Vote par Internet et machines à voter : le Sénat met la pression au gouvernement
L'amour à la machine
Le 24 octobre 2018 à 09h18
10 min
Droit
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Alors que le ministère de l’Intérieur avait laissé entendre l’année dernière qu'il souhaitait interdire les machines à voter en France, un rapport présenté aujourd’hui au Sénat propose au contraire de lever les restrictions en vigueur. Sur la même longueur d'ondes, il est également préconisé de poursuivre les travaux concernant le vote par Internet.
Il y a quatre ans, alors que la Haute assemblée était encore à gauche, le rapport des sénateurs Alain Anziani (PS) et Antoine Lefèvre (UMP) appelait à « régler le sort des machines à voter ». Depuis 2008, un moratoire empêche en effet de nouvelles communes de s’équiper.
Et pour cause : différents incidents survenus lors des élections présidentielle et législatives de 2007 avaient inquiété les pouvoirs publics (écarts entre le nombre d’émargements et de votes notamment, temps d’attente parfois très long pour les utiliser, etc.).
« La donne a changé », clament toutefois Jacky Deromedi (LR) Yves Detraigne (Union centriste), rapporteurs d’une nouvelle mission d’information du Sénat sur le vote électronique. Les deux élus dénoncent les « effets pernicieux » du moratoire, qui rendrait les actuelles machines à voter « proches de l’obsolescence ».
Des machines qui « fonctionnent toujours sous Windows 95 »
Jacky Deromedi et Yves Detraigne rappellent tout d’abord que le recours aux machines à voter, autorisé par le législateur il y a près de cinquante ans, reste aujourd’hui « marginal ». Au 1er janvier 2018, « seules soixante-six communes en utilisent », peut-on ainsi lire dans leur rapport. Au total, cela concerne 1 421 bureaux de vote et 1,39 million d’électeurs (soit 3 % du corps électoral).
« Depuis 2003, seuls trois modèles de machines à voter ont été agréés », apprend-t-on également, « l’État ne souhaitant pas agréer de nouveaux modèles pendant le moratoire ».
Ce point inquiète particulièrement Jacky Deromedi et Yves Detraigne : « L’État n’ayant pas agréé de nouveaux modèles de machines à voter depuis plus de dix ans, les appareils utilisés sont proches de l’obsolescence. À titre d’exemple, ils fonctionnent toujours sous Windows 95, alors que ce logiciel n’est plus mis à jour depuis de nombreuses années ». Les villes utilisatrices sont pourtant présentées comme « totalement satisfaites » de leurs appareils.
Au fil de leur exposé, les rapporteurs citent l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), auditionnée par leurs soins, pour qui « le maintien à long terme du moratoire est sans doute la pire des solutions : les machines acquises avant 2008 continuent à être utilisées, sans jamais être mises à jour ».
Selon les deux sénateurs, « les industriels ont poursuivi leurs efforts de recherche et développement en fabriquant des machines à voter de nouvelle génération ». Sauf qu’en l’état actuel du droit, l'utilisation de ces appareils demeure interdit.
Contrairement aux sénateurs Anziani et Lefèbvre, Jacky Deromedi et Yves Detraigne en appellent de ce fait à « mettre un terme au moratoire de 2008 ». Ceci tant pour permettre à de nouvelles villes de s’équiper « sur la base du volontariat », que pour « sécuriser la situation des communes qui utilisent les machines à voter et agréer une nouvelle génération d’appareils ».
Des risques de piratage « potentiels », mais aucune « preuve matérielle »
Alors que les risques de fraude ont conduit le précédent gouvernement à renoncer au vote par Internet pour les dernières législatives (modalité de vote réservée aux Français de l’étranger), les rapporteurs retiennent qu’ « aucun acteur institutionnel ni aucun informaticien n’a pu démontrer le manque de fiabilité des résultats électoraux dans les communes qui utilisent des machines à voter ». « Seuls des risques potentiels ont été mis en avant, sans preuve matérielle », soulignent-ils.
On découvre au passage que les sénateurs ont demandé à l’ANSSI et au ministère de l’Intérieur d’organiser une simulation de piratage contre une machine à voter. En vain.
