, comme toutes les briques logicielles, doivent ensuite recevoir des mises à jour, que ce soit pour corriger des bugs, améliorer le support proprement dit ou surtout pour colmater des vulnérabilités. À cette situation déjà complexe, le fabricant ajoute souvent sa surcouche, qui doit tenir compte des modifications déjà effectuées. Il y a donc un travail de compatibilité à faire, qui va se répéter pour chaque mise à jour majeure d’Android.
Les développeurs de postmarketOS pestent contre cette situation qui tend à faire des smartphones des objets avec une durée de vie presque définie à l'avance, jetables. Les aficionados d’Apple auront tôt fait de faire remarquer que la situation est différente pour eux : un iPhone est entretenu en moyenne cinq ans par les mises à jour logicielles, parfois six. Certes le système ne fonctionne pas aussi vite que sur des téléphones récents, mais c’est un autre problème. Et on reste loin de ce qu’un ordinateur (même portable) peut offrir
Ce qu’envisage postmarketOS
Pour les auteurs de pmOS : « ce workflow rend presque impossible la mise à jour de tous les appareils Android à temps ou tout court. Et même si le constructeur fournit des mises à jour, ce ne sera que pendant un temps limité, et vous aurez alors à acheter un nouvel appareil pour avoir les correctifs de sécurité ou la dernière version d’Android. Comme c’est pratique ! ». Et de citer la faille Stagefright, qui a rendu vulnérables un milliard d’appareils.
Comment remédier à ce problème ? Plusieurs solutions possibles. Les développeurs évoquent LineageOS, qui parvient à fournir chaque semaine des mises à jour pour un grand nombre d’appareils. Le système « sauve » littéralement d’anciens smartphones en leur permettant d’accéder à un Android récent, au prix bien sûr de nouvelles habitudes à prendre, la surcouche du constructeur étant absente.
Mais ils vantent une autre approche : fournir une distribution Linux unique et authentique pour l’ensemble des smartphones. Sur le même modèle que les ordinateurs, avec un noyau moderne gérant de multiples matériels.
Après tout, comme le dit l’équipe : « Prenez un PC moyen de 2007 et installez-y une distribution Linux minimale. Vous pourrez accomplir des tâches basiques (surfer sur le web, lire des emails, écouter de la musique, discuter…) comme sur un PC moderne et onéreux. Vous recevrez même des correctifs de sécurité, pour que votre vieux PC soit protégé, comme un nouveau ». Même l’univers Windows permet ce type d’opérations dans une certaine mesure puisque, techniquement, les prérequis techniques de Windows 10 sont presque les mêmes que ceux de Vista.
Ce n’est donc pas un hasard si la récente version 5.9 du noyau Linux comporte de nombreuses et importantes améliorations pour le support ARM. En plus de l’existant, le nouveau noyau ajoute ainsi huit téléphones utilisant des puces Snapdragon (Qualcomm) et deux tablettes Tegra (NVIDIA).
Dès lors, pourquoi ne pas l’utiliser directement sur des équipements Android ? C’est l’avis d’Arnd Bergmann, l’un des développeurs maintenant le noyau : « Pour moi, cela indique que nous avons enfin suffisamment de support pilote, en particulier pour les GPU, pour rendre tout ceci faisable. Cela montre également l’impact qu’un seul développeur amateur peut avoir, puisque la plupart du nouveau support a été soumis par Konrad Dybcio, qui n’a commencé à contribuer aux patchs du noyau principal pour postmarketOS qu’au début de l’année ».
Comment est conçu postmarketOS
postmarketOS est une version modifiée de la distribution Alpine Linux. Un choix guidé par ce qui a fait son succès dans le domaine des conteneurs : son empreinte réduite, une installation de base ne pesant qu’environ 6 Mo.
Le modèle conçu permet à chaque téléphone de n’avoir qu’un seul paquet pour la base du système, tout le reste étant placé dans des paquets supplémentaires ne dépendant pas du matériel utilisé. C’est l’essence même des distributions Linux. Il n’y est plus question de vieilles versions du noyau lourdement personnalisées comme socle Android. En fait, Android n’existe plus : le téléphone fonctionne avec Linux et son noyau le plus récent, en l’occurrence la version 5.9 actuellement. Le support du matériel est à sa charge, tout du moins au début.
Avec une empreinte aussi faible, les développeurs ont développé un bootstrap (pmbootstrap, écrit en Python) – programme très simple servant à gérer des routines plus complexes – capable de tout abstraire en chroot. Conséquence, le système hôte n’a pas besoin d’être modifié lors de l’installation des programmes requis, pas plus qu’il n’est nécessaire de les intégrer dans la distribution.
L’état actuel de postmarketOS
Même si le système est en travaux depuis des années, il reste un projet loin d’être utilisable en l’état par le grand public. Il s’agit pour l’instant avant tout d’un système à destination des bidouilleurs. Et pour cause : un Linux sur téléphone ne signifie pas nécessairement que ledit téléphone va pouvoir être utilisé au quotidien.
Comme indiqué sur la page officielle du projet, toute aide est appréciée. Les développeurs et autres bidouilleurs sont invités à tester postmarketOS sur des téléphones dédiés à cet usage, afin de récupérer les sources, compiler le système puis modifier les paquets pour les adapter à leurs besoins.
Avantage du bootstrap utilisé, la commande zap peut être utilisée pour réinitialiser le chroot. Cette petite quantité de code rend le projet manipulable et compilable sur de petits ordinateurs. À chacun en effet de faire sa propre installation, même si de nombreux éléments sont déjà donnés par le site du projet.
La question de l’interface reste entière. Suivant la philosophie Linux, rien n’est imposé. L’équipe de développement met surtout en avant Plasma Mobile, car le projet est suffisamment avancé pour permettre une exploitation plus rapide de l’appareil. Et pour les applications ? Il est possible dans l’absolu d’y faire tourner celles conçues pour Android, mais pas nativement. Actuellement, la solution la plus efficace semble être Anbox, de toute façon poussée pour le fonctionnement des applications Linux elles-mêmes.
Cependant, même ainsi la consommation des ressources sera supérieure, car il faudra un environnement Android quasi complet, faisant grimper la consommation RAM et CPU de l’ensemble.
En outre, les développeurs pointent l’aspect propriétaire d’une grande majorité d’applications Android, ne correspondant donc pas à l’esprit de postmarketOS. Pour mieux vous représenter l’état actuel de postmarketOS, un billet du 31 mai sur le site officiel se réjouissant du fonctionnement des appels audio avec puce MSM8916, autrement dit le Snapdragon 430, premier SoC 64 bits de Qualcomm, annoncé en décembre 2013.
Actuellement, 200 téléphones peuvent démarrer avec postmarketOS. Mais comme l’équipe le reconnait très volontiers, « démarrer » ne représente pas nécessairement la réalité. Certains modèles vont pouvoir pleinement exécuter Linux et lancer des applications, pas d’autres. Et quand bien même les applications sont lancées, elles ont souvent une interface héritée de la plateforme pour laquelle elles ont été prévues : l’ordinateur.
On le voit aisément sur le test réalisé par Kryštof Černý sur son Lumia 950, fonctionnant sous postmarketOS et Xfce, un environnement qui n’a clairement pas été pensé pour les écrans de téléphone. Mais ça fonctionne, comme @kalubeee le montrait le 2 juillet, dans une vidéo. Un OnePlus 6 y démarre le système très rapidement.
