La RIAA rêve maintenant de filtrage proactif
Stay calm
Le 15 novembre 2012 à 14h53
4 min
Droit
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La RIAA, le bras armé de l'industrie musicale américaine, vient de transmettre sa traditionnelle liste noire des sites pirates au gouvernement américain. L'organisation y dessine par ailleurs ses souhaits pour l'avenir : que les hébergeurs ne se contentent plus de retirer les contenus illictes signalés par les ayants droit, mais que les site de liens torrents et les hébergeurs de fichiers prennent plutôt des « mesures proactives ».
Comme chaque année, la RIAA a constitué sa « liste noire » des pires sites que la puissante fédération des majors aimerait voir mis hors d’état de nuire. Une liste adressée aux autorités américaines, et qui comprend, révèle TorrentFreak, les sites de liens Torrent suivants : The Pirate Bay, IsoHunt, Torrentz, KickassTorrents, BitSnoop, SumoTorrent, Torrenthound, BTMon, ExtraTorrent, Fenopy, LimeTorrents, Mnova, TorrentReactor. Les hébergeurs de fichiers sont aussi de la partie, avec 4shared, DepositFiles, ZippyShare, Rapidgator, Turbobit, RapidShare, Filegag, Freakshare, Bitshare, Uploading, Extabit.com,...
Avant la présentation de cette liste, le vice-président de l’organisation Neil Turkewitz a vanté « les efforts du gouvernement américain », qui ont permis à certains sites notoires de ne plus apparaître cette année sur la fameuse liste. Ce responsable de la RIAA cite ainsi en exemple MegaUpload, fermé par la justice américaine en janvier dernier, mais aussi Demonoid, indisponible depuis une intervention d’Interpol cet été.
Le notice and take down, jeu du chat et de la souris
En dépit de ces succès, la RIAA voit loin en matière de lutte contre le piratage. L’organisation explique que les ayants droit procèdent régulièrement à des demandes de retrait de contenus auprès de certains sites, dont ils estiment qu’ils hébergent des fichiers enfreignant le droit d’auteur. En vertu de la législation de certains pays, comme la France ou les États-Unis, quand un hébergeur se voit notifier dans les formes un contenu démontré comme illicite, celui-ci doit retirer promptement ces données (vidéos, images, etc.). C’est ce qu’on appelle généralement le « notice and take down » : la notification à l’hébergeur et le retrait du contenu signalé.
Seulement, si la RIAA reconnaît utiliser cette arme juridique, celle-ci n’en demeure pas moins limitée à ses yeux. «L’un des principaux problèmes concernant les demandes de retrait aux sites indexant des liens BitTorrent, c’est que le même contenu illicite peut être facilement, et est même généralement, rendu à nouveau disponible sur ces sites ». La RIAA se plaint ainsi d’un « jeu interminable de “chat et de la souris“ », conduisant les ayants droit à demander sans cesse le retrait de contenus. Selon l’organisation, même si ceux-ci sont supprimés, ils réussissent à réapparaitre, sur le même site ou ailleurs.
Mesures proactives
Pour soulager les ayants droit, la RIAA n’hésite pas à exposer sa petite idée : « les administrateurs de sites BitTorrent devraient prendre des mesures proactives pour arrêter l’indexation des torrents », indique le bras armé de l’industrie musicale américaine. Même si l'organisation ne précise pas particulièrement ses intentions s’agissant des sites de torrents, l’on distingue rapidement le concept du « notice and stay down » lorsque l’organisation propose un peu plus loin que des « mesures proactives » soient également prises par les hébergeurs de fichiers.
La RIAA estime en effet que « l’hébergeur lui-même serait clairement le mieux placé pour identifier les contenus illicites sur ses propres serveurs (des technologies existent pour l’aider dans cette tâche) et prendre les mesures appropriées ». Autrement dit, l’organisation suggère que l’hébergeur notifié doive non seulement retirer, mais également éviter la remise en ligne d'un contenu. Si cette idée devenait une obligation juridique, elle entraînerait des considérations techniques importantes pour les plateformes. On devine sans mal l’effet d’un tel concept : rendre impossible un fait futur, c’est anticiper, c’est du contrôle a priori, c’est donc filtrer et constituer une base d’empreinte de l’intégralité des œuvres présentes et futures.
Bref, une surveillance générale des flux.
La RIAA rêve maintenant de filtrage proactif
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Le notice and take down, jeu du chat et de la souris
Commentaires (50)
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Abonnez-vousLe 15/11/2012 à 18h27
Le 15/11/2012 à 18h41
Le 15/11/2012 à 19h19
Le 15/11/2012 à 21h18
Le 15/11/2012 à 22h46
en fait, ce qu’ils voudraient, c’est “minority report” appliqué au piratage…
peuvent toujours rêver. " />
Le 16/11/2012 à 00h46
Ils n’ont qu’a rémunérer les sites qui participent a leurs opérations du 1⁄4 des pertes en $ selon leurs calcules en vigueurs.
