Covid-19 : retour sur l’« excès exceptionnel de décès » du Haut-Rhin, et ses chiffres manquants
#SilverEpidémie
Le 08 avril 2020 à 09h49
16 min
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Les décès (in)directement attribués au Covid-19 dans les EHPAD et les avis de décès publiés dans la presse régionale du Haut-Rhin confirment que le nombre de mort a doublé dans le département par rapport à la moyenne des années précédentes. Des chiffres plus élevés que ceux publiés pour ceux des seuls établissements hospitaliers.
Les données mises en ligne en fin de semaine dernière confirment que le taux de mortalité des personnes âgées avait été « probablement très sous-estimé », comme nous l'écrivions dans notre analyse de l'explosion d'avis de décès dans la presse du Haut-Rhin, le département le plus touché.
À raison de 721 avis de décès parus en 25 jours, soit 86 % de plus que la moyenne de 387 sur les 25 premiers jours des mois de mars des années précédentes, nous nous attendions à une explosion du taux de mortalité. A fortiori parce que le chiffre de 239 décès, alors officiellement attribués au Covid-19, ne tenait compte que de ceux ayant eu lieu dans les établissements hospitaliers, et pas des personnes décédées à domicile ou dans des EHPAD.
Depuis, nous avons enregistré un total de 950 avis de décès en mars 2020, soit deux fois plus que la moyenne de 460 avis de décès parus en mars ces huit dernières années dans le Haut-Rhin.
Une explosion que l'on commence aussi à constater dans d'autres départements, à l'instar du Bas-Rhin voisin où, le 28 mars, les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) ont publié 14 pages d'avis de décès, contre 3 seulement un mois auparavant.
Ce dimanche 5 avril, il en publiait même 17 pages, correspondant à 117 avis de décès, et 63 de plus le 6 avril (contre 15 en moyenne le mois dernier)... alors que l'ARS n'avait recensé (au 1er avril) que 180 décès dans les hôpitaux, plus 71 dans les EHPAD du Bas-Rhin. Du 9 au 30 mars, « selon des chiffres non définitifs », les DNA rapportent « une hausse de plus de 50 % des décès à Strasbourg ».
La rubrique nécrologique des @dnatweets @EBRApresse dit tout de l'ampleur du désastre dans le Grand Est, et notamment en #Alsace : 14 pages d'avis de décès dans l'édition du soir samedi 28 mars. Il y en avait 3 le 28 février. #Covid_19 #RestezChezVous pic.twitter.com/hy7M6ksMu9
— Xavier Frère (@xbrother) 29 mars 2020
L'Alsace a par ailleurs et depuis rapporté que « 192 personnes sont également décédées dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes du département. Soit un total de 479 décès dans le Bas-Rhin, auquel il faudra ajouter les décès survenus dans d'autres cadres ».
Dans le Haut-Rhin, 314 décès en EHPAD
Ce 2 avril, l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est révélait qu'au 31 mars, 411 EHPAD étaient « touchés par le COVID-19 sur les 620 de la région soit 66 % ». Mais également que « 570 personnes âgées sont décédées au total, dont plus de la moitié (314) dans le Haut-Rhin », sans que l'on sache pour autant combien sont (in)directement liés au Covid-19.
Et ce, quand bien même, précisait l'ARS, « dès les premiers jours de l’épidémie, des mesures de prévention et de protection ont été prises par les directions des EHPAD pour préserver la santé des résidents. »
L'ARS estime que, dans le Haut-Rhin, le Covid-19 pourrait avoir causé 314 décès dans les EHPAD en plus des 437 dans les établissements hospitaliers, sur le seul mois de mars. Le total – sans compter ceux à domicile (nous y reviendrons) – serait alors 72 % supérieur à celui dans les hôpitaux. Un ratio ne pouvant être appliqué à d'autres départements.
Dans son point épidémiologique du 2 avril 2020, l'ARS avait à ce titre souligné que, pour la semaine du 16 au 22 mars 2020, le niveau de mortalité toutes causes confondues avait été qualifié d'« excès exceptionnel de décès » selon le barème du projet européen EuroMomo (pour European monitoring of excess mortality for public health action).
1 020 décès au 27 mars 2020, deux fois plus que les années précédentes
Le 27 mars 2019, l'Insee n'en avait en effet répertorié, de manière dématérialisée, que 444, et 527 le 27 mars 2018, soit 33 % de moins que les décès finalement constatés pour l'ensemble du mois. En effet, toutes les mairies ne sont pas équipées. Ainsi, les données consolidées par l'Insee répertorient 590 décès en mars 2019, contre 700 en mars 2018.
Dans son tableau répertoriant le nombre de décès transmis de manière dématérialisée par les mairies équipées, l'Insee en a d'ores et déjà comptabilisé 1 020 en date du 27 mars 2020, avec une courbe de mortalité exponentielle. Il faudra attendre pour connaître ceux définitifs pour 2020, qui seront forcément supérieurs à ce chiffre.
Si la tendance des 7 derniers jours de relevé (57,8 morts par jour) se confirme sans plus d'augmentation, le bilan de mars 2020 devrait être de 1 251 morts. En y appliquant le ratio de 33 % des années précédente aux 1020 déjà enregistrés, on arriverait à un total de 1 356 morts. Une valeur qui sera très probablement inférieure à la réalité.
