Après les livres de Hachette ou encore les films de Warner Bros, voilà qu'Amazon entre désormais en guerre contre le géant Disney. Selon le Wall Street Journal, le cybermarchand ne propose plus de précommandes des films du créateur de Mickey Mouse.
La guerre contre Hachette s'intensifie
Depuis de longs mois désormais, la branche américaine d'Hachette a bien du mal à accorder ses violons avec Amazon. Résultat, ce dernier, qui souhaite tirer les prix des ebooks vers le bas, utilise la puissance de sa boutique en ligne pour gêner les ventes des auteurs ayant signé avec Hachette. Certains sont ainsi indisponibles, d'autres ont des délais d'envoi anormaux (deux ou trois semaines) et les précommandes des titres de l'éditeur ne sont plus possibles.
Hier, sur le site ReadersUnited.com, l'équipe d'Amazon Book, pour mieux vendre son point de vue, a même expliqué qu'un peu avant la seconde Guerre mondiale, l'arrivée du Livre de Poche avait ébranlé le marché et que ce même marché avait très peu apprécié le fait de vendre des livres à prix cassé. Un parallèle est ainsi fait entre cet évènement qui date de près de 80 ans et celui d'aujourd'hui, le livre de poche étant ainsi remplacé par le livre électronique. Le site, qui rappelle subtilement qu'Hachette a déjà dans le passé été condamné pour collusion (en savoir plus), demande ainsi aux internautes d'écrire directement au PDG d'Hachette USA en faveur de la baisse des prix des ebooks.
Disney, comme Warner Bros.
Mais Hachette n'est pas la seule compagnie dans la ligne de mire d'Amazon, bien loin de là. Les producteurs de films sont aussi touchés par le rapport de force imposé par le premier cybermarchand au monde (avec Alibaba). Les DVD et disques Blu-ray de Wall Disney Pictures ne sont ainsi plus précommandables, sauf en version dématérialisée et en passant par le service maison d'Amazon. Alors que les DVD et Blu-ray des derniers X-Men (20th Century Fox), Amazing Spiderman (Sony) et Transformers (Paramount) peuvent être précommandés sans problème, Captain America: The Winter Soldier, produit par Disney/Marvel, n'est tout simplement pas disponible en précommande hormis sous format dématérialisé. Le film Maleficent (Maléfique en France), lui aussi produit par Disney, est exactement dans la même situation.
Bien entendu, ces deux films peuvent très bien être précommandés ailleurs. L'enseigne américaine Best Buy propose ainsi le DVD du dernier Captain America pour 17,99 dollars, sa version Blu-ray pour 5 dollars supplémentaire, et encore 5 de plus pour la version Blu-ray 3D. Même logique pour Maléfique, dont la précommande du DVD est fixée à 18,99 dollars chez Best Buy, contre 24,99 dollars pour le BRD. Et il en est de même chez Wal-Mart et ailleurs. Il s'agit donc d'une réelle volonté de la part d'Amazon, qui applique cette nouvelle politique envers Disney depuis dimanche.
Comme le rappelle le Wall Street Journal, un conflit similaire avait éclaté avec Warner Bros. il y a quelques mois. Or, aujourd'hui, ce conflit semble appartenir au passé puisque les films de la maison de production américaine sont bien accessibles en précommande, à l'instar d'Edge of Tomorrow avec Tom Cruise, ou encore la dernière version de Gozdilla. L'objectif est donc clair pour Amazon : faire plier Disney, même si on ne sait pas vraiment pour quel type d'accord pour le moment.
Amazon comme Disney ont pour le moment refusé de commenter cette nouvelle. Ce conflit démontre néanmoins l'importance prise par le créateur du Kindle ces dernières années, au point qu'il semble pouvoir dicter sa loi à n'importe qui, aux petits comme aux grands éditeurs et producteurs. On peut alors se demander qui sera le prochain sur la liste.
Commentaires (74)
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Impressionnant comment les acteurs des nouvelles technologies Google, Amazon, Facebook (sic), en imposent aux mastodontes historiques.
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Tant mieux. Allez Amazon! Vendre les ebooks au même prix qu’un bouquin normal c’est une honte. On veut rentrer au 21 ème siècle, bon sang !!
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faut écrire au pdg d’hachette pour une baisse des ibooks ? " />
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Amazon et Google : même combat. Ils deviennent de plus en plus détestables en essayant d’imposer leurs services par tous les moyens, quitte à faire du chantage / écraser les plus faibles. " />
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Amazon dans sa volonté de faire du bénéfice a tout prix et d’agrandir sa clientèle est dans un processus de fuite en avant avec ses prix toujours bas ou sa marge est faible au point ou si il subit une baisse des ventes significative sont business modèle ne fonctionne plus .
ne parlons pas des conditions de travail du personnel .
https://www.youtube.com/watch?v=OBWF5dRoU5w&feature=player_detailpage" />
pour les transporteurs c’est pareil, Amazone leur met la pression car il fonctionne en flux tendu , le moindre retard et c’est la machine qui bloque .
