40 caméras de surveillance dans une commune ? Disproportionné, selon la justice administrative
Kouign aïe aïe
Le 15 novembre 2018 à 14h38
4 min
Droit
Droit
La cour administrative de Nantes a annulé le 13 novembre dernier un arrêté du préfet du Morbihan, qui autorisait la ville de Ploërmel à déployer 40 caméras de surveillance sur la quasi-totalité des lieux de vie de la commune bretonne. Next INpact diffuse l'arrêt en question.
Signé le 17 mai 2016, après avis de la commission départementale des systèmes de vidéo-protection, cet arrêté autorisait le maire de la commune de Ploërmel à installer 40 caméras fixes extérieures, pour une durée de cinq ans renouvelable.
Selon le préfet, ce système répondait aux finalités prévues par le Code de la sécurité intérieure : prévention des atteintes aux biens, sécurité des personnes, secours à personnes, protection des bâtiments, régulation du trafic, prévention du trafic de stupéfiants et même prévention du terrorisme.
Seule limite, le système ne devait « pas être destiné à alimenter un fichier nominatif » et les enregistrements devaient être supprimés au bout de 30 jours maximum, sauf ouverture d’une procédure judiciaire.
Relevé par France3 Bretagne, la cour d’appel de Nantes a néanmoins considéré que ce maillage était quelque peu ambitieux pour une commune de 9 500 habitants. « Ce mardi 13 novembre, rapportent nos confrères, la cour administrative d’Appel de Nantes a annulé cet arrêté considérant le dispositif disproportionné ».
Le juge en quête de justification
Nous avons pu nous procurer l’arrêt de la cour d’appel de Nantes, qui permet de comprendre les motivations exactes de cette annulation. Il vient confirmer un précédent jugement du tribunal administratif de Rennes du 6 juillet 1997, où on découvre que la commune avait déjà été autorisée en 2010 à installer 21 caméras sur 7 sites. L’arrêté préfectoral de 2016 doublait donc quasiment ce chiffre.
Extrait des lieux vidéosurveillés
La juridiction a rappelé ce 13 novembre que la mise en oeuvre de tels systèmes de surveillance se devait d’être assortie « de garanties de nature à sauvegarder l'exercice des libertés individuelles ». Ainsi, « leur autorisation suppose qu’une telle mesure soit nécessaire et proportionnée à la préservation de l’ordre public ».
Pas de risques d’agression, de vol ou de trafic de stupéfiants
Pour certaines des caméras, celles implantées notamment proche de la gare ou à l’entrée de la médiathèque, aucun problème : elles « peuvent être regardées comme obéissant aux finalités de protection des bâtiments publics et de leurs abords ou de régulation des flux de circulation » concède l’arrêt.
Néanmoins, tel n’est pas le cas de celles installées par exemple « aux abords des écoles ou à proximité des commerces, bars ou autres établissements recevant du public ». Aucune statistique n’établit que ces lieux « seraient particulièrement exposés à des risques d’agression, de vol ou de trafic de stupéfiants ».
« Si la commune de Ploërmel fait valoir qu’il est nécessaire d’augmenter le nombre de caméras et le nombre de sites concernés afin de mieux permettre l’identification d’auteurs de dégradations, vols ou autres infractions, ces finalités de police judiciaire n’entrent pas dans le champ d’application de l’article L. 251 - 2 du code de la sécurité intérieure » ajoutent les juges d’appel.
Une surveillance de presque tous les principaux lieux de vie
Cet article définit les finalités justifiant l’installation de ces yeux électroniques, comme la protection des bâtiments, la prévention des actes de terrorisme, la constatation des infractions aux règles de circulation, etc., mais l’identification des personnes n’apparaît pas dans la liste.
Conséquence : « le dispositif autorisé, qui s’étend sans justification légale à presque tous les principaux lieux de vie de la commune, apparaît disproportionné au regard des nécessités de l’ordre public ».
