Le salarié qui refuse de remettre immédiatement une clé USB personnelle n’est pas fautif
Nouméa culpa
Le 18 septembre 2017 à 09h40
3 min
Droit
Droit
La Cour de cassation vient de confirmer que le fait de ne pas remettre immédiatement à son employeur une clé USB personnelle ne pouvait être considéré comme une faute, même si l’on est suspecté d’avoir copié des fichiers internes à l’entreprise.
Si la clé USB du salarié est présumée être « professionnelle » dès lors qu’elle est connectée à son poste de travail, qu’en est-il du support de stockage clairement personnel ? Il doit être protégé comme tel, selon un arrêt rendu par la Cour de cassation le 5 juillet dernier, et remarqué il y a peu par le site Cyberdroit.
Embauché en 2007 comme responsable logistique d’une société basée en Nouvelle-Calédonie, Monsieur X fut licencié courant 2012 pour faute grave. Son employeur pointait alors différents problèmes caractéristiques selon lui d’une insuffisance professionnelle. Il lui reprochait aussi – et surtout – d’avoir copié des fichiers confidentiels directement depuis les serveurs de l’entreprise.
Le salarié a refusé de remettre sa clé USB
Surpris « la main dans le sac » la veille de son entretien préalable de licenciement, Monsieur X a toutefois refusé de remettre sa clé USB à son patron. Il finit néanmoins par céder quinze minutes plus tard, par l’entremise du délégué du personnel.
Le directeur général n’a pas pour autant voulu prendre connaissance du contenu de ce support de stockage, au motif que le salarié avait largement eu le temps d’effacer certains fichiers.
Licenciement invalidé par la justice
L’affaire a ensuite pris un tournant judiciaire, devant les prud’hommes puis en appel. Alors que Monsieur X contestait son licenciement, l’employeur a tenté de prouver que son ancien employé avait dérobé ce jour-là plusieurs centaines de fichiers confidentiels (pour 1,23 Go au total).
La cour d’appel de Nouméa a toutefois estimé en novembre 2015 qu’en dépit des deux captures d’écran rapportées par la société qui employait Monsieur X, rien ne prouvait que l’intéressé avait effectivement copié, des serveurs de l'entreprise jusque sur sa clé USB personnelle, des données confidentielles. Elle considérait par la même occasion que le seul fait que le salarié n'obtempère pas, sur le champ, à l'injonction qui lui avait été faite de remettre sa clé USB personnelle, ne constituait pas en soi un comportement fautif.
C’est cette appréciation souveraine des faits qui a été confirmée le 5 juillet dernier par la Cour de cassation. La haute juridiction a ainsi rejeté le pourvoi interjeté par l’employeur. Cela signifie que le licenciement de Monsieur X est considéré comme dépourvu de « cause réelle et sérieuse », comme l’a jugé la cour d’appel, et que l’entreprise devra payer différentes indemnités à son ancien salarié (indemnités de licenciement, dommages et intérêts en réparation du préjudice subi, etc.).
Protection à géométrie variable du salarié
Cet arrêt vient souligner l’importance de la protection accordée au salarié, qui dispose du droit au respect de sa vie privée – y compris sur son lieu de travail. Comme pour les emails, une clé USB qui est identifiée comme étant « personnelle » ne peut être auscultée sans que l’employé concerné ne soit présent. Pour profiter de ce rempart, il est toutefois indispensable de bien intégrer le terme « personnel » dans les objets des mails, le nom des dossiers, etc.
Le salarié qui refuse de remettre immédiatement une clé USB personnelle n’est pas fautif
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Le salarié a refusé de remettre sa clé USB
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Licenciement invalidé par la justice
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Protection à géométrie variable du salarié
Commentaires (135)
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Abonnez-vousLe 18/09/2017 à 10h59
Le 18/09/2017 à 11h05
Tant de commentaires et pas une remarque sur le sous-titre? " />
Sinon en effet, un matériel personnel peut être consulté* en présence du salarié s’il est utilisé à des fins professionnelles. Si c’est un matériel personnel, qui est déconnecté du matériel de l’entreprise au moment où l’employeur veut l’inspecter, ça semble plus délicat. Je pense que ça passe par la case police forcément.