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Bordel mais arrêtez de poster des vidéos de journalistes qui n’ont jamais bossé en dehors d’un bureau…. Croyez moi si vous voulez, mais les employés d’Amazon ne sont pas à plaindre pour un boulot de ce type… Un ami y a bossé, il le dit : c’est dur. Mais comparé à la moyenne des boites de ce genre (il en a fait plusieurs) c’est probablement là que c’était le moins difficile pour lui.
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Bien sûr que si.
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Amazon choisit même son taux d’imposition, si c’est pas la classe américaine ça " />
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J’admire la capacité des distributeurs à dicter les prix des producteurs, ça doit être une activité très difficile, surtout quand on assume pas les coûts de production…
Blague à part j’imagine quand rentre dans la même problématique que les producteurs agro-alimentaire ont avec la grande distribution en France…
(edit: grillé par Jonathan Livingston)
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Utiliser ses clients comme arme de chantage, en voilà une belle pratique.
Mais bon, tout ce qu’Amazon risque de gagner avec ça, c’est de perdre les ventes en question. Parce que perso, si le distributeur s’amuse à dégrader son service parce qu’il est en conflit avec un fournisseur, il se prendra juste un doigt d’honneur de ma part et j’irai voir la concurrence.
C’est pas à Amazon de faire justice eux-mêmes. S’ils sont pas contents des exigences de leurs fournisseurs, qu’ils rompent leurs liens commerciaux avec.
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[HS mais pas trop] le prix d’un ebook doit être le prix du livre - coût du papier - coût du transport, et pas plus cher, ça me semble logique.
Je vois pas pourquoi il se ferait plus de marge sur quelque chose qui coûte moins cher a produire.
Perso, quand l’ebook est moins cher que le livre j’achète l’ebook, quand il est plus cher je DL l’ebook. [HS Fin]
et concrètement, je me demande quel accord Amazon demande a Disney? baisser le prix des DVD?
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et certains clients de Amazon vont penser que Disney ne veut plus proposer leurs DVD/BR en precommande vu que Amazon ne les proposent pas
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Grande surface et petits commerçants
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Michel Edouard Leclerc aime Amazon " />
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En même temps Disney fait partie des éditeurs les plus chers pour les Blu-Ray… Les prix baissent très peu, et heureusement parfois Amazon arrive à faire des offres 2 Blu-Ray Disney achetés, le 3ème offert. Mais là où la plupart des films passent à 10-15€ quelques mois après leur sortie, les leurs ne descendent que très très rarement en dessous des 20€.
Je ne suis pas pour le monopole d’Amazon, et je ne sais pas de quoi il en retourne avec Disney, mais si c’était histoire de leur mettre la pression pour que leurs Blu-Ray baissent un peu de prix, je ne serai pas contre…
(mon laïus concerne évidemment les dessins-animés, les films Disney/Marvel ont eux des prix qui baissent comme chez les autres éditeurs)
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Vous êtes drôles à vous plaindre de la disparition du papier sur… un site Internet !
Soyez un peu carré, arrêter de lire NXi, abonnez-vous à un magazine IT et écrivez leur une lettre pour vous plaindre que des sites Internet leur vole leur lectorat !
Ça utilisera du papier.
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J’ai l’impression qu’il y en a qui mélangent éditeur et imprimeur.
C’est qu’on paye au distributeur, c’est le distributeur (dont stockage, acheminement/livraison, …) + l’éditeur (dont relecture/correction, pub, …) + la fabrication (impression) + les droits d’auteur.
S’il y a une demande en dématérialisé qui prend le pas sur le matériel, le nombre d’imprimeurs va se réduire. C’est comme ça, d’autres métiers ont disparus ou se sont faits plus rares (comme les maréchaux-ferrants évoqués), d’autres métiers apparaîtront et voilà. Ça ne sert à rien de sur-financer un secteur qui est en train de devenir moins utile. " />
Le vrai problème est que le prix des ebooks ne reflète pas du tout les coûts réels. On ne va pas me faire croire que la distribution dématérialisée, même bourrée de DRM (qui coûtent et dont l’efficacité reste à prouver), coûte aussi cher voir plus que l’impression papier. Pour le consommateur, il y a aussi une forte différence à l’usage : impossible de prêter un livre dématérialisé à moins de prêter toute sa bibliothèque dématérialisée, impossible de revendre d’occasion. " />
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Et personne pour dire que cet assèchement volontaire du marché est une véritable incitation au tipiakage ?
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