Edge : Microsoft se résigne et choisit Chromium, avec de nombreuses conséquences
Du bon, du moins bon, du pas bon
Le 08 décembre 2018 à 07h00
8 min
Logiciel
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En choisissant Chromium pour rebâtir Edge, Microsoft abandonne clairement la bataille et cherche à se simplifier la vie. La décision pose des questions techniques et fonctionnelles. Mais avec la disparition d'un concurrent, la position de Google se renforce encore, au regret de Mozilla.
La rumeur n’aura pas eu le temps de faire débat. À peine l’idée d’un abandon d’EdgeHTML commençait-elle à faire son chemin que Microsoft confirmait la nouvelle : oui, Edge va bien être reconstruit sur la base de Chromium.
Microsoft marche donc dans les pas d’Opera avant lui. Mais chez le père de Windows, ce choix aura des conséquences nettement plus importantes. Au-delà d’une décision technique répondant à des impératifs commerciaux, certains évoquent déjà les risques que cette bascule fait peser sur le web.
Adieu EdgeHTML, salut Blink
Prévoyant de lancer une préversion de ce nouvel Edge en début d’année prochaine, Microsoft travaille manifestement sur le projet depuis un bon moment. Sa participation récente au code de Chromium sur sa compatibilité ARM64 prend un sens nouveau.
C’est tout le socle du navigateur qui change avec l’utilisation de Chromium, qui constitue pour rappel la base open source de Chrome chez Google. La société de Mountain View en est bien sûr le principal participant. Microsoft jette ainsi aux orties son moteur de rendu maison, EdgeHTML, et va se servir de Blink, comme déjà plusieurs autres navigateurs, dont Opera et Vivaldi. Un dépôt sur GitHub a d'ailleurs été créé pour l'occasion.
On ne sait pas encore dans quelles proportions Microsoft va garder l’interface et les fonctionnalités actuelles d’Edge. On imagine que l’éditeur souhaitera rendre la transition aussi transparente que possible, ses choix ergonomiques des trois dernières années étant teintés de prudence. Puisque EdgeHTML a le même rendu que les autres navigateurs pour une bonne partie des contenus, la bascule serait alors douce pour l’utilisateur.
Plateformes : une lutte plus équilibrée pour Microsoft
Mais ce ne sera que le sommet de l’iceberg, car les conséquences seront multiples. Pour le navigateur lui-même, c’est une compatibilité potentielle assurée avec tous les systèmes d’exploitation pris en charge par Chromium.
Microsoft a déjà confirmé que Windows 7 et 8.1 seraient tout de suite dans la boucle, avec une version macOS prévue pour plus tard. En théorie, rien n’empêche l’éditeur de proposer par la suite une mouture sous Linux.
La lutte avec d’autres navigateurs multiplateformes deviendra donc un peu plus égale. Les actuels utilisateurs d’Edge pourront continuer à se servir du compte Microsoft pour synchroniser leurs données et récupérer ainsi leur environnement : favoris, données de navigation, mots de passe, extensions, etc.
Encore faudra-t-il qu’Edge propose de quoi faire la différence, car il se retrouvera dans la nasse des navigateurs ayant tous la même base, seules les fonctionnalités pouvant démarquer. Face à un Chrome dont l’intégration avec le compte Google et ses multiples services est un puissant argument marketing, il faudra frapper fort.
La séparation du navigateur et de Windows
Le changement va également permettre à Microsoft de séparer son navigateur de Windows, une vieille rengaine qui trouvera ici un début de réalisation. La promesse faite pour Edge n’a jamais été tenue : le mettre à jour via le Windows Store comme n’importe quelle application.
L’annonce est cette fois claire : « Edge sera maintenant diffusé et mis à jour pour toutes les versions supportées de Windows à un rythme plus fréquent ». Microsoft ne se risque pas à préciser davantage. On sait que Chromium est mis à jour environ une fois toutes les six semaines. Le nouvel Edge pourrait donc en faire autant, comme Opera et Vivaldi. À condition que la firme adapte ses processus d’ingénierie logicielle, mais on imagine qu’elle sait ce qui l’attend avec un tel choix.