Sur le site des Infos du pays Gallo, le maire Patrick le Diffon se désole. Son armée de caméras est aujourd’hui aveugle : « on doit tout reprendre à zéro. (…) On avait investi environ 200 000 euros pour se doter de matériels performants. Il ne s’agissait pas de mettre des caméras qui ne reflètent rien du tout, mais des caméras qui permettent une identification, voire une identification nocturne ».
L'annulation de l'arrêté avait été réclamée par un habitant de la commune, « un anarchiste du coin, anti-tout » selon le maire. Celui-ci promet de retravailler son dossier pour se voir autoriser à nouveau l'implantation de ces caméras fixes.
40 caméras de surveillance dans une commune ? Disproportionné, selon la justice administrative
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Le juge en quête de justification
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Pas de risques d’agression, de vol ou de trafic de stupéfiants
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Une surveillance de presque tous les principaux lieux de vie
Commentaires (106)
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Abonnez-vousLe 16/11/2018 à 08h35
Le 16/11/2018 à 08h42
Sinon, dans le genre disproportion, en Belgique, une loi poussée par la droite dure vient de passer pour que dorénavant, les empreintes digitales de tous les citoyens soient relevées et stockées entre-autres dans la carte d’identité électronique.
Le 16/11/2018 à 08h53
Dans la commune où je bosse (16.000 habitants sur 13km²), on a aujourd’hui 30 caméras, passant à 40 également dans l’année qui vient. Et 4 policiers pour la commune, dont un seul à les écrans de contrôle en
face de lui dans son bureau. Et comme on ne conserve les fichiers vidéo que 2 semaines il me semble, c’est vraiment juste pour appuyer un délit déjà constaté et il faut le faire vite, le gars n’a clairement pas le temps de checker un peu tous les jours ce qu’il s’est passé dans la nuit.
Et malgré des caméras bien cher (y’en a des 4k), infrarouges, c’est souvent difficile d’identifier une personne (voire impossible la nuit) ou une plaque d’immatriculation. Après concernant les localisations, à part aux entrées de l’hôtel de ville + la salle de spectacle de la ville + la place du marché, elles ne sont positionnées qu’à des carrefours ou des rues avec beaucoup de passage, donc c’est plus pour les infractions du code de la route qu’autre chose (ou allez, un signalement de véhicule).
Mais c’est plus politique qu’autre chose (population de la commune assez âgée et aisée, très peu de délinquance), si je voyais le ratio argent dépensé/utilité réelle (baisse de délinquance + augmentation de gens choppés) je pense sincèrement que j’hurlerai.
Le 16/11/2018 à 09h43
Beaucoup parlent d’identification mais les caméras ont une autre utilité, sans identifier la ou les personnes, elles permettent a minima de tracer leurs déplacements et de savoir où elles se rendent.
Mais oui, effectivement le laxisme général et la démission totale des juges est absolument catastrophique dans ce pays. Les peines sont démesurées et c’est attristant de lire que des gars d’à peine 20 ans ont je ne sais combien de dizaines de condamnations. Mais comment c’est possible d’en arriver à ce point ?
Le 16/11/2018 à 11h21
La démission totale des juges… " />
Ce qu’il ne faut pas lire…
Comme si les pays à justice répressive avaient moins de délinquance…
Le 16/11/2018 à 11h25
Pour vraiment identifier facilement une voiture, le système d’identification des avions devrait y être appliqué, chaque véhicule émet le numéro de sa plaque par onde radio.😎
Le 16/11/2018 à 11h44
Tu te rends compte que 2 de tes arguments sur 3 vont dans le sens inverse de ce que tu veux démontrer?
Le 16/11/2018 à 11h47
Laxisme? Tu as des chiffres pour étayer un peu ton argumentation, ou tu te bases sur ton ressenti personnel?
Le 16/11/2018 à 11h59
Le problème c’est que quand “chacun” de ceux qui demandent des caméras à leur maire les ob
tiennent, les autres les subissent aussi.