Ce n’est pas vraiment un problème aujourd’hui. Une majeure partie du travail consiste toujours à assurer les bases techniques du projet et à rendre le concept viable pour un maximum d’appareils. Le concept central est simple – un système d’exploitation commun capable d’être mis à jour uniformément et un unique paquet supplémentaire pour tout ce qui touche à l’appareil visé – mais réclame beaucoup de travail.
Et même sur un téléphone neuf
Si postmarketOS se destine avant tout aux anciens appareils, pour « en reprendre le contrôle » jusqu’à ce que le seul facteur limitant soit l’âge des pièces, cela n’empêche pas Pine64 de proposer un téléphone conçu spécialement pour cet usage, commercialisée depuis le 15 juillet pour 149,99 dollars.
Elle fournit une dalle 5,95" IPS (1440 x 720 pixels), un CPU 64 bits à quatre cœurs 1,2 GHz Cortex A-53, un GPU Mali-400MP2, 2 Go de mémoire, 16 Go de stockage, des caméras arrière et avant de respectivement 5 et 2 Mpixels, du Bluetooth 4.0, du Wi-Fi 4 (802.11n), une batterie de 3 000 mAh ou encore un port USB Type-C.
Il s’agit clairement d’un appareil conçu pour les tests, en aucun cas pour une utilisation au quotidien. Toutes les applications ne fonctionnent pas forcément, y compris les appels téléphoniques.
Pour 50 dollars de plus, Pine64 commercialise un Convergence Package, qui commence par augmenter légèrement les caractéristiques : 3 Go de RAM et 32 Go de stockage. Il fournit surtout un dock USB-C proposant la recharge pour le téléphone, deux ports USB2 Type A, un Ethernet 100 Mb/s et un HDMI. Rien de très excitant, ni même particulièrement beau à regarder, mais l’objectif est ailleurs : travailler sur postmarketOS comme système de convergence, qui serait à terme capable de piloter des périphériques.
Martijn Braam, l’un des développeurs de pmOS, a publié plusieurs vidéos sur YouTube où l’on peut voir le système et le PinePhone en action. Celle du 16 juin montre notamment le hub et la connexion d’un écran externe. On y voit facilement l’aspect « bidouille » car l’ensemble ne peut pas être utilisé en l’état pour des tâches quotidiennes.
De nombreuses années de travaux encore en perspective
L’aspect « bêta » du système est totalement revendiqué. Personne ici ne cherchera à faire passer des vessies pour des lanternes. Pour preuve, le tweet épinglé sur le compte officiel de postmarketOS est un billet de blog d’un développeur israélien, Oz Tamir, qui a souhaité installer le système sur son vieux Nokia N900.
L’opération lui paraissait simple, il a vite déchanté. Mais si le billet est poussé, c’est bien parce qu’il fait la synthèse de l’approche : la recherche d’une solution, la consultation de la documentation et une demande d’aide dans le canal IRC des développeurs du projet. L’aspect le plus intéressant du projet n’est pas tant le plaisir qu’il fournira aux développeurs ou bidouilleurs intéressés, mais aux conséquences s’il venait à acquérir suffisamment de maturité pour se répandre auprès du grand public, même s’il ne s’agissait que des passionnés.
Que de tels projets puissent se développer va de pair avec une évolution du paysage Android, aussi bien via les initiatives de Google (Play Services, Treble, Mainline…) que des décisions plus récentes comme celle de Samsung. Un mouvement de contestation plus prégnant, qui s’inscrit dans une réflexion plus vaste sur l’écologie et la consommation. Un nombre croissant de gouvernements se penchant sur la réparabilité des produits – donc sur leur longévité – il est nécessaire que la partie logicielle suive.
Ils posent également la question de la relation au smartphone. Il est commun de constater un remplacement tous les deux à trois ans, alors que l’on attend beaucoup plus de n’importe quel autre équipement électronique. Bien qu’outil, le smartphone est pour certains une interface avec le monde, pour d’autres un objet de mode ou de statut social. Les constructeurs ont appris depuis longtemps à faire miroiter le miracle d’un nouvel achat.
Il reste une longue route à parcourir à postmarketOS, et il est possible que le projet ne dépasse jamais réellement la sphère des passionnés, mais il met sur la table le sujet de la réappropriation du téléphone. En attendant, celles et ceux souhaitant participer y sont bienvenus : « il y a du travail pour tout le monde » mentionne le site.
postmarketOS : la réappropriation des téléphones par Linux
-
Le problème Android
-
Google ne peut pas corriger le tir
-
Ce qu’envisage postmarketOS
-
Comment est conçu postmarketOS
-
L’état actuel de postmarketOS
-
Et même sur un téléphone neuf
-
De nombreuses années de travaux encore en perspective
Commentaires (63)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 04/09/2020 à 15h02
Android est un vrai Linux, ce qui fait de Linux le noyau d’OS dominant actuellement sur smartphone (iOS est UNIX mais pas pas basé sur Linux)
On pourrait dire que postmarketOS est plutôt la réappropriation des smartphones par GNU/Linux et par l’univers historique des desktop GNU/Linux. Ça serait aussi intéressant de mentionner Ubuntu Touch:
https://ubuntu-touch.io/
Un collègue a acheté le Pinephone pour le fun et va le passer sur Ubuntu Touch car postmarketOS est quand même limité.
Le 04/09/2020 à 15h44
Ce projet ne va pas donner “une seconde vie” aux téléphones compatibles mais plutôt une phase de mort-vivant.
Au final on aura le choix entre les failles de sécurité d’un Android vieillissant et le manque de fonctionnalités et d’applications réellement pratiques d’un postmarketOS.
L’idée est intéressante, mais comme souvent, je leur prédis un avenir malheureusement funeste.
Le 04/09/2020 à 20h27
Il ne faut pas voir pmos comme un ovni isolé mais comme une distribution Linux dans un écosystème qui commence à peine à investir l’univers du mobile. PureOS et Manjaro sont les deux autres distributions principales aujourd’hui et bien d’autres vont suivre.
Côté environnement graphique, on a Plasma Mobile, qui même s’il existe depuis plusieurs année en alpha, ne prend vraiment corps qu’aujourd’hui avec l’émergence de hardware avec pilotes libres (PinePhone, Librem5 et d’autres à venir) qui facilitent beaucoup le développement et les expérimentations. Avec ces appareils, n’y a plus le frein du hardware partiellement ou pas supporté qui tue tout espoir d’utiliser à moyen terme l’OS au quotidien.
Mais c’est aussi tout l’univers d’applications GNOME et la réelle convergence desktop / smartphone qui arrive avec le travail accompli par Purism sur Phosh (le shell GNOME pour le mobile) et libhandy (la bibliothèque permettant la convergence).
Pas besoin des millions
de panneaux publicitairesd’app du play store quand on a 2 - 3 alternatives libres de bonne qualité pour chacun des usages courants, comme c’est le cas avec les distribution Linux existantes.Ce n’est pas comme si on partait de zéro.