*Edit : correction
Le 18/09/2017 à 11h25
C’était pour rigoler :)
Pour info, les clauses de non concurrence sont souvent levés par les boites notamment dans le conseil / ESN (SSII)
Le 18/09/2017 à 11h30
Petite remarque à tous, attention à bien prendre en compte le contexte du jugement : ici le jugement indique que l’unique fait de ne pas donner une clé perso n’est pas suffisant pour justifier un licenciement pour faute.
Pas qu’on ne peut être licencié en cas de preuve d’espionnage industriel.
Le 18/09/2017 à 11h34
Le 18/09/2017 à 11h44
Le 18/09/2017 à 11h51
Le 18/09/2017 à 11h57
J’avoue dans les petites boîtes c’est affreux des fois, je bosse actuellement dans une boite où j’ai remplacé quelqu’un. Je me sers du PC qu’il utilisait avec sa session, j’ai accès à tous ses docs perso ou pas, à sa session firefox avec son compte google logué donc accès aux mails/photos/etc…
Bon je lui ai envoyé un mail à lui même avec sa propre adresse pour lui dire l’énormité du truc et je l’ai déconnecté. Mais bordel quelqu’un de moins gentil que moi et il se retrouvait dans une sacrée merde
Le 18/09/2017 à 12h01
Dans ce genre de cas y a pas un moyen de confisquer sans vouloir regarder la clé?
Ou au pire l’empêcher de l’utiliser à nouveau la clé le temps de contacter la gendarmerie ou autre?
Le 18/09/2017 à 12h05
Marki de l’info !! " />
Le 18/09/2017 à 12h08
Les gens ont trop tendances à prendre les PC de leur boites pour des PC perso ….
Le 18/09/2017 à 12h10
Le 18/09/2017 à 12h12
Le 18/09/2017 à 12h14
Le 18/09/2017 à 12h19
Le 18/09/2017 à 12h21
Le 18/09/2017 à 12h21
Le 18/09/2017 à 12h28
Le 18/09/2017 à 12h35
Le 18/09/2017 à 12h36
La carte SD, tu peux la bouffer !
C’est plus espion-friendly que la clé USB que tu dois te carrer dans…
Le 18/09/2017 à 12h42
Et pourquoi pas?
Je me ballade toujours avec mon PC perso, mon téléphone avec le cable USB et une clef USB dans mon sac.
Je branche mon portable à mon poste pour le recharger; si besoin d’une clef USB, j’utilise la mienne au lieu de perdre 20minutes à en trouver une; il m’arrive aussi d’utiliser mon PC (moins lourd que le pro)
Le 18/09/2017 à 12h47
(oups à supprimer)
Le 18/09/2017 à 12h49
Le 18/09/2017 à 12h52
Le 18/09/2017 à 12h54
Le 18/09/2017 à 12h57
C’est quand même à double tranchant cette décision…
Un salarié qui a des programmes malicieux dans une clé personnelle pourrait s’en servir impunément sur un réseau d’entreprise? (à son insu ou non)
Je ne saisis certainement pas les nuances juridiques. Mais tout ceci me semble bien compliqué.
On est à une époque où tout le monde ou presque a un accès internet à la maison, un abo data avec un smartphone qui va bien… Quel est l’intérêt de laisser quiconque traiter ses dossiers personnels sur le réseau professionnel?
Surtout quand on voit tout ce qu’il se passe actuellement avec des pans entiers d’industries soumis au chantage de quelques pirates…
Le 18/09/2017 à 13h10
Tu n’es pas obligé de le prévenir que tu as appelé la Police.
Le 18/09/2017 à 13h12
Le 18/09/2017 à 13h15
En 2017 voir des entreprises (même petites) qui se foutent complètement de la gestion de leur SI (et qui te rient au nez quand tu leur dis qu’ils ont besoin d’un admin) et les voir pleurer quand il leur arrive des choses de ce genre, ça me fait bien marrer.
Parfois on n’a que ce qu’on mérite, les droits d’accès et les chartes d’utilisation du SI c’est pas fait pour les clebs.
