Le fisc rechigne à révéler le code source de ses logiciels
Code is law, law is code
Le 25 mai 2015 à 14h00
10 min
Droit
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En mars dernier, la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) estimait que le code source du logiciel servant au calcul de l’impôt sur le revenu était communicable aux citoyens. Sacrée nouvelle ! Cependant, trois mois plus tard, cette libération a visiblement beaucoup de mal à percer les murs épais de Bercy.
La CADA est une autorité bien utile pour avoir connaissance des documents jalousement détenus par les administrations publiques. Nous l'avions déjà testé, à chaque fois victorieusement, à l'égard de la Hadopi, de la CNIL ou encore du ministère de la Culture. Une saisie courant 2014 avait détonné : un chercheur a souhaité en effet avoir communication du code source du logiciel simulant le calcul de l’impôt sur les revenus des personnes physiques.
Surprise ! En janvier 2015, dans sa réponse, la CADA a considéré que « les fichiers informatiques constituant le code source sollicité, produits par la direction générale des finances publiques dans le cadre de sa mission de service public, revêtent le caractère de documents administratifs. » En clair : le code informatique est assimilé à un simple document administratif, communicable via une procédure CADA, à qui en fait la demande.
Cet avis presque historique n’était pas une première, comme nous avions pu le croire alors. En 2012, déjà, une personne avait cette fois demandé communication du code source du logiciel de recrutement de l’INSA de Toulouse. Le directeur de cette école publique d’ingénieurs s’y était cependant opposé au motif que son souhait « équivaut à une demande de communication du barème détaillé adopté par la commission d'admission inter-INSA ». Mais la CADA a rétorqué qu’au contraire, le code du fameux logiciel était là aussi parfaitement communicable (l’avis CADA).
Le feu vert de la CADA n’a pas pesé, pour l’instant
Pour le cas plus récent, Bercy avait d'abord tenté d’opposer un argument technique : l’éparpillement des fichiers du simulateur de calcul de l’impôt est tel que « le document sollicité devait être regardé comme inexistant, en l’absence de traitement automatisé d’usage courant susceptible d’en produire une version compréhensible ».
Mais l’argument n’a pas pesé, puisque pour la CADA, « l’appréciation de l’administration selon laquelle la réutilisation envisagée se heurterait à des difficultés techniques, voire à une impossibilité matérielle, ne saurait fonder le refus de communiquer le document sollicité dans l’état où l’administration le détient ». Mieux, elle considère que le demandeur « est libre de le réutiliser dans les conditions fixées à l’article 12 de la loi du 17 juillet 1978, en l’absence de droits de propriété intellectuelle détenus par des tiers à l’administration, dont le directeur général des finances publiques ne fait pas état ». L’article en question dit que, sauf accord de l’administration, la réutilisation du code est possible, à condition que les informations « ne soient pas altérées, que leur sens ne soit pas dénaturé et que leurs sources et la date de leur dernière mise à jour soient mentionnées ».
Quelques mois après cet avis, qui n’est en rien contraignant, où en est ce dossier ? « Pour l’instant, ce ne sont que des bonnes paroles, nous confie ce chercheur à l’origine de la demande (appelons-le M.X, celui-ci préférant rester anonyme). C’en est au stade où on attend la réponse du cabinet du ministre. J’envisage du coup d’attaquer devant les juridictions administratives. »
Donner le code à Etalab, donner le code à tout le monde
Mais pourquoi avoir sollicité un code source ? « J’ai deux objectifs pour cette demande. Idéalement, ce serait de faire changer les mentalités de l’administration. C’est plus incertain et très ambitieux » consent-il. L’autre concerne directement OpenFisca, le moteur ouvert de micro-simulation qui permet de calculer un grand nombre de prestations sociales et d'impôts. Soutenu par la mission Etalab, au sein du Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique, cet outil à une belle vocation pédagogique : aider les citoyens à mieux comprendre le système socio-fiscal (voir notre article).