Pour celles et ceux qui voudraient en lire plus sur le pourquoi du choix de GNOME sur mobile par Purism, je recommande cette excellente analyse (en anglais) :
https://amosbbatto.wordpress.com/2020/08/05/advantages-of-phosh/
Le 05/09/2020 à 08h16
Le 06/09/2020 à 16h56
Cela fait bien longtemps que les smartphones ne sont pas que des téléphones avec un accès internet.
Aujourd’hui un téléphone fait vraiment BEAUCOUP de choses et on ne peut pas s’en sortir uniquement avec le parc actuel d’apps en PWA.
C’est pour ça que je parle de mort vivant, le téléphone va fonctionner, on pourra appeler avec et envoyer des mails, mais ça n’ira pas beaucoup plus loin que ça. On perd la navigation, les capacités photos ultra poussées des appareils modernes, l’accès aux nombreux services dispos aujourd’hui sur Android et iOS uniquement.
Le téléphone va fonctionner, mais il ne sera plus que l’ombre de ce qu’il était quand il avait Android. Et je parie que nombreux seront ceux qui préfèreront garder un Android tout troué (ce qu’ils font déjà aujourd’hui) plutôt que de passer à un OS qui ne propose pas autant de fonctionnalités.
Le 06/09/2020 à 18h00
Comment ça on perd la navigation ?
Ma tablette BQ Aquaris initialement sur Ubuntu Touch avait une géolocalisation parfaitement fonctionnelle.
Qu’il y ait des fonctionnalités limitées c’est possible, mais de là à dire que le smartphone n’est que l’ombre de lui-même… C’est un peu exagérer.
Les services web restent les mêmes, leur version “appli” n’est pas une obligation pour avoir un outil exploitable. (ex : je peux aller sur le site de ma banque depuis mon smartphone tout comme je peux utiliser l’appli)
Tu cites l’exemple de l’appareil photo, mais le hardware ne change pas non plus. La focale, la sensibilité, l’ouverture, et la qualité du capteur sont des pièces physiques. La perte des algos post-traitement des applis “Photo” des autres OS va juste rendre les RAW plus “fades” parce que non retouchés à outrance (saturation ou luminosité parfois exagérées). Mais ça c’est pareil, ça s’améliore avec le temps (Darktable est un excellent logiciel de traitement photo sous Linux, donc rien n’est impossible)
L’expérience utilisateur sera bien évidemment différente, les systèmes ne sont pas conçus avec la même finalité et philosophie. Mais pour utiliser ces solutions alternatives, il faut aussi être ouvert à leurs choix de conception. Surtout que la solution reste pour le moment dans le périmètre d’un public averti et exclue de facto l’influenceur qui passe sa vie sur des médias sociaux.
Le 07/09/2020 à 08h03
Tu perds les outils de navigation (je ne te parle pas de la géolocalisation qui fonctionne parfaitement, mais bien des outils qui t’aident à naviguer).
Tu gardes en effet l’accès à tous les services en ligne, parfois même sous forme de PWA et ça c’est pas mal. Mais il reste des tonnes d’applis qui ne sont disponibles que sous forme d’app.
Pour les photos oui tu as accès au matériel mais aujourd’hui la photo qui sort d’un smartphone c’est pas seulement le RAW avec une retouche des couleurs, c’est souvent la combinaison de la sortie de plusieurs capteurs (un pour la photo, l’autre pour la distance, etc) et donc le résultat d’algorithmes complexes. Rien n’empêche de reproduire ces algorithmes, mais qui va sérieusement croire que des indépendants vont se taper le travail d’optimisation et calibration pour chaque modèle de téléphone qui sort ? Au final, tes photos seront au mieux correctes, mais elles seront quand même loin du rendu que tu aurais avec l’OS original. Si tu veux te faire une idée regarde la différence entre ce que prend une appli tierce et l’appli officielle d’un téléphone.
Je suis conscient que tout ça n’est qu’une question de logiciel, et que pour faire la base logicielle il faut bien avoir mis en place la couche d’en dessous, c’est à dire l’OS. Je suis à 100% pour ce type de projets mais j’aime à croire que je suis pragmatique quand je dis qu’à moins d’un miracle (reprise par une entreprise blindée de thunes) ça ne décollera pas et ça n’atteindra jamais le niveau des Android / iOS, qui continuent d’évoluer en parallèle.
Et donc je maintiens ce que je dis, on aura le choix entre un OS sécurisé et complètement ouvert mais qui manque de fonctionnalités, et un OS préinstallé vieillissant, troué, mais qui propose toujours une expérience satisfaisante.
Le 04/09/2020 à 16h26
Un vrai Linux car il utilise le noyau Linux, mais pas un vrai Linux car pas GNU/Linux, ce que généralement on sous-entend par “Linux”. Android reste très différent d’Ubuntu, Debian et consorts.
Là postmarketOS est un vrai “ Linux” (GNU/Linux).
Le 04/09/2020 à 16h34
Si on pouvait éviter de faire la moitié des commentaires sur ce “débat” pour se concentrer sur le reste, ce serait sans doute pas plus mal
Le 04/09/2020 à 17h29
Je comprend que ça puisse agacer, mais je pense que c’est des distinctions importantes (Android-Linux, Linux-GNU/Linux etc) surtout pour un article technique sur ce sujet qui s’adresse aux geeks et bidouilleurs. Car il y a aussi pas mal de versions/mods d’Android de la communauté, pour les téléphones qui ne sont plus supportés par le constructeur, modifiés à divers degrés, donc aussi du Linux mais basé sur Android.. On est bien loin du temps où ces distinctions ne concernaient presque personne.
Il me semble que les OS alternatifs à Android ont encore trop de chemin à parcourir pour être viables, même si beaucoup des efforts effectués sur les OS GNU/Linux desktop profitent au mobile, comme par ex. le travail avec systemd pour le sandboxing des applications.
L’écosystème Android est devenu tel (en qualité, quantité et richesse des APIs) qu’aucun concurrent libre ne pourra le rattraper à moyen terme d’après moi.
Le 05/09/2020 à 14h39
Je ne vois pas trop ce que le GNU à faire là vu que c’est basé sur alpine Linux qui n’utilise pas la glibc mais musl (qui n’est pas un projet GNU) et n’utilise pas l’implémentation GNU des commandes classiques comme celles des coreutils (il utilise busybox). Si j’ai bien compris la partie graphique c’est plasma donc il n’y a pas de gtk non plus.
Le 04/09/2020 à 16h47
J’ai un viel archos qui traine, bloqué en Android 4.
Si j’ai une journée à perdre je ferait mumuse …
Sinon y a jamais eu un fork de firefox os ?
Le 05/09/2020 à 12h19
Il y a bien un fork de Firefox OS, il s’agit de KaiOS.
Système à destination des smart feature phone.
Mais, à mon sens, pas gégé car bien buggé, sur la 2.5.2 de Firefox OS (si je ne me trompe pas).
Mozilla devait aider KaiOS à utiliser la v78 de Firefox (bloqué en 48 je crois).
Bref. Peu intéressant je trouve alors qu’il y a énormément de téléphones qui tournent dessus (principalement en Asie et Afrique).
Le 04/09/2020 à 16h54
Il y a un sacré chemin à faire: Android, c’est un système où les applis “user” sont mises en pauses/déchargées en permanence.
Les applis “natives” n’ont pas encore cette faculté il me semble.
