Les partisans de la directive Droit d’auteur, un lobbying jusqu’à saturation
Lobby, the Hobbit
Le 25 mars 2019 à 14h39
9 min
Droit
Droit
À quelques heures du vote au Parlement européen, les partisans de la proposition de directive sur le droit d’auteur saturent les principaux canaux d’information. Un exercice de style qui n’empêche pas quelques bourdes et autres oublis déontologiques.
C’est demain 12h30 que le Parlement européen examinera la proposition de directive sur le droit d’auteur. « Il y aura d’abord une demande de vote des amendements. Si elle obtient une majorité, nous les voterons. Si elle est rejetée, nous voterons immédiatement sur le texte dans son ensemble » a expliqué Julia Reda, sur son fil Twitter.
Selon une autre source, la séance débutera dans le détail par un vote sur l’amendement de rejet du texte de proposition de directive, déposé par la fraction UKIP du groupe EFDD. Ensuite, interviendra une demande orale de vote sur les amendements individuels déposés, puis le vote des amendements.
Enfin, il y aura un vote final sur le texte d’accord de trilogue tel qu’amendé. Les pronostics sont divergents selon les sources, mais « si l’article 11 ou l’article 13 ne sont pas supprimés, on votera contre le texte » nous souffle une des représentantes des Verts.
L'appel des « 171 artistes », traducteurs, éditeurs, journalistes compris
Sans surprise, l’épisode provoque une belle effervescence chez les partisans de la directive qui démultiplient les initiatives dans l’espoir d’une consécration européenne. Dernier épisode en date, ce dimanche, une tribune publiée dans le Journal du Dimanche avec un titre on ne peut plus explicite : « Goldman, Guetta, Renaud, Louane, IAM, Zaz... L'appel de 171 artistes pour défendre le droit d'auteur ».
Ces artistes dégomment la position des « géants », des « ogres » accusés de ne pas défendre la liberté de créer, agir ou penser, mais au contraire d’amasser toujours plus de millions pour asseoir leur autorité, leur influence, leur puissance.
Repris en boucle par tous les plus gros médias, le titre est quelque peu trompeur. Déjà, dans ces « 171 artistes », on trouve aussi des journalistes (de Radio France, de France TV, etc.), mais aussi des éditeurs, des producteurs ou des traducteurs, soit autant de personnes qui ne peuvent être qualifiés comme tels.
Mieux, parmi les « artistes », si Jean-Michel Jarre y est bien mentionné comme « auteur, compositeur, éditeur, interprète », sa qualité de président du CISAC (confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs) est curieusement oubliée. Ce puissant lobby est évidemment favorable à l’adoption de la directive.
On relève aussi la présence d'Alain Chamfort, effectivement décrit comme « compositeur, auteur, éditeur, interprète » mais sans mention de sa casquette de vice-président du conseil d’administration de la SACEM.
Ces rappels sont pourtant nécessaires puisqu’en cas de vote favorable, les premières gagnantes seront bien les sociétés de gestion collective, via les licences signées avec les plateformes choisies par leur soin (l’article 13 sur le filtrage), ou le mécanisme du droit voisin s’agissant des représentants des éditeurs de presse (article 11).
Remarquons que Politico.eu a également publié un papier relatif à cet appel des « 171 artistes ». Seule nuance, de taille, il est signé par la SACEM et la SCAM pour EuropeForCreators. Politico a eu le bon goût de souligner qu’il fait également partie des publications sponsorisées, payées par ces mêmes entités.
Des startups pro directive, mais aussi pro filtrage ou partenaires de l'industrie culturelle
Dans un autre billet publié par Article13.org, site édité par EuropeForCreators (collectif fondé par la plupart des sociétés de gestion collective), plusieurs « startupers » soutiennent que la directive est bien « pro-innovation ». Le texte touche même au sublime puisqu’il permettra de garantir le futur de l’Internet. Rien de moins. Évidemment, il n’organise « aucune censure ».
Si l’on soulève le couvercle, parmi les 18 startups, on trouve PIMS, éditeur d'une solution de « pointage intelligent pour le monde du spectacle », ProArti, une plateforme numérique de mécénat participatif dédiée à la création artistique et à la découverte culturelle qui a déjà noué des partenariats avec… la SACEM ou le ministère de la Culture.