Notre chercheur voudrait donc qu’OpenFisca « puisse se développer beaucoup plus vite en bénéficiant du code source afin de ne pas avoir à recoder ce qui a déjà été fait par la direction générale des finances publiques ». Bien entendu, ces avancées pourraient aussi faciliter le secteur commercial, voire le concurrencer par la diffusion de simulateurs gratuits.
Et du côté du ministère de l’Économie ?
Côté ministère, les choses avancent. À leur rythme. Trois mois après l'épisode CADA, dans une « note pour le ministre » que nous avons pu lire, Bruno Parent, directeur de la DGFiP (Direction générale des finances publiques), souffle le chaud et le froid.
Extrait de la note interne de la DGFiP pour le ministre
Il le sait, l’avis de la CADA n’est pas contraignant. « L'administration pourrait donc maintenir sa position de refus ». Cependant, il prédit des couacs : « Si elle maintient son refus malgré l’avis positif rendu par la CADA, l’administration s’expose à un recours pour excès de pouvoir devant le juge administratif, mais aussi à un risque d’image d’une administration fermée et au fonctionnement opaque. » Effectivement, conserver secrète la tuyauterie du calcul de l’impôt fait tache quand les ministres n’ont de cesse de chanter en chœur les louanges de l’Open data...
Bercy est pour, non sans crainte
D'un côté, une telle libération présente des risques : « Le code source peut révéler, dans son détail le plus fin, des partis pris sur l’interprétation de la doctrine fiscale », avoue sans rougir le haut fonctionnaire. On comprend donc que le ministère veuille avancer avec une prudence de chat, sans doute parce que les interprétations éclairées au grand jour par le code seront exploitées à tour de bras par les cabinets d’avocats fiscalistes... « Il y a des articles dans le Code général des impôts qui ouvrent la voie à plusieurs interprétations possibles. Quiconque doit pouvoir voir comment ils procèdent » réagit de son côté M.X, l’auteur de la saisine.
Le code source peut révéler des « partis pris » de la DGFiP sur l'interprétation du droit fiscal.
Autre danger : celui de permettre à un tiers « de mettre à disposition un outil de simulation fiscale qui autoriserait des analyses contraires à celles du gouvernement, elles-mêmes réalisées à l’aide d’un outil de l’administration » ou « de développer des outils indépendants de simulation de réforme de l’impôt », explique Bruno Parent. « Pour faire des simulations, encore faut-il que l’État donne les données suffisantes pour les simulations » relativise néanmoins M.X.
Pesant le pour et le contre, la DGFiP entend malgré tout répondre positivement à la demande de ce citoyen à condition toutefois qu’elle soit dégagée « de toute responsabilité sur l’utilisation qui pourra en être faite et qui excluent toute garantie d’assistance quant à son utilisation ».
Pourquoi cette réponse prudente, mais positive ? D’un, parce que le logiciel n’est que traduction informatique du Code général des impôts et de la doctrine fiscale, « eux-mêmes en accès libre et gratuit du citoyen ». De deux, parce que « la transparence des règles de liquidation de l’impôt paraît une évidence dans une République démocratique et un élément d’acceptabilité de l’impôt ». Autre argument en faveur de l’ouverture : « La possibilité de réutiliser ce code source à des fins de recherche ou de simulation ne peut que favoriser un débat public éclairé autour de l’impôt, notamment au niveau parlementaire ». Enfin, « la politique volontariste du gouvernement vers une plus grande ouverture des données (Open Data) va dans ce sens ».