Le 04/09/2020 à 18h04
Je ne pense pas qu’Android soit indétrônable. Par le passé, des géants sont tombés, tués par des concurrents plus petits mais plus accessibles et utiles. Facebook a tué MSN par ex, alors qu’à l’époque, les jeunes le pensaient immortel. Les jeunes d’aujourd’hui pensent aussi que certains services sont là pour toujours. C’est normal de penser ça, c’est juste un manque d’expérience. La vie quoi :-)
Concernant Android, si demain on a un OS alternatif qui :
-1- est compatible avec plein d’appareils, et pas juste les nouveaux/luxueux comme c’est hélas encore trop le cas sur les OS alternatifs actuels
-2- permet d’installer les appli Android. Car l’air de rien, des applis officielles ou utiles et nécessaires sont sous Android et iOS. L’appli de Pole Emploi est bien pratique, dans certaines villes on valide nos tickets de transport par NFC, et y’a tellement d’autres cas (perso, une appli demandée pour faciliter mon expatriation au Canada, y’a une appli officielle qui me permet de préparer de la paperasse et perdre moins de temps au débarquement). Le linux de base c’est sympa, mais qui fera les applis vraiment utiles ?
Là, ça serait déjà bien. Le point 2 est même une réalité sur certains OS : on peut installe le Playstore (et pas un store alternatif rempli de 90% de saletés, soyons honnête).
Mais il faudrait aussi que l’on monte des ateliers de mise à jour, pour faire installer ces OS alternatifs sur des téls Android fraîchement achetés ou vieillissants, à l’image de ces ateliers où tu peux faire réparer à moins prix ta machine à laver ou ton vélo. Là, c’est à la portée de tout le monde, et même si 100% des clients ne quitteront pas Android, ils auront vraiment le choix.
Aujourd’hui, seuls les ultra-geeks ont le choix. Pas monsieur tout-le-monde, on en est loin.
Le 04/09/2020 à 19h02
Le Monde«Aujourd’hui, «/e/» est toujours en version bêta depuis son lancement, en septembre 2018. L’OS ne compte aujourd’hui que 2 000 utilisateurs quotidiens, même s’il tourne sur 85 modèles. Le système n’étant pas encore stable, Gaël Duval ne vise pour le moment pas une clientèle grand public, mais invite déjà les personnes « sensibles à la protection des données personnelles, au développement durable et à tous ces enjeux colossaux » à lui donner une chance.
(…)
Pour le moment, «/e/» étant basé sur Lineage, un système d’exploitation lui-même dérivé d’Android, les applications proposées sont celles qui existent déjà dans le Play Store (le catalogue d’applications d’Android).
(…)
A terme, si l’OS gagne en popularité, les éditeurs d’applications pourraient bien se pencher sur ce système, et demander à ce que les applications redistribuées à partir du Play Store soient enlevées du catalogue de téléchargement d’«/e/». Il s’agit là du « plus gros enjeu du projet », estime M. Duval.»
Le 05/09/2020 à 12h59
J’ai un peu du mal avec /e/. J’ai l’impression qu’ils pompent sans vergogne sur MicroG en faisant en sorte que cela reste ‘caché’. Et les téléphones maintenus à jour… Mouais, ils se basent sur la dernière version LineageOS disponibles pour le modèle. Si je regarde pour un S7, le système n’est pas à jour surtout concernant les patchs de sécurité.
L’initiative est bonne, je trouve le concept très bien. J’ai juste l’impression qu’ils reprennent le gros travail de LineageOS et microG sans pour autant participer activement à leur développement.
Le 05/09/2020 à 16h22
J’ai voulu franchir le pas et essayer /e/ au quotidien pour ma femme. Pour jouer la sécurité, j’ai acheté un S7 préinstallé chez /e/. Au bout de plusieurs mises à jours (donc plusieurs mois) un problème majeur (on ne peut pas utiliser le téléphone sans casque) n’est toujours pas réglé. Je passe sur les messages d’erreurs abscons présents quotidiennement et sur l’ergonomie inexistante de la gestion de comptes… Seule le système de mise à jour fonctionne bien ! Bref, trop tôt pour représenter une alternative viable à Androïd… Je tente LineageOS la prochaine fois !
Le 05/09/2020 à 10h54
Je ne suis pas d’accord. Pour qu’un système arrive à s’imposer face à un système dominant, il n’a pas besoin d’être meilleur, il doit apporter une nouvelle expérience.
En effet pourquoi changer quelque chose qui te satisfait ? pourquoi changer quelque chose que tu sais utiliser ? Pourquoi changer quelque chose avec une environnement développé ? dans les cas des OS téléphone, pourquoi changer un logiciel optimisé pour ton matériel pour quelque chose de générique (par exemple le module photo) ?….
Et je dis bien une nouvelle expérience, pas une simple “nouveauté”. Une nouveauté va se faire acheter, copier, intégrer… par le système dominant. Il faut quelque chose qui ne sont pas en concurrence direct.
Le 04/09/2020 à 18h26
Après, comme l’a très bien soulevé l’article, sur PC tu peux installer Ubuntu, ton ancien (ou même récent) ordi sera tout à fait exploitable.
Sur smartphone… ouch.
Le 05/09/2020 à 06h24
Je pense que celui qui a tué msn messenger c’est microsoft tout seul comme un grand dans un premier temps en complexifiant le logiciel et dans un second temps en coupant purement et simplement le réseau au profit de skype.
Le 05/09/2020 à 09h03
+1000
Le 05/09/2020 à 12h12
Un portable qui dure plus de cinq ans, je suis preneur. Le mien a quatre ans cette année, et je n’ai aucune raison objective de le remplace, surtout qu’il m’a coûté bonbon (300 €).
Je trouve aberrant que les téléphones portables n’aient pas la même facilité d’emploi d’un OS que n’importe quel ordinateur. Je peux mettre Linux n’importe où (je n’ai que ça chez moi ou presque, modulo un vieux Mac sous OSX) et le côté quasiment inamovible d’Androïd m’agace.
Vivement la suite !
Le 05/09/2020 à 12h50
J’ai un samsung galaxy s6 ( sortie avril 2015 ) et il fonctionne comme au premier jours et je compte le garder un paquet d’année. Au pire je ferais remplacer la batterie un de ces jours mais pour le moment elle tiens encore pas mal pour mon usage.
La plupart te répondront qu’un os d’ordinateur est justement bien casse couille à utiliser. Ce qu’il faudrait c’est un putain de dual boot pour avoir un os en mode minitel et un vrai os d’ordinateur. C’est d’ailleurs aussi valable pour les ordinateurs et consoles de jeux.
Sinon sur le long terme c’est du gachis de ressource. Il est vrai que linux c’est vraiment de la boulette en ce moment j’aime bien mon PI utilisé comme media center / console rétro gaming. Par contre parfois ça me les brise vraiment ou pour une action simple sur windows / android / ect tu dois faire tout un tas de manip à la con avec linux.
Par exemple j’ai bien galérer a avoir mes dossier partagés windows sur mon pi. Obliger de taper des lignes de commandes et de modifier un fichier obscure et de mettre en pause de 10 secondes le boot de la machine.
Le pire c’est qu’il y avait genre 10 tutos… Alors que sur windows c’est automatique dès le lancement de la machine. Tu va sur réseaux et hop ! Sur android j’ai même des racourcis rapide direct dans vlc, qui ouvre direct le dossier torrent.