Cela signifie également un navigateur (beaucoup) plus indépendant de Windows, ce qui – là encore – ne sera pas sans conséquence. Tout éditeur souhaitant en effet publier son application dans le Store doit se servir actuellement d’EdgeHTML si des fonctions de navigation web sont présentes.
Ce qui annonce très probablement un changement radical d’attitude sur ce point l’année prochaine. La situation, pour l’instant, va quand même rester en l’état, Microsoft ne souhaitant pas démarrer tous les travaux en même temps. EdgeHTML va donc être abandonné, mais supporté pendant encore des années, une autre promesse de Microsoft. À terme bien sûr, c’est bien Blink qui règnera dans le Windows Store.
L’approche retenue par Redmond ne pouvait de toute façon pas fonctionner. Lié au cœur du système, Edge n’évoluait surtout qu’avec les mises à jour majeures semestrielles de Windows 10. Conséquence : sur le seul système où il était utilisable, Edge était de plus fractionné, puisque les entreprises notamment peuvent repousser – voire sauter complètement – les fameuses Updates du système. L’arrivée des versions mobiles pour Android et iOS allait dans le bon sens, mais trop tard.
Il aurait fallu dès le départ proposer un navigateur séparé, installable sur tous les Windows en cours de support, les plateformes mobiles et si possible un maximum de systèmes concurrents. En clair, ne pas perdre plus de trois ans à essayer d’imposer un moteur dans un monde qui avait très fort à faire.
Microsoft, participant actif du projet Chromium
Avec la décision de Microsoft, le projet Chromium se retrouve soutenu par deux des cinq GAFAM. Personne ne craindra donc pour son avenir, si tant est que le support seul de Google ne suffise pas.
Plus concrètement, cela signifie une participation active de Microsoft dans le code. Les traces récentes d’activité sur la compatibilité ARM64 étaient donc un signe bien plus vaste que le seul besoin d’avoir un Chrome optimisé pour la plateforme Windows on ARM. Ce code rejaillira de fait sur tous les navigateurs basés sur Chromium, dont (encore une fois) Opera et Vivaldi.
Au-delà des améliorations que Microsoft pourrait porter vers Chromium et son moteur Blink se pose la question des fonctionnalités. Avec Edge, l’éditeur faisait ce qu’il voulait. Avec Chromium, les décisions seront collégiales. On ne sait donc pas pour l’instant ce qu’il va advenir de capacités particulières d’Edge, surtout dans le domaine de la sécurité. Par exemple, sa faculté à être lancé dans un environnement virtualisé pour couper court à tout risque lié à la navigation.
Notez que rien n’empêcherait Microsoft de partir dans sa propre direction avec dérivé (fork) de Blink. Après tout, ce dernier est un fork de Webkit, créé par Google qui ne s’entendait plus avec Apple sur les priorités de développement du moteur.
Isolé, Mozilla regrette la décision de Microsoft
La bascule vers Chromium entraine pour Google la disparition d’un concurrent, même mineur. Le triomphe de Chromium n’est pas considéré cependant d’un bon œil par tous. Mozilla, en particulier, s’en inquiète dans un billet de blog.
Chris Beard, directeur général de Mozilla Corp., comprend que d’un « point de vue commercial, la décision de Microsoft semble avoir du sens ». Et pour cause : « Google est si près du contrôle quasi total de l'infrastructure de nos vies numériques que continuer de le combattre pourrait s'avérer peu rentable ».
Pour le responsable, le choix de Microsoft ne peut que mener au renforcement de Google, donc à un étouffement d’Internet tel que nous le connaissons. « Mozilla est en concurrence avec Google non pas parce que c'est une bonne occasion de faire des affaires » pointe Beard, mais « parce que la santé d'Internet et de nos vies numériques dépendent de la concurrence et du choix ».
Le principal risque pour Mozilla ? On le devine aisément : un affaiblissement du rôle du W3C (le consortium où sont édictés les standards du web) et l’envie chez les développeurs web de se concentrer sur une base et un moteur représentant une grande majorité d’utilisateurs, puisque Chrome écrase déjà la concurrence. Chris Beard ajoute : « C'est ce qui s'est passé lorsque Microsoft disposait d'un monopole sur le marché des navigateurs au début des années 2000 avant la sortie de Firefox », signalant que le danger pourrait se reproduire.