Ainsi, le Covid-19 a donc d'ores et déjà doublé la mortalité dans le Haut-Rhin pour ce seul mois de mars 2020. L'insee rendra public ce vendredi les chiffres dématérialisés pour l'ensemble du mois, et ceux consolidés sans doute avec quelques jours manquants, du fait d'un « délai maximal de transmission de 8 jours, auquel il faut rajouter un délai de saisie ».
S'il y a eu plus d'avis de décès que de décès en mars 2019, c’est en raison d’avis correspondant en partie à des décès datant de février. A contrario, le fait qu'il y ait (bien) plus de décès remontés à l'Insee que d'avis publiés dans la presse au 27 mars 2020 témoigne de la (sur)mortalité (in)directement due à la pandémie.
La préfecture du Haut-Rhin vient à ce titre d'expliquer que la mortalité y a « plus que doublé en mars 2020 en raison de l’épidémie de coronavirus », à mesure que 1 309 décès y auraient été enregistrés, contre 590 l’année précédente, et que « certains jours il a été enregistré 70 décès contre 20 une année auparavant ».
Les personnes décédées du Covid-19 à domicile ne sont pas encore répertoriées
Le taux de létalité, correspondant à la proportion de décès liés à une maladie ou à une affection particulière, par rapport au nombre total de cas atteints par la maladie ou concernés par la condition particulière, devrait par ailleurs et encore s'aggraver.
C'est en effet ce que laissait entendre Christophe Lannelongue, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est, pour qui « dans le Haut-Rhin, où l'épidémie s'est plus largement diffusée, l'impact du confinement sera fort mais différé. » Évoquant le travail de modélisation des effets du confinement en vigueur depuis le 17 mars effectué par l'ARS, il estime que « ce n'est pas avant quelques semaines [entre le 15 et le 25 avril], qu'on verra l'impact de ces mesures sur le système de santé. »
La mortalité devrait donc d'ici là continuer à augmenter, même si la courbe de progression du nombre cumulé de décès dus au coronavirus laisse entendre qu'elle pourrait se tasser. Plusieurs personnes – dont l'auteur de cet article – se sont étonnées du nombre « cumulé » de décès, passé de 437 à 418 le 2 avril sans que Santé public France ni l'ARS n'ait semble-t-il répondu depuis à ce sujet :
Une courbe trompeuse, au demeurant. Non seulement parce qu'elle ne prend pas en compte les personnes décédées du Covid-19 dans les EHPAD, mais également parce qu'elle ne comptabilise pas non plus ceux qui en meurent à domicile.
Aucune donnée n’est disponible pour le Haut-Rhin. S’il est évidemment impossible de transposer la situation d’une ville/région à une autre, cela permet de tâter le terrain. En Seine-Saint-Denis, le nombre de décès a ainsi bondi de 63 % entre le 21 et le 27 mars par rapport à la semaine précédente, selon l’Insee.
« Je signe en ce moment trois à quatre permis d'inhumer par jour », a expliqué au micro d'Europe 1 Sylvine Thomassin, maire de Bondy, qui raconte qu'avant l'épidémie, le rythme était plutôt de trois à quatre permis par semaine. Sollicitée par l’AFP, la direction de la santé dit « ne pas avoir d’explication dans l’immédiat » quant à ces chiffres, d’autant plus étonnants que le nombre de décès à l’hôpital est plus faible en Seine-Saint-Denis que dans les autres territoires d’Ile-de-France.
Les entreprises de pompes funèbres contactées par l’AFP évoquent de « nombreux cas de morts à domicile et dans les maisons de retraite ». « On est tous complètement débordés, je n’ai jamais vu ça ! C’est catastrophique. Même la canicule de 2003, c’est incomparable », témoigne un patron du secteur.
298 décès à Mulhouse entre le 16 et le 29 mars, contre... 9 l'an passé
Car si on a beaucoup entendu parler des personnels soignants débordés, les entreprises de pompes funèbres le sont aussi. Le patron de l'une d'entre elles, à Mulhouse (dans le Haut-Rhin), a expliqué à l'AFP avoir pris en charge son premier défunt du Covid-19 le 13 mars. Deux semaines plus tard, il s'était occupé de 178 décès, contre 60 environ « en temps normal ».
Le nombre de prises en charge aurait aussi plus que triplé chez les pompes funèbres Kittler, à Lutterbach, une commune de la banlieue de Mulhouse, précise l'AFP, et a été « multiplié par deux » aux pompes funèbres Schaub à Wittelsheim, au nord-ouest de Mulhouse. À Mulhouse, un adhérent de la CPFM, « première fédération patronale du secteur funéraire », explique de son côté que l’année dernière, il avait à gérer 10 à 15 décès par semaine.
La semaine dernière, il en comptabilisait jusqu’à 36 en une journée. Libération rapporte pour sa part qu'à Mulhouse, 298 personnes sont mortes entre le 16 et le 29 mars. Un an plus tôt, seuls 9 étaient décédés dans la même période. « Les corbillards font la queue devant l’hôpital pour aller chercher les corps. Le crématorium reçoit un cercueil toutes les demi-heures », expliquait fin mars au Monde Florence Fresse, déléguée générale de la Fédération française des pompes funèbres.
