À l’Assemblée nationale, vraie confusion sur la définition même de la fausse information
Une « fake law », pour A.Corbière
Le 08 juin 2018 à 09h14
7 min
Droit
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Après des heures de discussion générale, les députés ont à peine entamé hier l’examen de la proposition de loi contre les fausses informations. Un premier couac a néanmoins entaché cette première séance entre le gouvernement, la rapporteure et les autres groupes. Il concerne la définition même de ce qu'est une « fake news ».
La séance avait certes débuté l’après-midi, mais à une heure du matin, il restait encore 157 amendements à examiner. La faute à une longue discussion générale, émaillée de plusieurs rappels aux règlements, et surtout à un texte épineux censé encadrer et sanctionner les fausses informations sur Internet. L’agenda de la suite des débats sera fixé par la prochaine conférence des présidents, donc en principe la semaine prochaine.
Hier soir, les députés ont tout de même examiné une quinzaine d’amendements, et tout particulièrement celui concernant la définition même de ce qu’est une fausse information.
Trois vraies versions pour une définition de la fausse information
Le texte, rédigé par le ministère de la Culture et camouflé en proposition de loi, n’en donnait aucune définition. De fait, il laissait donc cette périlleuse mission dans les mains des tribunaux, avec un risque d’arbitraire évident.
Peu satisfaite, en commission des lois, Naïma Moutchou (LREM), rapporteure pour avis, avait fait adopter en mai un amendement, inspiré par l’avis du Conseil d’État, pour proposer enfin une définition dans la loi. Selon son amendement :
- « Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable constitue une fausse information ».
En commission des lois, elle avait justifié sa démarche : « dans une matière aussi sensible, il ne semble pas judicieux de s'en remettre totalement à la jurisprudence pour définir certaines notions ».
Une pluie de critiques contre le texte de la commission
Hier, en séance, cet amendement a fait l’objet de nombreuses critiques des autres parties, tous considérant en particulier hasardeux de se référer au critère de la vraisemblance.
« Comment ne pas y voir une porte grande ouverte au risque d’atteinte à la liberté d’opinion et à la liberté d’expression ? s’est par exemple exclamée Constance le Grip (LR). Comment ne pas voir se faufiler la menace d’une « police de la pensée », qui dicterait ce qui est vrai et ce qui est faux, qui trierait le bon grain de l’opinion correcte, vraie et recevable, de l’ivraie de l’opinion incorrecte, non vérifiée, inexacte, irrecevable et donc condamnable et sanctionnable ? »
« Cette définition nous paraît suffisamment large pour que toute référence artistique, par essence subjective, puisse être considérée comme une fausse information » a ajouté Michel Larive (FI).
Pour sa collègue Danièle Obono, « le rapport à la vérité est aussi une question de contexte, de position de pouvoir et de débat politique. Il relève en particulier du pouvoir de ceux ayant la capacité de définir les limites du savoir accepté et acceptable, ainsi que du débat démocratique permettant de confronter les points de vue afin de faire en sorte que les peuples, les consciences et les opinions publiques puissent se déterminer en toute connaissance de cause ».
Les critiques du gouvernement… et une nouvelle version
Mieux : le gouvernement lui-même s’est fait l’écho des inquiétudes portées notamment par des journalistes. Invitée à revoir sa copie, Naïma Moutchou (LREM) a donc déposé un nouvel amendement, le 209, où elle a proposé cette nouvelle définition :
- « Toute allégation ou imputation d’un fait, inexacte ou trompeuse, constitue une fausse information »
Elle rapproche cette définition de la fausse nouvelle déjà citée par le Code électoral. Comme l’a rappelé le Conseil d’État, « il résulte de la jurisprudence de la Cour de cassation que la notion de "fausses nouvelles" est interprétée comme désignant les nouvelles se rattachant à un fait précis et circonstancié, non encore divulgué et dont le caractère mensonger est établi de façon objective ».