Le 18/09/2017 à 13h18
Une règle de base pour un SI sécurisé, c’est d’avoir interdit l’utilisation de périphériques de stockage USB. (je ne parle pas de demander aux utilisateurs de ne pas le faire, je parle de configurer l’OS pour que ce soit impossible)
Le 18/09/2017 à 13h19
Le 18/09/2017 à 13h20
En cas de flagrant délit, bien sûr que si :
Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche.
Les faits reprochés sont passibles de prison, donc l’article est applicable.
Le 18/09/2017 à 13h28
EDIT: oups, mon mauvais
Le 18/09/2017 à 13h38
Le 18/09/2017 à 14h03
Pas que dans les entreprises.
J’ai eu en ma possession un smartphone de prêt auprès d’une grande enseigne, la personne qui as eu le téléphone avant moi à tout laisser : comptes, applications, agenda, mails…
Bref les gens ne font pas attention à ce qu’ils font réellement et aux conséquences. Entre de mauvaises mains ça pourrais avoir de grosses conséquences…
Le 18/09/2017 à 14h07
Le 18/09/2017 à 14h11
Le 18/09/2017 à 14h34
Le 18/09/2017 à 14h35
Dans les banques un minimum sérieuses niveau SSI c’est aussi le cas.
Et tu peux interdire l’utilisation des périphériques USB en général, tout en en autorisant certains (par exemple des clés USB chiffrées fournies par l’entreprise).
Le 18/09/2017 à 14h40
Le 18/09/2017 à 14h50
Le 18/09/2017 à 14h52
Le 18/09/2017 à 15h02
1- Les anti-virus sont très loin d’être infaillibles (de nos jours ils fournissent plus un sentiment de sécurité que de la réelle sécurité…)
2- Si tu penses vraiment que seul Windows est concerné par les virus, tu es bien naïf. MacOS est une vraie passoire (j’ai eu des Mac pendant longtemps, je sais de quoi je parle), et côté Linux c’est pas beaucoup mieux. Tous les OS ont des vulnérabilités, ce qui va faire qu’un est supérieur à l’autre va se jouer au niveau de la réactivité (temps mis pour détecter les vulns, développer un patch et le déployer).
3- Tu as pas mal de (grosses)boites qui font du MitM sur le traffic chiffré.
4- En SSH il y a un certificat utilisé pour chiffrer la connexion. Normalement quand tu te connectes pour la première fois à un serveur SSH depuis quelque part, le client SSH te présente l’empreinte du certificat du serveur. Tu es censé vérifier cette empreinte pour t’assurer qu’il n’y a pas de MitM en cours. Par la suite, si l’empreinte change, le client redemande si c’est normal.
Le 18/09/2017 à 15h04
Le 18/09/2017 à 15h10
Le 18/09/2017 à 15h18
Le 18/09/2017 à 15h19
Le 18/09/2017 à 15h21
Le 18/09/2017 à 09h45
Pour profiter de ce rempart, il est toutefois indispensable de bien intégrer le terme « personnel » dans les objets des mails, le nom des dossiers, etc.
Je vous déconseille de mettre “Personnel” mais plutôt “Correspondance privée”. Personnel peut très bien faire référence aux DRH par exemple. Ca c’est déjà vu." />
Le 18/09/2017 à 09h51
Il finit néanmoins par céder quinze minutes plus tard, par l’entremise du délégué du personnel.
Erreur dans l’actu : délégué du patronat " />
Comme pour les emails, une clé USB qui est identifiée comme étant
« personnelle » ne peut être auscultée sans que l’employé concerné ne
soit présent. Pour profiter de ce rempart, il est toutefois
indispensable de bien intégrer le terme « personnel » dans les objets
des mails, le nom des dossiers, etc.
Comment doit-on identifier une clé come personnelle ? Il faut mettre son nom au marqueur dessus ? " />
Le 18/09/2017 à 09h52
Le 18/09/2017 à 09h53
N’importe quelle clé non fournie par l’IT est une clé personnelle
Le 18/09/2017 à 09h56
Oui, idéalement il faut écrire “Perso”, “Personnel”, ou “Privé” dessus.
Accessoirement ce que dit Network_23 est vrai aussi ,une clé qui n’est visiblement pas fournie par l’entreprise est nécessairement personnelle. D’un autre côté les entreprises ne fournissent pas toujours le même modèle à tout le monde, donc difficile à savoir pour l’employer.