Jacky Deromedi et Yves Detraigne égrainent ensuite les nombreuses garanties présentées, selon eux, par les machines à voter. Celles-ci « fonctionnent en autonomie complète », expliquent-ils. « Elles ne sont pas reliées entre elles par un réseau (wifi ou bluetooth) et ne font pas appel à Internet, ce qui (...) permet de se prémunir contre toute cyberattaque, même si des risques perdurent au moment de la programmation de l’équipement. »
« De même, poursuit le rapport, des appareils comme les clefs USB ou les cartes mémoires ne peuvent pas être branchés aux machines à voter, qui ne possèdent pas de ports dédiés. »
L’intégrité des machines serait en outre « garantie par des règles de protection physique » (stockage au sein de locaux sécurisés). « De même, les opérations de programmation des machines à voter sont réalisées en présence des candidats à l’élection ou de leurs délégués. »
Les deux sénateurs concluent en affirmant que « les machines à voter n’ont subi aucun incident technique », et que les problèmes relevés par le rapport Anziani-Lefèbvre correspondent surtout à des « difficultés d’usage, avec des files d’attente parfois longues devant les machines à voter et des problèmes d’organisation des bureaux de vote ».
« Des tentatives de fraude sont toujours envisageables », admettent néanmoins Jacky Deromedi et Yves Detraigne. Ceux-ci soulignent toutefois que ces risques prévalent « quel que soit le mode de décompte des voix (bulletins papiers ou machines à voter) ».
« Le "risque zéro" n’existe pas », reconnaissent les sénateurs. À leurs yeux, il s’agit donc de « prévenir les tentatives de piratage en rehaussant, le cas échéant, les exigences de sécurité. Or, le moratoire de 2008 présente l’effet inverse : il empêche tout débat sur les moyens à mettre en œuvre pour moderniser les machines à voter et mieux lutter contre la fraude ».
Le manque de concertation du gouvernement pointé du doigt
Problème : une feuille de route du ministère de l’Intérieur annonçait l’année dernière « l’interdiction des machines à voter ». Une promesse qui a déjà suscité la grogne de certains élus, notamment ceux des territoires adeptes du vote électronique...
La Place Beauveau aurait depuis fait savoir à Jacky Deromedi et Yves Detraigne « qu’il ne s’agissait que d’une proposition ». Les rapporteurs déplorent malgré tout qu’aucune concertation sur le maintien (ou non) des machines à voter n’ait été engagée par l’exécutif, « malgré les nombreuses demandes des communes ».
Afin de relancer l’usage des machines à voter, les deux sénateurs proposent de mettre en place un groupe de travail tripartite (réunissant le ministère de l’Intérieur, l’ANSSI et les communes utilisatrices), lequel pourrait notamment « durcir les conditions d’agrément des nouvelles machines à voter ».
Une nouvelle fois à contre-pied du rapport Anziani-Lefèbvre, Jacky Deromedi et Yves Detraigne estiment qu’il faudrait inciter les communes utilisatrices à renouveler leur parc de machines à voter, « à l’aide d’une subvention de l’État ». Dans les années 2000, explique le rapport, l’État versait « une subvention forfaitaire de 400 euros par machine (sur un coût total estimé à 5 500 euros) ».
Cette subvention n’existant plus depuis la mise en place du moratoire de 2008, le Trésor public pourrait à nouveau être mis à contribution, imaginent les rapporteurs – sans toutefois s’avancer sur le moindre montant.
Pas de « risque zéro » non plus pour le vote par Internet
Autre sujet abordé par la mission d’information : le vote par Internet, qui est historiquement réservé aux Français de l’étranger (uniquement pour certains scrutins, dont les législatives).
Jacky Deromedi et Yves Detraigne rappellent à cet égard que ce dispositif « ne présente pas d’influence décisive sur le taux de participation des électeurs établis hors de France, qui dépend principalement de facteurs sociologiques (enjeux du scrutin, offre politique, etc.) ». Il s’agit néanmoins de quelque chose de pratique pour ces citoyens qui résident bien souvent très loin du consulat ou de l’ambassade la plus proche pour voter.
« Comme pour les machines à voter », « le "risque zéro" n’existe pas », expose le rapport. L’enjeu, selon les sénateurs, est donc de « sécuriser le dispositif pour réduire les craintes de cyberattaques ».
