Entre Chrome et Firefox, un large tronc commun et de légères différences fonctionnelles
Un vrai cahier des charges
Notre dossier sur les navigateurs en 2018 :
Le 28 mai 2018 à 14h30
15 min
Logiciel
Logiciel
La guerre des navigateurs sacre actuellement Chrome champion. La concurrence ne baisse pas les bras et réserve des surprises. Dans une série d’articles, nous nous penchons sur les fonctionnalités des navigateurs, en commençant par Chrome et Firefox.
Maintenant que nous avons planté le décor dans notre précédent article, nous allons pouvoir nous pencher sur le couple fort actuel : Chrome et Firefox. L'un est propulsé par les moyens démesurés de Google, l'autre, à qui le web doit tant, se réinvente depuis quelques mois pour se moderniser.
Le succès de Chrome n'est cependant pas dû qu'à sa publicité par Google ou son intégration dans les installeurs de nombreux logiciels. Même si certains aiment à en parler comme d'un nouvel Internet Explorer 6 – ce qui nous paraît quelque peu exagéré – le navigateur a d'évidentes qualités.
Quant à Firefox, son passé a failli devenir « dépassé ». Menacé ces dernières années par un Chrome vorace et remportant les suffrages de beaucoup, il a dû se réinventer. Les deux logiciels, tout ce qu'il y a de plus ennemis, se sont pourtant influencés l'un l'autre pendant des années, au point d'établir un tronc commun de ce que doit savoir faire un navigateur aujourd'hui.
- Une brève histoire des navigateurs
- Entre Chrome et Firefox, un large tronc commun et de légères différences fonctionnelles
- D’Edge à Safari, les parcours très différents des deux grands navigateurs historiques
- Opera et Vivaldi, les frères ennemis aux orientations très différentes
- Brave, le navigateur qui voulait protéger la vie privée
Chrome : le rouleau compresseur
Chrome est aujourd’hui le navigateur le plus utilisé au monde. Les services de statistiques comme W3Counter ou StatCounter donnent à peu près le même score : 58,8 et 57,36 %. Son problème actuel est un peu le même que celui d’Internet Explorer à une époque. La question des fonctionnalités et performances importe ainsi moins à certains que celle, beaucoup plus politique, de l’hégémonie de Google.
Pourtant, Chrome a d’évidentes qualités. Après tout, on ne se hisse pas à cette position sans arguments, et la promotion massive sur les services Google n’explique pas tout. Pour les besoins de notre dossier, Chrome servira d’ailleurs de mètre étalon.
Hors de sa promotion agressive, une bonne partie du succès de ce navigateur s’est bâti sur deux éléments capitaux : les performances et le respect des standards du web. Chrome est très bon sur ces deux terrains. Son niveau de performances ne s’est jamais démenti, en dépit d’une consommation de mémoire vive qui peut rapidement grimper en flèche selon le nombre d’onglets ouverts. Elle est directement liée à son modèle de sécurité, isolant les onglets, extensions et Flash dans des processus séparés.
Autre aspect important : sa sécurité. Jusqu’à plusieurs dizaines de failles sont corrigées à chaque nouvelle mouture, mais les autres navigateurs peuvent en dire tout autant. À dire vrai, Chrome est le seul navigateur à n’avoir pas été percé lors des deux dernières éditions du concours Pwn2Own. Ce qui n'est évidemment pas une preuve d'invulnérabilité, mais donne une idée de sa résistance.
Côté utilisateurs, la sécurité se traduit essentiellement par la surveillance des sites visités, via la fonction Safe Browsing (Firefox notamment l’utilise aussi). L’utilisateur sera simplement averti lorsqu’il visite un site malveillant, du moins s’il est reconnu comme tel par le service de Google. Il laisse néanmoins la possibilité de passer outre le panneau rouge, l’internaute restant maître de sa décision.