Le 16/11/2018 à 12h11
Plus qu’à connecter ça au CTOS. " />
Le 16/11/2018 à 12h21
Le 16/11/2018 à 12h27
Merci pour ton argumentation
Les pays à juste “répressive” comme tu dis, mettent les mecs dangereux en tôle pour au moins épargner les autres. Tout le monde n’est pas les US tu sais
Le 16/11/2018 à 12h28
Je t’écoute
Le 16/11/2018 à 13h41
Le 16/11/2018 à 13h55
Utiliser le terme laxisme est forcément donner un ressenti subjectif.
Je suis stupéfait de voir tant de commentaires allant dans le sens de “fliquons tout le monde”…
Une caméra va-t-elle empêcher les délits? j’en ai de forts doutes… une casquette, écharpe ou une cagoule, ça existe, faudrait pas l’oublier dans votre délire.
Le 16/11/2018 à 14h00
“Ils ont mis une caméra bidon et depuis aucun problème.”
“un problème de laxisme et de manque de moyens à la base”
bah faut croire que non, si on suit ton raisonnement…
Le 16/11/2018 à 14h01
Laisse la France tranquille, elle va très bien. Et elle irait mieux sans tous ces français qui veulent lui donner corps.
Le 16/11/2018 à 14h03
Pas très RGPD tout ça ^^
Le 16/11/2018 à 14h04
Nous vivons une grande période où l’important est de se montrer dur … après, la science, les statistiques, … c’est secondaire.
L’important n’est pas de faire ce qu’il faut, mais de faire ce que la base électorale pense qu’il faut faire.
Le 16/11/2018 à 14h05
L’intérêt des annonces post-attentat n’a jamais été autre que de rassurer l’électorat le peuple
Le 16/11/2018 à 14h55
Le 16/11/2018 à 14h58
Avec les caméras, on a trouvé les INdélicats, après.
Pour l’effet avant, une caméra peut faire réfléchir et/ou éloigner.
C’est toujours ça de pris.
Le 16/11/2018 à 14h59
Le 16/11/2018 à 15h20
mon héros " />
Le 16/11/2018 à 15h32
Comparaison invalide car avec des pays à la civilisation complètement différente de la nôtre. Et pour Singapour, il aurait peut être mieux valu s’abstenir ;)
C’est très simpliste de réduire tout ça à un problème de laxisme et de croire/faire croire qu’on va pouvoir le résoudre avec toujours plus de surveillance et de répression (alors qu’il s’agit en fait d’éducation, c’est plus long et plus compliqué). Mais les électeurs sont contents, c’est l’essentiel, hein?
PS: et encore une fois, on n’argumente pas avec des anecdotes!
Le 16/11/2018 à 15h32
On est Gaulois Monsieur, alors on reste le petit village qui résiste (même si ça n’a aucun intérêt) " />
Le 16/11/2018 à 15h47
Le 16/11/2018 à 16h08
Le 16/11/2018 à 16h16
je m’inquiete pas mal de la dérive sécuritaire de certains postes ici,
De nombreuses études ont prouvées l’inefficacité des caméras en matière de sécurité, mais la discution de comptoir continu de tourner en rond.
le mec il va juste mettre des lunettes noires et une casquette et ta caméra elle fera quoi? si elle tient plus de 3 jours dans certaines zone tu seras content. et tu vas la remplacer combien de fois avant de comprendre que non c’est pas la solution ? et puis moi j’ai pas envi d’etre filmé donc il faudra demandé mon consentement pour archiver au dela de 10 jours ? du coup bah tu vas faire quoi ? faire signer un papier a chacun ?
quand est qu’on arrêtera ce flicage débile, seule une présence policière de proximité et de prévention changera vraiment la donne. on oublie seulement qu’un célèbre nain à décider que c’était de la merde donc on a arreté
parcontre on a installer un paquet de caméra partout et c’est bizarre dans ces memes communes les chiffres de la délinquance n’ont pas bougé
moi j’espère que le fric qu’on met dans les caméra on le donnera au flic pour automtisation les plaintes à la con et autre demande de madame michu.