Une mortalité en trompe-l'œil
Plusieurs enquêtes et études portant sur des clusters espagnols et italiens révèlent que le taux de surmortalité constaté est de deux à quatre fois plus important que le nombre de décès officiellement attribués au Covid-19, comme le remarquait cet article de The Economist (basé, en partie, sur notre précédente enquête).
La province de Bergame, en Italie, a ainsi officiellement attribué 2 060 décès au Covid-19, mais également enregistré 5 400 actes de décès, six fois plus que l'an passé (900)... La surmortalité y serait donc de 4 500 décès (in)directement dus au coronavirus. Dans d'autres villes italiennes, le nombre de décès répertoriés en 2020 est six, huit voire dix fois plus important que celui enregistré en 2019.
Notre enquête évoquait par ailleurs un taux de mortalité des personnes âgées probablement très sous-estimé. Les données transmises par Santé publique France à l'Institut national d'études démographiques (Ined) révèlent que 95 % des personnes décédées du Covid-19 dans les hôpitaux avaient plus de 60 ans, 82 % plus de 70 ans, 57 % plus de 80 ans et 18 % plus de 90 ans, alors qu'ils ne représentent que 27, 15, 10 et 1,4 % de la population française.
Ce, alors que l'on passait en sept jours seulement de 3 523 personnes décédées dans les seuls établissements hospitaliers (le 31 mars) à 10 328 décès (le 7 avril), dont « au moins » 3 237 dans les établissements, services sociaux ou médico-sociaux (ESSMS, dont font partie les EHPAD), soit 31 % de la totalité des décès répertoriés à ce jour.
Un chiffre encore provisoire, avait par ailleurs expliqué Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, lorsque les ESSMS n'avaient déclaré « que » 1 416 décès, nombre d'entre eux n'ayant pas encore transmis les chiffres de la (sur)mortalité enregistrée.
Étrangement, le site de Santé publique France annonçait, ce lundi 6 avril, 8 911 décès dus au Covid-19, dont 6 494 enregistrés dans les centres hospitaliers, et 3 079 dans les ESMS, soit... 9 573 décès cumulés (dont 32 % hors hôpitaux). Il s'agissait probablement d'une erreur de calcul, le chiffre de 8 911 correspondant à l'addition des 6 494 décès enregistrés dans les hôpitaux avec les 2 417 morts enregistrés la veille dans les EHPAD.
FYI, le nombre de décès actualisés dus au #Covid19 ne serait pas de 8911, mais de (au moins) 9573, à en croire @santeprevention : 6494 à l'hôpital, plus 3079 en EHPAD. Les 8911 correspondent aux 6494 + 2417 morts en EHPAD d'hier.https://t.co/O3XaIWOfm7 pic.twitter.com/d2sXbP0EoK
— jean marc manach (@manhack) April 7, 2020
Ce mardi 7 avril, le site de Santé publique France avançait par ailleurs ce même chiffre cumulé de 10 328 décès, mais également 4 047 (et non 3 237) décès dans les ESMS, sans que l'on comprenne donc si la mortalité enregistrée soit de 10 328 ou bien de 11 138, sinon que « la hausse de 820 décès observés en plus est liée à un probable retard de saisie et que nous sortons d'un week-end », a expliqué Jérôme Salomon dans son point de presse quotidien. Contactée, l'agence ne nous a pas répondu.
Il n'en reste pas moins que le nombre de décès attribués au Covid-19 a donc été multiplié par trois en sept jours depuis que Santé public France a commencé à recenser ceux ayant eu lieu dans les EHPAD et ESMS... chiffre qui omet encore cela dit le « chiffre noir » des décès dus au coronavirus ayant eu lieu à domicile, ainsi que celui des « victimes collatérales » qui, pour ne pas encombrer le système de soin notamment, n'ont pas téléphoné aux urgences et sont morts d'AVC, entre autres.
Les EHPAD, « premières victimes de l'austérité budgétaire »
Dans sa note consacrée aux EHPAD, le Conseil scientifique Covid-19 relevait que l’Insee estime à plus de 1,5 million le nombre des personnes dites dépendantes. Les établissements publics et privés pour personnes âgées comptent près de 750 000 lits au sein de 7 200 établissements. 160 000 personnes handicapées sont par ailleurs accueillies dans des établissements spécialisés, 80 000 adultes et 80 000 enfants présentant des handicaps sévères.
Au regard du risque épidémique, notait le Conseil scientifique, « les établissements pour personnes âgées présentent en outre deux particularités ». Ils accueillent d'une part des populations à risque : « l’âge avancé tout comme les polypathologies associées sont des facteurs de risque de survenue de forme grave du COVID19 [et que] la létalité est élevée dans les tranches d’âge supérieures à 75 ans ». D'autre part parce que « l’hébergement collectif favorise les contaminations dès qu’une personne résidente est infectée dans l’établissement », ce pourquoi les personnes résidant en EHPAD ont depuis été confinées dans leurs chambres.
Cette situation expliquerait, au moins en partie, pourquoi le taux de létalité de ce coronavirus serait donc (au moins) deux fois plus important selon le nombre de décès jusqu'alors attribués au Covid-19 (sans que l'on sache pour autant combien lui sont, directement ou indirectement, liés), en tout cas dans le Haut-Rhin.
Selon l’Insee on est pour rappel passé de 444/527 décès en mars 2019/2018 à un minimum de 1 020 au 27 mars 2020, et alors que n'ont toujours pas été recensées les personnes décédées du Covid-19 à domicile.