Un écosystème puissant
Après ces quelques constats basiques, plongeons dans ce qui fait la vraie force de Chrome : son écosystème. Le navigateur est en lui-même techniquement bon, mais il ne prend toute son ampleur qu’avec le compte maison associé. Coup de maître pour Google, qui propose désormais un environnement si cohérent d’applications et de services que l’utilisateur peut se sentir pris par la main dans tout ce qu’il fait. Ou au contraire suffoqué par une telle omniprésence.
Chrome est disponible pour tous les principaux systèmes, fixes et mobiles. Le compte Google synchronise les informations et les rend disponibles sur les autres terminaux de l’utilisateur, avec la possibilité de les chiffrer avec son propre mot de passe. Le même compte qui relie cette synchronisation à Gmail, Agenda, Contacts, les services bureautiques maison et la galaxie d’autres produits proposés.
Chrome ne les met pas en avant. Google n’en a en fait pas besoin : la promotion assure le relai.
Une longue liste de fonctionnalités souvent très classiques
Que fait Chrome sinon ? Le navigateur ne propose en fait pas vraiment de liste énorme de fonctionnalités. Il assure correctement ses bases, fournit des options plus ou moins pratiques selon les internautes, effectue des opérations mathématiques depuis la barre d’adresses, permet l’installation d’une multitude d’extensions voire d’applications web, dispose de thèmes et fournit une bonne liste de raccourcis clavier, qu’on ne peut malheureusement pas personnaliser.
La gestion des onglets dans Chrome est particulièrement souple. Elle n’est pas aussi poussée que dans un Opera ou surtout un Vivaldi, mais elle autorise toutes les manipulations courantes et un peu plus. Par exemple, la sélection multiple d’onglets via des Ctrl + clics, avant de les enregistrer en favoris ou de les déplacer dans une autre fenêtre, ou même d’en créer une nouvelle. La manipulation vous paraît basique ? Ni Edge ni Firefox ne la proposent pourtant. Les onglets peuvent par ailleurs être épinglés ou réduits au silence, ce que font tous les concurrents.
Mettons également en lumière quelques apports très utiles au quotidien. Vous en avez assez que les sites vous réclament sans arrêt l’autorisation d’afficher des notifications ? Rendez-vous dans Paramètres > Avancé> Confidentialité et sécurité. Cliquez sur Paramètres du contenu puis sur Notifications. Désactivez alors l’interrupteur de la ligne « Demander l’autorisation avant d’envoyer », qui passe alors sur « Bloqué ».
Chrome propose aussi de très nombreux réglages cachés, dont certains expérimentaux. Il s’agit des fameux « flags », auxquels on accède via l’adresse chrome://flags. Cette longue liste mérite un peu d’exploration, même si elle est en anglais. On y trouve en tout cas un réglage que beaucoup recherchent : le blocage automatique de lecture des vidéos. Dans le champ de recherche, tapez « autoplay-policy » puis basculer le réglage sur « Document user activation is required ».
Pour le reste, tout ce que l’on peut attendre d’un navigateur est présent. Des favoris avec section dédiée à leur gestion, un mode vie privée ne laissant aucune trace locale, un gestionnaire intégré de mots de passe, lecteur intégré de PDF ou encore, Google oblige, la gestion du Cast, pour diffuser sur une TV reliée à une clé Chromecast ou une box Android TV le contenu d’un onglet ou la vidéo principale de la page.
Un bon navigateur, qui ne prend guère de risques
On ne prendra aucun risque en disant que Chrome est un bon navigateur : il l’est. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit parfait. Google est particulièrement frileux quand il s’agit d’ajouter des fonctionnalités. L’absence d’un (véritable) bloqueur de publicités ou de pistage, laissée aux extensions, n’a rien d’étonnant quand on sait que 85 % des revenus de l’entreprise proviennent de cette source.
Chrome durcit légèrement le ton depuis peu, mais uniquement contre les publicités ne respectant pas quelques règles (voir notre actualité). Mais il faut tout de même remplir une série de critères très précis pour que cela soit activé. Et encore, le cas du pistage en ligne n'est pas du tout pris en compte.