Le 16/11/2018 à 17h33
Le 16/11/2018 à 18h38
Le 16/11/2018 à 18h40
Le 16/11/2018 à 19h16
Sûrement annoncer, mais j’ai pas du faire attention." />
Le 17/11/2018 à 07h45
Le 17/11/2018 à 15h03
Le 17/11/2018 à 15h19
Le 17/11/2018 à 15h27
Le 17/11/2018 à 16h26
Le 17/11/2018 à 16h31
Le 18/11/2018 à 09h00
1/ On l’oublie très vite: c’est bien, t’es filmé plusieurs dizaines de fois par jour, tu ne peux pas aller et venir dans l’espace public sans être filmé, mais c’est pas grave, parce qu’on l’oublie! Du coup même pas besoin de s’en plaindre, t’es content d’être dans ta prison panoptique à l’échelle d’un pays, et tu vas même revoter pour les gens qui ont mis tout ça en place!
2/ Tu reconnais toi-même que la surveillance ne prévient rien du tout, et qu’elle ne peut qu’éventuellement aider la police à retrouver des coupables
Le 19/11/2018 à 08h00
2) Argument invalide. La dissuasion tu connais ? Pour un délinquant ou un criminel le fait de savoir que tu peux te faire chopper peut refroidir les ardeurs. Car sortir cagoulé pour préparer qqchose c’est déjà s’exposer beaucoup plus. C’est le même principe que les radars (et dieu sait que je suis contre) qui ne préviennent rien du tout mais qui sont là pour dissuader.
Le 19/11/2018 à 09h23
L’Angleterre est effectivement un très bon exemple, rien que pour Londres en 2009 (Avec plus d’un million de CCTVs), on dénombrait 1 auteur de crime retrouvé grâce à elles pour 1000 caméras ou encore 3% des coupables de vols retrouvés (Sur 269 suspects retrouvés, 8 l’ont été grâce à la vidéosurveillance) En revanche le budget engagé pour le visionnage et l’entretien des ces dernières permettrais de grandement grossir les rangs de la police. Quand à la dissuasion, elle est très difficile à chiffrer. Ces chiffres viennent d’un rapport officiel de la Metropolitan Police de Londres, en 2009, depuis, la ville a grandement reduit le budget de la vidéosurveillance.
Le 19/11/2018 à 09h33
A propos de la dissuasion, ça fait maintenant un bout de temps que des caméras de surveillance sont installées un peu partout, et en France comme partout ailleurs on peine a corréler ces installations avec une baisse de la criminalité, alors que cela devrait être largement visible si c’était le cas il me semble.
Le 19/11/2018 à 09h38
Effectivement ça se débat et je ne dis pas que ça remplace la police, en revanche dans les bleds où il n’y a aucune surveillance ça peut aider à mon avis
Le 19/11/2018 à 09h52
Cette réflexion ma rappelle quand j’étais au collège, et qu’un parent d’élève en conseil avait déclaré qu’il était pour l’installation de caméras car je cite : “Au moins si ma fille se fait violer, je saurais qui est l’auteur et je pourrais aller le zigouiller”. A ce même conseil, ce même parent d’élève n’avait pas bronché à l’annonce de la suppression d’un poste de surveillant pour l’année scolaire suivante. J’avais 14 ans et ça m’avais déjà scotché à l’époque, ma foi en l’humanité en avais pris un sacré coup
Le 19/11/2018 à 09h57
Un investissement de 200 000€ d’après le maire si j’ai bien lu l’article, de quoi payer un agent de police municipale pendant 2 ans au moins, sans parler de coopération intercommunale et de subventions de la région.
Et ça participe tout autant au sentiment de sécurité des habitants, et me parait un peu plus efficace pour faire de la prévention.
Le 19/11/2018 à 12h31
Tu me fais penser à un politique qui évoque le terrorisme ou la pédophilie pour faire passer des lois ultra-sécuritaire couvrant un périmètre tellement plus large.