On soulignera toutefois une différence de taille. Quand Firefox 1.0 a débarqué, il faisait souffler un vent de fraicheur face à un Internet Explorer 6 certes sclérosé, mais surtout dont le code était fermé. Ce n’est pas le cas de Chromium, dont tout un chacun peut inspecter le développement et la direction prise.
Mozilla, qui a profité de la récente conférence Qualcomm pour confirmer qu’une mouture ARM64 de son navigateur pour Windows verrait bien le jour, demande donc aux internautes de jeter « un nouveau coup d’œil à Firefox », qui a « considérablement évolué depuis les 18 derniers mois ».
D’un strict point de vue concurrentiel, on peut se demander d’ailleurs si Microsoft n’a pas considéré la possibilité d’utiliser Gecko et le reste des éléments de Firefox pour rebâtir Edge. Voilà une décision qui aurait provoqué une véritable onde de choc.
Le 08 décembre 2018 à 07h00
Edge : Microsoft se résigne et choisit Chromium, avec de nombreuses conséquences
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Adieu EdgeHTML, salut Blink
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Plateformes : une lutte plus équilibrée pour Microsoft
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La séparation du navigateur et de Windows
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Microsoft, participant actif du projet Chromium
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Isolé, Mozilla regrette la décision de Microsoft
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 08/12/2018 à 08h17
#1
D’un strict point de vue concurrentiel, on peut se demander d’ailleurs si Microsoft n’a pas considéré la possibilité d’utiliser Gecko et le reste des éléments de Firefox pour rebâtir Edge. Voilà une décision qui aurait provoqué une véritable onde de choc.
Outre le choix purement commercial et politique, j’ai aussi l’impression que Chromium est facilement “forkable” tout en bénéficiant de ses évolutions.
Quand je vois Vivaldi (de mon regard externe) qui indique dans ses releases être passé à Chromium xxx, j’ai grosso merdo l’impression que le dev du navigateur c’est une branche qui est régulièrement rebased depuis la master sur laquelle une surcouche s’applique.
Il y a le fait aussi que l’IHM est développée avec du langage web, ce qui doit apporter une certaine facilité j’imagine.
Est-ce que Gecko aurait eu la même souplesse ? Je sais qu’il y a des forks de Firefox, mais ne saurais dire si c’est aussi aisé de l’utiliser pour construire son propre brouteur que Chromium.
Après, je regrette ce choix, tout comme j’ai regretté pour Opera à l’époque et qu’aujourd’hui j’ai du faire cette concession avec Vivaldi. J’ai beau avoir du voir Edge 3 fois dans ma vie, la domination de Google sur le Web ne fait que de s’appuyer et ce n’est jamais une bonne nouvelle.
En gros, il ne reste plus que Blink, Webkit (dont est issu Blink) et Gecko ? Apple étant très indépendantiste, je doute que Safari embraye, donc Mozilla est clairement dans la merde face à deux aussi puissantes compagnies. Sauf si elles la maintiennent sous perf histoire d’avoir une concurrence fantoche pour faire plaisir aux autorités.
Le 08/12/2018 à 08h50
#2
Webkit n’a rien de dangereux, surtout sinon le compare à IE de l’époque.
Le fait d’avoir un moteur commun qui évolue en même temps simplifiera la vie des développeurs et des utilisateurs…
Le 08/12/2018 à 09h07
#3
Le soucis c’est plutôt l’écosystème qui va être moins compétitif et du coup moins innovant.
Un tres bon article sur le sujet (en anglais)https://css-tricks.com/the-ecological-impact-of-browser-diversity/
Le 08/12/2018 à 09h28
#4
Le changement de direction peut être.. Ils cherchent la facilité et encore plus de bénéfices. C’est clairement un aveu d’impuissance et de facilité, je trouve, d’adopter Chromium pour MS.
Autant Opera, on peut le comprendre, c’est une petite structure par rapport à MS et Google, autant MS, ils baissent les bras un peu vite.