Tant que linux ne sera pas plus user friendly pour ce genre de chose, l’adoption sera faible.
Le 05/09/2020 à 12h55
Super article, je ne connaissais pas cet OS. Pourvu qu’ils puissent percer et permettre à nos vieux téléphones de fonctionner correctement.
Grâce à LineageOS + microG mon vieux A5 2017 est sous Android 10 et fonctionne super bien. Malheureusement tous les téléphones n’ont pas la chance d’avoir des contributeurs qui se penchent sur le portage.
Le 05/09/2020 à 14h43
C’est plus un problème avec le système et/ou l’environnement de bureau utilisé qu’un problème propre à Linux. Sur mon desktop avec GNOME, les dossiers partagés étaient fonctionnels par défaut. J’irai même plus loin. Quand j’ai installé mon NAS, tout s’est fait facilement et rapidement, alors que de son côté, mon frangin a galéré sous Windows 10 😁
Ne jamais oublier que contrairement à Windows ou macOS, sous Linux, il y a du choix pour tout. Et niveau environnements de bureau, on en trouve des légers, mais avec peu de fonctionnalités, quand d’autres sont hyper complets (typiquement, GNOME et KDE), mais fatalement un peu plus lourds.
Le 05/09/2020 à 14h48
«Tant que linux ne sera pas plus user friendly pour ce genre de chose, l’adoption sera faible.»
Fort peu d’utilisateurs de Linux ont tes exigences. Un OS qui tourne sans soucis, cela leur suffit. Et Windows, des soucis de mise à jour, rien que le temps que ça prend, c’est presque aussi fréquent que les mises à jour. Lesquelles concernent TOUS les utilisateurs.
Le 05/09/2020 à 16h46
Sauf que certains fonctionnalités n’ont rien avoir avec la lourdeur d’un os ni la place qu’il prend sur un disque dur. Et qu’avec ces fonctionnalités
T’est sur de ça ? Parce que pouvoir accéder à une autre machine en réseaux c’est un peu la base en informatique. J’aurais même tendance à dire que sur une machine plus ou moins dédiés à être un media center est encore plus indispensable.
Le 05/09/2020 à 17h16
C’est un beau projet, mais je pense malheureusement que ça va rester très confidentiel. Installer une distribution Linux sur n’importe quel PC, ça se fait en moins d’une heure sans complexité, et pourtant Linux ne décolle pas sur les ordinateurs. Tant que ça ne sera pas aussi simple de changer d’OS sur son smartphone, un OS alternatif n’aura strictement aucune chance de décoller.
Ce qui pourrait aider, c’est la réglementation : pour moi, les fabricants font de facto de l’obsolescence programmée en ne proposant pas de mise à jour logicielle pour les appareils qu’ils commercialisent. De la même manière que la loi impose une durée de garantie minimale, elle devrait imposer aux constructeurs de proposer des mises à jour logicielle sur une durée minimale, et de mettre à la disposition de leurs utilisateurs tous les éléments nécessaires pour continuer à mettre à jour eux même leur appareil en fois qu’ils n’en assurent plus le support (firmware permettant de retirer les éventuelles restrictions, sources des pilotes de tous les périphériques, etc.). S’ils veulent conserver les sources pas de problème, ils n’ont qu’à continuer à assurer le support eux-mêmes.
Ce qui est sûr en tout cas c’est que les fabricants n’ont aucun intérêt à changer leurs pratiques, parce que des téléphones qui durent plus longtemps ça veut dire moins de ventes pour eux. Donc il faut forcément une pression extérieure, et pour moi ce type de réglementation se justifie, notamment pour des raisons environnementales.
Le 05/09/2020 à 19h06
J’ai cru comprendre qu’il reste un gros soucis au niveau des drivers qui sont mise à jours qu’à la bonne volonté des fabricant des puces. Genre Qualcomm ne fournis pas le driver qui va avec la mise à jours du système, t’es bloqué.
Je t’avoue que j’ai pas trop compris, mais à priori, les drivers sont profondément intégré au système, ça serait la raison pourquoi les mises à jour seraient complexe.
Après, les constructeurs peuvent toujours permettre l’ouverture du bootloader, mais démerde toi, android, c’est libre, démerde toi.
Le 06/09/2020 à 07h06
Les gens attendent un téléphone grand public qui marche, et Firefox OS est pour le moment le seul à avoir un jour atteint les magasins, au bout de 3 ans d’existence, avant la trahison de Mozilla.
On peut ensuite discuter des heures des concepts orientés geeks : tout le monde s’en tape. Lineage ou /e/ + f-droid ne régleront pas le fait que les développeurs développent intrinsèquement pour google, en renforçant son monopole. Postmarket est certes un projet intéressant, parmi bien d’autres, mais alpine est inconnue des devs, et puisqu’on parle du pinephone déjà en rupture de stock pour la version pmos, mobian est à l’heure actuelle la mieux placé pour gagner la course, parce que disposant réellement d’une logithèque GNU/Linux déjà complète et connue.
Quant au recyclage, arrêtons la plaisanterie : la première obsolescence programmée des smartphones, avant l’OS, c’est la batterie. Ça ne sert à rien d’avoir votre OS à jour, si votre smartphone tient 2mn en conversation. C’est même LA différence entre recycler un vieux PC, et recycler un smartphone. Avec un vieux PC, vous trouverez encore des éléments compatibles. Mais côté smartphone, quand il n’y a plus de batteries disponibles, c’est fini, même si tout le reste fonctionne encore nickel !
Et la faute ici en revient une fois encore à une UE corrompue jusqu’à la moëlle, incapable de légiférer pour forcer la main aux fabricants.
Quand au fairphone, ceux qui croyaient qu’il suffirait de changer la carte mère pour faire évoluer l’appareil en ont été pour leurs frais : on est dans une arnaque verte caractérisée. J’en ris encore.
@mdartic
Le contrat avec kai os, c’est qu’ils ne sortent surtout pas de smartphones qui viendraient concurrencer google (ce n’est pas pour rien que la firme de MV a investi), mais uniquement des feature phones. C’est donc un peu comme si on vous vendait une voiture avec le moteur d’une mobylette. Je trouve d’ailleurs étrange que les rageux qui pestaient contre Firefox OS soient devenus soudainement silencieux avec kai os. Maintenant si les trolls de forums étaient payés, ça se saurait…
Le 06/09/2020 à 07h24
Kai os c’est le système qui fait tourner un téléphone avec un double coeur à 1,1 ghz épaulé par un gpu à 400 mhz et accompagné de 512 Mo de ram avec moins de rapidité et d’efficacité que des feature phones bien plus anciens.
A l’époque j’avais un k660i de chez SE, il y avait déjà du multitâche, un store applicatif (plus fourni que celui de KaiOS), le GPS, les appareils photos, la synchronisation des fichiers, ….plus récemment j’ai eu un asha 302 qui apportait en plus un aspect communication (whatsapp, exchange, facebook, twitter, ….) également en multitâche.
Le 06/09/2020 à 08h52
La batterie c’est quand même une des pièces qu’on trouve le plus facilement. Personnellement j’en ai déjà fait changer 2, sur des modèles qui avait environ 5 ans, et je n’ai jamais eu de problème de disponibilité. Elles sont souvent assez standardisées et si tu trouves pas le modèle exact tu peux remplacer par un autre qui a les mêmes caractéristiques.