Et dans le cas du Bataclan des caméras n’auraient absolument rien changé, les mecs n’ezn avaient rien à faire qu’on les voit…
Le 19/11/2018 à 12h37
Pour ton point 2, y’a pas mal d’études qui prouvent que l’effet dissuasif est négligeable (à part de rares études payées par des lobbies pro-surveillance). Et pas besoin de cagoule, un sweat à capuche suffit.
Le 20/11/2018 à 16h43
Mes propos sont provocateurs, je te l’accorde mais je suis assez méfiant sur la légalisation du cannabis. Je considère que l’on a déjà du mal avec les drogues légales que sont le tabac et l’alcool qui ont des effets sociaux et des impacts sur la santé publique loin d’être négligeable. Et je ne parlerais pas des médicaments dont on s’aperçoit étrangement à quelques années de la fin du monopole de vente que le bénéfice/risque est finalement défavorable.
Je m’explique sur ma méfiance: l’histoire de la médecine nous a montré que l’héroïne et la cocaïne avaient toutes les vertus lors de leur découvertes et qu’il a fallu des décennies pour que l’angélisme retombe.
De plus, le cannabis a été dépénalisé dans plusieurs pays depuis des années et on devrait obtenir des études thérapeutiques de la part de ces pays. Je n’ai pas connaissances (je ne suis pas ce sujet de très prêt) que des publications est démontré un intérêt thérapeutique fort. Pourtant, je suis le premier à dire que nos somnifères actuels sont insuffisants et que l’on manque de classes thérapeutique dans les anti-douleurs. Il me semble que l’essai thérapeutique à Rennes qui s’est soldé par la mort de l’un des testeurs portait sur les endocannabinoïde.
Cela montre que les effets du cannabis et le système endocannabinoïdes sont mal compris et il me semble hasardeux de déclarer que le bénéfice risque penche en faveur de la légalisation du cannabis. (En aparté, il est encore difficile d’expliquer le mécanisme d’addiction à la cigarette et d’en trouver des substituts, pareil pour le phénomène de manque éthanolique avec le délirium tremens qui est mal cerné).
En effet, la polémique sur le baclofène montre que le système GABAergique a encore beaucoup a nous révéler.
Pour finir, les études sur le cannabis plante se compliquent (comme beaucoup d’études sur les plantes) car il faut faire attention aux variétés utilisées et testées, à leur composition chimique en THC, CBD, etc …
En conclusion, il me semble pas qu’il y ait un consensus clair sur le bénéfice thérapeutique du cannabis, on est plutôt au milieu du chemin de la connaissance.
P.S.: Je suis pharmacien dans les gaz médicaux, ton dernier paragraphe ne me concerne pas directement. Mais on peut aussi évoquer les prescriptions hospitalières (ou de ville) où les médecins semblent parfois vouloir en mettre le plus possible et où le pharmacien joue difficilement son rôle. Ce dernier point est fort dommage.
Le 20/11/2018 à 16h44
Mes propos sont provocateurs, je te l’accorde mais je suis assez
méfiant sur la légalisation du cannabis. Je considère que l’on a déjà du
mal avec les drogues légales que sont le tabac et l’alcool qui ont des
effets sociaux et des impacts sur la santé publique loin d’être
négligeable. Et je ne parlerais pas des médicaments dont on s’aperçoit
étrangement à quelques années de la fin du monopole de vente que le
bénéfice/risque est finalement défavorable.
Je m’explique
sur ma méfiance: l’histoire de la médecine nous a montré que l’héroïne
et la cocaïne avaient toutes les vertus lors de leur découvertes et
qu’il a fallu des décennies pour que l’angélisme retombe.
De
plus, le cannabis a été dépénalisé dans plusieurs pays depuis des années
et on devrait obtenir des études thérapeutiques de la part de ces pays.
Je n’ai pas connaissances (je ne suis pas ce sujet de très prêt) que
des publications est démontré un intérêt thérapeutique fort. Pourtant,
je suis le premier à dire que nos somnifères actuels sont insuffisants
et que l’on manque de classes thérapeutique dans les anti-douleurs. Il
me semble que l’essai thérapeutique à Rennes qui s’est soldé par la mort
de l’un des testeurs portait sur les endocannabinoïde.