Au micro, Françoise Nyssen a malgré tout jugé « non nécessaire » l'ajout d'une telle définition, préférant laisser cette mission au juge. Si cette définition est certes plus satisfaisante, la locataire de la Rue de Valois a surtout jugé sa portée beaucoup trop générale, plaidant pour que l’adverbe « manifestement » soit intégré pour mieux centrer son périmètre. « La navette pourra permettre de parvenir à une rédaction plus satisfaisante » a-t-elle commenté, avant de s’en remettre à « la sagesse » des parlementaires quant au vote du 209.
En clair, la rapporteure du texte et la ministre n’étaient pas d’accord sur ce qu’est une fausse information.
Une « tautologie », un « délit d’opinion », un texte « bidon »
L’opposition s'est fait un malin plaisir de mitrailler ce trouble. « Inexact, c’est un peu compliqué pour un magistrat. Inexact par rapport à quoi ? Inexact pour qui ? Pour les journalistes de Libération ? Pour ceux de Valeurs Actuelles ? » s’est emportée en séance Marine Le Pen.
L’élue a été jusqu’à considérer qu’avec un tel texte, on peut désormais saisir le juge à l’encontre de n’importe quelle opinion qu’on considère inexacte ou trompeuse. « Votre texte ne tient pas debout, il est effectivement dangereux ! »
À minuit et quart, Alexis Corbière s’est également agacé : « Vous nous avez proposé une première définition, puis une deuxième. La ministre nous dit que cette définition ne va toujours pas et qu’il en faudrait une troisième alors qu’on est au cœur de nos discussions de ce qu’est une fausse information ! »
Dénonçant une « fake law », un texte « bidon », il a regretté le rejet de la demande de renvoi en commission, proposée par son groupe. « Vous jetez une confusion sur les débats qui devient préoccupante ! »
George Pau-Langevin (Nouvelle Gauche) s’est chargée de dégommer une tautologie, puisqu’« on nous dit qu’une fausse information est inexacte… Au bout de deux mois d’efforts, c’est tout de même décevant ! ». Et Constance Le Grip de se dire stupéfaite devant « l’état d’amateurisme qui règne sur ce sujet tout à fait crucial, la tentative de définition de ce que serait une fausse nouvelle ».
Pour Nicolas Dupont Aignant, enfin, « c’est une pure folie », puisque selon lui, le texte glisse « vers le délit d’opinion » où on va demander à un juge d’ausculter des dossiers épineux en 48 h, le tout en période électorale.
Personne, même la ministre
La rapporteure relativisera : « la fausse information est un fait, donc ce ne sont pas des opinions ou des jugements de valeur ». L’élue LREM y est allée de ses reproches, s'adressant à l’ensemble des personnes en séance : « Je constate à ce stade et de manière générale que personne n’explique en quoi la définition ne fonctionnerait pas. Nous sommes sur des a priori, nous sommes encore sur des idées reçues, mais nous ne sommes pas sur le fond ». La ministre appréciera.
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Commentaires (60)
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Abonnez-vousLe 11/06/2018 à 17h40
Dans les prospectus électoraux, il y a des promesses (“je vais faire ceci”) et très peu d’informations (“j’ai fait cela”).
Et quand bien même un candidat devait mentir sur sa propagande, serait il négatif de pouvoir lui tomber dessus ?
Le 11/06/2018 à 17h44
Le 11/06/2018 à 17h46
Pourquoi parler de vérité ?
La définition ne parle pas de “vrai” ou de “faux” mais de faits. Un fait est vérifiable car un fait est physique.
Le 11/06/2018 à 17h59
En effet, le fait que la Terre est ronde est un fait ! ;-)
OK pour l’adhésion à une idéologie, mais quand cela a t’il été fait ? Est-ce vérifiable ?
Le 11/06/2018 à 20h54
« Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable constitue une fausse information »
Le 12/06/2018 à 06h46
J’essaye d’imaginer…avec ce dispositif, le “fillongate” aurait il été possible?