Mais dans l’absolu je suis d’accord avec toi. Imposer une durée minimale de disponibilité des pièces détachées fait d’ailleurs partie des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, que le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre. On verra dans quelle mesure ce sera fait ou pas.
Le 06/09/2020 à 10h07
@Rozgann
Considérez que vous avez eu de la chance de trouver encore des batteries pour votre modèle. Ce n’est largement pas le cas le plus courant. En outre, quand on fabrique de la visserie spéciale pour empêcher les gens de remplacer eux-mêmes leur batterie (ou autres éléments), c’est bien dans le but précis de tenir le client en laisse, ou tout au moins de lui compliquer la tâche au maximum. Là encore, viser la maintenance de l’OS, quand tout est fait pour empêcher la réparation du matériel, est un non-sens, surtout quand on voit le nombre effarant de pannes de ces appareils - qui a dit qualité “made in China” ?.
Quant à la propagande gouvernementale, vous me permettrez de sourire devant tant de candeur. Depuis 1992, c’est l’UE qui fait nos lois à coup de GOPÉ, donc si vous croyez que l’élysée a encore un pouvoir autre que celui de nous nuire, je vous invite cordialement à aller vous renseigner sur le fonctionnement réel des institutions eurofascistes de Bruxelles. Sinon je pense que les cahiers de doléances des gilets jaunes ont bien chauffé l’élysée l’hiver dernier.
Le 06/09/2020 à 11h26
Les visseries spéciales sont pas pratiques, mais c’est loin d’être insurmontable : n’importe quel magasin de réparation dispose des bons outils, et tu peux les trouver facilement sur Internet si tu tiens vraiment à faire le changement toi-même. D’ailleurs, le type de visserie fera partie des critères qui seront pris en compte dans le calcul du futur indice de réparabilité :
Next INpact
Sur le matériel, on peut évidemment encore améliorer les choses, mais si tu es bricoleur tu peux très souvent trouver ce qu’il te faut pour réparer (simplement en reprenant les pièces sur un téléphone hors service par exemple). La batterie est la seule pièce où il vaut mieux mettre du neuf, et j’ai toujours trouvé ce que je cherchais, au pire sur des sites chinois comme Ali Express.
Sur le logiciel par contre, pour la plupart des smartphones, c’est simplement pas possible d’avoir un OS à jour sur un appareil qui a quelques années. Dans le meilleur des cas, tu trouves une ROM custom qui n’est pas 100% utilisable, ou qui plante une fois sur 2 lors des mises à jour.
Tenir à jour le logiciel, même sans tenir compte du prix, c’est actuellement impossible. Réparer le matériel, c’est plus une question de rentabilité économique que de faisabilité technique. Je dis pas qu’il n’y a rien à faire sur le sujet, je dis juste que si on veut traiter sérieusement le problème de l’obsolescence des produits électriques et électroniques, il faut couvrir à la fois les volets matériel et logiciel. Et les orientations actuelles des réglementations futures (que ce soit au niveau français ou européen) ont l’air de négliger le logiciel.
Le 06/09/2020 à 10h10
Le véritable problème des smartphone c’est qu’ils sont incapable de tourner sans batteries et qu’il y à aucun outil officiel pour les monitorer. L’autre problème étant aussi le connecteur micro usb pour recharger le téléphone.
Je m’explique :
Si il te reste 10% de batteries quand tu regarde une vidéo même si tu le met en charge alors le niveau de la batterie va continuer de descendre. Au mieux si tu baisse la luminosité tu va avoir la batterie qui remonte légèrement. L’os devrait fournir un outil pour permettre d’afficher la recharge et la consommation en temps réel pour éviter ces phénomènes.
Si demain j’enlève la batterie de mon pc portable je pourrais toujours l’utiliser. La batterie est d’ailleurs super vielle et ne tiens plus que 30 minutes. Ça ne m’empêche pas de pouvoir l’utiliser des heures relié à une prise.
Dans l’absolu si t’a un vieux smartphone avec ce phénomène tu ne pourra pas le recycler, tu sera obliger de changer la batterie et il aura donc une nouvelle durée de vie limité. C’est dommage car il y à plein de truc sympa à faire avec un ancien smartphone.
Et concernant le micro usb c’est vraiment de la merde en boite. Personnellement au bout de 6 mois avec un câble je commence à avoir des problèmes. Du coup je le recharge moins souvent. Récemment j’ai fait l’acquisition d’un cable OTG pour jouer au émulateurs snes sur mon smartphone.
Même avec un cable neuf c’est limite je n’avais pas le droit de respirer tellement le cable ne tenais pas. Et à de rares occasion le téléphone rebootait sans prévenir. J’ai donc nettoyé de fond en comble le connecteur sur le téléphone et maintenant ça marche bien. Causer des court circuit peut vraiment endommager l’appareil.
Avant ça j’ai eu un iphone 3g et j’ai jamais eu de problème de recharge avec le cable. alors il est peut être temps de lâcher le micro usb. Au passage je peut pas recycler l’iphone, c’est une brique à cause de l’os. Je peut même pas y installer une app de méteo ou un diaporama pour y faire défiler des photos. Avec du matos ouvert et un os ouvert j’aurais pu lui donner une seconde vie.
Le 06/09/2020 à 20h17
Même depuis DSP2 ?
Le 07/09/2020 à 06h48
Oui, pourquoi le site web aurait une différence avec l’appli à ce niveau ? Celui-ci permet de faire tout ce qu’il permet de faire sur desktop. L’appli a juste quelques fonctions en plus et des accès rapides ou plus confortables, mais elle n’est en rien une nécessité de mon point de vue.
Le 07/09/2020 à 08h06
Mais c’est là tout le bémol, “de ton point de vue”. Qui est totalement biaisé. Je pense que tu ne te rends pas compte du niveau moyen d’un utilisateur de smartphone, quand qu’une seconde ou deux de chargement en plus sur ton formulaire d’inscription peuvent te faire perdre des nouveaux utilisateurs, tu te rends bien compte qu’avoir ne serait-ce qu’un iota moins de fonctionnalités ou d’expérience utilisateur que ce qui est proposé aujourd’hui est un rebuttoir total.. à part les gens déjà convaincus, qui sont une faible minorité.
Le 07/09/2020 à 10h00
Honnêtement, je pense que l’utilisateur moyen de smartphone a un meilleur “niveau” que moi… Ce sont des boîtes noires pour lesquelles je ne comprends pas comment elles marchent. Les applis ont toutes leurs concepts à eux et je galère à chaque fois pour trouver comment paramétrer tel truc. J’ai l’impression de repartir de zéro à chaque fois, là où sur le desktop je fais les mêmes choses depuis 20 ans.
Donc oui j’ai un point de vue biaisé, celui du type qui n’y comprend rien à ces boîtes noires et n’aime pas ça. Ce doit être la raison pour laquelle je ne suis pas trop dépendant de cet outil.
Il est évident qu’il y a des difficultés et qu’un tel projet sans de grands sponsors ne sera pas viable à long terme. Mais il me paraît plus saint de considérer les difficultés et encourager que de se dire “ça ne marchera jamais” parce que ça ne fait pas ce que Android fait après 15 ans de développement. Ce n’est pas pour rien que le projet vise une communauté avertie, à nouveau !