Autres noms, ViewPay, une solution qui « veut aider les éditeurs de presse à contrer les adblockers », ou encore Videntifier Technologies EHF, spécialiste dans l’identification des contenus ayant déjà œuvré en matière de filtrage pédopornographique. Avec leur outil Baseline, expliquait en 2015 l’une de ses représentantes chez 01Net, « notre objectif n’est pas de bloquer l’accès à un site, mais de bloquer l’accès au contenu même, la photo ou la vidéo, où qu’elle soit distribuée, sur un site web ou ailleurs. Le but est d’éviter la diffusion et la distribution de ces contenus ».
La liste des « 250 médias », sociétés de gestion collective comprises
Dans Strategies.fr, on a appris encore la semaine dernière, via une dépêche AFP, que « 250 médias appellent à adopter la directive sur le droit d’auteur ». Nos confères ont curieusement oublié de mentionner que l’AFP faisait partie des signataires. La liste de ces 250 était initialement diffusée sur Impala Music, association de producteurs indépendants, mais elle n’est plus accessible. On la retrouve sur ce site.
Seulement, la mention de ces « 250 médias » dans le titre choisi par Challenges et/ou l’AFP est fausse. Certes, parmi les signataires, on trouve notamment l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), qui rassemble le Journal du Dimanche, le Figaro, Sud-Ouest, le Monde, Libération, la Voix du Nord, l’Humanité, etc. Mais on ne peut ignorer la présence de nombreuses des sociétés de gestion collective comme la SACEM, la SCAM, la SDRM, la SGAE, etc. D’ailleurs, dans ce long listing, l’occurrence « music » revient plus de 40 fois. « Producers », 13 fois. « Record », 5 fois...
Cette tribune a été reprise également par CBNews, qui appartient au même groupe, MediaSchool. La plume de nos confrères n’évoque pas le gros mot du « filtrage » lorsqu’elle aborde la question de l’article 13 : voilà au contraire une disposition qui « a pour objectif de renforcer la position de négociation des créateurs et ayant droits, qui veulent être mieux rémunérés par les plateformes comme YouTube, détenu par Google, ou Tumblr, qui utilisent leurs contenus ».
Avec cette réforme, poursuivent-ils, « ces plateformes sont désormais tenues responsables des contenus : si un créateur refuse que son film soit montré, elles devront le retirer ». Ils oublient toutefois de rappeler que la disposition obligera les hébergeurs, selon les scénarios, à empêcher la réapparition d’un contenu retiré ou à déployer tous les efforts possibles pour empêcher la mise en ligne d’un contenu dénoncé par les sociétés de gestion collective.
Parmi les « 250 médias », remarquons aussi la présence de la FNPS, fédération représentant la presse spécialisée, dans les rangs de laquelle on trouve... Strategies.fr et CBNews. Là encore, nos confrères ont zappé ce rappel de rigueur dans leur article.
Notre schéma explicatif sur ce filtrage que toutes sociétés de gestion collective tentent de présenter sous le meilleur jour :
Une petite soirée entre artistes, journalistes, éditeurs et eurodéputés
De fait, chaque jour, les principaux canaux d’information ne cessent de plaider en faveur du texte. Chacune de ces manifestations est la mise en œuvre d'un conseil de l’eurodéputée Pervenche Berès, voilà quelques mois. Elle avait recommandé aux professionnels réunis aux Rencontres cinématographiques de Dijon de continuer à « faire front commun » avec la presse au motif que « si vous ne vous battez que pour l’article 13, vous n’aurez plus le soutien de ceux qui se battent sur l’article 11 ».
Ce matin encore, l’Alliance de la presse d’information générale, la Fédération française des agences de presse, et encore la FNPS dans un communiqué placardé par Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien. Ces dernières heures, les faits devraient encore s'accélérer.
Un contributeur de Netzpolitik a révélé que l’industrie culturelle a invité les eurodéputés à une soirée d'échange, la veille du vote. Au menu, douces boissons et généreuses nourritures, où ces élus pourront rencontrer artistes, auteurs, compositeurs, journalistes, photographes, producteurs.
Depuis le parlement, ils seront accueillis par leur collègue Jean-Marie Cavada, farouche partisan du texte qui applaudissait en juin dernier le filtrage des contenus associé à l’article 13, avant de vite effacer son tweet trop bruyant.
Quelques jours plus tôt, Netzpolitik révélait aussi que Anne-Marie Descôtes, ambassadrice de la France en Allemagne, a cherché à influencer les eurodéputés sociaux démocrates en s'armant d'un document édité par Article13.org, toujours ce fameux site d'EuropeForCreators, soutenu par le CISAC, la SCAM, ou encore la SACEM.