Sur le chapitre de la sécurité, Chrome supporte U2F pour la gestion des clés de sécurité, mais on aimerait que Google se penche sérieusement sur l’API Web Authentification, soutenue par le W3C et l’alliance FIDO, et disposant d’un consensus plus large dans l’industrie.
Si Chrome est notre mètre étalon, c’est à la fois parce que (presque) tout le monde le connait, mais également parce qu’il est bon partout sans réellement se différentier nulle part. Il reprend tous les éléments que l’on peut attendre d’un tel logiciel, sans pour autant proposer de fonctionnalités le rendant vraiment unique. Le cocktail reste particulièrement efficace. La concentration des services, l’inertie et la promotion très active par Google font le reste.
Enfin, émettons une réserve. Bien que Chrome n’utilise plus réellement le moteur Webkit, son Blink en est hérité. Sa force de frappe devient si importante que Chrome pourrait devenir, en quelque sorte, un nouvel Internet Explorer. La part de marché grimpant constamment, Google pourrait être tenté à l’avenir d’ajouter des fonctionnalités pour le web utilisables uniquement à travers son navigateur. Aucun geste n’a été fait dans ce sens, mais ce type de tentation effleure facilement les directions des grandes entreprises.
Firefox : de la régénération du web à la dure concurrence
Le navigateur de Mozilla, bien que très connu, n’a actuellement plus vraiment les faveurs d’un grand public qui lui préfère le plus souvent Chrome (excepté sur des sites comme Next INpact, à la base plus « geek »). En dépit de ce que lui doit le monde du web, Firefox n’a une part de marché mondiale que de 5 ou 6 %, selon les sources.
Mozilla donne pourtant un grand coup de fouet à son navigateur depuis plusieurs mois, surtout via l’initiative Quantum, qui doit remplacer à terme toutes les briques importantes, notamment tout ce qui touche au moteur de rendu. La version 57 a marqué le départ des travaux, qui se poursuivent depuis.
Comme Chrome, Firefox propose toutes les fonctionnalités que l’on est en droit d’attendre d’un tel produit : onglets, extensions, gestionnaire de mots de passe, navigation privée et ainsi de suite. On notera tout de même un outil dédié aux captures d'écran, avec édition et sauvegarde locale ou en ligne. Contrairement à Google cependant, Mozilla est une entreprise, doublée d’une fondation, dont l’orientation est plus particulière.
La base de Chrome est peut-être open source, mais Firefox l’est entièrement. Mozilla s’intéresse aussi de près à la sécurité et à la vie privée et tente d’ailleurs d’en faire une vraie marque de fabrique, ce qui rejaillit mathématiquement sur ses fonctionnalités. Notez que le message est parfois troublé par des décisions difficiles à faire passer auprès du grand public, comme sa volonté d’inclure à nouveau certains contenus publicitaires dans la page Nouvel onglet.
Un accent mis sur la personnalisation
Il y a cependant des variations. Le mode de navigation privée par exemple va plus loin. Il active ainsi automatiquement une protection contre le pistage, basée sur une liste fournie par Disconnect. Firefox repère les domaines cherchant à suivre l’internaute, notamment via des traqueurs, alors bloqués.
Dans les options, on peut également appliquer ce comportement à la navigation classique (c'est le cas par défaut sur les appareils mobiles désormais). Si des éléments sont bloqués, un bouclier gris apparaît à gauche de la barre d’adresses. Attention : on parle d’une protection contre le pistage, pas d’un bloqueur de publicités, même si les deux sont souvent liés. Cette étape-là doit être franchie un peu plus tard dans l'année.
Firefox dispose en outre de la synchronisation et d’applications mobiles. Comme avec Chrome, l’utilisateur peut donc utiliser le navigateur de Mozilla sur pratiquement toutes les plateformes en retrouvant ses données quoiqu’il arrive. Au désavantage de Firefox toutefois, l’utilisateur devra créer un compte spécifique, alors que de nombreux internautes ont déjà un compte Google, le succès de Gmail (par exemple) étant passé par là.
