Des posts sur Facebook peuvent justifier le non-renouvellement d’un titre de séjour
Anti-occidental, tu perds ton sang-froid
Le 23 juillet 2019 à 07h59
5 min
Droit
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Des propos sur Facebook peuvent être utilisés par le ministère de l’Intérieur pour refuser le renouvellement d’un titre de séjour. C’est ce qu’a appris à ses dépens un Marocain de 31 ans, représentant aux yeux des services du renseignement une menace « très grave pour l’ordre public ».
Une nouvelle fois la justice tient compte des activités sur le réseau social avant de prendre une décision, témoignage de l’importance et de la sensibilité de ces sources ouvertes.
En l’espèce, le 10 juillet 2018, le préfet de police avait refusé de renouveler le titre de séjour d’un certain M. B... Il l’obligeait à quitter le territoire dans un délai d’un mois. L’intéressé avait cependant attaqué en annulation cet arrêté. En novembre 2018, le tribunal administratif de Paris rejeta sa demande. Il fit appel.
Dans l’arrêt rendu le 12 juillet dernier par la cour d’appel de Paris, on découvre que l’intéressé s’est vu refuser ce titre suite à une enquête des services spécialisés du renseignement qui ont tiré la sonnette d’alarme à raison « de son comportement et de ses propos et écrits ».
« Un discours anti-occidental, complotiste et dirigé contre la société française »
Et ce sont notamment ses activités sur les réseaux sociaux qui ont pesé dans la balance. Dans les pièces produites devant les juges, il ressort que « les publications de l'intéressé sur son compte Facebook, compte par lequel il est affilié à un nombre important de personnes appartenant à la mouvance islamiste radicale, révèlent de la part de l'intéressé un discours anti-occidental, complotiste et dirigé contre la société française » notent les juges d’appel.
Autres éléments à charge, une publication du 15 janvier 2018 où se retrouvaient sur le même service en ligne « la photographie d'une arme de poing » et « des photographies de femmes prises à leur insu dans les transports en commun ou dans l'espace public ».
Ces activités ne sont pas les seules à avoir été prises en compte. La commission du titre du séjour avait elle-même émis un avis défavorable au renouvellement de son titre à raison « de la dangerosité potentielle de M. B... et les risques d'atteintes graves à l'ordre public ». Préalablement, l’intéressé avait été interpellé « en 2010 pour des faits de violences volontaires aggravées et en 2012 pour la possession d'une arme prohibée de 6e catégorie » (une arme blanche).
La cour administrative d’appel a donc jugé souverainement que « la réalité de la menace à l'ordre public que constitue sa présence sur le territoire français est établie ». Elle a au surplus estimé que si son père, son demi-frère et sa demi-sœur vivent en France, il est en rupture avec ces personnes. Il n’a pas d’enfant et est hébergé par des tiers. Au Maroc, « résident sa mère et son frère ». Du coup, M.B… « n'est pas fondé à se prévaloir de sa vie familiale en France à l'encontre de l'arrêté contesté ».
Quand la justice s'appuie sur un « like » sur Facebook...
Ce n’est pas la première fois que les juridictions administratives scrutent les réseaux sociaux avant de rendre une décision. Lors de l’état d’urgence, le tribunal de Nice avait par exemple tenu compte de captures d’écran laissant penser qu’un homme « a consulté des sites favorables à l’État islamique et à d’autres organisations terroristes », en fait des groupes auxquels il a adhéré.
Préalablement, le préfet avait déduit de plusieurs « likes » sa potentielle dangerosité pour ordonner une perquisition administrative de celui qui avait déjà été condamné en correctionnelle pour apologie du terrorisme. Des activités qui laissent « penser que son comportement était susceptible, à la date de la perquisition, de constituer une menace pour la sécurité et l’ordre publics » résumait la juridiction ce 7 janvier 2017.
Elle avait au passage pointé que « les résultats infructueux de la perquisition ne démontrent pas, par eux-mêmes, le caractère non nécessaire de la mesure et sont, en tout état de cause, sans incidence sur la légalité de la décision attaquée ».
En 2017 toujours, le tribunal correctionnel de Meaux avait condamné un homme pour un « like » sous une photo d’un combattant de Daesh brandissant la tête d’une femme décapitée.
La même année, le tribunal de district de Zurich (Suisse) avait pour sa part condamné un internaute pour avoir aimé plusieurs commentaires diffamatoires à l’encontre du président d’une association de protection des animaux.