« On a l’habitude d’être confrontés à la mort dans les Ehpad, témoignait un médecin dans un article du Monde consacré au « cauchemar collectif » que vivent ceux qui travaillent dans les EHPAD « décimés par le coronavirus » . Mais un ou deux décès par mois, c’est déjà beaucoup. Là, c’est tous les jours. Et on pressent que le nombre va augmenter. C’est terrible. »
« Le ministère nous a dit au début de la crise de porter le masque uniquement au contact des patients malades ou suspectés. Cette directive intenable a généré la crainte de contaminer chacun de nos résidents. Une culpabilité qui nous ronge », confie par ailleurs un directeur d’établissement du centre de la France.
« L’exécutif se prépare à une « tragédie » dans les Ehpad », titrait Mediapart le 1er avril, évoquant une « situation dramatique », mais également le fait que « le nombre de décès dus au Covid-19 est largement sous-estimé ». Depuis, le nombre de décès a (enfin) commencé à être décompté.
« On sait que les décès survenus à l’hôpital représentent probablement une faible part de la mortalité », avait de son côté indiqué le directeur général de la santé, le 24 mars. Non contents d'avoir été initialement délaissés, aux débuts de la pandémie, au motif que les établissements hospitaliers risquaient d'être submergés, les EHPAD souffrent également d'avoir été les « premières victimes de l'austérité budgétaire » ces dernières années. Et ils le paient cher.
Au nom de la « dignité des personnes âgées », l'urgentiste Patrick Pelloux avait co-signé une pétition, en janvier 2018, réclamant « des moyens pour nos EHPAD », au motif qu'ils rencontraient « de graves difficultés mettant en jeu la santé des résidents et des personnels soignants ». Elle avait été signée par près de 700 000 personnes.
La ministre de la Santé avait alors considéré que les difficultés des EHPAD étaient dues à « un problème de management ». Comme pour irriter encore un peu plus ses interlocuteurs, Agnès Buzyn avait même déclaré : « Tout n'est pas qu'une question d'argent (…). Dans certaines structures, notamment publiques, on sent que la capacité managériale n’est pas au rendez-vous ».
Le 08 avril 2020 à 09h49
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Commentaires (71)
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Abonnez-vousLe 08/04/2020 à 09h59
#1
Je pense qu’il faut faire attention aux liens de causalité.
Rien ne dit que ces excès de décès sont tous directement liés à Covid-19.
Le stress de la situation pré-confinement, et l’isolement du confinement ont forcément eu un impact sur les suicides, les maladies cardiaques, les accidents domestiques, le manque d’assistance pour les personnes dépendantes ou l’impossibilité de joindre le SAMU pour ne citer que quelques exemples.
La récession économique induite par la situation de confinement aura également un impact décelable sur la santé de la population.
Le 08/04/2020 à 10h08
#2
Oui c’est dit dans l’article !
Ceci dit certaines causes de mortalité sont quant à elles probablement en baisse : accidents de la route, accidents du travail…
Le 08/04/2020 à 10h18
#3
Le 08/04/2020 à 10h28
#4
Le 08/04/2020 à 10h37
#5
Je trouve ça morbide et mesquin de compter les morts, tous les jours. Ça me rappelle les massacres dans les années 90 en Afrique avec les genocides. Tous les jours on a un chiffre, on fait des courbes logarithmiques et consort Et on oublie qu’il s’agit de personnes comme vous et moi. C’est dangereux je trouve. Enfin bon il doit y avoir des études psychologiques sur ce sujet. Je comprends pas cette fascination pour ce genre de chiffres.
Le 08/04/2020 à 10h48
#6
c’est ce qui est fait pour la grippe en fait, on calcule un taux de surmortalité qui inclut pour finir bcp de cas. Mais on a aussi le taux direct. Dans le premier on sur-estime, dans le second on sous-estime, difficile d’avoir le chiffre exacte vu qu’il n’est pas possible de surveiller et de tester tout le monde.
Mais pas besoin des bons chiffres pour savoir que ce truc est une vraie saloperie et qu’on en a encore pour un moment :s
Le 08/04/2020 à 10h52
#7
Je partage la remarque, après faut aussi voir que le problème c’est comment faire comprendre aux gens qu’il faut prendre la situation au sérieux sans ce genre d’info.
Mais doit y avoir un juste milieu
Le 08/04/2020 à 11h01
#8
Les statistiques en temps réel sont utiles pour prendre la mesure de l’évolution de la pandémie, mais elles sont à prendre avec des pincettes, car tout n’est pas automatisé (ni automatisable, probablement). Il est évident que la surmortalité directe ou indirecte sera très importante chez les personnes âgées, dépendantes ou non. C’est par ailleurs ce qui est dit depuis le début de l’épidémie (et ce n’est pas une surprise, on a le même phénomène avec la grippe, qui touche tout le monde et tue plus les vieux que les jeunes).
Sans compter, chez les survivants, les éventuelles séquelles dues aux formes sévères ou à leur traitement.
Le 08/04/2020 à 11h16
#9
Je n’arrive pas à comprendre l’intérêt de ce très long article, comme d’ailleurs du premier de ce type. On en tire quoi si ce n’est que l’on n’a toujours pas les bons chiffres, mais ça on le sait par expérience puisque les chiffres pour la grippe, on les a toujours avec du retard (plus d’un an il me semble).