Le 18/09/2017 à 09h56
J’ai pas envie de graver sur ma clef USB…
C’est des sales définitions les trucs personnels en entreprise. Si la clef USB n’a pas été fournie par l’entreprise, c’est obligatoirement qu’elle est personnelle, non ?
Pour le mail et tous les services/matériels fournis par l’entreprise, on met des trucs personnels sur des choses fournies par l’entreprise, mais là, on a un objet personnel que l’entreprise veut examiner, non ?
Le 18/09/2017 à 09h57
C’est quand même beau l’histoire.
Tu as un gars qui peut se barrer de chez toi en copiant l’intégralité de la documentation client et des fichiers confidentiels, tu peux le prendre en flagrant délit mais tu n’as pas la possibilité de faire plus.
Tu ne peux pas exiger le contenant qui contient vraisemblablement les données confidentielles prises.
Vu que tu peux pas, tu ne peux pas prouver que le mec a bien pris ces documents.
Je suis pour le respect de la vie privée. Mais quand celui-ci empiète sur la liberté économique de ta boite (et sur sa sécurité dans le cas présent), durant tes heures de travail, il y a un problème.
Le 18/09/2017 à 10h00
On devrait même te faire un lavage de cerveau au cas ou ! " />
Le 18/09/2017 à 10h01
De toute façon, on ne vérifie pas les téléphones et leurs cartes SD (combien passe au travers ?). Il faut que ce soit une boîte importante pour contrôler ainsi ses employés
Le 18/09/2017 à 10h01
Bon. Rendre les fichiers du serveur impossibles à copier sans un password admin aurait été pertinent.
Après, pour prendre à un particulier, dans le cas présent, un salarié d’une entreprise un objet personnel pour une procédure judiciaire, il faut être officier de police judiciaire et avoir une commission rogatoire, n’en déplaisent à ceux qui considèrent que les droits du patron sont supérieurs aux principes de base de l’Etat de Droit…
Le 18/09/2017 à 10h01
Faut revenir à la source du problème, comment est-il possible qu’une clé USB non contrôlée par la SSI se retrouve au sein de l’entreprise ? Le premier fautif c’est l’employeur qui n’a sans doute pas donner les moyens à son service informatique, et oui la sécurité ça coûte, mais moins cher que le vol d’informations… après il reste le problème des petites structures où l’utilisation des matériels informatiques est assez cool, pour ne pas dire laxiste :) là où l’on se fait confiance " /> un monde de Bisounours quoi xD
Le 18/09/2017 à 10h04
Sinon le plus simple reste de chiffrer le contenu de la clé, comme ça perso ou pas, tes données ne peuvent être accédées sans ton consentement.
Le 18/09/2017 à 10h05
Quand un de tes employés te vole (que ce soit des données ou des biens matériels), tu as le droit d’appeler les forces de l’ordre, qui eux pourront l’arrêter (après enquête de préférence), et saisir ses moyens informatique si nécessaire.
Le 18/09/2017 à 10h05
Le 18/09/2017 à 15h28
Le 18/09/2017 à 15h28
Ton employeur peut très bien intercepter l’établissement de la connexion et te présenter un autre certificat au niveau d’un équipement en sortie du réseau d’entreprise, qui se charge de déchiffrer, puis rechiffrer vers ton serveur. Si tu ne vérifies pas l’empreinte du certificat présenter à l’établissement de la connexion, tu n’y vois que du feu.
Le 18/09/2017 à 15h30
Le 18/09/2017 à 15h31
Le 18/09/2017 à 15h47
Méthode pour les nuls : Copie l’empreinte, accède au site depuis chez toi, et vérifie que c’est la même.
Le 18/09/2017 à 15h56
Le 18/09/2017 à 15h59
Cette clé est utilisée pour l’authentification (ça t’évites d’avoir à saisir ton mot de passe de compte), ça n’empêche pas le MitM.
EDIT : il ne faut pas confondre la HostKey avec les AuthorizedKeys ;)
Le 18/09/2017 à 15h59
Le 18/09/2017 à 16h04
Le 18/09/2017 à 16h18
Le 18/09/2017 à 16h20
Cette clé permet de t’authentifier toi auprès du serveur, mais ça ne permet pas d’authentifier le serveur auprès de toi.