Le ministère de l'Économie anticipe un phénomène d’embrasement
Fait notable, Bruno Parent prédit aussi un risque épidémique, à l'égard du code source des applications informatiques développées par les autres administrations. « Même s’il exclut les programmes concourant à la recherche des infractions fiscales (exception prévue par la loi CADA), cet avis, de portée interministérielle sur les systèmes d’information de l’État, n’est pas partagé par la DGFiP et doit être rapidement éclairé en droit. Une concertation interministérielle est justifiée, de nombreux autres ministères et établissements publics peuvent être concernés sur des sujets qu’ils jugeront stratégiques. »
Deux enseignements dans ce passage : d’une part, la question de l'accès au code source divise toujours. Dans nos colonnes, Jacques Marzin, numéro un de la Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l’État (DISIC) craint par exemple que cela puisse conduire les administrations à se détourner du logiciel libre : « Je ne voudrais pas non plus que par effet de bord, on amène l'administration à ne choisir que des logiciels propriétaires pour ne pas avoir à fournir leur code » nous a-t-il expliqué la semaine dernière.
D’autre part, l'importance de cette question est jugée telle qu’une saisine pour avis du Conseil d’État est suggérée au gouvernement. Elle permettra en effet d’avoir un éclairage de droit de la plus haute juridiction administrative face aux grandes manoeuvres qui s'annoncent.
En attendant, M.X s’impatiente : « Cela me choque. Pourquoi attendre plus d’un an pour prendre une décision dictée par la loi ? » En préparation de sa saisine prochaine des juridictions administratives, ce chercheur a en tout cas déjà en tête ses futures cibles : « Le jour où j’aurai obtenu le code source pour l’impôt sur le revenu, je ferai des demandes similaires pour tous les autres ». Ce qui confirme les anticipations du ministère.
L’agacement de l’April
Ce patinage pour l’heure artistique agace tout autant l’April, l’Association pour la promotion du logiciel libre : « Si on résume la situation : la CADA dit que la DGFiP doit communiquer le code source demandé, le directeur de la DGFiP considère que le code source doit être transmis, mais rien ne se passe et M. X ne voit rien venir. On se croirait un peu dans la maison qui rend fou des "Douze travaux d'Astérix". Il serait temps que l'administration française se rappelle sa raison d'être au service des citoyens et fasse la preuve de sa modernité ».
Frédéric Couchet, délégué général de l’association, poursuit sur sa lancée : « L'impôt est un des fondements de notre République, et la transparence, une des conditions qui permet au citoyen de l'accepter. Donc, même si l'avis de la CADA n'est pas contraignant, la DGFiP ne peut pas les ignorer. Il serait normal que la DGFiP donne une suite favorable à la demande et diffuse même le code source sous une licence libre. Cacher les algorithmes qui implémentent le droit, et dans ce cas précis le calcul de l'impôt sur le revenu, n'a aucun sens. »
Le fisc rechigne à révéler le code source de ses logiciels
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Le feu vert de la CADA n’a pas pesé, pour l’instant
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Donner le code à Etalab, donner le code à tout le monde
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Et du côté du ministère de l’Économie ?
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Bercy est pour, non sans crainte
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Le ministère de l'Économie anticipe un phénomène d’embrasement
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L’agacement de l’April
Commentaires (95)
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Abonnez-vousLe 26/05/2015 à 19h49
On trouverait peut être les lignes de code suivante dans le programme:
Épouillage des comptes Suisses: 100% en “Lingot”
Tonte des Français: 100% “SDF” Sucer Du Fric.
Époussetage des comptes Épargne: 100% “de pauvre”
Ponçage des Riches dans le sens du Poil: 100% 0% car pas humain pour eux.
Arnaque et Placement des Comptes politique Off Shore: 100% “de silence”.
Le reste a voir….dans le programme “Electorale”…" />
" />
Le 26/05/2015 à 20h53
La DGFIP : tout un poème. Pour FICOBA, les retards de mise à jour du fichier SIREN de l’INSEE c’est entre 2 et 4 semaines, d’où des rejets à tort…A l’époque où ils étaient sous BULL, certains traitement tournaient 24 heures. maintenant, c’est une heure ou deux sous IBM z/OS. Vous êtes certains de l’intérêt d’avoir le code source en question (c’était le thème de l’article, je le rappelle) ? Quant à l’apprenti-chercheur, ce serait dommage que son identité soit diffusée
Le 26/05/2015 à 20h53
doublon.