En 2017, le gouvernement avait d’ailleurs décidé de renoncer au vote par Internet pour les législatives. Emmanuel Macron a depuis promis que les pouvoirs publics travaillaient à ce qu’une « solution parfaitement sécurisée puisse être utilisée lors des prochaines élections consulaires de 2020 et que sur cette base, toutes les améliorations qui seraient indispensables puissent être conduites pour que lors des législatives de 2022, il n'y ait plus aucun débat ».
« Aujourd’hui, il est toutefois impossible d’assurer que le dispositif de vote par Internet sera bien opérationnel en 2020, tant les efforts à fournir sont nombreux à un an et demi du scrutin », écrivent Jacky Deromedi et Yves Detraigne, à l’aune notamment de leurs rencontres avec les représentants du ministère des Affaires étrangères.
Selon eux, l’État doit donc « se donner les moyens de piloter ce projet d’envergure et de veiller à son bon avancement ». Ils en appellent ainsi à une augmentation du nombre de « tests grandeur nature », et à davantage « d’anticipation pour corriger les difficultés constatées ».
L'exécutif appelé à bien mettre en oeuvre la promesse d'Emmanuel Macron
Alors que « l’actuelle plateforme de vote par Internet représente un coût non négligeable de 6,72 millions d’euros sur quatre ans », les rapporteurs plaident pour une augmentation du budget qui devrait être alloué au nouveau marché qui sera lancé pour les élections législatives de 2022.
« Face à l’aggravation du risque de cyberattaques, un tel investissement permettrait notamment de renforcer les exigences de sécurité et d’intéresser de nouveaux prestataires », soutiennent Jacky Deromedi et Yves Detraigne. Pour financer ces dépenses, les deux parlementaires proposent « d’envisager la dématérialisation de la propagande électorale des élections législatives pour les seuls Français de l’étranger disposant d’une adresse électronique ». Plus de trois millions d’euros pourraient ainsi être dégagés au titre de l'année 2022.
Le rapport insiste enfin sur un problème inhérent au vote par Internet, l’identification des électeurs. « L’identité de la personne qui se connecte sur la plateforme est difficilement vérifiable, en particulier lorsque plusieurs membres d’une famille votent sur le même ordinateur », est-il ainsi expliqué.
Jacky Deromedi et Yves Detraigne préconisent ainsi d’avoir recours à des techniques biométriques. « En cours de développement par l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), le prototype ALICEM pourrait constituer une première réponse : il permet d’identifier un individu à distance, en comparant la photographie prise de son téléphone portable et celle de son passeport biométrique (reconnaissance faciale) », détaille le rapport. « De manière alternative, il pourrait être envisagé de sécuriser la « carte consulaire », que les ambassades et consulats remettent aux expatriés, et d’y insérer des éléments biométriques. »
En soutenant ce rapport, la commission des lois du Sénat envoie un message très clair au gouvernement : aucune excuse ne pourra être acceptée en cas de nouvelle bévue. Son président, Philippe Bas (LR), a d’ailleurs fait savoir qu’il attendait que l’exécutif prenne « rapide[ment] » en compte les propositions de la mission d’information de Jacky Deromedi et Yves Détraigne.
Commentaires (109)
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Abonnez-vousLe 25/10/2018 à 08h55
(question)
(Présid.-Législ.)
…et, où ça fonctionne !!! " />
Le 25/10/2018 à 09h03
Réponse le brésil (pour toutes les élections), et non ça fonctionne pas " />
Le 25/10/2018 à 09h05
merci ! " />
Le 25/10/2018 à 09h06
Oui le vote pour les circonscriptions hors France, la question du vote à distance se pose. Dans la plupart des pays, il existe des systèmes de vote par correspondance papier qui fonctionne assez bien.
Pourquoi faire un système complexe d’authentification (Qui te lie à ton vote), non vérifiable et couteux. Alors qu’il suffit de mettre 1 enveloppe et un formulaire dans une boite aux lettres.
Le 25/10/2018 à 09h20
Habitant dans une commune avec vote électronique : je rectifie un point qui revient dans les commentaires : oui, il y a des isoloirs. et pratiquement plus personne ne réclame un retour au papier : ça se voit que les commentateurs n’ont jamais fait des comptes manuels… Non seulement c’est chiant mais en plus c’est là où il y a le plus de fraude!