Vu que tu penseras dialoguer avec le bon serveur, tu joueras l’authentification sur un tunnel sur lequel le MitM est déjà en place. Le proxy au milieu se fera un plaisir de tout écouter.
Le 18/09/2017 à 16h26
2- Je persiste, Linux a lui aussi des vulnérabilités. J’ai vu des boites me dire “c’est sous Linux, c’est safe”, et être tellement convaincu être en sécurité qu’ils ne se souciaient pas de faire la moindre mise à jour…
Des cryptolockers pour Linux ça existe, des trojans aussi. Enfin bref, tout ça pour dire que c’est pas parce que tu es sous Linux que tu es en sécurité.
Le 18/09/2017 à 16h32
Le 18/09/2017 à 16h34
Le 18/09/2017 à 16h38
Quand ton client t’impose par contrat de contrôle l’information, tu n’as pas le choix, tu dois mettre en place quelque chose pour l’exfiltration de la donnée par USB.
Le 18/09/2017 à 16h41
Bloquer complètement oui.
Mais quand tu veux donner des autorisation derrière, c’est à l’unité via la clé matérielle du périphérique et c’est BEAUCOUP moins rigolo, surtout si tu as des milliers d’employés et du coup potentiellement des centaines de clé.
Le 19/09/2017 à 08h56
Le 19/09/2017 à 08h59
La justice est du ressort de la France, certes.
Mais la cassation se base sur la violation de code de travail, civil et de procédure pénale propre à la Nouvelle-Calédonie.
Je ne suis pas assez juriste pour dire si la portée de la jurisprudence s’appliquerait à la métropole. D’où le “me semble”.
la cour d’appel a, par refus d’application, violé les dispositions des articles Lp. 122-5 et Lp. 122-6 du code du travail de Nouvelle-Calédonie ;
la cour d’appel a violé les articles 9 du code de procédure civile de Nouvelle-Calédonie, Lp. 121-1 du code du travail de Nouvelle-Calédonie et 1134 du code civil de Nouvelle-Calédonie ;
Le 19/09/2017 à 09h00
Le 19/09/2017 à 09h13
Le 19/09/2017 à 09h30
Il y a surement moyen d’invoquer la sûreté de l’état, est-ce que la société en question n’aurait pas des projets de l’état dont certains au moins classés confidentiel défense…
Invoquer la sûreté de l’état si l’on y inclut les chose juste confidentielles, ça rend les choses faciles.
Réellement, il doit y avoir un périmètre de définition quelque part de “sûreté de l’état” pour éviter que ça devienne aussi ridicule que ça et que l’on puisse arrêter toute personne qui pourrait peut-être éventuellement avoir une info confidentielle.
Le 19/09/2017 à 09h33
Je pose la question, car “on sais jamais de nos jours”…
Triste époque… Quoi que ça n’a pas vraiment beaucoup changer de l’époque WW2, WW1, guerre froids, autre…
Non rien, au fait c’est assez souvent la merde…
Le 19/09/2017 à 09h47
Le 19/09/2017 à 09h49
Tant que je peux recharger mon téléphone tout va bien " />
Le 19/09/2017 à 09h59
Le 19/09/2017 à 10h06
Non bien sûr
Mais à la base, c’était pour “une clef USB qui sert à tous” et force est de constater que c’est impossible.
Tout le monde lit le FAT mais ca ne supporte pas les fichiers de plus de 4Go
Et tous les autres FS (ayant chacun leur limitations) ne sont pas supportés sur tous les devices
Le 19/09/2017 à 10h22
Le 19/09/2017 à 10h44
Fausse excuse, c’est à l’admin de configurer l’interdiction d’écriture sur les périphériques amovibles qui ne sont pas dans une liste blanche.
Le 19/09/2017 à 11h01
L’arrêt de la Cour de cassation dit seulement que l’employeur ne peut pas licencier pour faute sur une simple suspicion de vol de données confidentielles. À la charge de l’employeur de prouver la faute de l’employé qu’il souhaite licencier pour faute. Rien de plus.