Le 27/05/2015 à 08h15
Le 27/05/2015 à 08h18
ca ? :http://www.laboiteverte.fr/wp-content/uploads/2013/06/rhetological_fallacies_FR….
Le 27/05/2015 à 08h28
Le 27/05/2015 à 09h41
Le 27/05/2015 à 09h52
Le 27/05/2015 à 09h58
Ma réponse était parfaitement logique.
En effet, ils n’ont pas le droit de généraliser, pas plus que moi.
Mais en logique (mathématique), un contre-exemple suffit à annuler une affirmation. Je ne fais que donner un contre-exemple, et je n’ai pas été le seul.
Une chose est de donner un exemple, si c’est pour dire après “le Fisc est parfois dur/injuste” pourquoi pas (mais on le savait déjà), mais quand c’est pour balancer des commentaires de comptoir “tous des nuls/pourris/planqués/méprisants” c’est vraiment niveau zéro.
Bref si tu ne veux pas comprendre, on ne va pas y passer la journée.
Le 27/05/2015 à 10h03
Le 28/05/2015 à 10h53
Amusant tous ces commentaires.
Le véritable risque ne provient pas des particuliers.
Je pense qu’il est du côté des sociétés dont le travail est l’optimisation fiscale.
Si vous avez l’intégralité du code, vous pouvez créer un moteur permettant la simulation de faille dans les modes de calculs afin de réduire vos impôts de manières totalement transparente.
Ce ne sera pas bénéfique pour le petite contribuable puisque le manque à gagner lui sera imputé par automatisme (on est pas fou, si moins d’entrer d’argent, on inventera encore une taxe :-) )
Le 28/05/2015 à 18h11
Tout cela au sujet d’ un impôt qui ne paie même pas 25 % du fonctionnement de l’ état.
Comme disait Chirac: “ Les Français sont des veaux” toujours friand de tête de veau, son plat préféré à ses dires.
Si cela avait été pour le souligner et donc le mensonge du mot”Égalité” affiché au fronton de nos écoles et mairies au sujet de l’ équité devant l’ impôt, tout cela aurait un sens.
Mais non ….
Si seulement l’ obtention du code et son décorticage pouvait rappeler à tous qu’ au final ce sont les citoyens les moins aisés qui au travers des impôts indirects financent les trois quarts du fonctionnement de notre République ……
Et que par conséquent, cela fait des dizaines d’ années, que toutes ces magouilles pour parvenir à cette injustice fiscale profitent à ceux qui financent l’ accès de certains aux fonctions politiques …..
La République des Petits Copains n ‘ est pas prête de mourir.
Le 30/05/2015 à 08h53
Contrairement ce qu’on pourrais croire, les impots a geometrie variable avec 50 millions d’abbatements coutent beaucoup plus cher a l’etat que de fournir directement des aides aux personnes concernees, ce systeme coute tres cher en temps et en argent est et tres inefficace. Pour etre honnete, les logiciels de simulations d’impots sont une horreur pour la simple raison que le texte original est une horreur ! Resultat, les gens ont aucune idee de ce qu’ils doivent payer et apres l’administation doit quemender en permanance parce que l’artice A38-75445/c n’est pas suivi. (D’ailleurs je vois meme pas pourquoi on deverais remplir quelquechose, ca deverais etre completement automatique).
Et je parle meme pas des entreprises… Le systeme fiscal des entreprises est juste une grosse blague et c’est la raison numero 1 des problemes actuels de la France comparees a des pays avec un vrai systeme fiscal.
Fin bref, vous voulez que la France s’en sorte ? Y’a une solution tres simple, il faut simplifier (voir tout supprimer et recommencer a zero au point ou on en est) et vous allez voir que le pays va aller mieux.
Le 30/05/2015 à 09h22
Le 26/05/2015 à 06h42
Tu parles des rares projets en SSII qui sont réalisés en l’état de l’art ?