Le 25/10/2018 à 09h23
Le 25/10/2018 à 09h24
Donc si je comprends bien ton avis, le vote ça doit forcément être un devoir contraignant ou faut se bouger le cul qui ne doit pas évoluer dans temps de peur d’attraper la chiasse et d’en faire un exercice abrutissant ?
Je comprends l’idée mais j’adhère pas, justement car pour changer les choses il est parfois nécessaire de se mouiller.
Le 25/10/2018 à 09h30
J’ai probablement été mal compris, je demande avant que l’idée soit jeté ou oubliette une étude de faisabilité respectueuse des attentes sur la question, car les contraintes peuvent a mon avis être respecter avec une solution électronique, que les avis divergent sur la question est une chose, mais il faut le vérifier factuellement plutôt que de trancher avec des jugements de valeurs arbitraires..
Le 25/10/2018 à 09h34
Le 25/10/2018 à 09h49
Je vois les choses de la même manière, mais j’ai l’impression que ce qui ressort en général est plus fonder sur de la crainte du changement d’un système rodé et “fiable” vers quelque chose d’“inconnu” et “invérifiable” ce qui dans le cas présent n’est pas très objectif et place le vote papier en mode “sacro saint vote papier pas toucher ça brule !!!”.
D’où l’intérêt d’en discuter et justement étudier concrètement la faisabilité en répertoriant toutes les craintes et les contraintes en les confrontant et en arrivant à une ou des conclusions objectives.
Le 25/10/2018 à 09h51
Le 25/10/2018 à 09h57
Le 25/10/2018 à 10h41
Le 25/10/2018 à 11h02
Assermentation . Aucun soucis pour eux :
Le Monde
Le 25/10/2018 à 11h15
Tu n’as aucun moyen de savoir que le code source vérifié par des pairs sera celui implanté dans la machine. Donc tu fais confiance à une boite noire, à l’opposé de l’urne transparente (qui a ses défauts, mais qu’on connait). D’ailleurs, tu parles d’amener ton bulletin préparé chez toi : c’est déjà légal.
Mais le plus gros inconvénient que je trouve aux machines de vote, c’est que je vois une partie de la population galérer face aux terminaux de vente de billet de train ou autres machines qui remplacent un vendeur humain. Souvent, c’est les plus âgés, alors que ce sont les premiers votants en proportion de tranche d’âge.
Parce que c’est moderne, il faudrait accepter d’exclure une partie de la population des votants ?
Le 25/10/2018 à 11h15
Le 24/10/2018 à 14h32
Le 24/10/2018 à 15h05
Je sais pas pourquoi la plupart des gens sont aussi fermement opposé au vote électronique ?
Par exemple ça à pas l’air de posé de problèmes à grand monde que les marchés mondiaux soient géré par des programmes informatiques, pourtant j’aurais tendance à dire que c’est du même ordre d’importance que le vote.
Aussi je pense que le public NXI est un public plutôt sensibilisé au fait que la principale source de défaillance informatique/électronique est l’erreur humaine.
Puis comme ça a déjà été évoqué le truquage d’une élection ça date pas de l’arrivé des machines de vote électronique.
C’est un sujet qui mérite d’être abordé à mon sens, de la à dire que c’est bien ou pas, pour l’instant les arguments contre que j’ai vu sont un peu bateau et démontable facilement.
Si c’est bien fait, à mon avis ça peut avoir des résultats positifs, et le vote par internet qui est mis en question pourrait par exemple réduire drastiquement l’abstention et/ou vu que ça simplifierait la mise en place de vote : le peuple serait peu-être plus consulté par ce biais.
Plutôt que de s’arrêter à des contraintes techniques hypothétiques, mieux vaut faire une étude de faisabilité digne de ce nom avant de crier au loup.
Le 24/10/2018 à 15h18
" /> Et là ils tentent d’inverser la charge de la preuve.
Le 24/10/2018 à 15h21
J’ajouterais que maintenant avec du matériel moderne on ne peut plus être sûr ni du matériel, ni du logiciel, ni de la séparation entre les deux qui devient de plus en plus floue…
Le 24/10/2018 à 15h42
Le 24/10/2018 à 15h48
Le 24/10/2018 à 16h03
En fait le problème que beaucoup ont avec le vote électronique c’est l’absence de confidentialité et la fraude.