“Il aurait fallu dès le départ proposer un navigateur séparé, installable sur tous les Windows en cours de support, les plateformes mobiles et si possible un maximum de systèmes concurrents.”
Très clairement !!!
Le 08/12/2018 à 09h31
#5
Le 08/12/2018 à 10h03
#6
Le code de EdgeHTML sera-t-il libéré ? Je trouve que sa serait bien, il y a peut-être des choses simpa à récupérer dedans.
Le 08/12/2018 à 10h27
#7
D’un strict point de vue concurrentiel, on peut se demander d’ailleurs si Microsoft n’a pas considéré la possibilité d’utiliser Gecko et le reste des éléments de Firefox pour rebâtir Edge. Voilà une décision qui aurait provoqué une véritable onde de choc.
JVachez is dead… " />" />" />" />" />
Plus sérieusement, c’est un bilan mitigé. D’un côté, Microsoft n’a plus le droit de vie ou de mort sur le monde numérique en général et Internet en particulier, mais de l’autre, c’est Google qui le remplace…
Le 08/12/2018 à 11h01
#8
Les options pour remplacer Google sont légions.
Sur mobile, suffit d’installer un LineageOS avec un F-Droid.L
Sur PC, utiliser Qwant, ownCloud, avec un Firefox.
Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux, mais je ne pense pas que ce soit pire qu’à l’époque d’IE6.
Le 08/12/2018 à 11h35
#9
“Puisque EdgeHTML a le même rendu que les autres navigateurs pour une bonne partie des contenus, la bascule serait alors douce pour l’utilisateur.”
Faut espérer… Parce que s’il s’en rend compte et que le changement lui plait pas, microsoft risque de perdre la seule personne qui utilise encore son navigateur. " />
Le 08/12/2018 à 11h39
#10
Le 08/12/2018 à 12h03
#11
Une très bonne nouvelle, plus besoin de se faire ch* à adapter son site pour qu’il fonctionne correctement sur le moteur de Edge (qui est, au passage, grosso modo le moteur d’IE renommé et adapté).
Par contre je trouve ça triste que le moteur de Firefox ne soit utilisé que par Mozilla. Quoiqu’il arrive, moi, je ne bougerai pas de Firefox.
Le 08/12/2018 à 13h28
#12
Le 08/12/2018 à 13h50
#13
C’est effectivement le cas… si tu fais encore du HTML4. Dans le cas ou les dernières technologies te semblent pertinentes, Edge c’est toujours la saloperie qu’il a toujours été depuis la v1.
Le 08/12/2018 à 14h02
#14
Pour le rendu d’Edge avec le moteur de Chrome il ne faut pas oublier que depuis le début du projet MS avait précisé qu’ils allaient suivre le leader en terme d’implémentation des protocoles. En gros Edge était déjà une copie de Chrome pour le rendu.
Le 08/12/2018 à 14h04
#15
Le 08/12/2018 à 14h12
#16
C’est pour ça que tout le monde l’aime et que Microsoft passe sur Chromium. C’était trop simple de coder un bon navigateur seul dans son coin…
Le 08/12/2018 à 14h16
#17
On parle de MS là. Ils peuvent faire un navigateur seul dans le coin sans souci. Les réels raisons d’abandonner un moteur maison pour un moteur Google c’est politique et on ne le saura jamais pourquoi.
Le 08/12/2018 à 14h22
#18
Il y a quelques années, qui aurait pu croire que KHTML dominerait ainsi le monde ?
Le 08/12/2018 à 14h32
#19
Personnellement ce que je ne comprend pas, c’est pourquoi ils ne font pas simplement une double version (chrome modifiée et firefox (ou le user pourrais choisir le moteur utilisé (un navigateur android faisait ca il me semble) ca serait génial pour les devellopers (et le user aurais le choix)).
Mais au final, j’aime pas le fait que tous utilise le système chomium car, cela génère un SPOF très important, si une faille ultra critique non modifiable facilement est trouvé, c’est une part énorme du parc qui sera touché.