...mais refuse de tenir compte des liens « d'amitié »
Dans un arrêt du 5 janvier 2017, la Cour de cassation a au contraire estimé que des liens d’ « amitié » sur Facebook sont insuffisants pour justifier la récusation de membres de la formation de jugement du Conseil de l’ordre des avocats. « Le terme d’ "ami" employé pour désigner les personnes qui acceptent d’entrer en contact par les réseaux sociaux ne renvoie pas à des relations d’amitié au sens traditionnel du terme » insistait la haute juridiction. Ainsi, « l’existence de contacts entre ces différentes personnes par l’intermédiaire de ces réseaux ne suffit pas à caractériser une partialité particulière ».
Des posts sur Facebook peuvent justifier le non-renouvellement d’un titre de séjour
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« Un discours anti-occidental, complotiste et dirigé contre la société française »
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Quand la justice s'appuie sur un « like » sur Facebook...
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...mais refuse de tenir compte des liens « d'amitié »
Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 23/07/2019 à 08h40
Et j’ai l’impression que jpaul et boogieplayer questionnaient l’intérêt de mettre abruptement en regard cet ensemble de décision de justices dans l’ensemble assez cohérentes et réfléchie il me semble, et le refus de nationalité pour des raisons en effet complètement débiles et absurdes que tu mentionne, sans aucune explication.
Ils veulent comprendre le fond de ta pensée puisque tes commentaires sont beaucoup trop succins pour percevoir le message que tu véhicules.
Le 23/07/2019 à 08h40
Le 23/07/2019 à 08h42
Le 23/07/2019 à 08h42
Bien content de ne pas être inscrit sur face chévre moi ! " />
Le 23/07/2019 à 08h43
Pourquoi ?
Il n’a manifestement pas d’attaches familiales en France, c’est lui-même qui l’a dit et c’est la raison de son titre de séjour.
C’est ici la cour d’appel qui a statué et il pourra sûrement aller devant le Conseil d’État (équivalent de la Cassation pour le tribunal administratif).
Il a été jugé qu’il représentait une menace très grave pour l’ordre public et il n’a pas démontré le contraire.
Il aurait configuré correctement son compte Facebook, il n’aurait pas été utilisé contre lui.
Le 23/07/2019 à 08h45
Le 23/07/2019 à 08h50
plutôt bon de savoir qu’il y a un peu de surveillance quand même !
Plutôt logique avec les décisions rendus dans le passe, ce qui est dit en publique sur facebook est utilisable devant un tribunal.
si l’intéressé avait été interpellé « en 2010 pour des faits de violences volontaires aggravées et en 2012 pour la possession d’une arme prohibée de 6e catégorie » Que faisait-il encore chez nous ?
Le 23/07/2019 à 08h51
Le 23/07/2019 à 08h52
Oui, c’est OK. On est pas dans Minority Report.
Le 23/07/2019 à 08h53
Le 23/07/2019 à 08h54
Le 23/07/2019 à 08h54
Ta description correspond à une bonne partie de la population française, nationalisée ou non. Pour répondre à la question sous-jacente : j’ai rien contre l’expulsion du mec ; y’avait assez de faits pour le dégager. Mais nan… il a fallu qu’on juge l’opinion du gars et ses amitiés. On a passé à un cap, là.
Le 23/07/2019 à 09h01
Le 23/07/2019 à 09h01
Le 23/07/2019 à 09h03
Y’a deux trucs seulement qui me dérangent dans cet article, et j’aurais pensé c’est une évidence, que tout bon français se serait indigné de ça, tellement c’est gros :
Si on commence à juger les gens sur leurs opinions, il n’y aura plus beaucoup de monde en dehors des prisons.
Pareil pour les liens d’amitié… on sera tous complices de quelque chose. J’trouve ça débile et dangereux, ce genre d’argumentaire juridique : “machin il a dit tel truc à propos”, “machin il est ami avec bidule”… C’est puérile, d’une force O_o
Ma réponse brève à fred42 ci-dessus répondra à ta question ;)
Le 23/07/2019 à 09h09
Le 23/07/2019 à 13h36
Le 23/07/2019 à 13h38
Le 23/07/2019 à 14h29
+1
Je suis freelance aussi et l’an dernier, de mi-août à fin octobre (2 mois et demi, donc), j’ai eu du boulot par-dessus la tête. J’ai travaillé semaines, soirs et weekends sans un seul jour de repos, entre 8 et 12 heures par jour. Ça n’arrive pas souvent, mais quand on est freelance, on prend le boulot qui arrive, parce qu’on n’est jamais sûr de quand on aura son prochain contrat. Certains mois creux, c’est la glande, ça fait du bien, mais quand ça commence à durer trop longtemps, ça devient inquiétant, donc quand du boulot rentre, on prend, quitte à se couper de toute vie sociale et de tout loisir pendant un temps. Je ne ferais pas ça toute l’année, c’est sûr, mais quand on bosse comme un âne pendant quelques semaines, ça assure de pouvoir payer le loyer et la bouffe pendant quelques mois ensuite. Ça permet d’équilibrer les comptes sur une année.