Le truc c’est que vous devez tous imaginer un truc super complexe avec “login”, compte en direct, ultra méga sophistiqué toussa toussa.
Pour reprendre ce que dit @Jonathan Livingston, on a juste besoin d’un programme ultra méga con qui rajoute +1 à notre candidat. Avec un programme ultra simple, pas d’OS et des composants connus.
La vérification => as tu le droit de voter, c’est comme actuellement. On vérifie ton nom etc…, sauf que au lui de dire “peut voter”, “a voter”, il appui sur le bouton qui te permet de faire un choix.
Et le compte final est dispo que à la fin quand on confirmé que c’était la fin de la journée.
La seule différence, c’est qu’au lieu de faire confiance à des militants politique pour compter les voix, il faut faire confiance à un programme informatique et au fait qu’il est bien été mis dans la machine… Pour moi ca change pas grand chose.
Le 24/10/2018 à 16h08
Il y a en France, 7% d’illéttrés.
Avec le matériel électoral reçu à domicile, ils peuvent se débrouiller et préparer leur bulletin à la maison.
Ils auraient bien plus de mal pour utiliser une machine.
Le 24/10/2018 à 16h34
Il y a un truc que je pige pas.
« Seuls des risques potentiels ont été mis en avant, sans preuve matérielle »
différents incidents survenus lors des élections présidentielle et législatives de 2007 avaient inquiété les pouvoirs publics : écarts entre le nombre d’émargements et de votes notamment
Qu’est-ce qu’ils leur faut de plus comme preuve ? C’est pourtant évident, ça ne fonctionne pas comme ça le devrait, donc fraude, et impossible de vérifier et certifier quoi que ce soit.
Le 24/10/2018 à 16h58
Les procédures électorales sont basées sur le contrôle de chaque étape par chacun des candidats et par tout citoyen participant aux procédures de vote. C’est la base du vote populaire. Il est prouvé que c’est impossible avec des procédures informatiques. Mais libre à vous de démontrer la faisabilité du vote électronique transparent et secret à la fois.
Le 24/10/2018 à 16h59
Certes, le bulletin de vote papier ne résiste pas au-delà de Fahrenheit 451 ; mais la machine à voter non plus…
" />
Le 24/10/2018 à 17h15
Il n’y a pas que les machines à voter qui soient obsolètes…
Le 24/10/2018 à 17h26
Le 24/10/2018 à 17h33
Le 24/10/2018 à 17h40
Le 24/10/2018 à 17h44
Le 24/10/2018 à 18h28
Il y a le système de la Gambietrès rapide. On pourrait filmer ce type de dépouillement chez nous. Mais ils parlaient de passer au papier… " />
Le 24/10/2018 à 19h10
Et puis c’est cool tu pose un capteur d’emprunte sous l’écran discrètement et tu peu ficher tout les votants par opinion politique…
Le 24/10/2018 à 19h24
Le 24/10/2018 à 19h31
Le 24/10/2018 à 19h47
Le 24/10/2018 à 20h50
Déjà avoir le code source de ces programmes publiquement disponible me semble un préalable. Donc exit les solutions propriétaires…
Le 24/10/2018 à 20h57
Et parce que dans un autre article ce matin :
Enfin, le CNNum rappelait qu’ « en matière de sécurité informatique, aucun système n’est imprenable. Les défenses érigées comme des lignes Maginot finissent immanquablement par être brisées ».
Le 24/10/2018 à 21h14
J’ajouterai que l’absence de preuve n’est pas preuve d’absence…
Le 25/10/2018 à 03h25
Le 25/10/2018 à 04h31
Le 25/10/2018 à 05h00
Pourquoi pas!
La résilience d’un “système” à la triche est inversement proportionnel à sa complexité. " />
ça pourrait éviter le bourrage de buletin dans les chaussettes." />
Le 25/10/2018 à 06h55
Le 25/10/2018 à 07h19
nan, nan, et encore nan.
Le vote blanc ou nul en france on s’en balec. Par contre l’abstention les fait flipper parce qu’ils se disent qu’on veut plus participer à leur jeu de guignol.
Et désolé, tant que je paierais des impôts j’aurais le droit de gueuler, car une partie de leur connerie et financé avec mon blé notamment leur salaire. Ce sont MES employés et si ils font des conneries je gueule. Le jours ou je serais exonéré la je dirais plus rien.