Et je suis sûr que la plupart des sites en questions agiraient de manière pro-active.
Le 16/11/2012 à 01h09
Le 16/11/2012 à 07h48
Le 16/11/2012 à 07h59
Que le monde devient de plus en plus triste avec tout ces gens cupides !
Plus ils en ont, plus ils en veulent, et la liberté disparaît. Au profit des lobbys
Ces même lobbys qui contrôlent les politiques, mais vous le saviez déjà " />
Plus le temps passe, moins de liberté il y a, petit à petit l’on se fait grignoter" />
Le 16/11/2012 à 09h48
les sites de liens Torrent suivants : The Pirate Bay, IsoHunt, Torrentz, KickassTorrents, BitSnoop, SumoTorrent, Torrenthound, BTMon, ExtraTorrent, Fenopy, LimeTorrents, Mnova, TorrentReactor. Les hébergeurs de fichiers sont aussi de la partie, avec 4shared, DepositFiles, ZippyShare, Rapidgator, Turbobit, RapidShare, Filegag, Freakshare, Bitshare, Uploading, Extabit.com,…
C’est marrant, j’aurai pensé y trouver me.ga et mega.co.nz moi " />
Le 16/11/2012 à 14h14
Le 15/11/2012 à 15h05
J’ai l’impression qu’ils prennent le net pour la fnac ou virgin et que ceux qui adhère au modèle iTunes ou deezer etc sont ceux qui vont à la caisse et les autres sont des méchants voleurs…..
Le 15/11/2012 à 15h05
Bref, une surveillance générale des flux.
Cool, avec un dark net toujours plus grand. " />
Le 15/11/2012 à 15h05
Selon l’organisation, même si ceux-ci sont supprimés, ils réussissent à réapparaitre, sur le même site ou ailleurs
Ca y est les mecs viennent de piger à peu près le concept de p2p. " />
Sinon, qui eût cru que les plus grands psychopathes totalitaires potentiels de nos démocraties se révéleraient au travers de l’industrie du loisir… " />
Le 15/11/2012 à 15h08
Le 15/11/2012 à 15h09
Si cette idée devenait une obligation juridique, elle entraînerait des considérations techniques importantes pour les plateformes.
Blacklister les IP américaines devraient suffire non (bon hors VPN bien sur " />) car la RIAA n’a pas juridiction sur le monde entier… enfin pas encore…
Le 15/11/2012 à 15h12
J’me demande toujours pourquoi ils parlent pas des NG dans le lot…
ça représente si peu de part de marché que ça ?
(je précise que je n’aime pas les NG à la base, vu que ça ne fonctionne pas sur le principe de partage).
Le 15/11/2012 à 15h12
Le 15/11/2012 à 15h12
Le 15/11/2012 à 15h17
Si cette idée devenait une obligation juridique, elle entraînerait des considérations techniques importantes pour les plateformes.
Du travail !!! Plein de travail !!!
Oh wait…. " />
Le 15/11/2012 à 15h21
Le 15/11/2012 à 15h23
Je suis pour.
Mais pas seulement sur les sites internet. Allons plus loin, tout lieu public. Que la musique devienne une marchandise au même titre qu’un rouleau de PQ. Tu veux utiliser, tu payes ; si tu ne payes pas, tu n’utilises pas. Ca me va.
Ca fait des décennies qu’où que j’aille, j’écoute malgré moi leurs musiques de merde, j’accueille donc leur initiative avec bienveillance.
Et c’est leur idée, c’est eux qui payent évidemment.
Le 15/11/2012 à 15h25
Le 15/11/2012 à 15h28
Le 15/11/2012 à 15h28
Le 15/11/2012 à 15h29
Edit double post
Le 15/11/2012 à 15h46
L’idéal serait d’enterrer vivant les personnes s’occupant d’avoir des idées aussi débile concernant les sites torrents …
C’est dingue de ne pas comprendre que le téléchargement est la base d’internet lorsque l’on charge une page on l’a télécharge.
Maintenant l’illégalité c’est de s’arranger pour monopoliser les intérêts et continuer à essayer de faire perdurer un business model complètement dépassé au lieu de se tourner vers la licence globale qui serait la solution parfaite aux yeux du grand public.