Le 12/06/2018 à 07h16
Encore faut-il avoir la réponse exact et faire correctement son travail de journaliste ou de lecteur. Or, c’est bien là le ressort des rumeurs/buzz/fakenews. Tout le monde peut se tromper, chercher à tromper ou mal faire ce travail. D’ailleurs, pour le quidam (dont l’information n’est pas le métier), c’est malheureusement la majorité des cas de la vie courante (on a autre chose à faire que d’étudier un sujet, recouper l’information, etc). Cela-dit, oui, c’est un mauvais exemple dans le sens où il s’agit d’une question et pas spécifiquement d’une allégation, pourtant cette question comporte bien une information volontairement trompeuse : c’est le ressort de cette blague.
Le 12/06/2018 à 07h40
D’abord, pour être précis, la propagande concerne tout ce qui est affirmé lors d’une campagne électorale (pas uniquement les professions de foi que l’électeur reçoit à domicile). Ensuite, sur le fond, bien sûr qu’on a le droit de contester ce que dit un candidat, heureusement. Et justement, en l’occurrence, il s’agit d’une loi qui cherche à définir outrageusement la fausse information. Par exemple, quand M. Le Pen annonce que E. Macron a favorisé la vente de SFR à P. Drahi : à quelques jours du scrutin, on voit mal l’équipe de campagne de E.Macron demander un jugement en référé pour décider si M. Le Pen a eu raison ou pas.
Le 12/06/2018 à 08h01
Un fait est toujours vérifiable ? Oui. Est-il toujours vérifié ? Oui quand on prend le temps et quand des preuves exactes ont été découvertes. Dans la vie courante, un fait n’est pas toujours vérifié, en tout cas pas en moins de 48h (temps qu’il faut pour une ordonnance de référé). Il faut souvent plusieurs années pour vérifier véritablement un fait, ou plutôt qu’un fait, un enchaînement ou une imbrication de faits.
Une information, dans le monde réel, n’est pas toujours certaine, mais résulte bien souvent d’indices et de témoignages concordants. Définir la fakenews, la fausse information, c’est faire l’erreur de croire (ou faire semblant de croire) que tout est factuel et que les faits sont vérifiables en dehors de tout contexte.
Le 14/06/2018 à 06h00
Je crois qu’il n’y a pas de solution rationnelle à ce problème…
Un truc est né il y a quelques décennies, ce truc s’appelle Internet et sauf à interdire ou limiter fortement son accès comme le font certains pays comme la Chine, je ne vois aucun moyen de lutter efficacement contre les “fack news”.
C’est un simple problème arithmétique, si une personne s’exprime il peut y avoir une connerie de dite mais quand des millions de personnes s’expriment il peut y avoir des millions de conneries.
Et comme la connerie est universelle elle existe aussi bien chez ceux qui écrivent tout et n’importe quoi que chez ceux qui croient tout et n’importe quoi.
Et non seulement la connerie est universelle mais surtout personne n’y échappe totalement ce qui fait que n’importe qui peut être amené à croire n’importe quoi. Selon ses idées et convictions il y a des choses qu’on a plus envie de croire que d’autres, cela ne veut pas dire que ces choses sont forcément vraies ou forcément fausses.
Donc, l’interdiction ou la forte limitation des accès à internet me paraissant impossible dans une majorité de pays à peu près démocratiques, je ne vois pas à quoi ça sert de perdre du temps à légiférer sur des trucs ingérables.
Il ne reste plus qu’à espérer un peu de bon sens et de réflexion chez les utilisateurs mais visiblement c’est pas gagné et ça n’en prend visiblement pas le chemin, je crois même que c’est de pire en pire.
Il va donc falloir apprendre à vivre avec… " />
Le 14/06/2018 à 17h18
Le fait que M. Le Pen dise quelque chose est, en soit, un fait. Le contenu importe peu : s’il dit quelque chose de répréhensible, c’est lui qui risque un procès, pas le journaliste.
Le 14/06/2018 à 17h21
C’est justement l’objet de cette loi, entre autres : forcer la presse à faire correctement son travail.
Le 14/06/2018 à 17h24
Que M. Le Pen dise quelque chose, c’est un fait. Le contenu importe peu : c’est le fait qu’il ai dit quelque chose qui compte.
Si le journaliste ne déforme pas l’information, il n’a rien à craindre de la justice, même si M. Le Pen dit quelque chose de répréhensible : c’est ce dernier qui risque un procès.