On a une longue énumération de chiffres mais aucune synthèse ni conclusion.
Et pourquoi parler de taux de létalité alors que l’on ne sait pas le mesurer ? On ne connaît ni le numérateur ni le dénominateur.
Le 08/04/2020 à 11h26
#10
c’est bien ce que dit slemaire :
le mec qui tombe de son échelle et qui se rompt les cervicales, lui le covid n’y est pour rien
s’il tombe et qu’il a un problème aux cotes / poumons qu’on peut pas détecter car même s’il est aux urgences, il a pas pu passer à la radio car c’est surchargé, il n’est pas mort du covid, mais le covid est la cause de sa mort
Le 08/04/2020 à 11h41
#11
On dit que les Chinois sous-estiment leurs chiffres ou cachent la vérité.
Finalement y a peut-être un manque de volonté et surtout de moyens et de méthodologies dans le comptage.
Comme partout en fait… LOL
C’est tellement humain de toujours critiquer l’autre….
Le 08/04/2020 à 11h47
#12
Le 08/04/2020 à 12h06
#13
Le décompte journalier du nombre de décès dus au Covid-19, même s’il sous-estime la réalité, est utile pour suivre la progression de l’épidémie et repérer les changements dans la vitesse de propagation. Mais il faut disposer d’informations plus détaillées sur le nombre des décès par sexe et âge pour pouvoir répondre à des questions élémentaires sur la mortalité par Covid-19 : les hommes meurent-ils vraiment plus que les femmes ? La part des jeunes tend-elle à augmenter ? De façon plus générale, comment le risque de mortalité varie-t-il selon le sexe et l’âge ? Ces variations se retrouvent-elles dans d’autres pays ? Certains pays sont-ils plus frappés que d’autres ?https://theconversation.com/comment-la-france-compte-t-elle-ses-morts-135586
Le 08/04/2020 à 12h08
#14
On devrait isoler ces départements et laisser les autres tranquilles, il n’est pas normal que toute la France soit emprisonnée pour quelques départements !
Le 08/04/2020 à 12h10
#15
Concernant le budget des EHPAD je rappelle que les frais d’hébergement sont loin d’être négligeables (2 à 3 smic par personne) et que depuis plus de 10 ans, les travailleurs reversent une journée pleine de salaire (0,3% du salaire annuel) pour la solidarité.
Le 08/04/2020 à 12h18
#16
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-le-directeur-de-l-agence-regionale-de-sante-du-grand-est-limoge-apres-sa-declaration-polemique-sur-le-chu-de-nancy_3905433.html
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Le 08/04/2020 à 12h21
#17
Oui, on devrait même les rendre à l’Allemagne ! " />
Le 08/04/2020 à 12h23
#18
Très, très bonne idée, comme ça quand l’Alsace arrive à l’étape post-pandémic avec moins de cas et que le système de santé peut de nouveau absorber le choc ici, on isole les autres régions et on ne prends pas leur patients pour les soulager.
Quand tu vois les parisiens qui se sont barrés dans les autres régions juste avant le confinement, potentiellement porteurs asymptomatiques et qui ont fait se déplacer le bordel partout, c’est une mauvaise idée de vouloir isoler qu’une partie du territoire (ou même le pays).
Le but du confinement c’est de limiter la propagation et de permettre au système de santé de lisser l’absorption des cas en jouant sur les places dans d’autres régions voir même d’autres pays (Luxembourg, Suisse, Allemagne etc) qui sont pas encore au plus haut.
On joue le chrono en gros en soulageant une région en plein dans le pic avec une région très peu touché pour ensuite faire l’inverse et éviter que le système de santé du pays tombe.
Le 08/04/2020 à 12h25
#19
Pour info, la France est au Stade 3 de l’épidémie (circulation du virus sur l’ensemble du territoire hexagonal) depuis le samedi 14 mars 2020.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-la-france-est-desormais-au-stade…
Le 08/04/2020 à 12h26
#20
Le premier article constatait qu’il y avait bien plus d’avis de décès que les années et semaines passées, avec une surmortalité de personnes (très) âgées. Mais on n’avait que les chiffres des décès en milieu hospitaliers.
Ce deuxième article confirme, grâce aux chiffres publiés par l’Insee, l’ARS et l’Ined, que le Covid-19 a :
. entraîné (au moins) deux fois plus de morts que ceux recensés dans les seuls établissements hospitaliers,
. multiplié par deux (au moins) le nombre de décès dans le département,
. entraîné une nette surmortalité des personnes (très) âgées.
Le 08/04/2020 à 12h28
#21
Le 08/04/2020 à 12h32
#22
Merci de la réponse qui apporte la synthèse que j’attendais.
Je pense que ça serait bien de l’inclure à la fin de l’article (peut-être un peu plus travaillé), mais je ne suis qu’un lecteur.
Le 08/04/2020 à 12h39
#23
Le 08/04/2020 à 13h10
#24
Le 08/04/2020 à 13h16
#25
Là est tout le problème : un décompte journalier est antinomique avec la nécessité de prendre du recul face à une crise sans précédent. On est dans l’inconnu et je pense que l’éthique journalistique serait de prendre le temps avant de faire des analyses à l’emporte-pièce du style « ah aujourd’hui, moins de mort qu’hier mais on va attendre 3 jours histoire d’avoir des tendances. Ah mince ça re-augmente le lendemain et puis de toute façon y’a plus de morts dans la rubrique nécrologique du journal, on nous ment » (je schématise et extrapole pour appuyer mon propos).