Le 25/10/2018 à 07h20
Le 25/10/2018 à 08h20
Le 25/10/2018 à 08h44
C’est bien ce qu’il me semblait en France, si tu veux “vraiment” voter blanc, il faut t’abstenir de voter.
Je comprend pas pourquoi le vote blanc n’est pas pris en compte chez nous, mais dans d’autres pays oui.
Le 24/10/2018 à 10h02
“Le vote électronique, les boites noires de la démocratie”
http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/31612/vote-electronique–les-boites-noires…
Le 24/10/2018 à 10h14
et bien on est mal barré, bon leurs machines ne sont pas aussi ancienne que les machines à voter brésilienne mais si c’est du même acabit on va bien rigoler…ou pas
je retiens le #smartvote
Le 24/10/2018 à 10h34
3% du corps électoral c’est “marginal” ??? Mais ça peut suffire à faire basculer une élection ! " />
Le 24/10/2018 à 10h49
“il permet d’identifier un individu à distance, en comparant la
photographie prise de son téléphone portable et celle de son passeport
biométrique (reconnaissance faciale) », détaille le rapport. « De
manière alternative, il pourrait être envisagé de sécuriser la « carte
consulaire », que les ambassades et consulats remettent aux expatriés,
et d’y insérer des éléments biométriques. »
Tout ça relié au TES ?
Et le carte consulaire n’est pas obligatoire.
Le 24/10/2018 à 11h29
Le 24/10/2018 à 11h32
Le 24/10/2018 à 11h33
logiciellement, peut etre pas, mais matériellement on est quand meme sur du 386 (1986) pour une, et du Motorola 68000 (1979) pour celle qui equipe 80% du parc francais
Le 24/10/2018 à 11h41
Et sinon, pourquoi des machines à voter ? ça fonctionne bien les urnes transparentes non ?
Le 24/10/2018 à 11h48
C’est la question. On a un système robuste, transparent, contrôlable et fiable. Pourquoi irait on s’emmerder avec un truc qui ne l’est pas pour gagner 4H sur les résultats 1 fois par an.
Le rapport gain / bénéfice ne penche clairement pas en faveur de ses machines. A part si on est “sponsorisé” par des fabricants…
Le 24/10/2018 à 12h17
Bon, on est tous d’accord ici, le vote électronique n’est ni fiable ni vérifiable, et le vote internet y ajoute en plus l’absence de sécurité et de confidentialité, tout ça pour le seul intérêt de gagner 2h au dépouillement.
Mais quelque chose m’intrigue dans les arguments de ces deux lobbyistes sénateurs : en quoi l’utilisation d’un windows 95 dépourvu de mises à jour est-il un problème pour des machines reliées à aucun réseau, utilisées au maximum quatre fois par an pour faire tourner un seul et unique programme assez simple ?
Personnellement j’aurais même plus confiance – ou plutôt un tout petit peu moins de défiance – si elles tournaient sous MS-DOS. Voire CP/M. Ou mieux : un simple programme en assembleur sur Z80, sans OS.
Et pourquoi pas un vrai vote électronique, et non informatique : des bulletins de votes collés à côté de boutons-poussoirs, quelques LED pour valider visuellement, des TTL 74XX sur un circuit imprimé rendu public… Là je commencerai peut-être à y faire un peu confiance.
Le 24/10/2018 à 12h22
la bécane brésilienne est de première génération et n’a “que” 17ans. Elle te prend empreinte digital et fait une photo.
Le TES brésilien assure que tout est sécure mais c’est une vaste blague, on peut bidouiller les résultat comme on veut. Ça va encore etre fun dimanche prochain. Les LIDD existeraient encore, j’aurais demandé à ma femme de nous prendre une photo.
Le 24/10/2018 à 12h26
heu, tu passe à la trappe la somme colossale de bénévoles qu’il faut pour dépouiller sur tout le territoire quand même. un système électronique/numérique fiable et consultable par les intéressés à postériori (je sais pas si c’est possible avec le vote à bulletin secret) afin de pouvoir vérifier que son vote n’a pas été trafiqué ça pourrait faire gagner pas mal de temps, même dans l’isoloir.
sans compter la somme de papier non gâché dans le processus, le calcul des voix avec une marge d’erreur quasi nulle (le recompte à la main dans les mairies, faut pas se leurrer, ça doit bien être du 1% d’erreur en étant gentil, et quand c’est pas volontaire…)
par contre le stockage, le traitement et la conservation de ces données vont avoir un coût, c’est certain.