Si je devais me restreindre à 35h par semaine dans les périodes où il y a du boulot, ce serait vraiment très dur de vivre décemment dans les périodes où le boulot se fait rare. Relire “la cigale et la fourmi”, ça donne une bonne idée de ce qu’est la vie de freelance.
Le 23/07/2019 à 14h38
Mouais, mais ça manque de pondération tout ça :
D’un autre côté, quand c’est une grosse boite qui fait pareil, on l’accuse de concurrence déloyale, de vouloir prendre les marchés des autres, etc…
" />
Le 23/07/2019 à 15h01
Un freelance n’es pas concerné par une loi qui s’applique aux salariés du privé, sauf s’il est en portage salarial.
Le 23/07/2019 à 15h12
D’après ce que je lis, ces posts sur facebook n’étaient pas essentiels pour son refus de titre de séjour, ça a juste était la cerise sur un gâteau déjà bien plombé.
Cependant, si l’on lit mieux entre les lignes, ce qui aurait pu être intéressant, c’est que s’exprimer sur un réseau social peut être utiliser par la justice. Mais, il me semble que ce n’est pas nouveau. J’ai souvenir que dans le passé plusieurs personnes avait été condamnées pour des propos anti-juif (je crois que c’était sur le hasktag “#unbonjuif”).
Donc ben en faite, non, rien de nouveau.
Le 24/07/2019 à 12h45
En tant qu’étranger habitant en France (mais, ressortissant de l’UE, n’ayant plus besoin d’un titre de séjour ; je comprends bien que cela ne fait pas de moi un spécialiste de l’immigration, hein !), cette décision ne me choque pas particulièrement.
Au vu des arguments relatés dans l’article, le comportement de l’intéressé semblait clairement inapproprié, et si l’on peut l’envoyer ailleurs, vu les faits relatés pour l’ordre public, ce n’est pas particulièrement gênant. Il est regrettable cependant qu’il en soit arrivé là, et que l’expulsion de fait paraisse nécessaire.
Ce qui est très intéressant, en revanche, d’où l’intérêt de la parution de l’article sur Next INpact, c’est qu’en effet, les services scrutent désormais les réseaux sociaux dans leurs enquêtes. J’avoue ne pas avoir d’avis tranché sur la question. Mes commentaires sur Next INpact, ou sur les blogs, ou sur Facebook, ou encore mes “likes” sur Twitter seraient-ils scrutés avec zèle si je devais demander la nationalité français ? J’ai dû en dire, des bêtises, sur les milliers d’interventions que j’ai faites. Et sortis du lot, j’aurais certainement du mal à m’en justifier, faute de me rappeler du contexte.
Certes, je n’ai pas aimé des décapitations, des photos volées, ou je ne sais quel apologie du terrorisme, mais n’ai-je pas partagé ou aimé un article jugé éventuellement “anti-police”, en ces temps où éborgner un manifestant est devenu la règle, plutôt qu’exception ? Doit-on s’inquiéter tout de suite des dérives potentielles, ou bien seulement si elles devaient se produire, dans quel cas il serait sans doute trop tard ?
Bref, si scruter les réseaux sociaux paraît utile dans le cadre d’une enquête plus approfondie motivée par un passé dangereux avéré ne me choque pas, fouiller dans la vie des gens dont on ne connaît rien de scandaleux en amont dans l’espoir d’en trouver sur les réseaux sociaux me semble plus gênant.
Le 24/07/2019 à 15h58
Se pose alors le problème du “droit à l’oubli” => ce que l’on poste sur les réseaux sociaux peut y rester très longtemps, et n’a pas de date de disparition automatique.
Est-ce que des propos tenus il y a 15 ans sont représentatifs de ce qu’une personne est aujourd’hui ? Parfois oui, parfois non.