Le 14/06/2018 à 17h29
Sauf qu’une “information” qui n’est pas basée sur un fait n’est rien de plus qu’une opinion…
Et un journaliste n’est pas obligé de publier une “info” dès qu’il en a connaissance : il a le droit (et le devoir, normalement) de la vérifier avant publication. Donc les 48h de référés n’est pas un bon argument, car si on en arrive à questionner la véracité d’une information, c’est que les éléments qui l’accompagnent ne sont pas très probants ou solides.
Alors, oui, cette loi favoriserai le journalisme d’investigation au détriment du flash info à la BFM TV… Mais est-ce un mal ?
Le 08/06/2018 à 09h18
Ça va être le moment de faire chauffer le maïs par containers entiers.
#grabpopcorn
Le 08/06/2018 à 09h26
Je vais de ce pas miser sur cours du maïs !
Le 08/06/2018 à 09h33
Salut,
Le vrai problème en cas d’adoption, si j’ai bien suivi, c’est que le juge aura 48h pour se prononcer sur l’exactitude de la “news”… c’est fort peu et si c’est insuffisant cette “news” sera avérée vraie ?
A+
PS: @Marc, ton avis ?
Le 08/06/2018 à 09h36
“La fausse information est un fait”, d’accord mais dans ce cas, si on n’a pas le droit d’affirmer autre chose que des faits vérifiés et vérifiables dans l’heure, on interdit toute propagande électorale ? Sérieusement, personne n’ira devant le juge des référés pour des allégations mensongères, c’est trop gros… ou ça va se transformer en scandale avec des accusations croisées de Fakenews, de calomnies, etc. Tout ça en référé à quelques jours du scrutin. Résultat on suspendra le scrutin, quelqu’un fera un coup d’État profitant de la confusion, et finalement tout le monde sera d’accord sur ce qu’est une fakenews.
Le 08/06/2018 à 09h37
fake amendement, sad " />
" />
Le 08/06/2018 à 09h42
Quand on pense que tout est déjà présent dans le Code électoral, dans le Code pénal. Il suffit d’appliquer ces règles préexistantes.
Le 08/06/2018 à 09h54
« Lorsqu’un litige exige qu’une solution, au moins provisoire, soit prise dans l’urgence par le juge, une procédure spécifique dite de référé est prévue par la loi. Elle est confiée à un juge unique, généralement le président de la juridiction.
Le juge des référés est saisi par voie d’assignation. Il instruit l’affaire de manière contradictoire lors d’une audience publique, et rend une décision sous forme d’ordonnance, dont la valeur n’est que provisoire et qui n’est pas dotée au fond de l’autorité de la chose jugée. L’ordonnance de référé ne tranche donc pas l’entier litige. Elle est cependant exécutoire à titre provisoire. »
Le 08/06/2018 à 09h58
So “Ancien Monde”. Pas assez disruptif de se baser sur l’existant " />
Le 08/06/2018 à 10h03
Et un commentaire pourra aussi être une fake news ?
Je rêve d’un monde qui ce prenne un peu en main ou des gens peu scrupuleux essaye de faire au maximum parler d’eux en racontant n’importe quoi et qui font chier un maximum de gens qui n’arriveront jamais à les contrer sauf en faisant pareil ce qui est extrêmement dangereux.
Le 08/06/2018 à 10h04
Professeur Constentin ? " />
Le 08/06/2018 à 10h41
Mais du coup, le Gorafi sera hors la loi alors ?
Le 08/06/2018 à 10h54
À part la langue, je ne vois pas la différence entre fake news et l’actuel délit de diffusion de fausse nouvelle.
S’ils n’arrivent pas à définir la fake news, c’est en effet plutôt sage de repartir de la définition actuelle de la fausse nouvelle. Et s’ils ne savent pas quoi prévoir comme réaction à une fake news, ils peuvent s’inspirer de ce qui est prévu pour la fausse nouvelle. Tant qu’on y est, ils peuvent aussi ne rien faire puisque la loi existe déjà.