Tu penses que M. Toulemonde allait changer de ROM tous les 4 matins en allant sur je ne sais plus quel forum dans lequel la communauté compensait la stupidité du modèle technique d’Android (une ROM par fabriquant / opérateur, supportée 63 secondes après sa sortie pour revendre du hardware) ? Ce n’était qu’une minorité d’utilisateurs qui faisait ça, pourtant y’avait du monde.
Le 07/09/2020 à 07h18
J’avoue que je suis tenté d’essayer d’installer ça sur mon N900, j’avais déjà réussi à lui coller une Debian parfaitement fonctionnelle. Reste que le petit écran limite quand même l’usage. Mais ça doit mieux tourner qu’une Debian, et ça va me rappeler des souvenirs :)
Pour mon téléphone principal je suis passé chez Apple, mon actuel a 4 ans déjà et il fonctionne nickel hormis la batterie qui donne des signes de faiblesse (facile à changer cependant). On va me dire “oui mais c’est tout fermé bla bla bla”. Mais je demande juste de mon téléphone principal qu’il fonctionne, sans ramer, soit tenu à jour et dure longtemps. Avant j’avais un android, que j’avais rooté, mais j’en suis revenu. Bidouiller sur un téléphone principal c’est pas une bonne idée. Je préfère garder des téléphones style N900 ou un android compatible avec LineageOS pour ça.
Le 07/09/2020 à 08h39
Mdr, on est si peu ? o_O (Galasy s9 pour moi)
Et /e/ mérite sa chance. Il y a quelques limitations ayant empêché que le A20 de ma femme y reste (Netflix et Disney+ ne se lancent pas sur son tel quand le mien les lance sans problème), c’était le seul point l’ayant amené à me demander de lui remettre d’origine.
Inversement, je ne rencontre quasi jamais de problèmes mais je trouve la fréquence de MAJ bien inférieure à LineAge, avec parfois des jours d’attente pour mettre à jour les apps elle-mêmes. Le store est plutôt bien rempli mais atteint assez vite ses limites, néanmoins une demande d’ajout d’app est réalisée assez vite.
C’est sûr. Un LineageOS + MicroG doit faire aussi bien. Cela dit, pour ne pas m’en plaindre, je suis pour le maintien de cette solution, permettant à quiconque de se passer de Google.
Bémol : l’installation par l’installeur n’a jamais marché chez moi. Et heimdall, s’il marche très bien, n’est PAS DU TOUT Michu-friendly.
Le 07/09/2020 à 09h03
Tu devrais tu mettre à jour, ça fait une paire d’année que les smartphones ont généralisé de plus en plus l’usage d’un port USB-C au lieu du micro-USB. ;)
Et concernant ton problème de charge, c’est la même chose sur smartphone et laptop. C’est juste que les chargeurs de laptop sont bien mieux dimensionnés et donc il est très très rare de tomber dans un cas où le pc consomme plus que ce que l’alimentation est capable de fournir. (ceci étant dit, dans tous les cas ça fait souffrir la batterie à partir du moment où tu stress l’appareil en le chargeant).
Côté smartphone c’est la même, avec le souci en plus que souvent on a un chargeur fourni qui est pourri, limité à 5V, 0.5A par exemple. Mais je n’ai jamais eu le problème avec un bon chargeur qui gère la charge rapide en bonus. Donc… change de chargeur. ;)
Le smartphone de ma copine a eu exactement ce problème, et son chargeur lui donnait à peine 20% de batterie la nuit parfois… la galère !
Mais il suffisait qu’elle utilise le chargeur chez moi pour avoir 100% en 2-3 heures. On sent que la batterie est en galère, mais un bon chargeur fera le taf dans tous les cas.
Le 07/09/2020 à 09h07
Le gros problème de ces os alternatifs, ok c’est une bonne idée, ok je suis à 100% dans le principe.
Mais en pratique, en vrais ça ne remplace pas le téléphone sous android.
Pourquoi? Parce que pour de nombreuses banques, certaines actions ne sont possibles que depuis un téléphone android/ios (et en général non rooté…) , comme des validations d’actions etc.
Alors comment garder un téléphone sans pouvoir utiliser l’application de sa banque? :/
C’est LE gros point noir. :(
Le 07/09/2020 à 09h17
J’ai pas un chargeur d’origine et il peut monter jusqu’a 2.1A. En charge rapide je passe de 10% à 60% en genre 20 minutes. Mais par contre je ne peut pas faire de la charge rapide lors d’une utilisation.
Concernant le connecteur en lui même on va dire que le problème est réglé après le nettoyage du mois dernier mais bon c’est quand même pas top et c’était prévisible.
Le 07/09/2020 à 09h19
J’ai le problème chez Crédit Agricole, je tourne sous /e/ (cf 3 ports plus haut)
Ce même tel, sous Android constructeur, avait l’appli “maBanque” pour faire les virements, confirmer les paiements internet toussa
En passant sous eelo, l’application marche mais pas le SecurePass.
J’ai donc appelé mon conseiller pour sauter le SecurePass et revenir aux sms pour la confirmation des paiements en ligne, et concernant les virements : un onglet de navigation privée sur le site de la banque fait le job.
En clair, quelques virevoltes mais rien de bloquant. Cela dit faut deviner quoi
Le 07/09/2020 à 10h49
ENcore faut-il pouvoir le faire. Chez certaines banques et surtout avec les nouvelles normes il faut le certicode etc. Donc l’application sur le téléphone.
Sur le site web sans l’application on ne peut rien faire. :/
Beaucoup de banques limites les fonctions webs.
Tant qu’il n’y aura pas une solution sans obligation d’utilisée l’application sur smartphone, il n’y a pas de réelle solution. :/
Le 07/09/2020 à 13h11
Le problème vient plutôt de la banque que du smartphone. Je trouve ces méthodes de “sécurité” clairement abusives, surtout quand d’un autre côté on peut payer sans contact jusqu’à 50 balles.
L’appli de ma banque n’est pas trop chiante de ce point de vue, même après jailbreak. Le seul truc qui m’embête c’est l’identifiant à retenir (pleins de chiffres).
Le 07/09/2020 à 14h18
Je sais pas trop en soit c’est pas c$$ d’avoir un croisement pour confirmer.
Mais il faudrait à la rigueur la calculette physique comme ça existe pour certaines banques, ça éviterait de devoir se trimbaler une application qui ne marche que sur certains appareil.
Avec un site web responsive correcte plus besoin d’application spécifique.
PArce qu’il a été prouvé que les sms étaient interceptables etc, d’ou le fait que ça ne soit plus une solution future proof.
En l’état perso pour ma banque je sais qu’on ne peut presque rien faire depuis le web et que tout doit être confirmé depuis l’application du smartphone. :/
Le 07/09/2020 à 09h25
C’est étonnant, et pour le coup j’irais plutôt rejeter la faute sur ce smartphone en particulier que sur autre chose…
Je n’ai jamais connu de smartphone qui ne sache pas faire de charge rapide en utilisation… tu as essayé une remise en paramètres d’usine ? Peut-être un souci logiciel qui le fait trop tourner à fond les ballons…
Le 07/09/2020 à 09h54
Quand j’active le mode charge rapide sur le tel j’ai un toast ( pop up ) “ uniquement disponique en veille”. A l’époque j’avais un peu cherché sur le net, c’était en rapport à mon modèle.