Et il n’y a pas forcément besoin que les propos soient aussi vieux pour n’être plus représentatifs, parfois certaines personnes changent rapidement, en quelques semaines à peine, suite à un événement quelconque de leur vie (heureux ou malheureux d’ailleurs)…
Et quand bien même d’anciens propos seraient représentatifs de ce qu’une personne est aujourd’hui, il y a besoin de se baser sur des éléments présents pour pouvoir l’affirmer : ce qui rend assez inutile d’aller creuser le passé social de la personne (sauf à vouloir “charger la mule”…).
Donc moi ça me choque qu’on utilise les informations accessibles publiquement sur les réseaux sociaux de cette manière là, car cela revient à détourner ces réseaux pour les transformer en une sorte de “casier social” qui serait à l’histoire personnelle des individus l’équivalent de ce que le casier judiciaire est à l’histoire de leurs infractions, délits et crimes…
Je pense qu’il serait bienséant d’y poser une limite, au minimum d’âge des informations trouvées de cette manière.
Le 24/07/2019 à 16h40
En effet, police et justice ont accès à nos vies privées, car celles-ci sont désormais devenues publiques, du fait de la méconnaissance de la plupart d’entre nous des options de configuration des réseaux sociaux et de la désinvolture des conséquences concrètes sur nos vies. Quand bien même ces comptes avaient été protégées, une requête de police ou de la justice, si elles avaient été motivées, ou que les réseaux sociaux avaient été peu regardants, aurait probablement suffit à obtenir ces mêmes informations.
Cette surveillance permanente nous oblige à nous censurer, à rentrer dans le moule. Et nous empêche de nous rebeller contre une société qui pourrait s’avérer injuste. Il n’est donc pas très opportun de laisser police et justice creuser dans nos vies, quand celles-ci nous apparaissent privées, probablement sans nous douter que les informations sont en accès public.
J’ai récemment déménagé. Je ne te cache pas que j’ai failli formuler des requêtes liées au droit à l’oubli pour faire disparaître certaines pages des résultats de recherche des divers moteurs. Non pas qu’on y relate des choses illégales ou scandaleuses, mais parce qu’on y relate des choses pouvant déplaire… à un éventuel propriétaire qui pourrait me refuser un logement.
Faut-il réglementer ? Hum… Je l’ignore. Pour autant, donner des conseils individuels semble difficile, vue la pression qu’il y a à être présent sur les réseaux sociaux et d’y dévoiler sa vie aux yeux de tous. Bref, je n’ai pas de réponse.
Le 24/07/2019 à 18h12
Le 24/07/2019 à 20h37
C’est malheureusement justifié…
Cela étant dit, il est légitime de se demander s’il n’y a pas eu d’abus par le passé sur la question.
Ça peut être… Intéressant. 🧐
Le 25/07/2019 à 05h56
Le 25/07/2019 à 09h04
Le 25/07/2019 à 13h36
C’est assez approximatif. J’aurais même dit l’inverse : le non-émotionnel est le meilleur moyen pour prendre les pires décisions possibles (cf. cas Gage et les études qui en ont découlé, notamment celles de Damasio). Par contre réagir durant la “crise” émotionnelle (le pic, la réaction à chaud… Je n’ai pas de terme qui me vient), là je suis d’accord. Mais il y a toujours une part d’émotionnel, même après coup.
EDIT : sources et mise en forme
Le 25/07/2019 à 13h49
Le 25/07/2019 à 14h22
Désolé, j’ai probablement trop sous-entendu mon raisonnement.
Mon commentaire est une réaction à la phrase de Patch (mais déjà lue plusieurs fois en commentaires ici) disant que l’émotionnel est mauvais conseiller pour prendre des décisions.
Du coup je voulais faire référence aux études qui ont montré l’importance de pouvoir ressentir des émotions pour la prise de décision. Ces travaux ont débuté (dit-on, du moins) avec le cas de Phineas Gage, qui, suite à un accident, s’est vu dans l’impossibilité d’utiliser son cortex préfrontal (notamment en activité lors des prises de décision, et qui par sa partie ventrale est en connexion avec les aires dites émotionnelles*). Cet accident a énormément altéré sa personnalité, au point que des chercheurs comme Damasio (ou Bechara) se sont questionnés sur l’importance des émotions dans la prise de décision (Damasio écrit : “The somatic marker hypothesis proposes that individuals make judgements
(…) also and primarily in terms of their emotional quality.