Le 26/05/2015 à 07h15
Le 26/05/2015 à 08h01
Le 26/05/2015 à 08h17
Je ne sais pas comment tu a fais pour comprendre ça de ce qu’il a dit sérieusement " />
Méchant ou pas n’est pas tellement la question, en tout cas l’administration fiscale c’est un capharnaum et on en arrive à ce genre de situation : Qu’il y ait des impôts ou taxes, voire même a un niveau important ne me choque pas, mais qu’on arrête avec ce système méga-compliqué avec 50 mil taxes différentes, 50 mil assiettes différentes, des exceptions, des exceptions aux exceptions : Evidemment qu’après tout le monde va essayer d’exploiter les failles dans un sens ou dans l’autre (les payeurs d’impôts et l’administration fiscale)…
Le 26/05/2015 à 08h22
C’est sur !!
Le 26/05/2015 à 08h30
Dans le monde idéal, la fiscalité serait très facile car on serait tous identiques avec des revenus identiques, des situations professionnelles identiques, des situations familiales identiques, un patrimoine identique, etc.
Le 26/05/2015 à 08h37
Le 26/05/2015 à 10h04
Le code pondu par l’équipe n’était pas forcément toujours optimal (nous étions 7 avec des qualités de codage variable), mais globalement en effet la qualité générale du projet est plutôt correcte. Sur ce projet-là, les ressources attribuées étaient suffisantes.
Je ne saurais te dire si c’est rare en SSII. Ça doit dépendre de plusieurs facteurs, dont la marge initiale du projet pour l’intégrateur et le niveau d’exigence du chef de projet. Je n’étais pas chef de projet mais j’ai fait un peu d’évangélisation sur la qualité de codage, tant HTML/CSS/JS que Java, auprès de mes collègues.
Le 26/05/2015 à 10h05
" />
C’est n’importe quoi et j’ai déjà expliqué pourquoi.
Le 26/05/2015 à 10h15
Le 26/05/2015 à 10h16
Le 26/05/2015 à 11h52
Le 26/05/2015 à 12h24
Le 26/05/2015 à 16h19
Ici il ne s’agissait pas d’exemples personnels (autre ou moi), mais d’une déclaration générale et assez ridicule au final.
Le 26/05/2015 à 16h24
Le 26/05/2015 à 16h27
Le 25/05/2015 à 14h02
Tout comme certains élus qui rechignent à révéler leurs revenus " />
(et maintenant, je vais lire la news " />)
Le 25/05/2015 à 14h13
A travers tout ces comportements de l’Etat, on devine leur état d’esprit par rapport aux citoyens : un mélange de paternalisme et de méfiance, voir d’infantilisme. On doit leur faire confiance, mais eux, n’ont pas confiance en nous.
C’est assez désolant.
Le 25/05/2015 à 15h49
1: je ne suis pas flic
2: je ne l’était pas plus au moment où ça s’est passé
" />
Le 25/05/2015 à 15h51
Le 25/05/2015 à 15h51
Le 25/05/2015 à 15h52
considère ca comme de la malhonnêteté intellectuelle, si cela peut apaiser ta conscience. ca ne m’empêchera pas de dormir la nuit ^^ l’administration elle n’est pas toute blanche, ni innocente. les malversations financières à haut niveau, on en a entendu vaguement parler :) au train ou vont les politiques monétaires actuelles, je n’ai aucune honte à me comporter en “mercenaire”. et l’administration n’a rien fait pour se faire aimer, ni pour qu’on la paie avec le sourire!
Le 25/05/2015 à 15h53
Le 25/05/2015 à 15h54
Je crois qu’il troll hein ;)
Le 25/05/2015 à 15h55
Le 25/05/2015 à 15h56
Le 25/05/2015 à 15h59
Je suis pas toujours d’accord avec toi, mais là : " /> " />
Le 25/05/2015 à 16h01
On n’a pas eu besoin d’attendre mes lumières pour que tous les contribuables restants se retrouvent dans les conséquences auxquelles vous pensez… Mais peu importe au final. J’espère juste que ce chercheur ira jusqu’au bout de sa démarche et qu’il la généralise … Au moins les algos et choix de décisions seront mis sur la place publique, que chacun puisse y voir clair …
NXI nous fera une clairement mise à jour sur le sujet^^
Le 25/05/2015 à 16h06
Le 25/05/2015 à 16h07
si tu veux me résumer, fais le au moins bien sans raconter des conneries! :)
Le 25/05/2015 à 16h13
En fait, je doute qu’il existe des “paradis fiscaux” qui soient sympas avec des gens qui ne peuvent pas y payer leur impôt " />
Réfléchis bien, du coup !