La synchronisation assure également une bonne communication entre les appareils. Firefox a mis en place avec les années des fonctions pour simplifier l’échange d’informations, comme la consultation des onglets ouverts sur les autres machines. Le rachat de Pocket et son inclusion offrent également à Firefox un gestionnaire très complet de lien, en plus de celui dédié aux favoris. Le navigateur aura d’ailleurs tôt ou tard à unifier ces services, car proposer les deux séparément a de moins en moins de sens.
Mais la vraie force de Firefox, c’est sa personnalisation. Certes il rejoint Chrome sur le terrain des extensions, mais il est toujours possible de configurer Firefox de manière plus poussée que son concurrent. Ne serait-ce que parce que la fonctionnalité de personnalisation permet de choisir précisément ce qu’on souhaite afficher autour de la barre d’adresses : choix des fonctions, extensions, espaces et autres.
Outre la sécurité et le respect de la vie privée, c’est le cœur du message de Mozilla : un navigateur qui rend en quelque sorte sa liberté à l’internaute. L’éditeur était cependant conscient que ce message ne suffisait plus, expliquant l’arrivée en fanfare de Quantum. Objectif, redonner à Firefox une aura de technologie de pointe, ce qu’il ne semblait plus avoir depuis un moment. La différence en termes de performances est d’ailleurs évidente depuis la version 57.
Une opération séduction en entreprise et des dérivés
Contrairement à Chrome, Opera ou d’autres, Firefox est disponible dans une branche particulière et disposant d’un support plus long : ESR, pour Extended Support Release. La récente version 60 est ainsi disponible en mouture classique et le sera bientôt en ESR. Ceux qui choisissent la seconde n’auront que des mises à jour de sécurité pendant au moins un an. La précédente était pour Firefox 52.
Quel avantage ? La garantie que le socle fonctionnel reste stable pendant ce temps et que les mises à jour ne casseront pas la compatibilité d’un site ou d’une application web. C’est l’une des explications du succès d’Internet Explorer pendant longtemps en entreprise, autant qu’un des moteurs de la stagnation qui en a résulté.
Pour illustrer la différence, il suffit de se pencher sur Chrome : Google n’assure de support technique que pour la dernière révision proposée. Le rythme de publication étant d’environ six semaines, les entreprises sont obligées de suivre les nouvelles versions pour obtenir les correctifs de sécurité qui, eux, sont vitaux.
Plus récemment, l’initiative Firefox Quantum for Enterprise a fait un nouveau pas vers le monde professionnel, encore plus clair. Quelle différence ? L’inclusion d’un moteur de règles (policy engine), permettant de déployer dans une structure une version particulière du navigateur, avec des paramètres décidés par l’administrateur et bloqués.
Mozilla sait évidemment que si Firefox parvient à mettre le pied en entreprise, il disposera d’une assise plus solide. Son avenir étant souvent remis en cause, le navigateur a tout intérêt à tenter l’aventure dans un domaine qui a longtemps été la chasse gardée de Microsoft.
En outre, Firefox étant essentiellement libre (toutes les ressources, notamment graphiques, ne le sont pas), certains n’hésitent pas à s’en servir de base pour d’autres projets. L’exemple le plus notable est Tor Browser, utilisé par le projet Tor pour simplifier la navigation sur le web en passant par son infrastructure décentralisée.
Le concurrent le plus connu de Chrome
Firefox conviendra finalement très bien à ceux cherchant un navigateur indépendant, échappant aux grands du royaume informatique. Son avenir est cependant plus sombre qu’à une époque, Chrome ayant grignoté petit à petit ses parts de marché (et celles d’Internet Explorer). Certains estiment aujourd’hui que l’initiative Quantum est une dernière poussée franche. D’autres, au contraire, que Mozilla ne va plus lâcher la pression, maintenant qu’elle a pris le mors aux dents.