Pour dénoncer l’influence de Google à Bruxelles et obtenir un feu vert des eurodéputés, ces représentants peuvent aussi compter sur le coup de pouce de l'exécutif français. L’Élysée a tweeté à l'instant en faveur de ce site, expliquant que la directive n’organisait nullement la censure mais protégeait la liberté de création et la diversité de l’information.
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, de passage à la SACD, a imploré les eurodéputés de dire « juste oui, parce que l'Europe a besoin de la Culture, et parce que la Culture a besoin de l'Europe ». Sa collègue Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, a quant à elle préféré directement assurer que « mardi chaque voix comptera ». Ce jour, « le Parlement européen [devra] choisir : soutenir les artistes et la presse ou céder aux lobbies ».
Les partisans de la directive Droit d’auteur, un lobbying jusqu’à saturation
-
L'appel des « 171 artistes », traducteurs, éditeurs, journalistes compris
-
Des startups pro directive, mais aussi pro filtrage ou partenaires de l'industrie culturelle
-
La liste des « 250 médias », sociétés de gestion collective comprises
-
Une petite soirée entre artistes, journalistes, éditeurs et eurodéputés
Commentaires (61)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 25/03/2019 à 14h53
vivement que la reponse soit aussi ‘brut de decoffrage’ a savoir desindexation des artistes/editeur de presse/etc qui poussent a ce vote.
Le 25/03/2019 à 14h59
Allégorie tristement réelle de l’évolution du droit d’auteur: né par Beaumarchais, rendu universel par Victor Hugo et Lamartine, il finira en rente conditionnant la liberté de s’exprimer tout en prétendant protéger le génie de David Guetta.
J’ai envie de chialer " />
Le 25/03/2019 à 15h10
Je peux jamais m’empêcher de sourire quand je lis SCAM au milieu des autres noms, ça définit tellement bien ce qu’ils sont devenus.
Le 25/03/2019 à 15h11
Tiens, prend un de mes mouchoirs…
Le 25/03/2019 à 15h15
Au moins nos ministres ne se cachent plus de magouiller pour enrichir l’aristocratie du divertissement subventionnée et de la presse subventionnée: la haine de l’Union Européenne totalitaire va encore monter d’un cran parmi sa population en s’attaquant à la liberté sur Internet " />
Le 25/03/2019 à 15h17
Il suffit d’un article, un matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d’infime, c’est certain
L’autocensure des sites, dès demain
Le 25/03/2019 à 15h21
Laisse béton !
Le 25/03/2019 à 15h23
Le 25/03/2019 à 15h23
Parlement européen [devra] choisir : soutenir les artistes et la presse ou céder aux lobbies ».
aux méchants lobbies américains plutôt.
parce qu’en face y’a les gentils lobbies des copains de l’exception culturelle française.
Le 25/03/2019 à 15h29
l’UE totalitaire?
foutage de gueule: c’est la France qui est derrière tout ça.
ça fait des années que la France tente de faire passer ce style d’horreur liberticide, et ce coup-ci on y est.
elle a bon dos l’UE tiens, un peu comme “les lobbies”.
le plus gros lobby de la culture en Europe, c’est le gouvernement Français.
j’imagine qu’on fait miroiter un soutien Français à des initiatives d’autres pays pour que ce truc passe.
j’ose même pas imaginer ce sur quoi on est prêt à fermer les yeux pour ça.
Le 25/03/2019 à 15h31
Nos représentants nationaux invitent donc le Parlement européen à choisir entre soutenir les lobbies de la “culture” ou les lobbies du net !!!!
Donc ils sont conscients d’être des vendus !!!!
Qu’est ce que j’aimerai voir Google (par exemple) filtrer les contenues de ces artistes et médias en les déréférençant de son moteur de recherche et en les supprimant de Youtube en invoquant le principe de précaution.
Le 25/03/2019 à 15h31
Je confirme dans le canard “local” d’aujourd’hui, il y avait une page complète de propagande ! " />
Le 25/03/2019 à 15h32
Merci pour ce très bon article, heureusement qu’on a encore du vrai journalisme !
Le 25/03/2019 à 15h33
N’oublions pas que Goldman n’est plus à ranger dans la catégorie “Artiste” en activité, ça fait 10 ans qu’il n’a rien sorti.