Le 25/05/2015 à 16h19
Que l’administration devienne transparente et on n’en parlera plus.
En ces temps de difficultés financières et de déficits colossaux, la transparence de l’administration, de tous ses systèmes et de notre système politique dans son ensemble est désormais une obligation.
L’État demande aux citoyens de faire des efforts, il lui appartient de faire de même en démontrant que ces efforts ne servent pas à rien.
La corruption, les copinages et les abus des uns et des autres ont rendu les choses tellement catastrophiques qu’il n’y a plus d’autres solutions. La transparence est l’une des conditions pour rétablir la confiance à l’égard de l’État.
Qu’ils la fassent au plus vite, ça aidera tout le monde.
Le 25/05/2015 à 16h41
Le 25/05/2015 à 16h44
Le 25/05/2015 à 16h49
En trollant à peine… peut être parce qu’ils ont peur de voir à quel point leurs système sont mal développé et que les sommes investies dedans sont loin d’être en rapport avec la qualité des logiciels fourni ?
(Bon, maintenant, moi aussi je vais lire l’article ^^)
Le 25/05/2015 à 17h11
Un jour j’ai reçu un chèque de la banque de France de 600€ pour soi disant trop payé d’impots sans aucune explication
j’ai fait une photocopie ( ça se garde ces trucs la " />) et je l’ai déposé à ma banque , qui m’a crédité.
4 jours plus tard j’ai reçu une lettre de menace de saisie de mes biens car je leur devais 600€ .
Le ton de la lettre laissait clairement entendre que j’étais une sorte d’escroc et que mes meubles seraient saisis sous quinzaine.
Après avoir téléphoné aux impots on m’a expliqué que c’était pas le même département qui avait envoyé le chèque que celui qui attendait l’argent.
En fait personne n’y était pour rien.
Je n’ai jamais reçud’explications claires ni pourquoi ni comment et pourtant j’ai demandé.
L’affaire s’est arréttée toute seule quand j’ai envoyé une lettre en AR avec un chèque au cabinet du ministre en demandant pourquoi ils faisaient du “terrorisme administratif envers des gens qui n’avaient aucun moyen de se défendre” . Je leus disais de se demm… entre départements internes avec mon fric
est ce vraiment une façon de traiter les concitoyens ( qui en plus paient leurs impots)
Quels sont ces argument bidons qui pourraient justifier qu’on ne veuille pas fournir le code qui calcule nos impots ?
Les arguments avancés que je lis dans l’article sont de pures carabistouilles ( les effets de bord du code source vs les décisions sur le logoiciel libre ? ) et puis quoi encore ? On se fout de la gueule de qui ?
C’est n’importe quoi !
Le problème est je pense qu’ils ont un très peur des millions de réclamations à venir quand on va trouver de gros trous èventuels dans le code !
Le 25/05/2015 à 17h37
Le 25/05/2015 à 17h45
Le 25/05/2015 à 17h49
Mais quel rapport entre des malversations financières d’individus (de quoi tu parles d’ailleurs), et une administration comme le Fisc ? " /> L’administration n’a pas à se faire “aimer”, c’est quoi ces bêtises ?
Je n’ai pas l’impression que tu aies les idées parfaitement claires.
Je n’aime ni ne déteste le Fisc, mais on en a besoin dans un pays organisé.
Le 25/05/2015 à 17h53
Le 25/05/2015 à 17h55
C’est quoi, la transparence, pour le Fisc ? Le code est Impôts est public, il n’y aucun secret dans le calcul de l’impôt sur le revenu.