Le 08/06/2018 à 10h55
Tous les spécialistes du droit de la presse le disent: c’est très probablement inutile du fait la notion de fausse information déjà présente dans la Loi de 1881, totalement inapplicable tel que défini et à l’inverse si cela devait l’être c’est totalement liberticide.
Mais bon, écouter les critiques légitimes venant de tous les bords et s’attarder sur les considérations de ceux qui vont appliquer le texte ça ne permet pas de faire de la mousse dans la presse.
Un peu comme lorsqu’on twitte qu’on a interdit à airbnb de louer un même logement plus de 4 mois pour donner l’illusion qu’on fait quelque chose, alors qu’en fait ça a déjà été voté en 2016…
Ou encore lorsque le secrétaire d’état au numérique indique qu’il va faire en sorte que dans le futur il sera signalé qu’une décision a été prise à l’aide d’algorithmique, alors que le texte avait déjà été adopté un an auparavant.
Y a pas à dire le “nouveau” monde politique n’a rien avoir avec le précédent, il ne sait même pas ce qu’il vote et si cela n’est pas déjà adopté …
Le 08/06/2018 à 11h32
Les critiques de l’opposition, tant chez les LR que chez FI révèlent le rapport très, très particuliers qu’ont ces individus avec la notion de vérité.
Après tout ce sont tous des militants, ils perçoivent chacun la Vérité non pas comme quelque chose d’universel mais comme un champ de bataille normatif.
Le droitard veut garder sa liberté de contraindre la vérité à sa vision du monde essentialiste et son cortège de préjugés imbéciles.
Le gauchiste tient à pouvoir la déformer pour continuer à s’enivrer des mirages de ses vœux pieux.
Le 08/06/2018 à 18h46
Le 08/06/2018 à 19h34
Le 08/06/2018 à 19h42
Sinon il n’y a personne pour leur expliquer qu’Internet n’est pas censurable? C’est comme le téléphone, c’est un réseau et on ne peut pas censurer les idées qui s’y échange (seule les dictatures du genre Chine s’y essaye) " />
Le 08/06/2018 à 20h06
Le 08/06/2018 à 20h10
Je me demande quelles seront les conséquences d’une telle loi (que je trouve inutile et stupide pour des raisons évoquées déjà ici et là (*)) en ce qui concerne les traditionnels canulars de 1er avril. Le juge prendra, ou pas, en compte la date comme indice de canular purement humoristique ?
* Inutile car des lois existent déjà et il suffit de les appliquer, ou plutôt de se donner la peine de les appliquer. Stupide car avec un minimum de discernement, d’intelligence et d’analyse, on peut raisonnablement déterminer si c’est une vérité ou un mensonge.
Le 09/06/2018 à 08h07
le “globish” a bouffé la tête des beaufs numériques qui se croient “in” quand ils l’ utilisent !!!
Wikipedia
Le 09/06/2018 à 11h09
disons que si nos gouvernement respectifs ne nous avaient pas pris pour des abrutis complets depuis des décennies, le bon peuple un peu neuneu ne verrait pas des complots partout.
Le 11/06/2018 à 10h23
Rappelons qu’à l’origine, c’est Bruxelles qui demande à ses toutous de lutter contre toutes ces abominables fake-news communistes qui font rien qu’à truquer les résultats de nos démocraties exemplaires. Parce que bien entendu, nous ne pratiquons jamais d’ingérence dans les autres pays - ça se saurait, voyons… Et puis depuis l’Irak, on sait que les infos anglo-saxonnes sont juste bonnes à se torcher avec. Skripal a d’ailleurs été un parfait exemple de désinformation assumée - les russes n’avaient aucune raison de toucher à un mec qu’ils avaient libérer des années plus tôt.
Et quand le peuple vote mal, c’est qu’il n’a pas compris. Ce qui explique pourquoi l’UE s’est assis sur tous les référendums populaires qui lui déplaisaient, jusqu’à les interdire dans les quelques pays où ils subsistaient. Dans les toutes récentes élections italiennes, deux technocrates ont ainsi publiquement balancé qu’ils allaient apprendre au peuple italien à voter - tout est dit.