(…) The somatic marker proposal is consistent with
the views of others who invoke a primary role for mood, affect and
emotion in decision making (…)”, REF). En gros, pour prendre une décision, ressentir des émotions serait capital, mais toutes les émotions n’ont pas tous les mêmes effets dans tous les contextes (voir, notamment, l’article de Pfister & al.)*.
Après, ça n’empêche pas que l’émotionnel conduit aussi à de mauvaises décisions (c’est d’ailleurs fortement utilisé pour générer des heuristiques de jugement, notamment l’heuristique d’affect), mais la phrase de Patch disant que l’émotionnel conduit à prendre les pires décisions m’a fait tiquer, d’où ma réponse (même si je pense comprendre ce qui était entendu par là dans ce contexte, c’est-à-dire de créer des lois et de catégoriser des gens sur base d’événements émotionnellement forts, p.ex. les lois sécuritaires suite aux attentats, ce avec quoi je suis plutôt en accord).
* C’est résumé, il y a débat sur ce qu’est une aire émotionnelle, on peut en discuter mais ça dépasse le propos.
Avec qui Damasio n’était pas toujours en accord, notamment à propos des sensation corporelles (bodily states).
* Il me semble qu’y a aussi des exemples où les personnes coupées de leurs émotions (par médicament, par problème neurologique…) font des choix qui réduisent énormément leur espérance de vie, mais je ne retrouve plus les sources.
Le 29/07/2019 à 15h20
Le 29/07/2019 à 16h51
Je n’ai pas de foi aveugle dans la véracité des aveux obtenus en GAV.
Seulement on ne peut pas accuser sans preuves dans un tribunal.
Et d’ailleurs, une page FB pour obtenir des aveux rien de plus efficace (ne pas oublier que la majorité des mis en cause ne sont pas des AS de l’anonymat). " />
Le 23/07/2019 à 08h14
De la même manière que trop travailler peut mener à un refus de nationalité.
Vive la France.
Le 23/07/2019 à 08h19
Source ? explication ?
Le 23/07/2019 à 08h20
Le 23/07/2019 à 08h24
là
Le 23/07/2019 à 08h29
J’ai honte de ce pays, purée…
Le 23/07/2019 à 08h30
Le 23/07/2019 à 08h31
Perso je trouve les décisions de justices cohérentes.
Le 23/07/2019 à 08h36
Le 23/07/2019 à 08h37
Qu’est ce qui te fait honte dans ce jugement en particulier ?
Le 23/07/2019 à 08h40
Donc liker des photos de décapitation et avoir pour seuls ami des radicaux, c’est OK pour toi? Je t’invite à demander la nationalité en Afghanistan alors, il reste quelques clubbers de la kalach avec qui tu pourrais t’amuser dans ce cas.
Le 23/07/2019 à 09h55
Le 23/07/2019 à 10h05
Ben, en fait, la personne en question ne respecte tout simplement pas la loi. Aussi débile soit-elle, la loi interdit de travailler plus de 48 heures par semaine en France (ce qui me surprend un peu, au Royaume-Uni j’a fait des semaines de 50 voire 60 heures pendant plusieurs mois, mais c’était dans un supermarché donc beaucoup moins stressant que le milieu hospitalier bien entendu ; et je pense que beaucoup de personnel hospitalier doit être au-dessus de cette limite de 48 heures !).
Hors, on ne donne pas la nationalité française aux personnes qui ne respectent pas la loi. Les vérifications sont assez strictes, le casier judiciaire des pays de résidence des 10 dernières années doit être vide, et le Ministère de l’intérieur mène apparemment sa petite enquête. Dans ce cas précis, c’est un peu con et ça parait contre nature au premier abord, mais c’est la loi. Je pense que le débat devrait plutôt être autour de cette loi elle-même, car certes je me répète, mais 48h/semaine ça me parait quand même vachement léger, surtout quand c’est clairement pas tenable dans certaines professions.
Le 23/07/2019 à 10h08
Le 23/07/2019 à 10h13
Certains commentaires semblent laisser de à côté le fait que ce qui est tranché ici est le non-renouvellement d’un titre de séjour, on parle pas de condamnation pénale.
La raison pour laquelle on est devant les juridictions administratives, c’est parce que Monsieur B a fait un recours après que l’on ait refusé son renouvellement (décision souveraine du préfet de police et qui apparemment n’était pas illicite/illégale vu les décisions des juridictions).