Le 25/05/2015 à 18h04
Le 25/05/2015 à 18h05
Le 25/05/2015 à 18h06
Je t’invite à relire l’article pour les raisons. Je ne vais pas en dire plus.
“Ce problème laisse donc supposer que quelque chose ne va pas avec ce logiciel” : tu n’as encore pas compris grand chose à l’article.
Il y a plein d’autres domaines où plus de transparence serait souhaitable.
Le 25/05/2015 à 18h28
Le 25/05/2015 à 18h28
Le 25/05/2015 à 18h37
AMHA le code doit être dégueulasse.
Avec des if (marié) or (célibataire), else if (de la presse), else if (handicapé), else if (autre niche fiscale)…
" />
Le 25/05/2015 à 18h38
Le 25/05/2015 à 18h44
Le 25/05/2015 à 18h55
Le seul truc où je pourrais pour une fois être d’accord avec toi, c’est l’aspect “doctrine fiscale”, autrement dit quand le code fiscal permet une interprétation, qui devrait être plus clair.
Cela dit, cet aspect concerne uniquement les gens très aisés (il a été mention d’avocats fiscalistes), et pas franchement le “peuple” comme tu dirais. Et c’est en cela que Bercy serait réticent, et ça se comprend.
Avoir un peu de réflexion, ça aide tu sais.
Le 25/05/2015 à 14h16
Le jour ou l’administration comprendra qu’ils sont supposés être à notre service t non pas le contraire…
" />
Le 25/05/2015 à 14h26
une administration méprisante dont les membres fonctionnent encore avec une mentalité de barons et de ducs … et qui vous regardent de haut avec morgue. on se dit en république et en démocratie, mais force est de constater que nous n’avons jamais quitté le moyen âge et le mode de fonctionnement qui allait avec!
Le 25/05/2015 à 14h27
non non. Supposément: l’administration nous représente, nous sommes l’administration. hélas nous ne sommes pas du tout dans cette optique.
Le 25/05/2015 à 14h56
C’est fascinant de lire un article détaillé qui explique les tenants et aboutissants de la question, la raison de la réticence du ministère, qui est a priori plutôt favorable (cf le titre “Bercy est pour, non sans crainte”), et de ne voir après que des commentaires dénigrant l’administration et tous ses membres.
Je sais que le 2e tiers vient de passer et qu’on doit aussi déclarer les revenus de 2014, mais ce n’est pas une raison. L’administration fiscale est une de celles qui a le plus bougé ces 10-15 dernières années (déclaration en ligne, passage à des logiciels libres en interne et en bureautique, projet Copernic, etc.). Je le dis comme contribuable, et comme ayant travaillé comme prestataire dans 2 branches différentes.
Le 25/05/2015 à 15h09
ce que vous dites est certes vrai, et juste. il n’en reste pas moins que le dénigrement ne sort de nulle part et est fondé sur des interactions basées sur un rapport de force inégal et clairement en leur faveur. Ce qu’ils ne se sont pas privés d’exploiter. On peut vanter tous les mérites de cette administration, - puisque vous lui en trouvez ;) - mais mon expérience personnelle, celle d’autres personnes, plus le contenu de cet article ne me fera pas changer d’avis : je la dénigre haut et fort cette administration de barons et de ducs puisqu’elle méprise les citoyens! et j’encourage tous ceux qui en ont les moyens de s’exiler fiscalement sous d’autres cieux plus cléments!
Le 25/05/2015 à 15h23
Le 25/05/2015 à 15h27
Le 25/05/2015 à 15h30
Il y a longtemps j’avais lu cette étrange maxime : «Voler l’État, ce n’est pas voler».
Amusante, mais reflet d’une arrière-pensée équivoque.
Le 25/05/2015 à 15h30
Avec la Justice on est présumé innocent, mais avec l’administration fiscale on est présumé coupable “par principe”… C’est dommage ça.