De notre côté, le choix de Chrome et Firefox pour établir une base tient à un autre paramètre : ils se sont influencés l’un l’autre, et leur bataille a largement marqué le domaine des navigateurs. Aujourd’hui, cette guerre a engendré un véritable tronc commun de fonctionnalités sur lequel aucun concurrent ne songerait à faire l’impasse.
De fait, comment se détacher d’un tel duo, puisque même Microsoft a été relégué au rang d’outsider ? Ce sera justement la question posée par nos prochains articles, qui se pencheront sur les spécificités des principaux concurrents, aux parts de marché bien plus réduites.
Entre Chrome et Firefox, un large tronc commun et de légères différences fonctionnelles
-
Chrome : le rouleau compresseur
-
Un écosystème puissant
-
Une longue liste de fonctionnalités souvent très classiques
-
Un bon navigateur, qui ne prend guère de risques
-
Firefox : de la régénération du web à la dure concurrence
-
Un accent mis sur la personnalisation
-
Une opération séduction en entreprise et des dérivés
-
Le concurrent le plus connu de Chrome
Commentaires (49)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 28/05/2018 à 18h54
Certains estiment aujourd’hui que l’initiative Quantum est une dernière
poussée franche. D’autres, au contraire, que Mozilla ne va plus lâcher
la pression, maintenant qu’elle a pris le mors aux dents.
Et enfin, certains pensent que mesurer les parts de marché et voir qui va gagner ou qui va mourir n’a aucun sens. Pour moi Firefox c’est un peu le navigateur “service public” : on ne devrait même pas mesurer les audiences. Oui Chrome a tout raflé, mais l’essentiel n’est pas là. Si on ne s’en tient qu’aux chiffres, Chrome devrait devenir rapidement le seul navigateur ? Non, même s’il tombe à 0.1% de parts de marché, je continuerai à l’utiliser, car ce n’est pas sa popularité qui m’importe. Et visiblement la MoFo a assez de cash pour continuer à le développer (vu qu’ils ont abandonné d’autres projets annexes qui pompaient de l’argent). Et ce n’est pas quand les concurrents seront tous morts qu’il faudra se plaindre du monopole de Chrome…
Le 28/05/2018 à 18h59
“Google pourrait être tenté à l’avenir d’ajouter des fonctionnalités pour le web utilisables uniquement à travers son navigateur.”
> Genre [la version web de Google Earth], qui propose d’installer Chrome si on utilise un autre navigateur ?
Perso je suis repassé sur FF depuis Quantum, avant j’utilisais surtout Opera. D’ailleurs je trouve qu’il manque toujours quelques options de personnalisation sympa sur FF, niveau interface ils devraient s’inspirer d’Opera je pense :P
Sinon belle série d’articles, y’en aura d’autres sur les autres navigateurs ?
Le 28/05/2018 à 19h26
Pour ceux que l’historique intéresse :
The third browser war is over and it’s a bloodshed - WEB2DAY 2016 : YouTube
Oui Chrome respecte les “standards” : c’est lui qui les impose, même s’ils sont bâclés, car Chrome est en monopole. On voit de nouveau apparaitre des sites web cassés dit “optimisés pour Chrome”. C’est en ça que c’est le nouvel IE6, il tire les standards vers le bas.
Le 28/05/2018 à 19h55
On peut chiffrer les mots de passe dans Chrome avec un mot de passe maître ?
Ah ? Depuis quand ? " />
Dommage que l’article ne parle pas des moteurs de rendu, Blink vs Gecko, la guerre millénaire.
C’est elle qui est le véritable combat.
Mention spécial, comme de nombreux commentaires le rappellent ici, à Google qui pousse son idée du HTML5 chez les développeurs sans vraiment se concerter avec les autres.