Dès lors, la décision du préfet n’avait pas à être motivée forcément par la commission d’infractions pénales, mais par un faisceau d’indices qui justifierait ce non-renouvellement, ce que la CAA a observé pour estimer si c’était OK. Après il peut y avoir débat sur l’estimation que fait le juge de ce qui est “justifié” et il doit bien y avoir une jurisprudence voire des décrets sur ce qui entre dans les justifications, c’est à débattre…
Je dis ça pour pas que l’on s’appuie sur un l’argument critique : “avoir des opinions n’est pas un délit”. Non en effet, et c’est pour ça qu’il n’est pas question d’infractions pénales. Monsieur B n’est pas condamné ici, son titre n’est pas renouvelé (et les garanties associés n’ont jamais été les mêmes aux yeux de la loi, c’est pas nouveau), sur la base d’un cumul massif, qui, plus il est lourd, plus il motive la décision du préfet. Le cumul est peut-être même une sécurité car cela sous-entend que le refus doit avoir une blinde de justifications pour fonctionner.
Le 23/07/2019 à 10h25
Un indice de plus pour un faisceau déjà bien garni : il utilise encore Facebook.
Donc en plus d’être une enflure, c’est un crétin.
J’espère juste qu’il sera effectivement amené à quitter le territoire (et l’UE)…
Le 23/07/2019 à 10h41
Certes, mais je trouve le titre de l’article trompeur, car les activités sur Facebook ne sont pas le seul élément pris en compte, elles viennent juste confirmer d’autres éléments. Je ne pense pas que des activités douteuses occasionnelles sur Facebook suffisent à se faire refouler mais jouent à la défaveur du demandeur, en tous cas les autres cas cités dans l’article ont eux aussi d’autres éléments bien plus inquiétants.
Là, la personne en question a de la chance de déjà être sur le territoire, parce que depuis l’étranger, je ne suis pas persuadé qu’elle ait eu un quelconque recours.
Le 23/07/2019 à 10h44
C’est très efficace de lui avoir retiré son titre de séjour, puisque tout le monde sait qu’il ne pourra plus accéder à son facebook satanique depuis le Maroc, ce genre de pratiques étant interdite la-bas par le Roi.
" />
Le 23/07/2019 à 11h09
Le mec est quand même sacrément débile de poster ça en public, en soit ça devrait déjà être un motif pur lui refuser la nationalité “désolé monsieur, on a bien regardé et vous êtes vraiment trop con pour obtenir la nationnalité, bisou” " />
Le 23/07/2019 à 11h16
Le 23/07/2019 à 11h45
Le 23/07/2019 à 12h10
justement, ils donnent des arguments pour justifier le non-droit au renouvellement de la carte
tu devrais le rejoindre, vraiment
Le 23/07/2019 à 12h11
Je suis toujours interpellé les débats générés par ces “refus” de nationalisation.
Pour avoir passé plusieurs années au Canada / USA, j’ai trouvé que leur approche en terme de politique d’immigration était clairement différente de la notre.
Ils sont dans une approche par la demande : il nous faut des informaticiens, on fait venir des informaticiens.
Il nous faut des bûcherons, des spécialistes du BTP, etc …
Et la il n’y absolument aucun débat sur la réponse : si c’est non c’est non.
D’ailleurs je suis surpris que malgré des condamnations pour des faits qui ne semblent pas mineurs ,ce ne soit pas suffisant à justifier la décision.
Si on a des services de renseignement qui se positionnent négativement sur un individu, je me demande ce qu’il faut de plus comme avis.
Pour moi la nationalisation n’est pas un dû, et c’est cette approche qui me gène dans certains commentaires.
Le 23/07/2019 à 12h21
Le 23/07/2019 à 12h27
Ha ben, principe de précaution pour le coup. Bien ouej.
Le 23/07/2019 à 12h35
Le 23/07/2019 à 12h56
Tu sais toujours pas ce que discrimination veut dire. Tiens, j’ai une adresse sympa, où tu peux te renseigner sur le sens de ce mot, un petit site pas connu : Larousse
Le 25/07/2019 à 17h40
C’est beau comme Manu qui dit respecter le droit maritime et l’obligation de secours.
L’Aquarius est passé à moins de 4 miles de la Corse avec interdiction de ports.