Le 25/03/2019 à 15h37
Le 25/03/2019 à 15h37
Le Monde aussi fait dans le rassurant
Le Monde
Le 25/03/2019 à 19h39
Le 25/03/2019 à 20h18
Il s’agira de sites institutionnels (pas de pub), un peu à l’image Cairn ou de Persée, mais pour l”ensemble des types d’œuvres de l’esprit.
Le 25/03/2019 à 20h49
De plus, il est nécessaire de comprendre la définition de la notion de sites non commerciaux au sens de cette directive.
Le considérant 40 nous en donne la définition :
“La numérisation des collections des institutions du patrimoine culturel peut donner lieu à des investissements importants […] les institutions du patrimoine culturel [devraient]couvrir les coûts de la licence et les coûts de numérisation et de diffusion des œuvres et autres objets protégés”.
Par conséquent, l’internaute devra payer une somme modique, pour avoir accès à ces oeuvres. Aussi, on sera plus proche d’un accès à distance à une médiathèque qu’au site de la Fnac.
Le 25/03/2019 à 20h55
Le 25/03/2019 à 20h59
Le 25/03/2019 à 21h30
Le 26/03/2019 à 08h06
Si cette directive peut calmer la logorrhée d’Internet, je m’en réjouis " />
Le 26/03/2019 à 08h39
C’est à Bruxelles qu’il y a le plus grand rassemblement de lobbyistes au monde " />
Le 26/03/2019 à 08h54
Le 26/03/2019 à 09h04
Le 26/03/2019 à 10h14
Le 26/03/2019 à 10h22
Tout en disant qu’il ne s’agit que de défendre la création contre lobbyisme des GAFA ultracapitalistes qui ne pensent qu’à ruiner les journaux.
Juste une question de gros sous :
Bien sur, tout député qui votera contre cette loi sera persona non grata par les médias qui les présenteront en badguys et fini leur carrière politique.
Le 26/03/2019 à 10h28
Le 26/03/2019 à 10h44
Si tu aimes les produits français, achète-les. Je ne souhaite pas t’en empêcher.
Sinon, pourquoi interdire à ceux qui n’en veulent pas de ne pas en acheter ?
Si la qualité d’un produit du pays A est supérieure à celle du pays B, il n’y a rien à craindre à ouvrir la frontière pour le pays A.
Si la qualité d’un produit du pays A est inférieure à celle du pays B, pourquoi priver les consommateurs du pays A de ces produits ?
Le protectionnisme c’est comme le milieu de la culture, ça bénéficie à quelques copains bien placés, mais ça embête le plus grand nombre.
Le 26/03/2019 à 11h11
Le 26/03/2019 à 11h15
J’avoue, entre défendre les GAFAM ou Univers Sale & Co, mon cœur balance…ils nous veulent tous tellement de bien…
Le 25/03/2019 à 15h39
ça serait une raison que je retourne sur Google…
Mais à vouloir diviser le monde en 2 catégories, on oublie que l’on peut lutter contre les Gafa sans pour autant accepter n’importe quoi…
Le 25/03/2019 à 15h44
Le 25/03/2019 à 15h50
Le 25/03/2019 à 15h58
“la SCAM”
A chaque fois, l’ironie me fait rire " />
Le 25/03/2019 à 15h59
Le 25/03/2019 à 16h18
Et la SCAM, niveau arnaque, elle en connait un rayon!
Le 25/03/2019 à 16h19
Le 25/03/2019 à 16h23
La directive impose aux plates-formes de conclure avec les ayants droit des accords afin
qu’ils soient rémunérés lorsqu’un utilisateur poste sur la plate-forme une œuvre
(un texte, une chanson, un film…) dont ils sont titulaires des droits.
dring,dring !!!
“tout est bon dans le cochon” " />
Le 25/03/2019 à 16h26
Le 25/03/2019 à 16h32
Le 25/03/2019 à 16h33
Le 25/03/2019 à 16h38
Le 25/03/2019 à 16h45
Certaines avancées contenues au sein de ce projet de directive sont réellement intéressantes pour les citoyens européens (cf. les articles 8 et 9). Mais personnes n’en parle.
Le 25/03/2019 à 16h51
Le 25/03/2019 à 17h05
Le 25/03/2019 à 18h47
Premièrement, il ne s’agit nullement d’avancées putatives, mais bel et bien réelles. Il ne faut pas se méprendre sur l’utilisation du présent, dans la locution “les États membres prévoient”. Il s’agit d’une injonction faite aux États membres (présent à valeur d’impératif).