La vérité leur fait peur, et ce n’est pas pour rien que l’UPR est interdite de grands médias depuis 10 ans. Qu’on l’avoue ou non, la vision européiste est une vision totalitaire, qui nous prostitue de fait aux USA, face à un bloc Russe/Chine qui devient doucement le pole dominant de la planète.
Donc il faut bien comprendre que ce qui se passe dans notre assemblée nationale n’a aucun poids. On est juste en train d’aller droit vers le 1984 d’Orwell. Ces gens ont tué la démocratie avec la loi Urvoas, et ils n’ont été propulsé au pouvoir que pour vendre ce qui reste de notre pays aux étrangers, terre arable comprise.
Je n’ose même pas imaginer ce qui restera de la France dans 4 ans. La seule chose dont je suis certain, c’est que le bankster de l’élysée a déjà prévu sa retraite dorée pour services rendus à l’oncle Sam.
Le 11/06/2018 à 12h26
Dans ce cas, tous les textes religieux seront-ils considérés comme des fake news ?
Le 11/06/2018 à 14h20
Justement, un journaliste (enfin un vrai) ne balance pas des affirmations non vérfiées, et encore moins sans en rappeler les sources (charte de Munich, etc.)
Dans ton example, il devrait dire “selon XXXX et/ou YYY, Macron “. C’est là toute la différence entre ce qu’on a à foison en ce moment et un vrai travail de journaliste.
Le 11/06/2018 à 14h23
Skripal a d’ailleurs été un parfait exemple de désinformation assumée - les russes n’avaient aucune raison de toucher à un mec qu’ils avaient libérer des années plus tôt.
C’est ce que je pense aussi. en sui-je sûr ? Non. Mais ça ne m’oblige aucunement à gober tout cru les affirmations sans sources que vomissent les médias.
Et il devient trop facile de traiter de conspirationniste/whatever dès qu’on ne bêle pas avec les autres moutons.
Le 11/06/2018 à 14h45
Ben… Non puisqu’il doit protéger ses sources !
De ce que j’ai compris, l’affaire du Rainbow Warrior aurait pu être qualifiée de Fake News. Idem pour le Watergate.
Même si ce n’est pas dans l’air du temps, les journalistes sont sensés être le 4e pouvoir, en cette époque où l’exécutif et le législatif s’acharne à discréditer le judiciaire, ce n’est pas du luxe.
Le 11/06/2018 à 17h26
Le 11/06/2018 à 17h31
Le 11/06/2018 à 17h35
Tu peux protéger tes sources tout en rapportant des faits vérifiables.
la différence entre une théorie du complot et une véritable “affaire”, c’est que la seconde est étayée de preuves vérifiables et vérifiées.
Le 11/06/2018 à 17h38
S’ils sont uniquement basés sur la Foi et non pas sur des faits, oui.
Est-ce un mal ?
Le 08/06/2018 à 11h51
C’est surtout toi qui à un rapport très très particulier à la notion de vérité.
Personne n’est objectif, le gouvernement est clairement pas bien placé pour définir la vérité.
Le 08/06/2018 à 12h00
Non, c’est un site clairement humoristique.
Le 08/06/2018 à 12h09
Le 08/06/2018 à 12h18
Et ces députés, pas davantage.
Dans tous les cas c’est comme confier une lance d’incendie à un pyromane.
Si personne n’est et ne pourrait jamais prétendre être objectif beaucoup essayent quand même de l’être sans jamais y parvenir. Or ici on confie la tâche de débattre de ce qu’est une fake news aux personnes les plus mal placées pour le faire.
Le 08/06/2018 à 12h32
Le 08/06/2018 à 12h36
Haha leur pédanterie de s’exprimer (=penser) avec des mots anglais fourre-tout leur retombe dessus, ils sont devenus incapables de s’exprimer (=penser) par eux-même dans leur langue maternelle " />
Le 08/06/2018 à 13h47
J’ai faillis répondre. Et puis je me suis rappelé que l’on est vendredi " />
Le 08/06/2018 à 13h55
Ton commentaire réussi l’exploit de critiquer une chose et son contraire en même temps..