Le 08/12/2018 à 14h57
#20
Je ne vois pas trop pourquoi ils ont peur qu’on ne code plus que pour chrome, on a passé 15 ans a chier du sang pour que ça fonctionne sur 5 moteurs de rendus, maintenant qu’on en a plus que deux (3) qui sont, il faut le noter, bien plus en phase avec les normes actuelles (w3c / ecmascript, whatwg) que ne l’ont jamais été les versions figées dans le temps d’ie, on ne va pas cracher dans la soupe quand même.
S’il y en a encore un qui fait chier et qui va prendre cher c’est safari " />
Le 08/12/2018 à 15h01
#21
Oui ils l’ont fait, mais je sous entendait un bon navigateur. Ce qui n’a jamais été fait. La concurrence a toujours été meilleure.
Ce n’est pas politique, c’est financièrement logique. Microsoft est une entreprise de service maintenant (Azure, Office 365). Windows, et donc indirectement Edge, n’est plus la priorité de Microsoft (il n’y plus d’équipe dédiée à Windows).
D’autant plus que Microsoft travaille avec Chrome/ium depuis longtemps. Azure doit être compatible Chrome, Office Web et Outlook doivent être compatible Chrome, Visual Studio Code utilise Chromium, etc.
De plus, Microsoft a toujours été une entreprise caressant les développeurs dans le sens du poil, ce qui est bien. Et quand tu deviens une entreprise de services Web, faut passer par Chrome de nos jours.
Et quoi de mieux que le moteur de rendu le plus utilisé pour pousser ses propres services, comme chez Google.
Le 08/12/2018 à 15h03
#22
Il y a quelques temps ils embauchaient dans l’équipe de Safari. Ils sont encore capable de sortir des nouveautés mais il ne doivent effectivement pas trop se marrer en se moment.
Le 08/12/2018 à 15h39
#23
> Pour le responsable, le choix de Microsoft ne peut que mener au renforcement de Google, donc à un étouffement d’Internet tel que nous le connaissons.
“du web”
" />
Je pense que la distinction va être de plus en plus importante dans les années à venir.
Le 08/12/2018 à 16h41
#24
Ça aura le mérite de simplifier le fonctionnement du w3c. " />
Le 08/12/2018 à 17h36
#25
Le 08/12/2018 à 20h03
#26
Moi j’aimerai juste qu’il soit possible de mettre à jour les IDRAC des ancien serveurs Dell avec une version qui supporte un navigateur qui à moins de 5 ans et surtout ….. qui n’utilise plus une version de JAVA qui a 1000 ans lol (En fait qui n’utilise plus java du tout, java c’est bien pour Minecraft mais ça s’arrête là lol)
ça me permettrai de me débarrasser de vieilles VM sous VirtualBox avec X version de JAVA et Navigateurs obsolète.
Le 08/12/2018 à 21h19
#27
Quid du support des technos asp, asp.net ?
Le 08/12/2018 à 21h47
#28
Certes mais ça ne fonctionne pas comme ça. Tout le monde a envie de faire mieux que le voisin et certains y arrive mieux que d’autres. En terme business, ça s’appelle la concurrence. Et avoir un fonctionnement unique quand il y a concurrence, c’est assez opposé comme idée.
Par chance il ne reste plus que des navigateurs (ou des moteurs tout du moins) open source ce qui signifie très certainement un Web de bien meilleure qualité dans un futur pas trop éloigné.
Rien n’empêche Mozilla d’intégrer V8 ou ChakraCore (qui n’est pas mauvais de mémoire) à coté de Quantum/Servo par exemple. Ce qui serait une très bonne idée d’ailleurs.
Le 08/12/2018 à 22h12
#29
Le 08/12/2018 à 22h46
#30
Alors je ne sais pas si tu fais du web, mais respecter les standards ne suffit plus notamment pour l’affichage. Une règle en CSS peut ne pas être compatible partout ou peut nécessiter des adaptations selon le moteur de rendu.
Un exemple ici :https://www.w3schools.com/cssref/pr_background-blend-mode.asp
Et si tu veux une liste complète :https://www.w3schools.com/cssref/css3_browsersupport.asp
Mais je suis totalement d’accord qu’on ne devrait pas adapter son site à un moteur de rendu spécifique, seulement dans des cas spécifiques on est obligé.