Cela
montre que les effets du cannabis et le système endocannabinoïdes sont
mal compris et il me semble hasardeux de déclarer que le bénéfice
risque penche en faveur de la légalisation du cannabis. (En aparté, il
est encore difficile d’expliquer le mécanisme d’addiction à la cigarette
et d’en trouver des substituts, pareil pour le phénomène de manque
éthanolique avec le délirium tremens qui est mal cerné).
En effet, la polémique sur le baclofène montre que le système GABAergique a encore beaucoup a nous révéler.
Pour finir, les études sur le cannabis plante se compliquent (comme
beaucoup d’études sur les plantes) car il faut faire attention aux
variétés utilisées et testées, à leur composition chimique en THC, CBD,
etc …
En conclusion, il me semble pas qu’il y ait un consensus
clair sur le bénéfice thérapeutique du cannabis, on est plutôt au milieu
du chemin de la connaissance.
P.S.: Je suis pharmacien
dans les gaz médicaux, ton dernier paragraphe ne me concerne pas
directement. Mais on peut aussi évoquer les prescriptions hospitalières
(ou de ville) où les médecins semblent parfois vouloir en mettre le plus
possible et où le pharmacien joue difficilement son rôle. Ce dernier
point est fort dommage.
Le 20/11/2018 à 16h57
Le 20/11/2018 à 17h15
Le 21/11/2018 à 10h33
Le 15/11/2018 à 18h49
Le 15/11/2018 à 18h50
Le 15/11/2018 à 18h51
Le 15/11/2018 à 19h00
Le 15/11/2018 à 19h20
Le 15/11/2018 à 19h41
Le 15/11/2018 à 19h45
Le 15/11/2018 à 20h07
Le 15/11/2018 à 20h31
Ouf, car la décision de la CNIL s agissant de Nice avait vraiment besoin d une confirmation par la Justice administrative, le smartcity servant de prétexte au flicage généralisé. Si une CAA confirme ce principe de proportion hors base légale, on a enfin un angle d attaque pour limiter les délires de maires populistes.
Le 15/11/2018 à 20h38
Les gens qui croient que les caméras va aider à trouver ceux qui leur ont cassé un rétro " />
Le 15/11/2018 à 21h18
Le 15/11/2018 à 21h52
Une vidéosurveillance bien nécessaire pour une si grande ville… Ploërmel en Bretagne…
Il doit y en avoir de la délinquance pour justifier ce déploiement, moyen d’avoir les chiffre quelque part ?
Le 15/11/2018 à 22h33
Le 15/11/2018 à 23h06
Pas de caméra dans mon bled de Corrèze (1600 habitants). Bien content d’avoir quitté le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) depuis presque 2 ans. Changement de vie radical " />
Le 16/11/2018 à 03h48
Dans mon village de 3000 habitants, 4 caméra depuis environs 6 ans, tellement discret que beaucoup de monde comme moi n’était pas au courant de leurs existante. 😎
Le 16/11/2018 à 08h10
En même temps, 40 caméras installées, bien .
Mais combien de paire d’yeux vraiment attentives pour regarder les écrans ?
(Si ils fonctionnent évidemment… ) " />
Le 15/11/2018 à 15h14
Le 15/11/2018 à 15h16
Le 15/11/2018 à 15h20
Le 15/11/2018 à 15h24
Sauf que…https://www.lagazettedescommunes.com/550944/la-videosurveillance-est-un-gaspilla…
Le 15/11/2018 à 15h37
Le 15/11/2018 à 15h40
Dans le village ou je travail il y en d’installée … et on se demande réellement a quoi elles servent !
Le 15/11/2018 à 15h42
Ca m’embête un peu d’être filmé 24⁄24 parce que quelqu’un s’est fait piqué ses enjoliveurs en 2016.
Mais bon, libre à chacun de vouloir troquer 90% de ses libertés pour gagner 2% de sécurité.