Ensuite, le mécanisme envisagé par l’article 8 est une avancée majeure, qui permettra à l’ensemble des œuvres de l’esprit (film, photo, création visuelle et graphique .. ) encore sous droit d’auteur, mais plus commercialisées d’être accessibles au plus grand nombre, sur “des sites internet non commerciaux” selon le point 2 b) de l’article 8 du projet. Ce texte institue une nouvelle exception au droit d’auteur, au même titre que les exception pour cause de parodie ou de courtes citations.
En France, le mécanisme est connu sous la dénomination “ReLire”et seules les œuvres littéraires sont concernées. De plus, le mécanisme français ne respectait pas les droits fondamentaux des auteurs. Ce qui entraîna une censure du mécanisme français (cf. CJUE 16/11/2016, Aff.C-301⁄15, Soulier et Doke ).
Deuxièmement, le PDF est une version de travail, daté du 20⁄03. Il contient les modifications que souhaite la commission JURI du Parlement européen. Aussi, il est plus volumineux que les directives votées.
Enfin, comme tu le sais sûrement, les considérants sont aussi importants que les dispositions elles-mêmes. Lors d’un éventuel contentieux, ces motivations politiques serviront à la CJUE pour donner le sens qu’il convient aux texte querellé.
Le 26/03/2019 à 12h07
Les deux ne pensent effectivement qu’à une chose: au fric. Après, quitte à choisir, je préfère encore les premiers. Au moins, l’ennemi semble intelligent, doté d’une capacité de réflexion et capable de comprendre (pour son propre intérêt, nous sommes d’accord) les évolutions de la société. Et après tout, le fric qu’ils pompent provient en grande partie des entreprises via la publicité, pas de mon portefeuille.
Tout le contraire de nos chers lobbies de la culture, dont la “stratégie” est rigoureusement identique à celle de la mafia: mettre en place un racket organisé, sous couvert de beaux discours et sans souci des dégâts collatéraux, avec la complicité de politiciens prêts à croire n’importe quoi du moment que c’est proféré par un type en costard sur la base d’une étude bidonnée.
Bref, entre la brute et le truand, je préfère encore le truand.
Le 26/03/2019 à 13h17
Tiens sinon ça fait 2 fois que ça me fait tiquer parce que je le lis sur d’autres sites, mais apparemment le numéro des articles qu’on aime tant a changé ; il ne s’agirait plus des articles 11 (droit voisin) et 13 (droit d’auteur), mais 14 et 17. Aucune foutue idée de pourquoi ce changement.
Le 26/03/2019 à 13h21
game over " />
Le 26/03/2019 à 14h19
Le 26/03/2019 à 14h40
Le 26/03/2019 à 15h19
Pour être tout à fait franc, je ne suis pas un spécialiste du Paquet Télécoms (et de sa refonte en un “Code”). Mes connaissances sont lacunaires en ce domaine.
Tu évoques bien les directives accès et cadre au moins ? Pourrais-tu développer ton point de vue en la matière ?
Pour la base Relire, si je peux être aussi péremptoire, c’est que le mécanisme fut déjà appliqué en France et que de fortes de tensions se sont fait jour, avant d’être censuré par la CJUE. Notre gouvernement aura pour ambition de prouver aux autres pays de l’Union que l’exception culturelle française c’est sérieux.
Le 26/03/2019 à 15h21
Le 26/03/2019 à 16h57
Lorsque j’effectue la recherche que tu m’as indiqué, je trouve des article sur la loi DADVSI, et la fameuse notion d’interopérabilité qui permet de faire échec aux mesures de protection technique des CD/DVD, comme cet articledatant du 27 juillet 2006.
Ce même 27 juillet 2006, le Conseil constitutionnel considéra que la révocabilité de ces DRM était une expropriation. Dès lors, une indemnité était due aux personnes titulaires ces DRM. C’est exactement ce qu’hadopi à fait en 2012, dans sa décision VLC.
Le 26/03/2019 à 18h45
Le 26/03/2019 à 20h06
Le 27/03/2019 à 08h12
La France importe son gaz majoritairement de Norvège. De plus elle disposait (?) d’accord privilégier avec l’Algérie (via l’Italie).
Le 27/03/2019 à 10h25
Certes, mais la France n’est pas l’UE.
Le poids qu’aura l’Allemagne à l’issue sur l’UE sera énorme, comme si leur domination économique de la zone ne suffisait pas déjà.
Le 29/03/2019 à 08h28