Le 08/12/2018 à 22h58
#31
Moi ce qui me ferait rêver, c’est un moteur unique pour les emails.
(quand je dois intégrer un email responsive avec support Outlook… " />)
Le 08/12/2018 à 23h19
#32
Comme à son habitude, microsoft a juste des années de retard dans sa décision.
Le 09/12/2018 à 03h07
#33
T’oublie quand même Tor browser en fork sérieux de firefox, et d’ailleurs on se demande bien pourquoi Tor a choisi mozilla a google.
Le 09/12/2018 à 07h45
#34
Et ce bug de Firefox on en parle ?
 https://www.zdnet.com/article/malicious-sites-abuse-11-year-old-firefox-bug-that…
Le 09/12/2018 à 09h51
#35
Le 09/12/2018 à 11h40
#36
Le 09/12/2018 à 12h35
#37
Le 09/12/2018 à 17h55
#38
Le 09/12/2018 à 18h01
#39
Le 09/12/2018 à 18h21
#40
Le 09/12/2018 à 18h30
#41
À voir aussi les intuitions, jamais inintéressantes, de Glazman au sujet de ce choix de Microsoft :http://www.glazman.org/weblog/dotclear/index.php?post/2018/12/09/Edge-and-Chromi…
Le 09/12/2018 à 18h45
#42
Etant donné que Chromium est un projet OpenSource, la comparaison avec la lointaine hégémonie d’IE s’arrête là. A l’époque, MS ne faisait aucune mise à jour de son soft car la concurrence était juste inexistante.
Ca peut être aussi l’occasion pour Mozilla de sortir son épingle du jeu en devenant le dernier bastion des navigateurs non intrusifs pour la vie privée.
Le 09/12/2018 à 19h00
#43
Mouais… Ce n’est pas avec ça que les updates de l’OS vont voir leur taille réduite, Chrome/Chromium étant TRES lourd.
J’espère que Microsoft n’en profitera pas pour augmenter la synergie navigateur/OS, je ne veux pas voir ce truc lancé en permanence alors que je ne m’en sers pas. Parce que bon « L’annonce est cette fois claire : « Edge sera maintenant diffusé et mise à jour pour toutes les versions supportées de Windows à un rythme plus fréquent », euh… non, ce n’est pas clair. Rien ne dit qu’il ne sera pas fourni par défaut et mis à jour par Windows Update, comme toujours. C’est d’autant plus probable que cela fonctionnera ainsi, surtout s’ils le mettent aussi sur Windows 7 et 8.1. J’attend donc de voir s’il y a véritablement séparation et si oui, possibilité de DESINSTALLATION (car au minimum il sera fourni par défaut, c’est certain).
Le 09/12/2018 à 19h58
#44
Microsoft pourrait aussi ne pas se contenter d’intégrer Chromium à Edge, mais pourquoi pas, parvenir à l’intégrer dans le système lui même en tant que composant réutilisable qui pourrait être mutualisé par toutes sortes d’applications, dont celles basées sur ElectronJS (Skype, VS Code, Github Desktop et tant d’autres…)
Un genre de renouveau du composant ActiveX mshtml qui permettait de faire du rendu Web dans plein de navigateurs alternatifs comme Avant, SlimBrowser, MAxton…, des clients mail comme Foxmail ou Becky!
Le 09/12/2018 à 21h20
#45
Je ne serais pas surpris de voir mourir Windows tel que nous le connaissons. Rien que pour se débarrasser de win32 et de 25ans de compatibilité à traîner.
Cette compatibilité et cette espérance folle de retrouver son environnement desktop ont tué les versions Mobile et ont fait sombrer le bateau technologique du nouveau millénaire de Microsoft. Heureusement il y avait Azure et Office 365 comme bouée, sinon MS serait aujourd’hui proche d’un Digital Corp pour ceux qui s’en souviennent.
Le 09/12/2018 à 22h26
#46
Le 09/12/2018 à 22h35
#47
Un point qui n’a pas été relevé c’est que le standard d’une extention fonctionnant dans tous les navigateurs est mort. Apple se mefie des trucs dans un navigateur qui pourraient contourner ses stores.