Ceci-dit, on peux toujours se faire un roman de ce qu’a effectivement fait le salarié. On peut aussi penser que le salarié était un espion d’une puissance étrangère, mais c’est de la littérature. Le fait est qu’un employeur ne peut pas licencier un salarié pour faute sans faute clairement établie.
Le 19/09/2017 à 11h10
Ceci-dit, qu’il existe des salariés malveillants qui ne se font pas prendre la main dans le sac, ça existe sûrement et c’est dommage pour l’entreprise et pour l’employeur. Mais c’est toujours pareil, il existe des procédures à mettre en place pour éviter des incidents pareils (la vidéosurveillance, les autorisations d’accès à un poste de travail, des accès limités avec identifiants et mots de passe, etc). Et au cas où ça arriverait, il existe parfois des assurances.
Le 19/09/2017 à 11h17
Le 19/09/2017 à 11h17
Le 18/09/2017 à 10h07
Le 18/09/2017 à 10h08
Il n’a peut-être pas envie que des gens, même collègues, puissent voir sa “femme” en petite tenue " />
Le 18/09/2017 à 10h08
Le 18/09/2017 à 10h09
Perquisitionner la clef usb personnelle, c’est un pouvoir accordé par un juge, ça n’est pas prévu de le donner à l’employeur, encore heureux.
Si ces données étaient si graves, il aurait dû appeler la police directement, puis qu’il y avait soupçon de vol. Comme d toute façon, ils étaient en train de le virer, dégrader un peu plus les relations, c’était pas grave. Tout en lui demandant de ne s’approcher d’aucun PC (de l’entreprise, donc ça il pouvait lui interdire) pour l’empêcher d’effacer les données.
Au final, ils ont juste voulu se faire justice eux-même en prenant la clef, c’est juste pas comme ça que ça marche.
Le 18/09/2017 à 10h10
Le 18/09/2017 à 10h12
J’ai fait ça à une époque, et un manque d’interopérabilité m’a empêché de continuer.
J’utilisais l’appli fournie par kingston et elle ne fonctionnait plus sous windows 7, et ça fonctionnait sous xp, et ne parlons pas de l’ouvrir sur un linux ou un mac.
Vraiment pas pratique.
J’ai pas réessayé depuis, il y a surement eu de bons trucs de faits qui ont été portés partout ou qui suivent proprement un standard.
Le 18/09/2017 à 10h13
Si la clé n’est pas inscrit dans l’ordre intérieur de la société. Ce salarié n’est pas obligé d’obtempérer
Le 18/09/2017 à 10h14
Le 18/09/2017 à 10h18
Pour le chiffrement de mes clés USB j’utilise principalement 2 solutions, en fonction des cas.
Pour les clés que j’utilise au boulot, tous les terminaux sur lesquels elles sont susceptibles d’êtrre branchées tournant sous Windows, j’utilise BitLocker. Ca fonctionne parfaitement sous tous les Windows récents (depuis le 7 si je ne dis pas de bêtises).
Sinon pour une solution plus interopérable, j’utilise VeraCrypt, mais ça demande à ce que le logiciel soit installé sur le PC (moins plug&play que BitLocker sur Windows)
Le 18/09/2017 à 10h24
Le 18/09/2017 à 10h26
Le 18/09/2017 à 10h27
Ce serait pas mal que windows intègre une fonction SIMPLE d’admin qui permette de bloquer les stockages USB et que tu puisse donner le droit au cas par cas via des groupes ou associer 1 clé à un user avec sa clé hardware.
Aujourd’hui c’est faisable mais c’est très galère et pour une grosse boite c’est quasi-impossible sans outil tiers.
Le 18/09/2017 à 10h39
Le 18/09/2017 à 10h40
Pour le blocage des support de stockage USB, c’est facile à mettre en place avec une GPO. C’est un peu plus fastidieux pour la gestion des autorisations au cas par cas, et encore.
Le 18/09/2017 à 10h49
Le 18/09/2017 à 10h52
Le 18/09/2017 à 16h42
A mon avis, quand on est au contact d’informations confidentielles, quand on travaille sur des fichiers de ce genre, ça me paraît difficile d’empêcher leur fuite (copie) d’une façon ou d’une autre.
Ou alors il faut des systèmes quasiment non connectés, uniquement en interne.