Le 15/11/2018 à 15h43
A Montreuil (100 000+ habitants…) c’est pareil. Je vais au commissariat principal le samedi soir pour porter plainte suite à un vol, on me dit de revenir lundi matin parce que ils sont en effectif réduit et que ça risque de prendre 3h, idem pour le dimanche.
Je ne connais pas le nombre de voitures qui circulent mais en tout cas la police ne se déplace même plus pour les tapages nocturnes et autres genre de “petits trucs pas très graves” quoi…
Le 15/11/2018 à 15h45
Ploërmelen Bretagne, la plaque tournante de tous les traffics de drogue, prostitution et du terrorisme, sans compter le saccage de crêpes et le vol de farine de blé noir !!!!!!
-que fait le maire contre ça ??????
Le 15/11/2018 à 15h46
A Ploërmel la mairie fait souvent parler d’elle…
Le 15/11/2018 à 15h52
Le 15/11/2018 à 16h09
ça n’a pas l’air si dangereux que ça selon les chiffres de 2014 :http://www.linternaute.com/actualite/delinquance/ploermel/ville-56165
Le 15/11/2018 à 16h16
Le 15/11/2018 à 16h34
Le 15/11/2018 à 16h36
Le 15/11/2018 à 16h37
Le 15/11/2018 à 16h39
C’est vrai que des caméras ça va arrêter des terroristes suicidaires …
Dans les petites localités, les caméras ne sont la que pour des visées électorales. Faire plaisir à une population vieillissante un sentiment de sécurité ( Qui est faux)
Le 15/11/2018 à 16h40
c’est bien connu, Ploërmel est une no-go zone. XD
le souci ici n’est pas de placer des caméras sur les endroits sensibles, mais de les mettre un peu partout, histoire de surveiller toute la commune.
quand on voit les dernières news sur l’utilisation des IMSI catchers, on est en droit de se poser des questions quand à l’utilisation future d’un système de vidéo-surveillance visiblement disproportionné par rapport à la taille de la commune et aux statistiques.
la question n’est pas, encore une fois, de dire que le maire veut fliquer tout le monde avec 40 caméras, mais de se poser la question des potentielles dérives futures. Par exemple le jour où on pourra faire de la reconnaissance faciale et cataloguer systématiquement (sans intervention humaine) les moindres déplacements de chacun.
mais sans doute suis-je un anarchiste anti-tout. ^^
Le 15/11/2018 à 16h43
imagine un instant tout le temps passé par les flics à réprimer les fumeurs de weed, transpose le à la lutte contre la petite délinquance DE MERDE. " />
Le 15/11/2018 à 16h46
Ils mettent des caméras pour remplacer les rondes des policiers, avant qu’il y en ai dans ma rue je les voyais souvent, maintenant c’est devenu rare..
Le 15/11/2018 à 16h47
Le 15/11/2018 à 17h03
Le 15/11/2018 à 17h07
Au passage, j’adore ça :
(La vidéosurveillance) Protège-t-elle du terrorisme ?
Non
Aucune étude ne permet de l’affirmer. Nice, la ville la plus vidéosurveillée de France, a ainsi subi une attaque au camion bélier le 14 juillet 2016. Un an et demi plus tôt, son maire, Christian Estrosi, avait pourtant déclaré, à propos des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher : « Si Paris avait été équipée du même réseau [de caméras] que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés. »
A Paris, le vaste réseau de caméras ne semble pas faire peur aux terroristes. La RATP est dotée du plus important réseau de vidéosurveillance d’Ile-de-France, avec près de 40 000 caméras dans les bus, le RER et le métro. Par exemple, l’instigateur présumé des attentats du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud, a pris le métro moins d’une heure après le début des attaques. Il a été filmé par les caméras de la RATP à la station Croix-de-Chavaux, sur la ligne 9, à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) alors qu’il franchissait illégalement un portique, sans ticket.