Forcément ensuite Firefox doit suivre. " />
Le 28/05/2018 à 20h17
Le 28/05/2018 à 20h21
La personnalisation de l’interface en a quand même pris un sacré coup depuis l’arrivée de Firefox 57 et son incompatibilité avec les anciennes extensions tel que : Classic Theme Restorer qui permettait d’avoir quelque-chose de vraiment personnel.
Firefox a voulu copier l’interface de Chrome ce qui n’était pas forcément une bonne idée, en gardant son identité on se démarque des autres.
Le 28/05/2018 à 20h53
Pour Firefox, on peut noter aussi les conteneurs qui sont très puissants pour isoler les sites et / ou utiliser un même service avec différents compte sans avoir à passer en mode privé ou ouvrir un autre browser.
Le 28/05/2018 à 21h03
Le 28/05/2018 à 21h06
En l’occurence, il ne s’agit plus de Gecko mais de Quantum…
Le 28/05/2018 à 21h14
Soit, mais les thèmes sont toujours là (pour ma par j’utilise la developer edition en version aurora avec le thème sombre).
Depuis Quantum, FF je trouve que le navigateur est plus stable en charge avec des dizaines d’onglets ouverts et surtout rapide !
Par ailleurs l’outil de développement n’a quasiment plus rien à envier à celui de Chrome.
Je l’installe systématiquement chez tout le monde.
Le 28/05/2018 à 21h29
Si si, c’est toujours bel et bien Gecko le moteur de rendu de Firefox.
Quantum c’est juste un nom de code pour désigner, entre autres, les projets d’améliorations de Gecko, mais pas que.
Le 28/05/2018 à 22h22
Le 28/05/2018 à 22h58
Le 29/05/2018 à 06h40
Ce sont des petits cachotiers chez Microsoft, à chaque MAJ, ils cassent un de leurs concurrents.
Sur la preview de la 1803 en décembre, ils avaient cassé leur API de son, du coup Firefox ne pouvait plus émettre de son, ennuyeux pour regarder des vidéos. Ça a duré moins d’une semaine et un ingé de Microsoft est allé poster, en chevalier blanc, le correctif chez Mozilla " />
Le 29/05/2018 à 07h04
Ah, je me demandais comment un logiciel « haut niveau » pouvait être incompatible avec du matériel « bas niveau ».
Si y a windows entre les deux, ça explique tout " />.
Le 29/05/2018 à 07h27
Le moment où Mozilla Firefox à perdu beaucoup utilisateur, c’était quand le plugin de flash planté sans-arrêt.
Le 29/05/2018 à 07h52
>Le succès de Chrome n’est cependant pas dû qu’à sa publicité par Google
ou son intégration dans les installeurs de nombreux logiciels.
Oh quand même, si, pas mal. Surtout à ses débuts pour faire son trou.
Le 29/05/2018 à 08h00
Le 29/05/2018 à 08h27
J’ai essayé de basculer sur Firefox depuis Quantum, mais trop de problèmes. Principalement liés au proxy de ma boîte qui est une catastrophe, et foire souvent le chargement des pages. Au jeu des rechargements, chromium s’en sort mieux.
J’ai eu pas mal de soucis de compatibilité aussi. Par forcément la faute de Firefox, mais du coup ça joue.
Par contre le truc ultime qui me manque dans chromium, c’est l’isolation first party (ou les containers à défaut). Privacy badget réduit un peu le problème, mais c’est moins propre.
Le 29/05/2018 à 08h38
Je me demande bien pourquoi le thème sombre “complet” n’a été mis que sur la developer edition d’ailleurs. Je ne l’ai pas vu passer sur ma nightly
Le 29/05/2018 à 08h48
Le 29/05/2018 à 09h41
Le 29/05/2018 à 09h54
Heu j’utilise ce thème sombre inclus par défaut (mais non activé) dans Firefox sur la version stable et nightly. ^^
Le 29/05/2018 à 11h15
Le 29/05/2018 à 11h36
Le 29/05/2018 à 12h14
Celui qui est sorti sur la dev Edition récemment(je n’ai que celui de l’exemple à gauche) ? Car ça m’intéresse si c’est le cas (j’ai vu qu’il y avait des bidouilles avec du css etc, mais j’ai pas trop envie)
Le 29/05/2018 à 18h50
Le 30/05/2018 à 09h20
merci pour les infos mais j’avais déjà trouvé ça et cela ne contrôle pas le rechargement actuels de la page cela contrôle le moment où l’ancien contenu est rechargé soit à l’ouverture de firefox soit quand on clicke sur l’onglet.