Le 28/07/2019 à 10h17
au revoir euh non adieu
Le 28/07/2019 à 10h20
quel intérêt d’autoriser quelque qu’un sur le territoire qui a la haine de l’occident ??????????????
veuillez m’expliquer , j’ai loupé quelque chose
Le 28/07/2019 à 10h25
toute demande doit être contrôlée vérifiée ,comme dans les pays anglo-saxons et qu’elle est un intérêt pour le pays sinon refusée
Le 28/07/2019 à 17h20
Le 28/07/2019 à 22h50
Le 29/07/2019 à 09h04
C’est très courant en Chine de travailler 9h par jour tous les jours pendant plusieurs mois sans avoir de weekends. Certains bossent même bien plus que 9h par jour.
Pas qu’en Chine, ça arrive aussi en France.
Et les gens survivent même si ça les fatigue.
Source : ma propre expérience et celle de ma femme Chinoise.
Le 29/07/2019 à 09h09
Le 29/07/2019 à 09h49
C’est une boutade pour souligner le fait qu’après avoir lu l’ensemble des commentaires personne ne semble s’inquiéter de la place de confiance que prennent les services de renseignement auprès des tribunaux, ou, pour le dire autrement, de l’absence manifeste de licéité de la preuve informatique apportée par eux.
Le 29/07/2019 à 11h06
Je ne vois pas en quoi une personne assermentée travaillant dans un service de renseignements serait plus ou moins pertinente qu’une personne assermentée travaillant dans la Police ou la Gendarmerie.
Et pour avoir lu quelques comptes-rendus de procès en comparution immédiate, la licéité des preuves présentées n’est pas la principale préoccupation du tribunal.
Le 29/07/2019 à 11h32
Les services de renseignement spécialisés ont la possibilité de dresser des procès verbaux ?
Si oui, lesquels ? Judiciaires ? Territoriaux ?…
Car :
Si M. B… soutient, en premier lieu, que l’administration n’a pas produit le moindre document afférent à l’enquête des services spécialisés évoquée dans l’arrêt en litige, il ressort des pièces produites par le préfet devant la Cour
J’ai donc manqué un épisode ?
Et pour avoir lu quelques comptes-rendus de procès en comparution immédiate, la licéité des preuves présentées n’est pas la principale préoccupation du tribunal.
Oui… pour des délits simples.
Le 29/07/2019 à 11h59
Le 29/07/2019 à 12h54
Mais celui-ci n’est pas transmis en l’état à l’autorité judiciaire pour ne pas nuire à l’activité de renseignement elle même.
Et en conséquence l’intéressé n’a pas la possibilité de se défendre des accusations formulées.
A la différence des éléments recueillis par un OPJ (policier/gendarmerie) qui sont à disposition de la défense.
Donc le procureur a un avis prémâché par un service qui lui souffle à l’oreille, mais qui souffle suffisamment fort pour emporter l’adhésion collective car l’autorité infondée c’est à la mode. " />
CQFD… " />
Le 29/07/2019 à 13h11
Oui, enfin, souvent le procureur a également un avis prémaché par des OPJ avec des propos recueillis en GAV sans assistance juridique.
Après je sais bien que le terrorisme est la porte ouverte à toutes les fenêtres en terme de privation de liberté, que ce soit l’état d’urgence pendant la COP21 en France ou le patriot act aux US.
Mais quand une personne prête allégeance à un état (dit islamique) qui a officiellement déclaré la guerre à la France, est ce que cette personne ne doit pas être considérée comme un ennemi de la nation ?
Le 29/07/2019 à 14h20
Juste, comme ça… Pourquoi ? T’as compris le sens de mon message ? Toi qui incite les gens à partir de ton très cher pays, penses-tu maîtriser ses mœurs et son langage au point que tu puisses décider de mon sort en ayant lu une pauvre phrase quasiment dénuée de sens ? Donc pourquoi je partirai ? Pourquoi ? Dis-moi ? Pourquoi tu penses que j’devrais partir ?
Argumente. Moi j’ai développé mon propos dans les messages qui ont suivi.
Je le répète : pourquoi, d’après-toi, c’est “bye bye” et compagnie ?
Le 29/07/2019 à 14h46
L’OPJ est fondé puisque tous les éléments sont consultables par toutes les parties.
Le travail prémâché est un faux problème, le problème c’est de souffler les réponses.
En matière de crédibilité c’est zéro.
Là on parle d’éléments publics sur un réseau qui jusqu’à preuve du contraire est privé… et ces éléments ne sont pas réputés fiables dans la mesure où sans les données techniques afférentes il n’y a pas d’authentification fiable.