Le 24/10/2018 à 12h41
Ce qui est plus préoccupant c’est pourquoi ce sujet revient sur la table alors qu’on a démontré que c’est juste n’importe quoi de faire du vote électronique. Non content de démontrer le problème de sécurité il y a aussi un ÉNORME problème de démocratie avec ça.
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Le 24/10/2018 à 13h22
Le 24/10/2018 à 14h10
Moi ce qui me gène un peu c’est le: “aucun acteur institutionnel ni aucun informaticien n’a pu démontrer
le manque de fiabilité des résultats électoraux dans les communes qui
utilisent des machines à voter “. Il y a suffisamment de doutes sur le sujet, et aucune réponse concrète n’a été apportée à des questions quand même assez sérieuses comme “comment savoir si la machine installée dans le bureau le jour du vote est bien celle qui a été homologuée des mois avant ?” “comment savoir si le code binaire qui tourne sur la machine est bien issus du code source qui a été homologué, et ce sans altération ?” “comment être certain que le vote des citoyens est totalement anonyme et n’a pas pu être capté par un tiers à un moment donné ?” “en cas d’erreur manifeste, comment peut on effectuer un recomptage ?” (pour les cas où on a pas un système avec à la fois une saisie électronique et l’impression d’un billet de vote placé dans une urne)
Le 24/10/2018 à 14h21
Pour l’avoir déja fait plusieurs fois, la procédure de comptage est assez fiable et rapide. Il est vrai qu’elle est couteuse en main d’oeuvre mais au vu de la fréquence des votes ( ~ 2 votes / ans en moyenne) je pense que si il manque des bénévoles il faut l’imposer au citoyen (De la même facon qu’on tire au sort des jury populaires) en tant que devoir.
Quelques heures de tenu de bureau ou de dépouillement 1 fois dans la vie ne me parait pas un prix astronomique à payer pour la bonne tenue de nos suffrages.
Le 25/10/2018 à 11h22
Le 25/10/2018 à 11h47
Le 25/10/2018 à 11h52
Il s’agit néanmoins de quelque chose de pratique pour ces citoyens qui résident bien souvent très loin du consulat ou de l’ambassade la plus proche pour voter.
Et voter par courrier postal entre le citoyen éloigné et l’ambassade, quelques semaines avant les autres, ce n’est pas possible? Ça me parait bien plus fiable et moins couteux à mettre en place (mais ça ne permet pas d’arroser les copains assistés de contrats public) " />
Le 25/10/2018 à 11h52
Ou de faire une procuration sur quelqu’un à qui on a confiance. " />
Le 25/10/2018 à 11h53
j’ai fait de l’enveloppe vide, de l’enveloppe avec petit mot dedans (ça s’est marrant parce que tu es obligé de lire ce genre de prose lors du dépouillement) résultat?
Des larmes de crocodiles de nos politiques sur les plateaux TV le soir des élections sur l’abstention et le reste on s’en balec.
Du coup maintenant j’y fous plus les pieds. Mais ça m’est arrivé de pas voter mais d’aller dépouiller car pas suffisamment de personne….alors? Qui est le plus citoyen? celui qui va aller voter avec ses pieds un bon gros vote contestataire et va boire son apéro en attendant les résultats devant la TV, ou celui qui ne veut plus jouer à leur jeux de dupe mais va quand même faire son devoir de citoyen en aidant au dépouillement?
Le 25/10/2018 à 12h02
Le 25/10/2018 à 12h39
Patch a écrit :
Toujours le problème de savoir ce qui est injecté, et des puces (c’est bien, elles sont sur mesure. Et? Je ne comprendrai pas leur fonctionnement, pas plus que 99,9% des gens. Donc toujours contraire à une méthode démocratique claire). Et reste toujours le problème du piratage et des ondes cosmiques, que tu n’as toujours pas dit comment tu règles ce problème.
De toute façon c’est toute la chaîne qu’il faut pouvoir vérifier : code source, compilateur, code binaire, circuit, puce, porte logique, dopant, etc.