D’ailleurs c’est bien ce que fait firefox quand on l’ouvre les onglets éplinglés recharge l’ancien contenu automatiquement mais pas les onglets normaux il faut clicker dessus pour qu’il recharge l’ancien contenu.
Je pense que c’est plutôt une histoire de cache, il faudrait que j’essaie d’effacer le cache et voir si il recharge bien le nouveau contenu. En tout cas je n’ai pas trouvé de réglage dans le about:config à faire pour ça.
Le 30/05/2018 à 10h27
Bonjour,
Je n’ai pas trouvé de mention au sujet du gestionnaire de mots de passe de Firefox qui serait à éviter…
Pas le sujet ?
Le 30/05/2018 à 11h32
Oui, je confirme ce thème est bien disponible sur la branche nightly par contre sur la stable, je me suis trompé, le thème n’est pas aussi sombre.
Le 30/05/2018 à 11h40
Parles-tu de ça ?
Le 30/05/2018 à 12h49
Perso, c’est Firefox depuis 10 ans au moins. Respect de ma vie privée, non appartenance à une grosse entreprise etc, c’est le principal. Et de toute façon, je n’ai jamais compris en quoi Firefox avait des défauts. Le site que je veux s’affiche ? Donc ça fonctionne.
Pas question d’utiliser Chrome (je l’ai désactivé sur mon téléphone et utilise Firefox également). J’ai Qwant en moteur, Thunderbird pour les mails sur PC et K-9 Mail sur mobile.
Le 30/05/2018 à 14h03
Je sens que je vais me faire incendier de mon côté mais c’est Safari sous macOS pour la gestion de la batterie uniquement, couplé avec uBlock origin je n’ai aucun souci
Cela me force tout de même à avoir en parallèle Chrome pour certains sites comme Spotify pas du tout supportés chez la Pomme
Le 31/05/2018 à 20h53
Faut pas chercher bien loin. Si chrome est premier c’est surtout parv3 qu’il est refilé partout lors d’installations ou de mise à jour de logiciel. La plupart des utilisateurs ne savent même pas ce qu’est un navigateur. Ils utilisent ce qui s’impose et ils confondent le moteur de recherche avec le navigateur.
Le 01/06/2018 à 16h02
On notera que les outils de développement de Firefox déboîtent depuis quelques versions.
D’ailleurs, Firefox affiche désormais de façon « jolie » les JSON et les XML. Il a toujours bien affiché les RSS (et propose même un petit bouton pour choper les RSS facilement). Alors que Chrome, le RSS, il te le vomis en XML même pas mis en page et à peine coloré à la figure. Au final, ce sont les geeks, adminsys et dev qui utilisent Firefox, et les personnes « lambda » Chrome (souvent sans le savoir, comme le dit Ameris).
Le 28/05/2018 à 15h13
Très bon dossier, avec la première partie - dont j’ai pensé à des faits historiques qui n’ont pas été abordés - et j’ai hâte d’avoir la suite.
Personnellement, j’utilise autant Firefox que Chrome que Edge. Chrome est depuis trop longtemps mon navigateur principal, et Firefox est ma recherche en alternative. Malheureusement, il lui manque des fonctionnalités tactiles équivalentes sur PC et quelques autres fonctions (en particulier un catalogues d’extensions aussi riches que Chrome) ; et Edge comble cette lacune tactile de Firefox, avec l’inconvénient d’avoir MSN Actualités et Bing très fortement intégrés et imposés aux ses utilisateurs…
Le 28/05/2018 à 15h25
Pour une majorité de personnes, ce sera les goûts et les couleurs qui leur feront décider d’utiliser tel ou tel navigateur Internet.