Le 25/05/2015 à 15h38
je ne suis pas un ange, vrai! juste un pékin de “citoyen” qui a eu le malheur de ne pas pouvoir payer ses impôts en temps et en heure, pour pertes de boulot, et manque de moyens. mais qui a eu le tort de vouloir “négocier diplomatiquement” avec son administrations suivant les règles qu’elle a instauré elle même pour ce genre de situation. en pure perte. je t’épargne le reste
Oui c’est vrai quoi, quel couillon ce citoyen avec son pavé honteux … :)
Le 25/05/2015 à 15h38
Ils ont peur qu’on trouve des choses du style:
MontantImpot = iif(Nom = ‘PaulBismuth’, 0, MontantImpot);
Le 25/05/2015 à 15h43
Le 25/05/2015 à 15h44
Le 25/05/2015 à 15h44
Le 25/05/2015 à 15h45
Le 25/05/2015 à 15h48
Le 25/05/2015 à 19h04
Le 25/05/2015 à 19h09
Je me demande combien ils risquent de perdre si la libération du code permet une avancée dans l’optimisation fiscale de tout à chacun.
Le 25/05/2015 à 19h33
Fuinril
Le 25/05/2015 à 19h42
Le 25/05/2015 à 19h47
Je ne connaissais pas mais force est de constater, du moins en France, que les politiques aux manettes ont bien intégré ce «principe» " />
Le 25/05/2015 à 19h50
Cas connu d’un particulier : pas de «retour dans le temps» au delà de 3 ans par le fisc.
Après je ne connais pas les détails de l’affaire…
Le 25/05/2015 à 20h03
Le 25/05/2015 à 20h10
Le 25/05/2015 à 20h42
l’éparpillement des fichiers du simulateur de calcul de l’impôt est tel que « le document sollicité devait être regardé comme inexistant, en l’absence de traitement automatisé d’usage courant susceptible d’en produire une version compréhensible ».
C’est amusant, mais j’en viendrais presque à les croire quand je lis ça.
Vu le nombre de boîtes que j’ai vu qui sont incapables de ressortir le code source de logiciels développés en interne (et pas des moins importants parfois) quand il faut prévoir des évolutions/corrections… Au point au final de devoir recréer le logiciel tellement c’est bloquant.
Parce que tel programme a été développé par Machin qui n’est plus là, par Truc qui n’avait pas accès au SVN et donc qui a tout sur son PC mais qui bosse plus pour le service, par Chose mais qui a tout perdu et s’en souvient pas, ah oui mais celui-là c’est un build spécifique pour l’appli Kasskouille parce qu’elle gère pas les virgules accentuées en fichier DOS sur AS400 dont on a impérativement besoin…
J’ai déjà vu des projets de migration applicative tomber à l’eau à cause de telles conneries.
M’enfin, j’ose espérer qu’une chose aussi importante que les outils de traitement des calculs de l’impôt doivent être correctement sourcés. Mais quand bien même toutes les sources seraient disponibles, si la documentation est aussi dense que ce qu’on retrouve habituellement à chaque fois qu’on débarque dans un projet…. D’un coup je peux comprendre la difficulté à sortir le bousin. " />
J’aurais tendance à dire que ce qui les bloque, c’est surtout comment présenter les sources de manière “pro” pour éviter de se faire encore plus classer du sucre sur le dos que ce qu’ils ont déjà. Parce que derrière s’ils balancent tout en mode brut de fonderie et que les charognards qui se précipitent dessus demandent des explications et que l’administration est incapable d’y répondre…
Le 25/05/2015 à 21h16
Le 25/05/2015 à 21h24
Le 25/05/2015 à 21h29
Merci Marc, encore un excellent article.
Le 25/05/2015 à 22h44
+1
Ah mais si le logiciel est proprio : pas cool hein ?
Le 26/05/2015 à 01h14
C’est très opaque Bercy, une certaine élite qui gravite sur la tête des nantis …
Le 26/05/2015 à 06h38
Que cela ne serait pas étonnant…