Aucune compassion pour les victimes mais tu me diras c’est la dur réalité des chiffres. Seul problème c’est que ce genre d’articles participe de manière néfaste chez certains capable de peter un cable. C’est comme le tsunami où on comptait les morts tous les jours. Je pense que ce prisme aurait été plus important que faire une analyse sans compassion de différentes sources qui indiquent un nombre de mort journalier, certes différent mais au final ça n’apporte rien au débat.
Le 08/04/2020 à 13h18
#26
Toujours pas compris l’intérêt de l’article, si ce n’est refaire ce que l’INSEE fait déjà.
Enfin si, j’ai bien compris l’intérêt de l’article au vue de sa conclusion finale.
Le 08/04/2020 à 13h35
#27
Autre remarque: il est extrêmement délicat de vouloir faire dire des choses à des chiffres non consolidés alors que la plupart des scientifiques/observateurs manient la prudence.
Si ils le font, ce n’est pas pour “cacher” des choses aux citoyens (ce qui était un gros sous entendu du 1er article), mais simplement qu’on ne communique que des chiffres consolidés.
Ce principe est extrêmement important surtout en ce moment. Or voir un journaliste manier en permanence le conditionnel sur un sujet aussi “casse gueule” est très dérangeant.
Si on prend le nombre de décès à domicile par exemple: le SAMU s’est aperçu que le nombre d’appels pour AVC/infarctus était en chute libre, certainement par peur d’aller aux urgences
Pour finir, on évite de parler de taux de létalité quand on ne connait aucun des 2 chiffres permettant de le calculer. Au pire on fait référence à la fourchette des spécialistes.
Dans tous les cas il est illusoire de penser avoir les chiffres exacts en plein milieu d’une pandémie. On ne les aura que de nombreux mois après la fin de celle-ci et ce n’est ni par désir de cacher des choses, ni par incompétence mais simplement pour fournir des chiffres scientifiquement consolidés.
Le 08/04/2020 à 13h45
#28
Le 08/04/2020 à 14h01
#29
Personnellement, l’article réponds à une de mes interrogations de gars de la data : pourquoi n’a-ton pas un chiffre fiable des décès alors que la tenue des registres d’état civil est une obligation impérative ?
Et franchement, je suis effaré que nos dirigeants n’aient même pas un système de remontée fiable quotidien. J’espère que l’équivalent de Renseignements Généraux fonctionne encore bien pour les remontées terrain…
Le 08/04/2020 à 14h04
#30
Le 08/04/2020 à 14h13
#31
J’ai commencé à enquêter à ce sujet sur proposition d’un lecteur qui s’inquiétait de n’avoir que les seuls chiffres émanant des hôpitaux.
On n’est pas dans l’inconnu : les avis de décès révèlent une surmortalité des personnes âgées, ce que confirment donc les données de l’ARS, de l’Ined et de l’Insee.
Et je ne pense pas que ce soit faire montre d’absence de compassion que de tenter d’alerter sur le fait que la surmortalité des personnes âgées avait jusqu’alors été largement sous-estimée.
Le 08/04/2020 à 14h16
#32
Le 08/04/2020 à 14h16
#33
Le 08/04/2020 à 14h24
#34
Le 08/04/2020 à 14h26
#35
. en l’espèce, 40 dans le Haut Rhin pour toute l’année 2018, soit ~4/mois :
https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etat-de-l-insecurite-routiere/bilans…
. la grippe 2019-2020 n’a entraîné qu’une faible surmortalité, la grippe ayant été moins grave que d’autres années :
https://theconversation.com/comment-la-france-compte-t-elle-ses-morts-135586
Le 08/04/2020 à 14h49
#36
J’avais d’ailleurs mentionné les propos de Salomon, mais on ne disposait pas de données chiffrées, ce pourquoi j’ai donc creusé la question.
Le 08/04/2020 à 15h28
#37
Le 08/04/2020 à 16h13
#38
Très bon article et très complet comme d’hab mais pourquoi sur NXI ?
Attention : ceci n’est pas un troll ou critique mais une vrai question ! Autant je comprends l’article de David sur l’attestation numérique mais là j’ai du mal à voir le rapport avec la ligne éditoriale habituelle.
Le 08/04/2020 à 17h31
#39
Ça permet de mettre en lumière les carences de SI-VIC, par exemple. Le fait que les EHPAD ne soient pas reliés à SI-VIC le rend moins pertinent pour prendre la mesure des « situations sanitaires exceptionnelles » qui concernent particulièrement les personnes âgées (surtout si le fait de vivre en collectivité est un facteur favorisant, ce qui est le cas ici).
Le 08/04/2020 à 18h21
#40
J’avais retenu que beaucoup de fonds de pension USA avaient investi dans les EHPAD.
Bref que nos vieux payent pour les retraites des états-uniens.