Le 07/09/2020 à 10h29
+1000
Le 07/09/2020 à 10h38
J’ai complètement délaissé l’application du Crédit agricole sous Android pour passer exclusivement le site version mobile.
Avec l’appli :
-tu te connectes, mais minimum une fois par semaine après avoir entrer ton code, l’appli te redemande un code à 6 chiffres dans la foulée
-l’appli télécharge tes mouvements bancaires au lieu de te donner accès à tes comptes en ligne, donc si tu ne t’es pas connecté pendant 3 mois, bonjour l’attente.
Je passe sur l’ergonomie générale très en deçà de ce que j’ai connu.
La Banque Populaire a une appli bien plus agréable.
Le 07/09/2020 à 10h53
L’application du crédit-agricole est clairement honteuse. Globalement elle fait ce qu’on lui demande mais pas plus. Depuis le nouveau site internet, je préfère également passer par le site internet. J’utilise l’appli juste pour le securepass mais je pense faire comme @luckydu43 et revenir au sms et conserver uniquement l’application MaCarte pour le paiement mobile.
Le 07/09/2020 à 14h21
C’est une blague leur appli.
J’ai activé l’empreinte digitale pour la déverrouiller, mais il faut que je tape quand même mon code pour mettre à jour les données. Que quelqu’un m’explique l’intérêt d’avoir des données qui ne sont pas à jour ..
Bref elle fait le strict minimum, bien loin des applis concurrentes des néo banques.
Le 07/09/2020 à 12h26
En ce qui me concerne, l’application de la Société Générale, qui a récemment évolué, est très bine pour l’utilisation que j’en fais.
Je peux même passer des ordres de virement avec, ce qui m’est très utile.
Le 07/09/2020 à 13h30
Perso sur celle de la Caisse d’Epargne la seule valeur ajoutée que j’y vois c’est qu’elle saisit toute seule le SMS de validation (je pensais cette pratique révolue, mais venant d’une banque qui supprime Paylib j’ai pas envie de chercher à comprendre) pour une opération. Et le fait qu’elle permette aussi de reset l’accès au compte en cas de perte des accès ou verrouillage de l’identifiant. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’ai installée à l’origine en fait.
En dehors de ça, le site web permet de faire la totalité des opérations de consultation, virement, augmentation de plafond (j’ai du y recourir récemment d’ailleurs, à l’arrache comme à chaque fois que ça m’arrive ), etc.
Donc au final c’est kif kif.
Le 08/09/2020 à 09h12
Il faut rappeler le contexte je pense.
Ce type de système est très élitiste et s’adresse à un marché de niche. Si Linux sur smartphone atteint un niveau comparable à celui sur PC, soit 1 à 2% du parc, d’ici 5 ans, ce serait un succès énorme. Je pense qu’il est assez clair que le besoin couvert n’est pas l’usage moyen actuel.
Ensuite, je relativiserais sur les possibilités.
Les PWA permettent beaucoup de chose, si le navigateur utilisé tourne bien. Surtout qu’aujourd’hui, beaucoup d’applications ne sont qu’un site web chargé par une app vide.
Mais il n’est pas non plus question de s’en contenter. Les PWA c’est bien pour les services en ligne qui sont fermés aux applications tiers ou ont des API trop limitées.
Avoir un vrai système Linux sur son smartphone, c’est bénéficier des dizaines de milliers de paquets dans les déports Debian ou Arch (ou autres distrib qui arriveront).
C’est aussi bénéficier des applications GNOME ou Plasma pour les usages quotidiens (web, mail, vidéo, texte, photo, synchro cloud, gestionnaire de MdP, gestion des contacts, agenda, etc.) bien intégrées au système.
Par exemple, voici les applications optimisées pour un usage convergent (desktop et smartphone) déjà intégrée à PureOS (Debian 100% libre + environnement graphique GNOME Phosh) :
https://tracker.pureos.net/w/pureos/mobile_optimized_apps/
https://tracker.pureos.net/w/pureos/3rd-party_mobile_optimized_apps/
À ces liste, on peut ajouter toutes les applications non optimisées pour smartphone ou indépendantes GNOME.
Je n’ai pas la liste côté Plasma mobile.
Et ça, c’est alors que les premiers smartphones qui tourneront sous GNU/Linux ne sortiront qu’à la fin de l’année. Une fois le hardware largement disponible à l’achat, ça va s’accélérer.
Alors, certes, il n’y aura jamais les super circuits de traitement photographiques dans les SoC du Librem 5 ou du Pinephone, et pour les smartphones des grands constructeurs, les pilotes ne seront jamais libérés. Mais ça convient très bien à une certaine clientèle.
Personnellement, je serai probablement utilisateur du Librem 5 l’an prochain. Je ne te cache pas que Netflix et canal+, Stadia, je peux oublier et que réserver un Uber via la version web de l’app, c’est un peu plus laborieux. Mais je vais y gagner sur d’autres plan :
On perd d’un côté mais on gagne de l’autre. À chacun de faire le calcul en fonction des ses usages et de ses priorités.
Mais aujourd’hui on parle de quelques milliers de d’appareils pré-vendus (Purism + Pine64), et quelques modèles grand public (trop) partiellement supportés par PMOS.
C’est un futur marché de niche qui n’existe même pas vraiment encore
Le 09/09/2020 à 07h08
Aujourd’hui, la plupart des des applis qui font de la “sécurité” exigent une chaine de confiance :
Bootrom signée, os signé, appli signé, drivers signés.
C’est le cas pour les applications bancaires, notamment pour la reconnaissance biométrique EXIGEE par la reglementation europééene.
Cela pour éviter par exemple un faux driver de caméra qui serait une émulation avec une image 3D, un pseudo capteur d’emprunte qui émulerai une emprunte etc.
Idem pour les DRM Netflix & Co, qui veulent éviter les fuites des précieux médias et doivent tourner dans un environnement d’execution distinct.
Pour simplifier ces chaines de confiance sont une sorte de controle des tiers sur un appareil.
Installer un autre OS casse fatalement cette chaine de confiance, ce qui explique que ce n’est pas utilisable pour la banque par exemple.
Le 09/09/2020 à 13h31
Sur mobile, peut être. Mais c’est étonnant de demander autant de sécurité d’un côté quand, de l’autre, on peut faire exactement les mêmes opérations sur PC, avec le secure boot désactivé, un système d’exploitation GNU/Linux ou BSD non signé, des pilotes libres qui peuvent être bidouillés, un navigateur libre non approuvé qui peut être modifié lui aussi…
Le 09/09/2020 à 21h18
Non justement l’authentification forte est uniquement sur mobile. Il faudra bien sauthentufier sur le mobile même pour faire une opération sur pc. Et le drm windevine utilisé par exemple pour Netflix refuse de lire en HD sous Linux car environnent sécurisé non disponible.
Le 10/09/2020 à 06h55
Mouais… Ou alors ne pas connecter l’infrastructure à protéger au réseau ou de façon très limité (difficile dans ce cas de faire de l’authentification forte)
Le 10/09/2020 à 06h06
RakutenTV ne fonctionne pas sous Linux
OrangeTV signale qu’elle ne peut pas fonctionner sous Linux mais fonctionne quand même !