La plupart des gens se moquent du fond. C’est la forme qui les intéresse. Comprenez par-là que la technicité, ils s’en moquent.
Cette actualité est faite pour les connaisseurs. Elles rentrent dans des détail qui n’intéressent pas le commun des mortels.
Du moment qu’un navigateur Internet répondra à leurs attentes, qui sont principalement celles de pouvoir accéder sans soucis à leurs sites Internet, c’est tout ce qui importe la plupart des Internautes.
Le 28/05/2018 à 15h41
Tout comme les gens qui se moquent de savoir si c’est WMP, VLC ou MPCHC qui va lire leur video mp4.
" />
Le 28/05/2018 à 15h52
Un poil HS mais lorsque nextinpact est en onglet éplinglé sur firefox, lorsque je lance firefox le site ne s’update pas (comprendre que je vois les articles du jour ou j’ai mis à jour la page et pas les nouveaux) alors que d’autre site s’update très bien. Bug du site ou de firefox ??
Le 28/05/2018 à 16h10
Marrant mais vous ne parlez pas des défauts de chrome, et surtout du plus rédhibitoire : la mauvaise habitude qu’a Chrome de pister, d’enregistrer et de renvoyer sur les serveurs de google la moindre utilisation qui est faite du navigateur.
A l’heure du RGPD, passer outre cet énorme problème de non-respect des données personnelles et de la vie privée des utilisateurs, ça fait un peu tache non?
Le 28/05/2018 à 16h16
Essaye de changer la valeur de browser.sessionstore.restore_on_demand et de browser.sessionstore.restore_pinned_tabs_on_demand dans about:config à false
Le 28/05/2018 à 16h25
La question du respect de la vie privée devient de plus en plus mainstream. Et comme Firefox ressemble beaucoup à Chrome, le switch est assez facile, avec un peu d’aide pour la première configuration (extensions, moteur de rechercher, etc.).
Le 28/05/2018 à 17h04
Chrome a damé le pion à Opera, alors qu’Opera était plus ancien et plus complet.
Comme quoi le marketing ça joue beaucoup.
PS: ça en est où l’implémentation du Dns-over-Tls dans les navigateurs ?
(niveau système oui, mais pas que)
Le 28/05/2018 à 17h07
Le 28/05/2018 à 17h12
Chrome a aussi compris (comme Opéra à l’époque) qu’un bon outil de dev (celui de FF est pas mauvais mais on est quand même à un autre niveau) ça assure derrière d’avoir une communauté prête à soutenir et/ou vendre le truc à d’autres personnes.
Par contre le scrolling de Firefox depuis Quantum, c’est un bonheur infini., surtout comparé à Chrome (ium).
Le 28/05/2018 à 17h15
Vis à vis de Chrome, à mon sens, Google active déjà des fonctionnalités qui ne fonctionnent qu’avec Chrome. Le mode offline de G Suite ne marche que sous chrome il me semble.
De plus, j’ai remarqué que chrome bascule en UDP sur le port 443 lorsqu’il communique avec des sites google. Certes, le standard HTTPS reste fonctionnel, mais on sent que Google inclut des fonctions dans Chrome que ne s’active que dans les site de Google.
Le 28/05/2018 à 17h47
Le 28/05/2018 à 18h45
Le 28/05/2018 à 18h45
Pour ma part je n’utilise que Chrome, car l’outil de développement (autrement appelée Developpers tools, accessible part F12) est l’outil le plus performant qui soit pour faire du dev, il permet d’aller très loin dans l’analyse de ce qu’il se passe.
Après j’utilise FF pour faire du prosélytisme, mais c’est dur de casser me habitude " />