La comparaison avec l’expertise judiciaire est éclairante pour mesurer le gap entre ce genre d’enquête déléguée et la réalité bien que contraignante de la justice.
Le souci n’est donc pas même le glissement des manières de procéder (ou leur absence) liées au terrorimse mais plutôt le recours érigé en système à des services qui ont d’autres chats à fouetter, de base.
Mais quand une personne prête allégeance à un état (dit islamique) qui a officiellement déclaré la guerre à la France, est ce que cette personne ne doit pas être considérée comme un ennemi de la nation ?
Convention de Genève dans ce cas… " />
Le 23/07/2019 à 09h10
On considère ce que l’on veut.
Moi j’estime être patriote et démocrate. Patriote, ça veut dire que je tiens à mon pays (sa culture, sa souveraineté, etc, etc), mais j’suis pas un fanatique qui l’adore inconditionnellement. J’aimerais que son langage soit à l’image de son ramage. Démocrate, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
Le 23/07/2019 à 09h16
Si demain tu t’fais violé en prison par des gardiens affamés parce que t’es un troll (harcèlement, insulte, apologie du suicide), que tu l’assumes puisque tu portes le pseudo du plus grand des troll (apologie du terrorisme) et que t’es “ami” avec un dealer de drogue ben tu viendras pas chialer, OK ?
Attends. J’ai un autre argument du type hypothétique-anecdotique tout moisi.
Si demain tu vois partir tes enfants dans un train en direction d’un camp de concentration dans les Vosges parce qu’ils ont liké un truc qu’il fallait pas sur Facebook, faudra pas venir chialer, OK ?
Encore un autre, j’ai un générateur pour ces trucs là.
Si demain un flic te pète les genoux parce que tu réclames un salaire décent et que t’as liké un tweet de Besancenot, faudra pas venir chialer, OK ?
Ça n’a aucun sens, c’est marrant ! Allez, c’est la fête du slip, un autre.
Si demain tu t’fais coupé les doigts au sécateur par un milicien du privé parce que t’aimes pas le 20h de FR2, faudra pas venir chialer, OK ?
Bon c’est rigolo, mais j’ai du travail… Bonne journée.
Le 23/07/2019 à 09h18
Le 23/07/2019 à 09h20
Ben là le gars est bien malsain quand même.
Le 23/07/2019 à 09h24
Le 23/07/2019 à 09h25
Le 23/07/2019 à 09h29
Le 23/07/2019 à 09h30
Tu as le droit d’être démocrate et d’exprimer ce que tu veux dans les limites de la loi.
En clair, tu n’as pas le droit de tenir des propos racistes, discriminants, anti-femme, anti-français.
Tu n’as pas le droit de faire l’apologie du terrorisme, ni d’inciter à la haine, ni de prendre photos des gens à leur insu.
Si tu n’arrives pas à le comprendre alors tant pis pour toi, tu seras sanctionné tant que tu ne feras pas d’effort de réflexion.
Le 23/07/2019 à 09h31
Tu ne lis pas les messages. Tu ne sais pas ce que discrimination veut dire. Tu confonds vie privée et droit à l’image. Tu amalgames la validité des arguments.
Le 23/07/2019 à 09h38
Le 23/07/2019 à 09h39
pourquoi tu dis “chez toi”?
la France n’est pas un domicile.
“et qui vont te la faire a l’envers à la première occasion”
procès d’intention.
Le 23/07/2019 à 09h39
… Par qui ? Toi ? Dieu ? La Justice ? C’est quoi ce commentaire tout moisi qui souhaite du mal aux gens, là ? T’as pas honte de dire des conneries pareil, sérieusement ? Oui, j’suis en train de te faire la morale parce que t’es pas fichu de te contenir face à des opinions qui ne sont pas les tiennes. T’es un enfant.
Le 23/07/2019 à 09h40
Le 23/07/2019 à 09h41
+1
Le 23/07/2019 à 09h44
tu n’as pas bien lu.
Et pour la partie 2, il n’y a que toi pour l’affirmer. (et personne n’affirme que la dame dont on parle à l’origine faisait du 7j/7 toute l’année………)
d’ailleurs
“La demandeuse cumule trois emplois”
“Cette décision n’est pas isolée, même si on la voit plutôt pour des agents de sécurité. » Ceux-ci ont souvent plusieurs employeurs.”
Le 23/07/2019 à 09h48