Je viens de faire une recherche sur les actionnaires de Korian, wikipédia & autres sites web donnent la même liste:
Predica => 22%, une compagnie d’assurance de personnes, filiale du groupe Crédit agricole
Public Sector Pension Investment Board => 13,5%, fonds de pension canadien, classé société de la Couronne (aka société d’État)
Malakoff Médéric Assurances => 6,35%, un groupe d’assurance qui gère les retraites et la prévoyance de salariés français
Ellipsis Asset Management=> 2,21%, qui doit être un fond de gestion d’action et d’investissement du groupe Exane
Threadneedle Asset Management => 1,88%, une société luxembourgeaoise de gestion de portefeuille, filiale indépendante de la sociét Ameriprise Financial
Dimensional Fund Advisors => 1,83%, société d’investissement pour les instituions notament
BNP Paribas Asset Management => 1,69%, d’après le nom c’est une filiale de BNP Paribas dans la gestion de portefeuille
The Vanguard Group, Inc => 1,53%, un fonds d’investissement gérant notament des fonds de pensions américains
Norges Bank Investment Management => 1,44%, le fonds souverain norvégien
JPMorgan Asset Management => 1,15%, n fonds d’investissement lié à JP Morgan
Cela ne représente pas 100% des actionnaires, mais je suppose que les autres possèdent moins de 1% d’actions et je doute que les fonds de pensions place leur fond d’argent pour avoir très peu d’actions.
Le postulat que Korain est piloté par des fonds de pensions états-uniens, ne tient pas. Ils existent parmi leurs actionnaires, mais ils ne sont pas la majorité.
Je suis un peu surpris de voir un fonds souverain norvégien (et Canadien ??), je me demande si le fonds souverain français investit dans le secteur de l’EHPAD. Ma suprise va aussi avec la présence d’assureurs et d’organisme de prévoyance français. Je ne sais que trop penser. Y-a-t-il conflit d’intérêt ??
Le 08/04/2020 à 18h59
#41
L’attitude des EHPAD est inadmissible ! C’est scandaleux des laisser mourir les personnes agées dans leurs établissements ! Les personnes en EHPAD malades devraient être transférées en hôpital comme les autres afin d’avoir le plus de chances de survivre !
Le 08/04/2020 à 20h03
#42
Pour ce qui est des pages d’annonce nécrologique en Alsace, les chiffres sont à pondérer selon un critère qu’il me semble ne pas avoir vu évoqué : toutes les annonces n’ont pas la même superficie (dépend du prix) et il peut y avoir plusieurs annonces pour une seule personne (la famille, l’entreprise, des associations, etc…).
Il est normal et logique que des personnes ayant un réseau social plus étendu (médecins, maires, chef d’entreprise, etc…) recouvrent plus de pages que monsieur tout le monde.
Je ne nie en rien l’explosion des pages d’annonce mortuaires, mais il faut les pondérer à l’aunes de ce qu’elles sont : l’expression publique du deuil et surtout pas une statistique à prendre seule (amalgame que l’article ne fait pas, et c’est tout à son honneur.
Le 08/04/2020 à 21h02
#43
Le 08/04/2020 à 22h04
#44
Le 08/04/2020 à 22h25
#45
Le 08/04/2020 à 23h14
#46
Quand est-ce que l’on généralise les tests de dépistage afin de limiter l’hécatombe en milieu fermé ? Le cas du celebrity Apex est tout aussi symptomatique de la débilité du confinement généralisé et indifférencié. Comment gérer une crise à l’aveugle ? On préfère en France les remèdes médiévaux ?
Le 09/04/2020 à 06h18
#47
Le 09/04/2020 à 06h45
#48
Le 09/04/2020 à 06h57
#49
Le 09/04/2020 à 08h32
#50
Le 09/04/2020 à 08h33
#51
Le 09/04/2020 à 08h43
#52
Le 09/04/2020 à 10h15
#53
pour les elections municipal qui ont été reporté une première fois avant 2020 donc, lorsque tu connais la cause de ce report, il n’y a plus de doute sur le fait qu’on nous prend pour des demeurés !
la raison du premier report est qu’il y a trop d’elections rapproché, cela risque de pertuber les électeurs.
Le 09/04/2020 à 10h26
#54
Un bien long article qui prouve simplement que ce gouvernement ment et triche comme les précédents, mais avec un niveau de cynisme et d’impudence jamais atteints. Ajouter à cela l’incompétence et l’impréparation totale, alors qu’ils étaient prévenus dès janvier de l’arrivée de cette merde, et qu’ils nous ont bien menti sur la dangerosité de ce nouveau virus.
Sinon merci encore à l’UE pour ses traités débiles qui ont délocalisé toute la production vers la Chine (on rappelle qu’avant le traité de Maastricht en 1992, les délocalisation étaient interdites sans l’aval du gouvernement) - pour ses GOPÉ qui étranglent et tuent chaque année nos services publics (donc nos hôpitaux) - et pour la formidable démonstration de solidarité européenne, entre les tchèques qui ont volé une aide chinoise de 680000 masques et appareils respiratoires destinée aux italiens, mais aussi nos autorités françaises qui viennent de saisir (pardon : de réquisitionner) la moitié de la commande suédoise.
Même les corses les plus radicaux découvrent soudainement que l’état nation, quand on est dans la merde, ce n’est pas si mal…
Exit les déficits : d’un seul coup, on ferme les frontières, on envoie un bras d’honneur à Bruxelles, et on sort du chapeau 350 milliards d’euros, alors qu’on avait pas un rond pour les gilets jaunes depuis plus d’un an !
Elle est vraiment magnifique la mondialisation heureuse ! Surtout pour les virus !