Mozilla va devoir s’aligner sur Chromium l’a dessus.
Le 10/12/2018 à 02h52
#48
« bateau technologique du nouveau millénaire », qu’est-ce que c’est ?
Win32 n’est pas prêt de disparaître. Nous vendre un UWP qui fait beaucoup moins de choses que l’ancienne technologie, il ne faut pas s’étonner que ça a du mal à être adopté. En principe évolution sous-entend “davantage”, pas “régression” mais il est vrai que l’informatique ces dernières années rime avec régression dans tous les domaines et en particulier UX.
Le 10/12/2018 à 07h45
#49
Elle ne sera pas totalement identique, mais elle a un point commun : une seule société contrôle les évolutions du web, car au final, même si c’est ouvert, c’est des types de chez Google qui acceptes les pull/merge requets. Ils vont certainement encore essayer d’imposer leurs technos, et comme il y aura un acteur de moins, ça sera d’autant plus facile pour avoir encore plus de poids. J’ai bien peut qu’on se retrouver comme à l’ère IE6 où personne n’écoutait plus le W3C. Et comme je le répète encore et encore, le CSS ne sert pas que pour le web : il sert aussi pour les rendus d’interfaces, les ebook, et moteur de rendu PDF, etc.
Le 10/12/2018 à 08h50
#50
Le 10/12/2018 à 09h28
#51
Le 10/12/2018 à 10h16
#52
“Le seul browser qui nous pose des soucis et nous force à utiliser des
polyfills, c’est IE11, que l’on doit supporter contractuellement, mais
que même MS ne supporte plus.”
C’est exactement ce que je dis : il faut parfois faire des work-arounds pour parfaitement faire fonctionner son site sous IE/Edge.
Et la propriété que j’ai cité n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, ce n’est pas le centre de mon argument et c’est toi qui fait preuve de mauvaise foi en omettant cette liste que je cite également :https://www.w3schools.com/cssref/css3_browsersupport.asp
Quant au fait de programmer en suivant les standards, mais j’ai du mal à croire que tu n’aies jamais utilisé un “-webkit-”, un “-moz-” ou un “-ms-” pendant tes 5 ans de développement. À un moment, il faut bien adapter son site au moteur, surtout sur de gros projets voire des webapps.
Le 10/12/2018 à 10h16
#53
C’est pourtant bien d’Internet dont je voulais parler :)
Le 10/12/2018 à 10h19
#54
Le 10/12/2018 à 11h24
#55
pour les portes dérobées qui seraient déjà en place ou mises en place après le fork ou sur les nouvelles versions du moteur de chromium ?
Le 10/12/2018 à 12h35
#56
Franchement, je fais du web depuis plus de 10 ans. Et je mets de moins en moins de préfixe, simplement parce qu’il y en a de moins en moins. Mozilla à décider de les bannir et Google semble partir sur la même voie : les drapeaux d’activation pour être sûr que ça ne servent qu’en mode dév. Aucun site ira demander d’aller dans about:config pour changer un paramètre pour activer un truc. Généralement ceux qui restent sont ceux pour webkit.
Le 10/12/2018 à 12h54
#57
Oui justement mais je suis désolé, l’article parle bien d’« une vieille rengaine qui trouvera ici un début de réalisation », pas que ce sera vraiment le cas.
La phrase de Microsoft parle de mises à jour fréquentes et qu’ils vont s’adapter en ce sens pour y parvenir, pas de séparation de l’OS. D’ailleurs le blog de Microsoft qui parle de tout ceci continue de nous promettre cette synergie :
« while still maintaining the benefits of the browser’s close integration with Windows. »
Nul part sur ce blog il n’est spécifié qu’il sera updaté par le Store et non Windows Update, et je ne trouverai pas pertinent de le faire vu le niveau de danger que peut représenter un navigateur.
Oui, ça va permettre à Microsoft de sortir facilement un même navigateur sur plusieurs plateformes, mais rien ne l’empêche d’avoir un code spécifique Windows 10 et de faire comme d’habitude.
J’attend de voir l’option “Désinstaller” sur Edge pour penser autre chose.
Le 12/12/2018 à 00h26
#58
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