J’aime bien pointer vers ce papier quand on dit que c’est facile de savoir ce qu’il se passe dans un ordinateur. C’est un trojan hardware au niveau de la chimie des transistors qui est capable de tromper les tests NIST sur la génération d’aléatoire.
Le 25/10/2018 à 13h38
Le 25/10/2018 à 15h03
Le 25/10/2018 à 17h34
Le 25/10/2018 à 17h50
Le 25/10/2018 à 18h40
Le 25/10/2018 à 18h48
Le 25/10/2018 à 18h52
Le 25/10/2018 à 19h05
Le 25/10/2018 à 19h23
Le 25/10/2018 à 19h30
Le 26/10/2018 à 10h30
Le 26/10/2018 à 11h46
" /> Tout à fait d’accord, je trollai avec Patch. " />
Le 26/10/2018 à 12h52
Le 26/10/2018 à 13h10
la tu me déçois grandement…moi qui voulais t’inviter à aller dépouiller complètement dépouillé aux prochaines élections.
Bun oui c’est plus marrant à 3grammes, tu paumes des enveloppes et après faut tout recompter 3-4 fois. Ça c’est du challenge. C’est pas une stupide machine à voter qui peut te permettre de faire des paris idiots avec tes potes les soirs d’élections, genre : hep les gars 10 contre 1 notre bureau vote sera annulé. Tenu
Le 26/10/2018 à 18h33
Je ne répondrai pas à cette question. " />
Le 27/10/2018 à 09h55
Le 27/10/2018 à 12h49
https://xkcd.com/2030/
Le 27/10/2018 à 14h04
Le 27/10/2018 à 15h02
Le 27/10/2018 à 15h09
Le 27/10/2018 à 15h59
Moui enfin Mach 15 ça fait du 18.375,66 km/h donc un peu plus de 2h15 pour faire le tour complet de la Terre : vu les accélérations/décélérations au décollage/atterrissage, il faut presque que tu prévoies des organes de rechange après que les tiens se soient transformés en bouillie " />
Et encore, c’est à condition que tu atterrisses, puisque vitesse de satellisation environ Mach 23-24 ; et vitesse de libération environ Mach 32-33 ; donc il faut quand même faire gaffe à ne pas aller trop vite ! Même les vraies fusées ne vont pas aussi vite (8000 km/h soit Mach 6-7 pour Ariane 5 deux mins après décollage), à cause de l’échauffement dû aux frottements atmosphériques… donc un avion… " />
Au sujet des « ascenseurs à déplacement horizontal », tu peux imaginer un tapis roulant avançant à la même vitesse pendant que les portes restent ouvertes, ça permet de descendre/monter de l’ascenseur ; c’est une bonne vieille idée de SF qui a plus de 60 ans, avec des tapis les uns à côté des autres à des vitesses différentes, voir Les Cavernes d’Acier (2ème paragraphe « Les déplacements s’effectuent en majorité grâce à un réseau complexe de tapis roulants haute vitesse que les gens apprennent à utiliser dès leur plus jeune âge. ») C’est quand même autre chose que le “tout-voiture” " /> individualiste, mais c’était une autre époque " />
Le 27/10/2018 à 18h02
Le 27/10/2018 à 18h07
Le 27/10/2018 à 18h33
Il y a eu des plaintes de mauvais perdants : la réponse du tribunal était clair.
En même temps : machine contrôler / tester / sceller par huissier : a un moment donner la preveu n’est pas dans le sens comment prouver que la machine n’est pas frauder mais bien l’inverse : il faut prouver que la machine est frauduleuse : hors le scellement sous huissier après un contrôle du constructeur puis des tests en présence des candidats : franchement ça suffit.
Le 27/10/2018 à 19h10
Toujours pas d’accord pour ma part :
Le 27/10/2018 à 19h21
Le 27/10/2018 à 20h03
Croisons les doigts pour que le cheval ne se prenne pas les pattes dans les trottoirs roulants et que la cabine d’ascenseur horizontal soit assez grande pour lui. 🤞
Ou sinon on peut essayer de calculer une trajectoire balistique pour envoyer les résultats par fusée ? " />
Le 27/10/2018 à 22h17
Le 28/10/2018 à 03h34