Le 09/04/2020 à 12h04
#55
Un petit article que les haut-rhinois apprécieront particulièrement, j’en suis certain (même si je ne suis pas d’accord avec sa conclusion) : https://www.humanite.fr/la-commission-europeenne-demande-63-fois-aux-etats-de-re…
Le 09/04/2020 à 13h47
#56
ça dépend, le covid sur le lieux de travaille, c’est accidents du travaille ?
Le 09/04/2020 à 13h50
#57
Comment tu prouves où tu as été contaminé (hors soignants où la présomption est plus forte) ?
Le 09/04/2020 à 14h02
#58
Si tu n’a plus de vie social et que tes cohabitant ne sont pas soignant, c’est un virus aéroporté pas magic.
De plus, avoir un accident de la route pour aller/venir du taff c’est un accident lié au travaille.
Le 09/04/2020 à 14h11
#59
Pas du tout partisan le monsieur (pas toi, je parle de l’eurodéputé) :)
Extrait des données OCDE, dépenses de santé publiques par tête (en dollars) :
Corée : 1908
Espagne : 2341
Italie : 2545
Finlande : 3184
Japon : 4008
France : 4141
Pays-Bas : 4343
Suisse : 4860
Allemagne : 5056
USA : 8949
Ça ne couvre même pas les dépenses privées (mais l’ordre reste à peu près le même). Question : où est le rapport entre les résultats (normaux et face au Covid) du système de santé et sont coût par personne ?
Pour ma part, je ne vois aucune tendance : on a la plus petite dépense pour le pays qui a le mieux fait face, la plus grosse (dépense bien sûr) pour celui qui est parmi les pires, et tout et n’importe quoi entre les deux.
Le 09/04/2020 à 14h43
#60
Habitant à quelques km de Mulhouse, je souhaite apporter quelques remarques à l’article et aux différents commentaires :
- J’apprécie la sincérité du témoignage de la réalité des EHPAD et de leur prise en charge des résidents contaminés. Il y a sans doute des exceptions, mais je pense que la grande majorité des EHPAD et de leur personnel font le maximum et qu’ils n’abandonnent pas leurs résidents.
- Je profite de ce commentaire pour répéter combien les fermetures de frontières intra-européennes sont totalement inutiles. Cela ne sert qu’à satisfaire les fantasmes de personnes qui n’ont aucune idée de ce que vivre en région frontalière signifie.
- De même, il faut arrêter de propager de fausses idées. La Commission Européenne n’a pas demandé aux pays membres de supprimer des lits d’hôpitaux. En revanche, il est correct de dire que la Commission appelle régulièrement les pays membres à être efficaces afin de mieux gérer et maîtriser leur budget. Je me permets de rappeler que la France a un des taux de dépense publique le plus élevé en Europe avec le manque d’efficacité que nous constatons aujourd’hui. La question de fond est d’abord une question de dépenser l’argent efficacement.
- Les délocalisations ne sont pas le résultat du traité de Maastricht mais bien d’une gestion à très courte vue (court-termiste) des entreprises et des états. Depuis 25 ans, la grande majorité des managers dans l’industrie et des décideurs dans les administrations ont fait un MBA (sinon pas de promotion possible) et appliquent tous, sans réflexion critique, les mêmes schémas de prise de décision. Ce sont eux qui ont délocalisé en masse. Cela a commencé par le textile (ce qui n’a ému que les régions qui en vivaient, cf. Alsace, Vosges, Nord, … et laisser tous les autres indifférents), cela a été suivi par d’autres biens de grande consommation et finalement par les médicaments et de nombreux dispositifs médicaux. Personnellement, j’ai toujours été contre les génériques car je considère que c’est une mauvaise réponse à un vrai problème. Malheureusement, cette pandémie - en plus des ruptures de stock récurrentes et des problèmes de qualité des produits de santé - ne fait que confirmer mon opinion.
—
Désolé d’avoir été aussi long.
Le 09/04/2020 à 14h49
#61
Est-ce que ce sont des Dollars “absolus” ou bien pondérés au coût de la vie local ?
Si les chiffres ne sont pas pondérés, alors, au regard du coût de la vie en Suisse, il faudrait au moins diviser les 4’860 par 2 voire par 3 pour avoir une équivalence avec la France et l’Allemagne.
Le 09/04/2020 à 15h03
#62
hello, merci pour cet article.
avez-vous des liens clairs démontrant comment ces statistiques comptabilisent la caractérisation du décès covid/non covid ?
Le 09/04/2020 à 18h10
#63
Je viens de vérifier, c’est en dollars PPA (pondérés au coût de la vie)
Le 09/04/2020 à 18h57
#64
Le 09/04/2020 à 19h49
#65
Le 10/04/2020 à 08h39
#66
Le 10/04/2020 à 15h20
#67
Le 10/04/2020 à 20h09
#68
Le 10/04/2020 à 20h12
#69
Le 13/04/2020 à 19h46
#70
https://www.lepoint.fr/sante/exclusif-comment-la-france-se-prive-de-150-000-a-300-000-tests-par-semaine-03-04-2020-2369955_40.php
No comment…
Le 13/04/2020 à 19h55
#71
https://www.france24.com/fr/20200317-coronavirus-l-oms-appelle-%C3%A0-effectuer-un-test-pour-chaque-cas-suspect
Je ne connais rien, je constate juste des incohérences totales en France.