Mais dans une boîte un peu normale, qui a elle aussi quelques infos confidentielles, ça me paraît chaud à faire (et inutile).
Le 18/09/2017 à 16h43
J’ai plus les noms en têtes, mais oui il y a des cryptolockers sous Linux. Je n’ai pas de nom d’entreprise ayant subit une infestation massive à te donner, pas sûr qu’il y ait eu des infection de masse sous Linux. (et non un cryptolocker n’est pas un type de trojan).
Si on parle de postes bureautique et non de serveurs, la porte d’entrée est la même que sous Windows : la bêtise humaine. La plupart des cryptolocker sous Windows arrivent par des utilisateurs ouvrant des pièces jointes, et activant les macros sans réfléchir dans des fichiers bureautique. “Si cette facture est illisible, activez les macros pour résoudre le problème !”
Le 18/09/2017 à 16h49
Le 18/09/2017 à 16h51
Le 18/09/2017 à 17h17
Le 18/09/2017 à 17h23
La phrase de l’article que j’ai citée était déjà dans cet article en 1958. Voir l’historique sur légifrance.
Le second paragraphe de l’article est apparu en 2011.
Ce que tu cites après correspond au métier de détective privé il me semble “agences de recherches privées.”
Le 18/09/2017 à 17h59
Le 18/09/2017 à 18h07
comme la fonction d’edit ne fonctionne pas:
suite: et il y a même pire. si jamais les documents en question contiennent des données personnelles de clients par exemple, ces dernier peuvent se retourner contre l’entreprise car cette dernière a failli a les protéger.
il est donc particulièrement dans l’intérêt des entreprises de prendre les devants vis a vis de ce type de situations
Le 18/09/2017 à 18h11
Le 19/09/2017 à 05h15
Là, tu résumes une décision de justice sans avoir lu l’arrêt complet. La justice, c’est un peu plus dense que quelques lignes d’un article de presse (d’autant que l’article comporte des liens vers des sites web qui permettent de comprendre l’arrêt de la Cour de Cassation en question).
Le 19/09/2017 à 05h21
D’ailleurs, où as-tu lu que l’employé a volé des données confidentielles dans son entreprise ? Moi, ce n’est pas ce que j’ai lu.
Le 19/09/2017 à 06h04
Le 19/09/2017 à 07h10
Je comprends parfaitement la décision de la cour, la clé USB est un matériel personnel. Ou sinon, pourquoi pas fouiller carrément la personne pour voir si elle n’a pas imprimé de documents compromettants cachés dans ses sous-vêtements ?
Blague à part, rien n’empêche l’entreprise de porter plainte pour vol de propriété intellectuelle par la suite. Ici, ça n’est pas ce qui est critiqué.
Le 19/09/2017 à 07h32
Le 19/09/2017 à 07h38
Je crois que tu te trompes, il faut remettre en contexte, et éviter les généralités qui n’aboutissent à rien : l’employeur n’a pas pu prouver l’existence de la copie de données confidentielles, c’est ça le soucis à la base. Il n’a même pas consulté le contenu de la clé USB quand le représentant du personnel lui a remis la clé USB, au motif que le salarié aurait eu largement le temps d’effacer les données confidentielles.
extrait de l’arrêt (j’ai souligné les passages en question) :
Le 19/09/2017 à 07h57
Le 19/09/2017 à 11h18
Le 19/09/2017 à 11h22
Le 19/09/2017 à 11h35
Le 19/09/2017 à 11h54
il doit être établi qu’antérieurement à la pénétration dans le domicile, les prévenus ont commis une effraction ou une escalade ou affronté une résistance ou une opposition quelconque
La beauté de la loi.
Une maison pas fermée à clé = pas de violation (Mon exemple était mauvais)
La même maison pas fermée mais avec un portail = Violation
Bref, dommage pour l’exemple " />
Le 19/09/2017 à 12h56
Le 19/09/2017 à 19h04
Importante, et peu respectueuse de la légalité, surtout, comme toute boite importante.
Le 19/09/2017 à 19h06
Là, ça relève d’une déficience cognitive avérée et sérieuse.
Le 19/09/2017 à 19h07
Et en français correct, vous vouliez dire quoi ?
Le 19/09/2017 à 21h46