Le gouvernement dirige l’application des textes existants, parfois récents, et parfois en propose de nouveaux au parlement. Dans tous les cas normal qu’il communique sur le sujet, surtout face à des gens parfois ignorants et pas forcément au courant des initiatives existantes sur un sujet.
La discussion d’un texte au parlement mène à une discussion critique ce qui est normal et sain. Même si à mon avis l’approche sur ce sujet est mauvaise.
Le 08/06/2018 à 14h07
Les fausses infos sont un fléau. Elles relatent des faits qui n’ont jamais eu lieu et propagent donc des informations qui font le tour d’Internet, notamment des réseaux sociaux. En plus de tromper les Internautes, elles nuisent également à la réputation des personnes dont elles sont le sujet.
Les théories du complot naissent grâce aux fausses informations.
Tout ceci ayant été dit, lutter contre les fausses infos via une loi est faire prendre un risque à la liberté d’expression. Cela peut être apparenté à de la censure.
Je me demande si une loi est réellement nécessaire pour lutter contre les fausses infos… Mais, le problème, c’est que nous avons à faire à une tartine d’Internautes qui croient tout et n’importe quoi. La naïveté et le peu d’intelligence dont ils font preuve n’aident pas.
Ce proposition de loi est également vu par certains Internautes comme une volonté de la part de l’Etat de vouloir protéger les médias d’Etat. Ah ben oui… il y a encore des gens qui croient que les journalistes des médias officiels ne sont pas indépendants. Il faut comprendre par là que ces journalistes travaillent toujours pour protéger et valoriser le Président la République en fonction et son Gouvernement. Par exemple, il faut voir tout ce que RMC se prend dans la gueule depuis l’élection de Emmanuel Macron…
Cette loi, qui sera très certainement adoptée au Parlement, ne contentera finalement personne. Lutter contre les fausses informations, c’est nécessairement empiéter sur la liberté d’expression. Et là, en France, c’est quelque chose qui ne passe pas du tout…………
Le 08/06/2018 à 14h19
Le 08/06/2018 à 15h56
Cher confère " />
Que chaque jour de l’année soit un vendredi " />
Le 08/06/2018 à 17h06
C’est pourtant pas compliqué : tout ce qui est négatif envers Son Altesse Sérinissime Jupiter premier est une fake news.
L’idée de cette loi a germé après qu’il a été accusé d’avoir des relations homos avec Matthieu Gallet.
Le 08/06/2018 à 17h18
Quelqu’un aurait un exemple qui mettrait la seconde définition (« Toute allégation ou imputation d’un fait, inexacte ou trompeuse, constitue une fausse information ») en défaut ?
J’entends par là que quelqu’un me donne un exemple d’une “vrai news” pouvant être vraisemblablement réputée comme “fausse” devant les tribunaux (pour de la censure, par exemple) ?
J’ai beau en chercher, j’en trouve pas.
Le 08/06/2018 à 17h35
Le problème avec les fakes news c’est qu’elles entraînent de facto dans leur sillage les “no news” (ou comment ne pas parler d’un vrai sujet qui fâche).
Il ne s’agit pas d’y voir une complicité active et caractérisée des médias (encore que, appartenant à des grands groupes, la question se pose quant à leur possible pouvoir de nuisance à l’encontre des politiques/opposants/concurrents) mais plutôt la passivité par l’auto-censure des journalistes.
En effet, la loi sur les fake-news pourrait permettre à tous journalistes de renoncer à publier une information qui pourrait être (ou pas) une fake news sans y voir l’épée de l’auto-censure, juste par respect pour la Loi.
Informer devrait être non pas un droit mais un devoir sachant que cela fait parti des piliers de la démocratie.
Le 08/06/2018 à 18h28
Le 08/06/2018 à 18h31
La “censure” viendrait plutôt du fait qu’il n’est pas toujours possible de prouver exactement ni la véracité, ni l’inexactitude d’un fait, et surtout pas en moins de 48h. Donc le juge des référés se verrait contraint de choisir entre interdire cette nouvelle ou la rendre acceptable sur des idées préconçues ou sur la base du hasard… en sachant qu’un jugement en référé n’est pas une décision judiciaire définitive mais une mesure d’urgence.