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer…
Le 15/11/2018 à 17h15
Le vrai problème provient surtout de (du manque d’) l’éducation (je ne parle pas de l’Education Nationale), hein …
Si les mômes sont livrés à eux même dès leur plus jeune age, c’est certain que ça ne donnera rien de bon …
Le 15/11/2018 à 17h20
“Pour certaines des caméras, celles implantées notamment proche de la
gare ou à l’entrée de la médiathèque, aucun problème : elles « peuvent
être regardées comme obéissant aux finalités de protection des
bâtiments publics et de leurs abords ou de régulation des flux de
circulation » concède l’arrêt.”
J’apporte une petite précision par rapport à la news, il n’y a pas de gare à Ploërmel. La place de la gare, c’est un grand parking avec un skate parc qui se situe près de l’ancienne gare… Reste donc la médiathèque.
Le 15/11/2018 à 17h28
C’est un troll ?
On parle bien d’un événement où l’on avait 4 soldats et un policier sur place et où les soldats ont eu ordre de ne pas intervenir ?
Avec des caméras, on aurait eu de superbes dernières images des morts, et c’est tout, merci.
Le 15/11/2018 à 17h37
Le 15/11/2018 à 17h42
Personnellement je pense que la place des soldats n’est pas dans la rue, je ne sais pas si les Plan Vigipirate et Opération Sentinelle ont un véritable effet sur la sécurité.
Le 15/11/2018 à 17h48
Les soldats sont intervenus indirectement en interdissant toutes sorties des terroristes. (300 m de porté avec famas, ça couvre).
Fixer l’ennemi sur un point avant l’arrivé des renfort peut-être une bonne idée.
Dans les prises d’otages il y a un cordon (voir 2 cordons) de sécurité pour éviter d’exposer les badaus au danger et éviter la fuite des malfrats.
Le 15/11/2018 à 17h53
Le 15/11/2018 à 17h53
Et ta position pour la légalisation de l’héroïne, du crack et de la morphine? Ça fait plein médocs et aussi leur consommation est aussi illégale.
Je suis preneur d’une étude sur le sommeil généré par le cannabis surtout si le sujet rentre en sommeil profond. Ce stade est ( à ma connaissance) peu atteint par les BZD.
Le 15/11/2018 à 18h15
Je suis pas convaincu par les cameras… sauf si c’est du 8k infra rouge d’une portée de 50m. Mais j’ai quelques amis qui se sont fait agressé ou tiré des smartphones. :/
Pas loin du pont de la médiathèque. C’est sympa Nantes mais ya des coins qui craignent un peu quand même (malakoff ?).
Le 15/11/2018 à 14h55
Dans ma petite ville de 12.000 habitants (soit à peine plus), on aurait bien besoin de 40 caméras de sécurité…
C’est de pire en pire cette petite délinquance de MERDE.
Le 15/11/2018 à 15h02
Le 15/11/2018 à 15h02
Franchement j’étais contre les caméras, et finalement après avoir vécu plusieurs années en angleterre on se rend compte qu’on les oublie très vite, que les enregistrements sont encadrés et surtout que ça aide énormément la police pour la délinquance/criminalité ou même pour prouver une dégradation (sur son véhicule par exemple).
Même la france, très idéologiste, l’a adopté pour les flics/gendarmes par pragmatisme
Le 15/11/2018 à 15h05
Je suis d’accord avec toi. Dans notre village aussi, les panneaux de signalisation ont été tagués.
Sur le parking de la gare (village voisin), je me suis fait volé mes enjoliveurs, et je devrais m’estimer heureux de ne pas avoir retrouver ma voiture sans ses roues comme il est arrivé récemment à un autre usager.
Une année, on a eu le droit à du vandalisme (crevaison de 1 ou 2 pneus sur tous les véhicules). Hélas, rares sont ceux qui possèdent 2 roues de secours! Et pourtant on est à la campagne (la gare de Chars pour ne pas la nommer)
Les usagers du parking ne sont pas des habitants du village donc le maire s’en fout royalement.
Le 15/11/2018 à 15h05