Le 15/11/2012 à 14h57
rhaa mais faut les enfermer ces gens " />
Le 15/11/2012 à 14h58
The Pirate Bay, IsoHunt, Torrentz, KickassTorrents, BitSnoop, SumoTorrent, Torrenthound, BTMon, ExtraTorrent, Fenopy, LimeTorrents, Mnova, TorrentReactor. Les hébergeurs de fichiers sont aussi de la partie, avec 4shared, DepositFiles, ZippyShare, Rapidgator, Turbobit, RapidShare, Filegag, Freakshare, Bitshare, Uploading, Extabit.com,…
ouhla ! moins vite j’ai pas le temps de tout noter moi " />
J’adore ces news qui permettent de refaire sa liste de recherche " />
l’hébergeur lui-même serait clairement le mieux placé pour identifier les contenus illicites sur ses propres serveurs (des technologies existent pour l’aider dans cette tâche) et prendre les mesures appropriées ». Autrement dit, l’organisation suggère que l’hébergeur notifié doive non seulement retirer, mais également éviter la remise en ligne d’un contenu. Si cette idée devenait une obligation juridique, elle entraînerait des considérations techniques importantes pour les plateformes
Ces tâches supplémentaires seraient payées par..?
Le 15/11/2012 à 15h01
Bravo, enfin des décisions sérieuses…. je dirais qu’on devrait reverser de l’argent aux ayants droit si l’on siffle un air connu ou encore si par mégarde ma sonnerie de téléphone est entendu par autrui, il est de son devoir de reverser une somme d’argent à ces mêmes ayants droit….Le contrôle des flux, ça vend du rêve…..démolition man sort de notre société….sans blaguer le partage contre l’inégalité de l’offre ( tant sur le registre de la valeur financière qu’artistique…), je dis ok pour leur contrôle mais alors on fait un satisfait ou rembourser sur chaque offre pour s’amuser….Le contrôle ce n’est pas à l’offre de l’avoir mais à la demande et cela semble de bon sens pourtant …
Le 15/11/2012 à 15h01
Edit: bug désolé….
Le 15/11/2012 à 15h03
Je pense qu’il faudrait tout bloquer par défaut et autoriser certain sites approuvé par les ayants droits " />
mais pourquoi ne développent-ils pas leur propre navigateur voir os pour fliquer les gens?
Le 15/11/2012 à 15h03
Magnet
Darknet
Voilà, j’ai tout dit.
" />" />" />" />" />
Le 15/11/2012 à 15h04
Les précogs et Tom Cruise sont sur le pont
Le 15/11/2012 à 15h53
On devrait changer le sigle c’est plutôt : Rifle International of American’s Amnesia " />
Le 15/11/2012 à 15h57
allez, solution de contournement, à la louche en 30s:
chiffrer le contenu coté utilisateur.
l’hébergeur n’a ainsi pas la connaissance du contenu.
Pour le partage du lien et de la clé, un compte twitter, avec un lien réduit.
twitter n’a ainsi pas connaissance de la cible.
on pourrait même envisager un compte twitter privé.
bref.
le jeu du chat et de la souris se joue dans une meule de gruyère infinie.
bon courage au chat." />
Le 15/11/2012 à 16h01
Et moi j’ai rêvé que cette bande de " /> disparaissait … j’ai le droit ?? " />
Le 15/11/2012 à 16h04
Le 15/11/2012 à 16h12
Le 15/11/2012 à 16h12
Et moi je rêve d’un monde sans RIAA et sans majors (et surtout sans Pascal Nègre " />). C’est possible ?
Le 15/11/2012 à 16h21
Ils rêvent un peu la RIAA. Autant recommencer tout Internet à zéro, blinder le truc à un seul serveur central et autoriser chaque site qui le demande à y accéder.
Mais ça prendrait du temps…. " />
Le 15/11/2012 à 16h29
RIAA
Le 15/11/2012 à 16h29
Le 15/11/2012 à 16h46
Selon l’organisation, même si ceux-ci sont supprimés, ils réussissent à réapparaitre, sur le même site ou ailleurs.
" />
C’est pas comme si on ne les avait pas prévenu !
Y-a-t-il un Anonymous dans la salle pour pirater leur liste ?
Moi j’aurai mis la Fnac, I-Tune, Amazon, Deezer, Spotify, FBI, etc…
Le 15/11/2012 à 17h09
Le 15/11/2012 à 17h11
Bref, une surveillance générale des flux.
Non, des contenus, ce n’est pas pareil.
Le 15/11/2012 à 17h51
Le 15/11/2012 à 17h52
Le 15/11/2012 à 17h59
Dans sa lettre la RIA fait la liste de site utilisés pour le piratage,
elle fait donc l’apologie de celui ci.
puis - je porter plainte contre la RIAA?
" />
Le 15/11/2012 à 18h20
La RIAA c’est un peu la CGT des riches : on veut tout et maintenant, rien à foutre que nos requêtes soient débiles, on veut ça parce que ceux que c’est qui qu’on cite c’est des gros bâtards!